Vénus Carter & Engel K. Malefoy Yaxley

Post reconstruction, Bureau de Vénus

La catastrophe était passée mais la colère grondait toujours en moi à ce souvenir. Tant de vies perdues et gâchées. Et pourquoi ? Je ne suis pas sûre que la réponse me plairait mais je sais ce qu’il me siérait de faire aux personnes responsables de cela. Envie qui allait parfaitement bien pour la partie sauvage de moi vu que ma colère était renforcée par elle. Après tout, nous n’aimions pas ce genre de chose et cela ne changerait pas.

Il était l’heure de ma séance de thérapie avec Miss Carter et j’allais donc la retrouver dans son bureau. La pauvre devait être débordée avec tous les élèves traumatisés. J’avais un peu mieux encaissé que tout le monde à cause de mon passé pour lequel elle m’aidait. Beaucoup m’avait regardé comme une extra-terrestre quand nous étions revenus après la reconstruction et que j’avais recommencé mon planning habituel, rajoutant juste un casque anti-bruit pour faire barrage à la douleur trop présente dans ce lieu actuellement et qui ne faisait que renforcer l’envie de laisser ressortir la partie sombre de moi.

Je venais donc toquer à la porte de son bureau, dans mon uniforme et je lui souris doucement quand elle m’ouvrit et me fit rentrer avec sa douceur habituelle.

-Bonjour Miss Carter

Je lui souris en retour et je refermais la porte avant de venir vers le fauteuil que je connaissais bien dorénavant. Je sortis de mon sac un paquet de biscuits que je déposais devant elle. Cela m’arrivait parfois de lui apporter un petit quelque chose pour la remercier du temps qu’elle prenait avec moi. Je posais le sac à côté du siège avant de m’y installer. Je souris doucement à ses questions avant d’y répondre. Elle pouvait déjà voir un changement depuis l’année dernière. J’étais moins sur la défensive, je m’acceptais mieux et je semblais mieux dans ma peau aussi. J’avais aussi changé un peu physiquement, toujours aussi musclée mais moins sèche, mangeant et me reposant convenablement.

-Je vais bien et vous-même ?

Je réfléchis à sa seconde question. Nous avions énormément travaillé sur l’acceptation de mon côté loup. Elle m’avait donné des exercices à faire pour cela dans lesquelles je m’étais appliquée. Le fait d’être sang-pure et d’avoir une famille avait été dur aussi au premier abord mais je commençais à me sentir à l’aise quand j’étais avec eux. Quand à mon passé, elle m’aidait à m’en soulager et à verser les larmes que j’avais retenu. Je ne savais pas par quoi commencer. Je viens doucement prendre un bonbon emballé et je commence doucement à jouer avec du bout de doigts avant de lui répondre.

-Je dors mieux mais il me reste toujours quelques cauchemars qui me reviennent de mon passé… Tout comme j’en fais maintenant de perdre ma famille… Les plus violents restent du soir du cataclysme… J’aimerai aussi vous parler de mon côté loup… Ainsi que des choses que j’ai omis lors de séances concernant ma vie amoureuse. Je pense que cela fait déjà une bonne base, qu’en pensez-vous miss ?


     

Vénus Carter & Engel K. Malefoy Yaxley

Post reconstruction, Bureau de Vénus

Pour Vénus, je semblais moins sombre mais j’étais juste plus en paix avec moi-même et avec ma nature. Là où beaucoup n’accepteraient plus leurs conditions, surtout avec tout ce qu’il m’était arrivé, j’avais finalement accepté la mienne tout en ayant conscience des risques. Chaque séance faisait descendre de mes épaules le poids de la souffrance accumulée depuis des années. C’était libérateur.

Je la vois être ravie des gâteaux et elle m’en remercie. Je réponds à son sourire par le mien alors que je lui ai demandé comment elle allait par habitude. Je me doute qu’elle ne me dira jamais si elle ne va pas bien. Cela serait contre-productif. Un patient ne peut pas avoir confiance si la personne la soignant ne va pas bien. Je trouvais tous ceux pratiquant la médecine, courageux dans ce sens-là. Ils étaient confrontés à la douleur du monde et à la colère des gens, tout en devant un sourire.

Je m’installais donc avec elle et elle me demanda les points que je voulais aborder avec elle. J’évoquais alors vouloir parler de mon passé. De ma famille. Du cataclysme, même si elle devait en entendre parler régulièrement avec le nombre d’élèves traumatisés. Enfin, pas que les élèves, tout le monde dans cette école a été touché. Certains enseignants aussi. Je me souviens d’avoir rédiger un mot pour miss Wheeler suite à une demande de Miss Morgane pour lui remonter le moral. Je voulais parler du loup. Ainsi que de ma situation amoureuse. Il y avait largement de quoi passer l’heure de visite je pense. Après tout, c’était des sujets vastes.

La psychomage me confirma que c’était un bon point de départ et je viens doucement hocher la tête en réponse. Elle me posa alors plusieurs questions. La première sur ma famille. La mention du meurtre de ma mère me fit me mordre la lèvre. J’aurai tellement aimé la connaître. Mais cela avait sa vie pour la mienne….

