Sweet Home

Effectivement, ici, nous n'avions rien a cacher et nous pouvions sans doute nous afficher sans craindre quoique ce soit. Le retour a l'école serait différent sans doute et frustrant a plus d'un titre après ces jours avec lui. Et dire que je ne vivais que le premier et qu'il était déjà délicieux, que seront les autres ? Néanmoins je m'amuse du fait qu'il puisse penser me perdre. Et a voir son visage, oui, il y a pensé. Mon sourire s'adoucit et je repousse du bout des doigts ses cheveux derrière son oreille. « Je ne suis pas du genre frivole, Mara, tu le sais très bien. Je ne fais rien dont je ne suis pas sûr. » Doucement, je dépose un baiser sur le bout de son nez pour effacer le pli de sa bouche avant de la baiser légèrement.

Puis j'arrête son exploration de ma poitrine en posant ma paume sur la sienne. Je n'ai pas très envie d'aborder ce sujet mais je sais qu'il faut le faire. Je préfère qu'il soit prévenu, même si j'aurais préféré qu'il en soit autrement. J'aurais aimé qu'il n'ai rien a craindre de mon frère. J'aurais préféré que Damian...Juste qu'il demeure a mes côtés comme il l'a toujours fait jusqu'à présent. Et penser a lui fait passer une lueur douloureuse dans mes yeux. Douleur que je ne veux pas lui infliger mais je ne peux pas vraiment cacher. Et je fronce un peu les sourcils lorsqu'il se contente d'un d'accord laconique. Je sais qu'il le fait pour moi, il ne veut pas me forcer. « Je ne plaisante pas, Hyung. Je sais que tu peux te défendre mais Damian n'agira pas a la loyale. » soupirais je doucement en le serrant un peu plus contre moi.

Il se lova si étroitement contre moi que je ne pouvais qu'absorber la chaleur que son corps me donnait. « Je ne voulais pas lui dire pour toi. Pas tout de suite du moins. Mais Damian n'est pas un idiot, même si j'aurais préféré qu'il le soit pour le coup. Et...je crois qu'il a cristallisé tout sa colère sur toi. Donc fais attention. » Je ne lui parlai pas de ce que j'avais ressentis a me faire rejeter par mon propre jumeau. Pas encore, c'était humiliant quelque part, alors que j'avais assuré que Damian n'était pas comme ça. Je crois qu'au delà de tout cela, je crois que je n'aurais jamais cru qu'il puisse me trahir. Ouais, tout ce résumait a ce seul mot, c'était ce qui me broyait le cœur. Je soupirai , avec tout ça, je n'avais même pas parlé a mes parents... je crois que pour le coup, j'allais m'en passer finalement.  

ft. Mara

Sweet Home

« Je sais… », soufflais-je contre sa peau. Il n’était pas frivole, mais c’était une crainte qui dépassait ça en réalité. Je n’avais pas peur qu’il me trompe, mais que le temps nous efface. Me laissant rassurer, je le remerciais silencieusement d’être lui, celui qui allégeait tout. Du moins jusqu’à ce qu’il ne parle de Damian, du danger qu’il pourrait représenter.

Je ne voulais pas le forcer à parle, je ne voulais même pas le contre dire en affirmant quoi que ce soit, mais il me connaissait et rapidement, il m’assura ne pas plaisanter. Étrangement, cette fois, l’entendre me parler ainsi fut différent, plus douloureux. Il m’assurait que Damian n’agirait pas à la loyale avec moi. « Je te promets de faire attention. » soufflais-je alors avant de me coller un peu plus à lui pour effacer sa douleur, pour essayer d’alléger son coeur, si seulement c’était possible.

Malheureusement, je n’étais pas assez fort à cet instant, et il ne put que se confier, avouant qu’il n’avait pas voulu parler de moi, mais que Damian avait comprit seul. Ce que j’avais évoqué à l’époque s’était réalisé. Il m’en voulait à moi, j’étais devenu la cause de tout ses problèmes. J’aurais préféré me tromper, ne pas avoir envisager la bonne réalité, mais j’étais obligé de la voir à présent. J’avais eu raison et je n’en étais pas fier, il avait blessé son frère, l’homme que j’aimais… « Ce n’est pas grave Keith. », soufflais-je non pas pour définir l’évolution de sa relation, mais le fait qu’il ne m’aime pas, « Donnez-vous du temps. » ajoutais-je sans pour autant bouger. Je savais que mes mots sonneraient creux, mais je ne pouvais pas faire autrement, je ne pourrais jamais être juste, pas sur ce sujet. « Je ferais attention à lui et attention à ne pas provoquer sa colère. », du moins si il y avait quelque chose à faire contre ça.

Glissant ma main sur son coeur, j’y restais, ressentant l’intensité de ses battements. « J’étais prêt à cette éventualité. On va affronter ça à deux, ne t’inquiètes pas pour moi… Enfin pas trop. » ajoutais-je avec douceur en caressant sa mâchoire avec mon nez. Remontant ma main jusqu’à son visage, je la posais sur sa joue avant de le guider vers moi, croisant alors son regard, j’essayais d’être le plus rassurant possible, « Tant qu’on est à deux, tout ira bien Keith. Si c’est difficile pour le moment, ça finira par aller mieux, car je suis là, je serais toujours là. Ne crains pas la rentrée. », pourtant je ne pourrais pas éviter l’accident, je ne pourrais pas non plus détourner la haine de Damian. Je devrais simplement accepter sa violence et essayer de ne pas répondre. Je ne pourrais pas le blesser, pas faire ce qu’il ferait. Non pas que je ne saurais pas me défendre, mais simplement car il n’était pas envisageable de lever la main sur lui. Quoi qu’il ait pu dire à Keith, il restait son frère et un jour, il réalisera que Keith n’avait pas changer. Alimenter une guerre ne ferait que les diviser.

ft. Keith

Sweet Home

Son murmure me fit frissonner et fronçant un peu les sourcils, je ne rajoutai rien. Je ne savais pas vraiment de quoi il avait peur pour le coup. Que je me lasse ou que je le trompe ? Pour le moment les deux n'étaient pas dans mes prévisions, mais il n'y avait pas réponse parfaite dans tout les cas. La seule restait le temps, et du temps, nous en avions. Après tout, nous étions encore jeune.

Malgré la douceur et la langueur du moment, je brisai un peu l'instant en évoquant mon frère. Je voulais que Mara fasse attention, mais réellement attention. J'avais rarement vu mon frère aussi en colère, peut être même jamais avant la veille. Et même si cela me faisait mal, je savais que je ne le laisserais pas faire. J'étais sans doute plus calme et tolérant que lui mais il ne fallait pas qu'il oublie que je pouvais être aussi retors que lui au besoin...j'espérais vraiment ne pas en arriver là. Vraiment pas. Je ne voulais pas être tiraillé entre Mara et lui, même si c'était déjà le cas d'ailleurs. Je ne voulais pas faire un choix, c'était inconcevable pour moi. Sa promesse me rassura a peine mais je l'acceptais. Mara n'était pas l'idiot que semblait se plaire a voir mon frère, loin de là, mais je savais aussi qu'il refuserait de porter la main sur Damian par égard pour moi.

Je le mettais dans une position délicate a plus d'un titre et je ne pouvais que  le serrer contre moi en espérant que la situation ne s'aggrave pas plus qu'elle ne l'était déjà alors qu'il m'assurait être prêt a ce genre de problème. « Je m'en veux un peu de te mettre dans cette position alors que je t'avais assuré que ça n'arriverait pas. Je savais qu'il serait en colère mais pas a ce point ni qu'il...Enfin qu'il serait si étroit d'esprit non plus. Je suis son frère, rien ne pourra changer ça mais...Ca, il n'y avait que moi pour le penser au final. » Parce que je n'arrivais pas vraiment a effacer le regard qu'il m'avait jeté et qui m'avait blessé plus cruellement que les mots en fait. Regard qui se fit plus flou alors que je croisais celui de Mara. J'eus un petit sourire tendre quoiqu'un peu triste sans doute. «  Même si il te dis qu'a cause de toi je risque de me faire rayer de l'arbre familial et d'être déshérité ? Parce que c'est ce qu'il te dira. » Lâchant un soupir, j'effleurais sa tempe du bout des doigts. « Je ne voulais vraiment pas t’entraîner là dedans et je n'ai pas réussis a t'en préserver. »  

ft. Mara

Sweet Home

L’ambiance s’était assombri, mais en même temps, la raison de sa présence ici ne pouvait-être qu’une mauvaise nouvelle. Je pouvais faire l’autruche pour le préserver, mais je ne pouvais pas l’ignorer lorsqu’il parlait. Lorsqu’il se confiait.

