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Son regard se met à pétiller d'amusement alors que Marcus lui confirme qu'il connaît au moins le Rosier dans son plus simple appareil, alors qu'ils ont été colocataires pendant un temps certain... Oh, vraiment ? Comment est-ce que cela ne pourrait pas faire naître dans l'esprit de l'italienne quelques images érotiques au juste ? Franchement, elle serait au paradis à se retrouver dans la même chambre que ces deux là, mais elle n'est pas certaine que Marcus soit assez libéré à ce sujet pour accepter ce genre de plan. Et Samaël est désormais un homme marié. Fidèle ? Difficile à dire. Elle le connaît comme amants et si il lui semble qu'il n'est pas allé voir ailleurs durant leur relation, cela ne signifie pas qu'il se soit engagé sur cette voie avec son épouse. Ou alors, par respect pour Marcus. Difficile de tromper la sœur de son meilleure ami non ?

Elle préfère cependant remettre les points sur les i concernant leur relation. Ils se plaisent, mais elle ne lui demande rien. Aucun compte. Ce serait vouloir exercer sur lui une emprise qu'elle refuse elle-même de subir. Ce qui permet de discuter un peu de son type de femme. Qui semble différent de Sienna. Voilà qui est intéressant alors. Sur le coup, elle ne comprend pas vraiment en quoi elle est différente quand il débute son explication. Se plaire, coucher ensemble, recommencer si on est disponible c'est exactement ce qu'ils font. Sauf que cette fois, il cherche à en savoir davantage sur elle. Il cherche à la connaître... Après l'attirance physique, qui a été immédiate entre eux, il y a une réelle attirance intellectuelle. « C'est en effet pratique. » Elle commente avec un rire dans la voix. C'est commode qu'elle soit aussi proche de lui, tout simplement.

Elle aurait pu le prendre mal... Mais il a le mérite d'être sincère et elle ne s'est jamais faite aucune illusion. Elle joue énormément de son charme de toute façon. Elle sait qu'elle est une très belle femme et se montre séductrice à dessein. Cependant elle est tout de même un peu flattée qu'il apprécie également sa personnalité et son intelligence. Ce sont des compliments qui la touchent davantage que ceux concernant sa beauté. « Heureusement, tu as tout de même tes collègues avec qui échanger au quotidien, non ? Certains sont-ils des amis ? Des amis proches ? Ou ce ne sont que des relations de travail ? »

ft. Marcus

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Il y avait plus d’une raison à ce choix, même si elle n’était pas exactement comme ce que je pouvais fréquenter en temps normal, ce n’était pas dérangeant, loin de là. Elle apportait un truc en plus, quelque chose que je n’avais que rarement. Et puis la proximité était aussi un plus, bien qu’elle soit assez loin pour que ça n’empiète pas sur mon travail. Alors oui, c’était en effet pratique et le ton de sa voix m’arracha un sourire.

C’était souvent le genre de déclaration qui ne passait pas. On ne voulait pas n’être qu’un physique en générale. On n’aimait pas être qu’une chose. Mais ici… Elle ne dit rien, acceptant, ne créant pas d’ennuis. Elle était ce qu’elle disait et c’était reposant dans un sens. Profiter des plaisirs de la chair avec une femme de goût et ayant assez d’esprit pour savoir ce qu’elle disait était une chose non négligeable. Quant à la suite… J’eus un haussement de sourcils avant de tiquer légèrement, « Je suis solitaire et je ne partage que peu d’intérêt commun avec eux. », pour ne pas dire que je préférais largement être dans mon bureau qu’à une table. Enfin je savais être sociable, j’avais de bonne relation de travail malgré tout, mais, je me limitais au minimum, quoi qu’on en dise, quoi que je fasse. La famille, les enfants, leurs passions, je n’avais pas envie de les connaître.

