I should stop

Erin Wheeler & Ayden Gimhae

Sincèrement, tu commençais à te questionner... Tu étais sûr de toi, ton intuition ne te trompait jamais. Ou du moins... en principe. A cet instant, tu sentais qu’elle avait quelque chose en elle qui la bouffait de l’intérieur. Certes, tu savais qu’elle avait subi une agression qui l’avait fait aller à l’hopital pendant plusieurs jours et qu’elle n’avait pas pu reprendre les cours en début d’année. Mais est-ce que c’était uniquement lié à ça ? Ou y avait-il autre chose ? C’était sans doute pour cette raison que tu insistais. Elle te disait plus “humain”... Tu n’étais pas plus humain, tu étais juste... une personne normale. Du moins, c’était ton point de vue sur la question et tu allais pas te battre pour refuser son compliment. Il valait mieux être à l’écoute si elle acceptait de te parler.
Ainsi, tu avais pris sa main, tu caressais le dos de celle-ci avec ton pouce, tes iris bleutés ancrés dans le chocolat des siennes... Puis, elle te questionnait, savoir si tu le désirais véritablement entendre la vérité. Tu lui offris un sourire avant de murmurer doucement pour la rassurer.

« Je sais que ça te fera du bien d’en parler. Je veux savoir ce qui te fait mal au point de vouloir te détruire. S’il te plait, Erin. Dis moi ce qui t’est arrivé pour que tu perdes ton sourire rayonnant. »

Une demande ? Une supplique ? Oh... Peut être même un peu des deux. Mais tu la vis secouer la tête et dégager sa main avant qu’elle n’attrape une lettre pour te la donner. Tu vins à la lire, ceci étant fait... tu redressais la tête pour la regarder de nouveau et... tu l’écoutais, attentivement. Elle vint à t’apprendre qu’elle avait été agressé... pour la deuxième fois ? C’était pas la première fois en plus ? Et c’était par... racisme ?... et pas que ? Aussi, parce qu’elle était avec un sang-pur ? Clignant des yeux de perplexité, la suite de son récit... attendez... C’était ses amis qui l’avaient agressé la première fois ? Le sang vint à monter dans ton esprit... Tu sentis une vague de colère t’envahir... Sentant tes mains commencer à trembler de la frustration de frapper dans quelque chose, tu vins à agripper discrètement l’accoudoir du divan et... là.... Tu vis ces larmes couler sur ses joues... Tu sentis l’effet d’un poignard dans ton cœur. Relachant ta prise sur le divan, ton geste fut vif... tu vins à entourer tes bras autour d’elle afin de l’attirer et la blottir contre toi. Plaçant son menton sur ton épaule, tu caressais doucement ses cheveux d’une main tandis que l’autre l’étreignait en entourant sa taille, la forçant à s’asseoir sur tes cuisses.

« Non. Tes excuses sont pas acceptées. Parce que je n’ai rien à te pardonner. Avec tout ce que tu as vécu... Tu as le droit de craquer, Erin... Tu as le droit d’avoir peur et non, tu n’es pas une idiote. Loin de là, tu es bien plus forte que tu ne le crois. Tu as un cœur bien trop grand pour ce monde... Ce connard te méritait pas, il t’a jamais mérité... Te reprocher les agressions dont il est en partie responsable ? C’est quel genre d’enculés... Qu’il ramène pas sa sale gueule ici... Car je te jure qu’il finira à Sainte Mangouste. »

Continuant de caresser ses cheveux... Tu essayais de tempérer ta colère. Il fallait que tu la rassures, elle pleurait... elle n’allait pas bien. Et malgré son mal-être, elle avait accepté de reprendre les cours ?... Tu vins à ajouter.

« Tu as raison de vouloir être heureuse et surtout... tu n’es pas une abomination. Tu es un être humain, faite de chair et de sang. Tu as le droit au respect comme n’importe quel sang-pur. Tu es une femme merveilleuse, Erin. Ne laisse pas ce connard te faire penser le contraire... S’il est parti en te disant tout ça... C’est lui l’abomination, pas toi. »

Tu ne savais pas vraiment si tes paroles étaient rassurantes, si cela allait l’aider à se sentir mieux, mais... tu te promettais une chose mentalement... Si ce mec revenait à Poudlard... tu lui briserais les deux jambes pour qu’il s’agenouille et supplie Erin de lui pardonner...