« Tu crois que ça fonctionne comment un couple ? » murmurais-je contre sa peau, « Tu m’as soutenu quand j’ai commencé à me détruire, quoi qu’il se passera, je serais à jamais là pour toi Keith. Même si ça veut dire devoir accepter la haine et la colère de ton frère. », mais cela dit, il m’en révélait un peu plus sur ce qu’il s’était passé. Il n’avait pas prévu sa haine, ni son étroitesse d’esprit. Damian avait été violent, comme j’avais pu le croire. Avoir raison sur ça était la pire des réalités et je ne voulais pas enfoncer le clou. Il avait assez à faire à cet instant. « Laissez vous du temps Keith. Il y a des colères que le temps peut apaiser… Il suffit de ne pas le provoquer, de respecter sa colère et la laisser disparaitre. », il suffisait de le prendre avec des pincettes.

Damian serait vraiment du genre à menacer de rayer Keith de son arbre généalogique ? Ça serait si… Injuste. « C’est pas à lui de décider pour nous. Le seul qui aura à décider, c’est toi, et tant que tu veux de moi, aucune menace ne suffira. Et puis tu viens de rentrer dans mon arbre familiale à moi. », soufflais-je avec douceur, rien ne changerait ça, rien qui ne puisse avoir de l’importance. Bien sûr si il n’avait pas le choix et qui me demandait de partir, je le ferais, mais certainement pas à la demande de son frère. Il n’avait plus son mot à dire. « Je suis gay Keith… Ma vie entière se résumera à ce genre de situation. À du rejet, à des situations douloureuses. C’est injuste, mais je le sais depuis 3 ans, je l’ai accepté et pour la poignée de violence que je pourrais recevoir, il y aura un monde de douceur. », embrassant sa joue, je continuais, « Ne t’inquiètes pas pour moi maintenant, pense à toi, moi, j’ai déjà vécu ça, ça ira et je savais pourquoi j’ai signé quand je t’ai embrassé la première fois… Enfin la première fois officiellement. » ajoutais-je en essayant de faire un peu d’humour pour effacer la douleur de sa voix. Même si clairement, rien ne pourrait aider, si ce n’est le temps. « Tu m’as préservé de moi déjà. Tu as fait de moi un mec bien, en couple, amoureux, un étudiant moins stressé, sachant où il veut aller, ne s’épuisant pas. Tu m’as littéralement sauvé la vie… J’ai dans l’idée qu’il n’y a rien de pire que la mort, car dans la vie il y a toujours un espoir, même en pleine tempête. », embrassant son nez, je le regardais tendrement avant de m’écarter légèrement pour lever le petit doigt et le plier légèrement devant lui, « Je te promets de t’aimer jusqu’à ce que la mort nous sépare… C’est un truc de moldus, c’est les promesses inviolable qu’on se fait quand on est jeune… C’est ce qu’il y a de plus fort après le mariage d’après une étude que j’ai mené. Et je suis trop jeune pour me marier, alors accepte au moins ça. », une promesse, des simples mots qui pourraient tout sceller.

ft. Keith

Sweet Home

« Je préférerais que tu n'ai pas a le faire. » Oui vraiment, je ne pouvais rien faire pour changer le cœur de Damian, il avait prit le Poufsouffle en grippe et j'avais en prime jeté de l'huile sur le feu sans réellement le vouloir. Je n'espérais pas le faire changer d'avis, pas sur ce sujet, même si je le désirais fortement. Mais si au moins Damian pouvait le laisser tranquille. Je ne lui avais pas demander de l'apprécier, juste de le laisser tranquille...Et je doutais qu'il le fasse. Même pour moi...Quoique, avais je encore une quelconque importance pour lui au final ? Je n'en étais même plus sûr. Mara était toujours optimiste lorsque moi je ne l'étais pas. Il avait peut être raison, c'était peut être même pour ça que j'étais partis aussi vite de chez nous. Je passai une main dans ses cheveux. « Tu as peut être raison. Je tenterais de lui reparler a la rentrée, peut être qu'il ne sera plus...Aussi catégorique. » peut être...Je l'espérais du moins.

Mais je connaissais les méthodes de Damian, j'avais les même, et il ne se contenterais pas de tenter de frapper Mara, il irait jusqu'à tenter de le faire douter ou de faire pression sur lui. Je ne savais pas vraiment ce qu'il comptait y gagner et de toute façon, je ne voulais pas quitter Mara, c'était aussi simple que ça. Damian ne pouvait il pas juste accepter ça ? Ou dois je aimer quelqu'un qu'il jugera digne de moi selon ses propres idées ? C'était ridicule. Je baissai les yeux sur le visage confiant de Mara avant de lui caresser la joue du bout des doigts. « C'est vrai. » Mais mine de rien, je tenais a ma famille, évidemment, si mes parents décidaient que je n'avais plus rien a y faire... Je ne pourrais pas me battre contre, mais j'espérais vraiment ne pas en arriver là. Même si pour ça, je devais leur mentir. Quelque part, j'étais rassuré, je ne voulais pas le voir hésiter, ni blessé par les propos potentiels de mon frère.

Mais mon regard s'assombrit lorsqu'il continua. Je sais pas pourquoi il était si difficile d'accepter les préférences de quelqu'un. Faisions nous du mal a quelqu'un ? Je veux dire, aimer quelqu'un devait il être aussi soumis aux normes ?  C'était stupide. Mais peut être que j'étais trop tolérant pour mon propre bien. A vrai dire, je ne me mêlais que très rarement des affaires des autres, j'avais assez a faire avec les miennes. Donc je me fichais généralement de ce que faisait les gens, tant que ça ne me touchait pas personnellement. C'était comme Damian et Bella, je ne m'en étais pas mêlé, mon frère était assez grand pour savoir ce qu'il faisait. Pourquoi ne pouvait il  pas me témoigner la même confiance ? Je comprenais qu'il avait peur pour moi mais pourquoi, au lieu de m'apporter son soutien préférait il m'enfoncer un peu plus ?  « Je n'attendais rien de personne et leur avis m'indiffère...le seul que  je voulais vraiment voir se tenir a mes côtés, c'était mon frère...Je ne lui demande pas de t'aimer ou même d'approuver ce qui nous lie, je voulais juste qu'il m'approuve moi...Je peux lire le rejet dans le regard des autres, ça ne m'atteint pas vraiment, je ne pensais pas le lire dans ses yeux a lui.  Et ça fait vraiment très mal.» J'eus un rire amer. « Je pouvais tout accepter de lui et je ne serais jamais posé de question, je me disais qu'il pensait pareil pour moi, mais a croire que j'ai surestimé beaucoup de choses mais une partie de moi continue de s'accrocher et de lui trouver tout un tas d'excuses. » Je frottai mon nez contre ses cheveux, son parfum apaisant la douleur de ses souvenirs. Et a cela s'ajoutait le fait que je n'avais pas su le préserver, ni le protéger.

Il s'en fichait, m'assurant que j'en avais déjà assez fait pour lui. Je n'en étais pas si sûr mais il fit naître un sourire sur mes lèvres en me démontrant encore une fois cet optimisme qui semblait ne jamais vraiment le quitter. « Ne change pas, tu es parfait comme ça. » soufflais je en piquant un baiser sur ses lèvres avant de voir surgir un petit doigt sous mon nez. Surpris, je le regardais en me demandant ce qu'il voulait. Et ce qu'il voulait fit frémir mon cœur si fort qu'il menaça de sortir de ma poitrine. Liant mon petit doigt au sien, j'accueillis l'arrière de sa tête au creux de ma paume, l'attirant vers mon visage « D'accord » lâchais je avant de capturer passionnément sa bouche, versant entre ses lèvres ce que je n'arrivais pas a dire et qui explosait dans ma poitrine.

ft. Mara

Sweet Home

Ils devaient se donner le temps, accepter d’en reparler plus tard. Ils pourraient peut-être réussir à s’apaiser, réussir à se sentir moins douloureux l’un avec l’autre. J’avais des doutes sur la résolution en une discussion, mais avec le recul, qu’en serait-il ? « Tu verras bien… » soufflais-je en continuant d’en parler, d’être là, de l’aider et de l’aimer. Il avait été à pour moi, je serais là pour lui.

Je savais bien que ça ne suffirait sans doute pas, qu’il faudrait plus de temps et qu’il faudrait surtout que Damian soit dans l’équation. Il était proche de lui, il lui aurait pardonné tout, mais il était assez évident de savoir qu’il étaient surtout différents. Il n’avait pas le même esprit, il n’était pas aussi bon que Keith. Finalement est-ce que les mots n’avaient pas été moins violent que les geste ? « Je sais que ça fait mal, mais il ne pourra pas te balayer de sa vie… Vous êtes juste différent, vous devez l’accepter et ça peut faire mal, autant pour lui que pour toi. », mais ils devraient souffler et j’accepterais tout ce qu’il y aurait à dépasser. Je l’aimais, terriblement, et je n’avais pas besoin d’autre chose. Toute la haine, toute la colère du monde ne suffirait pas à me faire reculer. Seule sa souffrance pourrait y arriver.

