Ainsi m’affaissai-je d’ailleurs, me retenant d’une main sur le comptoir pour ne pas l’écraser. Le souffle court, erratique, j’avais gardé ma main sur ses hanches, déglutissant difficilement tant ma gorge me semblait sèche et… C’était bon…

- Beaucoup trop… Avais-je même renchéri, difficilement.

Oui. C’était bien trop bon, presqu’irréel alors que mon âme même peinait à reprendre contact avec la réalité qui nous entourait.
Frissonnant au contact même de son bras, j’avais souri. Bêtement, presque. Il m’aimait… Ce simple rappel m’apaisait. J’aimais nos contacts brutaux, nos instincts et notre passion. Mais j’aimais tout autant la douceur qui suivait toujours, inexorablement, ces instants.

- Moi aussi… Murmurai-je ainsi, me penchant sur lui pour embrasser sa nuque.

Doucement, je m’étais ainsi reculé, un peu difficilement d’ailleurs alors que mes jambes me semblaient encore cotonneuses. Mais je l’avais fait. Et tout aussi doucement, je l’avais retourné pour le porter sur le plan de travail, trouvant place entre ses jambes pour l’embrasser, tendrement, amoureusement.

- C’est donc ça qu’il faut faire pour que tu sois en forme le matin ? Avais-je trouvé la force de plaisanter, embrassant son nez. Je… Mes joues s’étaient doucement teintées de rouge. On le refera ?... Demandai-je encore plus bas. Ailleurs… Aussi ?...

Car une chose était sûre, une chose s’était imposée… C’était… Grisant. Cet endroit, pourtant connu, avait un effet sur mon plaisir, sur mon désir. Ce n’était pas pareil, pas vraiment et… oui… Le refaire. Ailleurs… Même si cela m’inquiétait encore.

- Mais si tes parents étaient revenus… M’étais-je alors plaint dans une moue inquiète. Et… 안 돼 !

M’exclamant, je m’étais soudain reculé alors que j’ouvrai le four pour en sortir des muffins beaucoup trop cuits que j’observai d’un air malheureux.

- J’avais trouvé une boîte… C’était censé être brun léger… Pas noir… Avais-je soufflé en les déposants sur un dessous de plat. Et ça devait être pour ton petit déjeuner que j’allais t’amener au lit…

Au moins le reste avait-il été sorti du feu avant l’attaque. Ainsi le lard et les œufs avaient-ils été sauvés… Mais aussi étaient-ils froids désormais. Ma mine déconfite en disait ainsi long sur ma déception. J’avais encore raté un petit déjeuner…

- Je n’y arriverais jamais… M’étais-je presque fustigé en soupirant. C’est froid ou brulé… Et… Le pire c’est que je ne regrette même pas que ça soit froid et brûlé. Repris-je en plissant les yeux, observant les muffins. Tu crois que si je gratte le noir ils seront mangeables ?... Avais-je alors proposé sérieusement. C’est peut-être de la bonne couleur en dessous du noir, non ? Comme… Comme un masque au charbon sur la peau ? Rapport difficile à faire mais qui prouvait au moins que j’avais commencé à me renseigner et utiliser ce genre de produits…

- Je ferais ça tous les jours alors, même à Poudlard, si ça peut te réveiller pour les cours… M’amusais-je sachant pertinemment que cela ferait bien plus l’inverse que ce que je désirais.

Mais il y avait autre chose, une demande qui me fit rapidement rougir alors que je la verbalisais. Je voulais le refaire. Ici ou… Ici ou ailleurs. N’importe où. Ce sentiment de liberté… J’aimais cela. Même si je craignais de nous faire surprendre, j’aimais vraiment cela. A croire que ce risque me plaisait un peu trop, d’ailleurs…
Mais j’avais malgré tout eu peur, et dans cette tenue… J’avais toujours un peu peur. Et si ses parents étaient arrivés ? Ce n’était pas le cas, certes, mais si cela l’avait été ? Qu’aurions-nous fait ? On en rigolerait ? Je n’étais pas vraiment convaincu, voire même pas du tout. Comment rigoler de cela ?... Et… Et je ne pris pas le temps d’écouter davantage.

Les muffins.

Je les avais complètement oubliés dans le four. Me précipitant pour ouvrir le four, je les avais ainsi découverts noirs… Cela m’avait dépité. Plus que cela même. Enfin… Je voulais que tout soit parfait. N’étais-je donc réellement pas capable de faire un seul petit déjeuner seul et sans catastrophe ? Ce n’était que le deuxième, certes, mais… Enfin… Tout de même…
J’avais malgré tout tenté. Pourrions-nous quand même les manger en grattant le noir ? Comme un masque au charbon ? Cela faisait du bien à la peau alors que c’était noir… Un parallèle un peu étrange mais qui, au moins, était parlant et fit rire Mika.

- J’essaie. Et c’est à cause de toi. Fis-je remarquer alors que la skincare mise en place lui était due. Comme tout ce qui avait changé dans ma vie depuis notre rencontre d’ailleurs.

