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Dernière édition par Amara Mancini Yaxley le Mar 16 Mai - 12:40, édité 2 fois
     




 Theodore Nott & Amara Mancini Yaxley 
Samedi 29 avril,  suite du rp "King's Bones"
Costruire un nuovo futuro, insieme

Amara avait quitté Poudlard, laissant Theodore à ses analyses ou… aucune idée ce que c’était. Elle était certaine qu’il l’avait expliqué, mais… disons que ce n’était pas l’élément qui avait retenu son attention. Pourtant, elle se doutait que, pour une fois, Theodore ne serait pas aussi consciencieux et méticuleux dans son travail et qu’il expédierait probablement le plus rapidement possible ce qu’il était supposé faire. A vrai dire… Amara en fit de même. Profitant de l’absence de Corban, elle était repassée chez elle pour prendre quelques affaires et sa fille. Récupérant Ottavia, elle l’avait laissée ensuite à Blake, la prévenant que cela pourrait prendre jusqu’au lendemain, parce qu’elle avait urgemment à parler à Theodore. Bon… cela arrivant quelques jours après la découverte de sa grossesse et la la proposition de Christopher, il y avait fort à parier que Blake savait exactement de quoi Amara parlait.

Toujours était-il que, déposée chez Blake, Ottavia serait au moins externe à tout cela. Et… honnêtement, vu les baisers échangés un peu plus temps entre elle et Theodore, Amara avait une certaine envie de continuer à se rapprocher du Nott sans avoir à se préoccuper d’être surpris par sa fille. Autant ne pas avoir à expliquer si vite que maman embrasse un autre homme et qu’elle prévoit de tuer papa. Mais c’est ainsi avec un certain enthousiasme qu’Amara transplana directement chez Theodore.

Ce lieu lui était devenu extrêmement familier. Ces dernières semaines, elle s’y était fréquemment rendu, tant pour la tranquillité des lieux, que pour s’occuper de ses serpents ou… pour rejoindre Theodore, la nuit. Il n’empêche qu’elle s’y sentait déjà un peu chez elle. Elle savait où chaque chose se trouvait et n’avait jamais ressenti la moindre anxiété en ces lieux. Elle s’était même habituée à la présence d’Aurora, et vice et versa.

Theodore n’étant pas encore arrivé, Amara, impatiente, décida de rendre les lieux un brin plus accueillant. Allumant quelques bougies dans le salon, fermant les rideaux pour une ambiance plus tamisée, elle avait sorti deux verres à vin et une bouteille de jus de groseille, faute de pouvoir consommer de l’alcool. Remplissant les verres, elle avait décidé de rendre cette soirée agréable. Certes, ils devraient discuter de la mort de Corban et de l’officialisation de la paternité de Theodore, mais… pourquoi ne pas joindre l’utile à l'agréable ? Sur la table basse se trouvait ainsi un plateau garni de petits mets simples, préparé rapidement au manoir Yaxley par son elfe de maison qu’elle avait convaincu que c’était pour le bien de Corban. Mh, ce sortilège de l’Imperium fonctionnait terriblement bien.  

Elle décida ensuite de se préparer elle aussi. Certes, elle avait bien compris qu’aucun effort n’était nécessaire, et que Theodore l'appréciait au naturel. Mais… ça n’était pas ainsi qu’elle avait été élevée. Ainsi, elle passa une longue robe de satin rouge, tombant sur son corps et glissant sur sa peau au gré de chaque mouvement. Une robe échancrée jusqu’au haut de la cuisse et au décolleté plongeant mais toujours dans une élégance absolue. Rien de si tappe à l’oeil pourtant. Une robe simple mais séduisante.

Pourtant… étrangement, elle se sentait nerveuse. Étrange, non ? Aucun homme ne l’avait rendu nerveuse. Mais ce soir là, elle n’était pas avec n’importe qui, elle était avec Theodore. Se soucier de quelque chose ne voudrait-il pas dire qu’il compte ? Peut-être… ou peut-être était aussi la tension de devoir trouver le courage de se débarrasser de sa vie, de sauter le pas en faisant confiance les yeux fermés aux Nott. Elle y était prête, bien-sûr. Mais cela restait terriblement inquiétant. Ainsi, elle décida de faire ce qui la détendait le plus : la musique. Elle avait remarqué il y a très longtemps le piano du manoir, dans le salon, qu’elle avait accordé et bichonné, ici et là, pendant les siestes d’Ottavia. Un beau piano, qui avait un long vécu, tout comme elle.

Attendant le retour de Theodore, elle laissa alors ses doigts courir sur le clavier, ôtant ses escarpins pour plus de confort. Le dos bien droit, concentrée, les yeux clos, elle jouait. Elle jouait, comme si la musique émanait naturellement. Une mélodie douce, presque tendre, sans le moindre but. Juste une succession de notes, dans un tempo simple. Elle se laissait aller, se laisser guider par ses émotions, laissant ses doigts opérer leur magie.


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Construire un nouveau future, ensemble
Ft Amara Mancini Yaxley & Theodore Nott

SAMEDI 29 AVRIL,  SUITE DU RP "KING'S BONES


Les derniers instants dans la chambre des secrets étaient… Perturbants. Pas dans un sens négatif mais je me suis retrouvé dans l’inconnu le plus complet car après nos confessions et nos promesses, Amara a su me jeter un sort informulé et sans aucune baguette, un sort qui m’a distrait tout le reste de mon travail auprès du noble basilic au point que même une fois en dehors de la chambre, je me suis senti comme bouleversé. Je crois qu’en faite c’est même pire maintenant que je suis dans mon bureau seul, rangeant les empruntes des crocs, les quelques écailles que j’ai pu trouver et le reste de mue… Ressentant comme un vide soudain, comme si il me manque quelque chose à mes cotés et j’ai l’impression d’avoir déjà vécu cette sensation quand Amara était partie lors de ma jeunesse. C’est étrange, c’est comme si une partie de moi m’a été retirée et que je ressens le besoin d’aller la rechercher. Je tente pourtant de me concentrer, n’aimant pas du tout cette sensation que je ne maitrise pas et qui m’est quasiment inconnu, une sensation des plus déplaisante et m’empêchant même de me concentrer sur le rapport que je veux écrire à la direction de Poudlard pour demander la mise sous protection de cette chambre, prétextant bien entendu la présence de cette magie noire, la dangerosité des crocs du basilic et que pour tous il faut mieux que cette histoire de Poudlard soit oubliée. Des choses simples à écrire mais pourtant je n’arrive pas à mettre un seul mot sur le parchemin, voulant juste rejoindre cette femme qui m’a offert cette nouvelle voie dans ma vie, ce chemin que nous allons emprunter à deux.

Est-ce ça qu’on appelle être envouté ? Je ne suis point un être impulsif, ni quelqu’un qui écoute ses émotions avant sa raison, mais pourtant en ce jour je dépose ma plume sur le parchemin sans écrire un mot, rangeant et surtout dissimulant ce que j’ai ramené de la chambre des secrets, considérant que j’aurai bien le temps plus tard pour m’occuper de tout cela. Oui moi Theodore Nott je viens remettre quelque chose à plus tard. Autant dire que c’est aussi probable que de finir dévoré par un niffleur. Je décide donc de quitter mon bureau et Poudlard pour ensuite transplaner jusqu’à devant mon manoir, posant mon regard dessus en me rendant comte que ce lieu qui appartenait à mon père dans le temps et qui à mes yeux n’était qu’un toit sans grand attachement vient de devenir le lieu où une famille va se créer, ou une famille va réellement exister. C’est… Je ne trouve pas de mots, restant un instant à contempler et imaginer la situation, Ottavia devant une fenêtre à regarder dehors, un petit garçon courant dans le jardin, Amara à la porte faisant un clin d’œil… Des détails qui donnent l’impression que ce lieu va perdre de son sinistre et devenir tellement plus que simplement un toit, une table et un lit. Et dire que je n’ai jamais eu d’attache « physique » avec un lieu, c’est tant de bouleversements.  

La mort d’un être ne m’a jamais touché, à part peut-être ma mère mais j’étais trop jeune pour m’en souvenir maintenant… Mais celle de mon père n’a été qu’un haussement d’épaule, ne m’étant même pas donné la peine de rentrer en Angleterre pour ses funérailles et ayant juste eu contact avec les avocats gérer sa succession. La mort de Dilara avec qui j’ai été promise pendant 24 heures ne m’a rien fait, simplement car je n’avais aucune forme de sentiments pour elle hors de l’amitié pour sa famille. Mais la mort de Corban, cette mort la va me toucher, je le sais déjà car juste l’imaginer me donne une sensation de plaisir presque inavouable, la mort de cet homme sera la naissance d’une nouvelle vie pour moi, c’est assez paradoxal et étrangement plaisant.

Quelques pas et j’arrive à cette porte, venant la pousser pour entrer en ma demeure qui est étrangement plus vivante. Quelques bougies, de petits plats, deux verres et une bouteille ainsi qu’une musique qui hante les lieux. Je ne suis point homme qui porte attention à la beauté, aux atours que portent une femme, à ce que certains appellent avoir été gratifié par la nature, ni aux artifices utilisés pour se mettre en avant… Ce qui rend complexe toutes tentatives de séduction ou de corruption, mais par contre je suis sensible à l’expression artistique, que ce soit par le langage corporel lors d’une danse, ou par la peinture sur une toile ou encore simplement la musique qui reflète l’âme d’un être. L’art est une forme de communication qui est à la fois touchant mais aussi logique. Par exemple la musique est un enchainement de sons censés représenter un ressenti profond et le transmettre à son entourage sans avoir besoin d’user de mots.

Je ne fais point le moindre bruit, ne voulant pas déranger Amara lors de son œuvre, me rapprochant juste d’un pas léger, presque silencieux, effleurant à peine le sol avant de m’arrêter à ses cotés, fermant les yeux pour me concentrer uniquement sur les sons qui s’échappent de ce piano, des notes qu’elle veut bien partager avec moi. Amara a un réel talent, ce n’est pas la première fois que je le constate car depuis qu’elle est revenue à Poudlard, je me suis permis de venir à la porte de sa classe quand j’avais un peu de temps libre pour en écouter ses œuvres quand elle s’occupe de la Choral… Une mission bien complexe d’ailleurs… Je suppose que Corban n’aurait jamais toléré qu’elle en fasse un réel métier, mais bon cet homme n’a surement aucune forme de compréhension artistique, devant s’intéresser qu’à lui, son pouvoir, sa richesse et son plaisir… Exactement le genre d’aberration qui s’est répandu dans notre monde à cause de ce Voldemort.

