Sweet Home

Je voulais bien qu’il se soit améliorer, mais ce n’était pas encore ça, clairement. Plaçant donc Styx en sécurité, j’évacuais le danger immédiat pour m’assurer que l’oiseau n’avait rien. Ce qui était le cas, il était solide et il avait l’habitude de devoir survivre avec le serpent de Damian. « Un chat a un peu plus de détente. » soufflais-je en essayant de ne pas rebondir sur la raison de la présence de Styx ici.

Le soucis maintenant, c’était de convaincre l’oiseau de rester calme et de rejoindre mon père. Cela dit Styx semblait avoir faim, ce qui ne serait pas un problème en soit, « Il y a de la viande au frigo, on va lui en préparer des petits bout. », soufflais-je donc alors qu’il était en train d’engueuler le volatile un peut trop têtu pour son bien. Bon au moins il était en hauteur, avec de l’eau, il pourrait tenir le temps qu’on parte voir mon père et qu’on revienne. Et en parlant de ça… Souriant en le regardant, je m’approchais pour lui embrasser la joue avant de souffler, « T’es parfait et j’y suis pour rien… C’est toi qui est pas endurant, c’est pas de ma faute ! », m’insurgeais-je à moitié avant d’ouvrir la porte en contenant le chat dehors avant de la fermer derrière Keith.

« Bien dormis les garçons ? », souffla mon père sans pour autant lever le nez de son journal. « Oui, même si dans l’univers merveilleux de mon petit ami, se lever à 6h du matin c’est normal ! », abandonnant Keith pour aller chercher des trucs dans les placards, je sortais ce qu’il fallait, commençant à dresser une table alors que mon père me taclait, « En même temps dans le monde merveilleux de mon fils c’est logique de se coucher à 3h du matin pour réviser ou regarder un drama… Tu te plaignais moins quand c’était pour te lever afin de participer à des entrainements illégaux avec ton professeur de défense… Je dois te relire la lettre du professeur Mancini ou tu préfères faire les présentations comme il se doit ? », levant les yeux vers lui, je croisais son regard, levant les yeux face à son sourire entendu. « C’est mal ! », boudais-je avant de pousser gentiment Keith vers mon père, « Papa, Keith, Keith, papa. Mais ne l’appelle pas papa, ni monsieur, tu peux l’appeler Tae-Hyun-Ssi ou… Si-abeoji ? », pour le dernier, j’avais légèrement incliné la tête, comme pour demander l’autorisation, chose qu’il me laissa faire, acceptant en hôchant la tête même si c’était pas exactement ça. On était pas marié. « Respires Mara. », souffla mon père avant de designer la table pour nous inviter à nous y asseoir. J’avais sortie ce que Keith pouvait aimer, principalement des trucs riches et sucré quand moi je mangeais plus de l’avoine et des fruits.

« Alors Keith, Mara m’a dit que tu voulais faire carrière en droit magique c’est ça ? Tu as une idée assez précise de ce que tu veux exactement ? », forcément le sujet allait l’intéresser. Cela dit je notais bien le fait qu’il n’avait pas parler des parents, il m’avait écouté, il faisait attention. Même si ok, le sujet du droit pouvait poser soucis.

ft. Keith

Sweet Home

« Je crois que les moldus ont un truc pour ça, le monde appartient a ceux qui se lèvent tôt. » fis je avec un demi sourire en coin alors que Mara se plaignait de notre levé un peu trop...tôt. En même temps, je m'étais écroulé a 18h, il s'attendait a quoi ? A ce que je me réveille a 9h ? Néanmoins, je fronçai légèrement les sourcils quand son père souligna le fait qu'il ne dormait pas beaucoup, même chez lui. Je me contentai de soupirer discrètement en haussant un sourcil entendu a son intention.

Quant aux présentations, Mara expédia la chose assez vite, s'attirant un coup d'oeil curieux vu que je ne savais pas ce que voulais dire Si-...Ji ? Non attends...Bon j'allais me contenter du prénom je crois. « Keith Rowle. » précisais je avec un sourire avant d’enchaîner : « Je n'ai pas eu vraiment le temps hier, mais merci de m'accueillir, surtout...hum...Enfin sans prévenir. J'espère que je ne dérange pas trop. » Parce qu'il faut dire que j'étais arrivé un peu...Perdu, c'était peu de le dire. Je n'avais juste pas réfléchis en fait. Je ne m'étais plus sentit chez moi au Manoir et ce sentiment avait été assez violent et le seul endroit où j'avais trouvé refuge c'était chez eux. En tant normal, j'aurais même choisis un présent, question de standing familial, c'était dans mon éducation. Mais les faits étaient que j'avais débarqué comme un cheveux sur la potion. Quant a Mara, il semblait s'être transformé en pitiponk tellement il sautait partout. Enfin j'étais habitué maintenant, je n'y prêtais plus tellement attention.

Son père nous invita a table et je m'installais là où me le désignait. Je pris place tout en remerciant Mara d'un sourire pour ses attentions, il y avait tout ce que j'aimais sur la table. Je reportais mon attention sur son père qui m'interrogeait. « Mmh...Ca dépend de ce que vous entendez par là. On a pas de spécialisation comme vous en droit. Pas de droit en commerce international, ni en  droit constitutionnel, c'est plus simple. Juste droit magique. Mon père est juge mais je préfère le métier d'avocat comme ma mère. C'est plus... Galvanisant et excitant. Mara m'a dit que vous en étiez un vous même, vous savez sans doute de quoi je parle. » répondis je avec assurance, parce que je savais depuis toujours ce que je voulais faire. A l'heure actuelle, c'était l'unique certitude que j'avais, avec celle de vouloir passer ma vie avec Mara. Pour le reste, j'espérais avoir le soutien de ma famille mais je n'avais guère d'espoir pour ça.

ft. Mara

Sweet Home

Il tenait vraiment avec mon père là ?! Faussement choqué, je me faisais enchainer avant que je ne sois obligé de les présenter officiellement. Keith s’excusa pour la veille, espérant ne pas déranger trop. « Je travaille, Mara est seul ici, si tu ne le dérange pas, il n’y a pas de raison que tu me déranges moi et puis pour ce que consomme mon fils en nourriture, au moins je ferais à manger pour quelqu’un de normal. », levant les yeux au ciel, je prenais place à table alors que mon père posait un peu plus de question. Il s’intéressait au droit magique, alors pouvoir en parler avec quelqu’un ne pouvait que lui plaire. « La passivité d’un juge ne m’aurait pas été, je comprends pourquoi ce choix. » souffla mon père avant de reprendre, « Cela dit, demande toi dès à présent quel type d’avocat tu veux être, du du moins, quel type de client tu veux avoir. », ce qui voulait tout dire cela dit. Enfin je savais que mon père n’était pas toujours du côté de la justice, je savais qu’il défendait des escrocs, mais il s’était toujours tenu loin de certains profil trop dangereux.

« Mara te montrera mon bureau, si des livres t’intéresses, tu me diras lesquels, si je peux, je te les prêterais. », c’était déjà plus facile pour lui de parler de ça qu’avec moi et mon côté un peu trop justicier, « Cela dit tu es Serpentard c’est ça ? », il n’attendait pas vraiment de réponse, et je ne savais pas trop où il voulait en venir, « De ce que j’ai compris du classement à Poudlard, être dans cette maison signifie être une personne fière, directive, ambitieuse, rusé, grande, noble, provocante et dédaigneuse des règles. Alors je sais que ce n’est pas une science exacte, la preuve avec Mara qui s’avère être aussi casse cou qu’une autre maison, mais j’aimerais quand même avoir une idée de la personne que tu es. Mon fils a tendance à aimer les licornes, c’est un peu moins mon cas. », fronçant les sourcils je soufflais, « Appa ! », je ne voulais pas qu’il le blesse, même si je me doutais que le fait de l’avoir ramené ici avait soulever quelques questions sur l’avenir.

« Mara m’a dit suffisamment de bonne chose à ton sujet, mais il y a des choses qu’il ne voit pas, il est… Naïf, moi non. » et c’était clairement la honte dès maintenant, « Ton ambition pourrait te mener à écraser Mara pour réussir ? », soupirant je ne voulais même pas entendre la question, je voulais juste disparaitre. « Qu’on s’entende, tu m’as l’air d’être un gentil garçon, mais tu sors de nul part. Tu n’étais même pas certains de ton orientation jusqu’à Mara. Tu sembles un peu trop parfait si j’écoute mon fils et tu as l’air de l’être, simplement je sais d’expérience que ce n’est jamais sans raison. », pourtant ça devait suffire non ? « 아버지 ! 그에게 힘든 한 주였습니다! 나는 그를 사랑합니다. 그것이 가장 중요한 것이므로 그를 내버려 두십시오! », je m’énervais un peu, mais je préférais régler ça en Coréen, aucune envie de le faire en anglais. « 정확히, 당신은 사랑에 빠졌습니다. » et ?! « Est-ce que je peux te faire confiance ? Et est-ce que malgré les soucis que tu rencontres dans ta famille, tu ne lui tournera pas le dos par facilité ? », frappant la table du plat de la main, je m’énervais, « Putain non ! J’avais dit que tu ne devais pas en parler ! », ne perdant pas son calme, il reprit, « Je suis désolé, mais ta mère était une Vélane, tu es un hybride, il est un sang pur. À un moment, la réalité peut te rattraper, ton enseignante c’est bien faite agressé à cause de son sang. Je ne veux pas remuer le couteau dans la plaie, j’ai conscience de la difficulté du moment que travers Keith, mais j’ai aussi conscience que j’ai perdu ma femme et que je ne veux pas qu’il arrive quelque chose à mon fils. Donc Keith, je suis désolé si je peux te blesser, mais j’ai besoin de connaitre rapidement ton opinion sur le sujet. Je ne te mettrais pas dehors si jamais, mais je suis plus lucide que mon fils, alors soit honnête avec moi. », je ne sais pas si j’étais en colère ou juste déçu par son comportement. Il me soutenait toujours, alors pourquoi là ? « Ça changera rien, on est trop jeune pour les grands discours, on est ensemble, on s’aime, on peut pas juste profiter de ça avant de penser directement à la mort parce que je suis à moitié vélane ?! », à moins que je sois simplement aveuglé. Mais je ne voyais pas le soucis. Je ne voulais pas me projeter trop loin. « Inutile de répondre, il va partir bosser de toute façon. », grognais-je en massacrant le contenue de mon bol, contrarié.