Cela dit, Mika sembla approuver les muffins malgré tout. Ils n’étaient donc pas perdus, ce qui m’arracha un soupir de soulagement un peu trop prononcé. Tout comme un soupir accompagna la possibilité de tout réchauffer. Esquissant un sourire un peu plus serein à sa conclusion, j’avais hoché la tête pour glisser derrière lui une seconde afin d’embrasser sa joue, repartant chercher un plateau pour y poser les assiettes préparées par le sorcier. Y ajoutant du kimchi – et le vrai, pas l’ignominie, évidemment – pour moi, j’avais alors fait signe à Mika de me suivre jusqu’au salon.

- Ce n’est pas le lit mais… Mais au moins on peut manger devant la télévision et… Tu crois qu’on peut regarder un épisode du deulama d’hier ? M’enquis-je en installant café, jus et chocolat devant nous ainsi que nos assiettes respectives pour m’asseoir en tailleur devant la table. Et ensuite… J’ai une demande mais tu promets de pas te moquer de moi ? Soufflai-je en plissant les yeux. J’ai lu que vous saviez le faire depuis l’enfance mais je n’ai jamais appris alors…

Un instant, j’eus une moue d’hésitation. Il allait rire, c’était un fait. C’était marqué dans les livres sur les moldus. C’était universel et je ne savais pas le faire… C’était donc une honte si tout le monde savait sauf moi et… Soupirant, je secouai la tête.

- Tu pourrais m’apprendre à faire de la bicyclette – car je ne connaissais que ce nom-là. S’il te plait ? Et comme ça, je pourrais aussi apprendre à faire de la motocyclette un jour… Et… et ensuite on pourra aller dans la piscine ? J’avoue que j’adore l’océan mais il est un peu froid… Soufflai-je dans un léger rire gêné par ma première demande.

- Ou je peux miser sur la bonne génétique et ne rien faire aussi. Proposai-je concernant ma peau dans un sourire alors que j’admettais avoir pris goût à prendre soin de moi de la sorte.

Au moins les muffins étaient-ils sauvables. Heureusement. Tout comme le reste d’ailleurs. Ainsi nous étions-nous installés sur le canapé. Nous allions pouvoir continuer notre série. Cela me plaisait et… Dix minutes ?

- Non… Grommelai-je. C’était plus long que ça.

Ou pas vraiment. D’ailleurs, si je devais être complètement honnête, je ne me souvenais plus de rien après trois minutes. Mais plus que cette série, j’avais aussi eu une idée pour la journée, du moins pour notre début de journée et… J’eus bien du mal à le lui demander. C’était apparemment une honte chez les moldus. Nous étions chez les moldus alors… Alors peut-être allait-il trouver cela bizarre…
Mais ce ne fut pas le cas. Au contraire, il sembla presqu’inquiet. Des roues, oui, enfin… Oui, je savais.

- Mais ces roues-là, c’est moi qui les contrôlerais. Fis-je remarquer quoique je n’étais pas totalement sûr que ce soit une bonne idée.

Il accepta au moins. Quoique j’admette que la possibilité de protection me rassure un peu. L’herbe en plus, il n’y aurait aucune raison que cela se passe mal. Et puis, après, nous pourrions au moins aller dans la piscine afin d’éviter le froid de l’océan et…

- Non. Non absolument pas. Soufflai-je dans une moue boudeuse.

C’était le cas. Au moins à quatre-vingt pourcent. C’était complètement le cas : je ne voulais pas croiser de nouveau requin et que Mika perde un bras, une jambe ou n’importe quelle partie de son corps à cause de ces animaux sauvages.

Le repas reprenant son cours, j’avais esquissé un sourire à sa remarque avant d’hocher la tête, approuvant l’idée de connaître tous les matins de la sorte.

- Je fais finir par en rêver. Admis-je. Mais je suis majeur, je n’ai plus besoin d’autorisation pour venir te voir le week-end alors… Je viendrais tous les week-end si tu as envie. Soufflai-je dans un sourire. Comme ça je passerais mes journées à t’encourager, les nuits à te dire combien tu es le meilleur et l’homme que j’aime le plus au monde et les matins à regarder ton ordinateur.

Tous les week-end ne seraient peut-être pas faisable pour éviter les questions et mon retard sur les cours que je devais travailler, mais au moins… Je ferais en sorte de venir le plus souvent possible. D’autant que ce programme me plaisait. Vraiment beaucoup. Tout comme la série, d’ailleurs.

A ses côtés, tout semblait normal, agréable. Je me détendais, c’était évident. Au point même que j’avais fini par allonger mes jambes sur lui, m’allongeant sur le canapé, absorbé par l’écran de télévision et l’histoire qui s’y déroulait et ce jusqu’à ce que l’épisode soit terminé. M’étirant alors, je m’étais redressé pour me glisser sur les cuisses de Mika, capturant ses lèvres avec passion sans la moindre honte.

- Je continue à dire que le personnage principal est un idiot. Murmurai-je entre deux baisers. Et que j’adore t’embrasser… Cela n’avait rien à voir, pourtant, c’était essentiel et cela au point que mes lèvres dévièrent dans son cou que j’embrassai à nouveau. Partout… Continuai-je, souriant, amusé par mes propres actions. Tout le temps…

Revenant à ses lèvres, je les avais doucement mordues avant de reculer mon visage, plus souriant que souvent, caressant sa joue d’une main, presque fier de tout cela.

