Sweet Home

La porte de l’entrée s’était déverrouillé après que le code fut rentré. Le père de Mara ayant entendu le bruit, il avait fini de mettre sa veste en s’approchant de l’entrée pour comprendre qui pouvait bien rentrer si son fils dormait encore dans sa chambre. Un garçon, je l’âge du sien se présenta devant lui sans que cela l’étonne. Son fils l’avais prévenu, son petit ami devait le rejoindre durant les vacances et en raison de certaines choses, il n’était pas impossible qu’il arrive plus tôt que prévu et pour s’assurer qu’il ne rencontre aucun problème, il lui avait donné les codes d’accès. L’homme n’avait rien dit à son fils, mais c’était bien la première fois qu’il entendait parlé d’un garçon en ces termes. « Retires tes chaussures. » souffla l’avocat avant de repartir en direction de la cuisine pour finir son café. Il n’était pas le plus expressif, mais il était observateur. Si le gamin avait l’air fatigué, il n’avait pas l’air méchant et de toute façon, son fils lui avait vendu comme étant un garçon sérieux.

« Je suppose que tu es Keith… » commença l’homme alors que le Serpentard lui faisait à nouveau face. « Enchanté de te rencontrer. Je n’ai malheureusement pas de temps à t’accorder pour le moment, on m’attends au tribunal. Mais j’espère pouvoir faire plus ample connaissance avec toi ce soir. » ajouta-t-il alors qu’il saisissait un dossier pour dépasser l’étudiant. S’arrêtant toutefois avant de franchir la porte, il sortit de l’intérieur de sa veste un peu d’argent, « Si jamais vous avez besoin de sortir ou que tu as besoin de t’acheter quelque chose. », tendant les billets à Keith, il mit sa main sur la poignet avant de préciser, « Ah oui, Mara te préviendra, mais pas de magie à la maison. », ouvrant finalement la porte, il donna les dernière information au garçon, « Sa chambre est au fond à droite, porte de gauche, il dort encore… Fais comme chez toi pour le reste. », refermant la porte derrière lui, il laissait le garçon seul avec son fils, ne se posant pas de question. Il faisait confiance dans le jugement de son garçon, la preuve, avant le Serpentard, Mara n’avait jamais ramené personne à la maison en sa présence, c’était que celui là était différent…

Mara ;

La journée de la veille n’avait pas été simple à vivre, la réalité c’était même que j’avais rejoint l’appartement sans vraiment me rappeler de comment. J’avais eu de vague souvenir, quelques flash pendant la nuit, mais mon crâne me faisait bien trop mal pour que j’accepte de sortir de mon lit. J’avais bien remarqué quelques bleus en me levant pendant la nuit pour aller boire, mais la raison me semblait si lointaine… De toute façon j’étais rentré, c’était le principale.

Allongé de tout mon long dans mon lit, j’étais à moitié sous la couette lorsque j’entendis la porte d’entrée claquer. Appa avait du partir travailler, ce qui devait nous faire un truc comme 9 ou 10 heures… Bien trop tard pour moi en temps normal, mais là, j’en avais vraiment besoin. Je n’avais aucune urgence, rien qui ne me presse, je pouvais profiter et je n’étais pas le seul à le faire, mon chat, Bastet dormait aussi sur le lit, à côté de moi. Il était plus à l’aise ici qu’à Poudlard où il devait passer une partie de sa vie en cage. Alors je ne l’empêchais pas de dormir avec moi, surtout que ça faisait une présence, ce qui me manquait clairement en revenant ici. Passer de 10 par dortoir à zero, ça avait autant davantage que de désavantage. L’un d’entre eux, c’est qu’ici, je pouvais lire des BL sans problème et les laisser trainer sur ma table de chevet sans risquer de choquer quelqu’un. Bon après dit comme ça, ça faisait sans doute pervers, mais j’animais ma vie sexuelle comme je pouvais. Keith et moi c’était bon, mais on restait trop sage pour mon propre bien et soyons honnête, parfois ça ne faisait pas de mal de rêver un peu non ? Bref, je profitais de mon lit, de cette liberté et j’aurais même pu dormir en sous-vêtement si je n’avais pas fini par m’habituer à un short et un t-shirt.

Resombrant dans un sommeil léger, j’ignorais encore que je n’étais toujours pas seul à la maison, ni que le réveille serait différent ce matin.

ft. Keith

Sweet Home

Je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit. Je crois que je n'ai même pas pleuré non plus malgré le trou béant qui avait prit place dans ma poitrine. Je suis resté allongé sans bouger, les yeux sur le plafond, sans expression. Mes pensées n'ont eu de cesse de tourner dans mon esprit, rejouant sans cesse la scène avec pour acteur principal, le reflet dégoûté et haineux du regard de Damian. Lorsque le soleil pointa le bout de son nez et que les premiers rayons pénétrèrent ma chambre, j'étais épuisé, mais incapable de dormir. Il fallait que...Que je parte d'ici. Je ne voulais pas faire face a mon frère au petit déjeuner, du déjeuner et au dîner, j'avais besoin de prendre du recul, de...réfléchir, de tenter d'oublier le vide qui me dévorait de l'intérieur.

Je jetai quelques affaires dans un sac de toile, de quoi me changer, de quoi me laver aussi puis je m'installai quelques minutes a mon bureau, étalant un parchemin devant moi. Je pouvais partir mais pas comme un voleur.



Et rien que ces quelques mots me prit une demi heure, j'avais tellement de choses a dire mais au final, cela ne servirait sans doute a rien. Quelques minutes après avoir glissé ce petit mot sous la porte séparant ma chambre de celle de Damian, je me glissai hors du manoir en silence.

Me rendre dans le Londres moldus fut un peu plus difficile que je ne le pensais, d'autant plus que le magicobus faisait un peu ce qu'il voulait et comme il le voulait. Néanmoins, je fini par arriver devant l'appartement où vivait Mara. Je n'avais pas vraiment réfléchit de où je voulais aller et finalement ma destination avait quelque chose d'évident non ? Debout devant l'hôtel particulier, je me frottai le visage. J'avais l'impression d'avancer dans un brouillard épais tant mon esprit était épuisé, tellement que je dus m'y reprendre a deux fois pour entrer les codes qui m'ouvrirait les portes de l'endroit. Tellement que je manquai de sursauter de peur lorsque la voix d'un homme accueillit mon arrivée. Ah. Le père de Mara. J'avais oublié ce détail. « Euh...Oui, bien sûr. » fis je en peinant a reprendre contenance, me débarrassant de mes chaussures avant de me rendre plus avant dans l'appartement. Spacieux et lumineux. Je n'avais pas imaginé rencontrer son père dans ce genre de circonstances, vraiment pas. Mais ce dernier semblait au courant de ma venue, peut être pas si tôt cela dit. « Oui, enchanté également. » Je n'étais pas très a l'aise mais je n'en oubliais pas mes bonnes manières pour autant. J'avais a peine eu le temps de comprendre ce qu'il se passait que je me retrouvai avec de l'argent moldus entre les mains et une indication « Pas de problème...M..merci et euh..Bonne journée. » Et le père de Mara disparut, me laissant seul. L'hyperactivité était elle héréditaire ? Ou alors c'était moi qui était particulièrement absent sans doute. Ne sachant que faire des billets, je les posai sur la table du salon, ainsi que ma baguette avant de longer le couloir indiqué plus tôt.