D’ici là, on serait à deux, quelque soit les problèmes, on serait à deux. Je refusais de le perdre, de l’abandonner. Souriant avec douceur à ses mots, je caressais son visage du mieux, aimant l’idée qu’il m’aime ainsi, entièrement, malgré la douleur que j’avais pu provoquer dans sa vie. « C’est pas prévu. », murmurais-je avant de me dire qu’il fallait un peu plus. Proposant alors une promesse d’adolescent, il l’accepta, croisant son doigt avec le mien avant de m’attirer à lui pour m’embrasser. Passionnément, avec bien plus de force, d’amour et de conviction qu’il ne pouvait le dire. Y répondant, je glissais mes mains sur son corps m’assurant qu’il resterait ainsi, contre moi, jusqu’à ce que sa douleur ne disparaisse. Ou du moins jusqu’à ce qu’il ne soit plus aussi triste. Une, deux, trois minutes, en fait je n’eus aucune idée de combien dura cet échange. Je savais simplement qu’à de nombreuse reprise, je dus m’échapper de ses lips pour reprendre mon souffle avant d’y replonger sans même lutter.

Un moment hors du temps qui finit par me faire sortir de cet transe, de ce simple contact. « J’ai oublié de te donner quelque chose… » soufflais-je contre ses lèvres, l’embrassant tendrement avant de caresser sa joue et de me redresser pour remettre mon boxer et quitter le lit. Avançant jusqu’à mon dressing, j’ouvris la porte en grand, révélant bien trop de vêtement pour une seule personne, mais surtout un paquet, long, qui ne laissait que très peu de place au doute. Le prenant, je l’apportais dans le lit où je finis par le déposer avec un grand sourire, « Joyeux Noël. », soufflais-je alors que je m’asseyant sur le bord du lit, un Nimbus 3000 flambant neuf sous les yeux. Une façon de lui faire plaisir et de pouvoir passer un peu plus de temps avec lui. Il aimait volé, il n’était dans aucune équipe, mais il méritait le meilleur balais possible. « Mon mec ne peut pas voler sur un Brossdur 20, je suis capitaine quand même, j’ai un certain standing ! » ajoutais-je en rigolant lorsqu’il eut ouvert son cadeau.

ft. Keith

Sweet Home

Vénérer ses lèvres avec ce que je n'arrivais pas vraiment a exprimer me semblait la chose la plus naturelle a faire. Je connaissais la douceur de sa bouche mais je ne savais m'en lasser et, je crois, que j'avais besoin de ça pour oublier les lacérations qui parcouraient mon cœur et blessaient mon âme. Oui j'avais mal, terriblement. Jamais le fossé entre mon frère et moi avait été aussi profond et je savais que je ne pourrais jamais totalement vivre avec si il subsistait. J'avais besoin d'entendre que tout irait bien et qu'importe ce que nous aurions a surmonter, au moins, je n'étais pas seul pour supporter l'absence presque trop terrifiante de Damian. J'avais peur oui, a vrai dire, j'étais terrifié devant la brume opaque qu'était devenu mon avenir. Je n'avais qu'une certitude c'est qu'il y avait une lueur qui la traversait et elle venait de celui que je serrais si avidement dans mes bras.

Je ne consentis a le laisser s'échapper de mon étreinte qu'après m'être emplit de lui. « Quoi donc ? » Surpris, je haussai un sourcil, me laissai embrasser avec douceur avant de me redresser un peu sur les oreillers, curieux de le voir fouiller dans...Euh...Ce n'était plus une armoire là, c'était carrément un magasin de vêtements qu'il avait dans sa chambre non ?  Mais ça lui ressemblait bien, songeais je en caressant son dos des yeux. Puis je le vis en sortir un long paquet qui fit naître une étincelle dans mes yeux. Et lorsqu'il le posa sur mes genoux, je savais déjà ce qu'il contenait mais ça n'en diminuait pas pour autant le plaisir qui scintilla dans mes iris, ni le large sourire qui naquit sur mes lèvres. « J'étais déjà heureux de t'avoir comme cadeau, tu me gâte un peu trop. » soufflais je en posant mes mains sur ses joues pour attirer ses lèvres sur les miennes. « Merci. » Je ne l'avais pas oublié non plus mais... Son paquet a lui était resté dans ma chambre dans ma précipitation a fuir le Manoir. « Tu devras attendre un peu pour le tien. » indiquais je en posant mon front contre le sien avant de me redresser pour déballer mon cadeau. Et même si je m'y attendais, le balai qui se dévoilait était superbe. Je l'avais déjà admiré entre les mains d'Owen mais là, c'était le mien. Émerveillé, j'en caressai la ligne fuselée des doigts. « Il est magnifique. » murmurais je en sachant qu'il était inutile de dire a quel point ce cadeau pouvait me faire plaisir, c'était inscrit sur mes traits.

Puis il provoqua mon rire en se moquant de mon vieux balai. Je l'avais depuis des années donc effectivement, il était passé de mode. « A ta place, je rigolerais moins, j'ai battu Owen a la course avec ce vieux Brossdur. » répliquais je avec un demi sourire moqueur. Oui bon, c'était surtout parce que le Serdaigle n'avait pas encore son nouvel engin bien en main, même si je pouvais rivaliser avec lui, je ne gagnais pas souvent.  Déposant délicatement le balai sur le côté avant de l'attirer contre moi et de refermer mes dents sur le lobe charnue de son oreille. « J'ai deux questions, où est ta salle de bain et...A quelle heure rentre ton père ? » glissais je malicieusement dans le creux de cette oreille qui me semblait particulièrement tentante tout a coup.

ft. Mara

Sweet Home

J’espérais vraiment lui faire plaisir, lui faire oublier un peu plus sa douleur et j’espérais vraiment qu’il soit heureux de mon attention. Ce n’était sans doute pas aussi parfait que ce qu’il avait pu m’offrir et que je portais tout les jours, mais j’avais essayé de lui rendre un peu de son amour ainsi. Cela dit, à peine avais-je posé le paquet sur le lit que déjà il semblait heureux. Comme… Un enfant le soir de Noël. Souriant à ses premiers, je répondais volontiers à ses lèvres avant de le laisser ouvrir. Oui, je le fixais, peut-être un peu trop intensément, alors qu’il m’informait ne pas avoir le mien. Vu la situation, je n’allais pas m’en plaindre, il avait eu mieux à penser, « Si tu veux je t’emballe dans du papier et je mets un noeud sur ta tête, ça fera largement l’affaire. » soufflais-je avant de le voir découvrir, le balais. Magnifique, mais bien plus lorsque de ce que je pus lire dans ses yeux.

Expliquant alors le pourquoi de mon choix, il me rappela qu’il avait réussi à battre Owen avec un Brossdur, ce qui clairement était un miracle, « Mais pas moi ! », assurais-je bien que je doute réellement pouvoir battre Owen dans un défis à arme égale. Il était bien plus rapide, cela dit c’était normal, un Attrapeur était habitué à prendre de la vitesse, un Batteur était plus dans une position assise, enfin droite, car il devait garder son haut du corps mobile. Deux profils, deux habitudes de jeu. Et puis, lui il voulait faire du professionnel, pas moi.

Le laissant revenir à moi, je souris, comme un crétin en sentant ses dents se refermer sur mes oreilles, sentant malgré moi mon coeur s’emballer avant qu’il ne me demande où était la salle de bain et à quelle heure mon père pouvait rentrer… J’avais beau ne pas vouloir me faire d’idée, l’entendre me demander ce genre de chose, agir comme ça…

« Là où j’ai abandonné ton t-shirt ! », soufflais-je dans un sourire alors que je désignais une porte entre ouverte dans ma chambre. L’avantage d’avoir de l’argent sans doute, on pouvait se permettre d’avoir ce genre de chose. « Et… », m’échappant de sous ses lèvres, je m’allongeais sur le lit pour attraper mon portable et regarder l’heure, « Dans deux ou trois heures… La vache le temps est passé vite… » réalisant qu’au final, on s’approchait déjà du soir, « Il m’appelle avant en générale. », l’informais-je avant de reporter mon attention sur lui. « Aurais-tu une idée en tête ? Car si ça implique d’aller te laver… J’ai une douche à l’italienne et une baignoire… Je t’interdis de prendre l’un ou l’autre sans moi aujourd’hui. », ajoutais-je dans un rire alors que je me redressais pour m’asseoir à côté de lui, mes lèvres glissant dans sa nuque dans un geste affectueux. Je voulais être avec lui, mais je voulais surtout lui donner tout mon amour et toute ma douceur.

ft. Keith

Sweet Home

Mon index se plia légèrement avant de venir choquer doucement le front de Mara alors qu'il se vantait. « t'es Batteur, la vitesse, c'est pas ta spécialisation. » fis je avec un petit sourire amusé. « Mais si tu veux qu'on rivalise, ça doit pouvoir se faire, mais je donne pas cher de ta peau avec cette beauté. » ajoutais je non sans un regard d'amant énamouré sur le balai qu'il venait de m'offrir. J'adorais voler et il le savait bien. Je le faisais moins ces derniers temps puisqu'une partie du temps consacré a ça était maintenant devenu celui que je voulais passer avec lui. Ca me manquait mais pas autant que si je ne pouvais pas le voir.