- Promet moi qu’on aura cette vie là tous les deux lorsqu’on aura fini Poudlard. Soufflai-je doucement. Quand on sera ensemble, je veux cette vie. Des matins comme ça et des nuits dans tes bras. Et quand on ne sera pas ensemble… Mmh… Tu auras juste tout intérêt à m’envoyer des messages toutes les dix minutes. Plaisantai-je alors. C’est à ça que servira mon téléphone, non ?

- C’était au moins douze. Grommelai-je, ma mauvaise foi se faisant bien largement entendre avant que je ne vienne à lui demander un service un peu ridicule.

J’avais envie de faire du vélo, enfin… D’apprendre à en faire. Comme les moldus, comme il avait dû le faire, lui. Je voulais faire comme lui. Et… Oui. C’étaient des roues, mais ces roues-là, je les contrôlerais et ça n’allait pas trop vite de toutes les manières… Si ? Non évidemment que non. Ce n’était pas dangereux, m’étais-je convaincu.

En tout cas, Mika avait accepté de m’apprendre. Et avec des protections et de l’herbe. C’était parfait pour moi. La suite de la journée avait même déjà été proposée : la piscine. Et pas seulement pour les requins. Même pas du tout, m’étais-je défendu, boudeur.
Une moue qui ne résista pas à ce matin, à ce bonheur latent qu’il me faisait vivre par des choses aussi simples que prendre un petit déjeuner devant une série coréenne. Une chose dont j’allais rapidement rêver et qui me pousserait à venir le voir davantage tous les week-ends… Ou une grande partie en tout cas. Ce qu’il accepta. Evidemment.

- Je transplanerais autant qu’il le faut. Lui soufflai-je dans un léger sourire.

J’avais fini par m’allonger sur lui, ses caresses m’apaisaient bien largement jusqu’à ce que l’épisode se termine et que je ne grimpe sur lui pour l’embrasser. Une chose que j’aimais faire, vraiment, avec tendresse autant qu’avec passion. Voilà la vie que je voulais. Nous deux, et notre amour. Toujours. Physiquement de préférence, mais avec nos téléphones sinon… Ce qu’il accepta avant que nous ne nous aimions. Encore. Toujours davantage, plus tendrement cette fois mais toujours aussi fort.

Douchés et changés par la suite, je l’avais suivi jusqu’à son garage pour prendre ce qu’il fallait, observant attentivement chaque objet qui m’était inconnu jusqu’à ses chaussures à roulettes.

- Vous avez vraiment mis des roulettes sous des bottes… Avais-je soufflé, presque dépité de cette vérité.

Voilà une chose qui, d’ailleurs, ne me donnait pas envie d’apprendre. Le vélo, il me semblait que je pourrais freiner avec les pieds. Ces bottes à roues… Comment faisait-il pour s’arrêter ? Ce n’était pas vraiment la question du moment. Il nous fallait d’abord avancer jusqu’au parc.
Dès lors que ce fut chose faite, je me laissai « habillé » par Mika, grimaçant à la sensation du casque sur mes cheveux.

- Ce n’est pas très agréable. Commentai-je. Et ça va me décoiffer… Ne serre pas plus hein…

Mais sûrement était-ce plus important de ne pas me rompre le cou. Soit. J’avais alors observé Mika faire, plissant les yeux alors que cela ne me semblait pas compliqué. Il suffisait d’appuyer avec les pieds sur les pédales et la bicyclette avançait. Bien.
Fronçant les sourcils, j’avais malgré tout eu une légère hésitation avant de monter sur l’engin. Trouver son équilibre comme sur un balai… Ah. Voilà quelque chose qui ne me rassurait pas…

- Je n’ai jamais eu de bon équilibre sur un balai… Grommelai-je en prenant une longue inspiration alors que sa main se posait dans mon dos.

Je devais pédaler pour avancer et donc ne plus toucher le sol et… Je ne le fis pas. A la place, je me mis à avancer avec les pieds.

- Attend ! Défendis-je ma façon de faire, j’essaie de me faire à ce siège inconfortable ! C’est pire qu’un balai !

Mais il allait falloir que je le fasse et j’admettais que je refusais de rater une chose qui pourtant semblait si simple quand Mika en faisait. Pédaler. Il fallait commencer à pédaler et… Un… Deux… Non. Toujours pas. Par trois fois, je m’y repris, tentant d’enlever un pied pour le poser sur la pédale avant de le remettre à terre avant qu’enfin je n’y parvienne.

Ca y était. Je pédalais. Je pédalais vraiment. Je tanguais mais je pédalais.

- Regarde !! M’étais-je exclamé en tournant la tête vers le sorcier. Regarde ! J’y arr…

Non.

J’avais un peu trop tangué et la roue avant avait tourné trop vite. Résultat ? J’avais passionnément rencontré l’herbe du parc en m’étendant de tout mon long comme si je n’étais plus qu’un pantin désarticulé.

- Aaaaaïe… Gémis-je dans un moue en portant la main au casque, le frottant comme s'il avait pu avoir lui-même mal. C’est dangereux !

En bon drama king, il m’avait fallut quelques instants pour me redresser et plisser les yeux, fusillant le vélo du regard pour me redresser et me ruer dessus, me prenant les pieds dans le cadre alors que je tentai de remonter dessus et tomber à nouveau.