M'étant glissé en silence dans la chambre de Mara, je le découvris endormi, son chat collé contre lui. Aussitôt mon cœur s'apaisa. La douleur était toujours là oui, mais elle devint plus sourde dès que je posai mes yeux sur sa silhouette endormie dans la pénombre de la chambre. A chaque pas que je fis pour m'approcher de lui fut comme un pansement sur l'atroce solitude qui m'habitait depuis la veille. Je savais qu'elle ne disparaîtrait jamais totalement mais il me serait plus facile d'oublier sa présence aux côtés de Mara. Avec précaution, je m'assis au bord du lit, tendant une main pour effleurer son visage tranquille. Je pouvais avoir des remords pour la manière dont c'était passé ma révélation, mais il m'était impossible d'éprouver du regret lorsque je le contemplai lui. Je ne savais pas encore comment le reste allait se passer mais il n'y aurait vraiment aucun regret, songeais je en me redressant un peu pour me débarrasser de mon pull, pousser doucement le chat qui n'ouvrit qu'un œil avant de se rendre souplement de l'autre côté du corps endormi du coréen, comme pour me laisser cette place que je convoitai. Doucement, je m'allongeai a coté de lui et, je ne sais pas si il sentit instinctivement ma présence ou non, mais il se nicha aussitôt contre moi, glissant une main sous mon t-shirt pour étaler ses doigts pile a l'emplacement de mon cœur. Pour la première fois depuis la veille, un sourire fragile ombra mon visage tandis que je l'entourai de mes bras. Le nez plongé dans ses cheveux, j'inspirai profondément, me laissant envahir par son odeur et bercé par sa respiration tranquille. Maintenant, je pouvais me reposer. Avec lui contre moi, mes pensées pouvaient cesser de tourner, mon esprit pouvait s'apaiser et mon cœur se détendre malgré les blessures qui le parcourait. Là, c'était là ma place.

ft. Mara

Sweet Home

Ca avait été presque automatique, lorsque je sentis sa chaleur, son odeur, je me retournai dans le lit pour le trouver, à moitié conscient de cette réalité. Nichant mon visage dans son cou, j’avais trouvé assez naturellement le chemin de son torse sous ses vêtement et c’est tout aussi simplement que je laissais mes doigts remonter jusqu’à son coeur. Glissant une jambe entre les siennes, j’avais complètement conquis son corps avant de simplement replonger, bien plus calme et à l’aise que je ne pourrais l’être seul. Ce rêve était le plus doux, le plus réel aussi tant sa chaleur me semblait vrai…

Et puis, au bout de plusieurs heures, l’esprit apaisé et le corps reposé, je finis par ouvrir les yeux et par assembler les éléments. Je sentais un corps battre sous ma main, cette odeur que je sentais était réelle… Keith était là… La présence d’une personne aurait pu m’effrayer, pousser mon cerveau à avoir un mouvement de recul, mais c’était lui. Je ne pouvais pas le repousser. Glissant ma main hors de son t-shirt, je la repassais au dessus de son vêtement pour finalement la glisser autour de sa taille pour l’attirer un peu plus contre moi. Sa chaleur était grisante, elle laissait mon cerveau dans cet état second qui n’assemblait pas encore toutes les pièces. Même si l’incident de la veille me revenait lentement à l’esprit.

Tout était parfait, lui, moi, dormant dans le même lit… Mais on était quel jour ? Sortant ma tête de contre son torse, je me redressais légèrement pour voir mon réveille indiquer le 27 décembre et 13 heures, deux informations qui en disait déjà long. La première c’était qu’il était arrivé bien trop tôt, la seconde était que je dormais bien trop facilement avec lui à côté de moi. Cela dit, pourquoi était-il là ? Aussi tôt ? Tandis que je retournais en silence dans ses bras, je compris, ça n’avait pas du bien se passer, c’est pour ça que je lui avais donné mon adresse et tout ce qu’il fallait pour rentrer. Car au fond de moi, je savais ce qu’il pourrait réellement se passer et qu’il aurait besoin d’un endroit neutre, ou l’acceptant. Mais à quel point ? À quel point il avait eu besoin de venir ?

« C’est plutôt cool de se réveiller et de sentir ton odeur dès le matin… », murmurais-je en refusant d’entrer dans le vif du sujet un peu trop brutalement. Si il était là, je savais pourquoi, et vu sa relation avec son frère, je n’étais pas sûr de vouloir remuer tout de suite le couteau dans la plaie… Tendant le cou, j’embrassais sa mâchoire une première fois, avec douceur, comme pour m’approcher de l’animal sauvage qu’il était. Je savais qu’il était réveillé, ça s’entendait à sa respiration, au battement de son coeur, alors une fois les premières marques d’affection passé, je me redressais un peu plus pour retrouver ses lèvres et l’embrasser avec tout l’amour que j’avais pour lui. Si je pouvais apaiser son coeur, je devais le faire…

Seul autre problème, l’heure et ce qu’elle impliquait là tout de suite. J’avais faim, ce qui était terrible car j’aurais préféré rester contre lui une éternité, mais je ne pouvais pas, enfin si, mais pas sans que ça s’entende, « T’as faim ? », demandais-je donc en faisant abstraction des plaintes de mon estomac pour nicher à nouveau mon visage contre son torse. Je ne pouvais pas ignorer les réclamations de mon corps, mais je pouvais clairement les faire passer au second plan si il avait besoin de plus de chaleur.

ft. Keith

Sweet Home

Son premier mouvement me tira de l'espèce de demi sommeil dans lequel j'avais plongé, mais je n'ouvris pas les yeux. Pas encore. J'étais bien là, avec lui dans mes bras, je voulais prolonger le moment et je ne devais pas être le seul alors que je le sentis se nicher plus étroitement contre moi. En vérité, je ne voulais pas retrouver la réalité non plus mais je n'aurais pas le choix et en même temps, je n'étais pas de ceux qui se cachait trop longtemps. J'entrouvris a peine les yeux lorsqu'il me parla, laissant filtrer un éclat rieur même si elle ne cachait pas forcément ce qui me vrillait l'âme. Mais je ne voulais pas lui infligé ça, ni en parler pour le moment. Je devais prendre le temps d'avaler le marasme qu'était devenue ma relation avec mon frère alors seulement je serais capable de lui en parler. Ma bouche se plissa en un demi sourire. « Je suis sûr qu'on est plus le matin surtout. » fis je d'une voix rauque, encore un peu endormie.

Il promena ses lèvres sur ma peau et je soupirai de contentement. J'avais besoin de ça, de me sentir le bienvenue, juste me sentir désiré. Juste besoin de lui simplement. Et quand il se hissa sur moi pour m'embrasser plus profondément je l'enveloppais de mes bras comme un assoiffé. Je l'étais sans doute d'ailleurs, soif de son sourire, de sa façon d'être et du soleil qu'il était pour moi. Il ne savait pas vraiment a quel point il pouvait m'être important, ce n'était pas quelque chose que je savais exprimer clairement alors je le disais souvent d'une autre manière. Mais là, en l’occurrence, c'était lui qui déversait tout ce qu'il pouvait ressentir sur mes lèvres. Et j'avais besoin de ça, immensément. Plus qu'il ne le devinera jamais sans doute.

Et je ne pus retenir un rire étouffé lorsque j'entendis son estomac avant même qu'il ne s'exprime. « Tu as faim là non ?. » mais quand il me retourna la question, je fus tenté de dire non. Parce qu'effectivement, je n'avais pas faim, mais en même temps, je n'avais rien avalé depuis la veille. M'affamer n'allait certainement pas régler mes problèmes de toute façon. « Non mais je vais me forcer, j'ai rien mangé depuis hier ce serait pas raisonnable de sauter encore un repas. » finis je par dire en promenant mes paumes sur son dos avant de déposer un baiser sur le haut de son crâne. Ca n'allait pas lorsque j'étais arrivé, ce n'était pas encore franchement la joie, mais j'étais heureux d'une certaine façon. Finalement, j'allais chercher son visage pour le lever vers moi. « Ne me demande rien pour le moment, je t'en parlerais mais pas maintenant. » Qu'il  ne pense pas que je gardais tout pour moi, ce n'était pas le cas, j'avais juste besoin de faire le tri dans mes pensées, quand ce sera fait, je serais capable d'en parler.

ft. Mara

Sweet Home

En effet, ce n’était plus le matin, mais la journée ne faisait que commencer pour moi, alors ça resterait le matin, d’une façon ou d’une autre. Même si je savais pourquoi il était là et que je ne voulais pas le brusquer, je restais heureux de l’avoir à mes côtés en cet instant et je voulais lui faire savoir. Il me répondit, avec autant de passion que je pus le faire. Ces mots invisible qu’il me souffla, ses bras me gardant contre lui. Tant de chose dont j’avais besoin et dont pourtant, je ne pouvais ignorer la raison. Ce fut pourtant la faim qui me tira de ses bras, cette même faim qui le fit rire avant que je ne lui demande si c’était son cas. Là encore, la réponse trahissait une réalité que je ne pouvais ignorer, il n’avait pas faim, lui. Alors que visiblement il n’avait pas mangé depuis hier, me nichant un peu plus dans le creux de son cou, j’en fus tiré par ses doigts et par sa demande, « Je sais… », soufflais-je avec douceur avant de me pencher sur ses lèvres pour l’embrasser.

