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 Théodore Nott & Amara Mancini Yaxley 
Manoir Yaxley, soir du 3 mars 2023


   Baraonde nell'ombra   

Les doigts osseux de Corban se serrèrent autour du poignet d’Amara de manière si vive qu’elle sentit ses ongles jaunâtres s’enfoncer dans sa chair. Allait-elle montrer le moindre signe de douleur, ou même d’inconfort ? Jamais. Pas même lorsque les ongles de Corban s’enfoncèrent tant que quelques gouttes de sang coulèrent sur les draps du lit conjugal.

- Je n’aime pas ça. Je veux savoir ce que tu fais, grogna le Yaxley.

De sa main libre, Amara remonta la couverture sur son époux, essayant d’être la plus attentionnée possible quand tout son être lui hurlait de l’étouffer avec son oreiller.

- Corban voyons… il est primordial que tu restes allité. Tu sais que je veille sur tes intérêts. Nous retirer de tout le temps que tu te remettes serait un signe de faiblesse.  
- Qui rencontres-tu aujourd’hui ?  
- Théodore Nott. Il est encore méfiant d’Abadone, alors il est nécessaire de nous octroyer sa confiance.  

Corban desserra son emprise autour du poignet d’Amara et elle dû se retenir de souffler de soulagement. Quelques semaines plus tôt, Corban s’était effondré au milieu du manoir familial. Transporté en urgence à Ste Mangouste, les médicomages avaient d’abord été surpris, ne connaissant aucunement le mal qui avait saisit le Yaxley. Finalement, il avait été conclu que le vieillard avait été terrassé par une violente crise cardiaque. Il était contraint au repos depuis, mais, entre le mariage de leurs filles, Aurora le 18 février et celui de Bella le 27 février à Moscou, Corban n’avait pas vraiment eu l’occasion de se reposer. Depuis leur retour à Londres, ce dernier demeurait donc alité. Amara était donc plus libre de ses mouvements, quand bien même sous haute surveillance de son époux. Le regard de ce dernier s’était d’ailleurs perdu sur les parties féminines de son corps, avant de lever sa main vers son décolleté, glissant ses doigts sur le haut de sa poitrine.

- Alors change de robe. Met quelque chose de plus révélateur. Tes seins me semble qui plus est plus volumineux ces derniers temps. Mettons ta prise de poids à son avantage. Mais corrige ça au plus vite.  

Amara dû serrer les dents pour ne rien répondre. Oui, elle avait remarqué quelques légers changements chez elle ces dernières semaines. Une poitrine plus prononcée en faisait partie, mais elle avait mis cela sur le compte de sa nouvelle potion contraceptive supposée être nettement plus forte pour pallier toute grossesse engendrée par son infâme époux ou son amant. Elle n’avait pas la moindre idée que Corban avait trouvé ladite potion et l’avait altérée… déclenchant véritablement une grossesse. Ainsi, Amara se força à sourire, l’air entendu alors que son époux venait de lui faire trois commentaire absolument déplaisants dans la même phrase.

- Je suis navrée. Je le sais… Je suis inquiète pour toi… J’ai un peu moins fait attention à ce que je mange. Mais je me reprends en main. Pardonne moi.  

Un oscar. Il était temps qu’elle reçoive un sacré oscar pour sa performance d’actrice. Toujours était-il qu’elle était convaincante et que Corban se contenta de grommeler, mettant ainsi fin à la conversation. Amara partie alors se changer, revêtant une robe blanche fourreau, au décolleté assez hypnotisant et épousant les courbes de ses hanches avec beaucoup trop de ravages.  Il était 20 heures, et Théodore Nott arriverait d’une minute à l’autre. Amara, perchée sur ses escarpins, fit donc un dernier aller retour à la chambre conjugale pour faire valider la tenue, mais ce dernier s’était endormi. PARFAIT. Voilà qui allait lui éviter un nouveau commentaire nauséeux.

- Maîtresse,  appelle la voix perfide de son elfe de maison, Spurcus. Votre invité Monsieur Nott est arrivé. Spurcus l’a installé au salon.  

Amara hocha doucement la tête, n’accordant pas la moindre attention à cette vile créature qui ne jurait que pour l’amour de son bon maître Corban. La maîtresse des lieux descendit alors au salon, le son de ses talons hauts sur le sol de marbre annonçant sa venue. Elle ouvrit les portes de la pièce où se trouvait bel et bien Théodore. Son manteau lui avait été ôté et une boisson lui avait été donnée, alors qu’un verre de vin attendait patiemment l’arrivée d’Amara.

- Monsieur Nott, quel plaisir, dit-elle en s’approchant alors que son accent italien venait faire chanter chacune de ses syllabes.

Elle tourna son visage vers la porte, voyant que cette dernière s’était légèrement rouverte et que l’oreille de Spurcus en dépassait. La Sicilienne leva les yeux au ciel.

- Spurcus, du vent. Nous n’avons plus besoin de toi ! Retourne auprès de ton maître !  lança-t-elle d’une voix autoritaire, sortant sa baguette pour refermer la porte, la verrouiller, mais aussi lancer un sortilège d’insonorisation sur la pièce. Puis, elle s’approcha de nouveau de Théodore et vint embrasser sa joue avec tendresse. Navrée pour tout ce manège Théo, c’est une vile créature qui n’a qu’une envie : rapporter chacun de nos mots à Corban. Je te remercie d’être venu jusqu’ici, je t’en prie, assieds toi.



Aardbei
Theodore Nott
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Dans le repaire de la belle et de la bête



Des manigances dans l'ombre


Il n’existe que peu de personnes qui ont une forme d’importance à mes yeux en ce monde… En faites si je retire ma famille de l’équation, il doit y avoir moins d’êtres importants que de doigts à ma main droite. Ne croyez pas que ce sont des personnes qui peuvent se vanter de connaitre le vrai moi… Heureusement d’ailleurs que ce n’est point le cas sinon je pense qu’elles ne seraient plus dans ma vie... Mais ce sont des personnes avec qui je baisse un peu mes défenses, avec qui je joue moins de comédie et surtout des personnes pour qui je pourrais agir sans hésitations. Ce qui est amusant, c’est de constater que ces dites personnes, aucune n’est originaire d’Angleterre. Enfin, vous allez me dire que tout ceci n’a que peu d’importance et pourtant c’est un détail qui compte aujourd’hui car Amara est une de ces personnes. Plus que ça, Amara est la première personne qui a compté dans ma vie vu qu’elle était la première avec qui j’ai réellement échangé, la première avec qui j’ai ri… chose qui n’est plus arrivé pendant une dizaine d’année par la suite… et même la première avec qui j’ai dansé. Autant dire que pour un être de mon genre, ce n’est point rien alors que pour certains ce seraient des futilités d’une vie courante. Et le fait que le destin a voulu qu’à mon retour je recroise Amara comme Néo Mangemort  mais aussi comme professeur à Poudlard, c’est un signe qui montre que cette personne se doit de rester importante pour moi.

Ca me fait étrange d’ailleurs de venir la voir ici, dans la demeure de Corban Yaxley, me rappelant de cet homme déjà vieux lors de ma jeunesse et qui posait un regard bien malsain à l’époque sur Amara, alors qu’elle n’était que jeunesse et fraicheur. Je vais me montrer hypocrite pour le coup, mais maintenant que je sais ce qu’il est advenu je regrette presque de ne pas avoir agi dans ma jeunesse contre cet être. Pourquoi cette pensée est hypocrite ? Parce que si ça avait concerné une autre femme, j’aurais dit qu’il avait bien joué son coup.

Bref, ne laissons pas mes pensées divaguées, je pense que vous avez compris la situation. Ce qui compte maintenant ce sont les instants à venir. C’est dans une tenue impeccable et sobre que je me présente à la porte de cette demeure, des vêtements de qualité mais sans fioriture ni artifices, un style sombre et classique. Par contre il n’y avait aucun faux pli, aucune rature, tout était comme calculé, même la position des boutons de manchettes Nott qu’il avait gardé de son père. C’est un elfe de maison qui m’accueil, ce qui est souvent classique dans les grandes demeures. Personnellement je refuse d’avoir ce genre de serviteur, les considérants comme peu fiables. Après tout, c’est une espèce soumise qui ne désire surement qu’une certaine liberté… Une espèce soit disant intelligente donc qui sait faire preuve de fourberie et de vices. Enfin je ne vais point juger ce genre de choix, surtout que la soirée est en une agréable compagnie. Même si j’aurais préféré une entrevue hors de cette demeure, de regards et d’oreilles indiscrètes. Mon entré se fait, un pas étrangement léger pour une démarche pourtant stricte, me débarrassant de mon manteau et gardant une posture droite. J’accepte le verre, même si je suis homme à ne boire que pour les grandes occasions il est nécessaire de toujours respecter les protocoles de politesse.

Quand Amara fait son apparition, mon regard passe sur elle rapidement. Un réflexe naturel comme si je jetais un œil pour analyser la situation. Je ne sais pas si vous le saviez mais le langage corporel représente plus de 80% de la communication, il dévoile beaucoup de choses sur une personne. Donc par ma nature j’analyse vite la démarche, la posture, la façon de se mouvoir pour m’assurer en quelque sorte que tout va bien ou non. « Dame Mancini-Yaxley, tout le plaisir est pour moi. » des mots annonçant un plaisir alors que la voix est neutre, presque stricte dans un sens, une posture toujours droite et presque martiale, juste la main légèrement redressée qui tient le verre captif de mes doigts placés sous la coupelle et entourant le pied. Je ne m’attarde point à vous exprimer toute la beauté d’Amara en cet instant, ce serait que mettre en avant une évidence mais quand elle change de comportement, que ce soit par ce baiser sur ma joue ou l’utilisation de mon nom en abrégé, j’en comprends que nous avons une forme de tranquillité. « Ne t’inquiète donc point, je comprends parfaitement… Ces êtres soumis sont souvent à l’image de leur maitre. » Le ton de ma voix a changé, se montrant plus ouvert et léger, même si un coté assez strict reste présent. Ce qui change surtout c’est mon corps qui reste sur une forme de droiture mais un relâchant musculaire qui fait disparaitre le coté impérieux et martial de la posture. Pourtant, malgré ça mon regard parcours la pièce, analyse par réflexe la position de chaque meuble, de chaque décoration, du moindre petit détail. Un environnement est une partie de l’âme de celui qui y habite, une partie de sa personnalité qui mérite d’être étudié. « De toute manière, notre monde n’est qu’une grande commedia dell'arte dont nous sommes tous acteurs, jouant un rôle car nos vies sont entravés par le regard d’autrui et les préceptes instaurés par d’autres. ». Chaque mot est calculé, mais dans le cas présent ces mots sont sincères. Il est rare que je partage autant ma vision du monde, mais Amara est de celles avec qui je me le permets.

Tel un noblion, avant de m’éloigner pour m’installer, j’use d’un geste pouvant paraitre normal dans un milieu comme le notre mais qui n’est pas anodin dans le cas présent. Mes doigts glissent légèrement sur la main d’Amara, la capturant avec une réelle forme de délicatesse pour la redresser lentement vers moi. Est-ce le hasard d’avoir pris la main marquée ? Allez savoir… Mais je me penche légèrement… enfin au vue de ma taille c’est un peu plus que légèrement… pour effleurer le revers de cette main de mes lèvres, offrant un baiser chaste qui est surtout marqué par mon souffle alors que mon regard est tourné vers le poignet de cette dernière. La relâchant par la suite avec une certaine légèreté. « En tout cas, ma chère, comme à chaque fois, je suis sous le charme. Sans votre présence pour y apporter chaleur et prestige, cette demeure aurait l’inspiration d’un mausolée. ».

Suivant les paroles de mon hôte, c’est posément que je m’installe, prenant place en croisant légèrement mes jambes et guidant lentement le verre offert à mes lippes pour venir en gouter la boisson contenue alors que mon regard ne quitte point celle qui a toute mon attention.
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 Théodore Nott & Amara Mancini Yaxley 
Manoir Yaxley, soir du 3 mars 2023


   Baraonde nell'ombra   

Théodore Nott. Un homme bien intriguant en tout point. Un homme qui, dès son jeune âge, avait attisé la curiosité d’Amara. Leur complicité avait été autrefois grande, pure, témoignant de la douceur de la jeunesse. Pourtant, les années de séparation n’avaient aucunement changé ce lien. Encore aujourd’hui, ils se connaissaient et se comprenaient sans aucun mal. Amusant, n’est-ce pas ? De voir combien certaines personnes sont faites pour être amies. Évidemment, être une amie de très longue date des Nott n’était décemment pas étranger à leur complicité. Mais tout de même.

C’est en inclinant élégamment la tête en respect mais aussi en position évidente d’une certaine soumission face au sexe fort qu’Amara répondit à la salutation extrêmement polie et neutre de son invité. Finalement, la matriarche mit fin à cette danse et congédia l’elfe qui allait probablement aller répéter à Corban que Théodore était arrivé. Elle ne serait pas surprise de voir la vermine revenir un peu plus tard avec quelques recommandations écourantes de vieillard qui n’hésitait jamais à vendre les faveurs de sa femme. Mais pour l’heure, ils étaient seul à seul et Amara rompit la distance et la formalité en venant embrasser sa joue (non sans énormément de difficulté qui fut un brin amoindri avec un léger coup de pouce du Nott).

- En effet, répondit-elle lorsque l’expert en créatures magiques légitimise les difficultés d’Amara avec son serviteur miniature.

Théodore avait toujours eu un regard différent sur le monde. Pour autant, Amara ne l’en avait jamais jugé. Bien au contraire, sous son regard, elle se montrait elle aussi sous son véritable visage.

- Mais il est toujours bon de pouvoir ôter son masque de temps à autre, répondit-elle avec un sourire sincère et complice.

Invitant alors Théodore à s’installer sur l’un des sofas, elle attendit qu’il prenne place et vint s’asseoir à côté de lui, croisant ses infinies jambes galbées et hâlées telle une couverture de Sorcière Hebdo. La perfection physique, encore et toujours. Amara avait été élevée avec l’obligation de l’atteindre et elle continuait toujours de calibrer ces moindres gestes en accordance avec ce précepte somme toute très superficiel. Mais tout le monde a ses défauts, non ? Elle laissa échapper un léger rire face au compliment de Théodore face à sa présence en cette lugubre demeure.

- Tu sais ce que l’on dit, une demeure ressemble à son propriétaire, répondit-elle, une étincelle enflammant son regard chocolat.

Venait-elle de qualifier son époux de cadavre ? Oui, complètement. En avait-elle honte ? Oh que non. Après tout, il était si vieux et malade qu’il était plus proche du mausolée qu’autre chose.

- J’ai toujours un si grand plaisir à te voir, même si malheureusement, je n’ai plus eu l’opportunité d’une délicate danse en ta compagnie depuis bien trop longtemps, taquina-t-elle en faisant référence à ce fameux bal de Noël auquel ils s’étaient rendus ensemble. Mais comment vas-tu ? Ces derniers temps, je n’ai plus la surprise de te croiser dans les couloirs de l’école.

Elle prit son verre et le porta à ses lèvres, en buvant une gorgée avant de le reposer sur la table basse en face d’eux.



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Dans le repaire de la belle et de la bête



Des manigances dans l'ombre


Ôter son masque ? Ce n’est point une chose évidente pour un être comme moi, le masque faisant presque parti intégrante de ma personne au point que j’en suis à craindre dès fois l’être réel que je suis, simplement parce que j’ai vu de quoi j’étais capable en perdant le contrôle. J’ai enfermé bien trop de pulsions et de haine en moi que ça a formé une réelle explosion qui n’attend qu’à se libérer pour s’étendre autour de moi. « Seulement en compagnie de personnes dignes et ceci n’est point chose courante dans notre monde. » Des mots reflétant une réalité car en dehors de ma famille, seules de rares personnes peuvent se dire avoir connu une véritable partie de moi, avoir aperçu l’être sans son masque. Et Amara fait partie de ces êtres qui se comptent sur les doigts d’une main. Mais nous ne sommes surement point ici pour parler de vérité et mensonges, de commencer à mettre en avant de choses dissimulées de nos vies respectives. Même si une part de moi aurait bien envie de monter à l’étage et dissimuler une vérité dans les tréfonds du néant pour qu’à jamais cette dernière ne soit qu’une histoire du passé que personne ne viendrait pleurer.

Mon regard sur elle ne change point, la regardant s’installer à mes cotés sans cesser d’analyser le moindre geste. Pour moi ce qu’elle fait, sa façon de se placer, la manière de mettre des charmes en avant, c’était une forme de rituel qu’elle avait surement mis en place pour avoir l’attention de ses interlocuteurs, ou apporter une distraction qui lui donnerait l’avantage de la conversation. Le langage corporel, c’est réellement quelque chose d’important, il représente surement le langage le plus sincère et le plus détaillé d’un être. Mais je constate qu’elle n’a point tenter de dissimuler ce que j’avais pu percevoir sur son poignet, chose intéressante… Avait elle voulu esquiver une question possible ? Je garde toujours le verre entre mes doigts arqués qui épousent sa forme, venant doucement guider ce liquide à mes lèvres juste pour les tremper.