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Encore et toujours cette bienveillance... Mais se rendait-elle compte du mal qu’elle s’infligeait en n’acceptant pas d’être défendue ? Intérieurement, la colère faisait rage... Cet enfoiré avait vraiment tenté de briser la mauvaise personne... Assurément, il méritait plus que de simples coups... Mais évidemment, tu tentais de tempérer tes émotions pour éviter que celles-ci ne débordent de trop... Elle tremblait suffisamment pour en plus subir ta propre fureur alors qu’elle ne lui était pas destiné. Et ce fut surtout sa main sur ta joue qui vint calmer ce feu dévorant en toi... C’était elle qui n’allait pas bien... mais c’était toi qu’elle essayait de calmer... Autant le dire, c’était le monde à l’envers.
Tes mains restant positionnées sur sa taille, tu l’écoutais... tu ne cessais de la regarder. Elle n’avait de cesse d’essayer de trouver une explication plausible mais aussi... Elle tentait de le défendre malgré tout... Il ne l’avait pas ouvertement dit mais... L’implicite dans ses propos était suffisant pour pouvoir faire des conclusions sans véritablement se leurrer.

« Arrête de tenter de lui trouver des excuses... Tu n’as rien à te reprocher dans cette histoire, rien du tout. »

Le ton que tu avais utilisé, restait doux. Tranchant certes, mais il n’y avait pas de brutalité dans tes propos, il fallait juste qu’elle l’entende... Néanmoins... elle vint à te demander de ne rien faire qu’il pourrait t’être reproché. Oh... Donc tu pouvais aussi bien jouer de tes relations pour que la vie de l’ancien sous-directeur devienne un enfer ? Et s’il se mettait à être traqué comme la bête immonde qu’il était ? Ce serait sûrement assez satisfaisant de le savoir non ? Oui, il réveillait en toi ce sadisme de faire souffrir les personnes qui le méritent... Justicier dans l’âme ? Absolument pas. Mais qu’on s’en prenne à ceux que tu appréciais ? C’était déclenché une source de problèmes indéterminés... Tu étais le genre de personnes à ne pas te satisfaire d’un seul affront...
Par ailleurs... Ce fut la pression de ses lèvres sur les tiennes qui vinrent à te sortir de tes songes vindicatifs... La surprise survint dans ton esprit puis comme un soulagement, la libération d’un poids sur tes épaules. Tes mains glissèrent de ses hanches pour venir se joindre au niveau de son bas dos puis... tu la pressais un peu plus contre toi. Répondant à l’appel de ses lippes avec douceur et tendresse, ne cherchant pas à l’approfondir afin de ne pas la brusquer... Elle était saine d’esprit, totalement sobre... et pourtant, elle t’embrassait d’elle même... Evidemment, son charme vélane ne te laissait pas indifférent... tu sentais cette vigoureuse chaleur déjà présente se mêler à celle qu’elle avait déjà provoqué dans ton cœur... Si elle avait envie d’être réconfortée de cette manière, tu pouvais lui donner tout ce qu’elle voulait.

Malgré tout, cet échange ne fut pas éternel... ta main glissait sur sa nuque avant que tu ne murmures entre ses lèvres avec douceur.

« Je ne veux pas que tu aies de regrets avec moi, Erin... »

Sans doute était-ce orgueilleux de ta part mais... tu ne voulais pas qu’elle se sente désespérée ou qu’elle le fasse uniquement parce qu’elle se sentait obligée de le faire. Tu voulais simplement qu’elle soit véritablement heureuse. Elle le méritait après tout ce qu’elle avait vécu...