C’est avec une réelle suavité que mes doigts se posent sur son épaule pendant qu’elle joue, non point pour la distraire mais pour lui faire sentir ma présence à ses cotés. Moi, l’homme qui désire devenir son protecteur, son amant, le père de son enfant et son guérisseur.



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 Theodore Nott & Amara Mancini Yaxley 
Samedi 29 avril,  suite du rp "King's Bones"
Costruire un nuovo futuro, insieme

Tout avait disparu autour d’Amara. Ses doigts, glissant sur le clavier du piano telle un extension de son propre corps, produisait une mélodie douce, non faite pour être partagée avec des dizaines de personnes, mais juste pour cet instant. Concentrée, Amara n’entendit pas Theodore arriver et encore moins approcher. Elle senti seulement ses doigts venir ses doigts poser sur son épaule. Une main douce, non intrusive, telle une simple demande d’entrer dans cette bulle, ou du moins, d’y rester. Amara ne sursauta pas, ne se crispa pas, ne perdit pas même son tempo. C’était Theodore. Sa présence, à côté d’elle, lui semblait si naturelle, voire nécessaire. Même un fin sourire s’était dessiné sur ses lèvres carmin, alors qu’elle inclina légèrement la tête sur le côté pour que sa pommette vienne caresser cette main. Tout en sortant sa baguette d’un pan de sa robe, une main pianotant toujours, elle ensorcela le piano pour qu’il poursuive cette mélodie sans elle. Amara rouvrit alors enfin les yeux et releva son visage en direction de Theodore.

- Je me doutais bien que tu ne tarderais pas, souffla-t-elle avec un amusement certain.

Elle se releva alors, prenant la main du Nott dans la sienne, entrelaçant leurs doigts pour le mener jusqu’au sofa où elle le fit asseoir avant de s’installer à ses côtés.

- J’ai pris la liberté de faire venir quelques petites choses du manoir. Je n’ai jamais cuisiné de ma vie, alors il valait mieux que j’en charge mon elfe, expliqua-t-elle. Il y a bien des choses à discuter, mais rien ne nous empêche de profiter un peu.

Après tout…construire un nouveau futur, ensemble, ne faisait pas comme ça, en un claquement de doigt. C’était quelque chose qui leur était à tous les deux complètement nouveau, inédit et Merlin… cela avait un certain goût de délice. Elle se surprit de nouveau à observer Theodore et ce visage qui affichait une expression qu’elle n’avait encore jamais vue, ni sur lui, ni sur quiconque d’autre. Une expression qu’elle avait envie de voir, encore, encore et encore. Et puis… au diable.

Amara se releva, non pas pour s’éloigner, mais pour venir de plus près. La séductrice qu’elle était, domptée en ce jour, ne résista pas à venir se glisser à califourchon sur ses genoux, piégeant ainsi l’homme. Venant glisser ses mains sur ses joues, elle approcha son buste du sien pour venir de nouveau goûter à ses lèvres. Ce qu’elle avait reçu, dans la Chambre des Secrets, était bien trop savoureux pour s’en contenter. Elle embrassa donc le maître du feu, avec tendresse, affection, mais toujours cette vague de passion.

- J’espère que tu es conscient que maintenant, tu ne pourras plus te débarrasser de moi, cher Théodore, murmura-t-elle contre ses lèvres.

Elle glissa l’une de ses mains le long de son torse, le cœur battant par tant d’émotions. Qui aurait cru que la fougueuse Amara se retrouverait ainsi domptée par des sentiments dont elle n’avait jamais osé rêver.

- Je veux tuer Corban, murmura-t-elle de but en blanc avant de revenir s’emparer des lèvres de Théodore pour un baiser bien plus sulfureux. Oui, elle était sienne.


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Construire un nouveau future, ensemble
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SAMEDI 29 AVRIL,  SUITE DU RP "KING'S BONES


Il m’a été impossible de tarder, impossible de rester loin d’elle avec ce qu’il s’est passé dans la tombe du roi des serpents. Il y a bien des choses à se dire, à échanger ou simplement à éclaircir après ces instants partagés entre nous. La musique ne prend pas fin, sa chaleur est bien présente ne serait ce que par son geste quand elle jouait encore avant de tourner son regard vers moi en laissant la magie opérer et faire son œuvre. Je me laisse emporter par celle devenue une partie majeur de mon existence, m’installant sur le sofa en silence et en laissant mon regard sur elle, ne me rendant pas encore bien compte de tout ce qu’il se passe et de tous les changements que nous avons vécu récemment, une part de mon être encore sur le fait qu’elle m’a refusé la fin de Corban et exprimé son désir de liberté. Il faut avouer que bien des évènements semblent presque irréels à mes yeux, moi l’homme de glace, l’homme aux masques qui a passé sa vie détaché de la société et de ses obligations, qui n’avait en son cœur que le souvenir d’une jeune femme avec qui il avait dansé. Me voilà aujourd’hui… Futur père, au coté de celle que j’ai désiré.

« Je te remercie de ces intentions. » Dis-je simplement, il est vrai que les émotions creusent l’appétit mais pour le moment ce n’est point me nourrir qui m’intéresse mais pouvoir m’assurer que tout ce qui a été vécu en cet instant n’est point une chose fantasmée par mon esprit. Dès qu’elle change de posture, venant s’installer ainsi sur moi, toute ma concentration est morte, totalement décédée et le reste de masque se brise pour ne laisser place qu’à cet homme, ce Theodore qui avait succombé déjà lors de l’enfance. Un sourire naturel se forme sur mes lippes alors que mon regard viens se noyer dans ses pupilles, cherchant les secrets cachés au fond de ses yeux, de cette myriade d’étoiles qui y vivent. Un baiser qu’elle offre à nouveau, un baiser qui me fait littéralement fondre et éveille les flammes de cette demeure, un feu puissant mais pas agressif comme celui de la colère, un feu qui représente cette flamme de passionné qu’elle a créé en mon être. C’est un soupire presque plaintif quand ce baiser prend fin, même si c’est pour annoncer des mots qui me conviennent parfaitement. Au moins elle me confirme bien que son désir de liberté ne va point l’éloigner de moi.

« Cela me convient parfaitement, je ne comptais point me débarrasser de toi, tout du contraire je me sens rassurer de savoir que tu ne veux pas prendre la fuite. » Les doigts se glissent sur son dos, à la chute de reins alors que ceux d’une main remontent tout le long de son échine, parcourant cette épine dorsale avant de se perdre dans sa douce chevelure. L’autre restant placé à son creux. Je savoure chaque instant, chaque souffle, chaque contact de son être, les gravant en ma mémoire.

Puis tomba le couperet, elle veut la mort de son époux, m’annonçant ça tel un cadeau, le présent d’un nouvel avenir ou nous pourrons vivre sans cette ombre perfide et ses menaces qui planent sur Amara. Point le temps de répondre d’ailleurs qu’elle m’offre ce nouveau baiser dont je réponds avec une passion ne faisant que croitre. Mes doigts passant encore dans sa chevelure, presque à émettre une pression pour l’empêcher de m’échapper. Cette femme a pris possession de mon être sans qu’elle ne le sache, venant posséder mon âme comme mon cœur, et jamais elle ne me perdra. Je serai celui qui s’érigera pour la protéger et la défendre de ce qu’il adviendra.

Abandonnant ses lippes si soyeuses avec un grand regret, je me décide enfin à reprendre parole d’une voix plus troublée. Aucunement pas son désir de meurtre mais bien par ces émotions qu’elle éveille et que je ne maitrise pas, voyageant sur un terrain tellement inconnu qu’il est complexe pour moi d’en faire des probabilités sur ce que nous allons advenir ou comment nous allons réagir. « Merci, je me sentirai apaisé que cet être ne soit plus… Qu’il paye pour tout ce qu’il a osé te faire. » Les doigts abandonnent sa chevelure pour flatter d’un effleurement sa joue. « Mais il faut préparer le terrain alors, il faut profiter de son séjour en prison, de la vérité sur ce qu’il est, de ses actes immondes, de son esprit malsain et faire que le monde voit Corban comme nous le voyons. » Pour certains cela serait comme inutile de mettre la réputation de Corban à terre vu qu’il va mourir mais pour moi ça a une importance, c’était déjà un projet que j’avais en tête quand Amara m’avait parlé de sa famille qui pourrait vouloir la remarier. « Briser son image, sa nature, te donnera plus de pouvoir sur le nom Yaxley tout en le faisant sombrer lui, ainsi que le souvenir de lui. » Ma voix reprendre un air plus assuré, un ton plus neutre quelque part, mais une réflexion logique qui assemble des pièces d’un puzzle. « Si son nom se retrouve dans la boue et le fumier, ses alliés lui tourneront le dos pour ne pas être éclaboussés… » Ainsi tous seront soulagés de sa mort, que ce soit ceux qui travaillaient encore avec lui que la propre famille d’Amara qui ne souhaitera surement pas voir le venin de Corban Yaxley entacher les Mancini. « Sa mort doit être un tel soulagement qu’elle démotivera les pseudos quêtes de vérité. » Plus son nom sera dans la boue, plus la société verra des potentiels coupables pour sa mort. « Il faut que sa mort soit une bénédiction qui soulagera bien des esprits et que le monde voit en toi une héroïne qui a si affronter ça pendant des années pour l’amour de ses enfants. »

De mes souvenirs, me monde magique adore l’amour d’une mère pour ses enfants, combien de fois gamin j’ai entendu parler de l’amour de Lily Potter pour son fils au point que cela a contré le grand Voldemort. Pitoyable, tellement pitoyable mais ça fait pleurer les veuves dans les chaumières donc c’est que ce genre d’histoire fonctionne. « Parce qu’ainsi, même si certains pourraient vouloir te soupçonner, ils n’oseraient pas… Tu seras la courageuse qui a survécu à la bête. Celle qui a garanti un avenir à ses enfants malgré le monstre qui rodait. » Voilà une belle histoire à conter vous ne trouvez pas ? Elle sera la prochaine Lily Potter, sauf qu’elle aura survécu au monstre et que son enfant n’aura pas été marqué. « Avant de tuer Corban, il faut tuer son image, ce qu’il est et ce qu’il représente, qu’il ne soit plus qu’un être que tous voudraient oublier. » Exposant ceci avec une froideur presque implacable, sans aucune forme de doute ou d’hésitation, parlant de la destruction d’un homme comme si je parlais de repeindre les murs pour donner un coup de fraicheur à la demeure. Et tout en continuant à caresser ma douce partenaire, le pouce effleurant sa lippe inférieure et mon regard ne quittant jamais le sien.



