Sostituire i brutti ricordi con la luce

Les vacances scolaires avaient commencé depuis peu. Leur début n’avait pas été dans un calme parfait, loin de là. Amara avait pris la décision d’envoyer Diana en vacances chez ses grands-parents. Diana n’avait fait rien d’autre que d’attirer une certaine négativité sur elle-même, et ce même auprès des sang pur. Peu importe l’allégeance de ces familles, Amara ne tolérait pas que Diana manque de respect à d’autres personnes de leur rang. Elle n’irait pas loin dans la vie à ce rythme là. Elle avait pris les choses en main, se moquant bien de l’avis des autres Yaxley, et à peine Diana était arrivée au domaine qu’Amara l’avait confrontée. Difficile d’imaginer cette mère si remplie d’amour faire peur de dureté envers ses enfants, mais pourtant, elle savait largement faire preuve d’autorité quand cela était nécessaire. Ferme, appuyée, les conversations avaient été longues et nombreuses et après une petite semaine, la Donna Parisi-Mancini était venue chercher sa petite-fille. Il y avait bien de nombreux endroits pires que la Sicile pour passer ses vacances, avouons-le. Mais chez les Mancini-Parisi, l’ambiance était toute autre et il était clair que le chef de famille aurait une patience et une douceur bien moindre à celle d’Amara. Diana ignorait encore qu’elle ne rentrerait pas à Poudlard et il était certain que ça ne lui plairait pas. Mais Amara était décidée à ne pas laisser les choses continuer.

Depuis, la maisonnée avait retrouvé son calme familial. Amara préparait doucement le voyage prévu sous peu, cadeau d’anniversaire pour son époux. Après des mois et des mois à questionner, Ottavia savait. L'incessante question de "Pourquoi je contrôle le feu, moi ? Comme Theodore, oncle Chris et tata Blake ?" avait enfin eu réponse. Ottavia semblait ravie par les confessions récentes de sa mère quant au fait qu’elle était en réalité la fille de Théodore et non pas celle de Corban. « J’en étais sûre ! » s’était-elle même réjouit les yeux brillants de joie. Elle qui avait tant jalousé Matteo d'avoir un bon père, comprenait enfin qu'elle disposait de la même chance. Mais il fallait bien le dire, en un an et demi dans la vie de la petite fille, Theodore avait été un bien meilleur père et Amara espérait de tout cœur que la mémoire encore jeune de la petite Ottavia finisse par totalement balayer Corban. Les papiers pour certifier la paternité de Théodore avaient été commencés dès fin juin, pris en main par l’avocat familial, Elegius Carrow.

La famille Yaxley, avait fini par l’apprendre avant même que la chose ne soit officielle, et montrait un certain désaccord, reprochant l’infidélité d’Amara. Elle le savait, les rumeurs continuaient et Corban avait beau être un monstre, les murmures ne seraient pas tendres envers elle. Ils ne l’étaient jamais quand c'était l’épouse qui trompait. Mais mieux valait il que tout le monde pense que Théodore était son amant depuis bien plus longtemps qu’ils ne l’avaient admis. Amara ne manquait pas de répondant et refusait d’annoncer quoi que ce soit temps que les choses n’étaient pas officielles. Qu’on ragotte autant qu’on le désire chez les Yaxley, elle s’en moquait bien et le sourire de la petite Ottavia sur Théodore depuis qu’elle se pensait sa fille biologique valait bien tous les regards de travers. Sa manière de sourire en voyant ce dernier, sa manière de le suivre à la trace, et de le remercier presque chaque matin et chaque soir confirmait à Amara qu'elle avait fait le bon choix et qu'Ottavia, tout comme son frère, mènerait une vie paisible, loin des affreux souvenirs du passé.

Ainsi, en dépit de quelques petits points noirs, l’été commençait bien et bientôt, ils quitteraient le domaine pour un petit voyage dont seule la matriarche connaissait le contenu. Mais avant cela, le domaine recevrait une visite, et non des moindres : celle d’Engel. Amara l’avait invitée à passer le weekend au domaine, pour pouvoir échanger après les aveux de cette dernière et pour qu’elle puisse revoir les enfants. Elle lui avait confié un portoloin avec des instructions claires et strictes. Le portoloin la mènerait dans l’enceinte de la propriété archi sécurisée par des sortilèges de protection renforcés et par le golem qui veillait sur les lieux tel un aigle. Engel apparaîtrait donc devant le portail de fer forgé et fut immédiatement accueili par le golem qui, en bon serviteur des lieux, proposa de porter ses bagages tout en remontant l’allée de pierre qui menait jusqu’à la demeure.  La bâtisse en elle-même n’était probablement pas aussi grande que le manoir Nott de Theodore, mais elle n’avait pas à rougir pour autant. Construite dans le style italien au sommet d’une petite colline, avec ses pierres blanches et son toit de tuiles orangées, elle offrait une vue presque idyllique du domaine. Entre vignes luxuriantes à perte de vue, oliviers centenaires et bougainvilliers colorés, on reconnaissait ici parfaitement la pâte d’Amara.

Le golem avait donc pour ordre de mener Engel jusqu’à la demeure dont la porte fut alors ouverte par une Amara qui n’avait probablement rien à voir avec celle que la jeune fille avait pu voir pendant les vacances de Noël. Debout, le teint de nouveau hâlé, bien moins maigre, elle avait retrouvé ses courbes féminines qui faisaient tourner tant de têtes. Ses longs cheveux bruns coiffés avec soin, semblaient aussi soyeux qu’avant. Elle portait une robe fourreau rouge, élégante et échancrée jusqu’au haut de la cuisse. Elle était perchée sur des chaussures à talon à la hauteur bien moindre que ses escarpins passés, certes, mais qui témoignaient d’une plus grande facilité à se déplacer.

- Ah, Engel, cara mia, dit-elle avec un sourire en ouvrant les bras pour lui offrir une étreinte douce. Tu es arrivée sans encombre ?