not so bad

Ça faisait quelques mois à présent que je savais qui j’étais, que j’avais compris que c’était ok, que j’avais le droit et que ça me rendait plus heureux comme ça. Même si après avoir quitté Julia j’avais un peu patiné au point de céder aux plaisirs de la chair avec d’autres filles, je l’avais aussi fait avec des mecs et si ça n’avait rien de romantique comme dans les livres, ces premières fois m’avaient confirmé une chose, je devais me travestir pour réussir à faire quoi que ce soit avec elles alors que pour des hommes… C’était vraiment plus simple. J’avais sincèrement aimé Julia, mais j’avais aussi sincèrement compris que je ne pourrais jamais être heureux comme ça. Alors si je m’étais accepté, je n’avais pas encore réussi à le faire entièrement et ça sans en avoir réellement conscience. Je pensais qu’après une phase de découverte un peu libertine, je me devais de redevenir un gars bien. Un couple, quelqu’un à aimé, mais là, j’avais beau regardé mon mec de l’époque, je ne voyais pas ce que j’avais vu chez Julia.

Je devais lui dire ? J’avais longtemps hésité à ça, mais finalement, un soir, quand il n’y avait presque plus personne dans la bibliothèque, j’avais forcé la discussion. Je m’amusais dans un lit avec lui, mais ça me pesait tellement de devoir être toujours avec lui, de chercher à l’aimer. Je l’appréciais, mais à chaque fois que j’étais face à ses "Je t’aime", j’en étais juste incapable… Il n’y avait rien de l’amour que j’avais pu porter à Julia ici, c’était juste physique et ça faisait des mois que c’était comme ça avec lui, des mois que j’essayais de comprendre pourquoi je n’arrivais pas à aimer un mec aussi bien que lui. C’était le cours des choses pourtant ? On sortait pour construire quelque chose ? Mais c’était pareil avec les autres, je les appréciais, je passais des bons moments, mais je n’avais jamais réussi à me projeter car je me sentais juste bien, je n’étais pas aussi apaisé qu’avec elle. On n'était jamais complice. Alors oui, j’avais eu l’excuse pendant longtemps d’apprivoiser ma sexualité, d’être seulement en train de me découvrir, d’avoir besoin de cet espace pour apprendre ce que j’aimais ou non, mais depuis le temps, depuis un an, j’aurais dû finir par comprendre non ?

Alors une dispute éclate, j’avais juste demandé à parler sérieusement et il m’avait juste répondu "après mon coeur", je n’avais rien dit, j’avais même baissé les yeux. J’étais quoi au juste ? Incapable de ressentir ? Pourtant à chaque fois qu’on couchait ensemble c’était intense et je savais que c’était des conneries de dire qu’être gay c’était un péché ou un truc du genre. Juste je préférais le sexe à cette relation. Bref, pour quelques minutes de franchise, je me fis traiter de trainer, de connard sans coeur qui ne voulait que son cul et de bien d’autres choses. Restant bouche bée, je crois que les derniers élèves qui restaient venaient de tout entendre, et de du coup apprendre aussi que j’étais un monstre sans coeur ? C’était vrai ? J’allais finir par le croire, car je n'étais pas comme les autres, je n'étais pas en couple, pourtant j’étais bien dans mes baskets, dans mon corps et dans ma tête, enfin… Sur le dernier point j’eus un doute. Un sérieux doute.  