« Voyons, si c’était le cas la moisissure recouvrerait les murs. » Au moins je suis claire sur ce que je pense de son époux. Si cette demeure serait à son image, les murs seraient occupés à se fissurer de part et d’autres, la moisissure et la pourriture auraient envahi les lieux, et une odeur nauséabonde serait surement là pour accompagner. « D’ailleurs tu sais bien que si tu en ressens le besoin, je me ferai plaisir d’exterminer tous parasites qui pourraient vivre dans les murs de ta demeure. J’ai un certain… talent… pour ça. » Mon regard est assez explicite, je ne viens point taquiner mais faire une réelle proposition, me doutant qu’elle va la repousser car ce n’est point assez subtile, ou peut-être trop direct. Mais je tiens à ce qu’elle se souvienne que l’homme face à elle, c’est-à-dire moi, se ferait un plaisir d’exterminer le gêneur. Je suis sur que je pourrai trouver des œufs à insinuer dans le corps de Corban pour que de petites créatures viennent y éclore et le dévorer de l’intérieur pour en sortir…

« Tu serais surprise, mais je me suis améliorer de ce côté-là… En même temps, je pense que ce n'est point dire de faire mieux. » J’étais jeune, un être sans vie sociale en dehors de ma propre volonté, on ne va pas se mentir que j’étais un piète danseur. Mais je n’oublie pas ce bal et cette époque, autant car Amara fut la première personne à me « connaitre » mais aussi car déjà en ce temps le cadavre avait déjà posé son regard immonde sur elle. « Mais sache que le sentiment est partagé, j’éprouve un grand plaisir à nos rencontres. Même si je constate de temps en temps quelques marques qui apportent un voile plus sombre à ces moments. » Une forme de soupire s’échappe de mes lèvres, un sentiment « infligeant ». « Je ne vais point tourner autour du chaudron… » La voix se montrant un peu plus tranchante, non contre elle mais contre une situation qui éveille cette part de haine en moi, une situation qu’elle me rappelle justement par son absence à Poudlard. « Le fait que cet être t’entrave encore aujourd’hui… ça m’insupporte. C’est presque viscéral. » Ce n’est aucunement un reproche envers Amara, loin de là et je ne me soucie guère du rang de ce Corban, mon esprit est pour une forme d’éradication. Il est l’exemple parfait de la déviance qui envahit les sang-pur, de ce mal qu’a laissé Voldemort en faisant croire que tout était permis dans un objectif de pouvoir personnel, même face à ceux de sang tout aussi noble. Et si je n’avais point un tant soit peu de contrôle, le verre se briserait surement entre mes doigts.

« Mais ne gâchons point cet instant de sombres pensées. Te voir se fait rare alors je souhaite profiter de l’instant. » Mon ton étant redevenu tout a fait normal et même presque paisible, affichant un léger sourire pour Amara. « Et pour te répondre je dois dire que pour l’instant tout va pour le mieux. Je tente de renouer avec ma famille, je veille sur la sensibilisation de nos étudiants,  je partage un verre avec une compagnie que surement tous les mâles d’Angleterre voudraient côtoyer et dont j’ai l’honneur de pouvoir compter comme une amie. » On peut dire que d’une certaine façon, tout se passe agréablement bien. Même si nous savons tous que le coté enseignant n’est juste qu’une façade de ma vie pour mon retour en Angleterre. « Et toi, Poudlard ne te manque point de trop ? Avec ton absence, la chorale risque de devenir une cacophonie sans nom. »

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 Théodore Nott & Amara Mancini Yaxley 
Manoir Yaxley, soir du 3 mars 2023


   Baraonde nell'ombra   

Théodore n’avait pas changé. Enfin… si. Bien sûr qu’il avait changé. Il avait grandi plus que de raison, ses cheveux pris quelques reflets poivre et sel et son visage portait les vestiges de l’âge. Physiquement, il avait changé. Mais pas intérieurement. Amara pouvait retrouver son plus vieil ami au fond de ses iris chocolat. Un ami au travers duquel elle voyait parfaitement clair et qui, honnêtement, se laissait entrevoir sans le moindre complexe. Ca n’était pas dénué de réciprocité, loin de là, puisque Théodore faisait partie de ces sorciers qui savaient parfaitement lire entre les mensonges et les faux-sourires d’Amara. A l’image de la moitié de la famille Nott, Théodore avait le luxe de voir la véritable Amara, de connaître le son de son véritable rire et l’éclat de son véritable sourire. Ca n’était pas quelque chose de particulièrement répandu, mais la confiance qu’elle vouait à cette famille dépassait la confiance qu’elle vouait à sa propre famille, à l’exception d’Amos. Aurait-elle ainsi pu nier les paroles de Théodore ? Oh que non.

- Vois cela comme un trésor : nous savons parfaitement vers qui offrir nos pensées les plus sincères.

Ce n’était pas faux. Quant la plupart des gens ne risquaient que de petites trahisons futiles, dans leur monde, c’était différent, surtout chez une femme. Amara avait toujours eu conscience qu’elle pouvait se montrer elle-même à une poignée de personnes qu’elle devait choisir avec précaution, ce ou quoi sa propre vie pourrait lui être ôtée. Ainsi, c’est avec confiance qu’elle laissa échapper un rire lorsque Théodore compara son époux à de la moisissure.

- C’est une vieille demeure, cela pourrait, dit-elle avec un rire amusé.

Elle n’en dit néanmoins pas plus puisque Théodore poursuivit, lui offrant une aide des plus… directe. De toute évidence, la liste des personnes désirant la mort de Corban était extrêmement longue et… la liste des personnes offrant leurs services commençait elle aussi à se concrétiser. Elle posa alors doucement sa main sur son avant-bras et opéra une légère pression sur lui de part ses phalanges parfaitement manucurées.

- Je te prends en mot, désherbes-tu aussi les jardins ? Notre elfe paysagiste a trépassé il y a peu, dit-elle avec un sourire toujours aussi joueur.

La conversation continua donc sur cette pente enfantine, douce et innocente alors qu’Amara taquina son ami sur ses compétences de danseur. Apprenant que ce dernier s’était amélioré, elle sourit et secoua doucement la tête, faisant danser ses boucles brunes sur ses épaules.

- Nous pourrons toujours corriger cela si tu le désires, Poudlard pratique de nouveau les bals, à en croire celui qui d’Halloween. Il serait inconvenant que tu deviennes la risée de tes élèves, ne put-elle s’empêcher de taquiner en retour.

Alors que Théodore confessait son plaisir à passer du temps avec elle, un tendre sourire s’étira sur ses lèvres carmin charnues. Amara s’apprêta à répondre avec douceur, mais Théodore engagea la conversation sur une toute autre voie : celle des marques qu’il voyait sur son corps. Amara était brillante avec la cosmétique. Du haut de ses 40 ans, elle en paraissait tout juste 30 grâce à une hygiène de vie particulièrement surveillée, certes, mais aussi grâce à de nombreux artifices magiques. Elle pouvait ainsi toujours remarquablement bien masquer ses plaies, mais elle ne l’avait pas fait ce soir-là. Pas avec Théodore. Elle l’avait jugé inutile. Maquillage ou non, il l’aurait su. Soit dans son regard, soit dans sa posture, soit dans ses mots, mais il l’aurait su. Alors à quoi bon cacher quelque chose qu’il aurait de toutes façons vue ? D’ailleurs, à ces paroles, l’étincelle de son regard noisette s'éteint et son visage sembla se fermer.

- Abadone et Blake veillent sur moi, souffla-t-elle.

Ca ne justifiait pas tout, mais cela appaiserait peut-être les craintes de Théodore. Amara était entourée de deux puissantes sorcières aux idées bien arrêtées. Elle n’en dit néanmoins, pas plus, puisque Théodore avait affirmer ne pas vouloir ternir cette soirée. Elle lui avait demandé comment il allait et il répondit enfin à sa question. Un sourire sincère se dessina sur son visage en apprenant que son ami se portait bien. Elle était heureuse qu’il semble trouver sa place. Sincèrement. Néanmoins un rire lui échappa lorsqu’il complimenta sa compagnie.

- C’est une remarquable nouvelle. Le poste de Soins aux créatures magiques a toujours été fait pour toi. Tu as cette… passion, cette étincelle unique. Les élèves de Poudlard ont une chance inouïe de t’avoir.

Amara était connue pour savoir comment flatter l’égo des hommes. C’était comme cela qu’elle parvenait à attirer des hommes comme Bill Gaunt dans ses filets. Mais ce qu’elle disait à Théodore était sincère, purement sincère.

- Quant au fait que ta compagnie soit enviable, que veux-tu ? Je me complais à faire plier la volonté des hommes. Je trouve cela terriblement satisfaisant de voir combien ces messieurs qui se sentent tout puissants se retrouvent esclave de chacun de mes mouvements. De plus… qu’y a-t-il de mal à vouloir profiter des plaisirs de la chair ? Ce n’est pas comme si mon cher époux était un mari modèle.

Une douce vengeance, c’était clair. Combien d’idées et combien de choses était-elle parvenue à mettre dans le crâne de Bill Gaunt ? Combien de fois avait-elle réussi à plier la volonté de son époux pour assurer ses arrières ? Le plus amusant pour elle… c’était probablement qu’ils n’en avaient pas la moindre idée. Alors oui, en parallèle, elle s’octroyait les plaisirs de quelques amants et elle n’avait aucune honte à l’admettre.

Mais Théodore mit le doigt sur quelque chose de moins plaisant : son absence de Poudlard. Amara soupira, le cœur quelque peu alourdi de ne plus avoir le droit d’y enseigner.

- Mh… je donnerais cher pour entendre de nouveau ces fausses notes. Mais… il devient assez évident que l’année scolaire devra se dérouler sans moi. Corban m’interdit d’enseigner ou ne serait-ce que de travailler. Du moins… pas de la manière que toi et moi affectionnons.

Elle baissa les yeux un instant sur son verre, observant le liquide tannique apporter des reflets rubis sur le verre de cristal. Elle hésitait. De toute évidence, elle hésitait à dire quelque chose à Théodore.



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Dans le repaire de la belle et de la bête



Des manigances dans l'ombre


Un trésor… C’est une vision intéressante de la chose, considérer des êtres comme des trésors. Non point des êtres mais un lien invisible qui se serait formé entre deux êtres pour les unir d’une façon particulière, créant une confiance réciproque et une capacité à se comprendre sans avoir besoin d’user de certains mots. Un peu comme si les Moires s’étaient amusées à relier les fils du destin de différentes vies pour rendre la force de leur liaison des plus grandes et puissantes. Je dois dire que cette entrevue commence bien, éveillant déjà mon esprit et c’est une sensation que j’apprécie. Mon seul regret serait de savoir qu’elle porte toujours les entraves d’un être décrépit, des entraves que j’aimerais briser. Je me demande d’ailleurs pourquoi ni Blake, ni Chris, semblant apprécier Amara n’ont jamais pris la décision d’agir. Ce n’est point habitude de la famille que d’attendre un consentement pour se débarrasser d’une chose gênante. D’ailleurs c’est au moment où nous parlons de purifier un peu cette demeure en nous débarrassant du parasite y vivant qu’elle offre un premier contact. Contact simple mais expressif, une pression légère accompagné de paroles presque joueuses et qui me donnent des idées métaphoriques sans me douter du projet en cours de cette femme envers celui qui a bien trop souillé son existence.

« Et bien tu serais étonné mais… Lors de mes voyages et mes études, j’ai pu découvrir des méthodes exotiques comprenant des ingrédients qu’on ne trouve point en ces terres et qui sont des plus efficace pour mettre fin aux plantes les plus nuisibles, ne laissant aucune chance aux racines de retrouver force pour se propager. » Affichant un petit sourire en coin, une étincelle de sadisme en parlant bien évidemment d’apporter mes connaissances pour chasser les mauvaises herbes de sa vie et non de son jardin… Enfin, ça le chasserait aussi de son jardin le plus intimes. « Les mauvaises herbes paraissent souvent increvables, mais il y a toujours des moyens pour enfin s’en débarrasser. » J’ai posé mon offre sur la table, je sais qu’elle l’aura entendue. Je n’ai jamais été quelqu’un qui pouvait éprouver du remord à devoir me salir les mains, surtout pour des personnes qui ont une importance dans mon existence.

En tout cas c’est bien plaisant d’entendre que cette dernière arrive à rire, s’amuser de mots et d’images malgré sa situation. De nouveaux bals ? Tant de futilités qui éloignent les jeunes de leurs études, qui vont les déconcentrer. Mais bon, je ne vais point m’en plaindre, j’ai moi-même une fois participé à ce genre de rituel et justement avec celle qui se trouve ici, mais c’était un cas particulier. « J’en serai ravi même si je pense que cela pourrait mettre ta patience à rudes épreuves. » Je me doute qu’Amara doit être une bonne danseuse depuis le temps, il suffit de voir comment elle use de son langage corporel, surement pour hypnotiser les mâles, tel le serpent dansant pour captiver le regard avant de mordre. Elle connait les atouts de ses courbes et les exploite, une arme surement redoutable mais montrant bien que quelques pas sous un rythme musical doit être d’une simplicité enfantine pour elle.

Abadone et Blake, bien je pourrais dire qu’elle sait s’entourer mais pourtant… Elles veillent et cet homme l’a pourtant marqué en ce jour, donc les protections ne sont point si… Comment dire… efficaces. La façon dont son visage a perdu de son éclat me prouve bien qu’elle est malgré tout en une forme d’état de souffrance. Peut-être moins que par son passé grâce à celles qui l’entourent, mais les maux sont présents, ils se voient derrière les apparences. Je pourrais insister, essayer de la pousser à libérer au travers de mots. Mais comme je disais, je ne veux point ternir le moment et elle sait que si elle souhaite m’en parler, mon oreille sera attentive pour elle. « Soit, mais quelques soient les gardiens… ou gardiennes… veillant sur ta vie, mon inquiétude en restera présente. » Les mots sont marqués d’une certaine chaleur, pas celui du feu vengeur ou destructeur, mais bien une chaleur amicale voulant faire sentir que si besoin, elle pourra trouver refuge.

Une chance de m’avoir ? Je ne sais point… Je suis tyrannique sur mon cours, intolérance, ne supportant aucune déviance, aucun faux pas. Mais au moins je les pousse à se dépasser et s’ouvrir aux créatures magiques, non pas juste leur filer deux croquettes et trois coups de brosse. « Disons que j’ai pu découvrir des élèves prometteurs comme d’autres totalement désespérants… Mais je crois que certains esprits ne se laissent pas berner pas l’hypocrisie du Ministère de la Magie et comprend certaines formes… d’injustice ? » Un sujet ambivalent car il pourrait coller à d’autres situations. Mais oui, que ce soit pour les centaures, les êtres des eaux, les loups-garous… Le Ministère montre bien qu’il n’est que faux et si il l’est avec les créatures, qu’en est-il avec les sorciers ?

« Bien des hommes, aussi puissants soient-ils, sont esclaves de leur baguette. » Pour rester poli dans mes propos… Combien cessent de réfléchir face à quelques courbes, j’ai dû moi-même faire semblant d’une forme de comportement primitif devant femmes pour paraitre normal aux yeux de faux amis construits dans certains pays où je me suis rendu. Le verre revient à mes lèvres, son contenu se termine et je le pose sur la table délicatement avant de me tourner vers Amara, offrir toute mon attention. « Tant que tu y trouves ton compte et ton plaisir, alors autant que tu en profites. » Un soupire s’échappe, quelque chose me déplait malgré tout, c’est que certains mâles puissent croire avoir du pouvoir sur elle alors qu’elle devrait clairement leur montrer que c’est elle qui a le contrôle et non eux.

Un sourcil ce arque et ma main se pose sur le poignet de cette amie précieuse. Je suis étrangement surpris, ayant été persuadé que son rôle à Poudlard n’était qu’une couverture et un moyen d’approcher de jeunes recrues, non point un véritable plaisir professionnel. « Qu’entends-tu par « pas de la manière que toi et moi affectionnons » ? » J’avais une idée bien sur de ce que ces mots voulaient signifier, mais j’avais besoin d’une réelle confirmation. « Peut-être que si ce Corban apprenait par la voix d’un confrère que ta place est une nécessité au sein de Poudlard, ne fusse que pour approcher certains élèves qui ne pourraient s’ouvrir qu’à une personne de ton talent… Il essayerait de relâcher un peu d’emprise. Le contraire serait admettre que son égoïsme et son intérêt personnel rentrerait en conflit avec l’intérêt de l’assemblée… Faisant de lui non plus un allié, mais un poids. » Comment faire comprendre à un homme, aussi puissant soit-il, que devenir un poids à tout un groupe serait devenir la cible de ce groupe. Après tout, Corban est assez vieux pour avoir connu Voldemort et voir comment ce dernier, bien plus primitif et déviant que l’est Abadone, a traité certains de ses alliés quand ceux-ci le dérangeaient.

Mais passons pour l’instant, je vois que tout a changé chez Amara, son expression, le langage de son corps, elle baisser ainsi le regard devant moi ? La main toujours sur son poignet, l’autre vient lui retirer le verre de ses doigts, venant le déposer à son tour sur la table pour finalement faufiler mes phalanges sous son menton, redresser un peu son visage et croiser son regard du mien. J’offre un regard sérieux, presque glacial, non pas comme une menace mais devenant des plus concentré sur ce qu’il vient de se passer. Elle me cache quelque chose, mais ça c’est normal, tout le monde cache des choses mais ce n’est pas ça que je veux savoir… « Je pourrais me sentir offensé que tu sois en doute de te confier à moi… N’aies point de crainte à mettre un sujet sur le tapis, quel qu’il soit… Au mieux je t’apporterai solution, au pire juste un peu de réconfort, mais quoi qu’il advienne, point de raillerie, point de jugement à ce que tu pourrais confier. Je ne suis point genre à me rabassier à ces pratiques futiles envers un être qui a place dans ma vie. » Je suis très sérieux, usant certes de beaucoup de mots mais ne voulant laisser aucune place au doute, aucune hésitation. Les paroles sont là pour palier à toutes les éventualités. Je ne me moquerai pas si c’est un aveu de faiblesse, je ne jugeai pas si elle a commis une faute, je ne viendrai pas l’abandonner si elle a besoin d’aide, alors qu’elle parle.


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Theodore Nott


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 Théodore Nott & Amara Mancini Yaxley 
Manoir Yaxley, soir du 3 mars 2023


   Baraonde nell'ombra   

Aux paroles de Théodore, Amara afficha un léger sourire, bien qu’elle ne put s’empêcher de constater que les potions “exotiques” semblaient être fortement à la mode ces derniers temps. Après tout… n’était-ce pas ce qu’Amos avait fait administrer à Corban ? Enfin… peut-être. Amos avait été extrêmement avare en détails. Pour autant, elle prit sagement note des capacités de Théodore.