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 Theodore Nott & Amara Mancini Yaxley 
Samedi 29 avril,  suite du rp "King's Bones"
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- Parfait, souffla-t-elle avec amusement. C’est donc une prise d'otage consentante.

Son sourire se transforma en une moue entièrement amusée qui prit néanmoins fin lors de ce baiser des plus enflammé. Littéralement, enflammé, puisque chaque flamme du salon sembla tripler de volume. Allait-elle s’en plaindre ? Oh que non. Voire Theodore perdre pied au point d’en oublier le contrôle de son don était grisant. Sans oublier qu’en bonne sicilienne qui se respecte, la chaleur ne lui faisait pas peur. Plus encore, elle avait toujours froid en ce maudit pays de grisaille et crachin continu. Mais, au diable la météo. Ce n’était strictement pas ce qui l’importait en cet instant, mais bel et bien cet homme sur qui elle était installée et dont les mains venaient à la rencontre de son corps. Dans son dos, dans sa nuque, dans ses cheveux… Amara frissonnait à chaque caresse, se délectant, désireuse d’en recevoir davantage, rapprochant ainsi son buste du sien, toujours plus près, se fichant complètement que son coeur battait si fort dans sa poitrine qu’il pouvait probablement l’entendre.

Et puis… vint le moment où elle lui souffla vouloir la fin de Corban. Le Nott n’en sembla que des plus ravis, glissant sa main sur sa joue. Amara inclina légèrement la tête sur le côté, se lovant contre ce contact doux. L’esprit pratique de l’homme se mit alors en action. A croire qu’il avait déjà réfléchi à tout cela il y a bien, bien longtemps. Tout au long de ses paroles, elle se tût, le laissant exprimer son idée, réagissant à la moindre de ses caresses. Tuer son image… ce ne serait pas dur. La faire passer pour une martyre non plus. Il fallait juste que… qu’ils trouvent les secrets de Corban.

Le pouce de Théodore contre sa lèvre inférieure, il s’arrêta de parler. Amara déposa un baiser sur les doigts de l’homme. Un baiser, furtif, presque saisissant l’opportunité de leur présence.

- Ce ne sera pas difficile. Mais je n’ai pas connaissance de tout ce qu’il a fait. Il ne m’a jamais prise au sérieux, mais il ne m’a jamais fait confiance non plus. La seule personne qui pourrait avoir des réponses, c’est Bill Gaunt.

Bill Gaunt, dont les jours étaient comptés. Peu de gens le savaient, mais Amara avait passé un accord avec le diable : Thomas. Bientôt, le patriarche des Gaunt mourrait, laissant la clé de tous les secrets à son fils. Un fils qui était redevable envers Amara pour son rôle dans la mort de son père.

Prenant la main de Theodore dans la sienne et déposant un baiser dans sa paume, elle reprit donc la parole :

- Je m’occuperai de Bill.

Le vieux Bill ne lui faisait plus peur depuis de longues années. Il était bien plus prédictible que Corban et ne répondait que par une chose : l’appel du pouvoir et celui de la luxure. Il était si facile à manipuler que s’en était parfois risible. Et, elle n’avait pas même à convaincre Thomas de lui donner ce dont elle avait besoin : il le lui avait déjà promis.

Néanmoins, les mots de Théodore pesaient dans son esprit. Faire passer Corban pour un monstre était simple. Il en était un. Mais elle… rentrerait-elle dans ce rôle ? Elle s’était toujours servit de cette image de femme trophée inutile, mais ça, ça c’était autre chose.

Elle s’emparra de nouveau des lèvres de son nouvel amant, ne pouvant lui résister. Quel sortilège Theodore avait-il usé contre elle pour qu’elle vienne ainsi à désirer ainsi ses lèvres ? Pour autant, son baiser offert, elle embrassa alors sa joue, puis approcha ses lèvres de son oreille pour y murmurer :

- Fut un temps nous recevions nombre de menaces de sorciers protestant la justice et son innocence. Des lettres de menaces, aux corbeaux morts jetés contre nos fenêtres, quelques incendies dans le jardin… Tu crois que tu pourrais un peu aider avec ça ?

Elle termina sa phrase par un dernier baiser, dans sa nuque, se surprenant à humer les doux arômes que dégageait le parfum de sa peau. Relevant son visage vers lui, d’un regard concentré. Elle avait terriblement envie de tuer Corban, de le faire souffrir et Chris ne lui en laissait plus le moindre choix. Mais allait-elle y arriver.

- Je ne veux que rien en t’arrive...


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SAMEDI 29 AVRIL,  SUITE DU RP "KING'S BONES


« Corban était un sorcier intelligent, si il s’est rendu compte qu’il perdait la tête, il a dû entretenir un carnet de note, juste pour ses rendez-vous, certains comptes, de quoi se rappeler de ce qu’il a fait. Son elfe de maison doit savoir si il en a un. Ca pourrait être utile, j’essayerai de m’occuper de cette créature. » De toute façon, l’elfe étant dominé il sera surement bien obéissant si je viens lui expliquer que je veux protéger son pauvre maitre. Mais tout homme a tendance à prendre des notes quand les affaires son nombreuses, ne serait ce que pour notifier certains secrets de sa demeure sous un mot de code. Percer les secrets de Corban ne sera point aisé mais nécessaire. Il faut qu’il soit plus bas que terre, qu’il soit à sa vraie place pour que le désire de le voir s’éteindre soit dans tellement de cœurs que le nombre de coupables potentiels en devienne affolant.

Ma main captive de la sienne, je la regarde y déposer un baiser, trouvant Amara étrangement suave, ne l’ayant jamais vu ainsi, ne l’ayant jamais imaginé ainsi non plus. Cette tendresse qu’elle m’offre est tellement particulière, touchante, émouvante, j’en suis comme bouleversé. Elle éveille comme un besoin que je n’ai jamais ressenti avant, un désir que ce moment perdure entre nous. Le pouce se met à caresser sa main, effleurer sa peau, venir profiter de chaque petit contact même partiel. Hochant la tête positivement quand elle dit vouloir s’occuper de Bill Gaunt, en espérant qu’elle sait ce qu’elle fait. Je ne doute point de ses compétences mais je me souviens de ce qu’elle m’a dit au sujet de cet homme qui gère les finances de Corban et de ses intentions perverses.

Un frisson nouveau, encore cet éclair traversant mon échine quand elle vient ainsi capturer mes lèvres, me contenant à ce baiser de ne point la faire chavirer dos sur ce sofa, devant rester un tant soi peu concentré sur le sujet de ce soir, la mort d’un être abhorré. La main presse légèrement à sa chute de reins et un soupire de bien être s’échappe de mes lippes quand sa voix, son murmure vient à mon oreille, accompagné de son souffle qui fait réagir de suite ma peau. Est-ce grave de frissonner ainsi d’un certain bien être alors qu’elle murmure des mots pareils ? Non, les mots ne sont rien, c’est sa présence qui me marque, sa présence que je ne voudrai plus voir s’éloigner de moi. J’en serre un peu sa main, comme pour créer cette ancre qui me maintient auprès d’elle, ce contact, ce lien qui nous unit.

« Bien entendu, les menaces sont des mobiles… Des pistes de ceux qui le haïssaient et des preuves que du monde en voulaient à Corban. Ca crée aussi le contexte qui te permettrait de justifier pourquoi tu as commencé à le fuir, à t’en détacher. Entre ses actes envers toi devenus intolérables et entre les menaces mettant en danger tes enfants, ce n’était plus un cadre sain. » Sans parler qu’elle pourrait justement ne plus supporter les crimes de son époux et la pression que ce dernier exerçait régulièrement sur elle. Tout doit suivre une certaine ligne de conduire, une logique prouvant la descente en enfer et l’évolution. Amara a joué la femme trophée et bien elle était justement la première à voir les maux et à les subir en tant que tel, jusqu’à un point de non retour. « Les menaces ont même pu être salvatrice, avant tu n’osais point t’éloigner de cet homme menaçant, captive de son joug alors que ces menaces lui faisant perdre crédibilité, tu as senti envers la possibilité de te protéger et protéger Ottavia. » Un scénario simple et efficace, pas besoin d’en faire trop elle a vu une porte s’ouvrir, elle l’a prise pour échapper à son geôlier. « Il faut aussi faire coïncider ça avec ton retour à Poudlard. » Montrant bien que quand il est sorti de prison, elle a arrêté de travailler et a recommencé quand elle a repris sa liberté de cet homme.

Son souhait est agréable à entendre, mais ce n’est pas là le problème actuel, il faut se concentrer sur le monstre à abattre et non sur les risques que je vais prendre. Je suppose déjà que Chris comme Blake seront ou sont même peut-être déjà prêt pour abattre cet homme. Il suffit de continuer à l’empoisonner pour le laisser faible, tout mettre en place et le glas sonnera pour notre plus grand plaisir. « Il ne m’arrivera rien Amara… Et même si c’était le cas, même si il m’arrivait quelque chose, c’est un risque que je prends sans la moindre hésitation. »

A mon tour je guide sa main à mes lèvres, en embrasser la peau tout en la regardant droit dans les yeux. Je prends une légère inspiration et me rapproche d’elle pour venir effleurer sa joue que j’embrasse à son tour, très doucement avant de venir totalement l’enlacer et la capturer, la lover tout contre mon être. M’imprégnant de son parfum, de sa chaleur, me marquant de sa présence en m’exprimant à nouveau. « Actuellement ce qui compte c’est qu’il soit chu et que toi tu sois vue comme celle qui a survécu. Courageuse et forte, au point que même si ta famille ose te critiquer, cela soit le risque qu’ils se prennent un retour de flamme. » Ah la beauté d’un monde dont l’image est primordiale, où la réputation a une grande importance. Que ce passerait il si les Mancini viendraient à critiquer celle qui a survécu à l’enfer, un enfer qui a été validé par cette famille. Autant dire que ça les éclabousserait. Le pouvoir de l’opinion publique est puissant…

« Blake pourra surement y ajouter quelques petites touches sensationnelles, après tout c’est son milieu. » Dis-je d’une voix chaude, le nez caressant le cou de cette femme que je ne veux pas relâcher, voulant juste sentir encore son corps m’épouser ainsi, sentir chaque courbe contre moi.