- Ah non ! Grondai-je contre l’engin en me redressant pour, cette fois, parvenir à me remettre dessus. Tu ne vas pas commencer !

J’allais y arriver. Je devais y arriver. J’étais un Jeon. Un vélo ne me résisterait pas !

Trop pratique ou seulement la preuve que les moldus étaient des êtres suicidaires. C’était encore à déterminer. Quoique je n’allais pas être mieux, monté sur un vélo… D’ailleurs avais-je déjà commencé à râler. Je n’aimais pas ces protections. Et bien que je sois heureux d’en avoir, me sentant un peu plus en sécurité avec, elles n’étaient ni élégantes, ni confortables et… Soit. Il n’avait pas tort.

- Un point pour toi. Avais-je grommelé avant qu’il ne me montre comment faire.

Cela n’avait pas l’air si difficile mais s’il fallait de l’équilibre… Je n’allais pas être le meilleur dans cette discipline. Il n’y avait qu’à me voir en balai…

- Ne me vois jamais voler. Soufflai-je. Tu demanderais le divorce par honte.

C’était une plaisanterie, certes, mais une plaisanterie qui n’était, finalement, pas très loin de la vérité tant je n’avais aucune confiance en mes capacités en vol. Et la preuve. Il me fallut plusieurs essais pour réussir à mettre un pied, déjà, sur la pédale. Mais c’était la faute de ce siège inconfortable ! Comment voulait-il que je m’y fasse ? Je n’allais pas y arriver et… Si. J’y étais arrivé.

Enfin…
Quelques secondes tout au plus. Pris dans mon contentement, je m’étais tourné vers lui pour l’appeler, pour le lui faire voir. Sûrement un peu trop d’ailleurs… Car je finis par tomber. J’avais eu mal. Enfin non, protégé par mon matériel. Mais… Ma fierté avait eu mal. Et visiblement, le casque que je frottais aussi. Non. Un vélo n’allait pas me résister. Impossible. J’étais un Jeon. Rien ne me résistait.
Ou peut-être que si.
J’étais mécontent. Très. Je détestais les choses qui me résistaient et cela n’allait pas faire exception. Au contraire. J’étais revenu à la charge. Trop vite, cette fois, ce qui entraîna une nouvelle chute et une nouvelle cassure dans ma fierté personnelle.

Du calme ? Mais… Non ! J’avais été agressé par ce vélo ! Je devais donc le mater. Et ainsi étais-je remonté, encore, dessus. Et bien, cette fois. Sûrement car moins brusquement comme me l’avait demandé Mika, finalement.

Il me fallut encore quelques essais pour réussir à ne plus poser pied à terre. Enfin. J’y arrivais et… Où était Mika ?! Un instant, je paniquai de me retrouver seul jusqu’à ce qu’il n’apparaisse à côté de moi, ses bottes à roues aux pieds. Regarder devant moi. Oui… Oui. Reprenant le regard fixé devant moi, je fronçai les sourcils, tentant de me concentrer alors que je peinais à maintenir un rythme normal, appuyant brusquement sur les pédales avant d’en perdre l’une ou l’autre et… Hein ? Il était à l’envers ? Mais…

- Tu vas tomber ! M’inquiétai-je en tournant la tête vers lui avant de vaciller à nouveau et de me remettre droit, très droit, face droit devant. Fais attention… Car c’était le plus important pour moi.

Je l’écoutais pourtant encore. Être régulier… D’accord… Et… Doucement… ça y était. Comme cela. J’y arrivais. Plus ou moins, toujours, mais j’y arrivais quand même. Et on allait apprendre à freiner et… mais oui… Comment est-ce que je pouvais m’arrêter ?! J’allais laisser mes pieds au sol pour freiner lorsque Mika m’expliqua la marche à suivre.

Deux petites poignées sous le guidon… Baissant la tête l’espace d’une seconde, je les vis. Ok. J’avais. Et ensuite… Doucement sinon j’allais passer au-dessus du vélo…

- Je suis sûr que ça lui ferait plaisir… Avais-je grommelé à l’encontre du vélo comme s’il était doté d’une conscience qui voulait m’ôter toute fierté en me faisant chuter.

Appuyer dessus et doucement… C’est ce que je fis. Enfin… J’avais commencé doucement, mais je ne sentais pas grand-chose.

- Ils sont cassés ! M’étais-je exclamé en râlant de nouveau contre cet engin que je ne maîtrisais pas, qui cherchait par tous les moyens à me résister.

Non. Il ne me résisterait pas ! Alors, j’avais appuyé un peu plus franchement et le vélo s’était arrêté. Pas net, mais assez brusquement pour que je risque à nouveau la chute, me rattrapant, pieds au sol et ventre contre le guidon, au dernier moment.

- Je t’ai vaincu ! Avais-je grondé en observant mon véhicule avant de me tourner vers Mika, un immense sourire rayonnant au visage. J’ai réussi hein ! Lui demandai-je. J’arrive à faire comme les mol… Observant autour de moi, j’avais grimacé. Je n’étais pas dans le monde sorcier, je devais faire attention… J’arrive à faire comme vous ! Avais-je donc repris. Mais il faudrait une chaise plutôt qu’un siège comme ça. Et des freins qui fonctionnent. Ils ne fonctionnent pas ! C’est pour ça que j’ai failli tomber là !