ft. Keith

Sweet Home

« Mara. » fis je calmement alors que lui s'énervait. J'avoue que je n'avais pas vu venir l'attaque, enfin si je pouvais lui donner ce nom d'ailleurs. Son père ne m'attaquait pas réellement, il ne faisait que protéger son fils. Ca je pouvais le comprendre. Et même avaler ce qu'il disait sans piper un seul mot. « Mara ! Ca va. » répétais je un peu plus fort alors que la tension montait un peu plus. Moi, j'affichais un air neutre alors que Mara me disait de ne pas répondre, je lui souris légèrement. « Pourquoi pas ? »

Puis je braquais mes iris sur son père. « Il y a du vrai, dans tous ce que vous avez dit. Les Serpentards sont ambitieux, rusés, fiers et j'en passe. Il est vrai aussi que  je suis d'une lignée pure et que mes parents ont des idées très définies de ce qu'est la pureté. Tout comme il est vrai que Mara est un peu trop naïf pour voir les choses dans leur ensemble. Tais toi Hyung, s'il te plait. -Parce que je le sentais déjà s'indigner mais j'adoucis le tout d'un coup d'oeil tranquille. - mais ce n'est pas mon cas. Certes, j'ai de l'ambition et il en faut pour imposer ce que je veux. J'ai de la ruse, du moins, je me targue d'en avoir et il en faut également pour contourner les règles qui nous dérange ou que j'estime inutile. Si je peux me permettre...Vous faites autant preuve d'étroitesse d'esprit que mon père le ferait. A vrai dire, il aura sans doute le même discours que celui que vous venez de me servir. C'est un hybride, on sait tous que les hybrides n'aiment pas les sangs-purs, ils les envient, qui te dis qu'il ne servira pas de toi pour s'élever dans la société ect ect... Ajoutons a ça un bon discours homophobe parce qu'ils restent ancrés dans le passé, on est bon. Ne vous méprenez pas, j'aime mes parents, mais je ne me fais d'illusions non plus. Je ne l'ai jamais fait. Quand j'ai décidé d'être avec Mara, je savais déjà ce que j'aurais a affronter de leur part et je l'ai fait quand même. » Mon sourire s'accentua un peu. « En fait, je risque tout bonnement d'être rayer du livre familial non pas a cause de Mara mais juste pour être gay parce qu'en soit c'est déjà une tache sur la page bien blanche de mon nom. Si j'avais peur de ça, j'aurais tout simplement laissé ma mère me fiancer avec la première venue du moment qu'elle soit de sang pur. Cela étant ils m'ont aussi appris a savoir très tôt ce que je voulais...En espérant que ce soit ce qu'ils voulaient eux. Ce n'est pas une mauvaise éducation mais elle est a double tranchant. Mara est ce qu'il est et ça me convient très bien. J'ai été élevé avec l'idée que mon nom devait être synonyme de perfection mais avec assez de largesse pour décider moi même de cette perfection et pour moi, ça n'existe tout simplement pas.» Je remuais mon café au lait bien sucré. « Et pour vous répondre, un avocat a-t-il le choix de décider qui défendre ? On fait notre métier, a savoir faire que notre client soit libre. Évidemment, je ne dénie pas la morale pour autant mais la loi n'en a aucune. Elle n'est ni bonne ni mauvaise en soi. Ma seule limite sera ma famille, si j'estime que le risque est trop grand alors oui, je refuserais une affaire. »

ft. Mara

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Keith me coupa dans ma colère, me forçant à le regarder, les sourcils fronçait alors qu’il semblait vouloir répondre. Pourquoi ? Fixant le jeune homme, je l’écoutais donner des vérités, confirmer des choses, comme ma naïveté. Me coupant de nouveau dans ma révolte, je ne pouvais qu’écouter, entendre, le voir comparer les jugements de mon père à ceux de sa famille. Il serait rayé de la famille non pas à cause de moi, mais à cause de sa sexualité. Il parlait, calmement, posément, mettant en avant chaque fait, ne laissant aucun doute, jusqu’à revenir sur les questions de base, son choix, son avenir en tant qu’avocat. Les choix qu’il prendrait où non. « Mara n’avait pas menti en vous décrivant ainsi… », souffla mon père, « Je m’excuse pour vous avoir ainsi juger et pour avoir franchi la limite que Mara m’avait fixé. J’apprendrais donc à vous connaitre avec le temps, j’ai eu ce que je voulais pour aujourd’hui. », se levant de table, il inclinait respectueusement la tête vers lui avant de déposer sa tasse dans l’évier, « Je ramènerais quelque chose à manger pour ce soir. Bonne journée à tous les deux et soyez prudent… », prenant sa veste et sa sacoche, il disparut tout simplement, me laissant seul avec Keith, avec les informations qu’il avait pu donner.

« Je suis vraiment si naïf ? » demandais-je finalement en relevant les yeux vers lui. « Qu’est-ce que j’ai pas vu avec nous ? », je savais qu’être gay serait douloureux, difficile à faire passer, j’avais eu conscience qu’il se heurterait à un mur, qu’il allait devoir être patient, que ma position serait difficile, que mon sang aussi. Mais j’avais loupé quelque chose ? Quelque chose de plus gros encore ?

Me pinçant les lèvres, je finis par me lever pour le rejoindre sur sa chaise et m’asseoir sur ses cuisses. Glissant mes mains autour de son cou, je m’y réfugiais avant de reprendre, « Je sais pas ce qui lui a prit… Je suis désolé… Je lui avais dit de ne pas parler de ça, pas tout de suite… », mais il était le premier que je ramenais, le seul que j’avais jugé assez important et le seul avec qui il y avait quelque chose d’important. « Il est pas méchant… Il m’a toujours soutenu… », mais là, j’avais vraiment été surprit… Quoi que son calme avait été le plus surprenant. Il n’avait pas bronché, pas sourcillé… Il était resté… Parfaitement impassible…

Me détachant de son cou, je glissais mes mains sur son visage, retrouvant ses lèvres dans un baiser qui perdit lentement toutes douceur. Comment pouvait-il autant se maitriser et pourtant se plier sous mes doigts ? « C’est mal d’avoir envie de toi, là, maintenant ? » soufflais-je, toujours trop sérieux alors que la conversation tourné dans ma tête… « Comment tu fais pour paraitre aussi calme… », pour faire front alors qu’il se trouvait en pleine tempête… Et pourquoi ça m’affectait toujours autant de le voir comme ça ? De le sentir aussi droit, aussi solide. Il était parfois si différent...

ft. Keith

Sweet Home

Dire que le soulagement qui me prit quand son père approuva mes dires était intense, était un euphémisme. Je savais très bien ce qu'il voulait dire et ce qu'il attendait de moi. Lui en vouloir serait débile, il ne voulait que protéger Mara. Et il le faisait en tant que père tout simplement. Je n'étais même pas capable de penser, avec confiance, que mon père en ferait de même. Mara pouvait s'énerver mais je ne savais pas si il mesurait sa chance en fait. Mes parents m'aimaient mais je savais déjà qu'ils n'accepteraient pas mon petit ami. Avec de la chance, je ne serais pas viré de la famille, mais ça ce serait seulement parce que le faire reviendrait a reconnaître qu'un de leur fils n'entrait pas dans le rang. Impensable. Ils continueraient de m'aimer, mais ils ne pourraient pas m'accepter...pourquoi le feraient ils quand mon frère n'y arrivait même pas. « Bonne journée Tae-Hyun-Ssi. » parce que j'estimais, cette fois, en avoir gagné le droit.

Cela dit, je n'avais pas pensé blesser Mara dans mon discours et je lui jetai un coup d'oeil un peu maladroit alors qu'il s'insurgeait un peu. Enfin non, j'aurais préféré qu'il s'énerve vraiment. « Hyung... » fis je un peu mal à l'aise « Ce n'est pas que tu n'as rien vu, c'est juste que tu ne sais pas vraiment comment fonctionne les familles de sang-pur dans le monde magique. » dis je en esquissant un sourire contrit. « J'ai juste...On va dire une chance sur deux de perdre jusqu'à mon nom de famille... » Et franchement, j'aurais préféré qu'il ne le sache pas. Que ma famille de m'accepte pas, ça il pouvait le concevoir, il en avait parlé, mais je ne sais pas si il savait que chez nous, cela voulait dire perdre jusqu'à son identité propre. De ne plus exister totalement. Qu'on ne mentionnerait jamais un oncle ou un cousin, qu'on était purement et simplement effacé. Je me disais qu'ils ne le feraient pas parce que c'était quelque chose d'assez extrême pour attirer l'attention de ceux dont ils voulaient le respect et la reconnaissance. Mais ce n'était pas a ignorer pour autant. Ca je le lui avais juste caché.