Il m’en parlerait quand ça ira mieux, je comprenais et je ne voulais pas le forcer à plus. Me redressant finalement, je saisis mon portable avant de faire s’ouvrir les volets à distance. La domotique, la magie des moldus… Heureusement un rideau était encore tiré et la lumière ne se fit pas trop vive dans la pièce, c’était juste suffisant pour le voir réellement et remarquer ses traits tirés. « Les Moldus sont fort pour inventer des technologies, je vais te faire découvrir le principe d’Uber Eat, je vais commander à manger d’ici et on va nous livrer ! » soufflais-je avec autant de joie que possible. Je ne voulais pas le laisser s’assombrir à nouveau, ni repenser à ce qui s’était passé la veille avec Zoé. « Et vu que tu n’as pas faim, je vais commencer ce que j’ai envie et tu devras faire avec ! » ajoutais-je en me replaçant dans ses bras tandis que je lançais l’application pour voir ce qu’il y avait de disponible. J’excluais par principe de que j’avais ici et que je pourrais déjà faire moi-même enfin pas entièrement, mais je n’allais pas commander un Japchae par exemple. Sélectionnant malgré tout un restaurant Coréen que j’affectionnais, je pris une portion de Dalkangjeong, me disant que de poulet frit caramélisé pourrait lui plaire, des Mandu, du Kimbap, des Tteokbokki, mais aussi des trucs plus facile à manger sans doute avec des plats Japonais, comme des Sushis, Makis et Takoyaki, j’avais même pris un Ramen aux Tempuras, car même si ça arriverait moins bon, au moins il n’y avait aucune épice et leur bouillon était vraiment épais et réconfortant… Passant commande, j’envoyais mon téléphone balader un peu plus loin avant de me tourner pour passer un bras autour de son torse, « Ca nous laisse entre 30 et 45 minutes tranquille… » et par tranquille, je voulais surtout dire que je pourrais rester coller à lui comme une moule à son rocher.

Cela dit, je me retrouvais face à une multitude de question, dont celles au sujet du trajet que je ne pouvais pas poser sans peut-être avoir à marché sur des oeufs. « Après mangé tu veux découvrir le cinéma ? Vu que j’ai un ordi, on peut rester là jusqu’à la fin des temps et en plus j’ai trop de truc à te montrer ! », pour le moment je faisais comme si il n’y avait rien, je contentais de m’enflammer contre lui, enfin enflammer, au vu de la situation je n’allais pas vraiment laisser libre cours à ce que j’aurais pu vouloir faire avec lui, mais au moins pour le côté social. « Ou des drama Coréen, même si ils prennent toujours une saison à finir ensemble, c’est rageant d’être aussi coincé alors qu’ils s’aiment ! » soufflais-je faussement agacer. Les programmes seraient forcément long, même si je n’avais aucune idée du temps qu’il resterait, je pouvais bien utiliser cette première journée à ça non ? À rester là. Glissant de nouveau mes doigts sous son haut, je retrouvais son coeur, son battement régulier, sa chaleur qui pulsait dans mes doigts. Cachant à nouveau mon visage dans son cou, j’y déposais une dizaines de baisers avant de caresser sa peau du bout du nez. « Je vais recharger ma bouteille de parfum mentale avec ton odeur ! » concluais-je avant de prendre une grande inspiration. Je voulais qu’il aille mieux.

ft. Keith

Sweet Home

Je le remerciais d'un sourire avant qu'il ne fane sous la saveur de son baiser. Puis, comme a son habitude, il bougea, s'écartant de moi pour attraper son...mmmh...Oh je sais, téléphone. Curieux, je posai mon menton sur son épaule pendant qu'il cherchait de quoi manger. Je regardai les images défiler avec un intérêt certain. Y avait des trucs qui avaient l'air bon, même si je n'avais pas vraiment d'appétit. Il y avait quelque chose de fascinant a le voir tapoter ton truc, il choisit des plats que je n'avais jamais vu ou goûter, je me demandais vraiment quel goût ça pouvait avoir, même si j'avais peur d'être un peu...Déçu ? Ca avait l'air bon quand même. « Vas y, je piquerais dans ton assiette si un truc me tente... » Fis je un peu absent, absorbé par les images. Finalement, les moldus avaient leur propre magie, je pouvais en convenir. « C'est marrant. » commentais je tandis qu'il jetai sa boite pour revenir se coller a moi, chose dont je ne pouvais qu'être satisfait.

Alors oui, j'avais l'impression qu'un troll avait écrasé ma vie mais avec lui, tout reprenait sa place et c'était ce dont j'avais besoin, songeais je tandis qu'il s'étalait allègrement sur moi. Il détournait habilement mon attention et je haussai un sourcil, intrigué. « Le cinéma ? C'est pas ce truc sur grand écran là, tu sais comme durant les matchs mondiaux de Quidditch pour ceux qui sont trop loin. » Mais je compris vite qu'il parlait plutôt de regarder des films tranquillement  dans sa chambre et ça m'allait très bien. Je n'avais pas envie de sortir, pas maintenant du moins, j'avais besoin d'une bulle où je serais bien, a l'abri et Mara me l'offrait généreusement. Si on me demandait ce que je pouvais lui trouver, ce serait sans doute en tête de liste. Il me donnait sans jamais rien attendre en retour. Amusé par son enthousiasme a me faire tout découvrir, je traçais du bout des doigts de multiples arabesques sur la peau de ses reins. J'avais besoin de le toucher pour m'assurer que je n'étais pas encore dans ma chambre. Avec cette porte fermée, irrémédiablement fermée. Je penchai légèrement la tête lorsqu'il parla de...drama ? Ah oui il m'avait déjà expliqué ce que c'était mais sa façon de voir la chose me fit rire. « Tout le monde n'est pas toujours aussi a l'aise que toi tu sais. Et puis, tu ne m'as pas dit que vous étiez plutôt...Réservé dans ta culture ? » Il me semblait me souvenir de ça, sans doute parce que je l'étais moi même.

Un frisson délicieux parcourra ma peau lorsqu'il s'amusa a y égrainer des baisers légers, je savais pourquoi il se faisait aussi calin et je ne pouvais que l'en remercier. Je ris doucement a son oreille avant de reprendre avec un peu plus de sérieux, déposant mes lèvres sur sa tempe. « Je vais bien Mara. Enfin pas si bien que ça mais ça ira mieux. Ne t'inquiètes pas d'accord ? » Il avait sans doute deviner que cela ne c'était pas si bien passé que j'avais voulu le croire. Ma présence aussi tôt était déjà un signe en soi, de plus, je n'avais pas besoin de me regarder dans un miroir pour savoir que mes traits devaient être tirés et qu'il devait y avoir sous mes yeux des ombres qu'il n'y avait habituellement pas. « Je t'ai toi et pour le moment c'est exactement ce dont j'ai besoin. » je ne pouvais pas mentir en affirmant que j'allais bien, pas après lui avoir fait la morale sur son attitude quand lui même n'allait pas fort.  Et puis je n'avais pas envie de lui mentir de toute façon, il ne serait pas dupe du tout.

ft. Mara

Sweet Home

« Tu crois que je commande autant pour quoi ? » soufflais-je quand il avoua qu’il piquerait peut-être. J’avais pris ce qu’il fallait et si je pouvais au moins lui faire aimer quelque chose, ça serait bien. « C’est notre magie à nous. » soufflais-je avant d’envoyer mon téléphone plus loin pour me coller à nouveau contre lui. J’avais des idées de comment l’occuper, de quoi faire pour qu’il pense a autre chose. Et il réagissait, il semblait même s’être intéressé à ce monde, « Oui c’est ça. » soufflais-je avec entrain.

J’avais beaucoup de chose à raconter, du moins d’idée à donner et il souligna rapidement que tout le monde n’était pas aussi à l’aise que moi, surtout pas les Coréens, « Faut pas se toucher dans mon pays, par contre ta le droit de dormir collé serré avec tes potes et leur mettre des mains au cul, ca dérange personne, mais juste pour un bisous, ca prends une éternité ! J’en peux plus ! » disons que c’était au moins un peu plus cash dans les BL.

Retrouvant la peau de son cou, je le couvrais d’amour jusqu’à ce qu’il ne m’assure qu’il allait bien, enfin il nuança, mais je n’avais pas à m’inquiéter. Il m’avait moi, c’était ce dont il avait besoin… Mon coeur manqua un battement et le sang afflua de nouveau dans mes joues. J’avais eu envie de lui dire, mais est-ce que c’était le bon moment ? « Alors laisses moi t’aimer. » soufflais-je en compromis avant d’embrasser à nouveau son cou avec douceur. Je m’inquiéterais, quoi qu’il dise, mais je continuerais à faire autant de diversion que possible. Et en parlant de diversion. Je tirais un peu sur ses vêtements pour le faire basculer sur moi et enserrer sa taille avec mes jambes. Le gardant contre moi, je glissais mes mains sur ses épaules puis sa nuque pour finalement attirer son visage contre mes lèvres et l’embrasser, avec amour, passion, mais sans jamais m’enflammer. Je le couvrais juste de mon amour, mes bras ayant fini par s’enrouler autour de sa nuque dans l’espoir de ne jamais le libérer.