Me prenant une baffe alors une baffe légendaire qui du résonné dans toute la pièce il partit. On avait donc rompu, de toute évidence. J’aurais du dû sentir mal, mais la vérité c’était que j’étais soulagé réellement. Maintenant j’avais peut-être honte qu’on puisse penser que je sois comme ça. Non pas que ca changerait quelque chose, juste… Ce n'était pas une bonne image non ? Me levant alors, je regardais autour de moi, constatant au passage qu’il n’y avait en réalité plus qu’une personne, un Gryffondor, assis non loin. Les autres étaient partis avant ou pendant la dispute ? Soupirant alors, je m’avançais un peu penaud vers lui, un sourire gêné sur le visage avant de m’incliner légèrement, pas vraiment honteux, mais…  J’arrivais vraiment pas à savoir si je voulais ressentir quelque chose de ça, « Je voudrais m’excuser pour la scène. Je ne voulais pas déranger d'autres personnes avec ça. », en même temps à quel moment j’avais cru que faire ça ici serait une bonne idée, « Je ne m'attendais pas à ça… » continuais-je, un sourire gêné sur le visage, « Je ne suis pas si con que ça, du coup si tu pouvais éviter d’en parler ça m’arrangerait… Je ne suis pas bien sûr de quelle réputation je pourrais tirer d’une histoire pareil. » et pas sûr que ce soit normal de ressentir ce genre de chose, enfin de justement pas ressentir gêne, de réelle gêne.

Ça avait été ma première discussion avec lui, exactement à cette place.

Il m’avait rapidement pris de court, m’apprenant sans détour que ce n’était pas mal, qu’on pouvait être quelqu’un de bien sans avoir de sentiment, qu’en fait, coucher avec des gens sans sortir avec eux c’était normal. Il m’enleva un poids des épaules, il m’en montra plus que je ne l’aurais pensé ce jour-là. Et ça fonctionna un temps. Il était de bonne compagnie, il m’aidait à m’accomplir sans avoir la moindre chaîne au cou. Il n’y avait aucun engagement, juste une entente particulière qui évolua en même temps que nous jusqu’à ce que nous soyons arrivés au bout. L’entente avait changé, nos attentes aussi sans doute. Ce genre de relation n’était pas animé par des sentiments très profonds, difficile de ne pas en faire le tour assez rapidement. On s’était vu et revu, on s’était appris sans jamais s’oublier. Il ne restait plus qu’un respect, qu’un amour qui n’avait rien de puissant, mais qui découlait de ce que nous étions. Deux mecs ayant compris et accepté qui nous étions, deux personnes ne se mettant aucune pression, se respectant. Juste ça.

Il avait été une page de plus dans le livre de ma vie, pas oublié, mais dont le statut n’était plus le même. Cela dit c’était marrant de se retrouver ici, dans les mêmes conditions, mais pas avec les mêmes ambitions.

Il était seul à une table et si le projet était de travailler, sa présence m’en dissuada rapidement, à la place, je m’installais sur la chaise en face de lui, un sourire aux lèvres, « Tu crois que t’as le temps de m’écouter me reprendre la tête sur une histoire de mec ? » demandais-je dans un rire, « Promis, cette fois, je n'ai pas prise de baffe et on m’a pas traité de salaud ! » lui assurais-je en faisant une référence gentillette à notre passé. Il avait quelqu’un d’autre en vue, enfin j’en avais l’impression car je ne l’avais jamais vu agir aussi bizarrement que cette année et moi, j’avais ouvert la boîte de Pandore avec Keith, nos vies étaient bien différentes. J’étais juste pas certain qu’il sache pour Keith, enfin c’était même une évidence, car j’en étais qu’au stade de la drague, j’essayais encore de convaincre le Serpentard que je puisse être une bonne option. « Je crois que je commence à tomber amoureux d’un mec, mais genre bien. » soufflais-je en laissant tomber ma tête sur la table de désespoir, « J’ai été un salaud qui l’a abordé que pour son physique et maintenant je découvre qu’il est extraordinaire et je souris comme un débile dès qu’il ouvre la bouche… » continuais-je en parlant de façon un peu étouffée contre le bois. « Comment on peut passer autant de temps à papillonner et finir par tomber amoureux comme un con d’un gars qui sait même pas si il est gay et sans avoir couché avec lui ou ne serait-ce que l’avoir embrassé. », il avait été un guide, là j’avais vraiment besoin d’un Gandalf. « D’ailleurs toi aussi t’es chelou, va falloir que tu passes à table ! » lui assurais-je en me redressant et en posant ma tête dans la paume de ma main. Il y avait baleine sous cailloux avec lui, je faisais plus attention aux gens que je connaissais et que j’appréciais et lui en faisait partie, depuis quelque temps c’était le jour et la nuit avec sa pote. Elle avait eu un problème pour qu’il soit comme ça, ou juste il était dans la même merde.