Je le suivis des yeux alors qu'il venait s’asseoir sur mes genoux, m'entourant de ses bras alors que je glissai mes miens autour de sa taille. « Il te protège c'est tout. Je peux comprendre ce genre de réaction et, quelque part, il a raison de se méfier, c'était a moi de le rassurer pas a toi. »  répondis je en caressant doucement son dos avant qu'il ne se redresse pour m'embrasser profondément. Ma paume vola jusqu'à sa joue alors que je jouais avec sa langue aventureuse. Quant il exprima son désir, je ris légèrement. Je ne savais pas si c'était bien ou mal, mais ça restait flatteur et me prouvait qu'il ne m'en voulait pas trop. « Je pense pas. » susurrais je avant de reprendre mon sérieux quand il s'étonna de mon calme. « Parce que ça ne servait a rien de s'énerver. Et je suis lucide aussi, dire que je m'attendais a ça de ton père serait un mensonge, j'avoue qu'il m'a surpris mais j'ai vite compris ce qu'il voulait c'est tout. M'insurger ou m'énerver n'aurait vraiment servit qu'a lui donner raison quelque part.  Et puis pourquoi me mettre en colère en fait ? Je pensais ce que j'ai dis. J'ai décidé de sortir avec toi et il n'y a rien de mal à ça. Sang de vélane ou pas, ça n'a jamais vraiment compter pour moi. Et puis il fallait bien en passer par là si je voulais qu'il m'accepte. Ton jugement était une chose mais il fallait aussi qu'il se fasse le sien. » Je déposai un baiser au bord de son menton et lui sourit. « Maintenant je peux l'appeler par son prénom. » conclus je avec un sourire un peu fier sur les bords.

ft. Mara

Sweet Home

Je ne connaissais pas le fonctionnement des familles de sang-pur, je n’avais pas compris le prix qu’il aurait à payer. « Alors apprends moi tout ça… », soufflais-je un peu blanc avant de le rejoindre, de glisser sur ses jambes pour le prendre dans mes bras. J’étais désolé, je lui avais demandé certaines choses et il ne m’avait pas écouté. Il n’était vraiment pas méchant, juste… J’étais désolé. Mais lui comprenait, il savait que mon père voulait me protéger et qu’il avait raison de se méfier. C’était à lui de le rassurer, pas à moi.

Comment il faisait ? Comment il pouvait rester aussi calme et pourquoi j’étais toujours aussi sensible à ça ? Si il ne pensait que c’était mal d’avoir envie de lui, si il m’avait répondu, ça l’avait aussi fait rire. Quelques instant, hors du temps avant que je ne lui demande comment il faisait. Ça ne servait à rien de s’énerver, Keith était lucide, il avait compris ce que mon père voulait, répondre différemment lui aurait donné raison. Il n’avait pas de raison de s’énerver, il pensait ce qu’il avait dit. Il avait choisi de sortir avec moi, mon sang n’avait jamais eu d’importance. Ce n’était qu’une étape pour se faire accepter, si j’avais mon jugement, mon père devait se faire le sien aussi.

Et puis il souffla une chose, il pouvait l’appeler par son prénom à présent. Riant alors, je baissais mes yeux sur lui, retrouvant ses lèvres, je le serrais fort contre moi de longues minutes, pour le remercier, en silence, en douceur. « Je vais devoir apprendre du maitre quand même, j’aurais déjà retourné la table moi ! » avouais-je dans un rire avant de nicher mon visage dans le creux de son cou, « On est si différent, ça m’étonne toujours autant qu’un gars sérieux comme toi ai pu accepter de sortir avec moi… T’es si calme et moi si… Vif ?! », gardant le sourire dans ma voix, je décollais mon visage avant d’embrasser son nez pour le libérer de mon poids et retourner à ma place. J’avais faim, ces histoires me donnaient faim.

« Tu veux faire quoi aujourd’hui ? Hum, si tu restes le 31 et le 1er d’ailleurs tu viendras avec nous en Corée ? On y va à cette période, même si c’est pas le vrai nouvel an Coréen, parfois je peux pas rentrer de Poudlard pour la bonne date. », ce qui me faisait penser, « J’ai mon permis de transplanage, on peut faire ce que tu veux ! », ça laisser un peu plus de choix quand à quoi faire ou aller. « Oh ! On peut aller à Disney ! C’est un parc d’attraction ! C’est trop bien ! », soufflais-je avant de sortir mon portable pour avancer ce dernier vers lui pour montrer des photos. « Ou on reste ici, y’a plein de chose à faire quand mon père n’est pas là. », dont une. Une belle même, mais ce n'était pas le moment de le rappeler, pas en mangeant. J'attendrais un peu plus tard pour ça.

ft. Keith

Sweet Home

Je soupirais. Je n'avais pas envie de lui dire ce a quoi je m'exposais en étant avec lui. Mais en même temps, je ne pouvais pas non plus le lui cacher. Je portai ma tasse a mes lèvres, peut être pour repousser un peu le moment. « Quand je t'ai dis que je serais rayé du livre familial tu l'as sans doute interpréter comme...je me ferais virer de la famille. Tu n'as pas tord mais ça va plus loin que ça. Si ça arrive, je perdrais mon nom de famille littéralement, je n'aurais plus le droit de le porter. Ils feront comme si je n'avais jamais existé. Quand ça arrive, c'est...Comment dire... Une perte totale. Plus de nom, plus d'existence, étant encore mineur ils ne le peuvent pas pour le moment, mais j'aurais 18 ans dans 6 mois. » J'inspirai doucement avant de continuer. « Cela dit, c'est une décision extrême et il y a peu de raisons pour qu'elle arrive. Je doute qu'ils en arrivent là. Mais je n'ai pas de certitude non plus. » Et je serais seul a affronter ça, Damian...Ah, il fallait que j'arrête d'y penser. Je me secouais mentalement et passai a autre chose tandis qu'il me grimpait sur les genoux et que j'entourais sa taille pour le serrer contre moi, lui offrant ce qu'il cherchait dans un rire.

Néanmoins, il voulait tout de même s'excuser pour son père. Il n'en avait pas besoin, je comprenais très bien ces peurs. Il n'avait pas tord. Nombre de sang-pur n'irait pas aussi loin pour Mara. Je pouvais concevoir qu'il craigne que je me serve de lui. Cela étant ce n'était pas le cas et ce n'était pas a son fils de le lui dire mais bel et bien a moi de le faire. Pas de quoi en faire un plat. Puis je ris doucement. « Et a quoi ça aurait servit de retourner la table ?  Je gère les colères de mon frère depuis 17 ans et moi même, je le suis rarement. Enfin si, mais c'est plus de la colère froide. Je n'explose pas comme toi mais là, je n'avais pas besoin de me mettre en colère. » Et puisqu'il m'offrait la ligne de sa gorge, je posais un instant, mes lèvres a la jonction entre son épaule et son cou. Puis je croisai son regard alors qu'il s'étonnait. « Mmmh...Moi pas en fait. Avec toi, je n'ai pas besoin de chercher les non dits, sous entendu ou de chercher une quelconque manipulation. Tu as toujours été comme ça, c'est pour ça que même avant je m'entendais bien avec toi. Tu as vif, tu bouge tout le temps mais a contrario, tu me permets de me reposer. C'est contradictoire mais c'est comme ça. Je peux me permettre d'être moi avec toi et jusqu'à présent je ne le pouvais qu'avec Damian.» Puis il m'échappa pour rejoindre sa place et je repris la mienne, beurrant déjà une tartine de pain grillé.

Je levais les yeux de ma tartine a moitié couverte lorsqu'il parla du nouvel an avant de faire une petite grimace. « Il faudra que je prévienne mes parents dans ce cas. » Ils n'aimeront pas, mais... Il fallait que je me fasse une raison, je devais revenir au Manoir, du moins pour me couvrir. « Et oui ça me plairait. » Plus qu'une énième soirée pompeuse sans aucun doute.  Il m'apprit alors avoir eu son permis de transplanage et je plissai le nez. « Il me tarde de l'avoir aussi, survoler Londres sur un balai n'est pas le top. » Mais je buggais lorsqu'il parla de Disney. C'était quoi ça ? Curieux, je posai les yeux sur son téléphone et me prit un jet de paillettes et flonflon dans les mirettes. Cela dit... Ca avait l'air bien sympa. « Pourquoi pas... Mais tu ne me mettras pas d'oreilles de souris sur le crâne tu es prévenu. » Non, j'aurais l'air ridicule. Puis je relevai les yeux sur son visage. « On fera ce que tu veux. » fis je en adorant l'expression  enthousiasme de ses traits et là j'eus surtout envie de lui...

ft. Mara

Sweet Home

J’étais loin de la vérité, vraiment loin. Il disparaîtrait pour sa famille, il n’aurait plus de nom, il n’aurait plus rien à voir avec eux… Une réaction extrême, mais toujours possible. Le rejoignant alors, je me lovais contre lui, cherchant le sens à tout ça. Cherchant à le comprendre, à saisir comment il pouvait rester ainsi. Il ne s’énervait pas, il se gérer, se contrôlait. Faisant au final preuve de quelque chose de bien plus vicieux. « Ca décharge ? », soufflais-je toute de même à sa question avant de chercher à savoir comment il pouvait faire pour être avec moi alors que nous étions si différent.

Pour lui ça semblait assez évident, j’étais visiblement assez franc pour qu’il n’ait pas besoin de se demander si il y avait un sens caché à mes mots. Je l’aidais à se reposer, je l’aidais à être lui et j’étais le premier à le faire depuis Damian… « Merci de m’apprendre à aimer… », soufflais-je simplement avant de l’embrasser pour rejoindre ma chaise et retrouver mes esprits en parlant de tout un tas de chose. Nouvel an, la Corée, « Sauf si Bastet le mange, tu as de nouveau accès un ta messagerie personnel… », essayant de faire un peu d’humour, je repris, « Tu pourrais m’aider à trouver un livre de Sortilège pour Papa Pouf. Sans lui la fin du trimestre aurait été différente et il parle souvent de découvrir la magie dans le monde. Je me dis qu’il y a peut-être des choses particulière en Corée ou en Asie, ça pourrait être sympa de lui ramener quelque chose, juste pour lui dire merci. », Keith n’aurait pas de mal à comprendre de qui je parlais et avec lui dans l’équipe, on trouverait sans doute quelque chose de bien.