« Alors uniquement des relations de travail. Je n’ai pas à être agréable, juste un bon enseignant. » assurais-je alors que je pouvais déjà deviner le contraire pour elle. « Là où je suppose, tu dois être commerçante je ne me trompe pas ? », créer des relations pour les faire revenir, quoi qu’elle avait sans doute un monopole, mais si moi, on était obligé de traiter avec moi, elle, il y avait toujours une forme de concurrence, rien qu’avec le Chemin de Traverse. Et puis globalement, je n’étais pas certain qu’elle puisse un jour être froide avec quiconque. Elle était plus intelligente que ça. Que moi, très certainement, du moins socialement.

ft. Sienna

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Est-ce qu'elle est étonnée de l'entendre se décrire comme un solitaire ? Non. Cela se voit. Même entouré, il ne se mêle pas vraiment aux autres. C'est assez étonnant qu'il soit devenu enseignant, même si il lui a expliqué tout le cheminement de ce choix et qu'elle le comprend. Elle n'a pas grandi dans la persécution comme lui. Fils de Mangemort, il s'est retrouvé dans le mauvais camp bien malgré lui après la défaite de Voldemort. Un enfant innocent, dont les autres se défiaient. Cela n'a sans doute pas été facile, même si il ne s'épanche pas dessus. Ses silences sont pourtant criants... Sa réponse ne laisse pas vraiment de doutes : ses collègues ne sont pas ses amis. Et Sienna a l'impression que peu de personnes peuvent se targuer d'être incluses sans le cercle privé de Marcus... Pas besoin d'être legilimens pour ça. Et elle ? Qu'est-elle ? Un amusement, un divertissement, peut-être une sorte de refuge où il peut juste cesser de réfléchir et se détendre. Même si en cet instant, au lieu de passer à table, ils discutent de tout et de rien et apprennent à se connaître, quitte à remuer le passé et aborder des sujets un peu douloureux...

Est-ce qu'elle se sent un peu désolée pour lui d'être aussi solitaire ? Peut-être. Sienna est un papillon, elle volette des uns vers les autres sans aucun problème, sans aucune honte, ni restreinte. Cela a toujours été dans son caractère, même si elle a du se restreindre à une période, quand elle ne savait pas encore comment gérer sa beauté féminine et les pensées concupiscentes. C'est du passé et si elle s'est lancée dans le commerce, ce n'est pas par hasard non plus, alliant ainsi, son savoir faire et sa personnalité sociable. Peut-être qu'ils sont le jour et la nuit avec Marcus si on y réfléchit bien. « Tu es tellement terre à terre. » Je commente dans un sourire quand il rétorque qu'il n'a pas à être agréable. « Tu ne fais pas trop peur à tes élèves ? J'imagine les petits premières années qui se retrouvent face à l'austère Professeur Avery. » Elle ajoute, un peu taquine, même si elle imagine très bien la scène. Allez, il doit bien s'amuser parfois à les impressionner, non ? Il en a les moyens. Elle pense même que s'il y donnait du sien, il arriverait à l'impressionner elle. Elle n'aimerait pas le voir en colère. Elle imagine une colère froide et dédaigneuse. Se trompe-t-elle ?

Elle sourit et acquiesce à sa question : « Il faut être un minimum aimable. Et j'ai souvent à faire à des enfants ou adolescents. Je ne me suis pas installée à Pré-au-Lard pour rien. C'est fou le nombre de plumes que certains élèves peuvent perdre ou abîmer durant leur scolarité. Même si des adultes viennent bien entendu aussi. Je me taille doucement ma petite réputation. N'hésite pas si tu as besoin d'ailleurs, pour toi, ce sera offert. » Ce n'est pas une mauvaise idée de songer à lui offrir une plume de sa création, complètement personnalisée pour Marcus... Une idée à creuser. Et qui stimule son esprit créatif. « Je n'ai pas le don d'un fabriquant de baguettes, ce n'est pas comparable, mais j'aime penser que je suis douée pour trouver la meilleure plume pour chacun... Une maigre contribution à mon niveau. » Et elle ajoute malicieuse : « Bon et peut-être, qu'éventuellement, ma legilimencie m'aide aussi à viser juste, ce qui me rend incroyable. »

ft. Marcus

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Terre-à-terre ? Oui, sans doute, quant à mes élèves, avaient-ils peur de moi ? Me trouvaient-ils austère ? J’eus un sourire car il était vrai que leurs arrivé à Poudlard n’étaient jamais bon signe. « Disons que je leur laisse que peut de latitude, mais qu’ils savent me trouver pour les défendre. Je nourris simplement la crainte pour avoir des cours tranquilles. », un léger sourire ombrant mes lèvres. Pourtant je restais bon dans ce que je faisais, il fallait être strict, clairement, imposer un respect, un respect évident.