« Tu connais les Koala ? » soufflais-je entre deux baisers, « Ça sera mon animal totem pour la journée ! » ajoutais-je dans un rire avant que mon téléphone ne vibre brusquement. Tournant la tête, je libérais Keith le temps de décrocher et de réaliser que la nourriture arrivait déjà. Donnant les première indication au livreur, je finis par me dégager entièrement de Keith pour sortir du lit et rejoindre l’entrée.

Récupérant mon l’énorme sac, je reviens dans la chambre avant de poser le tout sur mon bureau et de faire quelques aller retour le temps de ramener de quoi boire et autres. Bon j’étais pas trop pour manger dans un lit, mais c’était une exception aujourd’hui et puis il suffisait juste de faire attention… Installant un peu tout sur un plateau et le reste sur les tables de nuit, je reviens m’asseoir, à moitié débraillé, un sourire sur le visage. « J’ai chassé notre repas ! », je refusais de perdre mon sourire, d’être autre chose que solaire pour lui à cet instant. « Ca c’est du Dalkangjeong, c’est du poulet frit caramélisé, ça c’est des Mandu, c’est des sortes de ravioli vapeur, y’en a au poulet et au porc, la c’est des Kimbap, c’est comme des gros maki avec plein de chose dedans et du riz, là c’est des Tteokbokki, c’est des sortes de grosse pâtes de riz épicé assez fort, là t’as des Sushi et des Makis, c’est du riz avec du poisson cru et de l’avocat, ça c’est des Takoyaki, c’est des boules de pates à crèpe avec du poulpe dedans et j’ai pris en plus un Ramen, il est sur ta table de chevet, c’est une sorte de bouillon avec des pates, de la viande, des légumes et un oeuf et là viande là c’est des crevettes frite, ça tiens bien au corps et c’est réconfortant en hiver ! », en soit pas trop de danger, sauf les Tteokbokki qui serait sans doute trop épicé pour lui. Certes il devait pas manger, mais il avait largement de quoi faire.

Prenant un sushi avec mes baguettes, je mangeais en me levant pour mettre un truc à la télé avant de lancer Netflix et de chercher un peu ce qu’il pourrait y avoir de cool à regarder et rapidement, je m’arrêtais sur La Momie, un classique qui ne pouvait que lui plaire, « Faut que tu le vois, il est trop bien le film, ça se passe en Egypte, y’a une Momie, de l’action et c’est trop drôle. » soufflais-je en le lançant pour revenir m’asseoir prêt de lui. J’avais sorti des couverts normaux au cas où et sans vraiment me faire prier, je commençais à taper dans un peu tout. J’espérais qu’il aimerait certaines choses, sinon ce soir, je m’occupais de lui ramener des trucs plus Anglais.

ft. Keith

Sweet Home

Au moins, je n'étais pas trompé sur ce qu'était le cinéma, preuve que j'écoutais ce qu'il racontait et que même, j'avais discrètement commencé a me renseigner autour de moi. Après tout, des nés moldus ou des sang mêlé, il y en avait pas mal au final. Je me demandais toujours pourquoi les sang-purs se repliaient sur eux même quand il y avait tellement de chose a voir de l'autre côté. Mais passons. Dans tous les cas, les humains n'avaient pas grand chose a nous envier si j'en croyais mes yeux. Ils savaient se débrouiller parfaitement bien sans magie, même si pour eux cela restait fascinant sans aucun doute.  

Sa réflexion sur ses dramas me faisait sourire, surtout si on comparait avec la réalité de sa culture. « Mmmh...C'est un peu contradictoire ça non ? » lorsqu'il m’expliqua plus avant. Ne pas se toucher mais s'adonner allègrement aux gestes affectueux, enfin je trouvais l'écart certain pour ma part mais bon, ce n'était sans doute pas a moi de juger ça. « Et tu as attendu une éternité avant d'avoir un bisous. » soulignais je d'un air taquin avant qu'il ne me couvre de baisers, comme si il voulait me couvrir d'une couette de tendresse et d'attention. J'y étais sensible, terriblement parce que je n'arrivais pas a me débarrasser tout à fait de l'amertume qui me restait sur la langue.  Je ne pouvais pas ni ne voulait faire illusion devant lui, surtout qu'il ne serait pas dupe. Je tentais de le rassurer mais je n'étais pas très sûr d'avoir réussi, cependant, ce que je disais était vrai, en ce moment je n'avais besoin que de lui pour ne pas me sentir définitivement vide. Son murmure adoucit mon regard qui se noya dans le sien alors même que mon cœur se dilatait de contentement. Oui, ça je pouvais le laisser faire. « Oui... »

M'attirant sur lui, il m'enferma entre ses jambes, glissant ses paumes sur ma nuque et étouffa le rire qui menaçait de me submerger lorsqu'il parla de petites choses pleine de poil sous son avidité. Avidité auquel je me livrai sans problème, prenant appui sur mes coudes pour ne pas l'écraser de mon poids, ma paume venait d'envahir la peau de son flanc quand le téléphone émit des vibrations persistantes. Me retenant de jurer, je laissai Mara m'échapper pour répondre avant qu'il ne quitte la chambre. Je me laissai retomber sur le matelas, un peu frustré me demandant si Damian avait vu mon mot. A cette heure ci, oui sans doute...Je pinçai les lèvres, furieux contre moi même d'y penser maintenant. Lorsque Mara revint quelques minutes plus tard, je me hissais sur un coude, le regardant faire des allers retour et me laissant envahir par les odeurs alléchantes qui se mirent a embaumer dans la pièce.

Un fois qu'il eu fini, il se fit un devoir de m'expliquer un peu tout ce qui s'étalait devant mes yeux et je l'avoue, c'était appétissant. Curieux, je le vis se saisir de deux bouts de bois pour se servir avec dextérité. Moi ? J'avais une fourchette et un couteau...mais aussi deux bouts de bois. Mmmh...Je m'en saisis après avoir observé Mara, persuadé d'avoir saisit le truc. Bien qu'un peu maladroitement, je réussis a attraper un bout de poulet mais celui ci trouva marrant de se faire la malle sur le chemin a ma bouche, s'étalant sur mon t-shirt sous mon regard surpris. « Mince, c'est pas facile en fait... » marmonnais je en admirant les dégâts. Je récupérais le bout de poulet dissident avec les doigts avant de l'avaler puis de passer mon t-shirt par dessus ma tête, attentif aux saveurs qui s'étalaient sur ma langue. « Allons y pour la fourchette, ce sera plus sûr. » abdiquais je en la prenant avant de décider quel autre plat j'allais goûter. Je n'avais pas faim mais je me forçais quand même et puis qui sait, le poulet avait eu un arôme qui me plaisait ce serait peut être pareil avec le reste. Et pendant que je testais les...truc vapeur là, Mara alla lancer un film. « Tu sais que le truc des momies qui marchent, c'est réel non ? Je crois qu'il y a eu une paire de Briseur de Maléfice pour le tombeau de Ramsès, sinon, les moldus auraient été traumatisé a vie. Les sorts égyptiens sont les pires. » commentais je en croquant dans mon ravioli. « Oh ça j'aime beaucoup ! » fis je en regardant la garniture de plus prêt tandis que le film démarrait.

ft. Mara

Sweet Home

« Comme 100% des choses en Corée. », soufflais-je en profitant de lui, un peu trop pour mon bien d’ailleurs. Je voulais l’enfermer dans une bulle, ne plus l’en retirer car sans avoir eu besoin de le dire, je savais, je comprenais que ça n’avait pas été. Alors je pouvais juste l’aimer, lui faire comprendre qu’il comptait et l’abreuver de mes lèvres.