Parlant alors de transplaner, il avait hâte de l’avoir, soulignant tout les désavantage d’un balais, « Et c’est plus pratique qu’un Portauloin ! », proposant alors Disney, il refusait déjà de porter des oreilles de Mickey, je n’en étais pas sûr… Je pourrais avoir ce que je veux, il me cédait assez facilement. Finissant de petit déjeuner, un sourire toujours aussi lumineux sur le visage, j’entrepris de nettoyer et faire la vaisselle non sans lui demander un coup de main et… Lorsque j’eus fini, je me glissais dans son dos, mon visage sur sa nuque, mes mains sur sa taille, l’attirant de plus en plus à moi pour épouser entièrement son corps. Cette chaleur me grisait complètement et… « Je t’avais prévenu de ne pas ouvrir la boite de Pandore… », murmurais-je contre sa nuque avant de glisser mes mains sous son t-shirt, touchant la peau fine de son torse, frôlant ses muscles du bout de mes doigts… « J’ai toujours envie de toi… » soufflais-je avant d’embrasser sa nuque et d’appuyer un peu plus mon bassin contre le sien.

« J’ai… Vraiment envie de toi… Maintenant… », appuyant mes mots en même temps que ma main ne se glissait dans son sous-vêtement, j’avais envie de plus, j’avais envie de vraiment plus et tout ce qui avait pu être dit ce matin n’avait fait que le renforcer. Le message était clair, j’avais envie de me mettre sur un pied d’égalité avec lui, de le ressentir avec lui, de nous briser ensemble. Si il m’avait donné l’autorisation d’y aller plus franchement avec lui, il était question de lui arracher les derniers fragment de son innocent à présent. Ce n’était pas pareil, pas la même chose. Si il me disait oui maintenant, il n’y aurait plus de retour en arrière.

ft. Keith

Sweet Home

Sa réflexion me fit rire. Oui sans doute que ça permettait d'évacuer mais ce n'était pas mon truc en fait. Mes paumes retombèrent sur ses hanches alors qu'il s'étonnait de mon intérêt pour lui. Moi, je savais pourquoi, du moins en partie et sa réponse adoucit mon sourire tandis qu'il m'embrassait avant de repartir a sa place pour finir de manger. Tout en me proposant le programme des vacances, je me rendis compte que je ne pourrais pas rester chez lui sans passer chez moi auparavant. J'étais partit comme un voleur d'une certaine façon, mes parents pouvaient laisser passer un ou deux jours, mais certainement pas plus. Ils seraient aussi curieux de nous voir séparer Damian et moi, cela n'était jamais arrivé. « Je ne suis pas sûr que ton chat n'attrape pas une indigestion si il le fait. » fis je avec du rire dans la voix, dégustant mon café en l'écoutant me proposer de visiter la Corée. Je l'avoue, cela éveillait mon intérêt. Je n'étais jamais vraiment sortit du Royaume Unis, juste pour faire quelque saut de puce en France. Pas de quoi me coller une pancarte grand voyageur loin de là... Alors oui, ça me plairait beaucoup et je hochai légèrement la tête lorsqu'il parla d'un cadeau pour Monsieur Mancini auquel il donna un surnom...Mmmh... « Papa Pouf ? Vraiment ? » soulignais je en riant. Ca ressemblait bien a Mara ça.

Et je lui enviais le transplanage, je devais encore attendre avant de pouvoir passer mon permis moi. « Il faut surtout une autorisation du Ministère pour un portoloin. » Non pas que ce soit difficile a obtenir en soi mais bon, il fallait s'y prendre un peu plus tôt que 4 jours avant quoi. En plus de son pays, il me proposa aussi Disneyland, non sans me montrer ce que c'était et la vision de tête surmontées d'oreilles rondes et noires, parfois avec un énorme nœud rouge a pois me fis grimacer. Jamais je ne porterais ce genre de truc. Jamais. Et je n'aimais pas la lueur qui venait de s'allumer dans les yeux de mon petit-ami quand je le lui fis savoir. Pourquoi avais je l'impression que je n'y couperais pas ? « Ne tente même pas. » insistais je en l'épinglant d'un coup d'oeil autoritaire avant de finir de déjeuner puis de l'aider en rangeant la cuisine.

ft. Mara

Sweet Home

« Ton Hiboux est périmé ? » demandais-je alors dans un rire avant de lui parler un peu plus du programme, de ce que je voulais faire, jusqu’à lui parler de mon idée pour le professeur Mancini et de lui donner un surnom qui ne lui échappa pas. « Oses me dire que Mancini ferait un mauvais père et oses me dire que c’est pas le papa des Poufsouffle ?! », je n’avais aucune violence dans ma voix, pas même du défis. C’était évident pour moi, le directeur de ma maison était un père pour nous.

Me rectifiant quant au choix du déplacement, j’aimais toujours autant sa précision, mais ce qui m’intéressait le plus là, c’était de l’imaginer avec un serre tête de Mickey. Ce qui dû se voir sur mon visage car il me mit en garde. « Tu sais vraiment me dire non ? » demandais-je dans une moue provocatrice. Il me dirait oui, il me disait toujours oui. Mais d’ici là, il fallait ranger un peu, faire la vaisselle, la ranger et… Perdre toute envie de sortir à mesure qu’il restait avec moi.


J’avais envie de plus et je lui fis savoir d'une façon pas forcément très subtile, mais qui avait le mérite de crier la véracité de mes mots

ft. Keith

Sweet Home

ft. Mara

Sweet Home

ft. Keith

Sweet Home

ft. Mara

Sweet Home

Lui redemander quand il aura récupérer ses esprits. C’était une réponse acceptable qui m’arracha un léger sourire. Lui demandant alors si il avait besoin de quelque chose, il souligna une vérité qui m’arracha un rire cette fois-ci, « Pas encore, mais si il le fallait, j’aurais forcé… », me lovant contre lui, j’appréciais la sensation de ses doigts sur ma peau, de sa chaleur s’infusant en moi pour chasser la fraicheur de l’air. Il voulait porter plainte contre moi pour tentative de meurtre. Une phrase de plus qui me conforté dans l’idée qu’il ne regrettait pas, juste qu’il avait aimé, comme moi. Ce qui était moins le cas de l’oiseau qui venait d’en voir beaucoup en peu de temps, « J’avais mieux à faire… » soufflais-je donc contre ses lèvres, repoussant le sujet de l’oiseau un peu plus loin.

Il regrettait presque de m’avoir fait attendre, riant à ce constat avant de me demander comment j’allais. Il doutait, sans doute par manque d’expérience… « C’est là première fois que je le fais en aimant la personne, j’avais la technique, mais pas le reste… », précisais-je avec douceur. Glissant ma main sur sa joue, je continuais, « Je regrette pas d’avoir attendu, d’avoir prit le temps… C’était… Bon, violent… Mon coeur n’a jamais battu aussi vite et… Te sentir à moi… Juste à moi, savoir que j’étais le seul à voir ça… Je crois que je recommencerais jusqu’à en mourrir si l’idée que ça arrive ne voulait pas dire que je ne te verrais plus… », souriant, bien trop apaisé par ça, par cette réalité… « Tu m’as appris que ce n’était pas une question d’expérience… C’est vraiment pas ça qui rend le sexe meilleur, c’est vraiment juste l’amour… Alors j’imagine même pas la tête de mes orgasmes quand tu auras de l’entrainement… » ajoutais-je dans un rire. « Juste… Maintenant que j’y ai gouté… Je suis désolé, mais je vais en redemander tout le temps… », frôlant ses lèvres, je m’expliquais, « T’es la sucrerie la plus rentable du monde… Tu ne fais pas grossir, tu me fais faire du sport, travailler mon coeur, tu m’aides à relâcher la pression… », l’embrassant alors, je profitais de ce moment là, de ces aveux pour lui en faire un autre, « Et j’espère aussi qu’un jour tu te sentiras assez en confiance pour me posséder… Tu es à moi, je veux être à toi un jour… », même si je l’étais déjà, mais je voulais que ça dépasse les mots…


Cela dit, c’était une mauvaise idée de parler de ça, un frissons de désir venait de remonter le long de ma colonne, « Je vais arrêter de dire des trucs comme ça, je m’excite tout seul rien qu’à y penser… », riant alors je l’embrassais, un sourire aux lèvres, le coeur léger. Il savait tout effacer, il savait se rendre vitale, puissant, imposant. Je n’avais besoin de rien d’autre, simplement de savoir que je passerais une éternité avec lui. Et dans le bon sens du terme.

ft. Keith

Sweet Home

J'eus un rire étouffé. « Non pas la peine, ça va. » J'étais moi même incapable de bouger un orteil là et franchement, qu'il puisse sauter du lit en pleine forme m'aurait un peu vexé je crois. Et puis je voulais profiter de ce moment je crois, un moment où mon corps pulsait doucement, vibrant de satisfaction et d'une saine fatigue contre le sien. Styx eut le bon goût de ne pas se rappeler trop fortement a notre bon souvenir, même si je me promettais de le gâter tout à l'heure. Il caressa mes lèvres des siennes tout en jetant mon oiseau aux oubliettes. Il n'avait pas tord.