Me penchant alors sur lui, je croquai son oreille avec amusement et douceur tout en le questionnant. Sa réponse me fit un peu rire parce que je l'avoue, je n'avais pas fait attention a la pièce voisine de sa chambre et j'eus un léger rire. Il se pencha sur son téléphone répondant a ma curiosité concernant son père. Je pouvais regretter l'éducation trop strict de ma famille mais je ne me voyais pas rester enfermé dans la chambre de Mara avec son père a côté. Surtout qu'il avait déjà dû m'accueillir au levé, ça aurait été impoli mais sa réponse me rassura...On avait encore du temps. Captant son coup d'oeil amusé, j'y répondis par un air innocent. « Ca ne serait pas venu a l'esprit...D'y aller sans toi je veux dire. » répondis je tout en frissonnant doucement sous la ligne que ses lèvres traçaient sur ma nuque, m'abreuvant de sa présence. « Une douche ou un bain...C'est un choix merlinesque. » dis je en faisant mine de réfléchir. « C'est une grande baignoire ? » demandais je avec un demi-sourire amusé aux lèvres en tournant légèrement la tête pour le regarder, une étincelle joueuse nageant au cœur des iris sombre. « On a déjà expérimenté la douche... » glissais je tranquillement en haussant un sourcil. Certes, Mara gardait certaines limites avec moi, il ne les dépassait jamais, pas sans que je ne le lui permette. En vérité, je ne savais pas vraiment a quel point il pouvait ronger son frein mais je ne pouvais que lui être reconnaissant de respecter mes choix.

Mon sourire s'accentua un peu avant que je ne pique un baiser sur sa tempe et que je ne me décide a me lever, nu comme un dragon sans écaille. Mais ça ne me gênait pas vraiment et de toute façon, Mara m'avait assez fait comprendre qu'il aimait mon physique. Je n'avais peut être pas intérêt a reprendre quelque kilo...Cette pensée me fit rire avant que je ne m'étire. Le manque de sommeil ne me taquinait pas encore mais je savais que ça risquait d'arriver assez vie mais pour l'instant, j'aimais bien l'idée de me prélasser dans un bain chaud. Mmh, j'aurais eu ma baguette, j'aurais déjà fait couler l'eau mais là...J'étais obligé d'y aller moi même. Jetant un coup d'oeil a Mara, un coin de ma bouche se releva. « Tu viens ? »

ft. Mara

Sweet Home

« Han ! Comment t’es en train de dire que je suis lent ! » soufflais-je faussement offusqué avant de le prendre au mot, « On verra ça à la rentrée. », soufflais-je donc avant de revenir me lover contre lui. Souriant à ses questions je lui répondis avec humour, soulignant l’évidence qui lui avait échappé avant de poser mes conditions. Si il y aller, j’irais aussi, hors de question de le laisser s’échapper comme ça. Mais au moins, on était sur la même longueur d’onde, jamais lui sans moi…

Le choix était cela dit difficile, mais il y avait en effet un détaille qui pourrait l’aider, « Oui… Très. » soufflais-je à sa question sur la taille de ma baignoire. Pas vraiment certain que ça aurait changé quoi que ce soit, il sembla s’orienter vers un bain, soulignant qu’on avait déjà eu l’occasion de prendre une douche ensemble. Ce qui était vrai, ce souvenir continuant à griser mon esprit.

Le regardant se lever et surtout le faire nu, mon regard ne pouvait que tomber sur la chute de ses reins, sur ce corps qui me donnait toujours plus envie de le conquérir. Les choses devenaient de plus en plus difficile dans le temps, mes résistances s’écroulant et pourtant, je tenais bon, autant que possible. Je me consumerais seul si il le fallait, mais je ne lui forcerais pas la main. Me levant à mon tour, je le rejoints dans la salle de bain, l’embrassant alors que je le repoussais lentement jusqu’à notre prochain arrêt. Glissant mes mains sur son corps, je profitais de notre proximité pour le redécouvrir un peu plus, pour dessiner l’amour et la passion que j’avais pour lui sur sa peau. Enfin je le fis après avoir commencé à faire couler l’eau. J’aurais pu y jeter quelque chose, mais je préférais profiter de lui et revenir sur un pied d’égalité. « Passes devant, je te suis. », soufflais-je en l’embrassant plus chastement. Je savais que si je voulais profiter, je ne pouvais pas… Techniquement m’y plonger en premier. Je me connaissais, je savais bien que j’étais faible et je n’étais pas certain qu’il soit capable de vivre ce genre de… Découverte, pas comme ça.

Arrêtant l’eau, je fis quand même une rapide recherche jusqu’à trouver une bombe de bain pour la jeter dans l’eau et la regarder un instant. Un peu de magie dans un monde Moldu… Mais ce n’était pas ma priorité, ma priorité était déjà dans l’eau et sans plus attendre, je finis par l’y rejoindre, par me lover contre lui avant d’étirer le cou pour l’embrasser. J’avais beaucoup trop de pensées interdite à l’esprit, beaucoup trop d’envie inavouée que je garderais pour moi, profitant de cette chance que j’avais. L’avoir avec moi, être dans ses bras et n’avoir rien d’autres à craindre que l’arrivée prématuré de mon père. « Tu aurais dû être préfet… Et moi aussi cela dit… Leur salle de bain est exceptionnelle de ce qu’on m’a dit. », murmurais-je dans un rire avant de me laisser pleinement aller contre lui, me relâchant un peu plus jusqu’à glisser mes mains sur les siennes pour qu’il m’enserre dans ses bras. « Elle est assez grande pour toi ? », demandais-je finalement, un sourire évident sur le visage alors que je touchais à peine le bout. Un jour peut-être, il pourrait voir tout son potentiel.

ft. Keith

Sweet Home

Je lui jetai un coup d'oeil moqueur alors qu'il s'insurgeait. Il savait que j'avais raison de toute façon, mais si il voulait me défier, je n'allais pas refuser, donc j'éclatais de rire alors qu'il me prenait au mot. « Ne viens pas te plaindre lorsque je t'aurais séché comme une sirène hors de l'eau. » susurrais je avec du rire dans la voix. Mais après Mara volait très  bien, je n'avais sans doute pas intérêt a me reposer sur mes lauriers. On ne devenait pas capitaine en jouant aux échecs après tout. Son air défiant était si mignon qu'il me remua les chairs tandis que je me faisais plus joueur. Et j'avais sans doute besoin de légèreté aussi.

Sa réponse fit naitre un sourire matois sur mon visage. Une grande baignoire, c'était donc parfait. Me levant, je l'invitai a y aller et il ne se fit pas prier, glissant ses mains sur moi tout en partant a la conquête de la proie toute consentante qu'était ma bouche. Perdu dans la douceur sauvage de ses lèvres je me laissai entraîner vers la salle d'eau, frémissant sous les caresses dont il m'abreuvait. A ce rythme, le bain allait devoir être froid. Très froid. Songeais je lorsqu'il me libéra et m'indiqua la baignoire qui était...Effectivement d'une taille plutôt honorable. Haussant un sourcil curieux je retins la question qui me brûlant la langue lorsqu'il me poussa a entrer en premier. Soit. Prudent, je me glissai donc dans l'eau en soupirant de bien être. Elle était a parfaite température. Puis il jeta quelque chose dans l'eau, chose qui se mit a buller sous mon regard surpris et curieux. « C'est quoi ça ? » Je connaissais le savon, le gel douche mais ça...Au pire, j'utilisais la magie dans la salle de bain du manoir quand je voulais un truc parfumé et mousseux donc oui, ce drôle de truc m'interpellait. « C'est bizarre comme machin. » repris je tandis qu'il me rejoignait, glissant entre mes jambes pour se caler sur mon torse avant de m'embrasser. « Mmmh... Le propre d'un bon Serpentard est de contourner toute les règles, Préfet ou pas, on peut peut être trouver un moyen d'y aller. » proposai je en souriant avant de le laisser s'enrouler dans mes bras et que je posai mon menton sur la ligne parfaite de sa clavicule. « Elle est parfaite. » soufflais je en fermant a moitié les yeux. Parfaitement détendu...Enfin autant que je pouvais l'être en tenant mon petit ami nu contre moi tout aussi nu évidemment.