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Lui offrir du réconfort ? Tu le pouvais, tu étais en parfaite capacité de le faire... Mais actuellement ? Était-ce véritablement ce dont elle avait besoin ? Après tout, tu n’étais qu’un gamin à ses yeux, un petit con qui draguait sa prof par pur principe de la taquiner... Dans le fond, tu savais que c’était pas ça. Même s’il était persuadé que tu n’étais attiré par elle que par son sang... Tu pensais lui avoir prouvé à de nombreuses reprises que c’était pas le cas. Une vélane... on ne peut la désirer que pour des coucheries, pour du sexe, de la sensualité ou l’histoire d’une nuit. Pourtant... Tu t’acharnais à vouloir découvrir la personne qu’elle était, la femme qu’elle demeurait. Et ce que tu vis... Une femme qui avait été blessé par la vie, par les expériences et par les déceptions d’un homme qui l’a manipulé... Une femme qui malgré les épreuves et la douleur, essayait toujours de donner le sourire, de rassurer et aussi d’être un guide pour ses élèves. Une personne beaucoup trop altruiste pour ce monde...
Néanmoins, tu étais faible... beaucoup trop faible. La raison ? Tu ne parvenais pas à la repousser car tu en mourrais d’envie. La sensation de ses lippes contre les tiennes, la chaleur qui émanait de ce corps encore endolorie et attristé par ce qu’elle avait vécu... Tu profitais d’elle, complètement. Et ça, tu commençais à t’en rendre compte... Et c’est quand elle vint à interrompre le baiser que tu vins à lui dire que tu ne voulais pas qu’elle regrette. Sa remarque faillit te faire rire jaune. La culpabilité aurait pu venir mais quand elle revint à la charge en s’excusant d’être égoïste... Quelle idée, pensais-tu intérieurement alors qu’elle reprenait possession de tes lippes avec un peu plus de passion... A cet instant, tu répondis à l’appel de ses lèvres, prolongeant le baiser langoureusement et sensuellement jusqu’à ce qu’elle fixe sa limite... La laissant donc mettre fin à cet échange beaucoup trop intense pour elle, assurément...

« C’est vraiment ce que tu veux, Erin ?... Tu veux que je m‘en aille ?... »

Caressant doucement son dos, tu étais à quelques centimètres de ses lèvres... La pressant tout de même un peu plus contre toi. Tu pinçais délicatement ta lippe inférieure, ta main glissant doucement sur sa joue et inclinant un peu la tête.

« Sois honnête s’il te plait... Je veux que tu sois sincère et pas conventionnel. Dis moi ce que tu penses réellement, sans songer à la déontologie. »

Pour le coup, tu savais qu’elle allait y songer... Mais tu préférais t’assurer qu’elle savait vers quel chemin elle se dirigeait et surtout si elle était prête à l’emprunter sans vouloir faire demi tour... C’était en quelque sorte la dernière interrogation avant de te plonger à corps perdu... Car pour ta part, c’était très clair comme de l’eau de roche... Tu la voulais, tu la désirais... mais c’était sa personnalité qui t’avait conquis et pas uniquement son corps. Néanmoins, tu te refusais d’aller plus loin tant que tu n’étais pas certain de ce qu’elle désirait vraiment...

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De la sincérité. C’était tout ce que tu demandais. Mais allait-elle être parfaitement honnête avec toi ? Tu ne pouvais pleinement l’anticiper. Tu savais ce que toi tu voulais, tu avais toujours su cela mais elle ? Était-elle capable de mettre des mots sur ce qu’elle désirait ? Visiblement oui. Le terme “plus” te fit arquer un sourcil. Avait elle conscience de ce qu’elle venait de te demander ? Un soupir voulut s’échapper de tes lèvres mais tu attendis qu’elle termine. Elle te disait qu’elle ne voulais pas que tu t’en ailles mais qu’elle ne souhaitait pas te donner de faux espoirs.
Avant même que tu n’aies le temps de dire ce que tu souhaitais, ses lèvres vinrent reprendre possession des tiennes. Ta main glissant sur sa nuque alors qu’elle se forçait intérieurement à remettre une distance entre toi et elle. Elle avouait également qu’elle avait envie de toi, qu’elle se sentait égoïste et qu’elle comprendrait que tu ne veuilles pas de ça. Finalement, tu ne pus retenir ce soufflement de nez. Secouant la tête en attrapant son menton pour qu’elle te regarde dans les yeux et qu’elle intègre bien ce que tu allais lui dire.

« Moi aussi, j’ai envie de toi. Si tu savais comment je me suis retenu à plusieurs reprises de coucher avec toi, tu n’as pas idée... Mais, y a bien un truc que je refuse de faire. C’est te considérer comme les autres personnes que j’ai connu avant.»

