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Le début d’année avait été plus que mouvementé. Entre le départ d’Andrew, la maison que j’avais dû être reprise en main et dernièrement… J’avais reçu une lettre de Samaël des plus troublante. Elle qui ne voulait pas se marié l’avait fait, en douce, dans mon dos ? Ça valait bien la peine de m’avoir fait une scène si c’était pour finir marié même pas deux mois après. Enfin bon, au moins c’était fait, je n’aurais qu’à organiser quelque chose de plus officiel, mais elle serait tranquille. Je doutais que Samaël en fasse une femme au foyer, elle pourrait mener les choses de la bonne façon et non comme une femme lambda, un ventre. Elle était destiné à plus, il était juste nécéssaire qu’elle fasse ce que les normes attendraient d’elle.

Autre nouvelle et pas des moindres, j’avais reçu un hibou de la part de Sienna, autre nouveauté des plus agréable dans ma vie actuellement, elle m’invitait à manger, chez elle, d’ici quelques jours. Et bien que passablement occupé en raison de tout ça, j’avais accepté, ne pouvant ni lui refuser une rencontre, ni me privé de savoir pourquoi. Certes le moment avait été des plus agréable et je n’avais pas coupé court à toute possibilité de retour, juste, je me demandais ce qui pouvait l’avoir réellement motivé à une telle invitation.

Me rendant donc à Pré-au-Lard le soir venu, j’avais apporté avec moi une bonne bouteille de vin. Si il y avait d’ailleurs une chose que je ne pouvais pas retirer aux moldus, c’était bien ça. Vêtu un peu moins élégamment que la dernière fois, je n’en restais pas moins présentable et en costume. J’avais simplement laissé derrière moi le costume trois pièce pour quelque chose de plus conventionnel. Ce n’était qu’un repas après tout, je n’avais pas à représenter les Avery cette fois-ci. Toquant finalement à la porte, j’attendais tranquillement qu’elle m’ouvre. « Bonsoir… » soufflais-je en voyant son visage apparaitre dans l’embrasure de la porte. Souriant avant de lui tendre mon offrande, je précisais, « J’ai pas eu l’occasion de connaitre tes goûts alors j’ai pris ce qui me semblait le plus probable. », un vin blanc, élégant, mais pas pompeux.

ft. Sienna

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Cela fait au moins vingt fois qu’elle vérifie que tout est bien rangé. Que rien ne traîne. Elle jette un regard critique sur son intérieur, qui reproduit l’ambiance chaude de son pays natal. Épuré, coloré, raffiné. C’est bien, n’est-ce pas ? Quelques plantes ici et là, beaucoup de livres sur une énorme bibliothèque, bien évidemment. Il y a un canapé confortable et un fauteuil. Au sol, du marbre couleur terre, agrémenté de tapis pour rendre le tout bien plus chaleureux, même si elle adore se promener pieds nus. Son intérieur est dépaysant pour les anglais au style fleuri et chargé. Enfin, elle a toujours trouvé ça lourd et un peu de mauvais goût. Ou trop impersonnel quand ce n’est pas surchargé. Un feu dans la cheminée brûle doucement, alors qu’elle préfère des lumières tamisées, plus conviviales. Pour ce soir, elle a décidé de faire découvrir à Marcus sa culture, sa gastronomie. Elle, tout simplement. Et pas que son corps. Même si c’est au programme, bien évidemment. A moins qu’il refuse ses avances, mais elle doute qu’après leur nuit torride, il accepte de venir la retrouver chez elle en pensant qu’il ne se passera rien. Il n’est pas idiot.

Il lui faut bien une heure une fois sortie de la douche pour se décider sur une tenue. Classe, pas trop aguicheuse, mais qui le met en valeur quand même. Une vingtaine de tenues jonchent son lit alors qu’elle les essaie les unes après les autres. Elle opte finalement pour une robe noire, un classique bien sûr, relativement sage niveau décolleté devant, mais bien moins dans le dos alors qu’elle l’expose par une forme en V qui se termine à la chute de ses reins. La robe est assez courte, sans l’être trop. Elle enfile ses escarpins, coiffe ses cheveux en un chignon un peu déstructuré, laissant quelques mèches encadrer son beau visage.

Quand il se présente enfin, elle range ses affaires d’un coup de baguette un peu paniqué. Déjà ? Elle a mis si longtemps à se décider ? Ne pas se précipiter… Elle se fait violence pour aller ouvrir tranquillement. De nature plutôt impétueuse, ce n’est pas toujours facile de se réfréner. Quand Sienna est enthousiaste, cela se voit, très souvent. Mais elle ne connaît pas assez Marcus pour se permettre ce genre de familiarité. Bien sûr, quand elle le voit, elle a envie de l’attirer à l’intérieur et de l’embrasser, mais ce ne serait pas très respectable. Quoiqu’à ce niveau, elle se fait une raison : elle ne fait plus du tout illusion. « Bonsoir Marcus. » Elle souffle de sa voix chaude aux accents italiens, le laissant entrer en se saisissant de la bouteille offerte. « Je ne le connais pas celui-ci, c’est l’occasion de le découvrir. » Elle lui tourne le dos, lui exposant ainsi la chair mise à nu sciemment et reprenant, sur le ton de la conversation : « Justement, je me disais que ce soir, nous pouvions en apprendre davantage sur nos goûts… Entre autre. » Elle tourne la tête vers lui en lui adressant un sourire malicieux. « Viens, ne reste pas là, pose ta veste. » Il y a un porte manteau juste à l’entrée. Elle l’attend puis se dirige vers la cuisine, mélange de modernité et de charme, avec le mur en brique clair, les ustensiles en cuivre pendus au mur. Elle dépose la bouteille de vin et s’adosse au comptoir : « Il est à boire quand ? Apéritif ? Au cours du repas ? » Elle se rapproche de lui, joueuse : « Un bon vin se déguste au bon moment. »

ft. Marcus

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Pénétrant dans son antre, je découvrais une ambiance chaleureuse, emprunte d’une ambiance propre au sud de l’Europe, elle prit la bouteille, ne connaissant pas ce vin, mais n’était pas contre le découvrir. Me tournant alors le dos pour avancer, mon regard glissa bien malgré moi sur son corps, la chute de ses reins, cette sensualité qui transpirait naturellement de son corps et qui m’avait attiré ici, à revenir sans que je ne me pose de question, même lorsqu’elle laissa entendre que nous pourrions en apprendre d’avantage l’un sur l’autre ce soir. « Dois-je en déduire que tu n’aimes pas le vin blanc ? », soufflais-je dans un sourire avant qu’elle ne m’indique le porte manteau sur lequel je déposais ma veste avant de m’avancer un peu plus pour découvrir les lieux et la précaution qu’elle avait apporté aux détails.

« Au cours d’un repas. », répondis-je avant d’accrocher son regard, notant son approche non sans que cette dernière ne continue à m’intriguer. Pourtant ce n’était plus une inconnue, j’avais fait mes recherches, en apprenant assez pour savoir qu’elle avait fuit une situation que j’avais moi-même imposé à ma soeur. Il y avait de grande chance qu’elle n’apprécie pas que je me conforme aux attentes sociale de notre rang, mais je me savais aussi au dessus d’autres. Une femme ne se limitait pas qu’à une fonction, loin de là, surtout quand elle était l’unique fille d’une famille. « Ou avec la bonne personne. », ajoutais-je en rentrant dans son jeu sans pour autant y céder.

Il aurait été mal venu de me limiter à mes envies primaires, bien qu’elles soient impérieuses en sa présence. En apprendre davantage ne serait pas désagréable, quoi qu’assez inhabituel me connaissant, je ne m’intéressais que rarement à ce qui n’était pas utile. Frôlant son bras du revers de la main, je me détournais finalement d’elle, glissant mes mains dans les poches de mon pantalon avant d’explorer d’un regard la pièce. « Pré-Au-Lard… Une façon de garder contact avec Amos ou une heureuse opportunité de travail ? », autant commencer, avant que ma patience ne tombe et qu’il ne soit rapidement plus possible de réellement parler ou y voir clair.

ft. Sienna

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« Je n’ai pas dit ça… » Elle lui adresse un petit regard par-dessus son épaule, amusée. « J’aime le vermentino par exemple, un vin blanc de chez moi. Je viens de Toscane. Florence pour être précise. » Il ignore beaucoup de choses sur elle, c’est le moment de se dévoiler un peu. Possible qu’il le sache par Amos, mais d’après son cousin, ils sont collègues surtout, ils n’ont pas forcément échangé beaucoup sur le plan personnel. « Je suis difficile en matière de vin. » Puis elle ajoute, avec une touche de malice : « Il n’y a pas grand-chose de bon ici… Heureusement que la gente masculine rattrape un peu. » Clairement, le Royaume-Uni n’est pas la capitale de la gastronomie. Sans doute la taxera-t-on de chauvine et aura-t-on raison d’ailleurs. Mais elle concède qu’il y a quelques britanniques forts charmants qui n’ont rien à envier aux italiens. Et elle aime leurs manières. Elle prend note que le vin est à prendre au cours du repas donc. Parfait.

Le sourire de la jeune femme s’élargit quand il commente son intervention et elle hoche la tête avec enthousiasme. « Exactement. » Voire même les deux en même temps d’ailleurs. Et ce soir, elle va déguster. C’est le maître mot. Prendre son temps. Profiter un peu de la compagnie de cet homme et pas simplement pour le chevaucher. Même si cette perspective est très excitante. Cette fois, il n’est pas contraint de rester avec elle, la porte est ouverte, il peut s’en aller quand cela lui chante, quand il en a assez. Mais il ne le fera pas. Si il a accepté l’invitation, c’est qu’il est aussi curieux qu’elle d’explorer leur alchimie. Et impatient de remettre le couvert, probablement. Elle frissonne à son contact, aussi léger qu’une brise. Il sait lui aussi parfaitement ce qu’il fait.