Il n'empêchait que faire l'amour avec lui avait été dévastateur a plus d'un titre et même si je ne savais pas trop comment le lui dire, je pris des chemins détournés. Je n'étais pas aussi a l'aise que lui sur le sujet, même si j'étais capable de faire un discours sur un grain de citrouille, là, je perdais un peu plus mes mots. Ce qui n'était pas son cas du tout alors que je m'inquiétais un peu de son plaisir a lui. Après tout, j'avais sans doute été maladroit tout inexpérimenté que j'étais. Comment savoir ? Ces premiers mots me firent froncer les sourcils avant que la caresse de sa paume sur ma joue n'efface ce léger trait de contrariété. Puis un sourire se dessina sur mes traits. Je comprenais ce sentiment d'appartenance, parce qu'il pulsait avec force en moi, c'était une satisfaction profonde et intense. « J'aime l'idée d'être a toi, j'aime vraiment beaucoup. C'était intense...Autant que ta façon de m'aimer. » murmurais je avant de hausser un sourcil moqueur lorsqu'il évoqua mon...entraînement ? Non sans souligner sa propre voracité qui risquait d'atteindre des sommets. «  Je n'aurais rien contre, loin de là même. » Amusé, je suivis la ligne dure de son ventre de l'index avant de rire lorsqu'il me compara a une sucrerie. « Je crois que c'est bien la première fois qu'on me compare a un bonbon, je vais prendre ça comme un compliment alors. » assurais je tandis qu'il se surélevait  pour m'embrasser évoquant l'idée d'être a moi. Cette pensée provoqua un savoureux frisson le long de mon échine et ma caresse s'égara sur ses hanches. « Je crois que j'aimerais beaucoup. » fis je en repoussant tout de même mon désir qui s'éveillait comme un chat a cette idée. En toute honnêteté, j'étais mort surtout.

Et j'eus un air faussement horrifié alors qu'il mentionna sa propre envie. « Tu veux me tuer en fait hein, j'avoue que la méthode est particulièrement plaisante mais quand même, je tiens a vivre encore longtemps ! » m'insurgeais je avec une lueur taquine dans les iris avant de l'attirer sur moi tandis qu'il m'embrassait. J'adorais son poids sur moi, il ne faudrait vraiment pas grand chose pour que j'y devienne accro je crois. Néanmoins, je me contentais de sagement laisser mes paumes épouser son dos. Même si j'en avais envie maintenant, je n'étais vraiment pas sûr d'y survivre. « Parlons d'autre chose ou ça va déraper. » fis je en frottant mon nez contre le sien. « Tu as parlé d'un cadeau pour Monsieur Mancini mais...Tu a pensé au Lupin aussi ? »

ft. Mara

Sweet Home

« Je compte pas m’arrêter pour aucun des deux. », soufflais-je en n’ayant de cesse que le vouloir, de le désirer. D’ici peu, il atteindrait des sommets et me ferait basculer avec lui. Si nous étions complice, compatible sexuellement, je serais le plus heureux des hommes. Riant alors à sa remarque, il devait le prendre comme un compliment car ça l’était. Ça l’était vraiment. L’embrassant, j’exprimais rapidement mon envie de lui appartenir, de n’être qu’une marionnette sous son désire et il se laissa séduire à l’idée. Ses simples mots eurent pour effet d’allumer un nouvel incendie dans mon coeur. Je le voulais en entier et je voulais être tout ce qu’il voudrait de moi, « Possèdes moi dès que tu le voudras… » murmurais-je avant d’avouer que ces pensées me rendaient lentement fou. Je voulais le tuer si cela voulait dire mourrir ainsi. Cela dit, si il s’insurgeait, il m’attirait tout de même à lui, me laissant me glisser à nouveau entre ses jambes, je ne pouvais nier le plaisir en sentant les parties le plus sensible de nos corps s’entre choquer. Mais il réussit à désamorcer très facilement ça en parlant de mon directeur de maison et de Ted.

Riant, je laissais retomber mon front sur son épaule, « J’ai envie de passer ma matinée à coucher avec toi et tu veux vraiment que je pense à Mancini ? Ok j’ai rien contre l’idée de l’imaginé nu, mais il me fait vraiment moins d’effet que toi ! », me laissant glisser contre lui, je me reculais assez pour ne plus le sentir à un endroit précis et pour simplement poser ma tête sur son torse. « Je lui ai offert un Nimbus avant les vacances… », avouais-je finalement, « Et c’est pas un manque d’originalité de ma part, il est dans l’équipe, c’est stratégique. », affirmais-je, « Toi je comptais te ramener quelque chose de Corée aussi et aussi t’acheter des vêtements qui hurlent un peu moins que tu es sang pur. », car c’était tellement… Coincé… « Même si tu n’as pas une morphologie à Oversize, des chemises un peu plus sympa et des vrais pull seraient biens… Enfin j’ai confiance en Séoul et Busan pour me faire te trouver les tenues parfaites. », touchant ses abdos du bout des doigts, je remonterais jusqu’à son cou pour l’effleurer avant de tendre le mien pour l’embrasser.

« T’as plus de muscle que quand on a commencé à sortir ensemble. » ajoutais-je dans un rire, « C’est pas faute de te donner une quantité astronomique de nourriture, mais le sexe te fait travailler des endroits sympas… », glissant mes doigts sur les muscles ayant prit lentement naissance sur ses flancs. J’étais superficiel, j’aimais ce qui été beau, et même si j’avais appris à l’aimer pour autre chose, je ne pouvais nier apprécier toutes ces choses chez lui, « Je me rappelles plus vraiment de ce soir là… », avouais-je d’une voix plus sombre. « Je me rappelle avoir lutter, t’avoir attaqué, mais tout le reste… C’est flou… J’essaie d’y repenser, de me rappeler tout, mais j’ai eu que de la colère et de la culpabilité. De la colère envers Ted, car il m’avait trahis et de la culpabilité envers toi car j’avais fait ce que jamais je n’aurais voulu faire. J’ai levé la main sur toi… Et j’aurais pu te tuer. », et je ne l’avais pas oublié. « Tu penses qu’un balais et un bouquin seront suffisant ? », demandais-je alors en relevant les yeux vers lui, un sourire doux sur le visage. Je n’allais pas me laisser sombrer, pas maintenant, pas tout de suite, « J’avais pour idée de le traduire pour Papa Pouf. Je sais il y a des sorts, mais faire l’effort de l’écrire, ça serait un vrai signe de respect à mon sens. Tu pourrais m’aider d’ailleurs, je lis, enfin je traduis et tu écris ! De toute façon à la rentrée il saura sans doute pour nous, ça ferait un cadeau groupé, moi car j’ai été un élève borné et toi pour le remercier d’avoir sauver l’homme de ta vie ! », proposais-je en me redressant et en faisant se frôler nos virilités. Fermant un oeil face à la décharge, « Merde ! », soufflais-je alors que ma respiration s’était légèrement coupé. J’étais vraiment trop sensible. Pas de mouvement brusque, pas d’émotions trop forte.

ft. Keith

Sweet Home

Malgré moi, mes doigts s'égarèrent sur la courbe de ses fesses. « Le vouloir est une chose, le savoir en est une autre. » fis je avec un demi sourire. Mara savait ce qu'il faisait et c'était loin d'être mon cas. Enfin si, dans les faits brutes mais...Je ne voulais pas me contenter de ça. Après il n'y avait pas d'urgence de toute façon. Finalement, l'attirer sur moi était peut être pas l'idée du siècle mais je ne pouvais pas nier aimer ça alors tant pis, je préférais détourner la conversation pour oublier sa présence contre moi et le souvenir des sensations qui m'avaient traversées quelques minutes plus tôt. Et sa réaction me fis pouffer avant que je ne lui colle une pichenette sur le front. « Éteins ton imagination là ou tu risque effectivement de ne pas passer ta matinée a coucher avec moi. » Même si Mancini était effectivement plutôt bien fait de sa personne. Honnêtement, je ne l'avais jamais regardé autrement qu'autre chose qu'un de mes professeurs.

Il glissa sur ma peau en une longue caresse qui eu plus l'effet inverse de ce qu'il voulait et je haussai un sourcil. « Arrête de faire ça quand j'essaye d'être sage. » marmonnais je avant de passer une main dans ses cheveux tandis que sa tête reposait sur mon cœur. Je tiquai un peu a la mention du cadeau de Teddy avant que Mara ne précise. Ah oui, c'est vrai que le poufsouffle était dans l'équipe de Quidditch. « Tu es proche de lui ? » Là, j'avais pas pu retenir la question et je grimaçai sans qu'il ne le voit. Fallait que je travaille la dessus je crois. Et je baissai les yeux lorsqu'il évoqua mes vêtements. « Ils ont quoi mes vêtements ? Ils sont confortables, c'est suffisant. Et puis je n'ai que 17 ans, évidemment que je ne suis pas...tu as dit quoi ? Ah Oversize. » Je ne faisais jamais vraiment attention a ce que je portais, ça c'était plus le domaine de Damian. Personnellement, tant que c'était confortable et pas trop criard, ça m'allait très bien, mais apparemment, ça n'allait pas a Mara. En même temps, vu son dressing...je frémis doucement a sa caresse sur mon ventre, caresse qui se précisa tandis qu'il commentait mes muscles. J'eus un sourire amusé. « Quoi ? Tu aimerais pas des petites poignées d'amour ? Je ne suis pas obsédé par mon physique mais paraît qu'il faut un minimum de finesse pour te plaire. » me moquais je doucement parce que oui, je savais pertinemment qu'il ne l'aurait pas fait si j'avais été gros comme avant....En fait, il ne l'avait pas fait avant. Je m'en fichais mais j'aimais bien me moquer un peu de son amour de la beauté.