- Je n’en doute pas, répondit-elle dans un sourire.

Une réponse très moindre, avouons-le. C’était un peu comme si Amara prétendait ne pas comprendre l’allusion. Pourtant, Théodore la connaissait bien assez pour qu’il sache parfaitement que la sicilienne savait exactement où il voulait en venir.

La matriarche de la famille Yaxley ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire lorsque Théodore la mit en garde du risque qu’elle perde patience si elle venait à lui enseigner la danse de nouveau.

- Si je peux supporter le chant d’adolescents, je peux supporter tes prouesses en danse, ne t’en fais pas, le rassura-t-elle dans une taquinerie non déguisée.

Mais elle ne fut pas la seule à tenter de se montrer rassurante, puisque peu après, Théodore pointa du doigt son inquiétude vis à vis de sa vie, peu importe que Blake ou Abandonne veillent sur elle. Un fin sourire attendrit se dessina sur le visage aux traits doux d’Amara. Le Nott (même s’il semblait que ce soit un trait commun à cette famille) savait prodiguer un sentiment de confiance en le cœur de la Sicilienne.

- Je le sais, souffla-t-elle puisque peu importait le nombre d’années, le professeur de soins aux créatures magiques avait toujours gardé une place très spéciale dans son âme. Tu m’as manqué, Theo.

Des mots doux, sincères, sans la moindre hypocrisie ou le moindre calcul. Juste l'énonciation des faits et de ce qu’elle ressentait à cet instant : il lui avait manqué.

Heureusement, Théodore était de retour et ne semblait pas prêt de s’en aller tout de suite puisqu’il affectionnait son poste de professeur à Poudlard. Un poste dont il parla sans grand détour à Amara, énonçant les disparités au sein de ses élèves. Bien que bien moins en contact avec les élèves que lui, la Mancini avait elle-même pu témoigner d’un certain… sentiment d’injustice chez des élèves. Il n’y avait qu’à en juger par sa rencontre avec Engel Turner, jeune élève atteinte de lycanthropie qui se sentait prise d’une profonde injustice. Et honnêtement… de ce qu’elle lui avait raconté, Amara ne pouvait que le comprendre.

- Il semble que certains réalisent enfin combien ce monde idyllique dépeint par les soit-disant “héros de la guerre” n’a aucun sens. Si tu voyais les rapports d’enquête sur Corban… Il avait un bon dossier, certes. Mais… les Aurors en charge de son interrogatoire… Merlin. Je ne suis pas Auror et j’aurais fait meilleur travail. Elegius Carrow n’a vraiment pas eu à creuser beaucoup pour le faire sortir, soupira-t-elle, maudissant fortement ce dernier pour son travail.

Justement, Elegius faisait parti de ces hommes avec qui Amara s’autorisait sans aucune honte une certaine infidélité. Elle n’eut pas moins de culpabilité d’avouer ses penchants volages à Théodore qui se montra, comme elle s’y était attendu, très compréhensif et dénué de tout jugement. Amara haussa doucement les épaules.

- Que veux-tu ? J’estime avoir assez donné de ma personne à Corban. Les hommes qui partagent mon lit sont sélectionnés avec soin, ce n’est pas comme si je m'octroyais les faveurs du premier venu. De plus… Tu as vu l’âge de mon époux, ce n’est pas avec lui que je connaîtrait une quelconque action plaisante.

Bon, ce n’était pas comme si Corban avait été un jour plaisant. Il n’empêche que le vieillard était arrivé à un âge où Amara disposait d’une certaine tranquillité sur ce point là. Du moins… vis à vis du corps de Corban. Il n’empêchait que ce dernier forçait encore toujours Amara à des choses qu’elle n’appréciait pas. Elle le sous-entendit alors, ce qui ne manqua pas de faire tiquer Theodore. Il avait été absent très longtemps…

- Il y a… des choses qu’il me demande de faire, soupira-t-elle. A d’autres hommes.

Elle releva son regard sur lui, consciente que ce genre d’aveux n’allait profondément pas plaire au Nott. Encore une fois… ça semblait être un trait de famille. Merlin. Elle poursuivit alors :

- Corban m’a bel et bien demandé de me montrer bien plus séductrice avec toi ce soir, par exemple. D’utiliser mes formes, pour obtenir ton attention. Alors travailler au sein de Poudlard n'est aucunement une priorité à ses yeux et user d’Abadone comme prétexte serait encore pire. Il pense avoir une liaison avec elle, ou Blake. Cela dépend des jours. Probablement une espèce de relation à trois. Il ne me supporte pas au service d’Abadone, il me veut pour ses propres manigances, c'est tout.

A vrai dire, Corban ne savait même pas qu’Amara était devenue générale. Ca n’aurait fait que mettre encore plus d’huile sur le feu.

Mais si Amara semblait avoir la situation relativement en mains et une force de caractère inébranlable, il y avait autre chose. Il fallait une personne avec un masque pour savoir remarquer les traits d’un autre masque. La Sicilienne ignorait comment parler à Theodore. Comment lui parler de tout. Ca n’était pas un manque de confiance, seulement… quelque chose de si risqué. Elle s’en voulait déjà tant qu’Amos prenne tant de risques pour elle. Mais Theodore lisait en elle comme dans un livre ouvert et comprit immédiatement qu’elle lui cachait quelque chose depuis leur premier échange ce soir-là. Dépossédée de son verre, le menton relevé dans sa direction, Amara croisa le regard de son interlocuteur et y planta ses iris noisette. Elle ferma les yeux, incapable de soutenir le regard de Theodore. Sa gorge se nouait et elle pouvait sentir les larmes lui monter aux yeux avec vivacité. Elle était si émotionnelle depuis une semaine, mais cela ne devait être que l’anxiété des mariages de ses filles et de l’empoisonnement de Corban, non ? Non ?...

Toujours était-il que Theodore en fit les frais. Elle rouvrit les yeux, dévoilant son regard brillant de larmes. Adieu le masque.

Son souffle se coupa, tandis qu’une larme roula le long de sa joue, en silence. Incpabale de dire le moindre mot, elle posa sa main sur celle de Theodore et l’attira doucement à elle, avant de venir enrouler ses bras autour de lui et de venir se glisser contre lui. Faisant tomber toutes les barrières, elle hoqueta entre deux sanglots, venant glisser son visage sur l’épaule de son plus vieil ami. Finalement… les mots sortirent enfin de sa bouche :

- Il va essayer de me tuer, bientôt.



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Dans le repaire de la belle et de la bête



Des manigances dans l'ombre


Alors là je suis stupéfait par ce que j’entends, Amara venant de me dire que je lui ai manqué ? Je ne sais pas trop comment réagir, point habitué à ce genre d’élan de sentimentalisme. Enfin si, j’ai connu bien du sentimentalisme quand j’étais en Turquie, mais c’était différent car cette famille était un peu comme la mienne. En dehors de ça, souvent je considère que manquer à quelqu’un veut dire qu’il y a une forme de dépendance et de besoin, chose qui sait vite être exécrable. Sauf que dans le cas présent c’est Amara, une femme qui a sa place dans ma vie et donc savoir que je lui ai manqué est autant perturbant que touchant. En tout cas, après cet effet de surprise je lui offre un léger sourire sincère, même si je cherche toujours à comprendre pourquoi elle ne semble pas avoir soulevé certaines allusions.

Je me contiens de lâcher un rictus au terme de « héros de la guerre »… Il n’y avait aucun héros dans cette bataille, tous étaient en tort sans exception. « Qu’espères-tu d’un monde où les sorciers étaient tous terrifiés par un être égoïste qui ne faisait que convoiter le pouvoir personnel au point que ce soit juste des gamins qui ont dû se battre et qui l’ont vaincus. De simple gamins félicités pour le massacre d’un Basilic… Des gamins qui n’avaient aucun sens de la discipline et qui ont été applaudis pour leur bataille. Un sang-mêlé, un traitre à son sang et un sang-de-bourbe pour vaincre un Sang-mêlé qui manipulait des sang-pur à sa botte… Alors franchement, espérer que le Ministère fasse son boulot, ce Ministère qui était infiltré et corrompu jusqu’à la moelle… Pathétique monde. » L’envie de le voir brûler doit légèrement se sentir dans ma voix. En même temps le Ministère ne fait que renforcer mon idée qu’ils sont un échec complet. Il suffit de voir ma jeune étudiante Engel, condamnée à la cage, surveillée, prête à être abattue tout simplement parce qu’elle cohabite avec une créature dont ils ne peuvent comprendre l’essence et la grandeur. La peur de voir d’autres se faire contaminer. Engel est une gamine, pas Fenrir Greyback, ils espèrent quoi à traiter la jeunesse de la sorte.

« Pardonne moi mon emportement verbal… Mais de savoir qu’ils sont incapables de garder enfermer quelqu’un comme Corban, ça ne fait que prouver leur incompétence et surtout que leur temps est révolu. » Oui, les Mangemorts ne sont pas une menace, par contre Corban c’est tout autre chose, lui c’est un être… Bref passons, vous connaissez mon opinion et celle-ci n’allait pas s’arranger. Je ne juge point par contre son esprit indépendant et son besoin de savourer la compagnie d’autres hommes. Ceci est plus que compréhensible vu l’être quelle a comme époux. Par contre je n’aime pas le changement d’intonation, le soupire quand elle me confessa un détail plus dégradant.

Ainsi cet être essayait de vendre sa femme ? D’en faire une prostituée ? Ne vous inquiétez point, je ne vais pas user de ce genre de mots avec elle, mais ce qu’elle me donne comme information a tendance à me crisper légèrement. J’étouffe presque un instant, toussant de surprise quand elle m’informe que Corban pense avoir une liaison avec Abadone mais pire encore avec Blake. « Attends, rassure moi de suite là… C’est le pur fantasme d’un esprit dérangé que tu m’annonces hein ? » Le ton est un peu plus élevé, mais entre l’aveu sur le fait qu’il pousse Amara à se donner à d’autres hommes et cette « liaison » qu’il pense avoir, ça fait trop déjà. « Ne me dis pas qu’il a touché Blake ? » Ah c’est sur que si il a touché un membre de la famille Nott, je vais m’assurer personnellement de lui briser chaque os du corps, de lui arracher son service trois pièce et de l’étouffer en lui enfonçant sa queue dans sa gorge.

La suite me pris totalement au dépourvu et me mis surtout dans une situation assez inédite. La dernière fois que j’ai eu à faire à une personne dans un état de tristesse, c’était Darius qui venait de perdre sa fille… Celle avec laquelle il avait voulu me fiancer la veille de sa mort. Et quelque part c’était un sujet plus facilement abordable car c’était un deuil, un évènement tragique mais dont la fatalité ne pouvait point être changée. Le consoler était une question de temps et de guérir la blessure alors qu’Amara venait de se réfugier dans mes bras, libérant sa tristesse, ses larmes, car elle était en souffrance à cause de son époux, mais pire que ça, elle était menacée ? Je prends une grande inspiration et referme mes bras sur Amara, venant lui offrir un geste protecteur et me montrer présent pour elle, pour ma première amie. Je peux vous assurer que si elle n’était pas venue ainsi se réfugier dans mes bras, je serais déjà occupé à monter les escaliers pour mettre fin à cette histoire et ce simulacre de mariage. J’aurais même pris l’elfe de maison pour l’enfourner dans le bas fond qu’il se souvienne bien de ses dernières minutes de vie.  Vous vous rendez compte que cet être sale qui a posé les mains sur Amara quand elle était encore qu’une jeune innocente veut maintenant la tuer ? Mais pourquoi ? D’ailleurs dans quel monde un être tue une femme de cette envergure alors qu’il ne lui arrive même pas à la cheville. Pourquoi d’ailleurs Blake ne s’est pas encore occupé de cette histoire si elle protège Amara ? Je suis surpris qu’elle n’a pas déjà fait un feu de joie et donné les restes à des chiens.

Ma main passe doucement dans les cheveux de la puissante Mancini. Oui puissante car il force une force inébranlable pour avoir supporter tout ce qu’elle a vécu. « Pourquoi ? Qu’est ce qu’il lui passe par sa stupide tête décrépi ? »  J’ai besoin de savoir le fin mot de l’histoire car j’ai bien senti qu’Amara me cachait trop de choses, alors la sentir ainsi, si fragile dans mes bras, à me confesser les intentions de meurtre après les perversités qu’il lui oblige à subir… Parce que je ne suis pas idiot, si il pousse Amara à se mettre en avant physiquement comme aujourd’hui, bien des hommes ont dû en profiter ou avoir des gestes déplacés. Les mâles ne pensent souvent qu’avec ce qu’ils ont entre les jambes. C’est réellement difficile de rester calme, je sens chaque muscle de mon corps se crisper et l’envie de meurtre m’envahir. J’ai même la sensation de sentir cette chose que je déteste temps, cet être qui me terrifie, vouloir ressortir à la surface. « Ne me cache rien Amara… Je veux toute savoir, que ce soit sur ce qu’il t’a poussé et te pousse à faire, ou sur ce qu’il compte faire de toi. » Je l’enlace un peu plus, de façon toujours aussi protectrice mais les traits de mon visage sont de glace, la colère et la haine s’éveillant en mon être. « Je te jure sur mon nom, jamais je ne le laisserai atteindre à tes jours… Je préfère encore être un Cracmol que de te perdre à cause de lui. » La tonalité de ma voix montre bien que ce ne sont pas des paroles en l’air, cette froideur implacable qui dicte qu’elle n’a qu’à dire deux mots et je m’occupe de lui sur le champ.


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 Théodore Nott & Amara Mancini Yaxley 
Manoir Yaxley, soir du 3 mars 2023


   Baraonde nell'ombra   

Amara laissa échapper un soupir presque excédé à la description très brusque de Theodore vis à vis de leur gouvernement. Une description certes brusque, mais… non dénuée de vérité pour autant.

- Je suis certaine qu’Abadone finira par réussir à redonner du sens à tout cela.

Au moins… Abadone bénéficiait d’une grande légitimité au sein de leur rang. Elle demeurait d’ailleurs une femme dotée d’un grand intellecte et d’un charisme impressionnant. Elle savait s’entourer, choisir ses partisans et surtout, écouter conseils et recommandations. Trois choses que Lord Voldemort n’avait pas su faire et l’avait payé par deux fois au prix fort. Pourtant, la société d’aujourd’hui ne valait guère plus il n’y avait qu’à voir la sortie de prison de Corban pour en juger. Pour autant, Amara baissa le regard, et ne répondit rien à sujet. A vrai dire… même si elle n’en disait rien, la sortie de prison de Corban continuait de l’insurger.

Ce n’est pas pour autant que le sujet Corban Yaxley se clôtura. Amara lui informa de cette relation avec Abadone et Blake. Ce qui sembla faire tiquer Theodore. Bien évidemment, ce dernier s’inquiétait pour sa cousine. Amara secoua doucement la tête, à la négative.

- Non. Il ne l’a jamais touché, ne t’en fais pas. Il ne l’y a même jamais confrontée. Il n’a jamais eu la moindre preuve de ma relation avec elles. Enfin… il n’en aura jamais puisque… eh bien… j’ai beau avoir nombre d’amants, mon désir ne se porte que pour les hommes. Ainsi, il peut chercher autant qu’il le désire, il ne trouvera jamais rien sur cette voie là.

Pourtant, Corban n’avait pas misé trop loin en se méfiant de Blake puisque c’était bien la présence de son frère cadet qu’Amara avait tendance à apprécier de temps en temps pour ses bons plaisirs.

La matriarche de la famille Yaxley n’avait pas pour habitude de montrer particulièrement ses faiblesses ou de perdre pied de la sorte. Mais ce soir là… elle l’avait fait. Theodore était un homme en qui elle avait une profonde confiance et elle savait que ses émotions ne seraient aucunement jugées par le Nott. Sentant l’homme refermer ses bras autour de son corps meurtri de bleus et ecchymoses, elle se laissa aller à avouer que Corban tenterait de la tuer sous peu. Ainsi, lovée dans les bras de Theodore, elle put sentir le corps de ce dernier se crisper. Probablement sous la colère. Après tout… les Nott avaient cette vision commune de la famille et cet instinct protecteur commun. La sicilienne ne répondit pas à se première question, hoquetant sous l’émotion alors qu’une larme venait rouler le long de sa joue, s’écrasant sur l’épaule de Theodore.

Les bras du Nott se resserrèrent d’autant plus autour d’elle tandis qu’elle pouvait presque sentir la haine vibrer dans l’être de son plus vieil ami. Ce dernier demanda à tout savoir et lui fit la promesse de la protéger. La Sicilienne le savait bien, le brun ne promettait jamais à la légère. Elle pouvait se confier, avouer. Elle en avait presque besoin. N’avoir qu’Amos comme allié était si difficile. Il en faisait déjà beaucoup trop pour elle, trop pour sa propre sécurité. Blake était bien sûr au courant des manigances, mais Corban la surveillait tant qu’il était bien complexe pour Amara de rencontrer sa meilleure amie quand le vieillard les pensait en couple.

- Je ne lui ai pas donné de fils, hoqueta-t-elle. Aucune de ses précédentes épouses n’a dépassé les 35 ans. Il… le fera sous peu. Je…

Sa voix se brisa presque dans un nouveau sanglot alors que ses bras se resserrèrent autour du buste de Theodore comme si se raccrocher à lui permettrait d'échapper à la noyade. Et honnêtement, elle jouait un jeu si dangereux avec Corban qu’elle avait la sensation de pouvoir couler à tout moment. La moindre erreur, la moindre fausse note, pourrait lui être fatale.

- J’ai… j’ai…

Elle inspira profondément, essayant de se donner du courage pour annoncer quelles terribles horreurs elle faisait subir à son époux.

- J’essaie de prendre les devants. Mais… j’ai peur Theo.



