- Parce que… Hésitai-je. Je ne voudrais pas m’imposer à jouer de la musique… Enfin… S’ils préfèrent que je sois discret…

Ou… C’était peut-être plutôt moi qui avais bien trop l’habitude d’être discret, inexistant, à me plier aux autres… Mais… Cela ne changeait pas grand-chose. Je ne voulais seulement pas déranger. Pas m’imposer.
Et puis ce fut autre chose qui attira mon attention… La photos… Elle ne bougeait pas… C’était… A vrai dire je ne comprenais pas la logique d’une telle photo, cela perdait beaucoup en naturel par le fait même qu’elle soit fixe mais… Ah. Oui. Une photo moldue donc… Oui, j’avais entendu en cours qu’elles ne bougeaient pas, oui… Soit. Dans tous les cas, cela me permettait une vérité : Mika ressemblait à sa mère. Ce qu’il expliquait par le fait de ressembler à son père sur tous les autres points. Un père qu’il insulta ou… Peut-être pas… Troll… Cela ne devait pas vouloir dire la même chose et…

- Internet ?... Soufflai-je avant de sembler avoir une illumination. Ah oui. Le réseau de réseaux, à commutation de paquets, sans centre névralgique, composé de millions de réseaux aussi bien publics que privés, universitaires, commerciaux et gouvernementaux, eux-mêmes regroupés en réseaux autonomes. Récitai-je sans comprendre la moitié des mots. C’était mon principal problème lorsque j’avais étudié les moldus… Je saisissais bien mal la réalité de chaque définition mais ma mémoire faisait au moins en sorte que je réussisse chaque examen. C’était toujours cela de pris et bien dans mon dossier.

C’était donc une personne qui faisait beaucoup de farce… Les troll n’étaient pourtant pas connu pour leur sens de l’humour…

- Les moldus… Vous êtes incompréhensibles… Il n’y avait définitivement aucune logique à cela.

Comme lui ne trouvait pas de logique à mes dires. Je ne pouvais pour autant pas juger de ses dessins… Je ne savais tellement pas dessiner que cela serait… Sans fondement. Quant à mes chansons, au fait qu’il ne savait pas chanter ? J’esquissai un sourire.

- Pourtant… Le fait que tu marmonnes me suffit, alors… Soufflai-je doucement.

Le reste ne m’étonnait pas. Mika n’était pas patient. Il était même le contraire. Mais en un sens… C’était ce qui faisait son charme. En partie… Car le réduire à cela ne serait qu’injustice. Mika avait bien d’autres qualités – si tant était que cela en soit une – dont son franc parler qui attaqua bientôt ma responsabilité en ce qui concernait sa faim. Responsabilité qui sembla faussement m’offusquer avant que je ne lui indique qu’il avait pourtant tout intérêt à s’y habituer… Chose qu’il refusa.

- Tant que tu y prends goût… Soufflai-je à mi-voix avant que, fort heureusement, notre conversation ne vire sur un sujet plus… Facile.

Quoique… Ses idées de nourriture n’étaient pas non plus très… Normale ? Oui… Voilà… De la pizza avec des fruits… Vraiment ? Enfin… Non ! Quelle idée…

- … Parce que c’est logique je n’ai rien à répondre à cela mais tu ne gagnes qu’une bataille, pas la guerre. Répondis-je en plissant les yeux face à bien trop de logique pour que je puisse rétorquer quoique ce soit.

Je ferais ainsi en sorte de ramener de la nourriture… Potable. Autant pour lui que pour sa mère, pour me faire d’autant apprécier. Quoiqu’il semblait penser que ce serait inutile. Elle aurait un allié contre deux tornades, cela suffirait peut-être… Mais n’empêcherait en rien que je puisse venir les mains pleines. Evidemment.
Les mains mais aussi la tête pleines… Pleines des recettes que j’allais apprendre pour lui, pour lui faire plaisir. Le problème était qu’il ne m’avait pas vraiment avancé… Je ne savais toujours pas quoi apprendre et… Je dus insister. Ce qui ne m’aida pas vraiment plus… Des lasagnes et des burgers… Soit… Je devrais trouver des recettes différentes pour les burgers et… Pourquoi je voulais savoir ? Me figeant légèrement, je clignai les yeux avant de toussoter.