Il me fallut un moment pour comprendre son changement brutal de conversation. « Me tuer ? Non quand même pas. C'est mieux que tu ne t'en souvienne pas vraiment, ce n'était pas vraiment ta faute. J'ai merdé aussi en tentant de te contraindre physiquement. » répondis je avec un ton apaisant. Ce n'était qu'une petite blessure que la magie avait eu vite fait de faire disparaître. Pas de quoi culpabiliser a outrance. De toute façon, je ne lui en voulais pas, pas de raison qu'il s'en veuille. « Si ça leur fait plaisir oui, c'est suffisant. » Fis je en croisant son regard avec douceur. Je ris a sa proposition. « En fait, tu as la flemme d'écrire non ? » susurrais je un air taquin sur le visage. « Mais oui, si tu veux. » Air taquin qui trembla lorsqu'il bougea sur moi, m'arrachant un léger soupir étouffé. Il le faisait exprès non ? « Hyung sérieusement... » murmurais je avant t'attirer son visage vers le mien pour lui mordiller la lèvre. « Tu es vraiment insatiable. »

ft. Mara

Sweet Home

« Ça s’apprend… Tu as compris comment je faisais, tu n’auras qu’à essayer quand tu te sentiras de le faire… », soufflais-je dans un sourire, conscient que ça serait une étape, mais confiant sur sa réussite. Et puis il pouvait commencer doucement. M’amusant du changement de sujet, il m’invita à calmer mon imagination au risque de ne plus pouvoir profiter de lui de la matinée. Il n’était pas drôle, « C’est la base de fantasmer sur quelqu’un que tu n’auras jamais ! Et puis il y a trop de muscle chez lui, c’est pas mon type ! », surtout que j’avais un type maintenant, le sien.

Me lovant un peu plus contre lui, je souriais alors qu’il affirmait vouloir être sage, chose qui n’était pas ma volonté et puis c’est lui qui m’avait attiré là non ?! Il devait assumer ! Relevant les yeux lorsqu’il me demanda un peu de préciser la nature de ma relation avec Ted, je compris ce qui se tramait dans son esprit, mais inutile de le souligner, je devais simplement le rassurer, « Oui, il a été mon préfet, nous sommes dans la même équipe. Il est comme un grand frère avec qui j’ai pu en faire des connerie. Mais je l’ai jamais vu autrement que comme un ami, il est du genre a être toujours amoureux de la même fille depuis plus de dix ans et à ne pas lui dire alors que c’est genre tellement évident… Enfin après je comprends, quand tu as peur de perdre l’autre à cause de tes sentiments, parfois tu préfères les garder pour toi. », j’apprenais toujours, mais grâce à lui, beaucoup de chose avait du sens.

Et en parlant de sens, je levais légèrement les yeux au ciel lorsqu’il souligna l’aspect pratique de ses vêtements… « Donc à aucun moment me voir en costume, ou avec certaines tenu t’as donné envie de m’arracher mes vêtements ? Tu sais quand certaines tenu appuie ton physique, ta carrure, au point d’avoir envie de te glisser en dessous pour toucher ce qui t’ai si gentiment suggéré… », c’était mal, tout comme parcourir son corps avec mes doigts, tout comme réaliser qu’il gagnait en forme, en muscle. Riant à ses mots, je savais qu’il n’y croyait pas, mais je savais que ce n’était pas le cas pour les autres. « Tu m’as appris que ce n’était pas si important et puis je peux être musclé pour nous deux… J’aime juste l’idée d’avoir des muscles à souligner du bout de la langue pour le moment… », mais penser à son corps, à Mancini et Ted, ça fit remonter quelques souvenir. J’aurais pu le blesser, réellement, voir pire.

« En appuyant bien j’aurais pu te faire perdre connaissance, briser une nuque c’est pas si difficile quand tu pratiques certains sport de combat… » soufflais-je avant de repousser le sujet plus loin, de penser aux cadeaux, à leur plaisir. J’espérais que ça leur irait et je devais me concentrer sur ça. Proposant alors quelque chose, j’eus un sourire quand il me perça à jour, « Un travail d’équipe c’est mieux ! », soufflais-je avant qu’il n’accepte et que je fasse l’erreur de me redresser et de le frôler.

Oui, je n’en aurais jamais assez de lui, « Comment je pourrais en avoir un jour assez de toi ? », murmurais-je contre ses lèvres avant de les dévorer et inexorablement, je me mis à onduler contre son corps. Il était épuisé ? Très bien, je pouvais lui laisser encore un peu de temps avant de le briser entièrement, avant qu’il ne me supplit. Glissant le long de son corps, je l’avais à nouveau honoré de mes lèvres avant que ce ne soit trop et que pour la seconde fois de notre existence, je le fasse mien. Plus intensément, le plaisir me déchira les entrailles, me laissant dans un bien moins bon état qu’avant. Retombant sur lui dans un râle de pur bonheur, je le découvrais aussi transpirant que moi, son coeur ayant autant de mal que le mien à reprendre son rythme normal, « T’as survécu ! », murmurais-je en roulant sur le côté, lui tournant le dos dans une manoeuvre désespéré de retrouver mon calme, « Je croyais pas pouvoir dire un jour que j’en peux plus… » ajoutais-je essoufflé, vraiment essoufflé. Pour le coup, j’allais avoir besoin d’un peu de temps là. Du temps et de beaucoup d’air.

ft. Keith

Sweet Home

Songeant a ce qu'il disait, je hochai légèrement la tête, séduit par l'idée plus qu'il n'en paraissait. « Quand je serais sûr de ne pas te faire mal. » Parce que ça, je ne me le permettrais pas. De toute façon, j'avais le temps non ? Je commençais a peine a explorer ce que nous pouvions être tout les deux, il n'y avait pas besoin de me presser. Quoique... Mais pas maintenant sans doute. Cela dit, la mention du physique de Mancini me fit légèrement tiquer. Alors je comprenais assez facilement que je réagissais un peu trop violemment a ce genre de chose, mais quand même, un prof restait un prof non ? Aussi belles soient ses fesses. Aussi lui fis part de mon agacement rieur. Ce qui n'eut pas beaucoup d'effet. « Tsss...Tu te rattrape a la crinière de Sombral là non ? » Mais je souriais quand même, combien l'idée était un peu agaçante, qu'il en regarde d'autre j'entends. Cela dit, mon cerveau eu un temps d'arrêt quand sa peau effleura la mienne. Difficile de reprendre le cours de mes pensées là, mais je fis un effort. Le questionnant sur sa relation avec Teddy Lupin. Bon, la question n'était pas si innocente que ça, je pouvais me l'avouer, ce que j'acceptais moins, c'est de ne pas avoir su retenir ma curiosité pour le coup.

Néanmoins, Mara me répondit volontiers, soulignant sans en avoir l'air la fraternité de ses liens avec Teddy. Non je n'étais pas jaloux. Enfin pas trop on va dire. Surtout si le poufsouffle était amoureux d'une fille depuis une éternité. Je plissai légèrement le nez lorsque Mara donna son avis sur la question. « Mmmh...Je ne suis pas tout a fait d'accord avec ça. Ce que je veux dire, si tu dis rien n'espère pas que l'autre devine, que je dise ça est plutôt ironique, je suis pudique émotionnellement parlant. En même temps, je n'ai jamais eu vraiment besoin de les exprimer, Damian les comprenait d'un coup d'oeil alors...Ceci explique peut être cela. » J'étais  avenant oui, de manière générale mais je parlais rarement de ce que je ressentais ou de ce qui pouvait me lier a quelqu'un. Un travers que Mara n'avait assurément pas. D'ailleurs, il ne se gêna pas pour critiquer mes vêtements. Je ne voyais pas en quoi c'était important mais mon petit-ami avait des idées bien a lui. Et l'argumentaire qui allait avec, d'ailleurs je ris légèrement. « Oui, si...Bon vu comme ça. » abdiquais je dans un soupir parce qu'effectivement... J'adorais sa manière de s'habiller, je ne pouvais pas nier avoir déjà envie de les lui ôter, j'aurais été hypocrite d'assurer le contraire. Cela dit, me concernant, ben, je m'en fichais un peu. « Si ça peut te faire plaisir, j'irais dans ces foutues boutiques. » Je pouvais bien le lui accorder. Je n'étais pas vaniteux, loin de là, mais je pouvais avouer que j'étais content de lui plaire comme j'étais, enfin, c'est...Comment dire...Disons que ça me flattait oui. Même si j'aurais préféré qu'il ne me caresse pas comme ça et surtout qu'il n'enfonce pas le clou en faisant remonter a la surface la sensation de sa langue joueuse sur ma peau. Bordel.

Mais je ne sais pas vraiment ce qui le fit repenser a la violente crise qui l'avait conduit presque au bord de la rupture. Je savais qu'il avait culpabiliser me concernant, qu'il avait été en colère après Teddy. Mais il avait su avoir assez de recul pour relativiser. « Je ne t'aurais pas laissé aller aussi loin. » je ne savais peut être pas me battre, mais je maîtrisais assez bien la magie. Bien qu'il aurait sans doute fallu que je m'y prenne a deux fois étant donné la boucle d'oreille protectrice qu'il portait en permanence. Cela dit, il comptait se faire pardonner avec des cadeaux et m'embaucher pour ça n'avait pas l'air de le gêner plus que ça. Je ne me voyais pas lui refuser mon aide pour ça et je souris a voir son air satisfait.