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Des manigances dans l'ombre


« Abadone est surement la seule à pouvoir actuellement. Mais tu sais ce que je pense de son entourage. » Pour moi, il restera toujours un problème de confiance envers ses partisans car bien trop d’entre eux ne sont ni dignes de confiance, ni dignes simplement de faire parti de cette assemblée. Mais ce n’est point à moi de juger ou de décider, ce n’est que mon avis sur la situation, un avis tranché vu qu’en dehors d’Abadone je n’ai confiance qu’en Blake et Amara parmi les membres.

Bon au moins il n’a pas touché Blake physiquement mais il semblerait que cet homme ose la souillée malgré tout per des pensées qu’il ne devait pas avoir. Mais ceci n’est qu’un détail parmi d’autres, un détail car Corban a fait quelque chose de bien plus cruel, plus sale, plus humiliant. Il a poussé Amara à craquer, à dévoiler une faiblesse devant moi. Non, je ne juge pas cette femme qui compte à mes yeux. Vous savez, si Amara aurait fuit Corban à l’époque, m’aurait demandé de l’emmener avec moi au travers du monde quand j’ai quitté l’Angleterre. Et bien, ça aurait été avec plaisir car sur cette île, à cette époque, c’était réellement la seule personne à me connaitre. Même mon père ignorait réellement qui j’étais. Je la sens si « fébrile » dans mes bras, si blessée… Dans un sens elle aurait pu faire penser à une petite créature qui aurait vécu toute sa vie dans la cage de contrebandiers et aurait servi de défouloir à ces derniers qui au travers des âges auraient torturé l’animal pour qu’il les amuse… Et que maintenant, l’animal trop vieux, ils s’appétaient juste à l’abattre. Une façon particulière et imagée de voir la situation, mais c’est exactement à quoi ça me fait penser… Corban voit et traitre Amara comme son animal de compagnie, la faisant pavaner tel un trophée rare, et s’apprêtant à l’achever car elle perdrait de sa splendeur.

A chaque parole mon corps se crispe, ma haine s’intensifie, comprenant directement où elle veut en venir quand elle me dit qu’elle n’a pas eu de fils. Pas besoin d’être devint, l’âge est un ennemi pour certains car l’âge est synonyme de la fin pour la procréation et le déchet vivant entre ces murs veut un héritier, un mâle pour faire prospérer sa dynastie. Le divorce n’étant pas la pratique la plus répandue chez nous, mais en plus surement une pratique qui voudrait dire laisser s’échapper sa proie… Je suppose qu’il préfère mettre un terme pour jeter ses griffes sur une nouvelle chaire fraiche qui n’aurait peut-être même pas encore atteint l’âge de la fertilité.

Mon regard se pose sur elle, des détails me frappent quand je la serre dans mes bras, des réactions naturelles de son corps montrant que le plaçant de mes mains peut affecter son corps, laissant supposer ainsi des blessures ou de la douleur. Des marques comme sur son poignet, presque dissimulées, dévoilées uniquement à cause de sa posture comme l’hématome sur sa cuisse. Il ne veut pas juste la tuer, il se défoule sur elle… Mais pourquoi laisse t’elle cet homme agir ainsi ? Personne ne me fera croire qu’Amara est une faible femme qui ne sait pas se défendre, il suffirait d’un sort pour tout arranger, tout régler et le vieux Corban n’a surement plus la fougue d’un duelliste. Soudain la voix d’Amara change, elle se casse, elle dévoile encore plus de maux et de peine, semblant comme sombrer dans un flots d’émotions négatives… Le feu qui m’anime, celui de la colère, commence à affecter mon environnement… Les simples bougies allumées dévoilent des flammes plus intenses, les consumant bien plus rapidement.

Je l’attire un peu plus contre moi, dans mes bras, je viens même littéralement la porter sur mes genoux pour l’enlacer d’une façon de plus en plus protectrice. La laissant se confier, se libérer du poids qu’elle porte en l’enfermant dans un cocon qui veut la découper du reste de ce monde. Je ne comprends pas pourquoi elle attend pour se débarrasser de lui… Pourquoi Amos accepte cette situation envers sa famille, son sang… Est-il aveugle ? Ou alors n’a-t-il aucune attache envers elle ? Et Christopher, je pensais qu’il côtoyait Amara… Est-il lâche à regarder sans agir ? Même Blake, pourquoi Blake qui pourrait surement forcer une montagne à s’incliner devant elle laisserait un vieux débris faire du mal à sa meilleure amie. Il y a quelque chose que je ne comprends pas dans cette histoire, c’est le pourquoi tout ceci n’est pas déjà une affaire réglée.

N’osez pas me dire qu’ils ont peur d’Azkaban alors qu’ils arrivent pas à garder une personne comme Corban enfermé. Je dois me calmer, faut que j’arrête parce que là je vais foutre le feu à cette maison et tout ce qui y vit pour emmener Amara hors d’ici pendant que l’autre flambe. En plus desséché comme il est, je suis sur qu’il crame bien avec une belle fumée noire.  Ma main vient dans la chevelure d’Amara, la caressant très lentement alors que mon souffle qui était si fort semble d’un coup devenir plus serein… Mes muscles crispés se détendent… Même le feu des bougies semble se calmer et pourtant la tension qui dégage de ma personne n’est en rien signe d’accalmie. Je veux tout savoir, je veux qu’elle ne me cache rien de la situation… Et j’aviserai. Mais une chose est certaine, je ne vais pas tolérer ça plus longuement, il ne lui prendra pas sa vie… Il l’a déjà assez gâchée ainsi.

« Amara, je vais te demander d’être très honnête avec moi. » Toute mon intonation a changé. Ma voix est beaucoup plus froide, plus détachée… Pas contre elle, loin de là même mais bien contre le responsale de tout ceci. Démontrant que j’arrive à un stade qui dépasse la colère, en faite au stade où je laisse tomber tous les masques pour parler de la façon qui m’est le plus naturel. « A quel rythme te bat il ? Est-ce cyclique ou dépendant de son humeur ? » La question tombe d’un coup, tranchante en repensant aux différentes marques sur sa peau. « A-t-il levé les mains sur ta progéniture ? » Bien entendu, pas besoin de demander ce qu’il a déjà pu faire avec elle, je me doute que si il l’a « prostitue » presque et qu’il l’a bat, il n’a surement pas hésité à devoir aussi l’obliger à partager sa couche en usant de forces. « Combien sont au courant ? » Les questions sont précises, un calcul rapide dans mon esprit des possibilités qui s’ouvrent à moi. Mes doigts passent encore dans sa chevelure pour la réconforter mais le geste est presque mécanique.


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 Théodore Nott & Amara Mancini Yaxley 
Manoir Yaxley, soir du 3 mars 2023


   Baraonde nell'ombra   

Amara hocha positivement la tête lorsque Theodore affirma qu’elle savait ce qu’il pensait de l’entourage d’Abadone. Le sujet avait souvent été abordé entre eux, et même s’ils demeuraient en désaccord sur la question, l’opinion de l’autre était toujours respectée. Amara savait que Theodore ne faisait pas facilement confiance et Theodore savait qu’Amara s’épanouissait au sein des NeoMangemorts. Voilà, c’était aussi simple que cela. Ainsi, la matriarche de la famille Yaxley ne répondit rien de plus. A quoi bon ?

De toutes manières, la suite de la conversation fut si lourde qu’elle demanda l’attention pleine et entière des deux interlocuteurs. Amara se laissa aller à ses émotions, abandonnant le temps d’une soirée ce masque si lourd qu’elle portrait sans relâche depuis des semaines. Elle avait caché tant de choses à Theodore. Non pas que ce dernier pensait qu’Amara et Corban vivaient le grand amour dans un mariage sain et respectueux. Mais il n’avait jamais eu une pleine conscience de toutes les sévices du vieillard sur sa jeune épouse. Se laissant aller aux larmes, abandonnant toute sa peine dans les bras de son plus vieil ami, elle fut pour le moins surprise de le sentir la hisser sur ses genoux et se crispa un bref instant, si peu habituée à recevoir une telle affection ou un tel sentiment de… protection. Les personnes capables de lui apporter un tel sentiment se comptaient sur les doigts d’une main. Ou plutôt… se comptaient même sur trois doigts. Mais la surprise passée, Amara se détendit, laissant aller toute la souffrance de son être entre les bras protecteurs de Théodore.

Pourtant, le ton détaché de l’homme vint briser le rythme de ses sanglots. Il voulait savoir. Il voulait tout savoir. Merlin. Par où commencer ? Incapable de soutenir un seul instant le regard de son ami, elle enfouit son visage de plus belle dans l’épaule de ce dernier.

- Depuis toujours, souffla-t-elle. Chaque contrariété, chaque chose que je fais mal.

Elle souffla un instant. Ce n’était même pas possible de lui donner la moindre estimation. Inspirant profondément, elle tenta de maîtriser ses sanglots.

- Il lève peu la main sur mes filles. Je m’interpose le plus souvent. Je ne veux pas qu’il les touche, je préfère qu’il s’en prenne à moi qu’à elle. Je préfère encore qu’il me tue plutôt qu’elles.

Elle resserra ses bras autour de Théodore comme si sa vie en dépendait. Si elle échouait, si elle mourrait, qui veillerait sur ses filles ? Elle inspira de nouveau, parvenant à peu à peu redevenir maîtresse des perles salées qui roulaient le long de ses joues.

- Mais qu’est-ce que tu veux savoir ? Que j’ai passé les premières années de notre mariage sous imperium complet ? Que mes premiers vrais souvenirs commencent quand je me suis réveillée enceinte de Bella ? Que je me force à opérer mon devoir conjugal parce que je sais qu’il me forcera sinon et que, quitte à ce qu’il m’abuse, je reste au moins maîtresse de mes actes ? Je n’ai pas la main sur lui Théodore. La seule chose que je peux faire, c’est attendre que ses désirs passent. C’est tout, hoqueta-t-elle. Il a voulu tuer Ottavia il y presque deux mois. Ottavia a… Chris et moi… on… on a commis une erreur. Elle a le don du feu.

Bien-sûr, Blake, Chris et leurs parents le savaient. Seul Corban avait été oublietté pour qu’il ne tue ni Ottavia, ni Amara, ni Chris. Finalement, elle redressa enfin son visage avant de rapprocher ses lèvres de son oreille pour y murmurer quelques mots :

- Mais c’est terminé. Je le tuerai la première.



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Dans le repaire de la belle et de la bête



Des manigances dans l'ombre


En la prenant dans mes bras, j’ai bien senti l’effet de surprise, senti qu’un instant elle était presque sous une forme défensive par mon geste. Il faut dire qu’elle n’est pas habituée à cette facette de moi… Certes quand nous étions jeunes, nous étions proches… Elle m’a appris à sourire et un peu rire, nous avons dansé l’un à l’autre, mais il n’y avait pas cette tendresse car de toute façon je n’aurai pas su l’exprimer à cette époque. Ici c’est mon côté le plus protecteur qui parle, celui qui veut protéger le joyau rare des maux de ce monde, l’enlaçant d’une façon très particulière, les bras telles des ailes, la gardant contre moi qu’elle profite de la chaleur. Qu’elle oublie les artifices, les regards, le jugement, ici juste elle et moi, un instant bizarrement humain ou je tente de rester calme en me concentrant sur elle, sur ses larmes et sur le besoin de la rassurer. Oui, je dois me focaliser sur elle sinon je sais qu’un accident pourrait arriver, qu’une autre part de moi voudra s’éveiller et cette dernière ferait surement bien des dégâts.

La main glisse sans sa chevelure, caresse cette dernière avec délicatesse quand son visage est enfoui, caché du monde. Je ne dis rien, la laissant ainsi dissimuler en partie ses larmes, pouvant comprendre cette forme de pudeur. Depuis toujours… des premiers mots donnant une durée bien précise… Ce qui sous-entend que cela a commencé quand elle était jeune, quand ce pervers la regardait alors qu’elle n’était point en âge d’être mariée ? Je ne préfère pas savoir ce détail, me souvenant encore du regard de Corban sur elle quand elle était à Poudlard pour le Tournoi des Trois Sorciers. Je ne crois point qu’elle ait fait des choses « mal », mais pense bien qu’elle ne s’est peut-être pas soumise aux volontés d’un être aux griffes acérées. Chaque mot que libère Amara est un coup de poignard me frappant et transperçant mon cœur. Elle qui a une telle place dans mon histoire, battue… Mais en plus jouant le bouclier de chair pour protéger ses enfants venant jusqu’à m’avouer qu’elle était prête à mourir pour les défendre. Mon autre main se pose au creux de ses reins quand elle me serre un peu plus, venant la garder ainsi dans ce cocon de tendresse, voulant qu’elle puisse se sentir en sécurité, comme si un bouclier venait s’abattre et nous découper du reste du monde.

Même si les larmes semblent se calmer, le flot des mots est toujours aussi rude, toujours transperçant… Ainsi il avait usé d’Imperium sur Amara ? Et les Mancini ont laissé faire ça ? Oh je sens que je ne vais pas aimer le reste de l’histoire si elle débute ainsi, voyant déjà des points bien trop noirs. User d’Imperium et abuser d’elle… Forcée à se plier au désir de l’être qui la détenait prisonnière… Avouant ouvertement ne pas pouvoir lui faire face et ainsi subir les désirs malsains d’un être infame. La main ne touche plus sa chute de reins, s’étant légèrement détachée de son être pour que mes doigts se ferment formant un poing. Je tente de concentrer toute ma colère sur ce poing, éviter qu’elle sente tout mon être se crisper, essayer de rester là pour la réconforter. Pourtant mes phalanges craquent presque à force de serrer, rêvant que le cœur de cet homme soit dans ma main pour en faire une bouillie immonde de muscles et de sang. Il a voulu tuer sa fille ? … Non c’est bien pire que ça… Un autre aveu imprévu, un aveu qui est… Particulier… Presque difficile je pense. Quelque part ça me fait bizarre que Christopher soit le père de la fille d’Amara mais ce n’est point le véritable sujet du moment. Ce que j’entends c’est que Corban a voulu tuer une Nott. Mon poing se serre encore au point que les ongles percent presque ma chair et j’écoute la dernière confesse d’Amara, ce murmure au creux de mon oreille, celui où elle annonce la mort de cet homme à venir.

« Je vais lui arracher ses burnes et lui fourrer dans ses globes oculaires… » Voila les premiers mots qui s’échappent de mes lippes après toutes ces réponses sur la situation d’Amara. Bon j’avoue que j’aurais préféré dire quelques mots pour la rassurer, la réconforter mais c’est ma haine qui est partie en première. D’ailleurs si je n’avais pas cette femme contre moi et sur mes genoux, croyez moi que je serais déjà occupé à monter l’escalier pour rejoindre le fameux époux et faire en sorte que la chambre soit décorée dans son intégralité avec uniquement des parties du vieux débris. « J’aurai dû t’emmener… » Je l’ai pensé juste peu de temps avant sa confesse et c’est vrai, j’aurai dû l’emmener… Si j’avais été plus intelligent, si j’avais pu comprendre la force de cette menace. On s’était perdu de vue et j’étais un être détaché qui avait simplement pris ça pour un aléa de la vie. J’aurai dû m’informer. « Mais je ne ferai pas la même erreur. ».

Je n’ai que deux solutions, soit je vais buter Corban et je vous jure que ce sera autant jouissif que sale, soit je la soigne et protège. Normalement la violence est mon option préférée, celle qui est souvent la plus radicale mais… Amara n’est pas une femme stupide, Blake non plus… Si cette créature est encore en vie c’est qu’il y a une raison, une utilité ou peut être un chantage ? Elle est enfermée ici, je le sais vu qu’elle ne vient plus à Poudlard depuis que lui est sorti de prison… Alors tout ça va changer maintenant. Mon esprit se mettant à réfléchir, calculer, cherchant les différentes possibilités, pensant au vieux, à l’elfe de maison qui pourrait être utile autrement qu’enfoncé dans le fondement de Corban, aux sortilèges à ma disposition. « Il ne te fera plus de mal, ni à toi, ni à tes enfants. » Oui, je me dois de protéger Amara et sa portée, surtout Ottavia qui est du coup membre de ma famille, de mon sang.

Ma main n’a cessé de caresser sa chevelure, ma voix reste des plus neutre possible montrant que je réfléchis à chaque mots et que je tente de ne pas laisser parler ma colère, ceci même si le poing serré dévoile un très léger filet rouge qui en coule de ma paume. « Tu vas rassembler des affaires et venir avec moi… Je vais m’occuper de cette fiente de moldus. » Oui le respect est mort, je sais mais là je n’ai pas envie d’arrondir les angles pour tenter de faire dans la diplomatie. Je refuse qu’il ose encore une fois marquer le corps d’Amara, qu’il ose tenter quelque chose contre la fille de Christopher. Mais bon sang, comment lui a-t-il laissé passer tout ça ? Qu’est ce que j’ignore encore qui justifie que la situation s’est envenimée à ce point. « Ca doit s’arrêter maintenant… Quel qu’en soit le prix. Plus de maux, de marques, de larmes ou de peur… » Mon regard se porte vers son visage alors que je caresse encore un peu sa chevelure venant à nouveau loger son visage à mon cou pour tenter de m’apaiser moi-même et me concentrer sur le besoin de la soigner ainsi que de la protéger. Mais là il suffit d’un peu pour que je craque et croyez moi que ce sera difficile de m’arrêter. « Accepte que je te soigne et de me suivre hors de ces lieux damnés. » Quand je parle de la soigner, je ne parle pas que de ses marques sur son corps. Je ferme mes yeux d’ailleurs après ce murmure, tentant encore de me concentrer sur ma respiration, sur elle, de rester paisible un maximum pour ne pas littéralement exploser. Par Merlin je rêve de voir les flammes dévorer cette demeure, venir se répandre sur Corban et lécher son corps dans la douce mélodie du crépitement.