Mauvaise foi ? Non. Non, jamais. Ce n’était certainement pas mon style.

- Mais toi… Tu vas finir par tomber comme ça ! Met au moins le casque ! Je serais rassuré…

Aucun risque ? Non mais… Il devait se moquer de moi, bien sûr qu’il y avait un risque ! Il était sur des bottes à roue et il roulait, en plus, en marche arrière. Bien sûr qu’il y avait beaucoup de risques ! Mais avant de m’en inquiéter davantage, si cela était possible, peut-être fallait-il aussi que j’apprenne à m’arrêter… Appuyer fort mais pas trop fort. Compliqué. D’autant que les freins ne marchaient pas… La preuve ! Il avait fallu que j’appuie fort et que je me retienne de justesse. Mais j’avais réussi. J’avais vaincu le vélo ! Je faisais comme les moldus ! Et j’étais content de moi. Très content.
Bon. Sauf en ce qui concernait le confort et les freins quoique Mika me soutienne qu’ils fonctionnaient et qu’il avait seulement eu peur que je tombe.

- Je ne suis pas si pas doué que ça… Avais-je alors grommelé avant de m’inquiéter pour lui et pour ses bottes à roue. Il allait finir par se casser quelques choses et… ATTENT… Ou pas. C’était quoi ça ? Sur un dossier de banc ? Mais… Je n’avais pas pu m’empêcher de grimacer. Je suis à la fois impressionné et dépité de voir qu’il y a encore une chose avec lequel je vais avoir des crises cardiaques à cause de toi. Lui avais-je soufflé.

Mia sil fallait remonter pour avancer, pour qu’il soit sûr que je savais – plus ou moins – en faire. C’était donc avec mon casque, et lui toujours sans, que nous avions repris le chemin. Je n’étais pas vraiment particulièrement à l’aise mais… Au moins, j’y arrivais. Et j’étais même parvenu à freiner sans risquer de tomber cette fois lorsqu’il nous fit nous arrêter.

- Des figures ? Et pourquoi pas des loopings pendant que tu y… es. Car il y était. Et c’est la mine déconfite, inquiète et à la fois impressionnée que je l’avais observé faire. Il était doué. Il était vraiment doué. Dans la plupart des choses qu’il entreprenait quand il aimait cela. Il était… Juste parfait.

Du moins il était parfait jusqu’à ce qu’il ne me propose d’essayer les rollers… Que devais-je dire… Oui au risque de me tuer ou non au risque d’être peureux… Mika me connaissait. Il savait que j’allais dire oui et le regretter et c’est donc ce que je fis. Hochant la tête, j’avais déposé le vélo contre un banc pour récupérer les rollers et les mettre à mes pieds avant de rester clouer sur le banc. Littéralement.

- Je vais tomber si je me lève… Avais-je presque gémis dans une grimace absolue. Regarde ! Tentant de me lever, mes pieds partaient droit devant moi sans que je n’y arrive. Et il fallut son aide pour que j’arrive enfin à me mettre debout et à tanguer, vraiment fort, d’avant en arrière, me rattrapant de justesse à son cou. Je vais me rompre la nuque ! Et je vais rompre la tienne en tombant sur toi ! On va mourir à cause de bottes à roues ! Grommelai-je. En plus… Tu es vraiment petit… Je pouvais au moins me venger sur sa taille, à défaut d’avoir l’air fier sur ces rollers… Je ne bouge plus. Alors fais moi avancer. Sinon je vais nous tuer. Repris-je néanmoins, accroché à lui, la tête nichée dans son cou et les pieds sûrement bien trop écartés pour m’assurer la moindre stabilité. Et je te préviens. Ca vaut beaucoup plus qu'une simple sieste dans la piscine, ça !

- Au contraire. Rétorquai-je. Je te crois assez doué pour ne pas t’en empêcher. Mais tu pourrais être invincible que je m’inquièterais toujours.

C’était plus fort que moi. Je m’inquièterais toujours pour lui, pour sa santé, pour sa vie. Il était la mienne. C’était ainsi évident. En attendant, j’avais accepté, paradoxalement, ma mort. Enfilant rapidement les patins de Mika, cela était rapidement devenu une évidence : j’allais tomber. Même s’il était là. J’allais nous tuer.

- J’aimerais bien profiter de la vie avant. Grimaçai-je en risquant encore de tomber alors qu’il riait.

D’autant qu’il était petit. Vraiment. Encore plus perchés dans ces bottes. Plissant les yeux à sa remarque, j’avais fait une moue en me redressant un peu pour m’accrocher davantage à lui.

- N’utilise pas mes goûts contre moi. Soufflai-je. Et fais attention que je ne te soulève pas dès que j’ai enlevé ses instruments de la mort, pour me venger.

Bon. Il fallait quand même que j’essaie un peu plus alors… J’avais tenté de l’écouter. Resserrant difficilement mes jambes, tremblant tant je n’étais pas assuré alors que je m’accrochai désespérément à lui, j’avais réussi à me redresser, un peu au moins. Non. Vraiment. Il allait me falloir plus qu’une sieste. Vraiment plus. Et il l’acceptait. Heureusement, il n’allait pas avoir le choix. D’autant qu’il continuer à me faire avancer, et plus il me faisait avancer, plus je me penchais en avant. Je n’arrivais pas à suivre ni à comprendre comment marcher avec ces bottes. D’ailleurs… Je n’avais surtout pas compris qu’il ne fallait pas marcher avec. Et ce qui devait arriver, arriva. Nous avions fini dans l’herbe, mon corps écrasé contre le sien, minant une mort absolue.