Ce qui n’était pas forcément son cas, elle devait être bien plus humaine et avenante. Elle avait souvent à faire à des enfants ou des adolescents. Déplorant le nombre de plume ayant perdu la vie, elle s’était faite une petite réputation et elle me proposa s’ailleurs de venir la voir si j’avais besoin. Targuant que la plume serait offerte. « Ce serait une perte de temps et pas très passionnant, je cherche la fonctionnalité, pas l’esthétique. », me contentant toujours de la plus basique de toute. « Après je ne risquerais pas de te ruiner. » assurais-je en relâchant un peu d’humour pour ne pas paraître entièrement fermé.

Elle était donc douée dans la création, un peu comme un fabriquant de baguette quoi qu’elle en pense et… Il est vrai que sa legilimencie avait du plus d’une fois aider, « Ça serait même pas légèrement triché ? Une réputation basée sur le fait de tout voir, de tout lire ? », cela dit, pour rien au monde je voudrais hériter du même don qu’elle, surtout pas dans mon métier. J’imaginais déjà son cousin peiner à rester concentrer, faute de voir la lumière dans l’esprit des gens qui lui faisaient face.

« Ce n’est pas contraignant ? D’avoir cet accès direct dans l’esprit des autres ? » demandais-je finalement, curieux à l’idée qu’elle puisse y trouver un désavantage, une faille, un souci qui puisse l’épuiser. Nul doute qu’elle avait connu des limites, mais aujourd’hui, le silence n’était-il pas plus d’or justement ? « Car je doute déjà des pensées de mes élèves en les voyant réfléchir, alors sans devoir à rendre ça doit-être particulier je me trompe ? », où il était facile de trouver ses limites, d’entrevoir aussi certaines scènes des plus intimes, les hormones étant souvent en ébullition.

ft. Sienna

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« C'est sans doute la meilleure façon de t'assurer la paix aussi... Pour dissuader les petites étudiantes qui fantasment sur leur professeur de métamorphose beaucoup trop sexy. » Elle a un sourire amusé, tout en le détaillant sans se gêner. Oui, Marcus est vraiment très bel homme et physiquement, totalement le style de Sienna. Et elle est persuadée que nombre d'élèves doivent davantage mater le beau professeur que de vraiment écouter ses cours. Et elle pense cela en toute objectivité. Maintenant, si il leur inspire un peu de crainte et surtout du respect, cela peut éviter aux demoiselles trop entreprenantes de tenter quoique ce soit. Ou aux hommes. Peu importe. « J'aurais adoré avoir un professeur aussi sexy lors de mes études. » Elle n'était arrivée à Poudlard que lors de sa dernière année, pendant quelques mois seulement, avant de partir ensuite faire ses études de commerce à l'étranger, vivant du mannequinat pour arrondir ses fins de moi et s'assurer un train de vie acceptable, malgré l'aide de sa tante. Fière et indépendante, Sienna n'a jamais aimé dépendre de qui que ce soit, ni devoir quoique ce soit à quelqu'un. Ce qu'on lui a payé, elle l'a remboursé, avant de trouver une façon d'assurer son avenir toute seule. Alors certes, elle vit assez chichement, bien que son appartement soit de bon goût. Il n'est pas immense et elle ne dispose pas d'une immense fortune à elle à proprement parler. Mais comme elle n' aucune intention de se vendre pour un mariage comme cela aurait du être le cas, c'est aussi bien.

Il souligne alors que contrairement à lui, elle est bien plus chaleureuse. Une condition un petit peu obligatoire pour être commerçante. Au delà de fabriquer des plumes dans son atelier, elle cherche aussi à coller aux envies des clients et pour cela, il lui faut bien échanger avec eux pour se faire une idée. Elle se fend d'une petite moue un peu déçue quand il balaie sa proposition de lui fabriquer une plume sur mesure, se montrant froidement logique. Alala, aucune fantaisie, quel dommage. Elle pourrait tellement lui fabriquer une plume à son image, élégante et austère Elle a déjà quelques idées qui fusent dans son esprit, malgré le refus. Pas grave, elle le fera sans lui demander son avis et lui offrira. « Comme tu veux. » Elle n'est pas vexée. Pas même vraiment déçue, elle ne l'oblige à rien, voulant simplement lui montrer ce qu'elle savait faire... en dehors d'un lit.