Et il démarre la conversation, l’air de rien. « Oh. Les deux. Je n’ai passé que quelques mois à Poudlard, je suis arrivée au cours de ma 7e année. Et ensuite, je me suis orientée vers le commerce et comme tu le sais, ces études là ne sont pas disponibles ici. Alors après avoir quitté l’Italie, commencé à m’habituer ici, j’ai du bouger de nouveau. En France. Amos, lui, est resté. J’ai profité, j’ai voyagé, fait un peu de mannequinat pour davantage de confort financier, même si ma tante s’est occupée de moi. » Elle glisse l’air de rien qu’elle a été mannequin. Enfin, c’est juste la vérité. « Mais j’ai toujours eu un petit côté… artiste ? J’aime dessiner. Et au cours de mes études, j’ai pu voir que j’étais plutôt douée. Je me suis lancée dans la création de plumes… Il y a tant de possibilités ! C’est satisfaisant de créer quelque chose de ses mains… De partir de rien, de matières premières sans intérêts dissociées les unes des autres et d’arriver à un résultat final dont on peut être fier… Tu comprends ? » Son regard brille et son visage s’est animé en parlant de son travail… Sa passion. « Pardon, quand on me lance sur le sujet, je suis intarissable. Bref, je cherchais un emploi et il s’est avéré qu’il y en avait un à Pré-au-Lard. Et avec tous les étudiants, c’est une mine d’or. » Elle marque une pause : « Apéritif ? Qu’est-ce que tu aimes boire ? » Elle attend sa réponse, s’affairant tranquillement. « Et pourquoi professeur ? » Une question pour une question après tout.

ft. Marcus

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« Difficile d’ignorer les racines des Mancini. », soufflais-je à ses mots, « Amos n’est pas très typé nord de l’Europe. », ajoutais-je pour nuancer mes propos qui aurait pu sembler dur, fermé. « Le Royaume Unis n’est pas une grande nations viticole, j’ignore même si il y a la moindre production de ce type ici… Après la qualité de la bière n’est pas pour rattraper le coup. », sans doute pour ça que je ne buvais qu’un certain type d’alcool quand je sortais dans ce monde. « Le charme Anglais. », il fallait bien compenser dans un sens. « Mais ici c’est un vin d’Alsace. La France n’est pas sans intérêt en matière d’Alcool. », et j’aimais surtout ce qu’on pouvait y trouver.

L’alcool était quelque chose de complexe, il fallait la bonne bouteille, au bon moment, ou avec la bonne personne, ce qu’on semblait partager à en voir son visage s’illuminer. Elle était plus solaire que son cousin, c’était une évidence. La frôlant pour tester ses limites, je me tourne vers son intérieur, commençant l’interrogatoire, ce que je n’avais pu apprendre réellement par mes sources. M’expliquant un peu sa situation, ce qu’elle avait fait aussi, j’eus un léger sourire à l’entendre parler de Mannequinat, clairement, elle était plus qu’apte à cela… J’imaginais assez facilement la popularité qu’elle pouvait avoir dans certaines agences.

Elle était donc une artiste dans un sens, moins stricte et scolaire. La preuve d’une liberté d’action, d’éducation. « J’ai le même sentiment avec mes élèves, alors je comprends. » répondis-je en sachant bien que parler des premières années comme des matières premières sans intérêt était un peu dur, mais tellement réel dans ce cas. Je les forgeais, les façonnait, c’était moins artistique, pas pas moins réel. C’était donc une passionnait, une femme ayant les choses à coeur et sachant parler de ce qui l’animait. Ça changeait, une redistribution agréables des cartes, des codes sociaux. « D’autant plus si on prend en compte que la tendance à la destruction et à l’explosion est grande. », et qu’une partie des cours utilisaient ces plumes pour autre chose.

« Whisky, scotch ou bourbon, j’aime bien l’ambre. », soufflais-je en reportant mon attention vers elle quand elle me demanda pourquoi le choix de professeur, « La nécessité de rendre une réputation à ma famille. L’argent pouvant se gagner, ce qui ne l’était pas, c’était de faire des Avery une famille noble et non plus le souvenir d’une famille de Mangemort fidèle à Voldemort. », la cartes la plus sombre de cette réalité, mais j’avais été forgé pour reprendre la famille en main. « L’arrogance aussi, celle de croire que je pouvais faire d’une bande d’idiot des génies en la matière. », rien de glorieux, mais pour lui faire avouer ses pensées, il me fallait un minimum de franchise. « Plus généralement j’étais doué en la matière, la rigidité scientifique de cette matière m’a toujours fasciné, en transmettre l’essence me semblait logique. », réellement, « J’ai eu le titre avant de le devenir réellement. Nos croyances et nos opinions change à mesure qu’on les connait, qu’on apprends à faire de ces enfants des futurs adultes. », inclinant légèrement la tête, je pouvais lui concéder, « Un peu moins inspirant, j’en conviens, mais je ne suis pas un homme très expressif. », pas chez les Avery, pas quand j’avais dû tout reprendre.

ft. Sienna

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Elle le regarde avec amusement, nullement dérangée d’être étiquetée comme méditerranéenne. « Effectivement. Amara et moi non plus. » Les Mancini sont assez typés et ne passent pas inaperçus. « Je vais paraître chauvine sans doute et dure envers ce pays qui m’accueille, mais la gastronomie n’est clairement pas son point fort. Je n’ai encore rien trouvé qui ravisse mes papilles. » Elle précise son propos, non sans ajouter qu’heureusement, les hommes ici sont plutôt beaux. La preuve, elle a succombé à plusieurs d’entre eux déjà. « Et quel charme. » Elle approuve avec un petit sourire mutin. « Oh, du vin français. Peut-être que tout n’est pas perdu alors. » Ils vont pouvoir le déguster, il se mariera bien avec le repas. Sensible au charme de ce bel anglais, elle résiste pourtant, approuvant la séduction qui s’installe entre eux. Elle s’anime quand il est question de parler d’elle, lui narrant avec enthousiasme son parcours de vie. Elle évite, bien entendu, les raisons de sa fuite de son pays. Même si il n’est sans doute pas difficile de deviner la raison qui pousse une Sang Pure à s’échapper du carcan familial pour embrasser ses rêves et profiter de sa vie, sans qu’on la lui impose. Un comportement souvent répréhensible, jugé durement par les familles Sang Pures les plus conservatrices et ancrées dans le passé. Si encore, on lui avait présenté un homme de son âge, avec qui elle aurait pu s’entendre… A la rigueur. Mais pas son oncle… Pas cet homme violent qui aurait fini par la tuer.

Elle a un moment de blanc quand il commente ses paroles en parlant ainsi de ses élèves… Avant de rire à cette analogie singulière. « Je suis certaine que j’ai moins de difficultés dans mon domaine que le tien. » Plus difficile de gérer des êtres humains, surtout des enfants et des adolescents. Elle porte la main à son cœur, faussement outrée quand il parle de la destruction des précieuses plumes, confectionnées avec amour par Sienna. « Ne remue pas le couteau dans la plaie. Mes superbes créations ainsi vandalisées. Quelle misère. J’espère que tu y penseras la prochaine fois. » Elle complète avec espièglerie, puis lui propose de quoi se rafraîchir. Elle sourit à sa réponse. « Pourquoi je ne suis pas étonné ? » Il a bien le profil pour ça. D’un petit mouvement de baguette, voilà que la bouteille de bourbon vient remplir un verre conçu pour ce breuvage, tandis que Sienna se sert un apéritif plus frais et léger, un petit kir royal et s’installe dans le salon pour continuer la discussion. « Je vois… Travailler au ministère ou dans un métier de droit aurait eu un effet plus éclatant, non ? » Elle ne pense pas que la nécessité soit la seule raison. On ne devient pas professeur par nécessité, il faut savoir enseigner aux élèves, un minimum de pédagogie. « Et y parviens-tu ? » Elle sirote une gorgée fraîche, tandis qu’il parle d’arrogance et de façon un peu méprisante de ses élèves. Le pense-t-il vraiment ? Elle se demande quel genre de professeur il peut être finalement.

Elle sourit davantage quand il avoue aimer cette matière et y être doué, lui citant les raisons pour lesquelles il l’aime. « Ah la rigueur… Ce dont je manque généralement. » Sauf pour son travail, où elle est plutôt minutieuse. Elle peut déceler davantage de douceur dans sa façon de parler de ses élèves ensuite… Aurait-il appris à aimer ces gamins, quand il n’a commencé que par intérêt ? Possible. « Si tu leur enseignes la métamorphose, je pense qu’ils t’apportent chacun quelque chose en retour, année après année… » C’est ainsi avec les relations humaines. Chaque échange est enrichissant. Que ce soit avec des jeunes, des aînés, des intelligents, des plus terre à terre… « Je ne suis pas d’accord… » Elle marque une pause, avant d’ajouter : « Et je suppose qu’au-delà du travail, il faut faire de belles alliances pour redorer votre nom. Ta sœur, si je me souviens. Mais toi ? » Elle n’est pas naïve concernant la façon dont cela se passe. Etonnant qu’un tel homme ne soit pas encore marié.

ft. Marcus

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« Faire le constat que la gastronomie Italienne est supérieure à celle du Royaume Unis tient davantage du réalisme que du chauvinisme. », c’était un fait de plus que je ne pouvais nier, comme le reste, il n’y avait au final que les hommes pour y trouver grâce à ses yeux ? Sans doute avait-elle raison. Je trouvais bien les Anglaises de plus en plus fade, là où Samaël avait de toute évidence eu raison en m’invitant à viser le sud. « Ca serait dommage d’apporter une mauvaise bouteille. » soufflais-je en lançant la conversation, sa présence ici, tout ce que je n’avais pas vraiment pu obtenir de moi-même.

Elle devait en effet être plus doué que moi en terme de fabrication, de réalisation partant de rien. Enfin je l’espérais, moi il me fallait souvent 7 ans pour en faire quelque que chose de vaguement utile. Un emplacement que je devinais stratégique avec l’école et la tendance de nos élèves à détruire ce qui les entouraient. Un constat douloureux qui appelait au souvenir la prochaine fois que je verrais une plume se faire vandaliser, « Je risque de souvent penser à toi… » soulignais-je avant de répondre à sa question à ce que je voulais boire. Rien d’étonnant ? Sans doute que ce genre de chose se voyait sur le visage. L’accompagnant donc au salon, verre à la main, je me mis à jouer lentement avec le liquide alors qu’elle me demandait les raisons de ma professions. Son esprit était vif, elle voyait là où chaque décision pouvait conduire, « Le ministère implique moins de responsabilité. Il y a plus de reconnaissance à s’occuper d’enfant malléable sans jamais les corrompre que de suivre des ordres. », une situation engageant plus facilement la confiance, même avec l’opacité de mon esprit.

« Pour la majorité, mais c’est toujours délicat de l’affirmer. », je préférais ne pas faire étalage de mes motivations, de ma volonté et ses changements. J’aimais la matière, mais aussi l’enseignement, ce que ça impliquait. « Les arts ne sont que rarement compatible avec les métiers plus rigide. », mais ce n’était pas un mal, la rigueur pouvait s’apprendre. Comme j’avais fini par devenir un vrai professeur avec les années, la formations n’était pas assez complète pour le reste. « C’est le propre des métiers sociaux, les échanges perpétuels. », un apprentissage constant qui n’était pas le plus inspirant, mais j’étais ainsi, ce qui n’était pas son avis. Un contre cavalier pour clarifier les mouvements que j’avais pu faire, les unions, enfin l’union de ma soeur.