ft. Ayden

not so bad

Ayden était comme ça, piquant, mais j’avais toujours aimé ça. D’une bonne façon. Notre relation avait été qu’une succession de recadrage, il n’y avait jamais eu autre chose que la vérité. Si j’étais aussi franc, je me demande si ce n'est pas à cause de lui. Il m’avait bien plus façonné à son image qu’autre chose. Quoique. J’avais toujours eu plus d’humanité que lui. Alors j’avais besoin de lui, besoin de sa vision des choses, peut-être même de l’entendre me dire que j’étais en train de me planter, que ça n'existait pas l’amour. Et j’eus raison. À peine je lui avais dit qu’il me rappelait le passé, combien j’avais été frustré en me fixant avec des gens ne voulant pas la même chose que moi. Il me rappela aussi comment j’étais. Ce qui pouvait arriver.

Dans le milieu, on appelait ça une vérité brute. « Tu fais mal… » soufflais-je avec amusement contre la table avant de m’intéresser à son cas. Il était bizarre aussi et si j’étais un connard qui papillonne, lui c’était le roi et il osait me balancer qu’il était en couple, avec une fille qu’il aimait depuis 13 ans et qu’il était heureux ? Ouvrant grand les yeux, je regardais autour de moi en ignorant sa question pour le moment, « Qui êtes-vous et que faites vous dans ce corps ? » soufflais-je comme sur le ton de la confidence avant de reprendre un air sérieux, « T’éclate mon coeur en faisant de moi une salope… Chose qui n’est pas entièrement fausse sur le papier, mais toi ! Qui a ouvert mes chakras sur le bonheur de s’envoyer en l’air sans avoir besoin de planifier quoi que ce soit sur l’avenir ?! », qu’il reprenne sa couronne ! « Plus sérieusement c’est… Inattendu, mais je suis vraiment content pour toi. Si t’es heureux… C’est tout ce qui compte. », mais là, il avait ouvert une boîte de pandore, « Mais du coup c’est… Britanie ? », je n'étais pas vraiment dans son cercle d’amis, si lui et moi on se respectait, on ne passait pas non plus notre vie ensemble. Je connaissais sa soeur, je connaissais un peu son entourage, mais ça, c’est car j’étais attentif, que j’apprenais toujours plus facilement sur les autres car c’était ce qu’on attendait d’un mec comme moi. Un mec superficiel. Un mec toujours entouré. Alors oui je pouvais placer un nom, mais je ne pouvais pas être sûr non plus. « Et depuis quand ? » demandais-je alors, histoire de savoir si j’avais bien remarqué le moment où il avait changé.

Seulement, si il passait à la casserole, j’allais devoir en faire de même, alors après un instant et une rapide vérification sur la non-présence d’autre personne, je répondis à sa dernière question, « Keith Rowle, Serpentard, il est… », mon regard devait en trahir bien plus que mes mots. J’étais plus là, j’avais ce regard con. Quant à craindre de l’afficher ? Ayden en n'avait tellement rien à foutre de ce genre de chose que ça serait le secret le mieux gardé de l’école après la couleur des culottes de MacGo. « Y’a pas que le physique, sinon je ne perdrais pas mon temps avec un gars qui ne sait pas si il peut aimer ça. » repris-je en passant une main dans mes cheveux, « Je suis là pour l’entendre la vérité, du coup vas-y, mais tu crois que c’est genre vraiment un truc impossible pour moi ? Que je pense toujours à lui juste pour me le faire et me casser après ? », son avis changerait quelque chose à la situation ? Sans doute, car si un mec comme lui pensait que c’était mort, pourquoi j’irais voir Keith, pourquoi lui infliger ça. « J’ai même pas envie de coucher avec lui, enfin si, quand même, mais là tout de suite je veux juste l’embrasser, passer une après-midi à faire que ça, à sentir sa chaleur contre moi, je veux juste avoir le droit de l’avoir pour moi… », soupirant, « Je déteste tellement ce genre de mec, je me déteste vraiment… C’était bien avant, c’était simple… », reposant ma tête sur la table, je croisais les mains sur mon crâne, complètement dépité par la situation, « Je suis même pas sûr de pouvoir entendre la vérité… J’ai juste envie de lui. », j’étais pathétique à un point, ça m’était jamais arrivé, j’avais juste aucun repère si ce n’est celui que j’avais couché avec tellement de mec facile que ça n’avait plus vraiment de sens.