-L’intégration se passe plutôt bien. C’est parfois encore difficile. Diana ne m’accepte toujours pas mais cela n’est que secondaire. Je n’ai pas l’habitude de tant d’attention et ils tentent de me rassurer en prenant le temps de me laisser m’y faire comme vous leur avez conseillés. Père est souvent en déplacement pour le moment donc je le vois plus rarement que nous aimerions. Mais être un draconologue reconnu fait qu’il est demandé de partout. Mais tante Holly est très présente pour moi ! Je suis principalement chez elle. Et elle a tendance à vouloir trop me gâter aussi. Elle dit que je ressemble beaucoup à ma mère physiquement ainsi qu’avec des traits de caractère.

Je me mords la lèvre.

-C’est surtout que je viens à peine de les retrouver. Je sais que la mort fait partie du cycle universelle… Mais je ne veux pas les perdre tout de suite. Un accident est vite arrivé, je le sais. Pour quelqu’un qui n’a jamais eu peur de sa propre mort, il est difficile d’avoir peur de celles des autres….

Je me souviens que trop bien l’effet que cela m’avait fait de voir la tour des Serdaigle tombée en sachant que mon aimée était dedans. J’ai cru que je sombrais, tombant à genoux alors que je retenais un cri dans ma gorge. La question suivante me fera avoir un sourire lupin au vu de la question.

-Oui et non… Elle a été agité, surtout avec autant de corps tombant autour de nous. Mais quand ma partie humaine avait un bref choc, elle me poussait à l’action, me sortant de mon état. Elle a été un atout pour moi ce soir-là. Cela m’a permis d’aider beaucoup des personnes qui étaient présentes. Mais… Nous sommes en colère… C’est ce qui ressort le plus. Je ne crois pas aux explications du Ministère sur le fait que cela soit accidentel…. Elle a été aussi frénétique que moi quand nous avons cru que ma petite amie allait mourir… Le fait de la voir vivante nous a rendu plus calme. La pleine lune suivante n’a pas été une partie de plaisir car elle voulait prendre le dessus malgré la potion. Je pense qu’elle voulait profiter de l’espace que nous avions. L’endroit aménagé était très grand elle aurait pu courir et faire sa vie de louve sans craindre de blesser qui que ce soit. Je songe à lui laisser peut être un soir le contrôle quand nous sommes dans cette espace pour qu’elle voit autre chose que la cage minuscule dans laquelle j’étais au Ministère.

Mon acte d’aider les élèves et de protéger les barques que nous avions créé avait été reconnus et récompensé. Je ne me sentais pas plus l’âme d’une héroïne pour autant. Mais cela me faisait maintenant hésité sur ma carrière. Un autre point à soulever avec elle pendant notre séance. Quand à laisser ma louve courir dans notre espace aménagé, je ne sais si l'idée est bonne. Après tout, c'était moi qui arpentait l'espace depuis que nous n'étions plus obligées de nous transformées au Ministère. Elle me posa alors la question qui me fit battre le cœur plus vite et un sourire doux venir aux lèvres. Je lui avais soufflé avant cela après tout.

-Oui, je suis en couple. La jeune femme avec qui j’étais et que j’avais blessé a fini par revenir vers moi. Nous avons eu une longue conversation à cœur ouverts… Elle a voulu savoir mon passé et je ne lui ai rien caché. Très peu de gens le savent car nous ne nous affichons pas publiquement ensemble. Elle est très privée et elle pense que sa famille le prendra mal.

Ivy n’a pas été très explicite mais elle craint les réactions. Surtout qu’elle m’a rappelé que son don pouvait être utile pour effacer toute trace de crime.

-Oh, je ne dirais pas que cela est parfais… A cause de ma réaction quand elle m’a dit qu’elle savait que j’étais une louve-garou, elle a perdu en partie confiance en moi. Cela se reconstruit petit à petit mais cela est dure. Tout comme je sais qu’une part d’elle a toujours peur de moi.

Je sais que ce que je lui décris n’est pas forcément un tableau très sain.

-Je tente d’apaiser ses craintes tout comme nous avons discutés de nous et du fait que, si elle était trop mal à l’aise avec moi ou n’arrivait pas à retrouver la confiance, nous pouvions arrêter. Mais elle aime le reste de ce que je suis malgré tout… Tout comme j’aime chacun de ses côtés malgré ma peur de reperdre le contrôle et de la blesser à nouveau. Mais… Elle m’apaise, elle défie mon intelligence. Elle me pousse à être une meilleure version de moi tout comme à passer au-dessus des difficultés, quelques soient. J’aime les moments où je suis avec elle, parfois à juste lire ou juste être avec l’autre…

Cela doit sortir de façon décousu mais cela reste mon ressenti. Je n’ai jamais ressenti autant qu’avec ma maitresse des flammes. Je pourrais aller loin… Très loin pour elle.