« La réputation rapide ne peut engendrer de l’argent, mais je ne t’apprends rien. » soufflais-je en noyant un instant mon regard dans ce liquide que je buvais enfin, « Je suis un homme, fils d’un mangemort, d’un homme très peu recommandable. La stabilisation de ma famille et de son nom était prioritaire sur la descendance Avery. Enfin, mon oncle c’est déjà assuré d’avoir des fils, j’avais le temps de voir venir, de trouver le meilleur parti à ma soeur afin d’éviter à notre mère, et par extension à notre père, de le marier avec le premier venu. », ce qui me faisait soupirer cela dit, « J’aurais préféré attendre la fin de ses études, mais ma soeur s’est forgé une réputation que ma mère voulait étouffer au plus vite. Ma mère n’a simplement jamais su cerner ma soeur, Samaël était de ce fait le meilleur choix et ils m’ont prouvé que je n’avais pas eu tort. ». Levant les yeux vers elle, j’osais finalement, « Je sais que les concepts de mariage de sang te révulse, pourquoi t’étonner de mon célibat ? », elle devait bien se douter que je finirais par y passer. Que lorsque j’aurais trouver une femme d’intérêt et que la menace de mon père, de son influence. Une situation que je n’étais pas pressé de rencontrer, d’autant plus avec ce passé, ce père qui n’en avait jamais été un et le spectre de celui que je pourrais devenir en suivant un chemin ayant déjà été tracé. Il avait déjà su faire naitre la haine dans mon coeur, qu’en serait-il de la violence ?

ft. Sienna

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« Et du cliché aussi non ? » Elle lui adresse un sourire pétillant. Au moins ne se vexe-t-il pas qu’elle ai en si basse estime la nourriture de son pays. Il est lucide, c’est bien. « Cela aurait gâché le repas… Sans me vanter, je suis bonne cuisinière. J’espère que cela ravira tes papilles. » Peut-être qu’il n’appréciera pas du tout les saveurs italiennes… Même si il a goûté une autre sorte de cuisine et y revient. Les deux amants échangent sur leurs métiers et leurs passions, d’abord, celle de Sienna, tandis qu’elle évoque les plumes et que Marcus lui rappelle combien elles sont maltraitées par les élèves. « J’espère bien. Et pas qu’à cause des plumes. » Elle souffle d’une voix un peu plus sensuelle, plus féline, se mouvant avec grâce pour mieux attirer son regard. Elle l’invite à continuer la discussion autour d’un bon verre dans le salon, s’y installant sans plus de cérémonie et l’écoutant lui parler de son choix de devenir professeur, un choix un peu étonnant si on suit sa logique de redorer son nom. Il y a plus prestigieux. S’occuper d’enfants malléables sans les corrompre ? Le choix des mots est curieux et alerte un peu Sienna. La corruption, la famille Avery connaît bien ça. Être un enseignant respecté et peut-être aimé de ses élèves est en effet une façon de le faire passer pour quelqu’un de bien. Et effacer la tendance mangemort de sa famille.

Pourtant, malgré sa façon très neutre de parler de son métier, elle croit déceler un véritable amour pour lui. Pour ses élèves, derrière le ton presque blasé. « Oui. Cela ne m’empêche pas d’être méticuleuse dans ce que j’entreprends. » Il ne faudrait pas qu’il pense qu’elle est désordonnée et fait n’importe quoi non plus. Quand elle souligne qu’il doit s’enrichir au contact de ses élèves, il répond de façon plus générale, n’affirmant pas ses propos, mais ne les infirmant pas non plus. Elle le trouve très prudent dans tout ce qu’il peut dire. Elle ne doute pas qu’il doit réfléchir à chaque mot prononcé. Un homme habitué à être dans le contrôle, ce qui correspond bien à son occlumencie d’ailleurs. Ainsi ne laisse-t-il rien paraître.

Elle souligne cependant qu’un mariage est également une étape importante pour acquérir prestige et fortune. « Se lier à une famille fortunée et tout de même un avantage non négligeable. » Encore faut-il savoir le faire fructifier et tirer son épingle du jeu lors du contrat, bien entendu. Il continue son argumentaire de façon très analytique. Fascinant. Sienna est beaucoup plus dispersée quand elle parle. Il parle du mariage de sa sœur d’ailleurs, avec un homme choisi pour elle par son frère. Quelque part, elle s’offusque qu’on ai décidé de marier la demoiselle à cause de sa… réputation. Alors voilà, il suffit qu’une femme montre une certaine liberté et là voilà une moins que rien qu’il faut remettre dans le droit chemin par un mariage ? Mais avant qu’elle ne s’insurge, il lui coupe l’herbe sous le pied en évoquant un nom qui est familier à Sienna. Elle fronce les sourcils. « Samaël ? Rosier ? Mais quel âge a ta sœur ? » Bien sûr qu’elle connaît le sang pur… Un ancien amant. Très bon amant, plein de fantaisie et de fougue. Elle s’est bien amusée avec lui, ils sont restés en bons termes. Et il ne lui a même pas dit qu’il se mariait ?

« Parce que tu as du être courtisé. Qu’importe ce qu’ont fait tes aïeux, tu demeures dans les familles prestigieuses… Et tu es très bel homme… Je comprend que tu prennes le temps. Tu as ce luxe toi. » Un peu d’amertume dans la voix de la jeune femme. « Cela ne me révulse pas… Pas totalement. Je pense qu’on peut forger une alliance entre deux partis, de façon pragmatique certes, mais dans le respect. Mais forcer une jeune femme a épouser un homme qui a deux fois son âge et qui est réputé violent… Non… Il y a des limites à ce qu’on peut consentir dans une alliance et aucune ne vaut qu’on risque la vie des siens… Tu ne penses pas ? » Ainsi elle dévoile une partie de sa propre histoire si il l’ignore, à mots couverts.

ft. Marcus

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Est-ce que je tendrais la main en affirmant que je pouvais penser à elle à d’autres moment ? Non, il était assez évident que je m’intéressais à elle, mais pas encore certain de pouvoir en faire l’aveux. Elle était brillante en plus d’être magnifique, difficile de l’ignorer. M’installant dans son salon, je m’intéressais un peu plus à son métier, aux différences qu’il pouvait y avoir et à l’intérêt qu’elle y trouvait. Elle était artistique, mais méticuleuse dans ce qu’elle faisait, « Je n’en doute pas. Les incompétents et malhabiles ne prospèrent que très rarement. », certes elle n’était pas à son compte, mais son travail devait suffire, devait aller à son patron et donc, ça ne pouvait qu’appuyer ses mots.

J’étais moins enjoué en parlant de mon propre métier, une façade car je refusais d’y être aussi sensible au final. Je savais simplement que j’avais pu me détacher des idées de mon père, du moins en parti. Continuant sur mes récentes alliance, elle soulignait qu’une telle chose pouvait-être un avantage non négligeable, mais sans doute pas encore assez. « Une action ne fait pas tout. » et puis, elle me surprit, elle connaissait Samaël ? Et il ne m’avait rien dit ? « Je vais finir par croire que Samaël est doué pour faire des remarques, mais bien moins pour présenter ses connaissances… », soufflais-je avant de répondre à sa véritable question, « 25 ans. », plus de dix ans d’écart, mais elle n’avait clairement rien à reprocher à l’homme, ils me l’avaient prouvé.

J’avais plus du temps qu’elle, même si ce temps serait bientôt résolu. J’avais en effet un luxe de plus, celui de pouvoir choisir, contrairement à elle, aux pratiques des Mancini. Elle n’était toutefois pas entièrement contre l’idée. Elle pensait simplement qu’il y avait des limites à toutes choses, « Je pense surtout que le monde change et que limiter une femme à une seule fonction c’est ignorer ce fait. », mais de là à dire que les sacrifices ne devaient être fait ? Non. « Mais je connaissais assez bien ma soeur et mon meilleur ami pour savoir q’elle n’aurait pas à être révulsé par cette union. Ils se sont déjà marié dans leur coin, je crois que c’est une preuve d’une union réussite. », même si c’était que détourner la réalité.

« Les coutumes des Mancini ne sont plus à remettre en question. Peu de monde ignore encore l’amour de votre matriarche pour les descendants masculin. », ce qui avait condamné Amara dans un sens. J’avais découvert une femme sans esprit, sans volonté propre. Une femme soumise à un homme. « Il y a bien des façon de s’approprier le lois de nos sang. Certaines sont simplement terriblement limités. », ça serait peut-être la position la plus franche que je pourrais avoir pour elle. Je n’estimais pas qu’une femme ne soit qu’un utérus, je les voyais davantage comme des armes silencieuses, capable de faire bien des dégâts. Je ne sous estimerais pas une femme, à commencer par Amara. Alors elle ? Elle n'était pas moins dangereuse, simplement moins... Brisé.

ft. Sienna

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Est-ce qu’elle prospère ? Pas spécialement, mais ce n’est pas non plus son but en réalité. Elle fait ce qu’elle aime, sans pression, elle vit décemment et ce qu’elle a lui suffit largement. L’argent, la gloire, le pouvoir, elle laisse ça aux mâles de sa famille qui courent après sans cesse. Elle ne va pas cracher sur sa famille, l’argent est bien pratique, lui a beaucoup servi. Sa tante l’a aidée pour ses études, même si elle a profité de ses contrats de mannequinat pour ne pas être trop dépendante de sa charité et pouvoir lui rendre rapidement ce qui lui a été prêté. Certes, c’était de bon cœur, mais les bons comptes font les bons amis. Son métier lui permet de vivre comme elle veut, c’est le principal.

Quant à Marcus, il rationalise beaucoup son choix, mais il doit aimer enseigner malgré tout, parce qu’il y aurait eu d’autres façons de procéder et il faut au moins supporter les enfants et adolescents. Elle ne voit pas trop comment faire semblant à ce stade, en passant plusieurs heures par jour, la majorité de l’année, avec des gamins dissipés, qui n’ont parfois pas envie d’apprendre, qui trouvent la matière peu intéressante ou qui songent surtout à leur week-end ou à leurs amours. Sienna n’était pas une élève modèle, souvent la tête ailleurs, s’ennuyant dans certains cours trop théoriques. Mais elle avait réussi ses études malgré tout. La motivation d’être indépendante venant surpasser sa paresse.