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Samedi 29 avril,  suite du rp "King's Bones"
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Le soutient de Théodore faisait du bien, tout comme celui qu’elle recevait de la part de Chris et Blake. Pourtant, celui de Théodore était différent. Théodore était… probablement son avenir. Au moins, celui de son enfant à naître. A cet instant, ainsi contre lui, à partager de multiples baisers, il était la solution. La solution parfaite et idéale. Celle qui cochait toutes les cases, même celles qu’elle n’aurait pas imaginé. Quand lui lui parla de la possibilité que Corban devait commencer à noter certaines choses, Amara dû bien admettre que c’était une remarque intelligente. Son elfe, en effet, devait avoir remarqué quelque chose, et s’il y avait bien quelqu’un capable d’ensorceler la créature, c’était le Nott.

- Très bien, répondit elle entre deux baisers.

Elle n’avait pas résisté à l’embrasser de nouveau, puis murmurer quelques paroles à son oreille. Sentant sa main serrer la sienne, Amara réalisa de nouveau que Théodore subissait le même effet de sa part qu’elle ne le subissait de lui. A vrai dire… c’était tout à fait grisant. Tout autant que le fait qu’ils avançaient pas a pas dans un plan qui semblait redoutable. Théodore approuvait l’idée des menaces, continuant dès les étayer, jusqu’à confirmer l’image que cela aurait pour elle, douce et innocente mère protégeant sa fille. Il avait raison, il faudrait que cela coïncide avec son retour de Poudlard.

- Ce n’est même pas un mensonge, souffla-t-elle.

Mais ça n’était pas tout. Elle lui avait dit ne rien vouloir qu’il lui arrive, ce qu’il sembla nier. Bien sûr… c’était le Théodore qu’elle connaissait, celui qui voulait se sacrifier si besoin, pour qu’elle et ses enfants soient en sécurité. Ce Théodore qui, jour après jour, faisait germer un sentiment de sécurité profonde en son cœur.

- Mais je ne veux pas te perdre alors que je viens tout juste de te trouver.

Elle voulait leur donner une chance. Une chance d’être heureux, de vivre telle une famille paisible, entourée d’enfants riant aux éclats. Le voir risquer la mort ou l’emprisonnement était difficile, trop difficile.

Il prit alors sa main, l’embrassant à son tour, même si le regard d’Amara avait perdu de sa passion et de sa joie, laissant l’inquiétude ternir quelque peu son regard chocolat. Elle se laissa pourtant gagner par cette éteinte offerte par Theodore qui venait de surcroît embrasser sa joue. Elle ferma les yeux, savourant cette embrassade qui l’emportait toute entière.

- Tu sais que ma famille ne le verra pas de cet œil là. Il voudront probablement que j’honore une autre alliance.

En avait elle envie ? Pas le moins du monde. Mais en acceptant de tuer Corban, c’était une nouvelle responsabilité qu’elle posait sur les épaules de Théodore : elle même. Mais avec le Nott…. Elle se sentait si bien qu’elle pourrait peut être considérer être avec lui, officiellement, dans l’union sacrée. Un future qu’elle voudrait probablement encore quelque peu éloigné tant la mort de Corban lui semblait quelque chose de, certes, délicieux, mais tout aussi dangereux et effrayant. Corban mort, elle libérée, elle parviendrait probablement à penser à l’avenir ainsi. Mais pour l’heure, de danger et le risque enserrait un peu trop sa poitrine.

- Blake saura le rendre sensationnel, c’est certain, lanca t elle avec un certain amusement, songeant aux mots que sa meilleure amie serait capable d’utiliser.

Pour autant, le nez de Théodore caressant la peau si sensible de son cou la fit perdre totalement pieds. Elle laissa incontrôlablement échapper un soupir de plaisir, basculant sa nuque en arrière pour lui laisser tout le champ libre. Une main d’Amara se glissa dans celle de Theodore, enfonçant ses doigts dans sa chevelure brune. Elle ferma les yeux, tendis que ses phalanges se perdaient dans la chevelure du Nott dans de tendres caresses.

- Merci d’être revenu, finit elle par laisser échapper dans un souffle.

S’il était resté à l’étranger… que se serait il passé ? Non. Elle ne voulait y penser.


Aardbei
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SAMEDI 29 AVRIL,  SUITE DU RP "KING'S BONES


Des mots qui sont agréables à entendre, Amara ne désire donc point me voir disparaitre ou me voir me sacrifier pour elle. Point pour une forme de reconnaissance ou parce qu’elle éprouverait un remord étrange qu’un être se mette en danger pour elle mais parce qu’elle n’a pas envie de me perdre. Plus précisément en ajoutant qu’elle vient de me trouver. C’est une phrase qui devrait pourtant être incohérente car ça fait quelques mois que nos chemins se sont recroisés et surement que si elle m’avait dit cela y a quelques jours, j’aurais pu faire cette remarque. Sauf qu’en ce jour je comprends le sens de ses mots, nous nous trouvons enfin car nous nous comprenons, nous nous ouvrons l’un à l’autre en laissant parler des gestes qui étaient présents mais gardés dans le silence. C’est comme si en ce jour, des choses d’un temps passé s’éveillent et montrent que finalement il y avait bien un destin dissimulé.

« Il y a des priorités et pour que ton avenir soit ainsi que celui de l’enfant que tu portes, actuellement ce qu’il pourrait m’arriver n’est point à prendre en compte mais l’élimination de la menace. » Ce n’est que logique, je suis un facteur décisif pour l’avenir de l’enfant en le reconnaissant et lui donnant le nom de Nott, mais point ma survie. Donc si il m’arrive quelque chose, ce n’est point grave tant que Yaxley tombe. « Mais si ça peut te rassurer, je ne compte point sombrer alors qu’enfin je suis tien. » J’ajoute ces mots pour la rassurer sur mes intentions, ne comptant pas prendre un risque si ce dernier est évitable. Je ne suis pas un bouffon de chez Gryffondor qui fonce tête baissé, tel un héros, et finit par se bruler les ailes, non je suis un Serpentard, je réfléchis avant d’agir.

Mais j’entends une autre détresse chez cette femme si précieuse à mes yeux, celle de sa famille, des Mancini. Elle m’a déjà bien assez parlé de ces derniers pour comprendre le danger qu’ils sont et le besoin d’utiliser Amara comme un objet pour obtenir d’autres alliances, sauf que cette fois je compte bien mettre cette famille sur une corde raide. « Ils voudront surement quelque chose, certes… Mais ils ne seront plus ceux qui seront en force pour négocier. » Les doigts effleurent la joue d’Amara, venant caresser doucement sa peau comme pour la rassurer. « Ils voudront surement faire oublier l’affaire Corban et vu la particularité de la situation… » En parlant bien entendu de l’enfant qu’elle porte et qui n’est point un Yaxley. « Ils auront surement une certaine patience. » Donner le temps à Amara de savoir ce qu’elle désire réellement et de m’occuper de faire les choses proprement et officiellement une fois que tous les « restes » de Corban auront été balayé et qu’il ne sera plus qu’un souvenir. Mais il faut du temps car je ne veux rien lancer ou démarrer qu’elle ne voudrait point, qui pourrait lui nuire. Car malgré ce qu’il se passe en ce moment, j’ai encore des mots qui tournent dans ma tête, des pièces de puzzle comme son besoin de liberté et tant qu’elle ne me fait pas comprendre que celui-ci n’est plus la priorité, je préfère rester sur l’hypothétique et calculer comment contenir les ardeurs de la famille d’Amara.

Ce qui compte c’est de pouvoir en ce moment trouver la voie à entreprendre et surtout que cette dernière convienne à Amara car la mort de Corban la mettra à la lumière de tous, autant comme une victime qu’une forme d’héroïne rappelant l’ancienne guerre magique… En fait ce sera carrément un écho de cette guerre, une forme de résidu d’un ancien Mangemort qui a continué a sévir aux yeux de tous et sans que personne n’intervienne. Cela fera surement sensation et une claque pour le Ministère qui n’aura aucun intérêt à trop bousculer Amara dans cette histoire. Oui, on ne va pas juste tuer Corban, on va tuer tout ce qu’il a créé, même les maux causés sur cette femme qui m’a envouté.

Sentant sa réaction au simple contact de mon nez à son cou, je n’ai pu m’empêcher de souffler sur sa peau, un souffle léger, presque celui d’une brise matinale, suivi de la subtile caresse de mes lippes pour chercher à éveiller encore plus sa sensibilité. Elle me remercia d’un fait qu’il n’est point le mien, un fait qui certes me rend heureux pour le coup mais dont le mérite vient à une autre personne. « Alors remercie Abadone… C’est elle qui m’a convaincu de revenir. » Certes indirectement mais quand je l’ai rencontré en Ukraine, écoutant ses discours, je lui avais dit que j’avais besoin de réfléchir et que si mon pieds foulait les îles britannique, cela voulant dire que j’étais des siens. Et c’est ce qu’il s’est passé, j’ai rejoins les forces d’Abadone et cela m’a fait réapparaitre dans ce pays que j’avais abandonné car finalement rien ne m’y retenait. Certes, Amara mais à cette époque de ma jeunesse, Amara était intouchable et bien loin. Elle n’était plus que le souvenir d’un bal. « Mais plus jamais je ne partirai sans toi. » Après tout, il est possible que je parte en voyage pour une raison ou une autre, mais ce sera avec cette femme uniquement, celle qui maintenant est dans ma vie et que je ne veux plus voir en sortir.