Ouais, ces personnes avec qui tu avais couché sans le moindre sentiment, sans attaches et sans réelle affection. Il était hors de question que tu fasses la même chose avec Erin. Elle méritait pas ça, elle méritait d’être aimée, choyée et protégée... Tu étais prêt à prendre ce rôle, tu étais même complètement apte à le faire, tes sentiments pour elles s’étaient développés mais... elle ? Elle était pas prête.

« J’attendrais le temps qu’il faut. Mais je refuse de coucher avec toi sans que tu n’éprouves des sentiments pour moi. Je veux pas te baiser, Erin. Je veux te faire l’amour. Et si t’es pas prête à donner ton cœur, alors... je patienterais. »

Sincèrement, c’était une épreuve pour toi que de ne pas vouloir concrétiser cette attirance bien présente. Tu l’as trouvé aussi belle à l’intérieur que de l’extérieur mais tu te refusais pleinement à la toucher véritablement si elle n’était pas apte.
Caressant doucement son dos, tu venais à lui offrir un petit rictus et tu haussais les épaules en pouffant de rire.

« On fera comme les collégiens de quinze ans. On se bécotera et fera des câlins tout mignons jusqu’à ce que tu te sentes pleinement à l’aise. Et surtout, que tu sois pleinement certaine de ce que tu veux. J’ai beau avoir que dix-neuf ans. Je suis pas ce genre de connard à profiter sans s’assurer que la personne en face est vraiment consentante. »

Clairement, tu voulais pas être un lot de consolation et surtout, elle avait énoncé la fameuse relation pansement, c’était pas non plus ce que tu désirais. Donc...

« Et puis pour le moment, ce dont tu as besoin... c’est de la tendresse. Pas nécessaire du sexe. Donc, je te donnerais ce dont t’as besoin et je te laisserais faire le premier pas dès que tu seras prête. Enfin... Si un jour, tu l’es. Par contre... Quoi qu’il arrive, je te dénoncerais pas. Sors toi ça de la tête, je suis aussi coupable que toi. »

Autant essayer encore de la rassurer sur ce point. Certes... tu commençais à être amoureux mais pour elle, c’était encore trop tôt. L’avantage pour elle, c’était que tu étais assez borné pour attendre le temps qu’il faut. Enfin... C’était plus ou moins un avantage... Reste à savoir si elle... c’était vraiment ce qu’elle désirait.  
Pendant ces paroles, tu n’avais cessé de caresser son dos et de sourire faiblement. Avant d’être aimé, elle avait surtout besoin d’être conforté. Heureusement pour elle, tu pouvais être cette personne qui la soutiendrait sans rien demander en retour. Car dès que tu donnais ton affection, tu savais te montrer pleinement dévoué à la personne... Même si ça, elle l'ignorait complètement.

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Pour dire vrai... Tu manquais de te facepalm quand tu l’entendis te demander si baiser et faire l’amour, c’était la même chose... Alors... Techniquement oui, la formulation était juste différente, l’acte était le même mais c’était surtout les sentiments qui changeaient... Un soupir s’échappait de tes lippes alors que tu acquiesçais d’un hochement de tête. Oh... elle allait vite déchanter avec toi si elle était tout le temps gênée par tes mots. Mais bon, elle était mignonne avec son petit côté prude, ça te faisait quand même sourire intérieurement.

« La différence est dans les sentiments que tu mets. Baiser, c’est surtout sans sentiments, brutal et sans attaches. Faire l’amour, c’est donné un sens à l’union, c’est laisser l’émotion se transmettre pendant l’acte. Fin... Je suis pas supposée t’apprendre ça quand même, il était vraiment à chier ce Macklecouille. »

Ouais, tu reprenais le petit surnom sympa de Kathleen. Après tout, elle avait pas tort en lui choisissant ce surnom, le mec était tellement un queutard que ses couilles, il les avait surement dans le cerveau et pas entre les jambes. Fin bref, c’était pas le sujet. Tu avais finalement à la professeure d’histoire de la magie que tu voulais de son corps. Enfin si... Mais tu voulais le cœur aussi qui va avec, sinon ça n’avait pas d’intérêt. En un sens, elle t’avait mis dans cet état. Tes sentiments s’étaient développés tout seul, certes mais... Elle était bien trop gentille et altruiste pour ce monde de brutes... Elle posait doucement sa main sur ta joue et elle restait encore beaucoup trop fixée sur cette histoire de dénonciation... Et, elle vint à te comparer à lui sans s’en rendre compte.