Par contre, elle tique quand il évoque le mariage de sa sœur avec… Samaël. Oh… Alors lui… Quel cachottier quand même ! « Je me disais la même chose. Il aurait pu me présenter son charmant ami. » Il ne demande pas à Sienna d’où ni comment elle le connaît, elle ne va pas lâcher le morceau comme ça non plus. Mieux vaut ne pas être inutilement bavarde. Elle fait une petite grimace quand il donne l’âge de sa sœur. Ah oui… Samaël est quand même nettement plus vieux. Alors il les préfère avec du lait qui sort encore du nez ? « Et bien, j’espère qu’elle n’est pas trop fougueuse, ce serait dommage qu’il ne suive pas la cadence. » Est-ce qu’elle se moque de l’âge de son ami ? Oui, même si c’est dommage qu’il ne soit pas là pour l’entendre.

Bien sûr, ils continuent de parler mariage, unions, place de la femme également. Sienne croit bon de corriger Marcus sur sa pensée à ce sujet. Mais les circonstances de son mariage avorté étaient particulièrement odieuses. Et quand elle pense à sa cousine… Oui, les Mancini aiment unir leurs femmes à de vraies ordures. Au moins, la sœur de Marcus est avec un homme qui ne la battra pas. De son expérience avec Samaël, Sienna sait qu’il est fiable sur ce point. « Une pensée pertinente. » Elle écarquille les yeux de surprise quand il explique que Sam et sa sœur se sont même mariés en cachette, éclatant de rire. « Oh, mais quel gamin des fois… Il va retrouver une seconde jeunesse en fait. » Enfin, est-ce que cela l’étonne vraiment de lui ? Non.

Son joli visage se chiffonne pourtant à l’évocation des traditions Mancini et de la suprématie des mâles dans la famille. Elle trouve légitime de ne pas condamner une femme à une vie de violence et de tristesse au nom d’une union prestigieuse. Il y a bien des partis, il suffit d’attendre et de chercher. Elle le cloue de son regard perçant alors qu’il ne répond pas franchement à sa question, prudent. Un sourire étire ses lèvres. « Est-ce que cela t’arrive d’exprimer une opinion tranchée ? » Elle demande avec amusement, ayant bien remarqué qu’il se montrait toujours prudent dans ses prises de position… Dans chacune de ses paroles. « Un occlumens… Prudent dans chacune de ses paroles… C’est intrigant. » Elle fait tourner le liquide dans son verre, pensive… Joueuse aussi. Elle a bien envie de percer le mystère Marcus…

ft. Marcus

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Samaël allait sans aucun doute entendre parler d’elle, me concernant, ça serait sans doute différent. Je me voyais mal aller sonner à la porte de mon meilleur ami pour ce genre de chose. Il le saurait en temps et en heure. Pour le moment il était trop occupé avec ma soeur de toute façon, consommer un mariage passé à la hâte n’était pas donné à tout le monde. Difficile de ne pas réfléchir à la nature de leur relation, mais c’était définitivement du passé et l’idée qu’elle puisse épuiser l’homme m’arracha un sourire, « Je pense que Samaël n’est pas du genre à ce laisser dépasser par un peu trop d’énergie. », sinon je serais sans doute aussi à plaindre et je m’estimais encore jeune et en pleine possession de mes moyens.

Pas vraiment étonné à l’idée qu’elle puisse soutenir une vision plus progressiste de notre monde, ce fut le mariage précipitait de Samaël qui sembla la prendre de court. Quoi que sur la finalité, nous nous rejoignions, « Oh il n’a jamais cessé de l’être, je pense surtout qu’aucun des deux étaient prêt à céder sur quoi que ce soit. C’était un jeu dès le début. », pas dans le sens négatif, mais il fallait être aveugle pour ne pas réaliser tout ce qui s’était emboité pour que ça fonctionne à merveille.

Sienna n’était pas idiote, elle m’avait cerné, bien plus rapidement que d’autres avant elle. Pour beaucoup, j’étais juste neutre, un professeur ne pouvant prendre partie, mais elle, elle voyait bien qu’il était question de façade, pas d’une réalité immuable. « Certains me connaissent depuis des années sans avoir remarqué ce trait de ma personnalité. » soufflais-je en accrochant mon regard dans le sien. « Je n’exprime jamais mes opinions. Une neutralité absolue. », mais de façade, « Le fils d’un mangemort, élevé ces même précepte et finissant directeur d’une maison réputé dangereuse à enseigner la métamorphose à des enfants. Depuis ma naissance, on m’a demandé de choisir un camps, mais le bien ne peut exister sans le mal et la lumière ne peut être sans les ténèbres. », là encore, les frontières étaient flous, volontairement.

« Rester parfaitement au milieu c’est garder un oeil sur les deux extrême sans jamais y basculer. Affirmer une idée revient bien trop souvent à porter des oeillères que peu réussissent à s’ôter. », ajoutais-je en ayant conscience qu’un choix impliquait toujours d’en défendre l’existence et prendre une position, c’était oublier ce qu’il y avait en face. « Intriguant mais pas frustrant donc ? » demandais-je en ayant conscience d’une réalité, elle pouvait lire, même à travers mon occulmencie, « Tu as déjà pu lire dans mon esprit, quand mon esprit se noie dans la passion, il est impossible de camoufler mes songes. » et j’avais parfaitement conscience de ce fait. Heureusement cela-dit, rien de cohérent ne réussissait à briser la barrière de mon esprit dans ces cas là.

ft. Sienna

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C'est quand même incroyable comme le monde est petit. Et comme les amis gardent jalousement leurs secrets quand même. Ainsi donc, Samaël est le mari choisir par Marcus pour sa soeur. Une soeur beaucoup plus jeune. Un mariage arrangé, mais qui semble être heureux, d'après l'homme en tous les cas. Sienna en saura davantage quand elle mettra le grappin sur Samaël pour discuter de tout cela avec lui. Il faudrait qu'elle l'invite à boire un verre pour en parler, l'air de rien. Ou carrément mettre les pieds dans le plat, c'est faisable aussi. Elle a un sourire en réponse à Marcus sur les capacités d'endurance de Samaël au lit. Bon, elle a été mauvaise langue, il se portait très bien à ce niveau il y a quelques années, il n'a pas du ramollir à ce point. "Je ne pense pas non plus." Et puis, une jeune épouse, ça lui convient bien avec sa personnalité malicieuse et qui aime les défis. Il semblerait qu'il ai trouvé une partenaire à sa hauteur, alors qu'ils on trouvé le moyen de se marier en secret, n'attendant même pas le mariage officiel... Franchement... Cela ne l'étonne même pas venant de lui. "Et c'est comme ça qu'on se retrouve avec la bague au doigt."

Tandis qu'ils discutent de leurs métiers et leurs devoirs respectifs, la jeune femme cerne davantage son charmant invité... Et fougueux amant. Un homme secret, qui évite de se mouiller dans n'importe quel avis qui pourrait lui porter préjudice, même simplement avec elle, alors qu'il n'est pas question de politique ou d'avis crucial. Il ne se fend que d'avis nuancés, qui ne sont jamais des oui ou des non. C'est une façon de faire. Mais cela intrigue Sienna davantage que ça la refroidit alors qu'un homme qui ferme son esprit aux legilimens et pèse soigneusement ses mots est quelqu'un qui a des choses à cacher. Ou des traumatismes qui l'ont poussé à se fermer ainsi aux autres et à se montrer au mieux, prudent, au pire, timoré. Elle est surprise pourtant, quand il lui fait remarquer que rares sont ceux à l'avoir remarqué. "Vraiment ? Hum... Soit ils ne sont pas observateurs soit..." Elle hausse une épaule : "Peut-être que de ne pas pouvoir lire dans ton esprit m'amène à y réfléchir davantage que les autres. Je bute sur un obstacle, cela m'interpelle." Elle sourit, buvant une gorgée de son apéritif avec un sourire malin. Elle n'est passée que brièvement à Poudlard, mais a été envoyée à Serdaigle... Sans doute pas totalement pour rien. "Donc, tu navigues toujours en eaux troubles." Elle peut comprendre le raisonnement. "Mais il n'est pas forcé d'osciller entre le bien et le mal pour que les deux existent." Ainsi est-il possible de choisir une voie sombre ou une, plus vertueuse.

Il continue en expliquant qu'il préfère se positionner comme un observateur. C'est très entendable et rationnel. "Mais être continuellement neutre n'amène pas d'alliés... mais ouvre la porte à deux fois plus d'ennemis." Elle objecte, songeuse. Pour l'heure, il n'est pas question de guerre entre le bien ou le mal ou quoique ce soit de cette nature, mais il y a des rumeurs, des murmures, des idées radicales, dangereuses... Être neutre, c'est être seul. C'est être quelqu'un à amadouer... Ou à abattre. Par les deux camps. "Non, pas frustrant. Peu de choses me frustrent." Parce qu'elle est toujours curieuse et acharnée de découvrir la vérité. Excitée par le challenge. Elle a un sourire plein de sous entendus cependant en parlant de frustration. Elle éclate de rire cependant quand il avoue perdre le contrôle pendant les ébats. "C'est vrai, mais dans ces moments là, ton esprit est plutôt tourné sur le plaisir présent. Et heureusement, j'aurais été vexée que tu songes à autre chose."

ft. Marcus

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Ses réponses laissaient entendre qu’elle le connaissait un minimum, qu’elle avait partagé assez de chose avec lui pour savoir quoi en penser. C’étai à la fois intriguant et pas si étonnant, Samaël aimait les belles choses, elle en était une. « J’attends de voir quand ils vont m’annoncer qu’elle est enceinte, j’ai un certain doute sur leur capacité à y penser. », bien qu’il se mariait pour ça, mais je préférais que ma soeur finisse ses études et ait une position un peu plus stable avant d’envisager ça. Une enfant qui avait un enfant ne me disait pas trop, avec notre famille, c’était peut-être trop difficile de se positionner en adulte responsable… Et Samaël ? Avec un enfant ? Non l’idée me semblait encore un peu vague.

Cela dit, j’eus un doute sur le fait que ce ne soit pas simplement de la perspicacité à l’entendre ainsi relever des faits. « Il suffit aussi de ne laisser personne s’approcher trop prêt. », les legilimens ayant un pass particulier pour outrepasser ces limites. Je n’affirmais jamais rien, je prenais garder et elle soulignait rapidement un point bien trop précis, la neutralité n’apportait aucun alliés, elle se créait simplement plus d’ennemi. « C’est dans ces moments là qu’il faut savoir jouer sur les tableaux, donner un peu, sans conséquence, pour apaiser un esprit. », mais rare étaient ceux qui en réalités réussissaient à y voir clair. Je connaissais les objectifs d’Amara, je savais là où elle voudrait me faire basculer, mais elle n’aurait jamais gain de cause, elle me verrait juste approcher avec précaution pour éviter les dangers.