Cette pensée en amena une autre et je me mordillai un instant la lèvre avant de glisser pensivement. « Dis moi Hyung, jusqu'à quel point tu te retiens avec moi ? » C'était une question que je me posai assez régulièrement. Il n'outrepassait jamais les limites que j'avais moi même posées certes, mais il ne montrait pas non plus d'impatience, enfin je n'en avais pas l'impression. Il s'était adapté a mon rythme ça je le savais mais en même temps j'avais l'impression que ça lui convenait trop bien. Enfin c'était un sentiment ambivalent que je n'arrivais pas vraiment a expliquer. C'était entre être vexé et rassuré. Ouais, ambivalent.

ft. Mara

Sweet Home

« Si tu es si sûr de toi, pourquoi ne pas avoir fait carrière ?!! », soufflais-je en rigolant. J’aimais cette idée, celle d’avoir bien plus que cette relation, d’être bien plus que son petit ami. L’entrainant donc dans la baignoire, je m’étais débrouillé comme je pus pour faire couler l’eau sans vraiment le quitter jusqu’à le laisser y aller en premier. Cherchant un peu dans mes affaires, j’avais fini par trouver une bombe de bain que je lançais dans l’eau non sans qu’il se demande ce que c’était. « Une bombe de bain, ça fait donne une odeur à l’eau et ça la colore aussi. Y’en a qui sont relaxante ou autre, mais là j’ai pas regardé. », la magie moldue.

Me glissant à mon tour dans l’eau, je me collais contre son torse, profitant du moment en regrettant toutefois nos positions à l’école, ce qui lui, ne le dérangeait pas. Un bon Serpentard trouvait toujours des failles et il suggérait tout de même y aller. « Risquer de perdre des points pour un bain avec moi ? Je suis flatté. » soufflais-je alors que je refermais ses bras sur moi, fermant les yeux tant j’y avais ma place. Ma baignoire serait bien assez grande pour nous deux et il ne pouvait qu’approuver.

Me laissant alors porté, je fus ramené à la réalité pour sa voix. Encore une fois, l’entendre parler Coréen m’arracha un frisson, mais la suite… Elle me prit de court. Non pas que je n’ai pas des réponses, mais j’étais un peu face à la réalité de la question. Jusqu’à quel point je me retenais avec lui… Difficile de ne pas penser à mon passé, à ma facilité pour coucher, pour prendre mon pieds sans jamais accorder de sentiment. Difficile aussi de s’imaginer que je puisse être encore là, avec lui, sans cette donnée importante qu’était le sexe dans ma vie… Alors jusqu’à quel point je me retenais…

« Je… », soufflais-je « Beaucoup. », je ne savais pas trop comment exprimer ça avec un mot simple, je ne savais pas comment trouver du sens à cette réalité, à celui que j’étais réellement, « T’as vraiment pas idée de ce que tu es, ni de l’effet que tu fais. T’es juste… Ca fait des semaines que j’ai envie de plus avec toi, que c’est souvent douloureux tant je sais combien ça peut être meilleur… », ajoutais-je en essayant de retenir le frisson qui commençait à prendre naissance dans ma colonne, « C’est pour ça que je t’ai laissé y aller en premier, en vrai je peux gérer si certaines choses se passent, mais j’ai pas envie que toi tu aies à les gérer. C’est… Pas quelque chose qu’on doit imposer aux autres… », murmurais-je danses bras, le regard perdu dans l’eau, « Mais c’est pas un soucis, c’est mon problème et ça ne changera pas le fait que je t’aime et que j’attendrais autant de temps qu’il faut. », ajoutais-je avec plus de joie dans ma voix, « C’est que du sexe et depuis que je suis avec toi, j’ai appris qu’il y avait bien plus important ! », tendant mon cou pour embrasser sa mâchoire, je m’inquiétais toutefois d’une chose, « Tu trouves que ça va trop vite ? », demandais-je en me pinçant les lèvres. Ça serait un enfer, mais je m’adapterais.

ft. Keith

Sweet Home

« Oh, intéressant. » soufflais je ne regardant la bombe de bain donc, se dissoudre lentement dans l'eau. C'était marrant, mais cela me sortir de l'esprit quand Mara se glissa contre moi. Je ris légèrement. « Ce n'est que quelque points que j'aurais vite fait de reprendre, ça vaut bien un bain dans la salle des préfets avec toi. » fis je en haussant une épaule alors que mon cerveau partait déjà a l'idée de la construction d'un plan pour l'y attirer...Enfin avant, il fallait la clé. Bref. L'idée n'était pas tombée dans l'oreille d'un Sombral sourd.

Et tandis que nous étions immergés dans l'eau, je me mis a réfléchir un peu trop, laissant mon pouce caresser sans discontinuer la ligne abrupte de son ventre. En vérité, je n'étais pas naïf a outrance mais...Enfin je me demandais quand même si Mara se retenait vraiment ou si, finalement, c'était plus pratique pour lui niveau sexuel. Alors certes, je n'étais pas encore franchement a l'aise pour en parler mais il m'avait appris qu'il valait mieux mettre des mots simples sur ce qui nous travaillait.  A vrai dire, je savais qu'il suivait mes désirs mais en même temps, j'étais...frustré peut être, qu'il les suive si bien. Je me demandais  souvent si j'étais pas assez...doué disons pour le pousser a m'exprimer ce qu'il voulait vraiment. C'était un sentiment difficile a décrire et contradictoire en fait.  Alors finalement, je me jetai a l'eau, lui posant carrément la question, retenant un peu mon souffle dans la foulée. Et sa réponse provoqua un long frisson le long de mon dos. Mon menton posé sur son épaule laissa la place a mon front. J'étais soulagé, inexplicablement en fait.

J'esquissais même un sourire ironique alors qu'il me demandait si ça allait trop vite. Je l'adorais, mais parfois... « Non. Ce n'est pas ça. » soufflais je doucement. Non ça n'allait pas trop vite. J'étais tenté de dire que ça n'allait pas assez vite justement mais j'avais peur que... enfin qu'il n'en ai pas envie. Je sais, c'était débile. « Tu respecte trop bien les limites que j'ai imposé. Si bien que j'ai l'impression qu'elles ne te dérangent pas. » continuais je en redressant la tête pour regarder le plafond un instant, histoire de rassembler mes pensées. « Je suis novice certes, mais pas assez pour ne pas avoir envie de t'entendre me réclamer plus tu vois ? » Je resserrais l'étreinte de mes bras autour de lui. «  Tu te contente d'attendre que je décide sans rien dire et....Enfin c'est vexant dans un sens, si je n'initie rien, tu en fais de même. Je sais que tu le fais pour moi, ce n'est pas le problème mais, par Merlin....- je soupirai légèrement – J'ai parfois l'impression de te faire autant d'effet qu'une goule enfermée dans un grenier quoi. » Bon là j'étais un peu...Brut on va dire mais je ne savais pas comment le dire autrement. « J'ai envie de toi, Hyung,  mais je ne sais pas comment te le faire comprendre. » Bon là, je pense que j'étais assez clair, mais en même temps, j'avais peur de l'avoir blessé alors que ce n'était pas le but. Mara était sensible, bien plus que je ne l'étais, ce qui me rendait prudent, trop parfois avec lui.

ft. Mara

Sweet Home

Un sourire, un sourire pour quelques points, mais un bain avec lui… C’était tout ce qu’il me fallait, du moins jusqu’à ce qu’il parle, qu’il s’interroge et que je lui réponde, un peu angoissé à l’idée d’avoir était trop loin. Soufflant rapidement que ce n’était pas ça, il commença à parler du fait que je respectais trop les limites qu’il avait fixé et qu’il avait l’impression que ça ne me dérangeait pas. Il voulait que je le réclame, pas que j’attende car au final ça le vexé… Me redressant légèrement, je frissonnais une fois de plus lorsqu’il m’appela, lorsqu’il avoua qu’il avait envie de moi… Je… J’étais à ce point aveugle ? Où j’avais juste tellement peur de le perdre que je ne faisais que le blesser ? « Avec mon passé… Je voulais pas que tu crois que… », je profitais de lui, mais j’étais pas certain que parler de ça maintenant…

Me redressant un peu plus, je me décollais de lui pour me retourner et le fixer, « Je suis désolé, je te promets que non, je voulais pas te blesser, ni te vexer, je voulais juste pas te faire peur et justement te faire fuir en étant trop… Démonstratif… », soufflais-je en souriant doucement, « Mais j’ai envie de toi depuis le premier jour Keith, t’as pas idée d’à quel point j’ai envie de toi… », me penchant à nouveau vers lui je l’embrassais avec un peu plus de chaleur, « Dès aujourd’hui, je le ferais à ma façon et ça sera à toi de me dire quand c’est trop, plus l’inverse. », ajoutais-je en glissant mes lèvres dans sa nuque pour l’embrasser tandis qu’une main prenait appuie sur le rebord de la baignoire pour ne pas glisser et que l’autre partait à l’aventure sur son torse.

ft. Keith

Sweet Home

ft. Mara

Sweet Home

ft. Keith

Sweet Home

Vidé, épuisé, j'eus un sourire paresseux et légèrement tremblant a ses mots. Décollant mes doigts de la baignoire, je les glissais sur sa taille pour l'entourer de mes bras, mes paumes dansant langoureusement sur ses reins, frémissant doucement sous l'avidité langoureuse qui nageait dans les mots qu'il me murmurait. J'avais encore bien du mal a comprendre ce qu'il venait de se passer, mon cerveau refusant de faire les bonnes connexions et criant grâce. La réalité me paraissait lointaine et en même temps très ancrée sur la courbe de sa bouche qu'il promenait tranquillement sur ma peau trop sensible après un tel chamboulement. Il y avait mon reflet dans l'éclat de ses iris sombres, j'aimais m'y contempler et je savais qu'il existait cette même lueur dans mes yeux a moi, posés sur lui.