ft. Ayden

not so bad

Ok, donc je ne m’étais pas trompé et c’était une bonne chose, elle semblait être une fille bien et stable. Mais je n’eus pas vraiment plus le temps de m’y pencher qu’il justifiait déjà les choses par rapport à moi. Enfin justifié… Ça serait un bien grand mot. Comme dire qu’il était tendre. Je lui parlais de Keith, de qui il était et de pourquoi j’étais là, mais il sembla en douter. Et il n’avait pas tord, j’avais abordé Keith pour ça, car il avait changé. Je l’avais presque ignoré tant qu’il avait eu un physique disgracieux alors qu’il était déjà super, juste je n’avais pas pu m’intéresser ou regarder un mec avec un minimum de beautés. Je faisais bien de lui tourner autour ? De m’intéresser à lui ?

Il me mit une seconde gifle, parlant avec une justesse bien trop grande de qui j’étais. J’étais en train de m’inventer quelque chose juste pour me le faire ? Pourtant ça me semblait vraiment loin de la réalité, combien de temps j’allais y passer avant de me le faire justement ? Je n’étais pas aussi patient… « Si c’était que pour ça je me serais déjà fait quelqu’un… » soufflais-je en essayant de me défendre, de lui expliquer, mais un nouveau coup, une nouvelle vérité que je n’aurais pas voulu entendre. Je n’avais pas la bonne vision d’aimer, et à l’entendre, je comprenais ce qu’il disait, juste… « Ce n'est pas que ça, je suis vraiment bien avec lui, il me fait rire, il est intéressant et, ce n'est pas juste physique. », pourtant il avait bien réussi à trouver l’amour lui ? Pourtant il avait été pire, bien plus froid… Mais il avait sans doute ses raisons, moi j’avais juste été une trainée. Je ne lui apportais rien. Alors être avec Keith et vouloir coucher avec lui suffirait à justifier tout ça ?

« T’as changé toi, je veux dire c’est que c’est pas impossible pour moi non plus ? Je peux pas me sentir comme ça juste car je veux me le faire, j’en suis pas à ce point là ? Je veux dire il a jamais rien fait, l’idée de lui faire faire ses premières fois peut pas me motiver à tout ça ? Je n'aime pas perdre mon temps, pas sur ça, c’est qu’il est bien différent et que je ne suis pas juste ce genre de connard ? » soufflais-je en essayant aussi bien de le convaincre que moi. Je ne voulais pas jouer avec lui. Je ne pouvais pas le faire. Il m’avait sortie d’une espèce de transe, c’était bien pour une raison et pourtant… « Je l’ai ignoré pendant six ans justes car il a eut des problèmes de poids et d’acnés… » finis-je par avouer en passant une main sur ma nuque, « On peut pas aimer quelqu’un après avoir été si injuste et être si superficiel ? », c’était même pas vraiment une question, mais plus un constat. J’aimerais que la réponse soit si évidente que je puisse soutenir le contraire à Ayden, mais le simple fait d’en douter ça voulait tout dire. Ayden avait raison. Je devrais abandonner l’idée de sortir avec Keith si au final je voulais juste me le faire. C’était méchant et cruel et il ne méritait pas de vivre ce genre de première expérience avec quelqu’un de malveillant. Alors pourquoi l’idée de ne pas être avec lui faisait mal ?

ft. Ayden

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C’était terrible et pourtant c’était vrai, mais ça je l’avais admis, c’est juste que lui, il y mettait pas les formes, « Je ne sais pas m’intéresser à un mec si il me donner pas un minimum envie de me le faire, j’y peux rien. En soirée tu dragues comment ?! Tu prends le premier gars qui passe et tu t’en fous ? Genre c’est normal d’être attiré par la beauté ! Et puis au moins j’ai été honnête quand je l’ai abordé, je lui ai dit et il m’a pas repoussé. », ce qui était mille fois pire, soyons d’accord, mais j’avais été assez mal à l’aise comme ça avec lui.