« Sauf que contrairement à lui, moi j’ai qu’une parole. »

La demi mesure ? Tu connaissais pas. Du tact ? Non, c’était en option, ça. Elle était également en train d’envisager que s’il se passait réellement quelque chose autre toi et elle, il ne fallait pas que tu hésites à lui dire... et elle vint à se dire qu’elle était mauvaise. Tu ne pus retenir un éclat de rire alors qu’elle parlait aussi de ta “vertu”. La laissant t’embrasser et répondant à son baiser, tu te permis de lui dire avant qu’elle ne fuit.

« Quel vertu au juste ? Tu parles à un mec qui s’est déjà fait emmanché à de nombreuses reprises et qui a emmanché en retour en prenant un putain de plaisir. Je suis pas un saint, Erin. Loin de là. »

Venais-tu de lui dire que tu avais eu des expériences homosexuelles versatiles ? Oh que oui et bordel, qu’est ce que tu kiffais de prendre quelques coups de temps en temps. Mais bon, il fallait savoir varier les plaisirs et surtout se contenir quand on souhaitait passer à la monogamie.
Quand elle revint finalement, tu ne pus cacher ton beau sourire alors que tu t’installais également au sol pour venir à ses côtés, déposant un petit baiser dans son cou pour la remercier.

« Non, personne ne demandera rien. Et t’en fais pas, tu m’as pris du jus de citrouille, je suis déjà ravi pour ça. J’adore tout ce qui est à base de courge. Et t’as pas à t’en faire, personne ne saura. »

Et voilà qu’elle s’excusait encore... Prenant une gorgée du jus de citrouille, tu inclinais la tête en la toisant du regard. L’air un peu réprobateur avant de poser le contenant sur le sol.

« S’il te plait. Arrête de t’excuser, tu veux ? J’ai l’air d’être quelqu’un mis sous sortilège d’imperium ? Est-ce que tu m’as menacé de me tuer ? Non. Je suis ici de mon plein gré et j’accepte tes conditions. Donc, stop avec tes pardons. Y a rien à pardonner, utilise moi autant que tu veux, Erin. »

Oui, tu lui avais dis ça avec une franchise à couper des citrouilles. Mais dans le fond, il fallait qu’elle arrête de penser que tu étais une pauvre victime dans cette histoire, car c’était elle que tu dérangeais pas l’inverse.

« Rappelle toi que c’est moi le prédateur et toi la proie, pas l’inverse. Je suis un homme et toi une femme. Et puis, j’ai déjà trouvé le moyen de faire grimper ton désir pour que tu me sautes dessus. Alors m’obliges pas à utiliser ma technique secrète pour te “forcer” à me vouloir. »
 
Une fausse menace évidemment, tu n’avais pas l’intention de l’utiliser. Mais tu commençais vraiment à bien connaître son corps et ses réactions. Tu avais vite compris qu’elle aimait ton odeur. Vu comment elle humait ton cou quand son visage y était enfoui et qu’elle s’apaisait en deux/deux dès qu’elle y était... Il ne fallait pas sortir de BeauxBâtons pour le savoir.

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Le petit sourire malicieux qui s’étirait sur tes lippes, demeurait bien dénonciateur de ce que tu savais de cette histoire. Oui, tu savais que Kath avait été salement puni pour son manque de “respect” mais en y resongeant... Elle avait pas eu tort finalement. C’était juste con qu’elle ait été puni pour avoir dit la vérité. Sauf que là... Erin n’allait pas te retirer des points, car tu n’étais pas un étudiant face à sa professeur mais bel et bien, un homme face à une femme.  