Il se laissa faire, répondant à ma chaleur, à ma douceur, se laissant aussi aller, jusqu’à ce qu’on ne nous interrompe. Je devais aller chercher la commande, même si ça impliquait de devoir le laisser. Revenant rapidement, j’avais tout préparé et il finit par manger et… Les baguette ce n’était pas pour tout le monde… Souriant, je soufflais quelques mots, « Ça demande un peu d’entrainement… », mais je n’allais certainement pas m’en plaindre vu que cela me permit de lui faire tomber le t-shirt… C’était presque de la torture là, mais ça me permettait de réaliser un fantasme, « Je l’ai souvent imaginé ça… Toi à moitié nu dans mon lit… » avouais-je avant de choisir et lancer un film. « De toute façon presque toutes les légendes urbaines des Moldus sont d’origine magique. » affirmais-je en me levant pour faire le tour du lit pendant qu’il s’exclamait sur quelque chose. Il aimait bien les Mandu, bonne information à prendre… Pour ma part, j’ouvrais la porte qui donnait sur la salle de bain de ma chambre avant de sortir une bombe de sous l’évier et de revenir prendre son t-shirt pour mettre un coup dessus. Si je mettais pas de détachant maintenant, il allait perdre un t-shirt, avec de la sauce dessus. Abandonnant les deux dans l’évier, je refermais la pièce avant de revenir pour manger à nouveau.

« Cela dit, si ton objectif c’est de te mettre au menu, j’ai quelques idées pour faire de toi mon quatre heure. » ajoutais-je dans un rire en continuant pendant que le films se déroulait lui aussi. Il m’arracha d’ailleurs quelque rire, « Il vieillit pas trop mal, sauf les images de synthèse, mais pour un film de 20 ans passé, il est encore trop bien. » assurais-je. C’était un peu comme les Jurassic Park ou le Seigneur des Anneaux, le temps n’avait pas le même impact.

Finissant par ne plus avoir faim, j’avais comme prévu clairement pas tout mangé et lui non plus. Me tirant du lit pour tout dégager, je finis par le rejoindre lui, me collant à nouveau en m’allonger à moitié sur son torse pour regarder l’écran. Chose bien plus difficile à faire que l’on pourrait croire tant l’envie de me retourner pour l’embrasser était forte. Mais je gardais ça pour le générique de fin. En attendant, je glissais mes doigts entre les siens pour le garder contre moi. J’espérais qu’il continuerait à aller mieux, que lentement, je réussirais à effacer la tristesse de ses yeux.

ft. Keith

Sweet Home

Ce fut plus fort que moi. « Seulement a moitié ? » susurrais je avec un demi sourire entendu. Bon ce n'était pas mon but au départ mais si ça plaisait a Mara, je n'allais pas m'en plaindre. J'aimais l'entendre dire que je lui plaisais, qu'il me trouvait attirant et après l'uppercut dégoûté que mon frère m'avait asséné, je crois que ma confiance en moi en avait prit un coup. J'avais besoin de me sentir totalement accepter et aimer quelque part et ça Mara me l'offrait généreusement, m'aidant un peu a oublier le trou qui persistait a vivre dans ma poitrine. Peut être que c'est pour ça aussi que je ne voulais pas lui parler tout de suite de mon affrontement avec mon frère. Le connaissant, j'avais peur qu'il me dise de le quitter pour ne pas envenimer ma relation avec mon frère. Je ne voulais pas entendre ces mots là et, oui j'étais égoïste, mais je voulais Mara dans ma vie, ainsi que Damian et je ne savais pas comment concilier les deux. Mon sourire s'accentua quand il rebondit sur mon commentaire face a son film. « Oui mais c'est toujours intéressant de voir comment les moldus les interprète. Franchement, ils n'ont jamais vu un loup garou en vrai, c'est pas franchement romantique. » continuais je en piquant allègrement dans les raviolis. C'était super bon ! Pendant ce temps, Mara s'occupa de mon t-shirt taché, ce qui me fit un peu sourire pour le coup.

Et son commentaire, a son retour lui attira un coup d'oeil entendu. L'idée ne me déplaisait absolument pas, mais je savais aussi que mon humeur un peu fluctuante pouvait tout gâcher. Pour le moment, je préférais profiter de sa tendresse, encore un peu on va dire parce que ces allusions étaient tout de même...Tentante, ne nous leurrons pas.  « On peut négocier. » Puis le film capta mon attention, alors certes, des trucs me paraissaient assez gros, voir totalement idiot, mais je compris bien vite qu'il ne fallait pas réfléchir, juste se laisser porter, je me surpris même a rire, a tel point que je finis par manger sans même y penser, évitant ce qui était trop épicé pour me concentrer sur ce qui m'avait plus. Les nouilles et les raviolis avaient ma préférence mais je ne dédaignais pas les makis pour autant, ni le poulet.  

Une fois contenté, Mara débarrassa le lit du plateau avant de venir s'étaler sur moi. Le dos un peu relevé par les oreillers, je le laissai jouer avec mes doigts tandis que mon autre main venait se loger dans son dos, repoussant le tissus qui le couvrait pour redécouvrir les lignes de son dos. Mon attention était tournée sur le film, mais inconsciemment, je cherchais aussi son contact, effleurant sans cesse sa peau du bout des doigts. Il devait entendre un rire rouler dans ma poitrine de temps en temps, ou même me sentir sursauter parfois, parce que le film, bien que basique, savait me prendre par surprise sans que je ne m'y attende. « Y a quand même du vrai dans ce film, t'es sûr qu'un sorcier a pas participé ? » Genre le truc du chat, c'était véridique, c'était pas pour rien qu'ils étaient souvent des familiers, songeais je en jetant un coup d'oeil sur Bastet, lové dans un coin. Alors c'était ça juste un après midi tranquille en couple ? Un film après un repas et, surtout, une bulle de tendresse et d'attention ? Je baissai un peu les yeux pour les poser sur l'arrière de sa tête reposant sur ma poitrine. Amour était il un mot seulement assez fort si je devais décrire ce qui me serrait le cœur lorsque je le voyais comme maintenant ? Je n'en étais pas sûr. « Merci Hyung. » murmurais je, merci d'être juste là et d'être comme tu étais. C'était très cucul en fait, mais j'avais eu envie de le lui dire.

ft. Mara

Sweet Home

Ok, je l’avis souvent imaginé complètement nu, mais je préférais éviter d’y penser là, déjà car ce n’était pas le moment et aussi car je ne serais pas forcément sûr d’avoir assez de contrôle sur moi-même. « Va falloir que je t’explique le principe d’Omegaverse aussi, tu verras, c’est pire ! » soufflais-je en allant nettoyer son t-shirt avant de revenir pour finir de manger et.. Me perdre un peu dans la contemplation de son corps. On pouvait négocier selon lui… Mais c’était peut-être une mauvaise idée, vraiment. Alors après qu’il ait fini de manger - ce qui me rassura - je débarrassais un peu le lit en essayant de rester sage, de profiter de son contact, même léger sur moi. « Disons que le folklore est pas si différent entre les deux mondes, les moldus ont aussi fait des avancés scientifique majeur qui justifie mieux les choses, ou du moins d’un aspect plus rationnel qu’un simple ta gueule c’est magique. », murmurais-je dans un rire alors que je regardais toujours l’écran, du moins pour le temps qu’il me restait encore.

Car il recommença, m’appelant Hyung à nouveau et ce fut sans surprise qu’un nouveau choc électrique me traversa le corps. Il devait arrêter avec ça, du moins quand j’essayais de rester un garçon bien, un garçon ne voulant pas profiter de sa faiblesse et ne voulant pas en abuser. Un garçon qui voulait vraiment respecter sa peine, ce qu’il pouvait traverser… Mais là, sa chaleur pulsé à nouveau en moi, sa voix raisonné et… « Te plains pas de t’être brulé… » murmurais-je en me redressant pour finalement le chevaucher et m’asseoir sur son bassin. Un lit c’était quand même bien plus agréable qu’un banc et il n’y avait aucun risque ici. Même si mon père arrivait, nous étions loin de l’entrée, loin de son bureau et il savait qu’il ne devait jamais rentrer quand la porte était fermé… Je n’aurais jamais pensé ressentir ça pour quelqu’un, jamais pensé que cela puisse être important d’une façon ou d’une autre d’entendre une personne m’appeler comme ça. Enfin pas une personne, mon mec. Je ne pensais pas tenir autant à cette étiquette au point d’en bruler…

« C’est mal de me faire défaillir en un mot Keith… » ajoutais-je avant de sourire et de me pencher sur lui pour l’embrasser. Mes mains posaient sur son torse, je me retenais vraiment de descendre de mettre le feu au poudre. Je savais que ne pas être dans son état normal pouvait nous faire faire des choses qu’on pouvait regretter, alors je restais chaste, doux, amoureux de lui et volant son souffle pour survivre. J’aurais voulu ne pas le voir des vacances, j’aurais voulu que tout ce passe bien pour lui, mais la réalité, je la connaissais dès l’instant où il m’avait parlé de son plan et je devais à présent soigner son coeur. « Cela dit, ne me remercie pas de t’aimer… », encore une vrille dans mon coeur, mais je refusais de mentir. Je me contentais juste de ne pas le dire directement, de camoufler encore un peu la vérité.