Mais je ne pouvais prendre parti, la vie m’avait plus d’une fois apprit que mes véritables pensées ne devaient être exprimer. Maintenant, je m’étonnais que ce ne soit pas frustrant pour une personne comme elle. Elle n’était pas facilement frustrée, ce qui était une bonne chose pour notre entente. Et puis, je n’étais pas entièrement opaque, elle pouvait en voir quand elle voulait, certes par saccade, mais quand même. Riant à mes mots, elle confirma ce fait, bien qu’elle n’y voit que le plaisir présent, elle ne pouvait nier que le contraire l’aurait vexé. « Difficile de penser à autre chose dans tes bras, j’en conviens. », soufflais-je en me rappelant bien précisément des choses, des évènement.

« Mais mon Occlumencie n’est pas inée, elle a des failles que ton don du sang saura trouver, je n’en doute pas. », en être conscient me permettrait justement de m’assurer de n’avoir rien de trop dangereux à l’esprit lorsque la fatigue ou la maladie me prendrait. Plus difficile cela dit de penser ainsi pour la colère, pour les explosion, mais je doutais d’en arriver à ce stade. Je me contrôlais assez pour n’avoir que peu de faiblesse, pour ne pas réussir à me contenir. Mes colères étaient froides, sourdes et bien moins présente avec le temps. On ne gagnait rien dans la violence, la preuve de l’éducation de mon père qui n’avait fait que renforcer ma détermination à être un homme différent. Certes il était impossible de ne pas penser comme lui, mais je ne marcherais pas dans ses pas car je refusais d’être lui.

ft. Sienna

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Sienna écarquille les yeux quand Marcus évoque une grossesse de sa sœur. C'est dans la suite logique des choses alors qu'ils se sont mariés, bien entendu, mais elle a des difficultés à imaginer Sam père pour le moment. Mais peut-être se trompe-t-elle après tout. Elle n'a jamais parlé de cela avec lui, parce qu'il n'en était absolument pas question. Avec Samaël, c'était de la complicité et du sexe, un peu d'entretien entre deux adultes consentants et ils ont été tous les deux assez intelligents pour rester en bons termes une fois que ça été terminé. Même si elle n'aurait pas été contre de remettre le couvert de temps en temps si il l'avait souhaité bien sûr. Mais elle n'était pas du genre à s'accrocher, ne tombant pas amoureuse si facilement. Elle avait décidé de plutôt se servir des hommes, les faire tomber sous son charme, garder le contrôle et la main sur eux, mais sans jamais laisser aucun l’enchaîner et la réduire à l'état de femme servile, comme pouvait l'être les femmes de sa famille. L'exemple de sa mère avait de quoi la dissuader de suivre la même voie. Cette femme magnifique et fière devenue l'ombre d'elle-même sous les coups et les sévices sexuels imposés par son mari... Jamais Sienna ne deviendra comme ça, c'est une promesse faite à elle-même, il y a des années de cela. Ce qui a motivé sa fuite. « Je reconnais avoir des difficultés à imaginer Sam papa... » Elle ne connaît pas la sœur de Marcus pour s'avancer à ce sujet par contre.

Elle s'amuse de le voir toujours si prudent et se livre à une petite analyse de sa personne, sans son don de legilimencie puisqu'elle ne peut pas en user sur lui en cet instant. Ses pensées sont scellées et elle n'a encore rien entrepris pour le détendre. Et a-t-elle seulement envie de lui arracher ses secrets ? Non, bien sur. « C'est une solution... Mais moi, tu m'as laissée approcher. » Elle objecte, se demandant si il va prendre la poudre d'escampette à un moment, quand elle effleurera de trop près ses secrets. Il lui explique son mode de fonctionnement, et elle le comprend, vraiment. Sienna est une femme très franche, mais elle sait dissimuler ses intentions pour offrir aux autres ce qu'ils désirent entendre. Il lui arrive également de ne pas émettre d'opinion franche, tout dépend du contexte et de ses interlocuteurs, alors qu'elle demeure une observatrice avant tout.

Est-ce que ça l'agace qu'il soit aussi secret ? Pas du tout et elle lui dit sans détour, son esprit plutôt aiguillonné par le défi qu'il représente. « Un vrai manipulateur. » Elle dit cela sans une once de jugement, mais davantage avec amusement, voire une pointe d'admiration. Elle sait au moins à quoi s'en tenir avec lui sur ce sujet. Et cela ne la dérange pas, elle ne compte pas lui confier sa vie ou même son cœur, donc tout va bien. Qu'importe ce qu'il pense d'elle ou ce qu'il pourrait vouloir. « Si je veux te tirer les vers du nez, il va falloir que je peaufine mon approche... » Elle déclare cela avec un sourire séducteur, avant de rire, le regard pétillant de malice. Pourtant, elle se fait plus sérieuse sur la suite, approchant de lui, pour venir poser une main sur sa poitrine, à plat et lever le regard vers le sien, si noir, si fascinant : « Je ne veux pas que tu craignes une intrusion de ma part, ou une fuite de la tienne, quand nous sommes ensemble. Cela gâcherait notre plaisir. Je n'irais rien lire de personnel Marcus. Pas sciemment du moins. Si tu n'y penses pas trop fort à ce moment là, tes secrets resteront bien gardés dans ton esprit... Mais je ne suis pas le genre de femme à fouiller chez les autres. D'accord ? » Sa main quitte sa poitrine pour venir caresser sa mâchoire, la sensibilité de ses doigts délicieusement mise à mal par la dureté de sa barbe.

ft. Marcus

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« J’avais du mal à l’imaginé marié, surtout après autant d’année à rejeter la moindre prétendante… Alors clairement, je m’attends à tout, ils sont inconscient. », pourtant j’en étais à l’origine, mais là, ils poussaient quand même un peu loin, ce n’était pas franchement ce que j’avais envisagé et si le mariage restait avantageux, il fallait aussi reconnaitre une chose, sa précipitation n’était pas une bonne chose, pas pour moi, pas pour le contrôle que j’étais censé avoir. Et du contrôle j’en avais, beaucoup, pour tenir les gens à distance et pour ne distiller que ce que je voulais au moment ou je le voulais. Et en effet, je l’avais laissé approché, malgré son don pouvant se jouer de moi, de ce que j’avais durement acquis. « Si tes intérêt s’opposaient aux miens ou à moi, tu n’aurais pas fait les choix que tu as fait. » soufflais-je simplement, soulignant le départ de son pays natale, le travail qu’elle avait aujourd’hui et sa libération. Alors elle pouvait percer certaines choses, dans un sens il n’y aurait rien de regrettable, réellement.

Du moins tant qu’elle restait à bonne distance de certaines choses.

Alors était-ce de la manipulation ? Ou juste de l’anticipation ? Un peu des deux sans doute, « On ne redresse pas la réputation d’une famille de mangemort sans avoir apprit un minimum d’eux. » concédais-je toutefois. Je lui devais bien ça et ça n’engageait à rien, les gens avaient déjà du le remarquer, du moins ceux s’approchant réellement de moi avaient dû le saisir. Mais je n’étais pas infaillible, et en réalité, face à ce qu’elle pouvait déployer, je serais même désarmé. Alors oui, il faudrait peaufiner son approche, ou user de bien pire pour moi, pour la forteresse que j’avais construite autour de moi. « Où apprendre à lire entre les lignes. » avouais-je avant de la voir s’approcher pour poser une main sur mon torse et m’assurait qu’elle ne voulait pas que je la craigne, il n’y aurait pas d’intrusion. Elle ne voulait pas de fuite, rien qui puisse gâcher notre plaisir. Elle n’irait rien lire, pas consciemment, pas je n’y pensais pas trop fort. Elle n’était pas le genre à fouiller l’esprit des autres. De toute façon elle ne pourrait pas sans que je le sente. C’était souvent trop violent pour passer inaperçu. Elle ne pourrait me prendre de cours que la nuit.

Alors est-ce que je doutais d’elle ? Bien évidemment je me méfiais, elle restait la descendante d’une lignée puissante, mais elle comme Amos n’avaient pas de mauvaises ambitions, c’était quelque chose qu’il était facile de sentir. Surtout après tant d’année à naviguer dans des sphères sombres et nécrosé. Elle semblait trop en décalage pour que j’en doute. « D’accord. » soufflais-je simplement, ne faisant pas étalage de mes pensées, de mon raisonnement, acceptant simplement ce besoin qu’elle avait eu de me rassurer. Même si je n’en avais pas eu besoin. Glissant une main sur sa nuque, j’eus un sourire avant de l’attirer à moi pour l’embrasser avec une lenteur mesuré, contrôlé. Je ne me laisserais pas vraiment avoir par ce sentiment qu’elle venait d’avoir, mais je n’allais pas non plus précipiter les choses. J’appréciais son contact à plus d’un titre, je n’allais pas m’en priver.

« On a souvent trouvé quelque chose à redire en t’ayant dans les bras ? » demandais-je finalement en relâchant ma prise, à lui rendant ses lèvres. Quelqu’un avait vraiment pensé si intensément à son don pour reculer ? Car je doutais quand même sérieusement que mon cas soit si courant.

ft. Sienna

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Elle ne peut que hocher la tête vigoureusement. En effet, Samaël marié, c'est assez inattendu. Mais on dirait qu'il s'est rappelé de son devoir en fin de compte. Pourquoi accepter d'épouser la jeune sœur de son meilleur ami ? Pour lui rendre service ? Par intérêt ? Parce qu'elle lui plaisait ? Cela fait beaucoup de questions et elle ne pense pas qu'il soit judicieux d'en parler à Marcus maintenant. Peut-être que passer par Samaël serait plus judicieux. Après tout, même si elle le voit moins, elle le connaît mieux que son nouvel amant. Tous les deux sont encore en phase exploratoire. A se jauger, apprendre à se connaître. Cela reste plus agréable de pouvoir avoir une discussion en plus de coucher ensemble et d'échanger des banalités. Sienna a besoin d'être stimule, sinon elle s'ennuie rapidement. Un sourire s'esquisse sur ses lèvres à la réponse de son compagnon. Alors il ne semble pas la considérer comme une ennemie ou un obstacle. Mais en quoi le serait-elle après tout ? Marcus est libre de mener sa vie comme il l'entend. Quant à ses projets et ambitions profondes, elle les ignore. Si elle parvient à les apprendre, ce sera à force de le côtoyer ou parce qu'il lui fait confiance et non en forçant les verrous de son esprit. Et si la curiosité l'agite évidemment, elle n'a pas besoin d'en savoir autant sur son bel amant. Elle ne fera pas sa vie à ses côtés de toute façon.