- Je m’intéresse à… ce que tu aimes. Tentai-je sans vraiment être totalement convaincant. Je veux savoir quoi te commander au restaurant. Repris-je dans une seconde tentative plus claire.

Cela dit, je devais admettre que la pizza n’était pas si mauvaise. Quant aux plats que je gouterais là-bas ? Si c’était comme la pizza… Je devrais réussir à survivre.

- J’ai signé ça ? Soufflai-je faussement outré. Tu as dû le faire pendant mon sommeil !

Mais je ne comptais pas mourir, quoiqu’il puisse en être. Certainement pas le premier soir dans tous les cas. D’autant qu’il avait, visiblement, un endroit à me montrer… Un… restaurant Japonais Péruvien… A vrai dire… Je n’imaginais pas non plus ce que cela pouvait valoir tant l’idée me semblait… Invraisemblable. Un peu à l’image des photos immobiles et des trolls… Les moldus avaient définitivement de drôles d’idées. Mais Mika imaginait que cela pourrait me plaire, à moi et mon palais de dragon. Une remarque qui me fit évidemment rire et renvoyer la balle sur son propre manque de palais. Ce n’était pas moi, le problème, mais eux qui ne savaient pas manger relevé.

- Tu exagères. Acquiesçai-je mes propres mots en hochant la tête. Vous ne mangez que des choses fades et sans aucune saveur piquante ! C’est ce qui donne tout l’intérêt des plats !

Pour autant, malgré cela, je mangeais… Disons… Petit à petit. Très petit à petit. Au point que Mika pu le remarquer, me faisant plisser les yeux, avalant la micro bouchée avant de l’observer.

- Non… Mais si j’en mange un trop gros morceau, je ne suis pas sûr de survivre à ce goût quand même. Admis-je dans une moue peut-être légèrement exagérée. Cela manque de légumes quand même… Et il y a beaucoup de fromages et… Et j’allais finir par faire une pizza végétariennes plutôt qu’aux fromages à m’écouter.

- Je sais exactement ce que tu penses. Soufflai-je en réponse.

Inutile de le dire. Ce que j’avais dit était idiot, malvenu et même s’il comprenait certainement pourquoi cette crainte existait, elle n’avait pas à en être et… Oui. Définitivement. Mieux valait qu’il ne dise rien. Je serais, de toutes les manières, bien rapidement confronté à mes craintes et à son monde. Un monde qu’il me semblait d’ailleurs déjà rencontré alors qu’il m’enlevait le doute d’insulte avant de me faire réfléchir à mes cours d’études des moldus qui le firent… Rire ? Clignant des yeux sans comprendre ce qu’il y avait de drôle sur le coup, je les plissai bientôt. Moins chiant en vrai ? Mmh… Je demandais à voir car je n’avais réellement pas apprécié ce cours sur L’internet moldu… D’ailleurs mon visage parla-t-il pour moi quant à ce fait : je n’étais clairement pas convaincu de ce qu’il venait de me dire. De toutes les manières… Les moldus étaient incompréhensibles. Comme les coréens ?

- Fais attention, je risquerais de renvoyer la balle sur les moldus australiens, les pires. Plaisantai-je avant que la musique ne soit mise sur le tapis.

J’aimais quand il chantait, quand il utilisait mes chansons contre moi, quand je finissais par m’endormir contre lui… C’était une sensation agréable que de se sentir en sécurité et apaisé à son contact. Et cela lui allait, tant que sa voix m’endormait… Ce qui était le cas. Bien trop souvent alors que j’aimais l’écouter…

Comme j’aimais, finalement, être le responsable de sa faim, de sa fatigue pour une raison bien précise. Une raison dont il prenait goût autant que moi… Une raison qu’il allait devoir s’habituer à recevoir. Définitivement.
Fort heureusement, le sujet ne dura néanmoins pas, me permettant de retrouver toute ma contenance et même d’accéder à la perte d’une bataille de pizza alors que j’admettais sa remarque dans un KO par logique…

- Méfie-toi. Je te laisse du terrain pour mieux t’avoir après. Notai-je dans un sourire amusé.