Cela dit Ayden aurait pu être bien plus cash dans ses propos, mais il faisait encore l’effort de me faire parler sans m’enchainer. Je devais me poser les bonnes questions et essayer de savoir ce que j’aimais chez lui, des choses qui n’avaient rien à voir avec son physique et ça étonnamment, c’était assez simple, « C’est pas qu’un physique… », soufflais-je finalement en repensant à lui, aux brèves entrevues que j’avais eu avec lui depuis la première fois, « Il est sérieux, passionné par ce qu’il veut faire, même sa vision de la justice me fait sourire, il est totalement à l’ouest sur les expressions moldus, c’est mignon car il comprends pas toujours et je dois lui expliquer, parfois je le vois avec ses grands yeux rond et je sais qu’il y a un truc qu’il a pas comprit, il cache pas les choses quand il ne sait pas. Il est honnête, il est naïf sur plein de choses, il a pas conscience de ce qu’il est en dehors de ses études. La mode, le physique, tout ça il s’en fout, il attends rien des autres… Il réfléchit avant d’agir… Il aime bien le Coréen aussi, il me laisse le parler avec lui, même si il ne comprends pas… Il fait attention aux autres, il est franc, il n’a pas peur de ce que je suis, il s’intéresse au monde des Moldus, au Quidditch… On arrive à parler de tout, de vraiment tout et je me sens bien avec lui, apaisé car j’ai pas besoin d’être quelqu’un, je peux avoir un avis différent, on peu débattre et j’aime l’idée de lui faire vraiment plaisir avec un muffin, qu’il soit vraiment content quand je lui en donne un en milieu de journée, et… », soupirant, j’allais sans doute paraitre con et incapable de m’en défaire, mais c’était important, « Il a un sourire qu’il est impossible d’ignorer, je sais c’est un détail physique, mais son sourire… Il le rend solaire, c’est impossible de ne pas lui rendre. », j’arrivais pas à m’en défaire de son sourire.

« Il ne m’a pas dit non quand je lui ai demandé de sortir avec lui, même en sachant pourquoi. Il m’a juste demandé de lui laisser le temps. Et je veux lui donner tout ce qu'il veut... », j’avais déjà cherché à allé plus loin, et j’attendais à présent.  J’espérais en fait. Car je voulais vraiment de lui, je voulais vraiment ressentir ça. Alors lorsqu’il me corrigea sur Britanie et lui, j’eus un sourire franc, « Je sais, enfin je m’en doute. Changer de façon de faire juste pour quelqu’un ça te ressemblait pas. Il fallait que ce soit spécial. Je suis vraiment content pour toi. », impossible de penser autrement. Je voulais son bien et il m’avait assez aidé pour que je sois lucide sur son cas. On était différent, mais ce qui se passait dans sa vie, il l’avait mérité.

ft. Ayden

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Con était clairement pas assez dans mon cas. Surtout que j’aurais pu être différent, seulement quoi lui répondre quand il m’avait demandé ? Je ne mentais pas… Alors je lui décrivais ce que j’aimais chez lui et la sentence tomba bien rapidement. J’aurais pu l’apprendre avant. Je savais que ça ne serait pas sans conséquence, je savais aussi qu’il ne resterait pas comme ça toute sa vie, que je devais apprendre à ne pas me fier aux apparences, car je ferais quoi arrivait à un certain âge ? Je le plaquerais ? J’avouais que je ne me voyais pas aussi loin car je ne voulais pas faire de fausses idées. Je devais rester raisonnable. Pourtant il avait raison, « Je me suis pas projeté aussi loin… » avouais-je les yeux toujours baissés. Je n’avais pas été plus loin qu’aujourd’hui car je n’avais de toute façon jamais vu les choses comme ça. « J’ai jamais été en couple, enfin si avec Julia, mais c’était avant, je me voyais vivre ma vie avec elle à cette époque, mais ce n'était pas vraiment de l’amour, juste une amitié très forte… », autant dire que j’avais tout à apprendre, « Si il accepte qu’on sorte ensemble, je n'ai pas envie de penser à la rupture… », pourtant la question se posait très franchement.