« C'était comment ? De vivre dans une famille de Mangemorts ? » Elle demande avec douceur, sincèrement intéressée. Cela n'avait pas du être facile. Parce que les gagnants étaient les... gentils, ceux qui avaient suivi Voldemort avaient été traqués. Certains avaient retourné leurs vestes, beaucoup avaient été envoyés à Azkaban, la famille purgée de ses vices. Marcus était encore jeune quand Voldemort avait été défait par Harry Potter. Il avait tout au à reconstruire, traînant le poids des choix de ses aïeux. Cela avait moins impacté Sienna, dans son Italie natale, mais lui... Il était dans le même pays, sa famille proche du Seigneur des Ténèbres. Du haut de sa dizaine d'années, on avait du le regarder de travers. « Et l'après ? » Sienna s'est faite beaucoup plus sérieuse et posée. Il aurait le droit de ne pas souhaité lui en parler, après tout, il ne lui devait rien et cela ne devait pas être un souvenir très heureux. Mais cela aidait aussi la jeune femme à le comprendre. Elle se fend pourtant d'un trait d'humour concernant son approche pour lui tirer les vers du nez. « Hum, un exercice un peu nouveau pour moi, mais stimulant. »

Elle initie un rapprochement entre leurs deux corps et lui assure qu'il n'a pas à se méfier d'elle. Elle n'a nulle autre ambition le concernant que de profiter de ce qu'il a à lui offrir, à savoir son temps et son corps. Cela lui suffit grandement. Et elle se rappelle ce qui l'attire chez lui quand il se saisit de sa nuque pour l'embrasser, la laissant alanguie contre lui. Offerte. « Pas souvent. » Elle a une petite moue malgré tout. « Mais après... Oui, parfois, il y a des pensées un peu blessantes à mon encontre. Ou perverses. Enfin, avant aussi, cela dit. J'ai appris à composer avec. » Une blessure chez la jeune femme. Lire dans les esprits est une bénédiction, comme une malédiction. Surtout en étant une jeune femme désirable... Soumise aux convoitises des hommes et à leur concupiscence.

ft. Marcus

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Il y a des gens qui se contentent d’éviter certains sujets toute leur vie. Qui cherchent à rester dans les sillages des autres sans jamais basculer, sans jamais faire un pas de trop. Mais ce n’est pas son cas. Comment c’était de vivre dans une famille de Mangemort ? Cette pensée m’assombrit un instant, les souvenirs revenant, presque sans que je puisse réellement lutter, pour me faire faire face à cette réalité qui avait été mienne. Elle n’a pas de mauvaise intention. Je ne pouvais clairement pas lui en prêter. Elle n’était pas hostile et même si la prudence me poussait à ne jamais révéler mon jeu, même avec ceux qui me semblaient davantage de confiance que d’autres, je savais reconnaître les profils. Elle ne cherchait pas à savoir pour s’en servir, juste à savoir pour comprendre. Seulement pouvais-je confier à une inconnue la portée exacte de mon passé ? Comment il m’avait transformé pour ne faire de moi qu’une ombre ? Non.

« Comme on peut l’imaginer lorsque nos idées divergent. », soufflais-je toutefois, laissant la liberté à son esprit d’imaginer une réalité, aussi fausse ou exacte puisse-t-elle être. Seule main tendue dans un océan d’inexactitude, d’approximation. Et puis l’après ? Difficile de ne pas entrevoir ce qu’elle voulait vraiment savoir, ce qu’elle visait réellement avec ces mots. « Tu as suffisamment vu ce qu’il était encore possible alors que cela fait presque 10 ans que mon nom a été lavé. », l’hostilité était latente, encore aujourd’hui, « Les professeurs ont jugé l’enfant et les élèves ont condamné leurs camardes. Mais nombres des Serpentard ont été ainsi traité, ce n’était pas propre aux descendants de Mangemorts. », malheureusement difficile de faire des généralités, « En temps de guerre, beaucoup ont fait des choix pour survivre, plus encore au coeur de la bataille. », ce que je n’avais pas fait, mais j’avais souffert comme d’autres de cette réalité. C’était pour cela que même si je ne l’avouerais jamais, je ne pouvais plus tolérer la violence, qu’elle soit verbale ou physique avec des jeunes. Si ce n’est déconstruire ou renforcer des rancœurs, il n’y avait rien à y gagner.

Plus franc que je ne l’aurais cru, je n’irais toutefois pas jusqu’à tout dire. Elle en savait déjà bien assez. Elle devait apprendre à lire entre les lignes me concernant, mais bien que ce soit nouveau, je n’avais pas l’impression qu’elle soit réellement perdue face à ça. Elle savait déjà où regarder. L’attirant un peu plus à moi, je l’embrassais, avec précaution. Je ne basculerais pas pour elle, pas en la connaissant si peu. Doutant que quelqu’un puisse se plaindre entre ses bras, elle avouait toutefois que des pensées avaient pu être blessantes, perverses. Mais elle avait appris à composer avec. C’était le lot de bien des femmes, d’autant plus lorsqu’elles étaient comme elle. Désirable. « La faiblesse des hommes demeurent dans la certitude qu’ils ont qu’une femme n’est qu’un trophée. », j’en avais conscience, mais j’avais grandi dans un monde qui ne m’avait pas laissé sombrer dans ce genre de facilité. « Mais je ne t’apprends rien. » soufflais-je non loin de sa peau. J’avais ces faiblesses, attiré par le corps avant de me faire surprendre par l’esprit alors qu’elle s’était révélée à moi. J’avais plus d’une fois usé, sombrant dans une facilité qu’elles ne cherchaient pas à changer. Contrairement à elle. « Je crains que ce soit la malédiction de ta famille ici. », car je savais Amos et Amara éprouvés de la même façon. Du sang chaud, venant du sud, dans un pays froid.

ft. Sienna

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Ah... La question est délicate, et un nuage passe devant le beau visage de Marcus, obscurcit son regard déjà sombre. Peut-être se montre-t-elle trop franche. Ou indiscrète. Mais si elle était encore une enfant lors du règle du Seigneur des Ténèbres, Marcus l'étais aussi. Mais plongé au cœur de la noirceur, tandis qu'elle n'avait suivi cela que de loin, dans sa chaleureuse Italie. Cela l'aiderait aussi à comprendre un peu l'homme avec lequel elle passe du temps. A comprendre pourquoi il se montre aussi prudent dans toutes ses affirmations. Si tant est qu'on puisse parler d'affirmations le concernant. Elle pince les lèvres quand il répond succinctement. Il ne s'étalera pas sur le sujet, lui laissant juste imaginer. Cela était probablement suffisant. Elle avait eu un aperçu avec ces hommes qui avaient décidé de lui jouer uns ale tour, entraînant Sienna dans son sillage et permettant ainsi leur rencontre. Cela demeure de l'enfantillage et pas une agression bien plus violente... Mais ça reste discriminatoire. « Les gens sont des idiots. » Elle commente dans un souffle navré. Pourtant, il précise davantage sa pensée. Et Sienna imagine un pré-adolescent livré un peu à lui-même, devant faire avec la méfiance de ses professeurs, voire avec leur injustice, alors que ses camarades ont profité de cela pour lui faire des crasses et l'accuser de bien des maux. Comme il l'ajoute, les Serpentards ont tous souffert. Le raccourci entre cette maison et l'appartenance aux Ténèbres étant vite faite. « Malheureusement, cette réputation a encore la vie dure. » Elle a pu le constater durant son bref passage à Poudlard. « Hum, c'est facile de juger en n'y étant pas. Ou simplement en regardant par le biais de sa lucarne. » Mais il existe tant de composants extérieurs qui mènent à une décision. Jugée mauvaise quand la balance penche de l'autre côté, mais qui aurait été géniale si elle avait penché du bon côté. Cependant, elle est bien heureuse que les Ténèbres aient été arrêtées. Dommage pour ceux ayant choisi le mauvais camp.

Comme les Avery.

Mais Marcus n'avait pas à payer pour les choix de ses parents. Aucun enfant d'ailleurs. « Tu partageais leurs idées ? » Sans doute que oui. L'éducation façonne un enfant, aussi odieuse soit-elle. La question serait de savoir si encore maintenant, il a quelques accointances avec ces idéaux élitistes ou si il a évolué en entrant au contact avec des personnes aux idéaux plus égalitaires. La famille de l'italienne, sans être néo-mangemort, avait une idée très traditionaliste du rang de Sang-Pur, sans compter la suprématie des mâles quand les femmes ne sont que des pouliches à saillir pour faire davantage de garçons encore. Une mentalité écœurante qui a fait fuir Sienna d'ailleurs. Faire épouser un homme beaucoup plus âgé et cruel à une adolescente ne les a jamais dérangé. Amara en est l'exemple et sa jeune cousine a failli prendre le même chemin. Habituée à la concupiscence masculine depuis son plus jeune âge, elle a plongé dans leurs pensées dégoûtantes. Et c'est encore le cas maintenant, même si elle passe outre. A quoi bon se retourner l'estomac avec ça : elle sait que ce ne sont que des animaux, à partir de là, autant jouer avec leurs bas instincts et mener la danse. « Pour cela que j'ai décidé que ce seraient les hommes mes trophées. » Elle réplique avec un petit sourire. « En effet. Et on peut soit la subir, soit décidé d'en profiter. En fuyant ma famille, j'ai décidé de ne pas être la victime qu'ils voulaient que je sois. Je n'ai jamais eu l'intention de me faner comme ma mère, de m'éteindre comme Amara... Ou de périr sous les coups d'un mari abusif et violent. »

ft. Marcus

under cover of night

Les gens dépassaient surtout le seuil de l’ineptie lorsqu’il était question d’affirmer des choses, ou de suivre des chemins tout tracé. C’était facile de suivre le mouvement, je le faisais aussi, pour survivre. Mais il était plus difficile de nuancer ses propos. Hors si d’extérieur, je suivais parfaitement ce qu’on me demandait, j’étais loin d’avoir des pensées aussi traditionaliste en privé et surtout, je n’imposais jamais à personne le moindre harcèlement. La réputation de deux hommes avait suffit à faire sombre mon nom que je peinais depuis à relever. « Malheureusement, la maison continue de porter le poids de ce passé. », j’en savais quelque chose, d’autant plus en en prenant la direction, « Je remplace depuis la rentrée un Mangemort pas si repentis. » Andrew avait été un idiot, il avait lavé son nom pour se faire reprendre derrière.