Elle prend tout de même le temps de la réflexion quand il demande si ce n'est pas de la triche de se servir de son don pour réussir à coller au maximum aux attentes de ses clients, qui ne se doutent de rien. « Je ne sais pas trop... Je suis douée de mes mains, j'ai de l'imagination, j'ai travaillé dur pour en arriver là. Pouvoir répondre au mieux aux attentes, c'est ma marque de fabrique, la cerise sur le gâteau. Et... Ce n'est pas comme ci je pouvais réellement dissocier ma legilimencie de celle que je suis... » Les pensées la parasitent depuis très longtemps, elle a appris à faire avec, mais ne sait pas toujours se couper totalement. Cela lui est aussi naturel que de respirer. Retenir sa respiration demande d'y penser.

Elle perd un peu de sa légèreté quand il l'interroge sérieusement sur son pouvoir, qu'il imagine parfois contraignant. « Si. Bien sûr. Il y a des choses que je préférerais ne pas savoir. Mais j'ai appris à faire avec. Cela a été beaucoup plus difficile quand j'étais plus jeune... Capter les pensées de vieux pervers, ce n'est pas vraiment ce qui t'aide à te construire. Pas davantage que de savoir ce que les gens que tu côtoies pensent de toi. Ton esprit fermé me frustre et en même temps, il me repose. » Mais quand il renchérit, j'ai un éclat de rire, venant encadrer son visage de mes mains. « Franchement, si tu étais legilimens, je crois que tu serais désespéré entre la moitié qui bave sur toi et l'autre qui ne comprend rien aux cours. » Elle ponctue son commentaire d'un baiser. Elle ne lui a jamais caché le trouver terriblement attirant, comme lui avec elle. « Je dirais presque qu'il est heureux que tu n'ai pas accès à mes pensées, mais je ne te cache pas ce que je pense... » Sa voix s'est faite plus basse et sensuelle, comme une invitation.

ft. Marcus

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« Ils peuvent fantasmer autant qu’ils veulent, il est de notre devoir de laisser cela au rang de fantasme. » soulignais-je en imaginant ce qui pourrait découler d’un abus de pouvoir comme celui là. Pour le reste, je suppose que l’on ne pourrait jamais réellement faire quelque chose pour changer ça. Quant à sa scolarité, ce qu’elle aurait aimé avoir à l’école pendant ses études. « Si c’était pour te distraire, est-ce que cela aurait été réellement une bonne chose ? » demandais-je en doutant qu’elle puisse me suivre sur le sujet. J’étais clairement plus académique qu’elle, ma réussite scolaire était passée avant bien des choses.

Mais nous étions différents, opposé à bien plus d’un niveau et ce n’était pas plus mal, cela permettait de parler, d’échanger. Une construction bien plus agréable ainsi, mais qui avait de quoi l’exaspérer, surtout lorsque je refusais de façon peut-être un peu trop évidente qu’elle puisse s’amuser sur une plume à mon sujet. Ne relançant pas, je continue à parler de tout ça, et de l’abus possible de son don pour coller parfaitement aux demandes. Elle était douée de ses mains, elle avait de l’imagination, elle travaillait dur pour ça, alors pouvoir répondre au mieux aux demandes était un bonus non négligeable. Et puis elle ne pouvait pas diviser ces deux parts d’elles. Dans un sens si, mais l’énergie et la concentration qu’elle mettrait à ça la couperaient sans doute de beaucoup. « Alors c’est une corde de plus à ton arc. », et non de la triche.

Quand était-il vraiment d’avoir ainsi accès l’esprit des autres ? N’était-ce pas contraignant ? Si, parfois il y avait des choses qu’elle préférait ignorer. Elle avait apprit à vivre ainsi. Mais ce fut difficile plus jeune. Capter les pensées de certains n’aidaient pas à se construire, pas plus que de savoir ce que les autres pensaient de toi. Cela dit, mon occlumencie la frustrait autant qu’elle la reposait, ce qui m’arracha un léger sourire. « J’aime le silence, ce n’est pas pour imposer mes pensées aux autres… », mais je doutais parfois de mes élèves, rien qu’à voir leurs têtes, alors leurs esprits…