L’enlaçant une nouvelle fois, embrassant plus longuement son cou, comme en quête du parfum de sa peau, je viens finalement rechercher son regard pour m’y noyer un instant, n’oubliant pas le sujet de la soirée qui n’est point de succomber dans ses bras mais bien d’établir notre avenir, autant par la disparition de l’ennemi que de la construction de notre vie. « Pour en revenir à nous, le temps que ton époux ne soit plus, je mettrai des protections sur cette demeure. Je tiens à m’assurer qu’il n’a point d’anciens « amis » qui pourraient vouloir intervenir quand le vent commencera à tourner. » Posant mon front contre le sien, ne quittant point ses yeux. « Je te montrerai les secrets de cette maison que tu puisses les utiliser aussi, au cas où. » Comme la pièce secrète et en pensant à cette pièce... « Et j'aurai aussi un petit service à te demander prochainement. »



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Là, sur ses genoux, buste à buste, Amara refusait la simple possibilité que Théodore puisse disparaître. Théodore n’avait pas la même opinion, même s’il lui assura ne pas avoir dans l’objectif de disparaître, parce qu’il était sien. La Sicilienne hocha doucement la tête.

- Tu n’as pas intérêt, souffla t elle en réponse.

Alors qu’Amara lui parlait d’un autre problème qui se glisserait sur leur chemin, à savoir sa propre famille, Théodore glissa ses doigts sur sa joue avec douceur, lui faisant ainsi fermer les yeux pour savourer ce nouveau contact. Elle comprit alors que, là aussi, elle aurait le soutient de Théodore, qui ferait ainsi de son mieux pour qu’elle obtienne la patience des Mancini. Un exploit, en soit, mais elle voulait croire en le Nott. Après tout…. Dans une société aussi patriarcale et machiste que celle dans laquelle évoluait ses parents, les mots de Theodore aurait un poids. Les mots d’un homme sang pur, riche, à la réputation appréciable, porteur d’un don inédit dans leur arbre généalogique (a l’exception d’Ottavia, dont ils ne savaient rien). Peut être parviendrait il à obtenir bien plus gain de cause qu’elle ne l’aurait eu. Cette idée, loin de lui déplaire, la fit sourire en coin. Appréciant l’influence et le pouvoir du Nott, elle ne résista pas à lui offrir un nouveau baiser cette fois bien plus incandescent. Un baiser entièrement langoureux, chavirant dans les antres de la passion ardente. Relevant son bassin pour le dominer ainsi de sa taille, elle glissa ses mains dans sa nuque, se découvrant saisie d’une passion entière et dévorante. Elle finit par rompre ce baiser, se sentant un peu trop emportée dans des désirs charnels qu’elle ne désirait ni imposer à Théodore, ni ruiner ce moment où ils apprenaient tant à se connaître.

- Pardon… murmura t elle contre ses lèvres, essoufflée par ce baiser. Je crois que cette possibilité me plait.

Elle reprit une position un peu plus « décente » sur ses genoux (si tenté qu’être à califourchon sur lui est une position décente). Pourtant, le nez de Théodore dans son cou la fit soupirer, ne l’aidant que peu à retrouver contenance. Mais le retour à la tendresse revint bel et bien quand Amara le remercia d’être revenu. Des mots prononcés ainsi, sous le coup de ces sentiments qu’elle éprouvait pour le Nott. Un retour à la tendresse pourtant mitigé puisque taquiné par le souffle de Théodore sur sa peau. Amara ferma les yeux de plus belle, frissonnant de tout son être. La voix de Théodore lui expliqua le rôle d’Abadone dans son retour, mais… a cet instant, Amara fut nettement plus déconcentrée par sa certitude de ne plus jamais partir sans elle. Caressant sa chevelure avec tendresse, un sourire illumina le visage d’une Amara qui, la nuque toujours penchée en arrière fut une nouvelle fois frémissante par le souffle de Théodore, mais, plus particulièrement ravie par ses mots. Plus jamais il ne partirait sans elle. Elle pouvait se voir à ses côtés, à découvrir le monde, à découvrir les serpents des contrées éloignées. Eux. Contre tout, main dans la main, leur petite famille autour d’eux, rendant visite à Bella, emmenant parfois Aurora découvrir les reptiles qu’elle affectionnait tant. Mais surtout… être libre aux cotes de Théodore. Était ce qui aurait eu lieu, si, il y a bien longtemps, il l’avait emmenée avec lui ?

- Et je veux que tu m’emmènes. Je veux que tu me fasse découvrir tout ce que tu as vu, tout ce que tu as vécu. Je me fiche où, je me fiche comment, temps qu’on est tous ensemble.

Il l’enlaça alors toute entière, un contact savoureux. Amara se lova contre lui, épousant le corps de Théodore a l’aide du sien, telle une seule âme. Et puis, les lèvres du Nott se perdirent dans son cou, sur cette peau sensible qui lui fit perdre toute contenance de nouveau, faisant réagir absolument tout son corps. Elle souffla de plaisir de nouveau, réalisant que Théodore jouait à un jeu dangereux. C’était habituellement elle qui s’amusait à faire perdre pied aux hommes, pas l’inverse. Pour autant… cela ne la dérangeait pas. Alors que le regard du maître du feu rencontra le sien, Amara esquissa un sourire en coin.

- A quoi joues-tu ? finit-elle par demander avec un ton presque provocateur. Tu cherches à faire brûler absolument chaque flamme de mon être ?

Parce que si c’était le cas, il y parvenait. Elle le savait et il devait le savoir à en juger par ses soupirs de plaisir et sa manière de se lover contre lui.

Il annonça alors qu’il protègerait cette demeure dans laquelle elle se sentait déjà tant en sécurité, usant de sortilèges au cas où d’anciens amis de Corban viendraient. Et alors qu’il posa son front contre le sien, il affirma qu’il lui montrerait les secrets de cette maison, ainsi qu’un petit service à lui demander.

- Tout ce que tu veux, accepta t elle sans même se poser la moindre question.

Sa main, toujours glissée dans sa nuque, se déplaça. Ses doigts glissèrent doucement dans son cou, le long de sa carotide, continuant leur course jusqu’à sa chemise et leurs boutons, le narguant ainsi. Après tout, il avait prit possession de son cou plus tôt, elle se vengerait un peu à son tour… front contre front, elle prononça alors quelques mots en fourchelang, sachant combien il affectionnait les sonorités de cette langue qu’il ne comprenait pas, mais que, si il l’avait comprise, il l’aurait entendu dire qu’elle le ferait car elle avait confiance en lui.
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SAMEDI 29 AVRIL,  SUITE DU RP "KING'S BONES


Il semblerait que l’idée de pouvoir maitriser les ardeurs de la famille d’Amara éveille chez elle une nouvelle passion qu’elle me souffle au travers de son baiser. Une passion bien plus dévorante, assez pour immoler ma raison si elle avait continué de la sorte, y mettant fin avec une pointe de sagesse pour éviter un dérapage. Mon souffle un peu plus chaud, plus rapide aussi contre ses lippes, je ne peux que dévoiler un léger sourire, le coin de mes lèvres s’étirant doucement à son « pardon » essoufflé. « Je pense avoir pu le constater. » Que l’idée lui plait, mais il est vrai que gagner du temps envers les Mancini sera permettre aussi à Amara de décider de ce qu’elle désire ou non. Je me doute que cette famille ne sera point des plus raisonnables mais mettre en avant leurs torts et la possibilité de corriger le tir proprement sans esclandre devrait pouvoir apporter une certaine tranquillité d’esprit.

De toute façon je ne commettrai plus jamais les mêmes erreurs qu dans le temps passé, je ne laisserai plus Amara derrière moi en partant. Je sais que j’étais bien trop jeune à l’époque pour venir l’emmener avec moi et je lui aurais offert une vie peut-être trop remuante par rapport à ses besoins, mais les temps sont passés… Et aujourd’hui je sais que si je dois me déplacer sur ce monde, me rendre quelque part, ce sera avec elle à mes cotés, ne la laissant plus derrière moi car je n’éprouverais plus que des regrets si cela arrivait à nouveau. Il y a tant de choses en ce monde que je pourrais faire découvrir à Amara, tant d’histoires et de créatures loin des regards moldus et des complots de bas étages. Je suis persuadé que cette femme pourrait aimer voir le monde d’une autre façon qu’au travers des contes de quelques livres ou de quelques histoires de notre passé. Et elle confirme partager ce désir, précisant ce « tous ensembles » qui montre qu’elle ne fait pas que m’inclure comme deux amants en fuites mais bien avec ses enfants, m’intégrant entièrement à ce qui est sa famille.

« Dois-je considéré ceci comme un aveu ? » Des mots soupirés face à la force de ceux d’Amara, un aveu de son désir le plus réel et profond, de ce qu’elle souhaite. Un aveu bien loin des mots qu’elle clamait en disant vouloir sa liberté et ne plus être à la prise d’un homme. Certes ici nous ne parlons point de cette cage dorée que font connaitre bien des êtres à leur partenaire mais malgré tout, je quête une forme de confirmation de sa part que ses paroles soient bien des pensées sincères et non des mots libérés sous la tension qui règne entre nous.

Des mots que je complète par des actes, par une provocation inconsciente, venant gouter à sa peau si douce et chaude, me laissant emporter par l’instant et par l’instinct avant d’entendre cette dernière demander des explications d’un ton sous entendant presque qu’elle pourrait craquer si je continue de la sorte. Il faut dire que la mélodie de son souffle ainsi que la présence de son corps contre le mien ne font que trahir en ce moment les sentiments et l’appel qui règnent entre nos deux êtres. Mais il est vrai que céder à ce dernier ne serait point judicieux, même si tout en cet instant nous dicte presque d’abandonner les mots pour laisser parler les êtres.

« Point encore, mais ceci pourrait venir… » Glissant le revers de mes doigts sur sa joue, confessant que je ne cherche pas à provoquer ses sens pour la faire fondre, ou plus précisément disant que je n’ai point encore débuté ce qui pourrait faire comprendre que rien ne m’empêcherait d’essayer prochainement. En tout cas, je dois dire que ça me fait plaisir de voir que cette dernière est ainsi sensible à mes actes et à ma personne, montrant donc qu’elle ne joue point de jeu mais se sent éprise de la situation. Oui je préfère m dire que c’est la situation qui fait cet effet et non ma propre personne, éviter une désillusion tant que je n’ai point une certaine forme de certitude.

Il est d’ailleurs fort plaisant et même amusant qu’elle use du fourchelang pour venir me provoquer après que je lui ai informé de mon désir de quémander son aide. A croire que cette dernière est connectée à ma personne et a su prédire le thème que j’allais aborder, m’arrachant un sourire avec un regard contemplatif. Je ne suis point homme à croire aux coïncidences, à croire que des choses se disent ou se passent sans aucune raison derrière. Les doigts reviennent parcourir sa chevelure, ressentant bien des frissons quand elle joue ainsi avec ma chemise et lentement je tente de reprendre parole pour exposer ma demande.