Sourire qui se fit la malle quand son corps éveilla le mien, immanquablement. Et si je me croyais repu, je découvris assez vite que ce n'était pas tout a fait le cas alors que je lui cédais, replongeant avec lui au cœur d'un océan furieux de plaisir et de soupirs. Je ne pensais pas qu'il existait plus intense que la première fois...Et je me trompais lourdement alors que la tempête qui nous avait emporté nous laissa échoués et rompu. Je n'eus même pas la force de rire a son murmure. « Je suis pas sûr. » soufflais je encore haletant. Je n'aimais pas qu'il s'éloigne de moi alors je me collais dans son dos, posant mon front sur sa nuque. « Je suis trop fatigué pour m'en vanter là. » murmurais je dans son dos avec du rire dans la voix.

ft. Mara

Sweet Home

« D’accord… » soufflais-je en réponse à ses mots, retenant difficilement mon sourire. Il ne pourrait pas, enfin si, mais si il réussissait à appliquer ce qu’il apprenait avec autant de zèle que jusqu’à présent, il n’y avait aucun risque… Vraiment aucun.

Continuant la discussion, j’en vins à devoir le rassurer sur Ted, expliquant sa situation et le fait que je pouvais comprendre, ce qui était moins son cas. On ne pouvait pas deviner sans en parler et pourtant, il n’était pas super expressif. Cela dit perdre la personne qu’on aime en étant trop honnête ça pouvait jouer non ? « Et moi je suis trop expressif pour l’imaginer réellement. », soufflais-je donc amusé avant de me reprendre, « Mais je sais que maintenant, en ressentant ce que je ressens pour toi, j’imagine plus facilement le truc. ». Cela dit, je l’aimais, mais j’avais une petite idée en tête quant à ce que j’irais faire en Corée pour lui et j’avais même un argumentaire bien ficelé qui ne manqua pas de le convaincre, même si c’était plus pour me faire plaisir qu’autre chose, « Les essayages dans des petites cabines c’est cool tu verras ! », lui assurais-je avant de sombrer un instant.

Je ne pouvais pas me noyer dans ce genre de sujet, je ne devais pas penser au mal que j’aurais pu faire. Je devais me reprendre et je finis par le faire. Pensant à des cadeaux à ce qui pourrait faire plaisir avant de lui céder, de l’aimer, de basculer et de tout simplement sombrer. Était-il en vie ? Il n’en était pas sûr. L’étais-je ? Pas nécessairement non plus. J’essayais de me reprendre en vain. J’étais brisé, positivement, mais brisé quand même. Roulant pour m’éloigner de lui, mon corps eu l’énergie de frissonner lorsqu’il effaça la distance pour se coller dans mon dos et murmurais qu’il était trop fatigué pour se vanter, « Reposes toi et n’hésites pas à me le rappeler pour le reste de ma vie… », soufflais-je dans un rire épuisé. Impossible de réellement lutter, de vraiment allait contre l’épuisement de nos premières fois. Je n’allais pas le laisser pour autant, mais là, là j’avais vraiment besoin d’une pause, d’un peu de repos avant que ma conscience ne s’éveille à nouveau.

« Sois arrogant… » ajoutais-je alors que mon coeur commençait enfin à se reprendre, « Parce que je crois que t’es le meilleur coup de ma vie… » continuais-je dans un rire, « Et que je suis loin de t’avoir poussé au maximum… », c’était effrayant dans un sens. Savoir qu’il n’y aurait pas mieux que lui, que très clairement, il avait déjà surpassé tout le monde et je m’en fichais de savoir pourquoi. Que ce soit l’amour qui en soit la cause. Je préférais la finalité pour le coup. Je préférais savoir qu’il n’y avait aucun monde dans lequel il était imparfait. « Je t’aime… », soufflais-je dans un sourire avant que mes mains ne cherchent les sienne pour les glisser sur mon torse. Sa chaleur était grisante et moi… Je finis par m’endormir, sans pouvoir lutter.

ft. Keith

Sweet Home

« Tu es assez expressif pour moi. Parfois je t'envie cette façon que tu as d'être a l'aise pour le faire. Je n'y arrive pas. » Même si je pouvais faire des efforts pour lui. Je n'étais pas capable de lui exprimer l'amour que j'avais pour lui en mot. Je ne les trouvais pas. Les sentiments, bons ou mauvais, étaient quelque chose de terriblement personnel. « Peut être mais tu n'es pas du genre a te taire...Si ? » repris je en fronçant les sourcils, pensif. J'avais du mal a y croire parce qu'il n'avait eu aucune pudeur a me dire que je lui plaisais, qu'il voulait sortir avec moi, mais c'est vrai qu'en y réfléchissant, il s'était montré plus retenu dans ses sentiments...quand il s'adressait a moi, par contre, ça transpirait de chacun de ses mots lorsqu'il parlait aux autres. C'était l'une des raisons qui faisait que je l'aimais. Cette différence entre nous...Autant que ses fringues et les miennes tandis que je cédais en ronchonnant. Oui, je mettrais les pieds dans ses boutiques là. Je lui jetai un coup d'oeil entendu lorsqu'il parla de la petitesse des cabines d'essayages. Qu'il n'aille pas me faire croire qu'il le mentionnait sans arrières pensées là !

Mais son humeur s'assombrit un peu et je n'étais pas sûr de savoir le rassurer totalement. Je ne l'aurais pas me laisser faire véritablement mal, il pouvait en douter mais c'était la vérité. Il ne s'en serait pas remis. Et puis, tout allait pour le mieux de toute façon, il se ferait pardonner, je l'y aiderais et... Nous succomberons encore l'un a l'autre. C'était parfait. Terriblement parfait même. Son étreinte me hurlait sans cesse a quel point je pouvais compter pour lui, la mienne refusait d'être en reste, ce qui donnait un résultat dévastateur alors que nos corps brisés se cherchaient encore dans l'apaisement.

Je souris dans son dos lorsqu'il me dit que je pouvais me vanter, une fois reposé. Non, je ne me vanterais de rien. Je conserverais jalousement tout cela en moi, il était hors de question que je le partage avec qui que ce soit sauf lui. Je laissai mes lèvres errer sur sa peau légèrement humide et salée alors qu'il m'érigeait au premier rang de ses amants. Etait ce flatteur ou pas ? Aucune idée. « Je serais le seul coup de ta vie a partir de maintenant surtout. » murmurais je avec un rien de possessivité dans la voix ou dans mes caresses sur son bras. Puis, je le sentis se détendre, sa respiration ralentir et... « Moi aussi. Terriblement. » Et je ne pensais même pas que c'était possible en fait, mais j'acceptais ce fait, avec sa puissance et sa force, même la peur qui l'accompagnait. Le laissant se lover entre mes bras, je sombrais a mon tour dans le sommeil.

Je me réveillais avant lui, le serrant toujours contre moi. Relevant la tête, je vis l'heure et, doucement, je me dégageais de son étreinte. Il fallait que je rentre chez moi. Du moins que j'y passe. Si je voulais passer mes vacances avec lui tranquillement, il fallait que je prévienne mes parents. Ma mère au moins.  Ca faisait déjà deux jours que j'étais partit sans rien dire. Me levant discrètement, je passai rapidement dans sa salle de bain avant de m'habiller. Je n'en aurais pas pour longtemps... Fouillant un peu son bureau, je trouvais un bout de papier et fit apparaître ma plume. « Je passe vite chez moi pour prévenir ma mère que je reste chez toi. Ne t'inquiètes pas, je reviens vite...Enfin si le magicobus ne fait pas trop l'idiot. Je t'aime. » Puis, je laissai le petit mot sur la table de chevet avant de me pencher doucement pour déposer un baiser sur son épaule nue, tirer la couette sur lui et quitter silencieusement la chambre.

Effectivement, me rendre chez moi me prit une heure et demi. Sérieusement ! Qui gérait ce foutu bus !? Dire que ma mère m'attendait sur le pas de la porte serait sans doute exagéré, mais je la trouvais dans le petit salon. La discussion qui s'en suivit fut assez chaotique. Surtout qu'entre temps nous avions reçu une invitation pour le nouvel an de la part des Gaunt. Corée ? Gaunt ? Mon choix était vite fait. Mais le faire comprendre a ma mère fut une autre histoire. Le ton monta assez rapidement, mais je ne lui laissai pas le choix. Non, je n'irais pas a cette soirée et oui, j'irais passer quelques jours chez des amis. Contente ou pas, c'était pareil. J'adorais ma mère mais pour une fois, je voulais faire ce que j'avais envie de faire. Cela dit, heureusement que mon père n'était pas présent, là... Je n'aurais sans doute pas eu gain de cause.

Avant de repartir, je pris mon courage a deux mains et me rendit dans la chambre de Damian....Je voulais le voir. Je voulais vraiment le voir et...Je n'eus qu'une chambre vide. Lui aussi avait fuit le Manoir ? J'avisais Qiuétus lové sur son lit et m'en approchait pour le gratifier d'une caresse, lui disant de prendre soin de son maître tant que je n'étais pas là. « Je reviens le 3. Ne t'inquiètes pas. Keith. » Ce fut les seuls mots parmi la tonne que je voulais lui dire que je notais sur un bout de parchemin qui traînait sur son bureau.  Ensuite je passai dans ma chambre, récupérant quelques affaires en plus, histoire tout de même de faire mes devoirs. Et puis je repartis en promettant tout de même a ma mère monts et merveilles pour l'apaiser. Je déposai un baiser sur sa joue avant de quitter le Manoir.