     

Vénus Carter & Engel K. Malefoy Yaxley

Post reconstruction, Bureau de Vénus

L’intégration dans la famille avait eu ses bons et ses mauvais côtés. Certes, je devrais me marier et poursuivre la lignée malgré sa malédiction. J’avais été éduquée à bien me comporter en haute société même si cela n’était pas aussi aisée que celles qui avaient grandis dedans. Oh, j’avais cette noblesse et cette fierté purement sang-pure que j’ai toujours eu et qui semblait bien plus présentent que chez certains héritiers mais j’avais appris à en faire mes alliés avec le temps, il restait mon impulsivité animale à combattre parfois. Et les membres de ma famille semblent approuvés cela. Pire, les autres membres Yaxley la chargent de surveiller et de corriger Diana. Elle avait beau être mon aînée, j’étais responsable d’elle et de ses troubles. Elle avait la folie de Corban malheureusement. Et les comportements qui vont avec. Rien qu’un peu de recadrage et de correction ne remettait pas sur le bon chemin. Après chacune de nos discussions, elle se calmait jusqu’à ce qu’une nouvelle provocation l’atteigne. Et le travail était à refaire. C’était… Presque lassant mais elle devenait plus malléable sous mes doigts maintenant.

Cela pouvait être stressant, surtout avec l’effondrement de Poudlard. Mais je me savais maintenant chanceuse d’avoir une aussi grande famille et de me sentir aimer par eux. Ce n’était pas le cas encore l’année dernière. Je souris doucement avant de souffler.

-Je tente d’en profiter dès que je le peux. Ils viennent me voir sur des moments à Pré-au-Lard quand ils peuvent et j’échange régulièrement des lettres avec eux. Cela nous permet de garder toujours le contact. Ils auraient aimé passer plus de temps avec moi pendant les vacances après l’effondrement mais je m’étais déjà engagée à aller m’occuper des enfants de la femme de mon grand-père. Ils font partis de ma famille et, depuis son accident, je tente d’être présente pour eux.  Je suis retournée chez ma tante ensuite pour profiter d’elle et des autres. J’ai même fait un crochet au manoir de mon père quand il a pu revenir au pays quelques jours.

Cela ne faisait pas souvent du repos mais cela n’était pas grave, j’appréciais d’avoir cette compagnie maintenant, moi qui avait toujours été seule. Oh, cela restait parfois un peu étouffant mais je finissais par m’y faire et ils respectaient mes limites. Ma résidence principale restait celle de ma tante avec ma cage aménagée là-bas. Et encore, je ne parlerais pas de cage au vu de l’espace d’un hectare que j’ai entre les grilles, ni du confort que j’ai dedans. En parlant de cela, nous parlons de ma partie louve. Je raconte comment elle m’a aidé lors de la catastrophe, me redonnant un coup de boost quand j’en avais besoin.

-Oui, cela a été un évènement qui n’aurait pas dû arriver. Mais je tente d’aider les autres en leur remontant le moral. Quand je sens que leur tristesse prend trop sur moi, je m’isole avec un casque anti-bruit sur les oreilles pour me protéger. Cela a été le réflexe quand je suis revenue à la réouverture. Mais pour en revenir aux transformations, j’arrivais à avoir un équilibre à être bien jusqu’à l’incident. Là, je pense qu’elle veut juste pouvoir courir. Ce n’est plus la petite cage du Ministère où je me transforme. Tante Holly a fait aménager un hectare du parc pour que je puisse me transformer avec plein de choses qui pourraient calmer la louve. Quand à ici, l’infirmier Meyer a aménagé l’une des celles des cachots. Il fait toujours en sorte qu’elle est des charmes d’illusion de l’extérieur pour que je reste calme. Et il a tendance à me faire la lecture pour m’apaiser.

Ce qui aide beaucoup. Je lui apporte même des livres que je serai intéressée de lui faire lire les fameux soirs à l’infirmerie pour cela. Cela me fait plaisir qu’il surveille autant à mon bien être. Nous regardons aussi les avancées des recherches de certains scientifiques et médecins concernant mes semblables. Cela avance avec le temps et c’est une bonne chose. Même si certains tentent plus de nous convertir en arme ou de nous décimer.

Je parle ensuite de ma relation avec Ivy et je rougis doucement quand elle me dit que c’est une bonne chose. Que c’est un début sain contrairement à avant. Je viens doucement hocher la tête avant de jouer avec mes doigts puis de décider d’être honnête encore plus avec elle.

-Je me bas aussi avec mes propres insécurités… Même si je suis heureuse et que je suis bien avec elle… Je ne peux m’empêcher parfois quand elle a une réaction de peur de m’en vouloir, de me blâmer… De me dire qu’elle serait mieux avec quelqu’un d’autre qui ne lui causerait ce genre de réaction… Parfois, je ne me sens pas assez bien pour être avec elle… Je sais que ce n’est pas sain… Que c’est juste des insécurités. Que je suis consciente d’avoir peur de la blesser à nouveau. Après tout, de ce que j’ai lu, la plupart de mes semblables ont tendances à être ainsi… Nous avons tous peur des relations car nous pouvons avoir ce genre de mauvaises réactions… Je ne sais s’ils ont réussi à dépasser cela pour certains.

Je rougis sous son compliment avant de souffler.