« Mmmm il est amusant que tu uses de ce langage en cet instant précis, tel un signe que tu as su me comprendre avant que les mots ne soient… » Approchant d’un air provocateur, effleurant ses lèvres sans les capturer, juste lui faire sentir le contact à une réelle fleur de peau. « Car j’allais te demander de m’aider face à la naissance prochaine d’un Runespoor dont l’œuf est ici. » Le Runespoor, le serpent tricéphale dont chaque tête a sa personnalité, le guide qui contrôle les déplacements du corps, le rêveur qui est la force de repos de la créature et le juge, porteur du poison et ayant tendance à rentrer en guerre avec les deux autres têtes à force de critiques. J’ai déjà passé bien du temps à m’occuper de tels êtres mais avec le don d’Amara, ce ne sera plus basé sur des interprétations, elle saura les comprendre comme elle saura communiquer avec eux, me partager les mots de cette créature. Oh ce service n’est point innocent, je sais justement l’attirance d’Amara pour les reptiles rampants, alors lui faire découvrir celui qui est ma spécialité c’est partagé de mon monde en agrandissant le sien. Ainsi qu’une autre petite idée qui traine au fond de mon esprit dont elle n’a point besoin d’en connaitre le contenu actuellement.

Puis, comme pour la distraire, mes lippes effleurant encore les siennes, s’y pressant presque sans l’embrasser, j’ajoute encore quelques paroles plus marquées par une forme de suave tentation. « Mais en parlant de morts, de famille, de reptiles… Nous allons aussi devoir parler de nous… »


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Samedi 29 avril,  suite du rp "King's Bones"
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Amara laissa échapper un petit rire lorsque Theodore lui admit constater que cette idée lui plaisait. Les joues un peu rougies, elle avait repris place sur les genoux du Nott, un peu plus sagement que précédemment.

Et puis… la conversation avait prit une toute autre tournure. Celle de partir, ensemble, toujours. Amara avait prononcé ces mots, naturellement, sans avoir à trop y réfléchir. Ce n’est que lorsque Theodore lui demanda s’il devait considérer cela comme un aveu, qu’elle fronça légèrement les sourcils, cherchant où il voulait en venir. Un aveu de quoi ? Vouloir être avec lui, au-delà d'élever un enfant ensemble ? De former une famille ?

- Que je veux être avec toi ? s’enquit-elle. Je crois, oui. Je ne veux plus être loin de toi, j’en suis certaine.  

La conversation devenait presque utopique. Comme l’un de ces romans qu’elle lisait, plus jeune, quand elle n’avait que peu à faire que regarder les journées passées par la fenêtre du manoir Yaxley. Theodore éveillait tout son être, mais aussi tout son corps, faisant éclater ses sentiments et des émotions qu’elle n’avait jamais ressenties de manière aussi forte. Enivré par les méfaits de Théodore dans le creux de sa nuque. Elle en arrivait presque à un point où elle avait du mal à se concentrer. Finissant par demander au Nott à quoi il jouait, ce dernier affirma que cela pourrait ne pas tarder à venir. Amara frémis de plus belle, continuant de glisser ses phalanges dans la chevelure de Théodore, fermant les yeux au contact de sa caresse sur sa joue.

- Si tu continues ainsi, il me sera difficile de rester maîtresse de mes pensées.  

D’autant plus que… il ne tarda pas à reprendre un certain sérieux, parlant de lui donner acces à son manoir et ses secrets, et désirant lui demander un service, alors qu’elle baladait sa main sur sa chemise. Lui soufflant qu’elle ferait ce dont il avait besoin et lui offrant sa confiance en fourchelang, il sembla s’amuser qu’elle utilise le langage des serpents. Venant désormais taquiner ses lèvres sans ne les embrasser, Theodore fini par demander ce service. Son aide, pour le Runespoor. Une Runespoor…. était-ce l’énorme serpent à trois têtes dont il parlait siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii souvent ?

- Je ne sais pas si je serai une aide grandiose. Mais… je t’aiderai. Du temps que tu me dis quoi faire…  

Oui, elle l’aiderait, sans problème. Il en faisait tant pour elle, elle pouvait l’aider en retour. Elle le voulait. Si c’était quelque chose qui lui tenait à cœur… alors elle ferait en sorte que cela lui tienne aussi à coeur, à elle, pour lui. Sauf que, voilà que Theodore vint de nouveau la narguer avec ses lèvres, lui faisant échapper un soupir de frustration. Il voulait parler d’eux. Soit… comment pouvait-elle parler, se concentrer, se projeter quand il jouait ainsi de son désir ?

- Tu veux parler de nous ?  s’enquit-elle, un fin sourire en coin se dessinant sur ses lèvres carmin.

Allait-elle laisser toutes ses petites tortures impunies ? Oh que non. Il était temps que Theodore goûte à sa propre potion. Refermant sa main dans sa chevelure en haut de sa nuque, elle le maintint ainsi en arrière, presque avec… poigne. Glissant son visage vers le bas, elle embrassa sa mâchoire, elle remonta ses lèvres à son oreille et vint y souffler :

- Et de quoi veux-tu parler exactement ?  murmura-t-elle en continuant de glisser sa main sur son torse, presque de manière tentatrice, mais restant toujours, bien sagement, en haut de son torse.

Elle glissa de nouveau ses lèvres dans son cou, le long de sa carotide, sans l’embrasser, néanmoins…

- Et que voudrais-tu, donc, de nous ?  

Le “nous”, lui plaisait bien. Ca ne sonnait pas faux. Ca ne sonnait pas dénué de naturel. Au fond… ils avaient toujours été “nous”, depuis l’adolescence. Desserrant sa poigne dans ses cheveux, elle remonta alors en direction de ses lèvres, traçant un sillon de petits baisers sur son chemin, avant de finir par rejoindre ses lèvres. Elle les captura, presque avec avidité, témoignant de la frustration ressentie par les deux derniers “faux” baisers de Theodore. Désireuse de le punir de cet affront, elle termina ce baiser en mordant sa lèvre inférieure. Une petite morsure, bien plus provocatrice que douloureuse et purement là pour jouer de lui… mais sans la moindre innocence.



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SAMEDI 29 AVRIL,  SUITE DU RP "KING'S BONES


A mes yeux c’est important d’avoir cette confirmation d’Amara, de savoir ce qu’elle désire elle réellement. Parce qu’elle pourrait tout a fait désirer que je sois juste le père de l’enfant à venir mais continuer sa vie comme elle l’entend en m’y tenant à l’écart. Refusant de me fier juste au comportement de l’instant qui pourrait être que marqué par une vague de chaleur éphémère. Donc oui, pour moi connaitre le désir primordial de cette femme avait son importance, me veut elle moi dans sa vie, est ce un aveu de ce désir. Les mots m’offrent un léger sourire tout ce qu’il y a de plus sincère, ayant presque la sensation d’avoir attendu ces derniers depuis si longtemps. C’est même étrange que cela me fasse un tel effet, me donnant la sensation qu’un poids vient de disparaitre et me soulager. Bien entendu, je ne me réjouis pas trop vite car malgré qu’elle soit certaine, elle a malgré tout commencé par dévoiler le croire, donc sans une réelle assurance mais ça reste un très grand pas en avant.

« A moins que cela devienne ton désir, je n’ai aucune raison de m’éloigner de toi. » Pourquoi je le ferai alors que je me sens si bien auprès d’elle, que je me sens apaisé en cet instant avec elle. Aucune pensée sombre en dehors de celles pour ce Corban qui n’a jamais mérité telle épouse, aucun combat intérieur et même la froideur de mon âme semble se dissiper quand elle est à mes cotés. Je sais qu’une grande partie de mon esprit est affecté par tout ce qu’il se passe, que mon sens de la logique est troublé car tout ceci m’est inconnu mais je sais que c’est ce que je désire, continuer sur cette voie.

En tout cas j’entends bien que si je continue à la taquiner de la sorte, elle va craquer et céder à cette chaleur étrange qui nous enrobe, qui me donne envie de la sentir encore plus contre moi, de la sentir fondre contre mon être. N’y voyez rien de pervers ou de malsain, ce désir est celui de voir cette femme si précieuse à mes yeux se sentir comblée et respectée. Je désire la couvrir de cette chaleur que je ressens, de cette suavité et surtout qu’elle se sente en sécurité dans mes bras. Mais je sais aussi que nous avons encore beaucoup de choses à arranger, que ce soit par rapport à ce qui doit être mis e place mais surtout à ce nous futur, ce qui me pousse à ne pas trop la provoquer, de contenir mes gestes qui se veulent joueur.

Pourtant même en parlant nous sommes toujours autant à la recherche l’un de l’autre, effleurements, caresses, baisers, nous ne cessons de nous chercher ou plutôt de nous trouver. Elle ne voit pas à quel point elle serait d’une aide précieuse, à quel point son don est un atout dans mon milieu. Ca fait parti de ces petites choses d’ailleurs qui me font penser que tout était écrit pour qu’on se rapproche l’un de l’autre, car même sa nature magique est en harmonie avec ce que je fais. « Bien sur que si, juste le fait que tu puisses les comprendre sera d’une aide précieuse… Et j’aurai besoin de toi pour éviter qu’ils se battent, pour les pousser à s’accepter. » Parlant d’une façon marquée par une certaine assurance pour bien lui faire comprendre en cet instant que moi, je sais qu’elle sera d’une aide grandiose. Mais je ne vais pas m’attarder sur ce point mineur de notre journée, heureux qu’elle accepte de m’aider. Bon j’avoue que cette demande est pas innocente, il y avait un message derrière qu’elle n’a possiblement pas encore compris ou réalisé, mais c’est aussi ma façon de lui demander de « participer » à ma vie, d’intégrer ce que je suis chaque jour de mon existence, comme j’ai envie d’intégrer son mode de vie. D’une certaine façon, ce service c’est pour lui dire que je veux partager avec elle les évènements simples de ma vie, et pas uniquement les importants. Je pense qu’elle le comprendra avec le temps. Certes je pourrai lui dire tout ceci plus simplement mais je ne suis pas talentueux avec ce genre de mots, car ils ne sont ni comédies, ni manipulations et la vérité n’est que plus complexe à exposer.