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 Théodore Nott & Amara Mancini Yaxley 
Manoir Yaxley, soir du 3 mars 2023


   Baraonde nell'ombra   

Amara n’avait jamais connu les bras de Théodore par le passé, peut être à l’exception du bal de Noël. Mais le contact avait été tout autre et basé sur la formalité des apparences. Aujourd’hui, elle était dans ses bras, accrochée a lui comme s’il représentait son roc. Elle ignorait pourtant pourquoi elle s’abandonnait autant à cet instant. Pourquoi cette vague de pleurs avait été aussi brusque et impossible à repousser ? Généralement, elle y parvenait. Non sans difficultés, certes, mais elle y parvenait. Mais pour l’heure, elle s’en moquait. Lovée dans les bras de Théodore, son souffle se faisait peu à peu plus régulier. Cette terrible vague de pleurs avait enfin été maîtrisée.

Finalement, le Nott prit la parole. Des mots durs, abruptes et viscéraux. Honnêtement… lui arracher les bijoux de famille était une possibilité qui lui avait souvent traversé l’esprit. Mais pas celle de les enfoncer via ses globes oculaires. L’image n’était pas dénuée de violence, mais elle fut si directe et brutale qu’Amara laissa échapper un très léger rire étouffé entre deux sanglots.

- Cinq points pour l’originalité, Monsieur Nott, lança t elle un léger sourire.

Elle se redressa quelque peu, essuyant ses larmes de ses main. Au moins elles avaient cessé de couler. Mais les mots qui suivirent effacèrent le petit sourire d’Amara. Elle secoua négativement la tête, refusant que Théodore ne porte le moindre blâme de ce qu’il lui était arrivé.

- Non, je t’en prie. Ne pars pas là dessus. Tu ne pouvais pas savoir et… nous étions des gamins. Qu’est ce que tu aurais fais ? Emmener une gamine ensorcelée, et quoi ? Tu crois vraiment que j’aurais eu une vie paisible et en sécurité après cela ? Ma famille n’aurait pas accepté, t’aurait accusé de kidnapping. Corban n’aurait pas non plus accepté une telle honte. Je t’en prie, ne te sens pas une seule seconde coupable.

Alors qu’il affirmait qu’il ne ferait pas la même erreur, Amara secoua doucement la tête et vint poser sa main sur la joue du Nott. Merlin. Ce n’était pas du sang qui coulaient dans les veines de cette famille, mais de la loyauté à l’état pur. Elle avait souvent pensé que, à l’époque, si elle avait voulu trouver de l’aide après des Nott, elle l’aurait obtenue. Soit des parents de Blake, soit de ceux de Théodore. Il lui dit alors de prendre ses affaires et qu’il s’occuperait de Corban, et que tous ces maudits traitements devaient cesser. Il vint attirer sa nuque en sa direction, pour la réfugier de nouveau contre lui et Amara ne protesta en rien. Ôtant sa main de sa joue, elle vint glisser son front dans le ceux de son cou.

- Je ne veux pas te mettre en danger, Théo. Mais si tu veux m’aider, ce n’est pas comme ça que tu le feras, murmura t elle pour que personne d’autre que lui ne l’entende.

Pourtant… de ce qu’il avait sous entendu, il serait une aide remarquable. Mais Blake et Chris prenaient déjà bien trop de risques pour elle. Elle reprit alors la parole :

- Si Blake et Chris ne l’ont pas fait brûler vif, c’est qu’il y a une raison. Mais je ne peux pas t’en parler maintenant, ici, ce serait trop risqué si ce fichu elfe rapporte le moindre mot à Corban.

Amara soupira longuement, sentant toute la tension qui émanait de Théodore. Chacun de ses muscles semblaient s’être crispé. Elle vint doucement poser sa main sur son avant bras, essayant de l’apaiser à son tour. Alors qu’il caressait sa chevelure, il lui demanda d’accepter son aide : de la mener hors d’ici et de la soigner. De nouveau, Amara se redressa, son visage désormais face au sien. Il était bien inutile de dire combien elle était touché par Théodore. Par ses mots, par ses gestes, par sa colère. Elle ne méritait pas une telle affection de sa part… Elle se pencha vers lui et déposa un doux baiser sur sa joue, traduisant ainsi bien mieux ses émotions que des mots auraient pu le faire.

- Je pourrais accepter pour ce soir, pour te parler. Mais je ne veux pas laisser Ottavia ici, murmura-t-elle.

Mais en toute possibilité, Théodore représentait aussi un certain espoir. Il pourrait apporter une aide qui avait manqué par le passé, celle des ingrédients qui manquaient à la potion de Corban et qui était responsable de son échec. Mais outre une aide fort probable, Théodore était aussi un véritable soutien. Il l’avait toujours été.

- Corban détient aussi mes serpents.

Bon. Ça n’était pas un aveux qu’il allait aider à calmer ce grand amoureux des créatures mais c’était aussi une des raisons pour lesquelles elle ne pouvait pas partir comme cela. Elle pourrait toujours donner un sacré somnifère à Corban. Mais que faire de l’elfe ? Il verrait qu’elle quitterait les lieux pour la nuit et ne manquerait pas de tout rapporter à son maître. A moins de lui lancer un petrificus suivi d’un sortilège d’oubliettes dès le lendemain.

- Peut être que je peux te suivre ce soir sans dégât. A quel point t’es sortilèges de pétrifications sont ils bons ?



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Dans le repaire de la belle et de la bête



Des manigances dans l'ombre


Au moins ma haine la fait rire un instant, cassant la douleur qu’elle avait dévoilée au travers de ses larmes et aveux. Mais ce n’était en rien une promesse en l’air, je me jure qu’avant sa mort il connaitra ce plaisir particulièrement violent et étrange. Désolé Amara, mais elle peut me dire autant qu’elle veut que nous n’étions que des gamins… A cette époque j’avais déjà constaté que Corban suintait la malveillance et la perversion. Je m’en serai foutu des conséquences de mon acte, de toute façon aucune famille ne se serait permise de traquer ainsi au travers du monde simplement à cause des mentalités différentes au niveau politique et des Ministères. Et au moins Amara aurait été en sécurité, le temps de trouver une solution plus adaptée qui aurait surement pu être bien plus avantageuse que simplement ce vieil homme déviant. De toute façon il est bien trop tard pour changer ce fait et corriger cette erreur. A moins de trouver un retourneur de temps infini qui me permettrait de retourner autant d’années en arrière, c’était clairement que des remords futiles et inutiles. Mais remords malgré tout qui me font prendre la décision de ne point commettre à nouveau la même erreur. En effet, tout l’avantage d’une faute passée c’est de pouvoir au présent éviter de la reproduire.

Sa main sur ma joue, ne croyez pas que je reste insensible à ses gestes et paroles, juste mon cerveau travail, il cherche les solutions, les différentes voies qui s’offrent à moi en cet instant. La gardant encore dans mes bras, revenant l’attirer à moi, je reste concentré en partie sur elle pour me rappeler de ne pas partir directement en quête d’annihilation. J’aurais bien eu un rictus quand elle me dit ne pas vouloir me mettre en danger. De ce côté, pas besoin qu’elle désire ou non, c’est une chose que je ferai naturellement pour la protéger, comme je le ferai avec ceux de mon sang. « Tu ne me mets pas en danger… C’est mon choix. » C’est un fait, elle n’a rien eu à quémander, c’est ma décision de prendre des risques, de vouloir intervenir et sans qu’elle ait à faire le moindre appel d’aide. Mais je l’écoute, intrigué de savoir pourquoi Blake et Chris n’ont rien pu faire, pourquoi ils sont restés ainsi en retrait alors que tout ceci n’aurait jamais du exister. Et attention, si c’est pour me dire que c’est de la peur… Je prendrais très mal qu’un Nott n’ait pas agit par lâcheté.

Par contre je comprends par ses murmures, par le choix de commencer à taire les mots et laisser des sous-entendus qu’elle n’est pas en liberté de s’exprimer librement ou encore qu’en ce lieu existe des menaces que je ne constate pas encore. Donc je peux rajouter aux charges contre Corban qu’il l’espionne… Je ferme mes yeux au contact de ses lippes sur ma peau, ne lui demandant point autant et ne faisant point cela non plus pour avoir son affection. Mais ce contact reste malgré tout une douceur qui me rassure, qui me réconforte et me permet de pousser plus en profondeur celui qui veut remonter à la surface et repeindre ces lieux d’un rouge bien vivant.

« Amara… Bien entendu que ta fille vient avec nous. »  Dis-je comme si c’était une évidence, ne montrant aucun doute à ce sujet. D’ailleurs ce n’est pas parce qu’Ottavia est une Nott que je lui ouvre aussi ma porte, mais parce qu’elle est le sang d’Amara, sa chair, son enfant. Elle me demanderait d’accueillir une des enfants de Corban, j’ouvrirai aussi ma porte à ces dernières. « Tes enfants seront comme chez eux… » J’ai bien compris sa situation, compris ce à quoi joue Corban, les entraves qu’il impose. Elle est son esclave, pas son épouse. « Je ferai en sorte que vous ne manquez de rien. » Je précise ces mots car ils ont une importance sur le moment. Je ne suis peut-être pas aussi riche que ce Corban, je ne connais aucunement son niveau de fortune… Mais je suis un être qui n’est pas du tout dépensier, qui ne jette pas les galions à tout va pour un rien. Alors oui, avec plaisir que je ferai en sorte qu’elle et ses enfants ne manquent de rien sans avoir besoin de faire je ne sais quoi pour l’obtenir. Bien entendu nous aurons tout le temps de parler de ça plus tardivement… Je me doute qu’elle ne voit pas encore que mon invitation n’est pas un simple échappatoire.

Bien… Ce pur échec de la nature s’amusait en plus à priver Amara de ses serpents ? Laissez moi deviner, il les enferme dans un vivarium ridicule ou pire encore ? « J’ai une forêt… » Alors oui, dit ainsi ce n’est pas très explicite sur la situation. « Ce que je veux dire c’est que j’ai une pièce qui est transformée en forêt chaude avec un cours d’eau. C’est la demeure de ma fée… » Je ne sais pas si Amara sait où je veux en venir mais je parle en même temps que je réfléchis à la situation. Détruire une cage ou un vivarium ne sera pas difficile et pour emmener les serpents avec nous il suffit de compter sur Amara et son fourchelang. « Je pense qu’ils y seront bien… Et tu pourras venir les voire à ta guise tout comme tu seras assurée de leur bon traitement. Il faudra juste leur demander de ne pas bouffer Aurora. » Oui si on pouvait éviter qu’Aurora finisse dans l’estomac d’un serpent, ça me ferait vraiment plaisir et à elle aussi.

Je dépose mes lèvres un instant sur la tempe d’Amara, comme si elle était un instant une enfant blessée, comme pour la rassurer alors que je garde depuis le début mes doigts dans sa chevelure, continuant à faire de petites vagues suaves. Réfléchir me détend un peu au point de relâche mon autre main, cessant d’enfoncer les ongles dans ma chair même si le filet rouge montre bien que j’avais su me blesser de rage. « Oublie la pétrification, j’ai une autre idée. » Oui, une idée plus radicale et plus efficace, une idée inspirée par l’homme responsable de tant de maux. Je murmure tendrement au creux de son oreille « Je te garantis qu’à partir de ce soir, l’elfe ne sera plus une menace, il sera ton arme. ». Je sais même exactement comment formuler l’ordre pour que cet elfe devienne plus que le complice de ces manœuvres, mais soit celui qui va endormir Corban dans les illusions, offrant la possibilité à Amara d’errer bien plus librement à l’avenir.

« Tu m’expliqueras tout quand nous serons chez moi… » Dis-je dans un nouveau murmure, respectant le fait qu’elle veut garder pour l’instant des informations sous silence, ainsi que ses projets. « Je te donne ma parole Amara… Maintenant je ne te laisserai plus, je veillerai sur toi. » J’avais été jeune, absent et elle tout ce temps elle avait souffert. Je ne sais pas si j’aurai pu changer quelque chose si j’étais resté en Angleterre et de toute façon ça ne sert à rien d’y réfléchir mais une chose est certaine c’est que je ne vais plus laisser cet homme marquer la peau d’Amara, lui faire du mal, abuser d’elle ou la vendre à autrui. Cet ère est maintenant terminée. « On va s’occuper de l’elfe en premier, ensuite on libère tes serpents et tu prends tes affaires ainsi que ta fille. Si tu ne peux pas tout prendre, ce n’est pas grave j’achèterai ce qu’il vous manque. » Mes paroles sont sérieuses, nous avons un plan pour la soirée et qui sera surement les prémices d'une nouvelle liberté.


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 Théodore Nott & Amara Mancini Yaxley 
Manoir Yaxley, soir du 3 mars 2023


   Baraonde nell'ombra   

Amara planta un moment son regard dans celui de Theodore, pesant le pour et le contre. Mais… il n’était plus le gamin de 14 ans qu’elle avait connu. Il était un homme, mature et responsable, capable d’identifier les risques à sa propre sécurité.

- Alors, tu m’aideras, mais… il te faudra me faire absolument confiance et respecter ma volonté, même si ce n’est pas un choix que tu aurais fait.

Elle préférait mettre les choses au clair. Il s’agissait de paroles dures et peut-être un brin trop autoritaires pour un homme qui voulait simplement l’aider, mais il y avait trop de vies inclues dans cette affaire et la moindre erreur pourrait être fatale. Pourtant, pour lui parler de tout cela, il fallait le faire un lieux sûrs. Pas ici, avec Corban à l’étage et ce fichu elfe de maison. Alors, Amara accepta de partir pour la nuit. Une nuit seulement, où elle pourrait lui confier l’envergure de ce vaste plan. Mais elle ne partirait pas sans sa douce Ottavia et cela sembla être telle une évidence pour Theodore aussi. Parfait.

- Seule Ottavia devra nous rejoindre. Bella est à Moscou et Aurora à Poudlard, murmura-t-elle.

Mais ses serpents eux, n’étaient pas moins en danger, et le grand amoureux des créatures que Theodore était sembla presque s’insurger. Mh, elle aurait pu s’en douter. Pourtant, elle n’était pas non plus surprise qu’il possédait une pièce, dans sa demeure, transformée en forêt. En effet, du Theodore tout craché. En y réfléchissant, Amara avait un vague souvenir que le Theodore adolescent lui avait confié ce rêve qu’il avait de reproduire un milieu naturel dans un espace sécurisé. Bien-sûr, se séparer de ses serpents était un véritable crève-cœur. Pourtant, Amara le savait, ils seraient bien plus en paix et heureux dans la forêt de Theo que chez elle, enfermés. Elle soupira longuement. De toute évidence, appréciant l’idée, mais… attristée de ne plus les avoir si proches d’elle.

- Ils seront mieux avec toi, oui, souffla-t-elle. Et oui, je leur demanderai de ne pas toucher à ta fée.

Lorsque Theodore se pencha sur elle pour embrasser sa tempe d’un geste protecteur et doux, Amara ferma doucement les yeux, peu habituée à recevoir une telle tendresse d’un homme à qui elle n’offrait aucune faveur charnelle. Outre Amos. Mais… Bon. Entre cousins… bref. Elle ne ferait pas deux fois l’erreur. Elle releva néanmoins un regard intrigué lorsqu’il lui parla d’oublier la pétrification. Avait-il sort plus sombre en tête ? Theodore partageait-il aussi un amour inexpliqué pour l’Imperium ? Mh, visiblement une histoire de famille.

- Très bien, si tu en es capable, fais ce que tu as à faire.

Elle ne voulait même pas le savoir en cet instant. C’était bien trop risqué et honnêtement… elle avait bien trop repoussé l’aide de Chris. Peut-être était-il temps qu’elle accepte l’aide des deux cousins Nott.

Un petit sourire s’étendit sur les lèvres de la matriarche lorsque Theodore lui fit la promesse qu’il était désormais là pour elle, et ne la laisserait plus.

- Tu ne m’as jamais laissé, souffla-t-elle en retour.

Alors que Theodore expliquait la démarche à suivre, elle se leva, l’air entendu.

- Il vaut mieux que je ne sache rien. Cette vile créature est bien trop sournoise avec moi. Je l’appelle, il viendra. Fais ce que tu as à faire, et pendant ce temps, j’irai chercher Ottavia.

Elle attendit un signe positif de sa part et s’écria le nom du vieil elfe qui ne mit que quelques secondes à arriver… signe qu’il était en effet resté extrêmement proche du salon.

- Monsieur Nott a besoin d’une autre boisson. Sers lui ce qu’il désir. J’ai fort à parier que tu n’as pas même veillé sur Ottavia ce soir ! s’écria-t-elle contre la créature, le ton froid et méprisant.

L’elfe toisa Amara du regard et elle n’attendit pas son dû pour quitter la pièce non sans s’excuser au près de “Monsieur Nott” pour ce navrant service.



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Des manigances dans l'ombre
Ft Amara Mancini Yaxley & Theodore Nott

Manoir Yaxley, le 3 mars 2023 au soir


Quelque part c’est dur de l’entendre dire « Respecter ma volonté » car elle dévoile par ces mots que c’est quelque chose qui semble rare. Comme si respecter sa volonté était une demande particulière, comme si cela n’était pas un automatisme. Certes je pourrai tout a fait désobéir à son désir et buter Corban dès qu’elle tourne le dos, mais en  faisant ça je serai un de ces êtres comme les autres, un traitre qui n’aurait aucune forme de respect pour l’autre. Enfin voilà, je l’ai invité chez moi et je compte bien lui faire comprendre que cette invitation n’est pas une porte ouverte pour une nuit mais autant de nuits qu’elle le veut, aussi souvent qu’elle le désire, que ce soit pour elle ou pour sa fille, qu’elle aie cette tranquillité. Bien, elle et Ottavia, je lui donnera ma chambre et la chambre d’amis pour Ottavia, au moins elles seront confortablement installées. Je compte bien faire en sorte qu’Amara trouve la sécurité mais aussi que tout ce qui compte à ses yeux soit protégé… Cet homme a fait trop de mal dans sa vie et si elle veut que je respecte ses choix, elle doit comprendre que je ne veux pas la voir souffrir, que je ne veux plus voir les marques sur sa peau. « Ne t’inquiète pas Amara, je veillerai sur eux comme je le fais pour toutes les créatures… Et tu pourras venir les voir aussi souvent que tu le désires. » Je ne viens pas sauver ses serpents pour les mettre dans une autre prison, ils auront besoin d’elle comme elle aura besoin d’eux. Je me doute que pour elle ce n’est pas rien de laisser ces reptiles loin d’elle.