-Peut-être pas qui me pèse mais le fait d’avoir agi lors de la catastrophe me fait me demander si je choisis la bonne voie de carrière. J’ai prévu de partir dans le droit pour défendre les gens comme moi et pouvoir changer les choses. Je sais que cela va être dure en tant que personne maudite. Et j’aime beaucoup étudier le droit. Mais je suis aussi sportive, bonne en potions et en sorts. Je pourrais tout aussi bien tenter de changer les choses sur le terrain… J’avoue ne plus savoir quoi faire maintenant à quelques mois des Aspics. Oh je révise durement pour eux et je n’ai pas trop peur des résultats. Juste me demande dans quoi poursuivre ensuite. Oh, beaucoup m’aurait vu continuer dans le quidditch malgré mes résultats mais les loups-garous ne sont pas acceptés en professionnel.



     

Vénus Carter & Engel K. Malefoy Yaxley

Post reconstruction, Bureau de Vénus

Heureusement qu’elle ne savait pas tout le sale que je faisais. Oh, le pire était le contrôle de Diana par des méthodes peu orthodoxe qu’elle désapprouverait clairement. Et j’avais suffisamment parler avec elle pour savoir comment sortir de ce cercle vicieux une fois que Diana ne serait plus sous ma responsabilité. Pour le reste, ma partie sombre était bien enchaînée dans un coin de moi, attendant son heure et emmagasinant ma colère brûlante.

C’est pour cela que les moments joyeux étaient importants pour moi, profiter de ma vie simplement comme pourrait le faire n’importe qui. Je coupais ce qui n’étais pas essentielles ou trop pourries pour repartir sur une base très solide. Et je m’investissais largement dans notre famille et dans l’aide auprès de Théo pour garder les deux enfants. Cela était toujours une joie pour moi. Il arrivait encore parfois que je me sente trop stimulée par tout cela mais j’avais développé des techniques, m’isolant un peu pour retrouver ma paix, expliquant quand j’avais besoin de ma solitude pour ne pas les inquiéter. Quand elle me répondra, je viens me mordre la lèvre avant d’hocher la tête.

-Cela me convient. Peut-être pas tout, je garde toujours un oeil sur Diana. Je tente de la convaincre de venir vous voir pour arrêter ses crises mais elle est très réfractaire. Nous verrons quand Amara se réveillera ce que cela donnera. Ottavia et Matteo sont très faciles, c’est un plaisir pour moi de délester un peu le professeur T Nott pour m’en occuper.  

J’adorais les deux enfants avec tout mon coeur. J’interagissais beaucoup avec Ottavia au vu de son âge et je commençais à lui apprendre doucement comment étudier facilement. Elle était intelligente donc elle comprenait rapidement. Et elle avait cette curiosité sans borne que je pouvais comprendre parfaitement vu qu’elle reflétait la mienne. C’était donc une joie sans fin. Matteo avait besoin de repos comme tout bébé mais il était dans mes bras pendant mes cours avec Ottavia ou je le faisais interagir en faisant voleter des objets qu’il prenait pour jouer avec. Parfois, cela était mon patronus. Je tentais donc de le stimuler autant que je le faisais avec sa sœur.

J’évoquais ensuite ma louve. Je parlais de son aide à me maintenir en action lors de la catastrophe et de ce qui avait été mis en place pour que les transformations se passent bien. Il fallait dire que de passer d’une pauvre cage étroite a une plus grande et animée à l’école pour un enclos dans parc familiale aider beaucoup. J’hoche doucement la tête à ce niveau-là.

-Je ne pouvais pas continuer à avoir peur de ce que je suis et d’attaquer les gens le découvrant.... J’ai donc fait en sorte d’avancer. Ce n’est pas encore parfais mais c’est déjà un bon début. Leurs aides ainsi que les choses qu’ils me proposent pour que je me développe me rassure et me stabilise. Ma tante échange souvent avec des experts pro-loups pour que je sois au mieux. Et Mr Meyer se renseigne aussi et trouve des choses pour m’occuper lors des nuits pour me canaliser. La lecture reste un bon moyen après avoir chassé ou joué avec son patronus.   

Je me mords la lèvre.

-J’ai toujours été plus mature dans un sens... Surtout avec mon passif... Parfois, je tente plus de faire des choses de mon âge. Merci miss Carter. Cela me touche et me donne envie de continuer mes efforts.  

Nous parlons ensuite de mes relations amoureuses et je n’ai pas peur de lui évoquer le fait qu’Ivy a parfois peur encore de moi et que j’ai des insécurités. Et cela est d’autant plus difficile pour une personne maudite se construisant comme moi. Je l’écoute attentivement avant de mordre la lèvre et de soupirer.

-Cette introspection est nécessaire. Cela m’effraie mais, en regardant le passif de mes semblables, mes peurs sont légitimes... Je dois juste passer par-dessus pour le moment.  

Je médite quelques secondes avant de finir par avouer.

-La communication est parfois... Difficile entre nous. Enfin, je m’exprime, mais elle n’a pas cette habitude. J’ai parfois envie d’être Légilimmens pour savoir ce qu’il se passe dans sa tête. Pas qu’elle n’a rien à dire mais elle pèse chacun de ses mots, de ses actions, leurs conséquences, bonnes comme mauvaises.... Nous parlons donc parfois plus de nos projets de cours, de nos devoirs ou juste je lui parle de ma semaine, de ce que j’ai fait. Beaucoup la trouvent... Réservée... Acariâtre presque. Mais elle a juste un tempérament de feu qu’elle garde sous contrôle. Je dois dire que c’est cela et son esprit qui m’ont attiré en premier chez elle.  