- Ce sont des bottes de l’enfer… Avais-je grogné en fermant malgré moi les yeux à sa caresse. Elles auront ma peau… Monstre !

Au moins admettait-il qu’il n’y avait pas d’espoir à avoir me concernant avec ces rollers. Mieux valait nous en tenir à ce que j’apprenais déjà : le vélo.
Le laissant m’aider à retirer les rollers, j’avais fini par me redresser et observer le vélo. Nous allions rentrer, d’accord mais… Vraiment ? Sur le vélo ?... Je n’étais pas franchement convaincu que cela soit une bonne idée. Sauf que Mika savait pertinemment comment me faire avancer et… Plissant les yeux, dans un moue presque blasée par ma propre fierté mal placée, j’avais de nouveau enfourché la bicyclette.

- Si je meurs, rappelle-toi que tout sera ta faute. Lui avais-je fait remarquer avant de souffler.

OK. J’avais réussi une fois alors… Je pouvais recommencer, non ? Evidemment. Et je commençai ainsi à pédaler. Il me fallut trois fois pour réussir à remettre mes pieds sur les pédales. Regarder droit devant moi et être régulier…

Ce n’était pas encore glorieux. Je n’étais pas vraiment à l’aise et le vélo tanguait dès lors que je bougeais la tête. Mais… Je réussissais. J’avais même réussi à éviter un couple. De mieux en mieux. Enfin… J’avais bien failli tomber. Mais un pied au sol m’avait empêché de rencontrer le sol et j’avais ainsi pu repartir, bien décidé à réussir.

Et j’y étais parvenu. Plus de dix minutes plus tard… Nous étions chez lui. Le freinage avait été un peu plus compliqué. J’avais compris comment ralentir, certes. Mais m’arrêter… Cela avait été un peu brutal. Juste un peu alors que je me frottai le ventre, à nouveau pris dans le guidon.

- Il faudra rajouter de la mousse… Avais-je proposé en allant ranger le vélo dans le garage pour retirer toutes les protections avant de lever mon t-shirt et d’y observer un hématome frais qui s’y était formé. Aïe… Avais-je soufflé. On va croire que tu me bas. Et en effet… Mon épaule droite et ma cuisse s’étaient aussi ornée de petits hématomes et même d’une écorchure sur le bras. Rien de grave. Mais cela me confirmait que le vélo était dangereux. Amusant, certes, car j’y avais même pris du plaisir à la fin. Mais dangereux.

Mais maintenant que nous étions rentrés… J’avais été rapidement me changer, non sans entraîner Mika à ma suite. La piscine. C’était mon prochain objectif. Rapidement changé pour un short de bain, j’avais hésité de mettre un tshirt avant de le reposer et repartir vers la piscine que j’observai alors un instant. Un instant, le temps que Mika me rejoigne et que, soudain, je le soulève dans un sourire.

- J’admet donc que j’aime ta taille. Lui avais-je soufflé en cherchant ses lèvres. Elle me permet de me venger. Et sur ses mots, je l’avais jeté dans la piscine. Il le méritait pour ses engins à roues, non ?

Il avait neuf vies… A vrai dire, cela m’aurait bien moins inquiété si c’était vrai. Mais ça ne l’était pas. Et il devait faire avec une seule vie. De quoi me paniquer lorsqu’il faisait n’importe quoi, à mon sens, tant sur un balai que sur des rollers. Rollers que j’avais alors testé. Nous allions mourir. J’allais nous tuer et je ne le voulais pas. Vraiment pas.

- Evidemment que c’est avec toi. Soufflai-je alors que l’inverse serait impossible tant ma vie était reliée à lui, tant il était ma vie.

Mais il était petit, et cela n’allait pas en m’arrangeant alors qu’il tentait de me guider, de m’aider comme il le pouvait. Quoiqu’il devait faire attention, j’allais finir par me venger en le soulevant… Soit. C’était peut-être la pire menace du monde pour fonctionner. Mais au moins cela m’arracha-t-il un sourire amusé.

- Je n’avais pas d’autres menaces contre toi. Parce que je ne le menacerais jamais.

Cela dit… Je n’avais pas eu tort. Nous avions fini par tomber. Alors oui. Mieux valait mes chaussures et le sol sans roue. Quoiqu’il eût rapidement fait de piquer ma fierté. J’allais devoir faire du vélo jusqu’à la maison et… Bien sûr que j’allais le faire. Et je le fis. Pas de façon parfaite, mais j’avais réussi. Ou presque. Le freinage n’avait pas été la plus grande réussite de la journée, à nouveau. Mais au moins étais-je arrivé entier et avec un bel hématome… Ou plusieurs. Aïe…

Ce n’était pas bien grave de toutes les manières. Pour preuve, j’avais rapidement changé d’idées. Nous avions dit piscine. Et cela, au moins, ne me provoquerait aucune blessure. Au contraire. Rapidement changé, j’avais tout de même tenu à une chose : me venger. Et Mika avait ainsi terminé dans la piscine, non sans que j’aie profité de ses lèvres juste avant. Là. Cette fois, mon corps et mes hématomes étaient vengés.
Quant au fait de le payer… C’était assez évident le connaissant. Riant aux éclats, j’admettais être particulièrement fier de moi sur ce coup. Répondant aux lèvres de Mika alors que je peinais à ne pas rire de nouveau, il était évident qu’il allait en profiter et… Argh. C’était froid. Du moins plus que la température extérieure et suffisamment pour me faire gronder avant de plisser les yeux tandis qu’il se détachait de moi.