ft. Keith

Sweet Home

Je haussai un sourcil intrigué. Omegaverse ? C'était quoi ça ? Mara nota bien évidemment mon air curieux avant de partir nettoyer mon vêtement taché. Le reste avait une saveur particulière pour moi, profiter simplement de lui sans crainte d'être découvert avait quelque chose de très plaisant. Oublier ma douleur dans la douceur de son étreinte l'était beaucoup plus. J'arrivais plus facilement a légèrement cautériser les plaies qui me parcouraient le cœur en sa présence. C'était sans doute ce que j'étais venu désespérément chercher auprès de lui. Peut être égoïstement sans doute. Comment ne pas le remercier dans ce cas ? Le film passa au second plan a partir du moment où il m'enjamba et un lent sourire fleurit sur mes lèvres. « Quel mot ? » J'avais, bien sûr, remarqué quel effet pouvait lui faire un tel mot, ce dont je ne m'étais pas douté en l'apprenant. Au départ, je ne voulais que pouvoir l'appeler autrement que par son prénom, qu'il ai un surnom a lui, donné par moi. Une façon d'affirmer ce qui nous liait, mais apparemment...

Je glissai sans vergogne mes paumes sous son t-shirt alors que la sensation des siennes sur ma peau me faisait frissonner. « Pourquoi je m'en plaindrais ? » soupirais je doucement en rejetant assez facilement mes tracas. J'avais besoin de ce qu'il m'offrait, tendresse, passion, soutien, qu'importe, juste me ressourcer a ses lèvres et respirer librement sous ses doigts. Et lorsqu'il rejeta ma gratitude, la trouvant sans doute mal placée, parce que j'étais sûr que pour lui, c'était l'évidence de me soutenir comme il le faisait, j'emprisonnais ses hanches entre mes mains pour le renverser sur le matelas, le surplombant sans pour autant l'écraser. Durant quelques secondes, je me contentais de scruter les traits de son visage, en caressant les lignes des doigts, m'attardant peut être un peu trop sur la courbe de sa bouche. A quel moment était il devenu si important ? Si évident ? Je ne le savais pas et, au fond, je m'en fichais. On pouvait penser sa sincérité et sa franchise comme des faiblesses, mais pour moi, c'était beaucoup de forces dont j'aurais parlé. J'étais un Serpentard, plus doué pour les complots que pour la franchise. Je n'étais pas le pire, certes, mais je nageais dans cette purée de troll trop souvent. Jusqu'a présent, je ne plaçais ma confiance qu'en mon frère, qu'en était il maintenant que Damian m'avait si facilement piétiné ? Je ne pourrais jamais renier mon frère, quoiqu'il fasse et quoiqu'il dise, mais l'inverse...J'en voulais a mon frère de m'avoir infligé une réalité dont j'ignorais l'existence mais je ne pourrais jamais m'empêcher de l'aimer comme il était...Tout comme cet homme qui savait si bien m'entourer de ses bras. Je souris doucement. « C'est un cadeau et on m'a apprit a dire merci lorsque j'en recevais un. » murmurais je lentement, mon regard perdu dans le sien.

Je mordillai sa lèvre avec délice. « Et c'est ce que tu es. » C'était aussi simple que ça, un cadeau pour moi. Que je chérissais, que j'aimais, que je désirais. Il ne pouvait pas me retirer ça, personne, que ce soit mon frère ou même lui même, songeais je en glissant une main aventureuse sous son t-shirt, adorant du bout des doigts les lignes brutes et fermes qui le formait si parfaitement.

ft. Mara

Sweet Home

Il pourrait presque être convaincant, mais il savait très bien. C’était stupide en soit, mais ça représentait beaucoup. Il apprenait, il s’intéressait. Il m’aimait assez pour faire tout ça. « Fais pas l’idiot… » soufflais-je donc avant de fermer les yeux, un instant, juste le temps d’accuser le coup, d’effacer le frisson que j’avais ressenti lorsqu’il avait fini par toucher ma peau. Je ne m’en plaindrais pas non plus, j’aimais glisser sous ses doigts, j’aimais me sentir important… Mais il n’avait pas besoin de me remercier, pas pour quelque chose d’aussi normal. Ce constat m’avait ramené sur terre juste le temps de reprendre mes esprits. Juste avant que ses mains ne s’accroche à mes hanches et qu’il ne me renverse.

Là ce fut difficile, terriblement même, de garder à l’esprit qu’il venait sans doute de vivre quelque chose de difficile, qu’il n’avait pas encore été assez loin pour assouvir l’envie qui traversa mon esprit et scia mes reins. J’étais un pantin sous ses doigts, sous ses lèvres, je me tendais docilement à chaque caresses et instinctivement, mes jambes se refermèrent autour de son bassin pour l’attirer entièrement contre moi. J’étais déjà sensible, ses mots n’arrangeaient rien. On lui avait apprit à remercier lorsqu’il recevait un cadeau, c’était ce que j’étais… Je… « Je t’aime… », soufflais-je sans même le réaliser, juste parce qu’il me voyait, car il ne me rejetait pas, car… Car il effaçait tout, il me rendait unique, différent, important. Je l’avais déjà dit, mais là, maintenant, je ne pouvais même pas me cacher derrière une langue, j’avais besoin de le dire, simplement, entièrement. Je l’aimais et c’était effrayant, grisant.

Glissant les mains sur son torse, je remontais lentement jusqu’à ses joues, jusqu’à ses lèvres avant de l’embrasser, d’exploser contre ses lèvres. Mes doigts retournant sur son corps pour en cartographier les reliefs, les déliés. C’était vraiment très difficile à cet instant de ne pas bouger sous les siens, de ne pas trop bruler sous le contact rapproché de son bassin sur le mien. Il avait vécu quelque chose de difficile et j’en étais sans doute la cause, je ne devais pas l’oublier, pas lui sauter dessus dès aujourd’hui. Enfin je devais être plus doux, même si une partie de mon corps me trahissait déjà pas mal. Je voulais juste l'aimer, qu'il soit complètement à moi. Mais pas maintenant, pas ici, pas tout de suite. M'accrochant finalement à sa nuque, je l'attirais entièrement contre moi. Sentant son coeur battre contre le mien avec force, m'apaisant de cette chaleur qui me manquait si souvent.

ft. Keith

Sweet Home

Mon sourire s'accentua lorsqu'il m'accusa de faire l'innocent. Certes, il avait a moitié raison, j'avais sous estimé l'effet que pouvait lui faire un simple surnom, si j'avais su, je l'aurais utilisé plus tôt. J'aimais qu'il prenne ses aises sur moi de cette manière, surtout si j'avais tout la latitude possible pour redécouvrir ses angles, chose dont je ne me privais pas. Alors peut être pour de mauvaises raisons ou des bonnes. Je pouvais me dire que c'était mon état émotionnel qui me poussait a le vouloir de cette manière, mais je ne pouvais pas affirmer que ce soit le cas. Il y avait peut être un peu de ça mais beaucoup d'autre chose. Comme de la gratitude pour la chance que j'avais de l'avoir alors qu'il n'en avait même pas conscience.

Le basculant sur le dos, je pris mon temps pour graver encore et encore ses traits dans ma mémoire, sous la pulpe de mes doigts. Lui dire merci ne me semblait pas si grave, mais apparemment ce n'était pas son cas alors que son regard s'assombrit et qu'il me lâcha alors le plus doux des aveux. Une lueur indéfinissable éclaira mes iris tandis qu'une boule de chaleur éclatait dans ma poitrine, un frisson me secouant. Pourtant, ce n'était pas la première fois. Il le disait tout le temps, sans même parfois s'en rendre compte alors... « Je sais. » fis je d'une voix un peu enrouée, parce que le savoir et l'entendre, ce n'était pas la même chose, loin de là. Et c'était exactement de ce cadeau dont je parlais. Lui et son amour, tout simplement. « Tu es parfois un peu trop transparent. » repris je avec un sourire amusé « Mais je trouve ce mot un peu trop faible pour exprimer ce que je ressens pour toi alors je ne l'utiliserais pas. » continuais je en frémissant sous ses paumes qui finirent par m'attirer sur ses lèvres que j'adorais. Il me serra encore plus étroitement contre lui. Son désir pour moi s'imprima contre mon ventre, écho du mien, enflammant sans vergogne mes reins. Mes hanches oscillèrent presque malgré moi. Il était a moi, je voulais qu'il le soit, comme je voulais désespérément être a lui. Je tirai sur le tissu de son t-shirt, assoiffé de sa peau contre la mienne, ne quittant sa bouche qu'un instant avant de la retrouver plus profondément encore.