« J’espère pour lui qu’il reviendra jamais. Car il va avoir un accueil pas des plus doux. Il aura interdiction de t’approcher, sinon je lui en colle une. »

Une menace que tu pouvais aisément mettre à exécution. Il avait déjà fait assez de mal à la demi-vélane, s’il osait ne serait ce que lever le petit doigt devant elle... Tu pouvais difficilement garder ton calme et concrètement... Il n’était plus prof, ni sous-directeur... Donc mis à part une petite exclusion de quelques jours, tu risquais pas grand-chose.  
Alors que tu buvais tranquillement ton jus de citrouille, elle te fit sourire à prendre au pied de la lettre ce que tu lui disais concernant les sortilèges impardonnables. Bon... Tu allais devoir lui apprendre le principe du second degré. La toisant du regard calmement, tu soufflais doucement alors qu’elle pestait un peu concernant le fait qu’elle avait l’avantage d’être vélane et que cela pouvait pencher en faveur dans la balance. C’est d’ailleurs pour cette raison que tu vins à lui parler des quelques techniques que tu aurais pu utiliser. Evidemment, il était hors de question de lui préciser quoi que ce soit, ce ne serait pas amusant de lui dévoiler le fondement de ce que tu pouvais utiliser à son “encontre”.

« Oh ? Tu veux vraiment parier là-dessus ? »

Un sourire amusé s’étirait sur tes lippes, ton regard rempli de malice en disait bien long sur ce que tu pouvais faire. Elle te demandait toutefois quand tu avais l’intention de revenir. Tu réfléchissais quelques secondes avant de hausser les épaules.

« Je reviendrais demain alors, si ça peut t’empêcher d’aller faire n’importe quoi dans un bar, je me porte volontaire pour faire le babysitter. »

Pure taquinerie évidemment alors que tu reposais finalement le tout, t’approchant d’elle avec ce petit rictus évocateur. Elle avait voulu jouer non ? Eh bien, tu allais lui prouver que tu pouvais avoir le plein contrôle sur ce qu’elle ne pouvait imaginer.

« Puisque tu m’as défié... Je vais te montrer que je commence à bien te connaître, Erin. »

Sur ces bonnes paroles, tu reposais son verre à côté du tien puis... tu posais tes mains sur ses hanches afin de la porter et l’installer sur tes cuisses pour qu’elle soit en face de toi, attirant son visage dans ton cou, tu glissais l’une de tes mains sous son haut afin de caresser délicatement sa peau, sans jamais descendre plus bas que la chute de ses reins. Puis tu tournais la tête en murmurant doucement à son oreille.

« Je sais que tu aimes mon parfum... Profite donc, tu es la seule qui y a le droit. »

Et tu étais sincère, il n’y avait que ta sœur jumelle qui avait le droit à des câlins et ta propre mère. Sinon... Il n’y avait plus personne qui n’avait ce privilège. Ton autre main glissait dans ses cheveux afin de lui procurer un doux massage, tu vins finalement à approcher tes lèvres de son oreille afin de légèrement mordiller son lobe.

« Ose me dire que je n’éveille rien du tout en te faisant ça... »

Il n’y avait aucun toucher indécent, tu étais simplement en train de la titiller “chastement”. Et encore... Elle pouvait aisément sentir que tu étais éveillé toi-même mais que tes mains ne se montraient pas entreprenantes, tu restais tendre et doux. Oui, elle t’excitait. Oui, tu mourrais d’envie de la posséder. Mais avant de vouloir son corps, ce que tu désirais avant tout, c’était conquérir son cœur afin de lui offrir pleinement le tien.

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”S’il te plait” ? Ah oui... On en était à ce stade là ? Te demandais-tu intérieurement en arquant un sourcil. Mais cette réflexion restait bien dans ton for intérieur pour la simple et bonne raison que c’était inutile de tergiverser sur ce sujet. Même si elle essayait de te dissuader de lui casser la gueule, tu finirais par vouloir le faire. Mais encore... Il faudrait déjà que cet enfoiré se ramène de nouveau à Poudlard. Aurait-il les couilles de revenir ? T’y croyais pas une seconde. Par ailleurs, tu préférais prévenir plutôt que guérir. Au moins... elle savait ce qui adviendrait s’il avait le culot de se pointer de nouveau.

Néanmoins, la conversation ne tourna plus vraiment autour de ce mec. Tu préférais mille fois plutôt la taquiner un peu, elle qui était si sûre de sa contenance. Oh... Elle allait vite être surprise en voyant que tu pouvais être particulièrement observateur. Après tout, tu étais gardien au Quidditch... Observer, analyser et calculer... tout ceci dans un temps record, c’était ton dada. Mais bon, tu la laissais croire qu’elle avait une chance de s’en sortir indemne.
Bon, visiblement alors qu’elle était en train de s’offusquer suite à cette plaisanterie que tu venais de lui dire, elle avait véritablement un souci avec le second degré... Tu l’attrapais sans vraiment lui demander son reste. La pauvre, la torture avait donc commencé. Elle te demandait d’ailleurs si elle était vraiment la seule. Oh... elle avait pas idées à quel point, tu avais été le dernier des connards pendant longtemps.