J’ai un sourire doux et tendre en parlant d’elle ainsi que des yeux amoureux, je le sais. Je rougis néanmoins avant de dire la suite.

-Sa beauté aussi m’a beaucoup attiré mais ça a été l’appât qui m’a fait venir discuter et j’ai totalement mordu à l’hameçon ensuite.  

J’en rigole doucement.

-Nous restons encore secrètes. Elle m’a expliqué à demi-mots qu’elle craint pour moi si sa famille sait qui je suis.  

Et je n’ai clairement pas envie de finir en cendres. Théo m’aiderait peut-être mais la mère de ma douce semble d’un caractère bien plus enflammé qu’Ivy. Et, du peu que je l’ai vu, elle m’a fait une impression assez forte pour que je n’ai pas envie d’être de son mauvais côté. Je crains un peu le jour où je devrais être présenter à elle comme la petite-amie de sa fille.

Je lui évoque alors le fait que j’hésite maintenant sur ma carrière avant qu’elle ne me réponde. Elle me parle du fait que je pourrais revenir en arrière si la voie que je suis ne me plait pas pour en tester une autre jusqu’à trouver la bonne. J’hoche tranquillement la tête, réfléchissant à cela. Je ris néanmoins quand elle parle d’une vie plus tranquille.

-J’aime beaucoup votre philosophie. Je pense que je peux largement prendre cela en compte. J’ai peur effectivement pour certaines choses. Après tout, mon statut de louve est inscrit dans les registres du Ministère. On pourrait le diffuser et les choses deviendraient bien plus compliquées pour moi. Malgré la fin des Loi Ombrage, les gens sont encore réfractaires à travailler avec les miens. Mais je sais que je ne me laisserai pas faire dans ce cas-là. J’ai l’impression de passer ma vie à me battre justement.  

Je viens doucement prendre un bonbon sur la table devant moi, ayant besoin de m’occuper les mains.

-Mais si je devais partir dans une vie plus simple… Je partirais certainement dans la recherche. J’ai toujours aimé apprendre et je suis avide du savoir sous toutes ses formes. Et des questions restent toujours sans réponse pour moi. Surtout la principale 

Je la regarde quand je l’exprime

-D’où vient la malédiction des loups-garous ? Tout le monde connait la cause et les effets de la malédiction. Et encore, cela reste très mal informé vu que nous sommes considérés comme des bêtes à abattre et qu’ils font plus des recherches pour nous exterminer que de nous aider. Mais nous venons bien de quelque part. Le patient zéro comme dise les chercheurs. Découvrir et comprendre cela pourrait peut-être permettre d’apaiser l’esprit des gens ? Peut-être aussi, de trouver un remède… 



     

Vénus Carter & Engel K. Malefoy Yaxley

Post reconstruction, Bureau de Vénus

Il est vrai que j’aide le professeur quand je le peux. Je me suis quand même moins surchargé avec le sport et j’ai donc un peu plus de temps pour moi. Et je vais donc certains jours de week-end le soulager. Cela est toujours un plaisir pour moi. Je sais que Blake ainsi que Sienna aident beaucoup à ce niveau-là. Je parle de Diana et du fait que je pense qu’elle devrait consulter pour tenter de changer son esprit que Corban a complétement détruit et formaté dans quelque chose de malsain pour le moment. Je me mords la lèvre avant de donner mon opinion.

-Elle est perturbée par le coma d’Amara mais, en même temps, je dirais qu’elle en profite pour faire ce qu’on lui interdirait de base. Ce n’est pas évident. Je sais que la démarche doit venir d’elle pour consulter mais elle ne voit pas le mal dans ce qu’elle fait. Elle a trop pris à coeur l’éducation que lui a donner Corban...  

Elle me pose des questions sur mon côté loup et je n’ai aucun mal à lui répondre, assurant que cela allait bien mieux comparé à avant. Cela devenait un peu plus facile de m’assumer néanmoins. Je sais qu’elle veut juste contrôler où j’en suis et cela semble lui faire plaisir, j’ai le droit à un compliment grâce à cela. Je souffle alors que je suis parfois un peu trop mature sur des sujets. Sa réponse me fera légèrement rire de l’euphémisme qu’elle utilise. Cela m’a été volé oui. Et par la faute d’un homme borné.  

-Volés oui... Et cela ne sera jamais rattraper. Et vous savez que j’ai parfois des raisonnements plus proches d’un adulte maintenant que de ceux de mon âge... Mais je tente justement d’apprendre à m’amuser, à souffler et à tenter un peu. Ce n’est pas grand-chose mais j’ai commencé à m’entraîner à chanter et danser plus sérieusement avec le professeur Holmes de manière régulière. Nous avons débuté une vraie complicité quand nous avons échangés de corps en septembre. Et cela a grandi avec le temps. Nous nous faisons parfois des soirées Netflix et nourriture à Pré-Au-Lard avant que je ne rentre pour le couvre-feu.  J’ai aussi commencé à apprendre à dessiner avec une de mes comparses qui est dans la même chambre que moi.   

Je parle ensuite de ma relation avec Ivy, ne donnant toujours pas de nom à la psychomage. Je sais que je peux lui faire confiance mais je sais aussi qu’elle entretient une relation avec l’oncle de la demoiselle, cela serait une difficulté. J’écoute sa réponse avant d’hocher lentement la tête.