D'une main, je décrochai ses bras autour de ma nuque et me laissai porter par mes envies, celle qui voulait parcourir sa chair d'une bouche joueuse et avide, celle qui désirait goûter sa peau de la pointe d'une langue curieuse et... je me figeai, relevant soudainement la tête, sourcil froncés. « Mara...C'est quoi ça ? » sifflais je alors que je découvrais un énorme bleu sur sa peau. M'écartant un peu plus, j'en découvris un second sur son flanc et puis encore un sur l'os de sa hanche. Ma mâchoire se crispa, si fort que je crus bien que mes dents allaient se briser les unes sur les autres. « Mara, je ne vais pas me répéter. » sifflais je en relevant des iris flamboyantes de colère froide sur les siennes. Je n'aimais pas ce que je voyais, vraiment pas. J'aimais encore moins ce que cela voulait dire.

ft. Mara

Sweet Home

Je lui avais dit, enfin, j’avais avoué à Keith mes sentiments et sa réponse m’arracha un sourire. Il savait. Réplique de film dont il ignorait l’existence, mais qui me fit rire. Rire qui mourut légèrement lorsqu’il souligna comment j’étais. Comment il était facile de lire en moi. Pas toujours, mais avec lui… Je ne voulais pas lui mentir, ou me corrompre. Je lui devais la vérité brute. « T’es en train de sous entendre que c’est pas assez que je t’aime ?! » soufflais-je lorsqu’il souligna que ces mots ne l’était pas assez pour exprimer ses sentiments pour moi. J’étais faussement offusqué, mais ça ne dura pas. J’avais besoin de le sentir un peu plus contre moi, de me l’approprier et il ne me repoussa pas.

Il répondait à mes lèvres, ses hanches trouvant le rythme d’une danse qu’il ne connaissait pas encore et qui pourtant, suffit à mettre le feu. Ma respiration se fit un peu plus forte à mesure que cette étreinte changeait de ton, à mesure que ses mains glissaient sur moi. Remontant mon t-shirt, il finit par se libérer de mes bras pour glisser ses lèvres sur ma peau, pour la faire bruler jusqu’à ce qu’il ne s’arrête brusquement.

La douche avait été plus que froide et le retour sur terre difficile. Me redressant légèrement, je baissais les yeux pour constater moi-même ce qui se passait. Des bleus, un peu partout, et pas des légers… Glissant une mains sur certains d’entre eux, j’essayais vraiment de me souvenir, d’avoir une réponse à lui donner, mais c’était obscure, « Je… Je me souviens pas vraiment… », soufflais-je en retirant finalement mon t-shirt pour voir l’étendu des dégâts. Je n’avais rien sur les mains, je n’avais pas attaqué, je… M’était défendu ? Je me souvenais du café, d’avoir été nauséeux, d’être sortit, puis d’une altercation, mais j’avais refusé d’y penser, pas alors qu’il était comme ça. Seulement je pouvais lui mentir ? Mon cerveau trouva lentement ses réponses. « T’énerves pas, j’ai vraiment du mal à me souvenir de tout, je te promets. », ajoutais-je en me faisant lentement le film de la veille.

« Je suis sortie avec Zoé hier, on a été au club de boxe ensemble et je l’ai laissé frapper dans des sacs, après on a été boire un café en ville et c’est là que ça devient flou. », très, mais j’avais compris hier et je le comprenais encore aujourd’hui, j’avais juste pas eu idée que la lourdeur de mon corps puisse aussi venir de coup, « Quelqu’un a du mettre quelque chose dans mon verre… Je me souviens avoirs compris ça et avoir dit à Zoé qu’on devait partir en restant dans la foule… Et je crois que quelqu’un à voulu l’enlever, enfin je suis pas sûr, mais je me rappelle d’une ruelle et d’un combat… Je sais plus trop comment, mais j’ai pas réussi à nous défendre et je crois que c’est Zoé qui l’a fait… Je me rappelle même pas être rentré hier soir ici… » avouais-je les yeux perdu dans mes souvenirs, « Il faudrait que je lui demande exactement, mais j’ai le sentiment qu’elle va bien, donc c’est pas si grave et… », regardant de nouveau les bleus et pour m’être déjà levé… « Et y’a pas eu d’abus… Ça va… C’est pas grave… Elle et moi on s’est entrainé pour ça… Ça va vraiment, c’est pas le plus important. » ajoutais-je dans un sourire timide, ma main ayant rejoint son visage pour le relever. Ça n’aurait sans doute pas été si il y avait eu pire, mais c’était instinctif, je le sentais vraiment. « Ne sois pas en colère, c’est qu’un incident et on a pas été vraiment blessé. », du moins si je n’en avais pas la certitude, je savais au moins que j’aurais pu avoir pire, réellement.

« Ne t’inquiètes plus pour moi, j’ai compris, j’ai arrêté mes conneries, je me repose, j’ai fait des choix et je t’écoute. Ça va. Je vais bien. », c’était moi le pire danger pour ma santé, je l’avais compris, « Si tu veux on peut utiliser Styx pour lui demander maintenant le reste des explications. », je voulais le rassurer, vraiment et puis se faire, j’appuyais sur mes bleus dans un sourire, « Ils font pas vraiment mal, c’est que des coups superficiels ! » lui assurais-je alors.

ft. Keith

Sweet Home

Sa première réponse ne me plus absolument pas. « Mauvaise réponse. » fis je alors que la crispation de ma mâchoire s'accentuait. Il avait la sale tendance a vouloir cacher ses faiblesses, pourtant on avait déjà acté que c'était inutile non ? Il dût sentir ma colère enfler parce qu'il insista. « Comment ça vraiment du mal ? » Il avait bu ? Ou...Avait il été ensorcelé ? J'avoue qu'il y avait beaucoup de raisons possibles. Même si j'étais en colère parce que l'idée de quelqu'un posant un doigt sur lui m'était insupportable, je pris sur moi. Il n'en était pas responsable, ça ne servait a rien de la passer sur lui. J'inspirais profondément pour me calmer en attendant des explications un peu plus poussées on va dire. Cela dit, apaiser ma colère était de plus en plus difficile a mesure qu'il parlait. Je ne retenais qu'une chose, il avait donc été drogué. « Putain Mara. » je jurais rarement. Voir très rarement mais là, ça sortit tout seul avant que je ne soupire bruyamment.

Qu'il sorte avec Zoé, ça je pouvais le concevoir mais comment arrivaient ils a se mettre dans des situations aussi périlleuses sans rien faire ? Ca me dépassait. « Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer. » finis je par murmurer en laissant mon front retomber sur son épaule.  Sérieusement, comment pouvait on être aussi...Poissard ? Maudit ? Non sérieusement, j'allais finir par prendre l'ensorcellement comme option là. Ca devenait vraiment n'importe quoi. Il attira mon regard sur lui pour appuyer ses dires « Souris pas. » grinçais je alors qu'il me souriait timidement. Il n'y avait pas de quoi sourire merde ! Et il avait de la chance de s'en être tiré sans trop de mal, si on oubliait les bleus qu'il avait un peu partout évidemment. « Mara.. » soupirais je « Se faire droguer n'est généralement PAS un accident. » Et dire que je ne pouvais pas lui lancer de sort pour qu'il guérisse plus vite, ayant encore en mémoire l'avertissement de son père.  