Mais j’aborde malgré tout le sujet majeur de cette journée, car après tout la mort du vieil homme sera la fondation d’une renaissance pour Amara, la pierre qui fera la base de l’histoire que nous allons construire à deux et c’est pour ça qu’en flattant ses lippes sans chercher à la provoquer, enfin pas intentionnellement, enfin pas trop, enfin… Bref… Je viens lui exprimer le besoin de parler de ce que nous deviendrons, de ce que nous allons construire.

« Oui de nous car tout ceci est finalement les fondations de ce nous. » Mais le sujet lancé fut légèrement interrompu par les actes d’Amara qui semble décidée de se venger. Suave torture provocante que sont ses caresses et ses lèvres, soufflant des mots, questions sur le sujet que j’ai lancé mais d’une façon bien plus provocatrice. De plus en plus provocatrice, me faisant perdre moyens et pensées, libérant une forme de soupire d’aise, un souffle trahissant au combien son traitement est efficace.

Point de mots à ses questions, juste les yeux clos lors de ce baiser concluant son jeu, un baiser bien trop intense pour me faire garder des esprits clairs, emporté jusqu’à cette petite morsure tentatrice qui me faire totalement perdre le cours de mes pensées. D’ailleurs quand mes yeux s’ouvrent à nouveau sur elle accompagné d’un long silence, l’esprit totalement ailleurs avec elle, le souffle un peu cours alors que je ressens encore l’écho des frissons de désir qu’elle a éveillé en mon être. Perdu dans ses yeux, je réalise que le temps n’est pas figé quand mes doigts dessinent des vagues tout le long de son échine, remontant un instant puis redescendant.

« Heu oui je disais… » Retrouvant mes pensées et le fonctionnement de mes capacités mentales, mais me mordant la lippe comme pour en ressentir le souvenir de ce qu’elle a fait juste avant. « La question n’est pas ce que je veux… » Glissant mon autre main jusqu’à la sienne, la redressant lentement que nos paumes se collent l’une à l’autre et que nos doigts se croisent à nouveau. « C’est ce que nous désirons… Parce que tout ce qui suivra se fera ensemble Amara, toi et moi, sur un pied d’égalité. » C’est ce qui est important à mes yeux, cette forme d’harmonie que nous devrons rechercher ensemble.



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Samedi 29 avril,  suite du rp "King's Bones"
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Ils étaient loin, si loin de l’image des deux enfants qui échangeaient sur les reptiles avec passion, découvrant l’amitié au travers de l’autre. Aujourd’hui, c’était tout autre chose qu’ils découvraient. Amara, glissée contre lui, se découvrait un besoin d’être avec lui, de ne pas s’en éloigner. Un sourire fendit ses lèvres carmins lorsqu’il admit qu’il n’avait aucune raison de s’éloigner, sauf si là était son désir.

- Je n’ai pas de raison de te demander une telle chose, répondit-elle sans aucune hésitation. Je te veux à mes côtés. Je veux continuer à sentir tes mains m’enlacer et continuer à goûter à tes lèvres. Je veux continuer à m’endormir au creu de tes bras.

Un réel aveux. Ce dernier mois à venir se glisser dans le lit du Nott lui avait fait prendre conscience qu’être à ses cotés relevait désormais du besoin. Elle avait envie de se sentir proche de lui, qu’il soit là ou non. Voir qu’il n’était pas chez lui était toujours un brin décevant, mais elle tombait tout de même dans un sommeil paisible entre les draps de Theodore, se réveillant généralement sur l’oreiller de ce dernier, bercée par les douces effluves du parfum du Nott emprunts sur le tissus.

Mais dans la tendresse se trouvaient mêlés passion et désirs. Une certaine.. attirance physique, presque irrésistible qui rendait cette conversations parfois difficile à suivre, tout particulièrement lorsque le maître du feu se perdait dans la nuque de la Sicilienne. Un désir auquel elle ne voulait pas cédé, pour la toute première fois. Certes, elle en avait envie. Mais elle n’en avait pas besoin. Cette tendresse, cette affection qu’elle avait toujours recherché au travers des rapprochements charnels, elle la trouvait avec Theodore, sans avoir à aller au-delà. Elle y trouvait même un certain plaisir à ne pas plier, à continuer à savourer cet instant et c’était bien la première fois qu’elle se complaisait dans la retenue. Une retenue qui n’en était, à vrai dire, pas tellement une puisque le Nott la faisait chavirer à chaque baiser et à chaque caresse. Alors, parler des Runespoor ne fut ainsi pas tellement un pas en arrière pour elle. Certes, à ces yeux, cela n’avait rien de romantique, oui, mais elle savait combien cette créature comptait pour Theodore. Et ce qui comptait pour lui… compterait pour elle. Il voulait son aide ? Elle ne voyait pas en quoi, jusqu’à ce qu’elle apprenne que c’était particulièrement son don de fourchelang qui lui serait utile. Un sourire amusé se dessina sur le visage d’Amara. Tout cela était parfaitement ironique.

- Tu sais que ma spécialité artistique est de charmer les serpents ? demanda-t-elle avec amusement. Tu étais bien trop jeune à l’époque, pour que je te montre ce qu’une incantatora fait, mais peut-être es-tu assez adulte maintenant. Crois-tu que tu serais intéressé de voir comment une Sicilienne danse avec un serpent ?

Une question rhétorique. Elle savait que Amara et serpent dans la même phrase était déjà assez pour convaincre le Nott. Corban n’avait jamais compris cet art. Bill Gaunt l’appréciait autant qu’un ivrogne apprécie un strip-tease dans un bar de bas étage. Chris l’appréciait, mais davantage pour la beauté du corps d’Amara et sa grâce au fil de chaque mouvement. Celui qui comprendrait cet art, dans toute son entièreté, ce devrait être Theodore. Il saura passer outre la beauté des courbes pour en voir toute la beauté et toute la poésie. Alors bien-sûr, elle ne ferait pas cela avec le runespoor, mais… peut-être pourrait-elle bien faire une prestation gratuite pour Théodore, en compagnie de Rafaella, son anaconda blanc.

Mais l’art ne dura pas. Du moins… celui de la séduction, lui, persista. Alors que Theodore tentait de vouloir parler d’eux, Amara se joua de lui mettre quelques bâtons dans les roues à son tour. L’embrassant terriblement sensuellement avant de mordre sa lèvre inférieure, elle se complaisait à l’entendre soupirer d’aise. Autant dire qu’elle aimait l’effet qu’elle lui produisait. C’était grisant, bien trop grisant pour ne pas en sourire. Glissant sa main sur sa joue et la caressant avec affection alors qu’il semblait peiner à retrouver ses esprits, son regard pétillait, tant de provocation, que de jeu, que d’amusement et douceur. Ses doigts se glissant le long de son échine, la faisant se cambrer pour en apprécier chaque seconde, lâchant soupir de délice. Puis, elle se pencha de nouveau vers lui :

- Votre concentration à toute épreuve vous fait de nouveau défaut, Professeur Nott, lui susurra-t-elle à l’oreille, se référant de nouveau à cet instant où elle l’avait remis abruptement au travail, dans la Chambre des Secrets, et à cette réputation de statue de glace qu’il avait au sein de l’école.

“Euh… oui je disais”. Un nouveau sourire étira ses lèvres. “Euh”. Theodore ne disait jamais “euh”. Un homme tout dans la maîtrise, qui peine à rester maître de lui-même ? Elle aimait cela. Outre le fait qu’elle se plaisait à voir Theodore craquer peu à peu, elle aimait encore plus de voir sa carapace de glace fondre un peu plus chaque jour en sa présence. Mais tout bon jeu a une pause et l’autre main de Theodore se glissa dans la sienne. Amara le laissa faire, écoutant distraitement ses mots. Savoir ce qu’ils désiraient. Amara retrouva alors un brin de concentration en cet instant. “Toi et moi, sur un pied d’égalité.” Autant dire que c’était bien la première fois qu’on lui disait cela. L’égalité. Pouvoir faire les même choses que Théodore, pouvoir décider des mêmes choses. Compter, peser dans la balance. Elle aimait la liberté, elle désirait telle une amante inatteignable. Le peu qu’elle l’avait goûtée, elle l’avait volée, arrachée à Corban en son absence. Baissant son regard sur leurs doigts entrelacés, elle se perdit un instant dans cette contemplation, perdue dans ses pensées. Elle n’avait jamais compté. Même si elle en avait crevé d’envie, elle n’avait jamais compté. Theodore lui proposait le respect, la liberté d’être écouté. Elle n’avait jamais eu ce luxe. Elle avait toujours eu Bill pour la maintenir à sa place, même en l’absence de Corban. Tout ce qu’elle avait obtenu du Gaunt, elle avait eu à sa battre pour l’obtenir, à jouer de lui. Theodore lui proposait cela… sans contrepartie. Comment saurait-elle si elle ferait la bonne chose ? Certes… le Nott le lui dirait probablement. Comment saurait-elle si elle n’allait pas trop loin ? Comment saurait-elle à quel point elle pourrait faire tout cela ? Et… que pourrait-elle faire justement ? Qu’appelait-il l’égalité ? L’image du couple qu’elle avait eu, était celle de Corban. Comment saurait-elle ce que Theodore voulait ?

- Je ne sais pas comment on fait, finit-elle par murmurer, les yeux toujours rivés sur leurs doigts.

Elle son regard ne quittait pas leurs mains, se posant sur les phalanges de Theodore, et cet annulaire, vide. Il n’avait jamais été marié. Connaissait-il donc lui même le sens de ce qu’il disait ? Elle l’ignorait. De ce qu’elle savait, il n’avait jamais été avec une femme de manière… amoureuse, ni maritale. Mais il avait toujours dit respecter sa liberté, ses désirs. La respecter elle. Ils étaient à l’opposé de tout… et il voulait l’égalité. Lui, et son annulaire nu. Elle, et son annulaire portant encore cet anneau d’or et d'émeraudes. Merlin. Même cette bague ne lui allait pas. C’était la preuve que Corban avait toujours essayé de la façonner en une image contre sa nature. Mais à cet instant, cet anneau pesait si lourd, tel un enclume sur sa main, sur ses épaules. Il était… sa laisse, telle la bonne petite chienne bien obéissante, belle et qui fait tout pour plaire à son maître. Chris avait raison. Il était temps. Il était temps. Peut importait de quelle main Corban mourrait, il était temps. Elle le voyait enfin, non pas comme une nécessité de survie, mais comme une nécessité tout court.