-Je suis d’accord avec vous. Elle souffre et se critique beaucoup j’ai l’impression. Elle n’attend que la perfection d’elle. Elle a tendance à me faire me ressaisir quand elle trouve que je me victimise trop par rapport à une situation. Je tente petit à petit de la faire s’ouvrir mais cela est dur. Oh, il y a bien des moments où elle craque, que je peux être là pour elle. Mais c’est douloureux de la voir ainsi... Je sais qu’elle se permet cela seulement avec moi... Elle me l’a dit de manière détournée. C’est dans des moments comme cela où, le fait d’envier les autres qui peuvent se montrer, s’effacent. Je n’ai pas besoin de plus quand je suis déjà privilégiée qu’elle me fasse autant confiance.   

Nous parlons alors de mes projets d’études et j’évoque le fait que je me tâte à changer de voie. Je suis indécise alors que les examens sont à la fin de l’année. Je veux faire une différence, j’ai me suis toujours vu dans le droit à pouvoir ainsi changer les lois. Mais je me rends compte aussi que cela peut être freiner par mes noms de famille, voyant maintenant, que la réputation de mes familles a été entachés par des membres douteux dont Corban. Et on peut aisément découvrir que je suis une louve-garou en consultant le registre au Ministère. Je lui parle alors de mon désir d’en découvrir plus sur ma condition. Elle est douce quand elle me répond et je sais que la réponse ne me plaira pas entièrement à cela.Mais non, c’est moins pire qe ce que je pensais.  

-Personne ne se soucie de nous. Il y a des recherches oui... Mais pour nous exterminer d’un côté, ou pour comprendre notre biologie et en tirer le meilleur. Les louves déclarées sont peu courantes et, plusieurs auraient aimés que je sois un sujet d’étude pour voir ce que donnait la... reproduction... avec différents facteurs.   

Cela me dégoute toujours de songer à cela mais je reprends ensuite.

-Si on comprend d’où cela vient, les choses seront peut-être plus simples. On a moins peur de ce qu’on comprend. Mais l’idée de faire cela pour aider et me réconcilier avec mon passé est bonne.   



     

Vénus Carter & Engel K. Malefoy Yaxley

Post reconstruction, Bureau de Vénus

Si je pouvais lire les pensées de Vénus, je partirais sur un débat avec elle. Après tout, qu’est-ce qui définit le bien du mal ? N’est-ce pas notre propre perception du monde ? N’est-ce pas des lois établis ? Mais que faire quand les gens qui sont censés être des héros et sauver commettent aussi des actes barbares ? Quand on tue un meurtrier, ne le devient-on pas à notre tour ? Je vois le monde à travers un filtre gris à des moments. Après tout, nous pouvons parler de la pensée des Sang-purs, mais c’est bien quelqu’un qui ne supportait pas d’avoir un père moldu qui a déclenché les précédentes guerres et les purges au nom du sang.

Mais je parle de ma propre famille et, surtout, de ma chère tante. Oh, les autres sont un sujet complexe, elles ont eu la même éducation et, cela est parfois difficile de se défaire des préjugés mais elles tentent d’y arriver pour mon bien-être. Corban a beau être un monstre, il aura néanmoins réussi l’inverse de ce qu’il voulait faire. Ses filles pensent toutes de manières différentes de lui.

Je vais donc à raconter un peu plus de mon quotidien à miss Carter. Oh, elle ne semble remarquer que je parle d’amitié avec une professeur, même si je ne suis pas son élève directement. Nous faisons attention avec Ruby, tout comme je restais prudente concernant Constantine qui pourrait avoir des soucis s’il montrait un peu trop d’inquiétude à mon égard. Je l’écoute avant d’éclater de rire quand j’entends son chuchotement sur Netflix.

-Ohhh cela semble miss. Je n’ai jamais vraiment profité de cela avant. Je pense que je demanderai à ma tante si je peux avoir ce programme chez nous. Je l’ai déjà mise aux applications de musique l’année dernière. Eh oui, cela reste de bons moments et des bonnes mémoires. Parfois, cela matche bien dans mes discussions avec des gens, d’autres fois non. Je tente de ne plus insister quand cela ne va pas et je passe à autre chose.   

Et j’étudie un peu plus la personne pour m’assurer qu’elle ne pourra me blesser en cas où. Il faut toujours avoir des armes, même si ce n’est que des détails. Le savoir reste du pouvoir pour moi après tout.

Nous parlons ensuite de ma partenaire. Cela doit peut-être frustrée un peu la psychomage que je ne lui révèle son nom mais c’est ainsi, je ne veux courir le risque que son oncle apprenne. Rien ne dit qu’il ne soit pas vieux jeu et lui interdise de me fréquenter en disant que c’est le déshonneur pour la famille ect... Je l’écoute avec attention avant d’hocher tranquillement la tête.