- Tu me jettes à l’eau en m’abandonnant juste après ?! M’étais insurgé en plissant les yeux. Mais non. Il ne m’abandonnait pas. Il faisait pire. Il me laissait complètement tomber ! Et je vais donc être marqué d'hématomes à vie ?!

Comme si je pouvais laisser passer cela. Il m’ignorait. Je n’aimais pas cela et pire… Cela m’attirait irrémédiablement. Ainsi, le laissant se hisser sur le matelas gonflable, j’avais commencé quelques longueur, plongeant sous l’eau, revenant pour mieux nager jusqu’à ce que je sois à sa hauteur après trois allers et que je ne tire sur le matelas pour le faire tomber de nouveau à l’eau, l’attrapant contre moi pour remonter à la surface et mordre sa lèvre avec amusement.

- Ne m’ignore pas. Avais-je grondé en déviant mes morsures dans son cou. Je déteste ça. Même si c’était bien le but. Surtout quand je suis aussi marqué à vie par ton vélo. Tu devrais prendre soin de moi ! Tu es mon futur mari ! Déclarai-je, peinant à ne pas rire, le cœur léger par cet instant de chamaillerie. C’est à toi que revient la charge entière de mon existence et tu sais combien j’ai besoin de soutien ! C’était autant une plaisanterie que c’était vrai, mais je préférais à ce moment me concentrer sur l’unique plaisanterie. Maintenant… Soufflai-je en me reculant soudain, le relâchant pour croiser les bras. Je suis vexé. Il va falloir te faire pardonner. Je crois même que je vais rentrer en Corée. Ou non. Jamais.

Un homme battu parfait ? J’avais ouvert la bouche, presque choquée en l’observant. Et bien que tout soit effectivement, bien que je surjoue tout ce que je faisais, je n’allais pas me laisser faire. Oh que non. Plissant les yeux, j’avais alors pris la décision de nager. Juste… De nager. Juste de nager jusqu’à ce que je l’entraîne sous l’eau, l’attrapant contre moi avant de remonter à la surface pour lui mordre la lèvre. Je jouais. Vraiment. Mais il ne devait pas m’ignorer. Il ne devait pas me tourner le dos.

C’était pourtant visiblement mes gestes qu’il cherchait alors que je profitai de sa peau sous mes lèvres, sous mes dents. Cela ne changeait pourtant rien. J’allais finir marqué à vie. Il devait pourtant prendre soin de moi en tant que futur mari et… Soufflant d’aise à la sensation dans mon cou, j’avais resserré ma prise sur sa taille, instinctivement. J’étais à la charge de son existence… Encore plus lorsque le désir de m’abandonner à lui se faisait entendre à son contact. Mais un pari risqué ?... Sûrement. Il n’y avait aucun match entre la Corée et l’Australie. Là où il était… Cela gagnerait toujours. Il le savait pertinemment.

- J’adore les paris… N’avais-je pas pu de m’empêcher de murmurer avant de gronder d’une légère frustration tandis qu’il me repoussait jusqu’aux marches de la piscine.

M’y installant, j’avais plissé les yeux en l’observant avant de sourire, de secouer la tête. Il voulait donc vraiment mettre la crème…

- Tu n’es pas obligé… Soufflai-je, malgré tout, soupirant de nouveau à ses baisers, à ses caresses avant que mon corps ne se tende légèrement de lui-même à sa morsure, ma main glissant dans ses cheveux un instant avant que mon sourire se fasse plus amusé, plus mutin.

Le laissant me soigner, j’admettais avoir attendu plus que cela, ses lèvres, sa peau sous mes mains qui se déroba pourtant à moi, me laissant plisser les yeux pour l’observer avec autant de surprise que de frustration. Je pouvais retourner en Corée maintenant qu’il avait pris soin de moi ?... Je…

- Tu vas me le payer… Avais-je murmuré en grimaçant alors qu’il remontait sur son matelas.

Ce sale petit wallaby… Soit… J’avais donc fait cela. J’avais transplané. Pas en Corée. Evidemment. Mais dans la cabine de plage, assez loin pour qu’il n’entende rien. Soupirant, j’y étais resté seulement deux minutes avant que je ne transplane de nouveau sur les marches de la piscine pour avancer droit sur Mika, le faisant descendre de son matelas pour le repousser là où nous avions pied contre l’une des parois de la piscine.