Quand il se nicha contre moi, je soupirai d'une satisfaction profonde. « Je ne le suis que pour toi, hyung, c'est bien suffisant. » murmurais je, mes lèvres déposées sur ses cheveux et chaleur baignant mon corps repus et éreinté. La fatigue menaçait de me submerger et je dus me faire violence pour ne pas fermer les yeux et glisser dans le sommeil. M'endormir dans un bain, ce serait tout de même un comble, songeais je avec un sourire absent mais j'en avais envie, terriblement, avec lui contre mon cœur, c'était parfait. Une perfection presque trop irréelle. J'eus un rire étouffé. « Je crois qu'il va falloir que je sorte vite de là sinon je vais m'endormir. » Annonçais je en déposant un baiser sur sa tempe avant de le repousser doucement. « Mais avant on était venu pour quelque chose je crois. » repris je un peu taquin en attrapant une bouteille de gel douche a porter de main. Tout mon corps cria sa désapprobation lorsque je me mis en mouvement, a ma grande surprise, je ne pensais pas être aussi...Comment dire... Faible ? Ouais peut être.

Nous nous lavâmes mutuellement et je me surpris a adorer ce moment, même si l'ombre de l'absence de mon frère hantait les abords de ma conscience, j'étais tellement empli de Mara que je pouvais en faire abstraction. Cela dit, la véritable épreuve vint au moment de sortir de la baignoire. J'avais sans doute présumé de mes forces ou de l'état de mes jambes puisque je vacillai légèrement et sans la réaction rapide du coréen, je me serais sans doute étalé de toute ma longueur sur le carrelage. Je ronchonnai pour la forme sous le rire du sorcier avant de me traîner jusqu'à son lit pour m'y écrouler sur le ventre, croisant les bras sous un oreiller, mon regard fixé sur lui avec un mélange de tendresse et bouderie dans les yeux. « Tu aurais pu me prévenir que j'aurais du mal a me mouvoir. » bougonnais je les yeux mi-clos déjà envahir par l'espèce de torpeur propre au sommeil. « Je t'aime. » Je crois que c'est mon dernier souvenir...

ft. Mara

Sweet Home

Ce moment j’avais pas de prix et j’en avais bien conscience, moi contre lui, la douceur de ses mots, son coeur ralentissant doucement alors qu’il avouait devoir sortir d’ici peu si il ne voulait pas s’endormir. Me laissant repousser je l’aidais bien naturellement à se laver, lui en faisant de même avant qu’il n’essaie de sortir et que je le rattrape. Le prévenir qu’il aurait du mal à marcher ? Il savait seulement que là c’était rien ? Bon l’avantage c’est qu’on pouvait s’habituer à tout, mais il y avait encore un peu de chemin avant qu’il comprenne vraiment le sens du mot fatigue, le sens du mot épuisement. Au moins il avait su rejoindre le lit… Trempé et nu. Et c’est comme ça qu’il s’endormit après un je t’aime. Glissant loin de la réalité pour se reposer.

M’occupant d’effacer l’eau de son corps avec une serviette, j’avais fini par me battre un peu avec ce dernier pour lui faire enfiler quelques vêtement, les miens pour être exacte et des choses assez ample pour que j’y arrive. Non pas qu’avoir un mec nu dans mon lit me déranger, mais on était pas à l’abris que Keith se réveille et se lève sans que je ne sois réellement conscient et qu’il tombe sur mon père… Mon père qui n’allait donc pas pouvoir lui parler. Ca ne m’inquiétait pas vraiment, il comprendrait sans doute le besoin que j’avais eu de distraire Keith.

Installant Keith un peu plus convenablement et glissant la couette sur lui, j’avais fini avec un livre de cours Moldus dans les mains et Bastet sur le ventre. Ce ne fut que lorsque j’entendis mon père arriver quelques minutes après m’avoir envoyé un message que je sortie dans la chambre pour aller à sa rencontre, « La journée a été bonne ? », demandais-je donc en le rejoignant dans la cuisine, déjà habillé pour la nuit. « Bonne et la tienne ? … Tu m’expliques ? » demanda-t-il lorsqu’il tomba sur les restes plus qu’abondant du midi, « Je voulais lui faire gouter de la nourriture Coréenne. », lui racontant alors ce qu’il s’était passé sans vraiment rentrer dans les détails, j’en arrivais à la conclusion, « Il s’est endormi là, tu pourras lui parler demain ? », soufflais-je avec innocence, « Oui. », mangeant donc avec lui, il m’expliquait un peu plus sa journée et assez naturellement il rejoint le salon pour se reposer alors que j’allais rejoindre mon petit ami endormi.

Continuant à réviser un peu de chimie, je finis tout simplement par m’endormir aussi, repoussant sans en avoir conscience mon livre un peu plus loin pour venir me lover et profiter de cette chaleur agréable dans mon lit. Comme le matin même, il m’avait été impossible de rester loin de lui. Il était ce dont mon inconscient aurait toujours besoin, ce qui m’appelait et m’aidait à m’apaiser. On verrait le reste demain, on s’occuperait sans doute différemment, mais je me laissais bercer par l’idée de l’attirer avec moi dans mon pays natale, le laissant effacer naturellement certaines de mes réalités pour y forger de nouveau souvenir. Je ne voulais plus le quitter… « Je t’aime… », murmurais-je dans mon inconscient et dans mon coeur.

ft. Keith

Sweet Home

Dire que je plongeais était un euphémisme. A peine grognais je de contrariété quand Mara s'occupa de moi, n'ouvrant qu'a demi les yeux lorsqu'il m'habillait. J'aurais du lui dire que mon sac était dans l'entrée non ? mais je n'en n'eus même pas la force. Je réussis tout de même a lui déposer un baiser sur la bouche avant qu'il ne me borde littéralement. Ma nuit blanche, mon anxiété, l'amour que j'avais eu pour lui et dont il m'avait abreuvé m'avait totalement vidé. Moi qui voulait au moins me présenter correctement a son père rata totalement le coche puisque je ne m'éveillais même pas. A peine bougeais je pour me lover contre lui lorsqu'il vint me rejoindre pour étudier un peu. Et quand il consentit a dormir a son tour, je l'accueillis naturellement contre moi. J'eus un sommeil sans rêve, profond et reposant et lorsque je clignais des yeux. Il me fallut un moment pour me souvenir d'où est ce que j'étais. Ce fut la chaleur suave qui était lovée contre moi qui me ramena a la réalité et je serrais doucement le corps alanguit de Mara contre moi, encore a demi ensommeillé.

La chambre nageait dans une pénombre relative, Mara avait oublié d'éteindre la petite lampe de sa table de chevet. J'inspirai doucement l'odeur du corps niché contre le mien. Je me sentais reposé, plus que je ne l'aurais pensé d'ailleurs. Je roulai doucement sur le dos avant de me frotter les yeux. Les chiffres sur le réveil m'annonçait 6h du matin. J'avais oublié d'ouvrir la fenêtre pour Styx mais là, je n'avais pas envie de me lever et de réveiller Mara tranquillement niché contre mon flanc. Il attendrait un peu.  En attendant, j'étais un peu trop bien réveillé et mon regard tomba sur une espèce de livre sur la table de chevet a coté du lit. Je tendis le bras pour l'attraper le plus doucement possible et l'ouvrir au milieu.