-Comme lorsque je suis venue vous voir pour la première fois l’année dernière... Elle n’aurait pas pu m’aider, juste me pousser dans la bonne direction. Tout comme je me suis sentie impuissante de la voir souffrir après la catastrophe. J’ai juste été là pour elle, la tenant dans mes bras le temps qu’elle déverse sa douleur. Mais oui, nous allons petit pas par petit pas. Je ne sais comment va être notre avenir... Ni si nos familles prendront bien notre relation le jour où nous devrons leur dire. J'espère néanmoins bien. Même si je sais que cela sera compliqué. Elle m’a expliqué que sa famille était... Très conservatrice. Elle s’inquiète de ce qu’ils pourraient vouloir me faire s’ils le prennent mal.  

C’est ainsi que je l’ai compris néanmoins et Ivy me l’a confirmé. Mais je n’ai peur de cela. Enfin, cela m’inquiète car je pourrais finir en chipolata grillé. Mais je ne veux avoir à redouter cette chose tant qu’elle ne se produit. Et, si cela arrive, je prendrais les mesures nécessaires pour nous protéger les deux. Je parle ensuite des souhaits de certains scientifiques sur leurs études des loups-garous. Je viens à la regarder puis je soupire à nouveau.

-Certains émettent l’hypothèse que nos génétiques uniques modifiés pourraient apporter des choses au monde sorcier. Quoi ? Ils ne savent encore. Il est vrai que nous avons une tendance à être plus résistant à la douleur. Notre nature sauvage nous donne parfois un avantage mais c’est aussi un inconvénient. Je ne saurai trop le dire. Je ne suis pas dans leurs têtes et heureusement. Ce n’est pas vraiment tolérés mais beaucoup détournent les yeux. Comme le font les politiques dans le monde moldu. Je pense que la Ministre pourrait tenter de changer cela... Et encore, beaucoup de sorciers voient encore les elfes de maison comme des esclaves malheureusement. Les mentalités mettent du temps. Alors qu’ils sont agréables à discuter et à être autour. Je fais parfois des détours aux cuisines. Mais les loups-garous restent différents... Un accident avec un des miens impliqués... Et vous verrez qu’ils voudront rediscuter de nos droits. C’est ce qui me fait peur de lire à chaque pleine lune.... 

Oh, comme je n’étais clairement pas si loin de la vérité.... Sur cet instant, j’espérais que cela n’arrive jamais. Que je puisse continuer mes études tranquillement en paix, décrocher mes aspics et faire en sorte de m‘engager dans une voie qui me fera être bien. Je me suis parfois trop cachée pour atteindre mon objectif de réussir et de sortir du Ministère. Cela a été fait sans que j’atteigne la position que je veux. Je viens prendre à boire avant de souffler.

-Je ne saurai même pas par quoi commencer si je vais dans la recherche. Peut-être en archéologie ? Avec une spécialisation sur les malédictions pour comprendre d’où elles viennent.   

Cela pouvait être un bon début.



     

Vénus Carter & Engel K. Malefoy Yaxley

Post reconstruction, Bureau de Vénus

Nous parlons des relations et je lui explique que je fais maintenant attention à me protéger au niveau de cela. Je ne veux pas me retrouver trahie ou dans quelque chose de toxique à nouveau. Je vais cependant parler de ma relation avec Ivy. Je parle aussi de la peur de l’annoncer à nos familles. Et de ce qu’il pourrait éventuellement se passer. Je viens à me mordre la lèvre quand elle me parle de douleur et de choisir son camp. Cela me fait soupirer avant de secouer la tête.

-La famille est une part importante de sa vie… Elle m’a clairement dit qu’elle tiendrait ses engagements d’héritière envers sa famille quand nous nous sommes réconciliées et que, si nous reprenions, je l’acceptais en connaissance de cause. Je ne sais pas encore comme cela se fera. Nous n’en avons pas encore discuté. Je vais, en effet, espérer qu’ils s’ouvrent à la possibilité qu’elle soit heureuse avec moi. Mais cela reste un maigre espoir. Sa famille a réussi sur beaucoup de plans. La voir avec quelqu’un comme moi, batarde venant de deux familles disgraciées… Disons qu’il y a sûrement de meilleur cv en belle-fille… Et je ne parle même pas de ma malédiction…  

Nous parlons ensuite des conditions des miens et le bilan est triste à faire malgré tout. Je sais que cela ne sera évident pour moi. Surtout si je viens à être révélée. Cela serait limite un arrêt de mort pour moi. Je me reviens de mes nuits au Ministère. Cela était déjà assez tragique. Et nous parlons ensuite de mes choix de cursus. Je lui en évoque plusieurs de mes choix même si certains seraient utopistes. Je l’écoute avant de soupirer.

-M’élever dans les sphères en portant des noms comme les miens sera dur… Et En ce qui concerne le job d’Auror, cela serait mon dernier recours…. Ils se méfient énormément de ceux qui ont été mordus, voir les détestent. J’ai déjà vu un Auror qui avait été blessé par un loup-garous… Il ne se transformait pas mais il était traité comme un pestiféré par les autres….  

Il avait une opinion… Divergente sur mon sujet. Parfois, il comprenait ma peine, parfois, il me l’infligeait en réponse à la sienne. Mais sa proposition de rencontrer d’autres loups-garous….