Oh oui j’en suis capable, le problème est justement là… Je ne sais même pas moi-même à quel point je suis capable de certaines choses. Enfin c’est complexe, je connais mes forces et mes faiblesses, mais je sais aussi que je peux me surpasser sauf que dans ce genre de cas… Je ne me souviens quasiment plus de rien. En tout cas, je ne pense pas qu’on en arrive là en ce jour, ce que j’ai en tête n’est pas si complexe que ça. Surtout que l’esprit d’un elfe de maison n’est pas très profond ni résistant. « Tu ne pourras pas m’enlever ça de l’esprit Amara…  » En effet, je garderai ce doute raisonnable que j’aurais pu changer des choses et que je savais que cet homme était malsain… Que j’aurais pu être là, ou revenir pour elle.

Bien, elle ne veut pas en savoir plus de peur que l’elfe en sache trop. J’ai juste envie de lui dire que les elfes ne sont pas réellement des créatures mais des êtres, des êtres intelligents, serviles et dès fois vicieux. La grande différence avec une créature c’est que ces dernières respectent leur nature alors qu’un elfe sait être déviant, s’éloigner de sa nature comme les sorciers. Je fis un signe de la tête à cette femme pour qu’elle appelle le serviteur du vieux débris, venant glisser la baguette entre mes doigts et en partie dans ma manche. Je regarde la scène, admire le talent de comédienne mais j’espère que les traces des pleurs récents ne soient point remarqués par l’elfe, attendant que ma chère amie sortent rejoindre sa fille. « Il est vrai que si vous aviez encore un peu de ce breuvage… » M’adressant à l’être chargé du service, attendant qu’il me tourne le dos pour faire glisser la baguette de ma manche à mes doigts.

Laissant l’elfe servir le verre, je me redresse fait un mouvement minutieux de la baguette, prononçant d’une voix froide et vide de toutes émotions. « Impero » Lançant le maléfice de l’imperium sur cet être inférieur, le mettant ainsi sous mon contrôle le plus complet et je commence à lui dicter ses consignes, les ordres qui vont se graver dans son esprit et devenir sa nouvelle réalité. Continuant à le garder sous la magie du sortilège. « Ton vieux Maitre souffre tellement, son cœur est faible, le stress, la peur, la suspicion, sont des sentiments qui le rongent et l’affaiblissent encore plus… Sa méfiance est devenue irrationnelle et tu te dois de le protéger, tu dois le rassurer pour qu’il regagne en force. » Je choisi minutieusement les mots, couvrant large mais surtout veillant à ce que cette manipulation passe naturellement, que l’elfe agisse pour le bien de son maitre et que Corban ne se doute pas. « Oui tu dois le rassurer, alors même si Amara, l’épouse de ton maitre, a un caractère un peu rebelle, elle est docile, elle obéit aux ordres qui lui ont été donné… Elle fait ce qu’il se doit pour satisfaire les ordres de son époux et c’est là la seule vérité qui compte, la seule vérité que tu perçois. » La pointe de ma baguette toujours illuminé, le sortilège agissant toujours sur l’esprit de l’elfe. « Et pour que ton maitre guérisse, tu vas devoir aider Amara… A ses consignes tu obéiras car cela dépasse ton intelligence mais tu sais au fond de toi qu’elle agit pour le bien de ton maitre, et qu’à ce dernier tu dois juste le rassurer en disant que tout se passe comme il le désire, ainsi le stress disparaitra et le cœur pourra guérir. ». A ce moment là je cesse le sortilège pour que l’elfe reprenne son travail, recommençant à servir mon verre en venant juste répéter qu’il doit prendre soin de son maitre. Bien maintenant il devrait être une arme pour la maitresse des lieux, un moyen d’endormir les soupçons de l’abomination décrépite qui vit à l’étage. Prenant mon verre je remercie l’elfe et retourne m’assoir en attendant Amara et sa fille.

Corban avait utilisé Imperium contre Amara, alors quel juste retour des choses que ce soit l’Imperium qui va être utilisé contre lui au travers de l’être servile qui ne va penser que agir pour le bien d’un homme malade et que la seule vérité qui est n’est pas celle qu’il verra mais celle qui lui  été dictée. J’aurai voulu faire bien plus pour elle, j’aurai voulu enfourner l’elfe dans le gosier de son maitre. Mais je pense que de savoir que cette chose servie lui sera obéissante tout en croyant le faire pour le bien de Corban… Au moins quand elle sortira, l’elfe ne le verra pas, si elle voudra empoisonner son mari, c’est l’elfe qui pourra lui servir et si plus tard il faut ajouter une couche, ou modifier quelques paramètres, je m’en occuperai volontiers.  

Attendant le retour de la maitresse des lieux je laisse mon esprit vagabonder, essayant de ne pas penser à tout ce qu’elle m’a confié… Enfin, je suis un peu déçu que Christopher ne m’ai pas parlé de sa fille. Je suppose qu’il ne me fait pas assez confiance sur ce point… En tout cas le destin est une créature cruelle ou sadique. Après tout ce temps, il m’a guidé ici chez cette femme, après tant d’année il me l’a fait retrouver à Poudlard et à l’assemblé d’Abadone, après ce qu’il s’est produit dans notre jeunesse, il a fait d’elle la meilleure amie de Blake. C’est comme si tout voulait me guider vers Amara depuis mon retour en Angleterre, me rappelant cette danse d’un soir qui ne m’a jamais abandonné, ce souvenir d’elle et moi faisant quelques pas ainsi que de ma personne tendant de ne pas lui marcher sur les pieds. Et le destin a décidé de m’apprendre que cette personne chère à mon être a passé sa vie à connaitre des souffrances, que cette personne importante a été entravée, blessée, prostituée, abusée… Et comme cerise sur le gâteau, le destin a fait qu’elle était la mère d’une Nott.


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 Théodore Nott & Amara Mancini Yaxley 
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   Baraonde nell'ombra   

Amara avait beau savoir que Theodore serait un tonton parfait pour ses serpents, elle ne pouvait s’empêcher de ressentir un petit pincement au cœur à l’idée de les avoir loin d’elle. Pour autant, savoir qu’elle pourrait les voir autant qu’elle le voulait lui était rassurant. Hochant doucement la tête, elle accepta alors tacitement sa proposition.

Alors qu’elle lui avait certifié qu’il ne l’avait jamais abandonné, Theodore nia de plus belle. Amara secoua doucement la tête, à la négative., ne lui en voulant pas une seule seconde. Elle ne lui en avait jamais voulu, à vrai dire.

- Ne me force pas à t’oublietter,  répondit-elle sur un ton de plaisanterie, de manière à marquer son désaccord, même si le débat était purement stérile puisque les deux camperaient probablement sur leurs positions.

Finalement, il fut décidé qu’il ensorcellera l’elfe, pendant qu’Amara ira cherchait Ottavia. Prétextant le besoin d’une nouvelle boisson, Amara quitta la pièce, séchant ses larmes de nouveau et passant par sa salle de bain pour user de quelques artifices cosmétiques pour masquer toute trace de larmes. Dans la salle de bain, elle prit le plus puissant somnifère qu’elle trouva et passa ensuite par la chambre conjugale où Corban somnolait. A pas de loups, elle s’approcha de la table de nuit et glissa une dose généreuse de somnifère dans son verre d’eau.

- Que fais-tu ? appela la voix de Corban.

Elle posa son regard sur son époux, s’efforçant de ne pas trembler.

- Ottavia pleure. Je suis passé voir si tu allais bien et si tu avais pris tes potions.  

Corban la toisa du regard avant de poser son regard azur sur le verre d’eau. Prenant la fiole prescrite par Ste Mangouste, Amara y ajouta quelques gouttes d’une main tremblante.

- Pourquoi trembles-tu ?  

Amara se crispa. Piégée. Elle prit un air hésitant, avant de finalement tendre le verre à Corban et de dire d’une voix qu’elle voulu inquiète :

- Je suis inquiète pour Ottavia. Elle semble avoir de la fièvre. Je l’emmènerai voir Macmillan demain matin à la première heure.  
- Mmh, soupira-t-il avant de prendre quelques gorgées de son verre.
- Je dois retourner au salon, à tout à l’heure, dit-elle avant de se pencher sur lui pour lui offrir un baiser.

Le somnifère marqua presque dans la minute, ce qui poussa Amara à faire disparaître le verre pour éviter un empoisonnement. Préparant un petit avec une tenue de rechange et quelques affaires, Amara se dirigea ensuite vers la chambre d’Ottavia où elle entra. S’agenouillant devant le lit de sa fille, elle la réveilla avec bien plus de tendresse qu’on aurait pu lui croire. Le regard endormi, Ottavia écouta sa mère lui demander de la suivre en silence. Son doudou dans les bras, la petite fille ne fit pas la moindre difficulté et suivi sa mère en silence.

C’est donc sa main dans celle de sa fille qu’Amara entra dans le salon, y retrouvant Theodore et l’elfe. Amara se pencha sur Ottavia, qui ressemblait de manière presque irréelle à sa mère.

- Ottavia, voici un ami à moi, c’est le cousin de tante Blake et oncle Chris. Il s’appelle Theodore. Il va nous aider à libérer les serpents et va veiller sur eux.  

La petite Ottavia, observa l’homme de ses iris identiques à ceux de sa mère et, bien que l’air un intimidé par cet homme immense de part son jeune âge, s’adressa au Nott :

- Bonsoir Monsieur Theodore. C’est vrai que vous allez les aider ?  demanda-t-elle avec une petite voix pleine d’espoir, trahissant son amour pour les reptiles.



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Des manigances dans l'ombre
Ft Amara Mancini Yaxley & Theodore Nott

Manoir Yaxley, le 3 mars 2023 au soir


Aucun débat ne pourrait me faire changer d’avis sur certains point, je suis un Nott et un Serpentard, je suis quelqu’un qui a tendance à s’accrocher d’une façon des plus déterminées à ses objectifs, ses pensées et ses désirs. Et oui à mes yeux j’ai abandonné Amara, car aussi jeune que j’étais je n’étais pas aveugle, ni stupide… Je savais ce que j’aurais dû faire mais j’étais justement jeune et pas assez fort. Mais nous avons déjà partagé cette pensée, c’est juste que mon esprit tourne un peu trop à tout ce qui aurait pu être corrigé, surtout avec le retourneur de temps qui avait été en ma possession à cette époque. En attendant je lui offre un léger sourire pour cette taquinerie sur l’oubliette, préférant la voir ainsi à plaisanter qu’à pleurer.

Enfin, elle était montée pour chercher sa fille et je m’étais occupé de soumettre l’elfe de maison, brisant la moindre volonté de cet être pour qu’il ne soit qu’un pantin soumis à mon désir et mon désir est qu’il soit dévoué à Amara, au moindre de ses caprices tout en pensant agir pour le bien de ce cher Corban. C’est important qu’il croit ainsi que c’est pour le bien du Maitre qu’il fait tout ceci, ainsi son comportement envers Corban ne changera pas et n’éveillera pas de soupçons sur sa nouvelle nature soumise. D’ailleurs dès qu’Amara fit son entrée, l’elfe s’inclina un peu devant elle l’appelant maitresse avant de retourner à ses obligations.

Mon regard se pose un instant sur Ottavia… Elle la fille de Chris ? Sans aucune méchanceté de ma part mais elle a rien hérité de lui, au contraire on dirait le sosie d’Amara lors de sa jeunesse… Enfin sosie, elle était bien plus jeune que l’Amara que j’ai connu mais tous les traits de son visage, le moindre petit détail me rappelle ceux qu’elle avait, pouvant facilement projeter son évolution à travers des âges pour dire que la ressemblance avec sa mère sera bien flagrante. Ainsi elle n’a peut-être hérité que du feu de son père. Mon regard ne quitte pas cette petite qui éveille finalement bien des souvenirs, laissant Amara me présenter comme elle l’entend.

De toute ma hauteur je me baisse en venant poser un genou en terre, la main se posant sur la petite tête de la jeune demoiselle pour faire une petite caresse amicale et familière avec un sourire que je crée uniquement pour la rassurer. C’est quelque chose de complexe de donner des traits physiques qui touchent un enfant, ceux-ci bien plus sensibles au langage visuel que les adultes. Pour ça que j’essaye de paraitre doux et rassurant pour elle. « Je suis extrêmement enchanté Ottavia et oui je vais tout faire pour offrir un environnement où ils seront heureux… Tu pourras le constater de tes propres yeux. » Ma voix se démarque de toute ma conversation avec Amara, trahissant un peu ma capacité à imiter des émotions, à porter des masques comme j’ai dû faire tout au long de ma vie. Je suis bien plus suave, presque délicat, voir une chaleur paternaliste. « Je suis un spécialiste de toutes les créatures et je veillerai à leur offrir les soins optimaux pour leur épanouissement… » Par contre, adopter des termes plus simples pour la jeunesse n’est pas encore vraiment une habitude. En même temps je ne communique que rarement avec les plus jeunes.

Me redressant à nouveau, venant porter maintenant mon regard sur la mère, cette femme qui m’a marqué y a bien des années et ne m’a jamais quitté. « L’elfe de maison est entièrement à ton service, il a compris que ton époux souffrait à cause de ses mourrons et de sa tendance paranoïaque, il fera tout ce que tu diras pour apaiser l’esprit de son cher Maitre et le rassurer. » Un parfait petit pion, obéissant sans comprendre réellement à quel point les fils du marionnettistes sont tordus. « Il ne maque plus qu’aller récupérer tes serpents, il faut que tu puisses les apaiser. L’emprisonnement peut rendre certaines espèces tendues. » Et surtout elle parle leur langue, c’est un peu comme leur mère et elle seule saura comment leur faire comprendre que tout ce qui va suivre est uniquement pour leur bienêtre.

Je me rapproche juste d’Amara un instant avant que nous allions chercher les reptiles pour les emmener hors d’ici, venant porter mon regard une nouvelle fois sur Ottavia… Un instant je me penche pour murmurer juste au creux de l’oreille de cette femme si importante, si majestueux pour confesser simplement une constatation du moment. « C’est exactement sa mère… » Et le simple fait que Corban ait voulu la tuer… Non, il ne faut pas que j’y pense sinon je vais tout cramer mais pour tenter de faire sourire la jeune Ottavia avant qu’on aille s’occuper des serpents. « Si tu es très sage avec ta maman, un jour je te promets de t’apprendre ceci… » Si c’est une Nott et la fille d’Amara, elle devrait apprécier ce que je vais faire, venant pointer de ma baguette les bougies de la pièce pour que les flammes deviennent de petits serpents de feu dansant sur leur mèche respective.



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Quelle surprise de voir ce vil elfe s’incliner semi-respectueusement lorsqu’Amara entra. A l’image de son maître, il n’avait jamais eu la moindre estime pour elle, ne vivant que pour Corban, pour autant, elle n’en dit rien, offrant la priorité à faire les présentations entre sa benjamine et Theodore. Toujours aussi sociable et polie, Ottavia s’était adressée à cet immense homme, l’observant avec espoir en entendant qu’il aiderait les serpents. Ce dernier se baissa, pouvant ainsi un peu plus lui parler sa hauteur. Il s’adressa à elle dans un langage… très précis, que la petite fille ne comprit strictement pas. Fronçant légèrement les sourcils, elle n’en dit néanmoins rien, suivant le mouvement.

- D’accord ! répondit-elle avec enthousiasme.

A coté, Amara affichait un sourire en coin, tant amusée qu’attendrit de constater les efforts de Theodore, face à cette petite qui était finalement… son sang. Elle apprit alors que l’elfe de maison était désormais son serviteur. La Sicilienne hocha doucement la tête, mimant un “Merci” de ses lèvres carmin, sans émettre le moindre son. Ottavia n’avait beau ne pas comprendre cette situation, elle était bien trop observatrice et Amara se refusait de l’inclure de trop près dans l’empoisonnement de son père. Après tout, elle en avait malgré elle bien trop vu.

- Oh ouiiiii les serpents ! s’enjoua Ottavia, entendant enfin une phrase qu’elle comprenait pleinement.

Amara sourit, touchée par la passion reptilienne de sa petite dernière. Theodore s’approcha, constatant la ressemblance entre la petite et sa mère. La Sicilienne lassa échapper un petit rire, hochant doucement la tête.

- Mmh, oui, je me doutais que tu réagirais. Ma propre mère n’a de cesse de l’appeler Amara, souffla-t-elle avec amusement.

Mais Theodore s’adressa de nouveau à Ottavia, promettant de lui apprendre quelque chose. La petite fille fronça les sourcils, observant le géant avec curiosité. Elle s'apprêtait à demander quoi, lorsque la réponse apparut sous ses yeux. Les flammes des bougies prirent la forme de serpents qui se mirent à danser. Ottavia se précipita dessus, voulant les observer de plus près. Ouvrant de grands yeux qui brillaient encore plus que les lumières du sapin de Noël de la Grande Salle, elle lâcha un “wooooooooow” d’émerveillement, oubliant complètement d’avoir été réveillée par sa mère en pleine nuit dans d’étranges conditions. Touchée par les attentions de Theodore, Amara posa son regard chocolat sur lui avant de se hisser sur la pointe des pieds et de tirer son bras vers elle pour pousser le Nott à se pencher un peu. Elle déposa un doux baiser fraternel sur sa joue, en gage de remerciement pour ses efforts.

- Allons-y, murmura-t-elle.