Écarquillant les yeux, je retins de justesse un juron. Qu'est. Ce. Que. C'était. Que. Ce. Truc ? Éberlué, je baissai les yeux sur le visage endormi de mon petit-ami avant de revenir sur les pages. Euh...Alors certes, je n'étais pas assez débile pour ne pas comprendre ce que ces deux hommes étaient en train de faire mais...Bon autant le dire, depuis quand on pouvait avoir un tronc d'arbre dans le caleçon ? Ou alors l'auteur de ces dessins avant des citrouilles dans les yeux, c'était pas possible... Et que dire de l'autre donc le visage en larmes était très détaillé ? Non mais il lisait quoi Mara au juste ?! Je fis pivoter le bouquin a 90° et retins un sifflement. C'était possible ce genre de position ? Enfin si s'en était bien une. Là, je n'en étais pas sûr du tout. « Ah non...Non, non, ça va pas être possible ça. » marmonnais je bien réveillé tout à coup. « Absolument pas possible. »  J'étais souple mais pas a ce point. Je tournai la page et j'en prie de nouveau plein les yeux.  Oui alors...Rassurez moi, il y avait une histoire au moins ?.

ft. Mara

Sweet Home

La nuit m’avait semblé un peu courte, voir complètement, mais Keith s’agitait et je n’avais pas vraiment l’habitude de dormir avec quelqu’un, alors c’est assez naturellement que sans bouger, j’avais commencé à émerger. « Qu’est-ce qui n’est pas possible… ? » soufflais-je encore vaseux contre lui. Sa voix n’avait rien de précipitait ou de paniqué, mais, il semblait… Bizarre ? Finissant par ouvrir les yeux, je le vis avec un des BL que j’étais en train de lire et… Ok… Je pouvais comprendre, enfin, presque… Tendant le bras pour saisir le livre, je l’attirais à moi, regardant en me redressant un peu ce qu’il avait pu voir de si impossible et… Bon sur cette page, il n’y avait rien, alors sur celle d’avant ? Ouais, bon c’était un peu acrobatique, mais pas impossible. Lui rendant, je refermais mes yeux en posant une main sur son torse, « Mais c’est possible… C’est juste… Un peu trop profond pour celui qui reçoit… Ça fait bizarre… Mais c’est un bon moyen de finir vite… » assurais-je alors, « Mais on commencera plus conventionnellement si tu m’en veux pas… », lui assurais-je alors avant de replonger quelques instants.

Je n’étais pas gêné à l’idée de lire ça, ni par le fait qu’il puisse le faire ou savoir ce que je faisais. C’était normal pour un adolescent de lire ou regarder ce genre de chose. Et puis dernièrement, ça n’avait pas été de trop pour tenir. Enfin… Étirant les jambes, j’avais tapé dans quelque chose qui tomba lourdement sur le sol, me réveillant pour de bon dans un sursaut. Me redressant alors, j’avais presque rampé sur mon lit pour me pencher et attraper le criminel… Ah oui… La chimie… Revenant me blottir contre Keith, j’essayais vaguement de lire un peu de mon livre de cours moldue, espérant que les choses me semble déjà plus compréhensible comme ça, mais en vain. « Ce qui n’est pas possible c’est la taille des… Enfin tu vois… Même Ayd… Enfin je connais personne qui a ça… », j’étais pas certain que parler d’un ex maintenant soit une bonne idée, surtout pour parler de la taille de quoi que ce soit. Trop tôt pour gérer ce genre de chose… D’ailleurs il était quelle heure ?!

Abandonnant bien rapidement mon livre, je grimpais à moitié sur Keith pour voir l’heure sur le réveille et grogner… « T’es… T’es sérieux ?! » demandais-je en m’éloignant de lui pour me rouler en boule de mon côté du lit, la tête sous l’oreiller, « C’est pas une heure pour se réveiller… On est en vacances ! », j’étais ronchon d’un coup, mais là, j’avais clairement pas envie de bouger et… J’avais froid sans lui… Il était… Chiant. Me retournant à nouveau, je me collais à nouveau à lui, attirant mon oreiller pour garder ma tête dessous et nier le fait que je commençais vraiment à bien trop me réveiller pour mon bien. Il ne fallait pas abuser, enfin si, mais là, avec une réveil aussi tôt on allait dormir trop vite ce soir et c'était pas mieux.

ft. Keith

Sweet Home

Surpris, je levai vivement les yeux du bouquin pour les poser sur Mara a moitié dans les vapes. « Désolé, je t'ai réveillé ? » A tout les coups oui, pourtant, je m'étais fait le plus discret possible mais a croire que mon petit ami était plus alerte que je ne le pensais. Je le laissai tirer le livre a lui pour qu'il puisse y jeter un œil et je haussai un sourcil a son commentaire. Non c'était définitivement pas possible. « Super, je me sens rassuré. » marmonnais je alors qu'il trouvait le truc totalement normal et qu'il repiquait du nez. Conventionnel hein ? Mouais dans ce que je voyais, c'était pas du tout le cas. Je fis défiler deux trois pages et...Euh...Ils faisaient ça a longueur de journée ou quoi ? J'avais a peine lu deux lignes de dialogues qui n'avait rien a voir avec du sexe sur 5 pages.

Quelque chose tomba au sol et Mara allait récupérer un truc. Le voyant s'installer pour tenter de lire son livre, je retins un ricanement. Il n'avait même pas les yeux ouverts, il voulait lire quoi là ? Je n'étais même pas sûr que son cerveau soit actif. « Même qui ? » répétais je doucement avec un coup d'oeil vif. Oui mon cerveau était plus actif que le sien et j'avais noté qu'il s'était arrêté pile avant de dire quelque chose qui risquait fort de me déplaire. Alors on pourrait se demander pour quoi je demandais des précisions hein ? Oui, moi aussi. « Non en fait, réponds pas. Et encore heureux que la taille est impossible, tu es sûr que le dessinateur a conscience des proportions ? Sans vouloir être...trop pointilleux c'est... » en fait, je n'avais pas de mots pour décrire l'espèce de bras de troll qui servait de membre au type sur les pages.

Finalement, il repoussa son bouquin, s'étant sans doute rendu compte lui même que son cerveau refusait de lire les mots et il me grimpa a moitié dessus pour atteindre le réveil. Son exclamation bougonne me fit hausser les sourcils. Mara n'avait pas le réveil gracieux apparemment, il me regardait comme si il était un niffleur a qui j'avais volé un tas de galions d'or. C'était mignon. Beaucoup trop mignon pour que je le laisse tranquille. « Dixit celui qui vient de tenter de lire un bouquin de chimie. » répondis je avec un sourire en coin alors qu'il se retournait en ronchonnant. Non décidément, beaucoup trop mignon. Songeais je en refermant a mon tour les pages du bouquin maudit que j'avais ouvert. M'enfonçant un peu sous la couette, je tirai malicieusement sur un coin de l'oreiller en dessous duquel il s'était caché. « Justement ce serait dommage de les passer a dormir. » soufflais je en piquant un baiser sur le bout de son nez plissé de contrariété. Amusé, je glissai une paume taquine sur ses flancs, sous son t-shirt et une jambe entre les siennes pour me rapprocher au plus prêt de lui. « Hyung, tu es beaucoup trop mignon quand tu es ronchon. On dirait un adorable petit boursouf tout ébouriffé. » susurrais je en laissant mes doigts se promener tranquillement sur sa peau, frottant mon nez contre le sien.

ft. Mara

Sweet Home

Je n’étais définitivement pas réveiller, vraiment pas, car j’avais manqué de dire une connerie et il avait relevé avant de lui-même repousser ma réponse. « Y’a beaucoup de dessinateur qui fantasme sur les relations gays, en générale ça mélange avec des relations de dominant dominé… Du coup c’est bien connu que ça doit faire mal quand tu joues au mal alpha… Ça inverse jamais les rôles… Alors que dans la vraie vie ça dépends plus de ton envie… », repoussais-je avant d’abandonner ma tentative de me réveiller et de chercher à comprendre pourquoi c’était aussi compliqué et… Il était beaucoup, beaucoup trop tôt. J’allais mourrir, on était en vacances !

Répondant à son attaque par un grognement, j’essayais de me rendormir avant de revenir vers lui. Je commençais à trop dépendre de sa chaleur, de ce qu’il m’habituait à vivre. Dommage de les passer à dormir ? Ouais, mais le matin quoi… Quoi que difficile de le dire tant il m’arracha un frisson en glissant ses mains sur mes flancs. Mignon quand j’étais ronchon ? Étirant naturellement le visage pour trouver ses lèvres, je le laissais réveiller mon corps avant de faire un constat assez simple… « Je ne t’ai pas assez épuisé hier… », murmurais-je avant de me redresser légèrement, les cheveux en bataille et un sourire encore un peu endormi. Je me penchais sur ma table de nuit pour prendre un tube dans mon tiroir avant de revenir vers lui. Glissant le long de son corps, j’avais eu un objectif simple, lui faire payer mon réveille en lui faisant un peu oublier comment il s’appelait. Hier il avait eu un avant gout, aujourd’hui je serais bien plus vicieux.

M’occupant de lui sur deux niveaux, je ne reviens à ses lèvres qu’après l’avoir fait céder, qu’après l’avoir entendu perdre ce combat. Souriant, je me lovais satisfait, et un peu heureux de pouvoir faire ce genre de chose si tôt dans la journée. « Ça t’apprendra à réveiller un boursouf avec des questions comme ça ! », remontant la couverture pour couvrir son bassin que j’avais déshabiller pour l’occasion. Qu’il n’attrape pas froid, ça serait dommage. « Encore une heure et dans une heure j’accepte de coopérer. », de toute façon son coeur battait trop fort sous mes doigts pour qu’il soit en mesure d’aller contre moi. J’avais tapé un peu fort, non pas d’un point de vue violence, mais bien d’un point de vu intensité. Il avait eu un peu plus à accepter, un peu plus à encaisser. Il pouvait avoir ce matin un plus juste aperçu de ce que serait notre vie sexuelle.