Mieux l’avoir ou mieux prendre soin de lui comme en témoignait mon insistance, mes questions toute tournées sur ce que je pourrais apprendre à lui faire. Une insistance qui, évidemment, ne passa pas inaperçu auprès de Mika. Tentant de me rattraper aux branches, j’avais essayé une pirouette, une explication… Ratée. A vrai dire. Ce qui permit à Mika de tirer de nouvelles conclusion, m’arrachant une grimace.

- On se verra au club. Assurai-je en premier lieu, refusant l'idée de passer plus d'un mois sans le voir, avant de prendre une moue innocente. Et… Disons que… Enfin c’est une idée mais… Entre les cours que vont surement prévoir mes parents et… Enfin… Je… Grognant légèrement je soupirai finalement. Tu as gagné. Encore. Je veux apprendre des recettes pour te les faire en Australie et gagner encore plus de points. J’admet, Wilde.

Et quoiqu’il dise, je le ferais, quand bien même… J’admettais que cela pouvait être risqué au vu de mes capacités actuelles en cuisine. Mais j’allais changer cela. Pour lui faire plaisir. Ou tout du moins essayer… Quoique fallait-il lui faire plaisir lorsque j’apprenais avec un effroi faussement joué qu’il m’avait fait signer un contrat sans que je ne m’en aperçoive ? Et de ses lèvres ? Arquant un sourcil, je secouai la tête, m’approchant de son visage pour glisser ma main dans sa nuque et l’embrasser.

- Ca m’apprendra à aimer faire cela. Soufflai-je en le relâchant dans un sourire entendu.

En attendant, il allait falloir que j’entraîne le manque de palais de Mika, c’était définitif. Ils exagéraient tous à ne pas pouvoir manger de choses relevées. Tout était trop fade ici ! Quoiqu’il ne semblât pas d’accord, au contraire. Eux avaient encore un palais ? Non. Définitivement, non. Ils n’en avaient justement pas, quoiqu’il m’assurât que ce ne serait pas pareil en Australie.

- C’est certain… Avec des restaurants Japonais-Péruvien, ça ne peut pas être fade. Ironisai-je alors, trouvant toujours ce concept… Disons… Légèrement bancal.

Cela dit, je continuais de manger la pizza. A petit bout, certes, mais je continuais tout de même. Même s’il y avait trop de fromages et pas assez de légumes. Me mordant la lèvre, l’envie de rire me prit mais je restai sérieux, fier, même, quoique faussement, d’avoir insulté cette pauvre pizza sans défense jusqu’à ce que… Ouvrant grand les yeux et la bouche, j’observai Mika, choqué.

- Quoi ?! M’exclamai-je. Il y a… Des CHAMPIGNONS ?! AH ! Mes deux mains devant la bouche, je me laissai tomber sur le côté, choqué. QUELLE HORREUR !

Pourtant, j’adorais les champignons mais… Cela était trop beau pour ne pas en jouer alors que je me mettais à mon tour à rire sincèrement, ne faisant qu’arquer un sourcil à ses mots.

- Je serais donc banni de la table des australiens parce que je mange sain ? Monstres. Soufflai-je en me redressant. Si tu ne me nourris que de carottes, je ne pourrais pas te suivre après, fais attention.

Une menace ? Peut être un peu, mais surtout une plaisanterie. Je n’étais pas difficile, définitivement pas. Ce n’était donc pas la nourriture qui allait poser problème, quand bien même je me plaindrais sûrement du manque de piment. Juste pour dire que.

- Et puis tu as oublié les épinards en plus des carottes. Il me faut au moins cela pour survivre ! Monstre qui veut m’affamer.

Il en faudrait cela dit beaucoup pour m’affamer, je n’étais pas un gros mangeur. J’aimais manger mais… J’avais rarement faim en temps normal alors… Il ne risquait finalement pas grand-chose.

- Ce n’est pas un manque de respect que de dire la vérité et toute la vérité, récitai-je l’air sage malgré un sourire venant orner mes lèvres.