Et puis, une question. Avais-je partagé leurs idées ? Toujours difficile de le dire. J’avais longtemps eût des pensées à des kilomètres de là, et puis j’avais cédé, prit dans l’étaux des colère de mon père avant de lutter contre cette image. Mais je ne savais que trop bien combien ça m’avait changé. Combien j’avais fini par les partager, pour survivre, pour éviter des coups. Avis longtemps partagé jusqu’à ce que je ne commence à enseigner et que je vois de mes yeux combien le sang n’avait aucune force. Ce n’était qu’une image. Même si je continuais à favoriser certains, je demeurais conscient que c’était par simple habitude, où pour m’assurer la reconnaissance de certaines familles, mais plus vraiment par conviction.

« Oui. », de là à préciser les raisons, combien de temps et jusqu’à quand ? C’était une autre question, un autre sujet. J’avais suffisamment donné sur ce point, et cette réponse n’était que céder sur une évidence qu’il lui avait été facile de deviner. Si j’avais eut à vivre la guerre, je n’estimais pas son passé moins lourd, ses mots trahissaient d’eux-même cette réalité. Elle avait dû se battre pour sortir d’un cercle, faisant des hommes les trophées qu’ils auraient voulu lui porter. « J’accepte. » soufflais-je même si je n’avais pas le choix dans un sens. Je n’avais rien contre l’idée d’être ce genre de chose. Je ne me faisais pas d’illusion, tout était une question de jeu lorsqu’il n’était pas question de sentiment.

Cela dit je plaignais sa famille, je savais sans doute un peu trop ce qu’ils avaient eu à gérer ici. Elle avait décidé de ne plus être une victime, contrairement à sa mère, ou Amara. Il y avait malheureusement des tares dans nombre de famille, les Mancini n’en était pas exempte, « La politique de votre famille se heurtera bientôt à certaines nouvelles réalités. Les puissances nationale ne veulent plus rien dire aujourd’hui, hors les Mancini continue à renforcer cet aspect, les mariages internationaux ne se faisant qu’au travers des femmes qui ne peuvent porter leur nom. », enfin j’avais l’impression que leur parler de ça serait comme vouloir apprendre la métamorphose à des ânes. Une tâche vaine. « J’en ai assez vu avec Amara pour savoir que les Mancini n’ont que peu d’importance pour l’avenir de leurs femmes. Je ne me plaindrais donc pas de ta fuite. », même si j’étais conscient qu’un nom comme le leur était toujours utile à garder non loin de soi.

ft. Sienna

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Oui, malheureusement, quelques actes malveillants, de mauvais choix, jettent l'opprobre sur une famille. Et il faudra sans doute bien des années pour s'en relever vraiment. Quelques générations probablement. De quoi décourager et simplement vouloir se conformer à l'image qu'on donne... Elle tique tout de même quand il lui avoue qu'il remplace un Mangemort pas si repenti que ça... Le cerveau de l'italienne se met en branle. Amos a parlé du départ impromptu de son collègue... Ce qui lui a valu de devenir sous directeur. « Andrew MacKelled est toujours un sympathisant ? » Voilà qui expliquait son départ. Mais qu'une telle personne soit professeur à Poudlard, sous-directeur, ayant réussi à se glisser aussi près de MacGonagall... C'était troublant. Et inquiétant. Et la question des propres idéaux de Marcus se pose alors. Sans gêne, Sienna parle. Son amant ne lui oppose pas vraiment de refus, alors elle continue, faisant preuve de sa curiosité naturelle. Il répond de façon très laconique, sans développer davantage. Et elle se contente de la réponse. Elle est assez fine pour savoir quand il ne faut pas insister, au risque de le braquer.

Concernant la place de la femme, elle se montre sincère, expliquant que si les hommes considèrent que les femmes sont des trophées, elle a décidé de penser la même chose. Taquine quand il dit accepter d'être cet objet, elle reprend : « Et quel trophée... » Parce que clairement, Marcus est dans le haut du panier de ses conquêtes masculines. Il est... d'une beauté à couper le souffle. Son regard sombre lui donne envie de fondre. Comme si c'était lui le legilimens et qu'il pouvait voir au plus profond de son âme. Et son sourire... trop rare, malheureusement. Elle adorerait le voir, plus franc, mais Marcus a de sombres secrets et n'est pas du genre très extraverti. Est-il seulement heureux ? Sait-il l'être ? Difficile à dire face à quelqu'un d'aussi mesurée et toujours dans le contrôle. Alors que Sienna est bien plus expressive et pas vraiment capable de mentir. Sauf quand la situation l'exige. Elle a bien appris à dissimuler son dégoût face à certains hommes. A faire la jolie potiche. Désormais, elle est débarrassée de ces considérations.

Elle confie d'ailleurs à Marcus que cela n'a pas été facile. Sans entrer dans les détails, il peut deviner qu'elle suivait le chemin d'Amara. La vision de l'homme est bien plus globale. Il pense davantage à une ouverture sur le monde. Pourtant, il a marié sa sœur à une famille anglaise. Se réserve-t-il pour un mariage plus ambitieux pour mieux rayonner ensuite ? Cela rappelle tout de même à Sienna les mises en garde d'Amos, sur Nonna qui commence à s'intéresser à ses poussins expatriés. Quitte même à penser aux bâtards. Marcus ne pense sans doute pas qu'il est visionnaire à cet instant et que les Mancini semblent déjà avoir envisagé ces options... Elle pince les lèvres quand il évoque Amara... « Ce sont des idiots. » Elle hausse une épaule : « Et je suis une fille indigne. Une sœur honteuse. Je n'ai presque aucune nouvelle des miens. » Elle sourit, avant de venir s'emparer des lèvres de Marcus. « Et si je n'avais pas fui, on ne se serait pas rencontrés, cela aurait été dommage, tu ne crois pas ? » Espiègle, elle lève un index, soudain faussement sévère : « Attention à ce que tu vas répondre. »

ft. Marcus

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« Il faut croire. », le pire était sans doute pour Erin. Pour les dernière manoeuvre qu’elle avait dû supporter. J’aurais pu le défendre, faire comprendre qu’un manque de pédagogie n’en faisait pas nécessairement un mauvais professeur, qu’il avait simplement une façon de faire dépassé. J’étais moi-même loin d’être exempt de défaut, mais la réalité était bien que sa façon de traiter ses élèves trahissait déjà depuis longtemps ses idéaux. Idéaux que sa famille partageait dans un sens.

Faisant des hommes des trophées, je n’avais rien contre l’idée d’en être un. Je n’attendais rien, je prenais ce qu’il y avait à prendre. Certes je n’ignorais pas qu’elle pourrait représenter un avantage politique évident, mais pour l’heure, j’avais surtout envie de me limiter à quelque chose de plus… Charnel avec elle et ça m’allait très bien. L’avantage des trophées était bien qu’on pouvait s’en débarrasser.

Connaissant un peu trop le chemin qu’avait dû suivre Amara, je ne voyais que trop bien ce à quoi elle avait du échapper. L’idiotie était donc un peu trop flagrante, en effet. Mais de là a tenir ce genre discours sur elle ? Dans un sens, qu’aurais-je fait à Alix si elle en avait fait de même ? Sans doute y aurait-il eu deux discours, le premier, le visage public, celui qui aurait dû réprimer, mais je ne l’aurais pas laissé sans rien, je ne l’aurais pas abandonné. Elle demeurait ma soeur et il y avait peu de choses qui auraient pu me faire décrocher. Souriant lentement contre ses lèvres, j’haussais toutefois un sourcil lors qu’elle soulignait combien il aurait été malheureux qu’on ne se rencontre pas. « Je crains ne pas être le meilleur candidat pour me désespérer d’une rencontre. », je n’attachais surtout pas d’importance au destin. Du moins pas dans ce sens-là. On provoquait les situations, c’était pour cela qu’il fallait toujours penser plus loin.

« Mais je reconnais qu’il aurait été regrettable de ne pas croiser ton chemin. » et par regrettable, j’entendais plusieurs réalités dont j’aurais dû me contenter. « L’indignité n’est une réalité possible que lorsque la famille est respectable. Au vu des pratiques, c’est quelque peu ironique. », et j’en savais quelque chose. Il y avait eu une différence entre ma mère et moi, mais c’était moi qui dirigeais, moi qui décidait. Ma soeur avait été protégée des décisions archaïques de ma mère, même si j’avais fini par la convaincre avec subtilité. « La survie l’emporte sur l’honneur filial. », c’est pour cela qu’il y avait eu autant de mangemort repentit, pour cela aussi que je restais toujours sur un terrain neutre. Pour éviter d’avoir à basculer d’un côté ou de l’autre.

« Profites davantage du fait que je sois un trophée volontaire. » elle serait moins déçue que si elle attendait de moi la moindre déclaration. Quoi que j’avais bien conscience que cela n’était pas vraiment son désir. Elle savait ce que je pouvais faire, elle l’avait deviné, je n’en doutais pas. Elle ne se laisserait pas avoir par mon statut. D’autant qu’elle devait bien deviner que j’avais dû penser à cela. « Je crains d’être moins caustique et amusant que Sam. Je peux toujours faire annuler le mariage si tu souhaites pouvoir en profiter à nouveau. », ce qui n’arriverait pas, à moins qu’il ne le demande, à moins que ma soeur se montre terriblement décevante. Un mariage était important et utile, mais face à la fidélité de Samaël et des Rosiers ? Non.

ft. Sienna

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Ainsi donc, le professeur qui a quitté son poste est un Mangemort. Ce n'est peut-être pas si aisé de se débarrasser de plusieurs années d'endoctrinement après tout. Pour ce qu'elle en sait, Marcus peut encore partager leurs idées, ce qui expliquerait aussi pourquoi il cache si soigneusement ses pensées et ne montre aucune préférence. Le bien et le mal... Des visions de l'esprit. Il a déjà expliquer savoir naviguer entre les deux, sans prendre parti. Doit-elle s'en étonner alors que de nouveaux éléments viennent donner du sens à la personnalité mystérieuse de Marcus ? Non. Elle ne fait pas mystère de sa propre façon de penser, décidant d'inverser la tendance, et de collectionner les hommes, comme les hommes collectionnent les femmes. Une façon de penser comme une autre, discutable, sans doute, et qui peut la faire passer pour une fille facile, alors qu'elle profite juste de ses atouts et des plaisirs de la vie. Comme un homme le ferait, sans pour autant être insulté. Et Marcus ne prend pas ombrage de cette mentalité ou de la façon dont elle peut le considérer. Parfait.