Désespéré ? Oui sans doute, entre les pensées indiscrètes et le vide… Répondant à ses lèvres, j’en venais toutefois à une conclusion, « Je plains définitivement Amos… », il avait du courage, cela dit il pouvait les aider au mieux, ce qui m’était impossible, quoi que peut-être, je préférais le fait qu’ils puissent me parler quand ils se sentaient prêt. Mais elle se félicitait presque je ne puisse pas avoir accès à ses pensées, même si elle ne me cachait pas ce qu’elle pensait. Glissant mes mains sur elle, j’inclinais légèrement la tête, « Car tu crois que sans mon occlumencie mes pensées à ton sujet seraient toutes honorables ? », demandais-je en me redressant pour la faire basculer un peu plus contre moi, « Car je ne cache pas mon intérêt pour ta discussion et ton esprit, mais j’ai peur de manquer souvent de respect à la vision que tu m’offres. », même si réellement, le fait que je sois encore là n’était pas dû au hasard. « Et j’ai un peu d’espoir dans le fait de n’être pas entièrement limité à ça non plus dans ton esprit. Que je sois un minimum brillant. », une touche d’humour, légère, car en réalité je me fichais de l’image qu’on pouvait me donner.

ft. Sienna

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J'ai un mince sourire quand il balaie mon humour concernant les étudiantes fantasmant sur lui. Il peut tellement facilement mettre de côté certaines informations et être imperturbable, c'est fascinant. Et amusant de tenter de le déstabiliser d'ailleurs. Susciter une réaction chez quelqu'un si habile à tout dissimuler, en voilà un challenge intéressant. « Tu es si sérieux. Allons, je peux regarder et me concentrer tu sais ? Un don de femme il paraît. Pouvoir faire deux choses en même temps. » Je lui adresse un clin d’œil pour souligner l'humour dans mes propos, même si je ne fais que relater un lieu commun, une idée qui est bien ancrée dans tous les esprits. Si il est introverti et masque ses pensées, je suis extravertie et lis celles des autres. J'ai suivi la voie que je voulais, me fichant de tout, de ma famille, de mon héritage, traçant ma route comme je l'entendais. Cela n'a pas toujours été facile, mais je suis fière aujourd'hui d'être une femme libre et indépendante, me moquant bien du prestige de mon nom qui ne sera jamais davantage, alors que j'ai coupé les ponts avec ma famille restée en Italie. Comme je le fais comprendre à Marcus, je me sers de ce don pour contenter mes clients au mieux surtout. Cela fait de moi une créatrice douée et empathique, même si ils ignorent que j'ai accès aux secrets de leurs âmes. « Exactement. »

Que nous soyons aussi opposés m'amuse. Et pourtant, cela fonctionne bien. Il n'est pas si obtus qu'il en a l'air et semble accepter mes fantaisies et tenter de les comprendre, tant que je ne lui impose rien. « J'espère ne pas trop te saouler de paroles alors. » Je rétorque avec un éclat plus luisant dans le regard. Je ne pense pas être du genre à parler à tort et à travers, même si je sais très bien tenir et entretenir une conversation. Mais je sais aussi être réceptive à l'humeur de mon interlocuteur et savoir quand le silence est important. Surtout qu'il n'est pas toujours synonyme de gêne ou d'inconfort et qu'il est des silences précieux. Cependant, il est heureux qu'il ne soit pas legilimens, en étant professeur, cela doit être difficile, surtout en étant bel homme. « Hum, oui, je reconnais qu'il aime se faire du mal à ce stade. »

Je plaisante ensuite et suis plutôt satisfaite de le voir y répondre favorablement. « J'espère bien que non. » Je souris et ajoute : « Je serais peinée de me donner du mal et que tu n'y réagisses absolument pas. Et puis, je n'ai pas besoin de savoir lire dans les pensées pour reconnaître le désir dans le regard d'un homme. » Mon regard pétille à la suite de son discours, avant que je ne pose mon index sur ses lèvres : « Nous n'aurions pas ce genre de discussion si tu n'étais limité qu'à un bel emballage. » Sur ces paroles, mes lèvres viennent remplacer mon index, ma main venant explorer ce torse, mettant momentanément fin à cette discussion pour passer au plat de résistance....

ft. Marcus