Lui il avait changé, non. En fait il avait juste été lui-même, il avait arrêté de tenir un rôle, ce qui n’était pas mon cas. Moi j’essayais simplement de ne pas trop me révéler aux gens. Mais je n’avais jamais menti pour le reste, je n’avais fait que me forcer quand j’essayais d’être en couple. Son exact opposé. J’avais tout à apprendre. Et si j’y arrivais, il serait content, mais j’étais mal parti, vraiment. J’étais pathétique. « Quand il m’a demandé pourquoi maintenant je n'ai pas su mentir… Je suis carrément incapable de le faire avec lui. Il voit toujours trop clair dans mon jeu et je lui cache jamais rien. », j’étais de base honnête, mais avec lui c’était pire. La seule chose que je n’avais pas dite c’était pour ma mère, mais c’était car l’occasion ne s’était pas présentée, sinon j’aurais sans doute du lutter pour ne pas le faire. « J’ai l’impression que c’est ça qu’il me faut, quelqu’un qui voit clair et qui me force aussi à prendre du recul sur moi. J’ai jamais été un mec bien et je comprends à quel point aujourd’hui. », de toute façon mon entourage, celui qui restait c’était que des gens qui ne me ménageaient pas. « Regarde toi t’es encore là. » soufflais-je dans un rire. Je devais être bien moins chiant à une époque.

ft. Ayden

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Keith mature ? Il l’était bien plus que tous ceux que j’avais pu rencontrer. Si je n’avais accroché sur le physique, je pense qu’aucun de mes exs avaient eu une vision différente de moi au début. Ils s’accrochaient juste après. « Il n'a vraiment rien à voir avec eux. » soufflais-je en espérant que ces différences ne nous éloigneraient pas.

Ayden était bien là, il m’écoutait parler de mec comme une meuf de livre, mais il ne voyait pas ce qu’il pouvait m’apporter de plus. Alors oui, il n’était pas le plus doux, mais il était le plus lucide des autres. « T’es le seul à être cash avec moi Ayden… Y’a rien dans ce que tu as dit qui fait du bien à entendre, mais y’a quelques années, c’est pour les mêmes raisons que j’ai réussi à vivre ma vie. Ok avec le recul, j’aurais dû être moins comme ça, mais y’a que toi qui me dit ce que tu penses. », et j’aurais pour une fois préféré que ce ne soit pas le cas, mais il l’avait fait, j’avais réalisé des choses. Pris conscience du prix que j’allais avoir à payer, tout comme du fait que j’en donnerais dix fois la somme si je pouvais être avec lui. J’étais une fille de livre cucul, mais c’était plus grisant que toutes mes relations réunies. « C’est pas mieux que je sois dans un livre à la con qu’un éternel connard avec lui ? » demandais-je en riant.

« Je vais devoir prendre sur moi pour ne pas lui sortir toutes les vérités brutes, mais ça sera compliqué… Je n'ai jamais eu de filtre et je me suis toujours bien plus enflammé que toi. », même si c’était juste pour noyer le poisson et ne jamais apparaitre comme j’étais vraiment. « J’ai dépassé le maitre une fois, je peux sans doute y arriver une deuxième fois, quoi que toi t’as jamais été aussi horrible. », enfin façon de parler, il traitait mal les gens après, moi j’en pensais juste pas moins. J’avais juste une façon plus délicate de les dégager. Même si au final, lui n’avait jamais eu les même intentions que moi. « Donc en ayant toutes les infos... Tu penses que je pourrais vraiment le rendre heureux ? Que c'est pas juste une chasse et que si il accepte de sortir avec moi, il y a une chance pour qu'il ne regrette pas ? », l'unique question qui méritait une réponse. Y avait-il une chance.

ft. Ayden