Répondre, me défendre même faussement n’était pas dans mes habitudes et pourtant… Même dans ce jeu qui était le nôtre, j’aimais cela. J’aimais gagner quoiqu’il sortait bien trop souvent vainqueur de nos échanges, il l’avait souligné et… Non. Voyons. Ce n’était que pour mieux le tenir par la suite. Gagner du terrain pour perdre, un illogisme qui allait parfaitement à notre conversation du moment alors que son regard m’avait fait sourire. Il n’était pas convaincu. Tant mieux, moi non plus.

Comme il ne fut pas convaincu de mes tentatives de pirouettes face aux plats que je lui demandais. Force était de constater que si je ne voulais pas lui mentir, mon esprit, lui, ne le savait même plus. Et ainsi rendis-je assez rapidement les armes, lui avouant mon crime. Je voulais apprendre à cuisiner pour lui, pour gagner des points, pour lui faire plaisir, quand bien même il m’indiquait ne pas avoir de point à gagner. Il était déjà heureux. Souriant à cette vérité, je secouai pour autant la tête.

- Alors tu seras heureux et le ventre rempli. J’ai lu une fois dans un vieux livre que c’était ainsi que le cœur des hommes se gagnait. Soufflai-je dans un léger rire.

Après tout, l’un pouvait aller avec l’autre, comme le fait que j’étais heureux en ayant signé je ne savais quoi de ses lèvres. Des lèvres que j’aimais, que je chérissais et dont je vins profiter encore, étouffant un rire à ses mots.

- Rappelle moi de demander ce que je vais signer avant de t’embrasser, la prochaine fois. Murmurai-je avant de reposer mes lèvres contre les siennes, chastement, pour le laisser m’échapper.

De tendresse, ce fut bientôt une guerre gastronomique qui se joua entre nous alors qu’il en venait à défendre le manque de palais de son pays qui inventait des restaurants japonais péruviens. Ne pas juger avant d’avoir goûté… Mmh. Difficile lorsque l’on était puriste mais soit.

- Ou c’est peut-être immonde. Soufflai-je plus à moi-même qu’à lui. Mais nous irons nous intoxiquer, promis.

Mais ce n’était pas la seule chose qui obtenait ma critique. La suivante fut la pizza étrange dont il m’avait fait l’éloge avant qu’il ne commence à se moquer de moi et que j’y réponde sans la moindre hésitation, jouant d’un air dramatique face aux champignons.

- Sigeumchi Namul. Corrigeai-je en articulant chaque syllabe. Et puis, de toutes les manières, je me mettrais à l’horaire australien ! Repris-je en hochant la tête. Tu verras, je vais devenir un véritable australien et je parlerais anglais comme vous… « Oy love you foreva’, dehrlin’ » prononçai-je dans un accent exagéré et très sûrement faux.

Observant ma part de pizza loin d’être terminée au vu de ma vitesse de prise quitter mes mains, je clignai des yeux sans comprendre avant que je ne sente ses mains autour de mon cou, que je puisse répondre à ses lèvres de la même sorte, souriant, bien plus tendrement.

- Tu le seras toujours pour m’avoir rendu aussi amoureux de toi. Soufflai-je avant de grimacer. Et me faire devenir aussi… Niais ? Quoique cela me convient.

Mais dans tous les cas, il y aurait de quoi manger chez lui. Sa mère restait coréenne et avait toujours de quoi faire, jusqu’à son kimchi maison, ce qui me posa la question de comment il pouvait être fait… Les elfes s’en occupaient chez moi et… J’admettais ne jamais m’y être intéressé plus que cela. Ce serait peut-être le moment, après tout.

- Ce que je veux ? Cela me changera des repas préétablis et du fait de faire attention. Murmurai-je avant de plisser les yeux. Mais je retiens que tu n’es qu’un homme faible qui mange du kimchi blanc.

Riant un instant, je fus d’autant plus surpris lorsqu’il reprit le sujet pizza, observant ses gestes et… Ah. Oui. Bien sûr. De la mauvaise façon. Retenant un rire, j’avançai mes lèvres vers les siennes pour piquer un bout et surtout y déposer un baiser.

- J’admet. Meilleure façon que la mienne. Mais attend, tu en as encore un peu.