Pour le reste… Je savais que mon père ne partirait qu’entre huit et neuf heure, il aurait le temps de se présenter et pour ce qui était de ce qu’on avait pu faire, ma chambre était bien trop loin des pièces de vie pour qu’il entende et même si c’était le cas… Et bah mon père était assez grand savoir que des adolescent pouvaient faire.

ft. Keith

Sweet Home

Oui, bon, c'était peut être une mauvaise idée de le provoquer dès le matin. Ou pas. Je n'avais pas vraiment les idées claires en fait. Le corps encore vibrant de la tempête de plaisir qu'il m'avait donné, je baissai légèrement les yeux pour le regarder tandis qu'il me couvrait, parfaitement satisfait de lui même. Boursouf ronchon et revanchard en fait, songeais je  avec un lent sourire amusé. Mais je n'allais pas m'en plaindre quoique, je me demandais si j'allais survivre a ce qu'il me faisait découvrir un peu plus depuis hier, j'avais l'impression d'avoir ouvert la cage a un dragon sans savoir ce que je faisais. Dire qu'il se retenait avant était un euphémisme vu la façon dont il s'amusait a me ravager avec talent dès qu'il en avait l'occasion. Enfin dès que je provoquais l'occasion pour être plus précis. Aurais je du réfléchir un peu plus avant de lui lâcher la bride ? Non. J'avais exactement ce que je voulais... Je n'y étais juste pas habitué. Sérieusement, j'avais fais quoi pensant 17 ans en fait ?

Lâchant un profond soupir de contentement, je refermai les bras autour de lui tandis qu'il se nichait contre moi, l'air très content de lui. Un rire rauque roula dans ma poitrine, sans doute un reste des gémissements qui avait déchiré ma gorge un peu plus tôt et il me fallu un peu de temps pour aligner deux mots. « Je veux bien t'en accorder deux va. » D'ailleurs moi même, je n'étais pas contre somnoler un peu là, il m'avait ravagé, non sans murmurer que ce n'était qu'un avant goût. Je ne savais pas si je devais avoir peur ou pas en fait. Le ridicule de cette question amena un sourire sur mes lèvres nichées dans ses cheveux. Peur ou curiosité, difficile a dire mais certainement une bonne dose d’excitation.

Une heure et demie plus tard, j'ouvris un œil en entendant un son régulier contre les volets mécaniques de la chambre. Fronçant un peu les sourcils je tournais la tête vers ce bruit. Ca me rappelait quelque chose. Ah ! Doucement, j'entrepris de réveiller mon petit ami en glissant mes lèvres de son front a son oreille. « Hyung réveilles toi, je crois que Styx veut rentrer. Il arrêtes pas de frapper au volet et je ne sais pas les ouvrir. » murmurais je en le réveillant en douceur. Mara avait utilisé son téléphone la veille mais j'avoue que je ne savais pas tellement ce qu'il avait fait et vu que la magie était interdite entre ses murs, je n'avais pas d'autre choix.

ft. Mara

Sweet Home

J’avais gagné, c’était parfait, j’allais pouvoir me rendormir tranquillement sur son torse. Ce que je fis, sans me faire prier, m’apaisant en même temps de lui jusqu’à ce qu’un bruit ne me tire des bras de Morphée. Enfin un bruit et les bras de Keith qui visiblement voulait me signaler que le truc qui tapait mes volets, c’était Styx. Ouvrant les yeux lentement, je me redressais pour saisir mon téléphone et laisser le volet se relever. Sortant alors du lit, je laissais rentrer le Hiboux qui ne manqua pas de s’éclater en plein dans mon visage et… De tomber sur le sol ou Bastet voulu le croquer.

Rattrapant l’oiseau de justesse, je tirais la cage de Bastet du bout du pied avant de l’ouvrir et de fourrer l’oiseau à l’intérieur. « Bastet dégage putain ! », criais-je à moitié avant de soulever la cage pour la déposer sur le lit. Évacuant le chat de la chambre pour le moment, je refermais ma porte avant de glisser contre cette dernière, bien trop réveillé d’un coup. « Ton Hiboux va devoir bosser ses atterrissage. », soufflais-je encore trop endormi pour réellement en rire, mais l’intention était là. Me frottant le visage pour effacer la sensation des plumes sur mon visage avant de me relever pour aller chercher un peu d’eau dans la salle de bain. « Tiens si il a soif… », cela dit l’oiseau n’allait pas pouvoir être laissé sans surveillance, du moins pas hors de la cage. Heureusement qu’elle était grande, enfin grande par rapport à lui.

« Il faudra surveiller ses entrées, j’ai jamais vu Bastet aussi vif… », ajoutais-je en revenant sur le lit pour regarder l’oiseau de plus prêt, « Je lui ai pas fait mal ? Leurs os sont fragile, mais face à la gueule de mon chat, j’ai pas réfléchi, au pire on peut utiliser la magie pour le soigner, mon père aime pas ça, mais si il le sait pas, c’est pas grave… », car blesser un animal n’était vraiment pas dans mes habitudes et en parlant d’habitude… Me remettant sur pied, je retournais à la porte pour l’ouvrir tout en empêchant à mon chat de rentrer, sortant la tête pour regarder dans le couloir, je vis mon père, visage tourné vers moi, tasse de café à la main, « Bonjour… On arrive… Accident de hiboux ! », soufflais-je un peu gêné avant qu’il ne hoche la tête, habitué à ce que ce soit toujours le chaos en ma présence avant de se replonger dans son journal. Reportant mon attention vers Keith après avoir reclaqué la porte. « On gère le pas doué, tu remets au moins un pantalon et petit déj ? Appa a déjà son café à la main ! » en même temps vu l’heure, il n’allait pas trop tarder à partir. Que Keith se montre au moins, pour appuyer le fait que je n’avais pas menti hier, après mon père connaissait mon amour pour le matin, alors bon… Il ne serait pas étonné par le retard ?

ft. Keith

Sweet Home

Je grimaçai en voyant débouler mon hibou directement sur le visage de Mara avant de s'étaler sur le sol. Le chat, dont j'avais oublié la présence du croire que le petit déjeuner était servit parce que sans les réflexes du coréen, Styx aurait fini dans son estomac. Mara fourra mon idiot de hibou dans une cage avant de me le donner et de faire sortir son chat. Je souris légèrement. « Il y avait mieux comme réveil...Et oui, ces atterrissages ne sont pas encore parfaits, mais je trouve qu'il y a du mieux quand même. Si, si, je t'assures ! » fis je en voyant son air dubitatif. Portant la cage devant mes yeux, je croisais le regard un peu débile de Styx qui s'ébouriffa en paillant tout fier de lui. Puis, prenant la coupelle d'eau que me tendait Mara, j'ouvris la cage pour la présenter au hibou tout en rassurant mon petit ami. « Il n'a rien t'en fais pas, il est plus solide qu'il n'en a l'air. T'inquiètes pas pour Bastet, Styx a l'habitude d'esquiver le serpent de mon frère, il devrait pouvoir survivre a un chat... - j'eus un instant d'hésitation – Ou pas. Enfin tant qu'il est en cage, ça ira. De toute façon, je vais l'envoyer chez Zoé. » conclus je non sans jeter un coup d'oeil entendu sur le sorcier, si il pensait que j'avais oublié sa petite aventure de l'avant veille, il en serait pour ses frais.

Je reposai la cage avec Styx toujours piaillant pour avoir une récompense sur le bureau avant d'entendre Mara murmurer quelque chose par la porte. Son père devait être levé non ? Effectivement, me confirma le coréen en revenant vers moi. « Je veux bien le gérer mais il va faire la vie tant qu'il aura pas une récompense là, comme si me trouver était l'exploit du siècle. » soupirais je avant d'enfiler mon pantalon et de me recoiffer un minimum avec les doigts mais en même temps, je me sentais mal de faire attendre son père. Finalement, je captai le regard de mon hibou. « Styx arrête, sinon je te jure que je te fous a la diète. » le menaçais je d'une voix sourde mais autoritaire, coupant dans la foulée le magnifique hululement qu'il s'apprêtait a pousser. « T'es un hibou Styx, la journée, tu es sensé dormir... » marmonnais je en le redressant, satisfait du silence. Il faudrait aussi que j'envoie une missive a la maison. J'espérais que Damian m'avait couvert malgré tout mais je ne pouvais pas le laisser le faire pendant des jours...Et naturellement, penser a lui ramenant des ombres dans mon regard. Par Merlin, il me manquait alors que ça ne faisait que deux jours...

Je me secouai mentalement. Ce n'était pas le moment...Je plaquai un sourire sur mon visage avant de me retourner vers Mara. « Je suis décent, on peut y aller si on ne veut pas rater ton père..Déjà que je l'ai manqué hier a cause de toi. » fis je avec une étincelle amusée dans les iris et un gros sous entendu dans le sourire.

ft. Mara