-Cela serait sûrement intéressant ! Echanger avec d’autres semblables qui m’expliqueraient leurs expériences. Malheureusement, nous ne nous reconnaissons pas entre nous et, comme vous le savez, les miens ne dévoilent que très peu la malédiction. Je ne suis même pas sûre de trouver d’autres noms que le mien en personne vivante dans le registre du Ministère. J’ai entendu parler de communauté et autre. Je vais devoir me pencher sur la question…. Et je ne suis pas sûre qu’il y en est un autre que moi à Poudlard.  

Je lui parle de mes autres idées de cursus. Le dernier me plait aussi. J’avais commencé à regarder comment y accéder au cas où.

-De toute manière, j’ai regardé les différents cursus. Je suis obligée de passer par un premier degré en justice et droit magique avant de pouvoir, soit continuer Auror ou droit, ou partir dans la recherche ou en archéomagie. Cela me laisse trois ans pour commencer à y réfléchir sérieusement. Après, parcourir le monde pour comprendre d’où vient ma malédiction… Apprendre de nouvelles choses ou en découvrir… je trouve cela fabuleux ! Pas vous ?  


     

Vénus Carter & Engel K. Malefoy Yaxley

Post reconstruction, Bureau de Vénus

Les relations entre sorciers étaient compliquées, surtout avec des sang-purs. Même si je partage ce sang, il n’en reste pas moins que je suis d’une position loin d’être appréciée par les grandes familles. Je serai née alors que mes parents étaient mariés et j’aurai été élevé par eux, personne n’aurait levé un sourcil envers moi. Mais je reste une batârde, élevée dans un orphelinat avec une éducation en partie sorcière et moldue. Rien que mon apparence fait lever un sourcil. Mes familles m’ont acceptées comme je suis, enfin je crois. Je n’ai pas eu de remarques négatives à part de la part de Diana mais ça, c’était prévisible.

-Peut-être pas dans le temps... Nous verrons bien. On ne sait jamais de quoi est fait l’avenir.

Et puis, rien ne disait que mon côté ne ferait pas pression pour que je me marie et produise des petits héritiers pour assurer le futur de nos maisons. Cela était une probabilité même avec ma malédiction.

Nous parlons ensuite du fait que je pourrais peut-être rencontrer d’autres loup comme moi. Cela m’enthousiasme dans un sens, de savoir comment d’autres que moi vivent leur malédiction et comment cela affecte leur relation avec les autres. Que j’arrive à me faire une idée ou me rassurer sur certains côtés. Le cas Lupin me redonne un peu d’espoir quand je vois qu’il a pu se marier et avoir un enfant. Je l’informe alors que nous vivons cachés pour la plupart de ce que je sais et elle me propose de parler de moi si jamais elle a un autre élève loup qui vient la voir un jour.

-Cela me convient. Peut-être pas de nom tout de suite mais qu’il sache qu’il ou elle n’est pas seule dans l’école. Mais il n’est pas étonnant que les miens se cachent. Quand je vois le traitement que j’ai reçu… Nous sommes toujours considérés comme une sous-race dangereuse par la plupart des sorciers, que cela soit de sang-purs ou mêlés. Cette idée reste véhiculée par beaucoup. Le professeur Nott et le professeur Steward explique pourtant dans leurs cours les choses pour changer l’opinion mais quand c’est ancré… il est difficile de faire changer cela.

Nous étions effectivement traqués et mis au ban de la société car juger trop animaux. J’aurai presque envie de pouvoir me transformer à volonté juste pour leur montrer ce que cela signifierai vraiment d’être animal. J’avais néanmoins certaines manières animales. Le fait de montrer les dents comme un loup montre les crocs quand je m’énervais ou que je voulais défendre en était un parfais exemple.

Nous venons à parler de mon cursus et des choix qui me font hésiter. Je vais donc lui dire les trois voies qui m’intéressent. Elle me répond alors de continuer de croire en moi. Cela me fait doucement rire avant de souffler.

-Si je baisse les bras, il y en aura une qui me rappellera à l’ordre, je ne m’inquiète clairement pas là-dessus. Et les gens auront toujours peur de nous. Nous restons la bête qui pourrait leur arracher la gorge. Par leur comportement, certains deviennent les monstres qu’ils craignent.

Je viens doucement sourire à sa réponse à ma question.

-J’ai toujours aimé cela, apprendre, étudier, repousser mes limites et découvrir le plus de choses possibles. J’ai dû cacher cela à mon arrivée à Poudlard… Le Ministère n’était pas chaud de m’envoyer ici mais la directrice de l’orphelinat a fait intervenir la directrice de l’école et elles ont eu gain de cause. J’avais néanmoins peur qu’ils tentent de me retirer de l’école si je montrais trop mes capacités. Mais le naturel a fini par revenir. Je ne pouvais pas faire semblant aux examens ou sur mes connaissances….

Je réfléchis au cursus utile néanmoins.

-Je serai utile dans les trois. Même si cela est différents. En avocat, je pourrais défendre les droits mais on pourrait me révéler et cela deviendrait compliqué mais cela ne me ferait baisser les bras. En Auror, je pourrais protéger mais très peu voudrons travailler avec moi à cause de ma malédiction et l’auror qui a été blessé m’a prévenu, ils l’envoyaient sur toutes les missions dangereuses, surtout concernant mes congénères. En archéomagie, je pourrais trouver d’où viennent les malédictions et peut-être un remède à elles du coup.