Réavançant vers lui, je l’embrassai de nouveau, lui mordant doucement la lèvre inférieure avant de souffler contre ces dernières.

- Ah non. Quoique je préfère te manger toi que la pizza en fait. Me mis-je à rire avant de me reculer. Et tu crois que si je fais ça avec du kimchi relevé, tu l’aimeras plus alors ?

- Alors je le gagnerais encore plus ?

Après tout, si l’on suivait cette logique, cela paraissait normal. Mais à vrai dire… Cela ne m’intéressait pas vraiment du moins… Le simple fait d’avoir gagné son cœur me plaisait, comme mon sourire le prouvait d’ailleurs. Et c’était bien parce qu’il avait mon cœur en retour que j’acceptais de signer tous les contrats du monde par le biais de ses lèvres. Quand bien même je n’en connaissais aucune clause… Je m’en moquais. Et l’embrassai de nouveau, soufflant doucement aux nouvelles dispositions que je devrais respecter.

- J’ai ajouter des petites lignes à la fin du parchemin. Répondis-je en volant de nouveau ses lèvres. C’est seulement lorsque tout va bien que je ne me prendrais pas la tête…

Ce n’était pas évident d’empêcher mes peurs de refaire surface. Pourtant, Mika me calmait, il m’apaisait et m’aidait bien plus qu’il ne l’imaginait. Quand bien même cela m’entraînait dans des endroits… Disons… Très… Je n’avais à vrai dire pas vraiment de mots pour décrire ce restaurant dont je craignais fortement le goût. Mais ce n’était certainement pas par manque d’optimisme mais bien par réalisme pur.

- Justement ! Me défendis-je malgré tout. Je laisse tout l’optimisme à mon soleil. Il est bien meilleur que moi là-dedans !

Fort heureusement, je pourrais compter sur la mère de Mika pour ne pas me faire mourir de faim et ne pas m’alimenter uniquement des carottes de Rainy. Peut-être même saurait-elle faire les épinards au sésame que je répétais à Mika avant que je ne vienne me moquer de son accent, affirmant que je ferais, aussi, les efforts nécessaires.

- J’exagère JUSTE un peu ! Me mis-je à rire à sa pauvre défense. Et je suis coréen, je ne sais pas faire ton accent sauvage !

Je plaisantais, évidemment. Si je n’avais pas toujours tout compris ce qu’il disait, aujourd’hui… Je ne pourrais plus me passer de cet accent qu’il avait, autant que de sa voix, d’ailleurs et… De ses lèvres dont je profitai à nouveau, me permettant une phrase bien trop niaise pour moi et pourtant vraie. Très vraie.

Comme sa faiblesse était vraie. Du kimchi blanc… Non mais… C’était une ignominie ! Mais je n’eus pas le temps de rétorquer qu’il voulut m’apprendre à manger une pizza de manière… Bien plus intéressante. J’aimais sa méthode et j’aimai tout autant le mordre… Je préférai, finalement, plus le manger, lui, qu’autre chose.

- Un repas plaisir et régime en même temps. Je ne vois pas ce que je pourrais demander de plus. Soufflai-je pour toute réponse avant que je ne vienne, à son instar, lui proposer une méthode pour manger du kimchi rouge.

Voulais-je le tuer ? Autant qu’il me tuait avec sa pizza au fruit. Indubitablement. Mais il pourrait tenter dans une logique… Un peu bancale qui m’arracha un rire tout aussi franc à sa suite. Un rire bientôt remplacé par un soupir qui se brisa contre ses lèvres alors que je l’embrassai avec envie, avec désir et avec un amour infini avant que je ne nous bascule sur le lit, le serrant dans mes bras en soupirant.

- J’ai encore envie de toi… Murmurai-je, enfouissant ma tête contre lui. Mais je suis complètement épuisé… Admis-je alors dans un rire léger. Alors… Demain je me vengerais de n’arriver à rien de plus ce soir.

Quoiqu’à bien y réfléchir… Cela ne changerait pas de ce qu’il se serait passé sans cela… J’aimais être avec lui. J’aimais lui montrer que je l’aimais… J’aimais l’aimer. Plus que tout.