Refusant de suivre le destin des femmes de sa famille, il ne le lui reproche pas. Ou si c'est le cas, il ne l'exprime pas et compose avec. Elle lui arrache alors un baiser, concluant que c'était très bien qu'elle ai pu fuir, pouvant ainsi rencontrer Marcus. « Hum, tu pourrais faire semblant et mentir un peu juste pour me faire plaisir. » Elle lui pichenette le nez de l'index, faussement boudeuse, avant d'éclater de rire, malicieuse. Il se rattrape heureusement ensuite, avouant que cela aurait été dommage. « Tu vois quand tu veux. » Elle est bien consciente de son statut indigne cependant, même si il relativise beaucoup en critiquant quelque peu la vision des choses des Mancini. « Bien vu, mais ces gens là ne se remettent pas en question. »

Elle hausse un sourcil quand il ajoute que la survie l'emporte sur l'honneur filial. Sur le devoir d'un enfant envers ses parents. Sur les sacrifices qu'une fille est prête à consentir pour son père... Parle-t-il également plus personnellement, en toute connaissance de cause ? Très probablement, puisqu'il n'a pas marché dans les pas de son père. Il revient cependant sur la notion de trophée, encourageant Sienna à en profiter. « Je vais en profiter ne t'inquiète pas. » Cependant, il réussit à la surprendre en évoquant... Samaël. Ce qui a le don de la faire éclater de rire. « Sam est à part. On s'est bien amusés, mais la page a été tournée. Même si je n'ai rien contre fréquenter un homme marié. » Elle a ajouté avec une œillade malicieuse : « Tu sais, tous les hommes que j'ai fréquenté ne se ressemblaient pas. J'apprécie plusieurs facettes. Tu as des qualités que Sam n'a pas. Ne te compare pas à lui et ne compare pas nos relations non plus. » Est-ce que cela le travaillait ? Elle ne le pense pas, après tout, leur relation est basée sur du plaisir charnel et rien d'autre...

ft. Marcus

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« Tu préfères que je te mente ? », il n’y avait pas d’acidité dans ma voix, plus du jeu, même si c’était clairement pas à son niveau. Mais que réponde à sa provocation ? Au geste qu’elle venait de faire. Concédant toutefois qu’il aurait été dommage de ne pas la rencontrer, elle saluait mon effort avant que la conversation ne glisse un peu plus. Qu’elle ralentisse sans doute. « Rare qu’un sang pur le fasse, alors une famille. », j’avais été forcé de le faire et forcé d’admettre que je n’avais pas toutes les réponses.

J’avais dû accepter de m’adapter, de faire en sort que cela soit plus acceptable, plus facile de rebondir. Mais j’avais conscience d’une chose, la fidélité d’une famille avait ses limites. Fuir pour sa survie me semblait normal, acceptable même. Elle avait pris la bonne décision, je n’allais pas lutter contre ça. J’aurais sans doute fini par en faire de même si mon père n’avait pas été envoyé en prison. Quoi que… Aurais-je été le même ? Non. Je serais mort, ou j’aurais complètement sombré dans ce mode de pensée. Alors qu’elle profite de sa liberté, du fait que je sois un trophée plus que volontaire dans sa quête d’affranchissement.

Je ne serais simplement pas aussi caustique que mon meilleur ami, mais je saurais trouver une solution s’il lui manquait de trop. Une boutade comme j’en faisais peu, mais une preuve que je savais parfois sortir des rails pour tendre vers l’autre. Sam était à part, du passé, même si elle n’avait rien contre le fait de fréquenter un homme marié. Haussant légèrement un sourcil, j’eus un sourire, bref avant qu’elle ne me rassure ? C’était le sentiment que j’eus. J’avais des qualités que Sam n’avait pas, mais elle ne comparait pas. « J’ai suffisamment fréquenté Sam pour connaitre ses qualités et ses défauts… Quoi que tu en sais peut-être un peu plus que moi. », même si je savais ce que sa réputation avait pu laisser entendre, « Mais merci de ne pas me confondre, je craignais que tu puisses vouloir te défaire de ma présences suite à mon manque d’attachement. », ce qui était faux dans un sens, dire que je n’avais pas d’attachement, c’était mentir.

Elle m’avait capté dans un sens, attiré à elle et donné une raison de rester. Même temporairement. Elle avait au moins une conversation, un compréhension de mon monde. « J’ai sans doute eu moins de curiosité que toi. » concédais-je toutefois en réfléchissant bien. « En cherchant qu’un type de profil, il est rare de trouver des divergences. » et mon profil étant particulièrement superficielle, je devais faire l’aveu que l’esprit n’était que rarement là.

ft. Sienna

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« Hum... Parfois, pour flatter l'ego d'une femme, c'est préférable. Ou de n'importe qui en fait. » Elle dit cela sur le ton de la plaisanterie, même si il est vrai que parfois, il faut savoir faire preuve de flatterie pour ne pas vexer les autres et se les mettre dans la poche. Heureusement, Sienna n'est pas particulièrement susceptible. « Bon en réalité, je pense pouvoir encaisser la vérité, alors n'hésite pas. » Est-ce que Marcus a décidé d'être toujours honnête avec elle, ou bien n'est-ce là que de la rhétorique entre eux ? Parce que s'il se montre souvent sinueux dans ses propos, cela ne fait pas forcément de lui un menteur, plutôt quelqu'un de prudent. Il critique d'ailleurs sans trop de problèmes la façon qu'ont les Mancini de réfléchir et de vouloir contrôler la vie de leurs héritiers. Elle ne peut pas vraiment lui donner tort. Comme elle ne peut qu'acquiescer quand il ajoute que les Sangs Purs se remettent rarement en question. Encore une fois, cela dépend aussi de la famille. Certains ont bien su évoluer avec leur temps et leur sang n'est plus la principale préoccupation alors qu'ils entretiennent des relations commerciales, voire cordiales avec des moldus. Ces familles aux mentalités plus ouvertes sont pourtant bien mal considérées par leurs pairs, c'est dommage.

Elle trouve très cocasse que Marcus et Samaël soient très bons amis, alors qu'elle a donc fréquenté pendant plusieurs mois le second, et vient de découvrir le premier. Ils sont d'ailleurs bien différents l'un de l'autre. Leur amitié pourrait être étonnante, si Sienna ne savait pas que souvent, les contraires s'attirent et surtout que les forces des uns comblent les faiblesses des autres et vice versa. Marcus n'a effectivement pas l'humour de son ami, mais ce n'est pas cela qu'elle recherche particulièrement chez lui, donc tout va bien. Elle éclate de rire à la suite, rétorquant, mutine : « Quelque part, j'espère bien, que tu ne connais pas certains aspects que j'ai pu découvrir... Même si une part de moi a peut-être trouvé un fantasme en m'imaginant certaines choses. » Elle espère aussi que Marcus saura faire preuve d'ouverture d'esprit alors qu'elle se montre particulièrement libérée quand il est question de sexualité. Les imaginer tous les deux faire des choses ? De quoi connaître une bonne bouffée de chaleur. Même si cela reste du registre du fantasme. Autant Samaël, elle pourrait encore croire qu'il se soit laissé aller, mais Marcus. Non.

Pourtant, elle se fait bien plus sérieuse quand il rétorque qu'il aurait pu craindre qu'elle veuille s'en aller suite à son manque d'attachement. Une boutade encore. Mais elle préfère que les choses soient bien claires : « A aucun moment je ne t'ai demandé un attachement à ma personne.Je n'exige rien de toi. Et ne le ferais pas. Tu le sais, mais je préfère que ce soit limpide. » Ils s'offrent du bon temps, ils apprennent à se connaître et à s'apprécier, ils couchent ensemble, mais si il se lasse, elle le laissera partir. Si elle se lasse, elle partira. Si elle s'attache trop... Elle partira aussi, ne se permettant pas ce genre de sentiments qui vient tout compliquer dans des relations très simples. Elle retrouve son sourire et reprend, de nouveau très charmante : « En revanche, j'apprécie énormément ta compagnie et ne nie pas le plaisir que tu puisses vouloir passer du temps avec moi. » Elle montre un signe de curiosité quand il reprend sur ses conquêtes. « Vraiment ? Tu privilégies le même type de femmes ? » Et la question qu'elle se pose naturellement : « Je suis ce type ? »

ft. Marcus

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Elle espérait bien que je ne connaisse pas Samaël autant qu’elle ? Mais surtout elle trouvait l’image de nous intéressante ? Elle n’était pas la première, et elle en serait pas la dernière, très clairement. « Pourtant l’extravagance de Samaël n’a laissé que peu de mystère dans notre relation… », soufflais-je dans un premier temps, « Et j’ai partagé ma chambre avec Samaël durant des années, je crois avoir une parfaite idée de l’image que tu peux avoir. », mais est-ce qu’on avait basculé ? Non. Jamais, mais il était encore le seul homme avec qui je pourrais, aussi étonnant que ce soit, envisager de partager une femme… En même temps. Même si soyons francs ce n’était pas vraiment une chose à laquelle j’avais déjà pensé et que je pourrais pratiquer un jour.

Et puis la conversation trahit quelque chose. Le fait qu’elle ne m’ait rien demandé pouvait trahir une volonté de liberté ? Une réalité ? Hochant donc la tête à ses mots, j’eus un sourire, léger, « Alors nous sommes d’accords. », entièrement. Effaçant finalement le sérieux, elle avouait apprécier ma compagnie, avoir du plaisir à ce que je puisse passer du temps avec elle. Cela dit j’avais tendance à me rabattre sur un type en particulier et pas toujours le plus glorieux. « Oui, disons qu’avec Poudlard, j’ai souvent fait au plus simple. », enfin pas en prenant n’importe quoi, mais sans chercher une chose, « Je ne cherche pas à faire connaissance, ni à nouer une relation. En tant normal, une femme me plait, si je lui plais, on couche ensemble et on recommence si on est disponible. Mais je ne cherche pas à savoir qui elle est, ce qu’elle fait… », ce qui devait déjà lui donner une idée de ce que je pensais d’elle, au début.

« Je ne mentirais pas, c’est bien ton physique qui m’a fait m’approcher et c’est aussi celui-ci qui me fait revenir aussi facilement. Ca et le fait que tu sois à quelques minutes de l’école. » et même si pour ça, il serait dommage de la perdre ici, je n’allais pas lui dire ce que je pouvais croire qu’elle voudrait. « Le bonus non négligeable c’est qu’en plus tu n’es pas stupide et que ta personnalité est rafraîchissante. », elle changeait de ce que je pouvais croiser, même si en générale, on ne parlait pas vraiment, c’était toujours non négligeable, voir appréciable. « C’est d’ailleurs appréciable de parler avec une adulte. », ça changeait des gosses que je devais éduquer.

ft. Sienna