Revenir chez Mara me prit facilement 1h...Non mais vraiment ! Quelqu'un devait faire quelque chose pour ce magicobus de troll là ! Ronchonnant a moitié contre lui, je pénétrais dans l'appartement de Mara et son père d'un cœur plus léger. Enfin disons que j'avais moins l'impression d'avoir fuit quelque chose... Et puis le sourire de mon petit- ami me manquait.

ft. Mara

Sweet Home

« Le seul qui comptera à jamais… », murmurais-je avant de sourire à ses mots. Il m’aimait, terriblement et c’est dans ses que je finis par m’endormir, bien trop épuisé par la situation, par ce qu’il venait de m’offrir…

N’ayant pas trop conscience du temps, je finis par me réveiller, seul dans le lit. Légèrement désorienté, je ne voyais plus Styx que j’aurais pourtant juré avoir entendu… Me relevant alors, je repassais rapidement un vêtement avant de faire le tour de l’appartement sans jamais le trouver… Il avait peut-être eu quelque chose à faire ? Essayant de rationaliser, je fis le tour des pièces pour trouver un mot, où quoi que ce soit qui puisse justifier son absence, mais rien, ni dans ma chambre, ni dans le salon, ni dans la cuisine. Il était partie et aucune partie de mon cerveau ne sembla remarquer qu’il y avait encore sa malle, non, je ne trouvais pas Styx, pas son propriétaire et… Un vent de panique m’envahit. Et si je lui avais fait peur ? Si j’avais été trop loin, si je lui avais fait peur ?

Me précipitant dans la salle de bain, je m’étais douché en vitesse avant de passer un pantalon et un pull sans trop faire attention à ce que je mettais. J’avais pas trop le temps pour ça, je devais le retrouver, ou le rattraper… Passant un blouson, je marchais en direction de la porte, chaussure à la main quand cette dernière s’ouvrit sur Keith… Il était revenu… Il n’était pas parti… Je ne lui avais pas fait peur en étant trop moi… Lâchant mes chaussure, il avait à peine refermé la porte que je lui sautais déjà dans les bras, croisant les bras autour de son cou avant de capturer son bassin entre mes jambes, « J’ai cru que t’étais parti ! Parti parti ! », murmurais-je dans son cou. J’avais vraiment eu peur, « J’ai cru que tu avais été trop poli pour me repousser et que j’avais été trop loin… », ajoutais-je la gorge légèrement nouée.

J’étais sans doute trop sensible, ou je n’avais pas assez confiance en moi, l’un dans l’autre, il y avait un problème, seulement je n’arrivais pas à rationaliser. « Si j’ai dit ou si j’ai fait quelque chose qui ne va pas, tu dois vraiment me le dire, je veux pas te blesser… » continuais-je sans le lâcher, « Je t’aime Keith, je te promets que c’est vrai et si j’ai pu te laisser croire le contraire, ou si t’as pu croire que je sais pas… Que j’étais pas assez là, ou assez à ton écoute, je suis désolé… Je t’aime plus que tout au monde, je suis sincère et je voudrais personne d’autre que toi dans ma vie. », naturellement, j’en étais venu à la conclusion que j’avais du faire quelque chose, qu’il avait eu besoin de souffler, ou de prendre l’air. Les solutions les plus simples ne réussissant pas à atteindre mon cerveau assez vite pour me faire réagir et réfléchir correctement. J’avais peur de ne pas être à la hauteur avec lui. Je l’aimais trop et je ne réfléchissais toujours pas assez.

ft. Keith

Sweet Home

Fermant la porte d'entée, je levai les yeux pour tomber sur Mara, blouson sur une épaule et l'air bien décidé a sortir. Surpris, je haussai les sourcils. « Tu vas quelque pa... » Je n'eus pas le temps de finir ma phrase qu'il me sauta littéralement dans les bras. Par réflexe, je les refermais sous ses fesses, m'ancrant dans le sol pour ne pas vaciller. Bon là, j'avais loupé un portoloin non ? Il me serrait fort dans ses bras, pressant son visage dans le creux de mon cou et marmonnant quelque chose comme quoi j'étais partit. Euh...oui ? Enfin oui mais j'avais laissé un billet pour lui dire que je revenais vite non ? J'ouvrais déjà la bouche pour le lui dire qu'il se reprit la parole. Alors là, je comprenais plus rien. A quel moment je lui avais laissé croire que... « Mara, doucement, je comprends rien là. » Enfin ce que je comprenais c'était que mon départ l'avait assez heurté pour qu'il en panique. Non mais attends, il n'avait pas lu mon mot ? Je lâchai un soupir. « Toi, tu n'as pas vu le billet que je t'ai laissé hein. » murmurais je doucement avant de me diriger vers le canapé, mon petit-ami paniqué contre moi.

Je m'y laissai tomber assis, le déposant sur mes cuisses et levant les mains sur son visage pour le forcer a me regarder. « Calmes toi un peu Hyung. » Mes pouces caressèrent doucement ses pommettes. « Tu n'as rien fait de mal, bien au contraire et je n'ai absolument aucune raison de t'en vouloir pour quoique ce soit. Juste tu dormais tellement bien que je n'ai pas voulu te réveiller. Je suis passé chez moi pour prévenir que je restais chez toi. Je te l'ai écris dans mon mot, mais je suppose que tu ne l'as pas lu. » Doucement, je frottai mes lèvres contre les siennes. « Il va falloir travailler ta confiance en toi...et en moi. Si tu me crois capable de partir en catimini sans prévenir. » repris je avant de croiser son regard anxieux. « Qu'est ce qui te fait croire que je pourrais le faire d'abord ? Tu sais que ce n'est pas mon genre. Je t'aime Hyung, je te le dis et je le pense et si, par hasard, quelque chose ne va pas, je saurais t'en parler. » continuais je en lui ôtant son blouson qui ne servait plus a rien maintenant que j'étais rentré, si ?

Puis je m'adossai au canapé, l'observant d'un regard mi inquiet, mi amusé. « J'ai tardé parce que le Magicobus est capricieux. J'aurais pu voler mais ça aurait pas été discret, et puisque je ne peux pas transplaner encore, j'ai pas trop eut le choix. » N'empêche que je n'aimais pas le regard incertain qu'il avait. Ni qu'il ai pu penser une seconde que je le quitte de cette manière. « Tu es rassuré ? »J'eus un sourire en coin. « Il va falloir que je travaille plus fort pour que tu me fasse confiance je crois. Ce n'est pas une idée déplaisante en soi ceci dit, mais...ne te mets plus dans des états pareils d'accord ? Je ne te quitterais jamais et surtout pas sans raison. Je t'aime profondément. » je fini par me redresser pour le serrer étroitement contre moi et murmurer contre ses lèvres : « Je ne te l'ai pas assez gémit ce matin ? »

ft. Mara

Sweet Home

Il ne m’avait pas laissé tomber, mais il ne comprenait pas. Parlant d’un billet… Secouant la tête, je le laissais nous porter jusqu’au canapé où il finit par s’asseoir. Je devais me calmer, je n’avais rien fais de mal, il n’avait aucune raison de m’en vouloir. Simplement je dormais et il ne voulais pas me réveiller. Il était rentré chez lui pour prévenir qu’il allait rester chez moi, c’était ça qu’il m’avait écrit… « J’ai cherché un mot avant de paniqué, mais j’ai rien trouvé sur aucune table ou surface… », soufflais-je, gêné d’avoir réagit ainsi. Je devais travailler ma confiance en moi et en lui si je venais à en croire ça… « Je… », commençais-je alors qu’il soufflait déjà la suite de son raisonnement. Qu’est-ce qui pourrait me faire croire ça ? Ce n’était pas son genre et il m’aimait. D’ailleurs à ces mots je sentis un léger choc me traverser. Il ne le disait pas assez, c’était un fait, mais je ne doutais pas de lui. « J’ai toujours peur qu’un jour tu réalises des choses… J’ai confiance en toi, c’est en moi que j’ai pas confiance, c’est… Nouveau et tellement fort… Il y a forcément un piège… », mais je lui faisais confiance, je n’avais pas envie de penser à mal.

Il avait juste prit du retard à cause du Magicobus, « La prochaine fois réveille moi, on transplanera pas loin pour que tu puisses y aller rapidement. », soufflais-je alors. Étais-je rassuré ? Oui, en fait l’absence au réveil avait du être rude, « J’ai paniqué, je suis désolé. », soufflais-je en souriant à nouveau lorsqu’il me dit qu’il m’aimait… Profondément, « Je t’aime… », même si c’était bien au delà de ça.

Me serrant un peu plus contre lui, j’avais bien dans l’idée de rester ainsi jusqu’à ce que j’intègre chacun de ses mots, du moins jusqu’à ce qu’il ne souffle contre mes lèvres des mots qui eurent un tout autre effet. Ne m’avait-il pas assez prouvé qu’il m’aimait en gémissant ce matin ? Glissant mes mains sur son visage, je l’embrassais une première fois, avant de murmurer à mon tour, « Convaincant, mais jamais assez… », détachant mes lèvres des siennes, je regardais un instant cette position, elle voulait dire bien des choses pour moi, mais lui… Roulant une première fois mon bassin contre le sien, je jouais, j’appuyais mon geste, mes actions, avant de glisser mes mains dans mon dos et faire descendre les siennes sur mes fesses. Lui apprenant à suivre le mouvement, voir même à l’imposait, je m’embrasais lentement, repoussant au loin cette peur pour lui dire bien plus de chose, vraiment plus.

Retrouvant son torse, je relevais légèrement son haut avant d’ouvrir la boucle de sa ceinture et murmurer, « Si jamais… Je doute que tu puisses me faire mal… », retrouvant ses lèvres, je me faisais vraiment plus précis, plus appuyé alors que j’ouvrais mon propre pantalon. Je savais ce que je faisais, je savais aussi que j’allais devoir ronger mon frein à mesure qu’il appuyait son corps contre le mien, mais je finis quand même par nous libérer tous les deux, par joindre nos désirs pour les honorer ensemble. Je voulais qu’il cède à ses instincts, je voulais être complètement à lui… Je ne pouvais pas tenir avec lui, j’avais toujours besoin de plus.

ft. Keith