« Crois le ou non mais... Oui. Tu es la seule. »

Dans ton esprit, ta famille ne comptait. Tu avais beau être sang-pur, la consanguinité... Eurk. Enfin... tout était relatif. Il était vrai que l’un de tes cousins t’avait quand même fait de l’oeil quand tu étais un peu trop bourré. Mais ça... Tu allais éviter de le dire à la professeure au risque de la choquer.
Alors que tu t’attelais à la tache, elle osait te dire que cela ne lui faisait rien. Mais oui bien sûr... Elle était aussi crédible qu’une pucelle découvrant le plaisir des caresses. Mais bon, tu te contentais de glousser légèrement d’amusement et... Elle te provoquait en plus ? Oh... Grossière erreur.

« Si tu aimes jouer avec le feu, Erin... Assure toi de ne pas te brûler avant. »

Sur ces belles paroles, tes lèvres glissèrent de son oreille à son cou, effectuant un délicat tracé avec ta langue avant de mordiller la peau douce et fine, tes caresses sur ses hanches se faisant un peu plus prononcés, tu empoignais celles-ci pour la presser un peu plus contre toi, elle pouvait désormais clairement sentir qu’elle ne te laissait pas indifférent mais... elle gardait le dessus physiquement sur toi. L’une de tes mains remontant le long de sa colonne vertébrale afin de dégrafer son soutien-gorge, puis tes phalanges glissèrent sur l’une de ses seins, jouant délicatement avec l’auréole du bout des doigts. Tu murmurais doucement contre sa peau.

« Vas-y. Demande moi d’arrêter maintenant. »

Un défi ? Ou une supplique ? A elle de décider ce qu’il en était mais pour ta part, tu savais que tu étais capable de t’arrêter. Le consentement était une chose très importante pour toi et si elle te disait “arrête”, tes caresses cesseront et tu remettras en ordre ce que tu avais ôté. Mais sincèrement, avait-elle réellement envie que les caresses s’arrêtent ? Tu y mettais un petit doute malgré tout.

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Même si tu sentais que son corps était réceptif, que l’appel de la chair était bien présent... Tu n’enfreignais pas cette règle du consentement, tu lui demandais même de te dire d’arrêter. Pour la simple et bonne raison que si elle venait à dire le moindre “non”, cela signifierait que tu avais outrepassé les choses et que tu t’étais possiblement fait des idées. Était-ce véritablement ce que tu avais envie d’entendre ? Non. Absolument pas. Mais forcé d’admettre qu’elle était bien bornée également et que si sa déontologie prenait le dessus sur tout... Elle ne se résoudra pas à franchir cette barrière. Elle te disait que tu jouais avec le feu, ce qui t’amusait un peu plus. Les mordillements qui suivirent ainsi que cette façon de se coller était... évocatrice. Par ailleurs, tes phalanges n’allèrent pas plus loin que son buste... c’était déjà suffisant non ? Tu avais déjà franchi quelques limites.
Intérieurement, tu luttais pour que tes mains ne se fassent pas plus baladeuses... C’était un combat interne plus que complexe... Et quand elle vint finalement à se séparer de tes lippes en murmurant doucement qu’elle désirait que tu lui promettes de ne rien regretter. Ce que tu fis en acquiesçant d’un faible hochement de tête.

« Promis... »

Avais-tu simplement susurré alors que les lèvres de la demi-vélane se firent un peu plus sulfureuse. Bon... Visiblement, tu avais éveillé en elle bien plus que le commun de l’acceptable. Mais, il était trop tard pour éteindre la flamme, n’est-ce pas ? Était-ce mal ? Était-ce bien ? Sincèrement... A ce stade là, ça n’avait pas vraiment d’importance. Seul son désir à elle comptait dans ton esprit. Et celui-ci semblait bien avide de te découvrir.

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