- Admet que tu aurais regretté que je reste là-bas. Avais-je soufflé, mordant son cou avec un peu plus de puissance. Alors tu es sûr de ne pas vouloir te faire pardonner ? Glissant mes mains dans son dos, sur ses reins, je l’avais davantage attiré à moi, plissant les yeux, le défiant du regard. Ou je peux aussi repartir. C’est facile avec le permis de transplanage. Très facile…

A ces mots, mes lèvres s’étaient faites plus mutines, caressant les siennes sans les embrasser comme une vengeance des minutes précédentes, ma main descendant lentement sur ses fesses alors que mon sourire n’étirait plus que le coin droit de mes lèvres.

- Alors ? Qu’est-ce que tu décides ? Murmurai-je contre lui.

Que pouvait-il bien se faire pardonner ? A vrai dire… Je l’avais moi-même oublié et il me fallu quelques secondes de réflexion pour répondre.

- De m’avoir ignoré. Avais-je soufflé contre ses lèvres avant de le menacer de nouveau.

Une menace qui en entraîna une autre, la sienne, claire, très claire sur ce qu’il pouvait faire pour me remplacer. Une menace qu’il savait efficace alors que j’en venais à répondre à son baiser avec bien plus de puissance que je ne l’avais initialement désiré.

- N’essaie même pas de me remplacer avec ça. Avais-je alors grondé, mordant sa lèvre pour toute représailles tandis qu’il ne semblait pas vouloir s’arrêter là.

Au contraire. Mika me connaissait. Il connaissait chaque levier de mon esprit, chaque bouton sur lesquels appuyer pour me faire râler autant que pour me faire plaisir. Il le savait bien trop. Et ce fut cette fois sur mon égo qu’il appuya, me laissant un instant surpris avant de plisser les yeux.

- Je suis nul ? Répétai-je, piqué au vif alors que mon corps frissonnait de toute part sous sa langue, sous ses dents. Tu es sûr de toi ?

Je lui laissais une chance pour s’en sortir, pour faire marche arrière alors qu’il ne semblait pas désirer le faire… Au contraire. Il enfonça notre jeu. Profondément alors que ma voix se brisait dans un gémissement à la sensation de ses ongles sur ma peau. Je devais lui faire payer et être crédible…

- 걱정 하지마. 당신은 그 비용을 지불할 것입니다. Murmurai-je tandis que mes lèvres reprenaient possession de ses lèvres brusquement.

Reculer fut alors difficile, me séparer de lui, même une seconde, encore plus alors que je l’accueillai entre mes bras, désormais assis sur les marches, le serrant contre mon corps.

- Je t’aime encore plus… Murmurai-je sans même que cela ne soit un duel.

Mais j’étais loin d’être nul. Une vérité qui m’arracha un léger rire épuisé tandis que la sérénité me gagnait. L’aidant à s’asseoir sur moi, il me semblait que plus jamais je ne voudrais le lâcher tant je me sentais bien, complet à cet instant.

- C’est toi le meilleur… Avais-je néanmoins réotrqué dans un sourire, répondant à ses lèvres, les cherchant moi-même, profitant de cette douceur que j’aimais plus que tout. J’ai de la chance… Beaucoup trop de chance…

J’en étais persuadé. Je devais avoir été un saint dans une autre vie pour que quelqu’un comme Mika veuille de moi. Il était parfait. Le meilleur être sur cette terre. Le seul qu’il me fallait.

- Moi aussi, Hae… Je t’aime… Murmurai-je contre ses lèvres. Plus que tout et pour toujours.

Il nous avait fallu un certain temps pour bouger, pour réussir à nous remettre debout. Difficilement, encore. Mais c’était dans la douche que je l’avais entraîné, ne cessant de l’embrasser, de lui répéter combien je l’aimais, comme si j’avais soudain besoin de cette tendresse, de l’amour qui existait entre nous. J’étais trop épuisé pour faire autre chose alors que je l’avais de moi-même de nouveau tiré avec moi jusqu’au salon, sur le canapé, trouvant ma place contre lui, dans ses bras, bienheureux.

- J’ai mal partout. Admis-je dans un léger rire tandis que mes muscles tiraient. Je crois que je ne vais pas survivre à ces vacances… Un requin, des roues, des roues et encore des roues, des fiançailles à préparer et… Me redressant, je l’observai alors en plissant les yeux. Qu’est-ce que tu veux en cadeaux de fiançailles ? Demandai-je soudain. Je crois qu’il faut aussi que je t’offre quelque chose. Alors… Dis moi de quoi tu as envie. N’importe quoi, je te le trouverais. Et aussi… Retrouvant ma place contre lui, j’avais attrapé l’une de ses mains pour jouer doucement avec, glissant mes doigts entre les siens. On pourrait avoir du 갈비찜 pour la fête ? Soufflai-je. C’est mon deuxième plat préféré après les 시금치나물… C’est long à faire mais… Mais si tu me donnes une recette, je pourrais peut-être essayer. Comme ça je ne dérangerait pas ta mère avec mes idées…

Je n’étais pas convaincu de savoir faire quelque chose de potable, mais je pourrais au moins essayer. Cela dit… Mika ne devait pas comprendre de quoi je parlais. Alors, secouant la tête, je repris.

- Le 갈비찜, c’est… C’est un plat avec du bœuf qui cuit longtemps, tentai-je de résumer sans trop savoir moi-même comment était fait ce plat. On le mange souvent pour Chuseok… Mais aussi en famille alors… Si c’était possible… Enfin… Si ça ne dérange pas trop et si ça ne fait pas trop coréen…