Appellant sa fille, Ottavia ne l’écouta pas tout de suite, trop absorbée par les petits serpents. Mais répétant son ordre en italien, l’enfant fini par revenir vers sa mère, visiblement un brin déçue que cette sublime magie prenne fin. Amara sorti sa baguette et fit signe à Theodore de la suivre. Elle quitta le petit salon, la jeune Ottavia gaiement sur ses talons, se rappelant visiblement la mission de la soirée. En silence, Amara se dirigea vers le couloir de l’entrée, continuant son chemin, jusqu’à une porte, tout au bout. Voyant la porte, Ottavia serra son doudou contre elle, reculant d’un bas, butant avec maladresse contre les jambes de Théodore. De toute évidence, la cave ne rassurait pas la petite fille le moins du monde. Cette dernière, le visage à semi caché dans sa peluche, attrapa le côté du pantalon de Theodore et y ferma son petit poing. Le remarquant, Amara se baissa sur sa fille et déposa un tendre baiser sur son front.

- Tout va bien amore mio. Mais si tu préfères, tu peux attendre ici. Tu n’as pas à avoir peur. Tout va bien. Et même si tu fais apparaître la moindre flamme… je ne serai pas fâchée. Et Theodore saura s’en occuper.

De toute évidence, déclencher un incendie et manquer de faire brûler vif son père avait lourdement traumatisé la petite fille qui redoutait désormais la peur ou la tristesse. Même si sa mère et surtout, Chris, la déculpabilisaient à ce sujet, Ottavia semblait apprécier le fait qu’un Nott, possédant aussi ce don, soit dans l’éparage pour gérer ses pulsions.

Ainsi, Amara se redressa, et lança un Alohomora. La porte s’ouvrit sur un couloir de pierre, sombre, sinueux, froid, qui descendait dans un escalier bas de plafond qui poserait probablement quelques difficultés à Theodore. Voyant sa fille couiner de peur, Amara se pencha et décida de la porter, en dépit du fait qu’elle atteignait un âge qui compliquait un brin la tâche pour la Sicilienne. Sa fille dans ses bras, elle tenait sa baguette du bout des doigts, lançant un “lumos” qui éclairait quelque peu leur chemin. Amara passa la première, Ottavia ayant enroulé ses petit bras autour de sa mère, rivait son regard chocolat sur Theodore, à demie cachée dans les longues boucles chatains d’Amara.

Pas à pas (quelque peu lent, puisque, entre l’obscurité, Ottavia dans ses bras, et… le fait de descendre un escalier de pierres en talons hauts), Amara fut quelque peu lente. Finalement, après une descente timide et complexe, le sous-sol apparu. Sur leur passage, les torches accrochées au mur s’allumèrent, dévoilant un sous sol froid, datant probablement du Moyen ge, avec… des cellules, quelques ossements, une odeur de moisi et d’humidité. Ottavia cacha alors son visage tout entier dans le cou de sa mère, refusant de descendre de ses bras, ce qu’Amara ne put lui reprocher. Et finalement… après quelques pas, Theodore pu les voir. De petits vivariums, sans chaleur, sans le moindre espace, sans la moindre lumière. Même Leonardo, couleuvre faux-corail, avait perdu un peu de ses jolis couleurs, devenues plus ternes par le froid et l’obscurité. Tous étaient repliés sur eux même, à l’exception… de deux serpents : Enrico (la vipère de l’Etna), et Giaccomo (l’inland taipan). Les deux serpents venimeux soufflaient, bougeaient, frappaient la vitre du vivarium avec violence. D’ailleurs, l’une des paroies était tachée de sang, celle d’Enrico. Dès que ce dernier ouvrait la gueule, on pouvait facilement le voir : cette dernière saignait, témoignant d’un crochet arraché avec force. Si Enrico était violent, menaçant, ça n’était rien comparé à Giaccomo, qui semblait au comble de l'agressivité. Amara posa son regard sur Theodore, un regard triste, qui traduisait combien il lui était douloureux de voir ses bébés ainsi.

- On commence par Leonardo, souffla Amara d'une voix assurée pour ne pas troubler d'autant plus Ottavia. C'est la couleuvre faux-corail. Dis moi comment tu veux faire, Theo.



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Autant je ne semble pas doué pour m’exprimer envers les formes de vie trop jeunes, au moins j’ai su trouver comment la distraire et réjouir son esprit innocent. Ceci m’offre d’ailleurs des informations sur Ottavia, sur ce qu’elle aime et la pousser à dompter le feu pour quelque chose d’aussi futile qu’un effet décoratif pourrait l’aider grandement à maitriser son don naturel. C’est peut-être bête pour certains mais le forger une flamme, la sculpter, c’est un travail qui demande surtout de la précision et de la concentration, donc si elle pourrait un jour arriver à faire quelque chose d’aussi minutieux qu’un serpent de feu avec une flamme de cette taille, elle sera capable de faire de grandes choses. A croire que je n’arrive pas à faire quelque chose sans calculer derrière les possibilités que ça offre. Je la regarde se réjouir avant de sentir Amara m’attirer pour que je me penche un peu. Mes yeux se ferment un instant, appréciant ce contact suave d’un baiser chaste sur ma joue, un contact particulier étant un homme qui a majoritairement rejeté le contact humain en dehors de simulacres de vie, sentir un tel geste d’une personne aussi importante à mes yeux a une forme de suavité particulière qui fait naitre une légère trainée de feu en moi, éveillant une étincelle presque éteinte depuis des années. Ce geste est touchant car j’ai la sensation qu’il pourrait potentiellement être sincère, mais je ne relève point ce détail. Après tout je ne suis pas l’être le mieux placé pour juger si un geste est naturel, calculé ou intéressé. Point de mots, je ne veux pas briser cette magie du moment venant simplement faire un signe positif de la tête à Amara pour dire que je la suis.

Alors que nous avançons, je sens la petite qui bloque, s’arrête et je dois dire que je me sens un peu démuni quand elle s’accroche à mon pantalon. Je ne sais pas comment réagir pour rassurer Ottavia, je … Je ne suis pas doué pour ce genre de chose. Demandez moi de rassurer une créature blessée, de briser quelqu’un, de manipuler une âme, mais… Rassurer une enfant ? Pourtant je voudrai, pour elle, pour Amara, et parce que c’est une Nott mais je ne trouve pas les mots, regardant juste sa mère agir et analysant les gestes, les mots, les comportements comme si je voulais garder tout cela en mémoire pour un jour le reproduire si nécessaire. Je viens juste poser la main sur la tête de la petite demoiselle quand Amara lui dit que je pourrais gérer les flammes, voulant lui faire comprendre et ressentir que je confirme les mots, que je suis là. De toute façon maintenant c’est trop tard pour moi, je sais qui est Ottavia et je veillerai sur cette dernière comme sur une Nott… Même plus que ça vu qu’elle est aussi la fille d’Amara.

Quand Amara se redressa pour s’occuper de la porte, je décide de m’accroupir un peu pour parler à Ottavia dans un murmure des plus discret. En fait un murmure pour qu’Amara ne se rende pas compte de ce qu’il se dit. « N’aie pas peur Ottavia… Ta maman est une femme forte qui veillera toujours sur toi, et elle est entourée de personnes comme Chris ou moi, qui seront aussi là pour toi. » Avec un léger sourire, juste pour faire comprendre qu’elle aura toujours quelqu’un vers qui se tourner, quelqu’un qu’elle pourra appeler si ça va mal. « Tu as ma parole. » Dis-je avant de me redresser simplement, ne sachant pas si Amara a entendu et préférant qu’elle ne sache pas cette promesse, simplement car c’est entre Ottavia et moi.

Reprenant l’avancé, le lieu devenait de plus en plus complexe, m’obligeant de me courber, me sentant bien à l’étroit. Bon sang, il pourrait au moins se faire un donjon avec un couloir un peu spacieux, c’est quoi cette espace ridicule, il s’est pris pour un gobelin ? Je tente juste de sourire à Ottavia quand elle est dans les bras de sa mère et que son regard se porte sur moi, venant admirer ce regard chocolat me rappelant le passé. J’hésite de proposer à Amara de porter sa fille, ne fusse qu’à cause de ses chaussures qui ne rendent pas son avancée facile, mais je me tais… Ne sachant pas trop comment elle prendrait ce geste trop familier. Finalement nous arrivons où se trouvent les bébés reptiles d’Amara, tous enfermés dans ce lieu bien sinistre. Je peux directement constater la douleur des créatures, que ce soit par la captivité ou la blessure, éteints ou énervés, ils sont tous marqués par cet emprisonnement.

Alors qu’Amara me demande comment procéder, je tente un petit quelque chose avec Ottavia, voulant lui donner une forme de force. « Ottavia, je vais avoir besoin de toi… » Le tente de lui sourire alors qu’elle est avec sa mère, cherchant à user d’une voix suave et chaude, pour la rassurer. « Tu sais quand ta maman est triste, tu l’es aussi… Parce que tu le ressens et tu n’aimes pas ça. » Je parle lentement, réfléchissant à user de mots simples pour qu’elle se sente bien. « Les serpents aussi sont comme ça, ils ressentent ce que tu ressens… » Je pose mon regard sur Leonardo, si éteint par sa situation. « Je sais que tu as peur, mais Leonardo a besoin que tu sois courageuse pour lui. » C’est peut-être beaucoup demandé à un enfant, mais je me souviens que pour ma part, j’étais bien plus fort jeune pour les créatures qu pour le reste. « Est-ce que tu penses pouvoir être forte pour lui ? Comme ta maman l’est pour toi ? »

Par ces quelques mots j’espère juste donner des forces à Ottavia, non pas parce qu’on a besoin d’elle pour transporter les serpents, mais pour tenter de lui donner une motivation à chasser ses peurs. Après tout, si elle a du sang Nott, elle a surement ce besoin de protéger sa famille… Et ces créatures sont sa famille non ? Ca pourrait lui donner une force insoupçonnée. En attendant je regarde Amara après avoir analysé la situation. « Si Ottavia a la force, elle pourrait prendre Leonardo, j’en prendrai deux et toi aussi… Mais avant il faut que tu leurs parles… » Autant ceux qui sont affaiblis seront faciles à transporter, autant ceux qui sont agressifs ont besoin d’être apaisé. « Vu leur état, je préfère éviter d’user de magie pour les apaiser, si tu pouvais user de ton don avec eux pour qu’ils t’écoutent… » Bien entendu qu’il existe des sortilèges de Magizoologie pour calmer des créatures, mais je ne pense pas que ce serait bon, surtout pas vu le contexte. Elles pourraient se sentir comme manipulées ou piégées alors que la voix rassurante d’Amara, dotée de ce Fourchelang, ça pourrait tout changer. « Après on sortira d’ici pour transplaner jusqu’à chez moi… Je pourrai les examiner et les soigner…» Et de là elle connait surement le reste, leur offrir un lieu plus confortable. Je ne veux pas user de sac, de mallettes ou autre pour qu’ils voyagent, ils sont enfermés dans des vivariums bien trop petits pour leurs tailles, alors les mettre dans un objet encore plus étriqué ? Jamais… « Une fois chez moi, je te confierai un portoloin qui te ramènera chez moi quand tu voudras. »



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   Baraonde nell'ombra   

Ottavia n’était pas des plus rassurée par cette expédition, mais les mots de Theodore semblèrent largement contribuer à l’aider à avancer. Elle hocha doucement la tête, en silence, avant de lui tendre son petit doigt pour consolider cette promesse de manière formelle.

Finalement, la longue descente à la cave terminée, Amara reposa Ottavia au sol, observant ses pauvres serpents. Les voir dans une telle souffrance était quelque chose de terrible pour elle. Heureusement, Theodore était le plus à même de les aider. Elle avait beau les aimer de tout son cœur, l’amour serait insuffisant aujourd’hui. Ainsi, elle laissa le professionnel gérer. Son regard chocolat se porta justement sur le Nott qui s’adressa à Ottavia directement. Un fin sourire se dessina sur les lèvres de la matriarche, voyant les efforts de l’homme vis à vis de sa petite nièce. Ottavia observait justement Theodore avec toute son attention, hochant la tête d’un air entendu. Oui, elle arriverait à être forte pour son meilleur ami reptilien. Forte de sa mission, la petite fille laissa de côté son doudou.

- Oui, répondit-elle sur un ton assuré, lorsque Theodore lui demanda si elle pensait pouvoir être aussi forte que sa maman.

Un tel ton assuré, dans la bouche de sa fille, Amara ne l’avait pas entendu depuis la sortie de prison de Corban. Son coeur de mère se serra, heureuse d’enfin voir sa fille sortir un peu plus de son ombre, aidée par Theodore.

Ce fut ensuite à Amara, justement, de recevoir sa mission : parler aux serpents. Le plan était clair, net, précis. La Sicilienne n’avait rien à en redire et elle devait admettre qu’il était agréable de pouvoir ainsi se replier sur quelqu’un, de donner un peu de sa responsabilité, de ne pas être ainsi en charge. Theodore était un homme sur lequel elle pouvait s’appuyer, en toute confiance. Il l’avait toujours été.

- Allons-y.  

Glissant tendrement ses doigts dans la chevelure d’Ottavia pour lui donner un peu de douceur et de courage, Amara s’approcha du vivarium de Leonardo qui ne bougea pas même en voyant sa maîtresse. Le coeur serré, Amara tenta quelques mots en fourchelang, mais c’est à peine si les serpents régirent. Alors, elle parla. Elle parla bien plus, leur disant qu’elle était désolée, que tout irait mieux, qu’ils allaient sortir, qu’ils seraient bien traités et que leur calvaire était terminé. Très peu de mouvement en réponse. Ainsi, elle continua à parler, leur promettant que plus jamais on ne leur ferait de mal et que Corban mourrait, qu’il payerait pour toutes les atrocités subies. Leonardo sembla enfin un peu réagir et redressa la tête, toisant Amara avant de… lui répondre. Une réponse courte, mais simple : il voulait sortir.

- Tu vas sortir, répondit-elle.

Elle se tourna, fit signe à Theodore que Leonardo était prêt et força l’ouverture du vivarium de Leonardo. Avec douceur, elle tendit sa main vers lui et, sans grande hésitation, le serpent vint s’enrouler autour de son bras. Un sourire se dessina sur le visage d’Amara qui caressa tendrement le haut de sa tête. Le serpent siffla de bien-être, visiblement heureux de retrouver sa mère. Il n’avait pas l’air d’aller si mal, outre être affamé et froid.

Amara se baissa face à Ottavia, indiquant au serpent de rejoindre les bras de la petite fille. Ce dernier ne sembla pas d’accord, préférant les bras adultes et rassurant d’Amara. Il lui fallu donc lui parler un peu plus, lui assurant qu’Ottavia le tiendrait au chaud, et qu’il resterait avec elles. Finalement, le serpent rejoint les bras de la petite Nott.

- Sois douce, Ottavia. Il a froid, caline le avec douceur.  

La petite fille hocha doucement la tête et s'exécuta. Amara se redressa alors, faisant face à Theodore. Le plus simple des serpents était donc géré. Les quatre autres seraient bien plus complexes. C’était à peine s’ils réagissaient. Les deux suivants ignoraient complètement Amara, la boudant visiblement. Elle montra alors l’énorme anaconda blanc.

- Rafaella ensuite ?  

En tant que serpent constricteur, Raffaella avait beau ne pas avoir de venin, elle avait énormément de force. Si elle refusait de suivre Amara d'elle-même, elle n’aurait pas la force suffisante pour faire sortir l’anaconda.



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Des manigances dans l'ombre
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Bon, il n’y a aucune raison pourtant j’étais fier de cette petite et de ce oui plein de détermination, une vraie petite Nott. Un sourire resta sur mes lèvres, celui-ci perdant de son côté simulé pour rassurer la jeune demoiselle à un coté simplement sincère avec elle. Au moins il est évident qu’Ottavia deviendra une femme forte en grandissant et vu son héritage maternelle, j’ai encore plus confiance en son avenir. Puis vu ce qu’Amara a vécu, je suis persuadé que cette dernière ne laissera personne traiter sa fille comme elle l’a été. Le temps des parasites comme Corban est révolu, il l’était déjà pendant ma jeunesse… Peut-être… Je dis bien peut-être… Que j’ai raté quelque chose en refusant d’avoir certains êtres dans ma vie. Qui sait, j’aurais pu être un bon père ? Comme je suis un bon Magizoologue ? Enfin, de toute façon la question ne se pose pas actuellement, je ne le suis pas et je ne me suis toujours pas penché sur cette partie de mes obligations. Non mais je préfère même juste me concentrer sur ce qu’il se passe en ce moment et ne pas laisser mon esprit se balader de trop, regardant Amara en lui expliquant la suite, rassuré qu’elle accepte ce plan. Elle aurait pu refuser, me demander de les endormir par facilité mais ça me fait plaisir qu’elle m’écoute et accepte le bien être animal avant la facilité, preuve qu’elle éprouve un réel attachement pour ses reptiles.

Je laisse Amara manipuler Leonardo, profitant de ce moment pour regarder l’état des quatre autres spécimens, voir si je constate d’autres problèmes que le croc arraché. Je vérifie surtout qu’aucun ne soit blessé à l’arrière de la tête, zone trop sensible chez le serpent et qui pourrait le rendre bien plus agressif en cas de manipulation. Mon regard se porte ensuite sur Amara et Ottavia, voyant la mère tendre ainsi Leonardo à sa fille… Je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’aurait été la vie si des choses avaient été différentes… Non, je vous vois venir je ne mate pas Amara, je laisse juste mes pensées disparaitre un instant dans le passé, se remettre à faire différentes projections, faire des probabilités de vie alternatives pour y chercher des sortes de réponses à des questions que je ne me pose pourtant pas. Tant de choses auraient pu se passer différemment… Ma main un instant se tend vers l’épaule d’Amara, mais le mouvement s’arrête pour me tourner vers le vivarium, chassant rapidement mes pensées.

Rafaella… Un anaconda… Ce serait surement la race du Roi des Serpents si le Basilic n’existait pas. Puissant, majestueux, meurtrier… Bien au-dessus d’un python ou d’un boa. Je la regarde, je réfléchis, voyant bien que cette dernière semble totalement refermée sur elle-même et je prends d’abord ma baguette, venant simplement lancer un petit « Lumos » pour en éclairer la pointe et tenter d’attirer l’attention de cette créature puissante. Le froid des lieux ne doit pas aider, ce sont des créatures au sang froid et elle doit être proche d’un état comateux, voir d’hibernation… La manipuler pourrait la rendre soudainement agressive, un peu comme prendre un être par surprise, surtout que sa vision doit être difficile actuellement. Mon regard revient sur la matriarche en lui souriant doucement.