J'effleurais un bleu des doigts alors que lui appuya carrément dessus, s'attirant un coup d'oeil agacé. « Arrêtes de faire l'imbécile. Styx sera là ce soir, je l'enverrai chez Zoé oui. » Et j'espérais bien qu'elle aurait plus de détails. Par exemple des noms ou des visages. Ca, ça m'irait très bien même. J'allais donc devoir attendre un peu avant d'avoir des explications plus fournies, j'agirais en conséquence après. Qu'il soit d'accord ou pas. D'ailleurs, il n'était pas obligé de le savoir, songeais je en croisant son regard avant que je ne me surélève légèrement pour l'embrasser. « Dommage que ton père interdise la magie, il va falloir faire ça a l'ancienne. » susurrais je, maintenant que j'avais un plan en tête, ma colère se lova bien gentiment en moi. Je l'étais toujours mais elle avait trouvé une cible parfaite. Et puis, je posai mes lèvres sur ses bleus. Un par un, dessinant leur contour du bout de la langue. J'aurais aimé pouvoir les effacer totalement comme ça, mais bien sûr, sans magie...

ft. Mara

Sweet Home

Je sentais sa colère, je la voyais, mais elle ne tombait pas sur moi, enfin pas entièrement. Il devait faire face à une réalité biaisé, un manque d’information, mais il n’y avait pas eu de mort, ni de blessé. Ça irait, quoi qu’il puisse penser. Continuant à sourire en essayant de faire passer la pilule, il appuya le fait que ce n’était pas un accident, pas quand on se faisait droguer… « Keith… », soufflais-je une première fois pour apaiser son coeur. Je voulais lui prouver que ça aller, et puis on aurait la réponse quand Styx serait là en plus, « Écoutes, ok il s’est passé quelque chose, mais je vais bien, j’ai juste reçu des coups et oui, j’ai été drogué, mais je vais bien. C’est pas grave. », ça aurait pu être bien pire, vraiment, je savais ce que pouvait donner une vrai agression, « Je sais mieux que quiconque ce que j’aurais pu vivre, je connais la finalité la plus sombre à ce genre de chose, mais ça va Keith, ça va et j’ai pas envie que ça t’assombrisse, que ça te touche, pas aujourd’hui, pas comme ça. Je veux que tu t’inquiètes pour quelque chose d’important, pas sur quelque chose qui est passé et qui ne changera pas. Ça va et je préfère sourire parce que t’es là et que j’ai aucune raison d’être triste ou malheureux en ta présence. », lui assurais-je d’une voix calme, sans ombre et sans doute.

Retrouvant alors ses lèvres, je souris contre ses dernières, gardant la même légèreté, la même douceur. Du moins jusqu’à ce qu’il m’assure vouloir me soigner à l’ancienne à défaut d’avoir le droit à la magie.  Cette méthode m’allait parfaitement, elle m’arracha même quelques respirations plus forte, plus intense. Il embrassait mes bleus, mais c’est surtout moi qu’il touchait, ma peau, mon corps. Ça me suffisait pour perdre la tête, pour oublier ce qu’il venait de dire, pour oublier qu’il avait été fâché. Enfin ça restait bien dans mon esprit, quelques part, mais je refusais de réellement m’étouffer.

Assez naturellement, je commençais à glisser une main sur son corps, dans ses cheveux, à mesures que ses lèvres descendait. C’était pas le bon plan, vraiment pas… Le lâchant, je me redressais, conscient d’être à nouveau particulièrement tendu et peut-être un peu trop enjoué à l’idée de le sentir si présent et pressant contre moi. Il avait commencé, ses hanches contre les miennes avaient été létal pour ma conscience et dans un sens, heureusement que la conversation avait dévié, au moins j’étais de nouveau là. Posant une main sur sa mâchoire au moment ou il embrassa la pointe de mes hanches, je le fis se redresser, juste à temps, « Déconnes pas dans ce secteur, tu m’as assez chauffer pour qu'il y ait aucun contrôle si tu continues… », murmurais-je contre ses lèvres avant de l’embrasser, plus du tout calme.

Glissant mes mains sur son corps, j’atteignis assez rapidement la naissance de son pantalon à lui. Conscient que si je ne m’occupais pas de lui, de son plaisir, je n’aurais aucune chance de contrôler le mien, ou du moins de ne pas le pousser inconsciemment à aller plus loin, peut-être même trop loin pour lui.

ft. Keith

Sweet Home

ft. Mara

Sweet Home

ft. Keith

Sweet Home

ft. Mara

Sweet Home

ft. Keith

Sweet Home

ft. Mara

Sweet Home

ft. Keith

Sweet Home

Mon rire fit écho au sien. « Oui sans aucun doute. » alanguit et apaisé, le nez dans ses cheveux, je soupirai doucement, appréciant ce moment tout simple. Bien loin de ce qui m'attendait chez moi. Je frémis en sentant ses lèvres sur ma peau. Je pouvais être rassasié de lui pour l'instant, cela ne l'empêchait pas de me faire de l'effet. Fronçant les sourcils, je suivis son regard et tomba sur une marque qu'il avait fait sur ma poitrine. Puis un peu plus bas et un lent sourire se peignit sur mon visage. « Ne t'inquiètes pas pour ça, ça ne fait pas mal. Et puis, il me semble que je n'ai plus rien a cacher. » Même si cette nouvelle avait été attendue avec impatience, elle se teintait d'ombre que je peinais a dissimuler derrière une lueur malicieuse dans mes yeux.

La pointe de fierté que j'entendais dans sa voix me fit éclater d'un rire amusé. Il faut dire que j'étais couvert de petites marques à droite ou a gauche, c'était très loin de me gêner cela dit, personne ne s'en formaliserait durant les prochains jours. Peut être devrais je les dissimuler un peu plus tard mais pour l'instant, je pouvais les arborer avec une légère satisfaction. « Tu m'as l'air assez content de toi là. » et c'était peu de le dire, mais il avait raison, ici, on ne craignait rien du tout et je supposai que son père était au courant de ce que nous étions l'un pour l'autre. Je passai mes doigts dans ses cheveux lorsqu'il continua, exposant sans honte aucune ses sentiments, comme il le faisait toujours. « Tu as peur qu'on me vole ? » fis je avec du rire dans la voix avant de lui baiser le front. « Oui c'est effrayant quelque part, mais la peur ne m'a jamais fais reculer. » repris je avec un demi sourire taquin au coin de la bouche.

Il trace négligemment les contours des marques qu'il m'a faite et j'y pose une main pour qu'il arrête, je n'étais pas du tout insensible a ses attentions. Je hausse un sourcil d'étonnement. Le premier auquel il dit je t'aime ? Mes oreilles rougirent subitement. J'oscillai entre fierté et émotion en fait. Je ne savais pas trop pour le coup ce qui me secouait a l'entendre. Je glissai mes doigts dans la douceur de ses cheveux. « Moi aussi. » vraiment, parce que j'avais tout de même du mal a gérer mon possessivité avec lui donc quelque part, ça me rassurait. Je sais, c'était idiot. « Mara...A la rentrée, essayes d'éviter mon frère autant que possible. » lâchais je en fermant a moitié les yeux. Je savais de quoi était capable mon frère et, a l'heure actuelle, sa colère s'étant dirigée sur Mara...Je m'attendais a tout. Je préférais le prévenir dès maintenant.

ft. Mara

Sweet Home

Au moins je ne l’avais pas trop blessé, il allait encore bien. Ce qui m’allait assez fortement, on allait pas se mentir. Si je pouvais au moins marquer mon nom sur sa peau de cette façon, ça serait suffisant pour adoucir mon coeur. « Oui… Je peux être ton mec et personne ne m’en voudra pour ça… Ma chambre c’est mieux que Poudlard ! » assurais-je en revenant vers lui, me perdant contre sa peau, avouant ce qui me semblait de plus en plus naturel. Est-ce que j’avais peur qu’on me le vole ? Me pinçant les lèvres je devais reconnaitre qu’il y avait un doute, « Je suis le premier pour toi, enfin t’es mon premier aussi dans un sens, mais j’avoue que j’y ai pensé… Genre que tu passes à autre chose et que tu puisses te lasser de moi. », avouais-je avant de me perdre à nouveau contre lui, le caressant, le découvrant.

Il m’arrêta, me faisant lever les yeux pour voir sa mâchoire. Il m’aimait, il était content et… Il me conseilla d’éviter Damian à la rentrée… Serrant ses doigts dans mes mains, ça confirmait un peu plus ce que je pensais. Rien ne s’était bien passé, sinon je ne serais pas obligé de le faire, « D’accord. », soufflais-je en me retenant de lui dire que je pourrais me défendre, ou de lui demander ce qu’il s’était passé. Juste, docilement, j’acceptais ce qu’il me donnait et me disait pour ne pas provoquer quelque chose, pour ne pas le blesser. Juste, il savait mieux que moi ce qu’il s’était passé et il connaissait mieux son frère que je ne le pourrais jamais.

Embrassant son cou, sa mâchoire, je le couvrais lentement d’attention pour camoufler l’orage. Pour lui éviter de peut-être trop sombrer. Y repenser serait obligatoire, mais je voulais tempérer sa douleur, l’obscurité de ses pensées… Glissant alors une jambes entre les siennes, je réduisais l’espace entre nous, fusionnant presque avec lui pour l’irradier de ma chaleur. « On fera comme tu veux, quoi que tu veuilles. » soufflais-je contre sa peau. Je n’avais plus ce chemin à faire, lui si.

ft. Keith