« Fais-moi confiance et tout se passera bien… » Dis-je simplement avant de forcer le vivarium de Rafaella, faire disparaitre la vitre avant pour qu’elle soit plus facilement accessible. « Pose ta main sur son corps, environ à 5 centimètres de sa tête. Ne presse pas, ne met aucune force, ne caresse pas, je veux juste que tu la poses sur elle. » La laissant faire pendant que je lui explique la manipulation. Comme je disais en regardant les blessures, l’arrière du crâne d’un serpent est très sensible, le serpent se fie à l’odorat et aux vibrations, tout comme il a besoin de chaleur. Le contact proche permettra à Rafaëlla de sentir sa mère mais aussi de sentir la chaleur de celle-ci se répandre sur elle. « Maintenant j’aimerai que tu chantes pour elle… Une chanson plutôt apaisante, sans avoir besoin de volume, juste qui te permet toi de te sentir sereine. Et pas en Fourchelang » La musique pour attirer l’attention du serpent, mais la chanson n’est qu’un détail, elle va permettre deux choses, faire qu’elle va se sentir calme, ce qui est nécessaire pour un animal empathique… Mais surtout la créature sentira les vibrations du chant que va émettre sa mère et ça pourrait justement l’aider à se montrer plus réceptive.

J’avais passé des années avec les Runespoors, à communiquer avec eux, à échanger avec eux, vivre avec eux au point qu’un d’eux m’a confié son œuf pour que je le protège, et j’ai pu vivre tout ceci sans aucun don de Fouchelang. Alors oui croyez moi qu’il y a tout a fait moyen de rassurer l’animal sans user de cette particularité, de l’affecter d’une façon plus particulière. J’éteins le Lumos pour laisser le temps à Rafaella de réagir, espérant que ça fonctionne et après un moment je vois que la langue de l’anaconda se met à sortir et battre, ressentir son extérieur. Bien… ça marche… Elle réagit bien à sa Maitresse, venant finalement relever sa tête, frapper de la langue dans le vide pour capter les odeurs présentes et d’elle-même venir vers Amara, le corps frottant cette main posé sur elle. « C’est bien, continue le chant jusqu’à ce qu’elle t’ait rejoint totalement, elle va surement avoir besoin de ta chaleur corporelle pour se sentir mieux. » Et les vibrations du chant l’aidera bien plus à sentir le corps de sa mère que sa vue qui doit être bien affaiblie dans les conditions actuelles.

Attendant que l’Anaconda se place, se pose sur sa maitresse et ferme les yeux pour se concentrer uniquement sur les sensations, je me tourne alors vers un des vivariums, celui qui m’inquiète le plus en faite et que je considère doit absolument voyager avec Amara et uniquement elle. « Le prochain, si tu veux bien, ce sera le ventre rouge… » Je le vois déjà juste à son regard sur moi… Il serait prêt à m’attaquer sans hésiter, ne sachant pas si je suis une menace ou non pour Amara… Pas besoin d’être télépathe pour imaginer que ce dernier est surement trop protecteur. Alors si son regard pourtant faible me fixe déjà, autant vous dire que si il sent mon odeur, il ne va pas bien le prendre. « Il va falloir que tu lui parles tout du long, sans t’arrêter et dès que j’ouvre son vivarium… » Dis je pour expliquer la marche qui va suivre. « Pour être précis, tu vas devoir te comporter en serpent Amara… Comme eux tu vas devoir attirer toute son attention, presque à l’hypnotiser… Il doit être absolument focalisé sur toi et uniquement toi. » Pour qu’il ne porte aucune attention à la menace que je peux représenter pour lui.



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Theodore lui demanda de lui faire confiance et lui assura que tout se passerait bien. Elle hocha doucement la tête, d’un air entendu. Oui. Elle avait confiance en lui. Il était le mieux placé pour s’occuper de ses serpents. Même mieux placé qu’elle.

- Je sais, répondit-elle dans un souffle, pour ainsi affirmer la confiance qu’elle vouait à Theodore.

Les recommandations du spécialiste ne tardèrent pas. Même si la consigne lui sembla étrange, elle ne prit pas la peine de le questionner et se contenta de se mettre en action. Comme demandé, elle posa sa main sur Rafaella, à distance expliquée. Elle se laissa guider, relevant un regard interrogateur vers Theodore pour le questionner tacitement si son geste était le bon. Il l’était, puisque la deuxième consigne arriva : chanter. Étrange demande, mais pas tant. Surtout quand on savait que Rafaella était le serpent qu’elle utilisait le plus lors de ses prestations. Les deux, savaient fonctionner comme un seul et même être. Le choix de la chanson ne fut pas compliqué. Elle opta pour une mélodie fortement connue pour Rafaella, dans sa langue natale. Néanmoins, à l’opposé du rythme soutenu de la chanson, Amara le rendit bien plus doux, apaisant.

- Amore, solo amore è quello che sento. Dimmi perché quando penso, penso solo a te. Dimmi perché quando vedo, vedo solo te. Dimmi perché quando credo, credo solo in te grande amore.

Theodore était un génie. Cela fonctionnait. Elle ignorait le comment du pourquoi, et honnêtement, pour l’heure, elle s’en moquait. Cela marchait. Un immense sourire se dessina sur les lèvres d’Amara, en voyant Rafaella venir vers elle. Ne cessant de chanter, elle manqua néanmoins quelques notes, déconcentrée par sa joie. Sous les conseils de Theodore, elle poursuivit, ne pouvant néanmoins s’empêcher d’augmenter un peu le tempo, influencée par son bonheur.

- Dimmi che mai, che non mi lascerai mai. Dimmi chi sei, respiro dei giorni miei d'amore. Dimmi che sai. Che solo me sceglierai Ora lo sai, tu sei il mio unico grande amore.

Rafaella venait vers elle, escaladait son bras et vint se glisser peu à peu sur les épaules d’Amara, comme elle le faisait dans de nombreuses danses. Alors que Rafaella vint frotter sa tête contre la joue de sa maîtresse, Amara cessa de chanter, embrassant avec affection le sommet de son crâne. La froideur du corps de Rafaella était troublante, et faisait frissonner Amara à son tour, mais elle s’en moquait. Son propre bien-être comptait bien peu à cet instant.

- Moi aussi, je suis heureuse de te voir, ma belle.

Pour autant, les belles retrouvailles ne duraient pas. Il y avait trois autres serpents en besoin extrême d’attention et le choix de Theodore se porta sur Ernesto, serpent noir à ventre rouge, issu des contrées chaudes d’Australie. Un serpent au venin dangereux et profondément désagréable, bien que non mortel. Du moins, pour eux. Ottavia serait bien plus à risque de part son jeune âge. Elle écouta ses conseils, sans vraiment être certaine de savoir exactement comment s'y prendre. Pour autant, elle connaissait le caractère protecteur d’Ernesto.

- D’accord.

Ainsi, elle commença. Saluant d’abord le serpent, elle s’approcha, toisant Ernesto de toute sa stature, le menton haut, le dos droit.

- Ce n’est que moi Erny. Je vais bien. Tout va bien. Theodore est mon ami, c’est donc ton ami.

Elle releva son regard vers Theodore, ne sachant pas trop quoi dire. Alors, elle parla de… du passé.

- On s’est rencontré il y a longtemps, quand tu étais encore dans un œuf. Ça a été mon tout premier ami.

Ernesto siffla agressivement de protestation.

- Tu sais ce que je veux dire ! Mon premier ami humain. On s’est connus à Poudlard. Même Enrico ne l’a jamais mordu à l’époque.

Elle continua alors son monologue, expliquant sa toute première rencontre avec Theodore, continuant de parler, bouger, et capter l’attention d’Ernesto.



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Corban, espèce de troll sous doué intellectuellement… Tu n’es pas capable de voir la beauté qui se trouve devant tes yeux… Tel un gobelin, tu ne verrais en une œuvre que sa valeur pécuniaire et non l’impact de cette dernière sur les âmes qui la contempleraient. Il vendait Amara pour ses courbes et son corps alors qu’il suffit d’entendre sa voix, son intonation, son chant. Elle est une sirène des temps anciens, capable d’endormir les soupçons des hommes pour les attirer par la mélodie de sa voix envoutante. Corban serait le genre d’homme à posséder le plus éclatant des diamants et de l’enfermer dans un coffre sombre alors que toute sa beauté est à la lumière du soleil… Cet être n’est pas juste qu’un pervers narcissique, c’est un sauvageon primitif qui n’a pas évolué depuis le 15ème siècle. Ce chant est magnifique, je ne dis rien, je ne fais rien d’autre que l’écouter, charmé par cette voix qui traverse mon âme… Enfin ce qu’il en reste… Et sur l’instant, je crois qu’elle pourrait me demander n’importe quoi que je dirais oui. Si ce vieux débris aurait voulu me manipuler, c’est ça qu’il aurait dû demander à sa femme et non un décolleté totalement superficiel. J’en ai un frisson et ce n’est pas spécialement une émotion agréable… Enfin si c’est réellement agréable mais ce frisson me fait comprendre qu’elle arrive à percer ma carapace et à toucher qui je suis sincèrement. Une fois Rafaella sur elle et placée, je me permets alors de libérer une petite remarque… Tout ce qu’il y a de plus sincère.

« Je ne comprends peu ta langue… Mais c’est une très belle chanson d’amour. » Certes je n’ai pas compris tous les mots, mais certain oui malgré tout, comprenant du coup le sens de cette chanson. L’homme pour qui elle pourrait chanter ça serait surement bien comblé juste par cette suavité et passion qui se sentait dans chaque intonation. Corban serait vraiment le genre d’homme à utiliser un calice de Serpentard lui-même comme simple cendrier pour son tabac à pipe. Je l’aurai bien remercié pour ce moment et ce chant, mais cela n’était point nécessaire, elle l’avait fait pour son anaconda et ça avait parfaitement marché. L’animal était donc bien dans une forme de symbiose avec sa maitresse.

Maintenant au tour d’Enrico et je dois dire que les paroles d’Amara vinrent me frapper directement. Comment ça ? J’étais son premier ami ? Moi ? Non c’est l’inverse, c’était elle qui était ma première amie, mes premiers sentiments… Je ne peux pas croire qu’elle était comme moi, qu’elle s’était fermée au monde et que c’est à moi qu’elle avait fait cet honneur… A moi qui n’ait pas su la protéger de Corban… Je ne dois pas me laisser distraire par une telle confession, venant me tourner vers le serpent pour voir ses réactions. « Continue à lui parler, rassure le… Et approche ta main juste un peu, plus bas que sa tête, juste pour qu’il puisse sentir ton parfum de sa langue. » Ce serpent ne pourra être approché que par elle, c’était une évidence et ça demanderait surement du temps pour elle de lui faire accepter de venir à elle, mais elle ne peut surtout pas le manipuler de force, il faut que ce soit lui qui décide de revenir vers elle. De l’accepter en quelque sorte et de comprendre qu’elle ne voulait pas qu’il soit ici, qu’elle souffrait autant que lui. Je sais que si je tente quoi que ce soit envers lui, je serai obligé de l’endormir et ce serait la plus mauvaise situation.

« Je sais que ça peut faire mal au cœur de le voir froid avec toi, mais il doit t’accepter comme au premier jour, il doit décider de lui-même de te faire confiance… Tu es la seule qui pourra l’approcher sans magie. » Je murmure simplement à Amara, d’une voix légère et sans trop d’émotions pour que le serpent ne prête pas attention à ma personne mais uniquement à sa mère humaine. C’est le genre de situation complexe que seule Amara pourra dénouer, car c’est elle qui a su lui donner confiance à leurs débuts. Mon regard se porte un instant sur Ottavia et pour la rassurer, éviter qu’elle sente la pression du moment, je lui tends ma main si elle a envie de l’agripper tout en tenant Leonardo. La pauvre il ne faut pas la laisser de coté sinon elle pourrait perdre de ses forces et de son courage face au stress de savoir si le ventre rouge acceptera ou non.

Je serre doucement la main d’Ottavia, lui souriant quand je la regarde, voulant juste la rassurer, laissant Amara tenter d’apprivoiser à nouveau ce serpent. C’est jamais dur de faire renaitre la confiance, de faire comprendre qu’il serait en sécurité mais elle aussi. L’animal est pas idiot, il sait bien qu’il a été enfermé aussi pour ne plus pouvoir la protéger et ça doit faire naitre bien des suspicions envers son environnement. J’attends juste qu’il se rapproche finalement de sa maitresse pour venir glisser la langue sur sa paume puis la tête pour grimper sur son bras. « C’est bon… Tu vas devoir garder une grande partie de ton attention sur lui Amara… Et je vais devoir m’occuper des deux autres… » Enrico ne m’inquiète pas trop malgré sa blessure, mais Giaccomo… ça c’est autre chose par contre. Il risque de me poser bien des soucis. « Ca ira ? » Je demande ça autant à Amara qu’à Ottavia avant de libérer la main de la petite et de me rapprocher de la prison de ce serpent si dangereux, Giaccomo… « Il y a quelque chose de particulier que tu peux me dire sur lui ? »


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   Baraonde nell'ombra   

La voix de Theodore arriva alors à ses oreilles, complimentant la beauté de cette chanson. Un léger sourire apparut sur le visage d’Amara.

- Il s’agit d’une déclaration d’amour d’un homme à la femme qu’il aime, informa-t-elle. J’ai toujours affectionné le chant en italien à celui en anglais. Je trouve la langue bien plus émotive. Mais ce n’est que parole d’italienne.

Après tout, il s’agissait toujours de sa langue maternelle, qu’elle pratiquait énormément, surtout en absence de Corban. Ses filles parlaient toutes l’italien et le comprenaient sans le moindre problème, ce n'était pas pour rien.

Amara continua donc de suivre les instructions de Theodore à la lettre, acceptant son expertise sans en apporter le moindre doute ou la moindre question. Elle n’avait que trop vu combien ses conseils fonctionnaient sur Rafaella. Ainsi, elle continua de s’adresser à son serpent. Elle approcha sa main, plus bas que la tête du reptile. Il sembla agressif, avant de sentir l’odeur de sa maîtresse et réaliser pleinement qui il avait sous les yeux. Pour autant, il en demeura distant, ce qui serra un brin le coeur d’Amara. Mais sous les conseils de Theodore, elle continua de lui parler, de le rassurer. Elle changea alors de discours, lui rappelant alors les premiers moments qu’ils avaient passés ensemble, quand il n’était qu’un minuscule reptile. Des paroles douces, pleines de nostalgie positive et d’amour. Elle avait espoir que, usant de cette histoire, le serpent sentirait l’émotion de sa voix. Elle s’était postée face au serpent, tournant alors dos à Theodore et Ottavia. Était-ce pas dénigrement ? Non. Aucunement. Elle était celle qui aurait le moins de risque d’être attaquée. Mais le serpent restait un animal sauvage et actuellement, un animal sauvage maltraité. Elle ne pouvait donc pas se douter de ses réactions comme elle l’aurait plus facilement fait en temps normal. Ainsi, s’il y avait bien une personne qui pouvait être mordue, autant que ce soit elle. Elle. Pas sa fille, surtout pas sa fille. Pas non plus Theodore. S’il n’en mourrait pas et qu’il serait probablement en capacité de faire un remède, la douleur et l’inconfort ne lui étaient pas souhaitables, surtout après tout ce qu’il faisait pour elle. Finalement, à force de parole et de concentration, le vieux serpent fini par s’enrouler à son tour d’elle venant enrouler sa tête autour de son bras et toute la longueur de son corps autour du buste d’Amara. Une scène qui aurait pu être désagréable pour bien des gens, mais pas pour elle. Le serpent se positionnait autour d’elle, formant presque un bouclier. A la question de Theodore, Amara hocha doucement la tête.

- Ca ira.

Habituée au côté protecteur et amical du serpent, et, sa main lâchée, Ottavia s’approcha et tendit sa petite main pour caresser l’animal. Ottavia ou pas… le serpent siffla de protestation, de menace, forçant Amara a faire un pas en arrière.

- Ottavia, amore, non, dit-elle avec calme, mais… une certaine fermeté tout de même. Reste à distance pour le moment. Tu pourras le caresser d’ici quelques jours, quand il se sentira mieux. Quand tu es malade, ou fatiguée, tu ne rends pas visite à tes amis, même si tu les aimes. S’en est de même ici.

La mère de famille reporta ensuite son attention sur Theodore qui lui avait posé une question sur Giaccomo. Elle toisa le professeur du regard, l’air profondément dubitatif. Ne valait-il pas mieux qu’elle prenne les risques ? S’il arrivait quelque chose à Theodore… elle ne pourrait jamais le pardonner.

- Theo, je t’en prie, fais attention.

Conseil idiot, elle le savait. Il savait qu’il devrait être prudent, et c’était son travail. Mais il demeurait son ami. Un ami qu’elle refusait de voir blessé… ou pire encore.

- C’est difficile à dire, je ne l’ai jamais vu comme ça. Il est généralement calme… a défaut qu’il se montre territorial et n’affectionne pas particulièrement les hommes en général. Il a tendance néanmoins à être timide et battre en retraite à moins de véritablement le provoquer ou empiéter sur son espace vital.

Bon. Une chance pour Theodore, il avait beau être un homme, Giaccomo ne considérait pas son vivarium comme son territoire. Loin de là.

- Non maman, dit alors Ottavia, qui avait bien retenu sa leçon et restait à distance. Il a toujours faim. Il aime beaucoup beaucoup manger !

Amara hocha doucement la tête, néanmoins étonnée par la capacité de réflexion de sa petite dernière.

- C’est vrai. Il est extrêmement gourmand. Son bonheur passe par son estomac, confirma la mère avant d’adresser un clin d'œil complice à sa fille.



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