- Il est temps.

Sa voix était basse, brisée. Impossible pour Theodore d’avoir suivi son cheminement de pensée. Elle ne l’avait pas regardé une seule seconde, elle semblait presque… loin, dans un autre univers. Un univers dont elle tentait de s'enfuir. Alors, elle releva enfin son regard vers le Nott, comme pour reprendre contact. Un regard vulnérable, montrant toute sa fragilité. Elle ôta sa main droite qui était restée autour de lui, pour l'enlacer et décolla sa main gauche de celle de Theodore.

Elle observa sa main gauche un moment, et… ôta son alliance.

S’en était terminé. Elle serait affranchie.



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SAMEDI 29 AVRIL,  SUITE DU RP "KING'S BONES


Bien, il semblerait réellement que nous sommes en accord sur notre désir, que le désir d’Amara ne soit point forcé ou une forme de gratitude comme la première fois qu’elle est venue chez moi. Je ne peux que répondre par une forme de sourire qui m’est rare, touché en profondeur par les paroles d’Amara qui me donne l’impression que je suis comme devenu réellement important pour elle, presque vital si je m’avancerais un peu. Chaque mots et chaque gestes que nous échangeons sont plus des suaves découvertes que de douces flatteries, chaque contact est marqué d’un désir qui n’a rien de pervers mais bien empli d’une forme de tendresse. D’une certaine façon, je peux dire que nos gestes sont autant provocateurs que marqués d’une forme d’innocence, celle de deux êtres qui se sont perdus des années durant et se retrouvent, venant chercher au travers des contacts à s’adopter sans effrayer l’autre. Caresses, baisers, regards, tout ne faisait que créer un charme entre nous, et même quand je me mets à parler de Runespoor elle semble ne pas être révulsée par le sujet. Après tout, cela aurait pu car bien des Sang-pur considèrent les créatures comme des objets sans intérêts autres qu’un ensemble d’ingrédients magiques. En parlant de reptiles, elle évoque cette danse dont elle possède le secret, une forme d’art particulier unissant la femme et le serpent.

« Tu apprendras rapidement que tout ce qui vient de toi, ce qui fait partie de toi, m’intéresse Amara. » Ce n’est pas pour rien que je lui ai déjà quémandé de m’apprendre sa langue maternelle pour pouvoir parler avec elle en utilisant celle-ci. Alors oui, cet art qu’elle maitrise m’intéressé, que ce soit parce que c’est une chose qui fait parti de son existence et de ses connaissances, que pour le langage qu’elle transmettrait au travers de ce dernier. J’ai déjà pu constater que beaucoup d’hommes ne voient en la danse qu’une forme de mouvement du corps et de courbes sans en comprendre le sens. Pourtant à mes yeux la danse est un langage, une façon de transmettre des émotions ou mêmes des pensées personnelles. Au travers de cette dernière, comme au travers de tous les langages gestuels et corporels, il est facile pourtant de voir si la personne exprime de la confiance, de la retenue, de la peur, de la joie… Mais je ne vais pas rentrer dans ce sujet qui mettrait encore trop en avant mes différences avec ceux qui sont considérés comme normaux. Et puis les serpents sont des créatures intéressantes qui expriment beaucoup de choses par des subtilités de leur propre corps, leur façon de se mouvoir, d’observer ou encore de battre la langue, un animal bien plus expressif que pensent les néophytes. « Alors oui, j’en serai honoré. »

Les mots sont souvent accompagnés de gestes entre nous, mes doigts qui ne cessent de voyager, de dessiner les courbes de cette femme, l’étudiant presque alors qu’elle se venge ensuite des supplices que je lui ai fait subir, m’empêchant de stabiliser mon esprit et de me concentrer sur ce que nous devons discuter, jouant diablement de mes sens pour que je ne puisse point me recentrer sur nos mots. Elle savait faire en sorte de me faire perdre pieds et pas uniquement de ses baisers ou de son doigté, même des mélodies naturelles tels que ses soupires me font perdre toute forme de clarté. En plus cette dernière est fière de me faire perdre pieds, venant me rappeler ce fait lors de notre passage à la chambre des secrets où j’avais difficile à terminer les prélèvements et empruntes du Roi. Quelque part, cette femme est dangereuse pour moi, un danger aussi particulier que présent, arrivant à percer des couches de mon être pour trouver quelque chose qui s’y cache, une chose dont j’ignore presque l’existence. Ce n’est pas pour rien que tout ceci est empli d’inconnus à mes yeux, me faisant rentrer dans une situation bien nouvelle qui est accompagnée d’émotions qu’elle a créées chez moi.

Mais malgré cette « distraction » bien délicieuse, la converse continue car le moment est important, sacré et que les choses ne doivent pas rester sous silence. Nous démarrons une nouvelle vie, elle et moi, avec cet enfant, mais cette nouvelle vie doit partir sur des bases toutes aussi nouvelles, loin de ce que sa famille lui a forcé à connaitre auprès d’un homme dépassé et décrépit. « C’est très simple, libère toi des chaines que t’a imposé Corban, laisse parler ce que tu désires réellement, ce qui te plait ou te tente, sans contraintes, sans peur de faire mal. » J’use d’un ton sérieux, cherchant à attirer l’attention d’Amara, qu’elle me regarde moi, mes yeux, et qu’elle y voit la sincérité. « Sois juste toi-même et dis toi que jamais je ne pourrais étouffer quelque chose qui vient de toi. Au contraire, parle italien quand tu en as envie, invite qui tu veux, change ce que tu veux… Ici c’est chez toi Amara et moi je suis à toi. » Le choix des mots est important, je suis à elle, une façon de casser l’image de femme trophée que Corban avait créé, c’est plus qu’être ensemble dans le sens de biens des sorciers, je lui appartiens, je lui confie toute une part de mon existence. « De toute façon je suis là et je t’aiderai à briser chaque chaine. » Je sais que cela prendra du temps et de la patience pour défaire chaque anomalie que Corban a créé, de libérer totalement Amara de l’ombre de cet homme qui a été son époux bien trop longtemps. Mais je suis un être patient et j’offrirai tout le temps nécessaire à Amara. Et qui sait, peut-être que j’arriverai à la guérir complètement de tout le mal que cet homme lui a fait.

Mais la suite est étrange, Amara semblant absente, perdue quelque part dans un autre monde avant de parler d’une voix mise à mal, mais les mots ne me semblent pas adressés comme si elle parle à un être se trouvant ailleurs. « Il est temps ? » Cela pouvait dire tellement de choses, en bien comme en mal, mais en cet instant je n’arrive pas à la suivre. Temps de tuer Corban ? Je dois dire que ce serait avec plaisir, même si soudainement précipité par rapport à ce dont nous parlions juste avant. Mais finalement la compréhension arrive jusqu’à moi quand elle me montre ce dont elle parle en venant se libérer de cette alliance qu’elle porte, enfin qu’elle avait porté. Ainsi il est temps qu’elle prenne son envole.

« Bientôt il ne sera plus que souvenir, bientôt tu sentiras tous les poids pesant sur tes épaules chuter les uns après les autres et tu n’auras plus jamais à craindre, ni pour toi, ni pour tes enfants. » Je viens glisser ma main dans sa chevelure et poser le front contre le sien, parlant d’un ton plus bas pour ces mots que je lui donne. « Je t’en fais la promesse, il n’y aura plus de larmes à cacher, plus de maux à dissimuler… Je me battrai pour toi. »


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Samedi 29 avril,  suite du rp "King's Bones"
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Bien-sûr, Théodore était intéressé à l’idée de découvrir Amara dans sa peau de danseuse. Il en serait “honoré”, puisque tout ce qui semblait venir d’elle l’intéressait. La Sicilienne laissa échapper un très léger rire, voyant bien que le Nott n’avait absolument aucune idée en quoi il se lançait. Elle se pinça la lèvre, le regard presque amusé.

- Mais sauras-tu y résister ? demanda-t-elle, presque sur un ton de provocation, voyant combien il réagissait à chaque baiser et à chaque touché. Le maître du feu parviendra-t-il à maîtriser ses flammes face aux traditions brûlantes de l’Etna ?

Dès l’enfance, on lui avait enseigné à devenir incantatora. C’était un rite de passa pour les femme de l’Etna. Ca n’était pas quelque chose de fortement connu, même en Italie du nord.
S’agissant d’un art purement sicilien, généralement vu par la communauté magique internationale comme une pratique machiste qui vise à monter les femmes comme des objets lascifs, Amara l’avait toujours affectionné. C'était en devenant incantatoda qu’elle avait apprit à prendre le pouvoir sur les hommes, à user de ses atouts à son avantage et surtout. surtout, à savoir dominer ses propres émotions. Mais la sombre réputation de cet art ne venait que de la Renaissance où les jeunes sorcières séduisaient leurs futurs partis ainsi. Pourtant il s’agissait en vérité d’un art véritablement dangereux et ancestrale qui montre la femme dans tout son pouvoir séducteur mais aussi dans son contrôle et sa maîtrise. La danse se pratiquait en compagnie de serpents venimeux, témoignant de la force de caractère de ces jeunes femmes devant avant tout comprendre et apprivoiser l'animal, mais aussi nouer une relation de confiance parfaitement unique avec le reptil. Un art souvent pourtant vu de manière négative par les sorciers, à cause de nombreux mages tels que Voldemort, jugeant tout ce qui s’approche aux serpents comme quelque chose de néfaste. Pourtant… cet art révélait d’une grande poésie : deux corps différents, ne faisant qu’un seul. Alors comment Theodore réagirait à une telle démonstration, mettant en scène dans une grande élégance Amara et les reptiles ? Elle en était fort curieuse.

- Tu sais que traditionnellement, c’est ainsi que les femmes envoûtaient les hommes ? demanda-t-elle, un sourire en coin.

Corban n’avait jamais compris cet art. Il n’avait jamais comprit sa poésie, le trouvant soit vulgaire, soit bon à user. Il avait souvent essayé de le pervertir, pourtant, c’était mal juger la relation entre Amara et sa compagne de danse, Rafaella. Car oui, danseuse et serpent formaient un lien sacré, impossible à briser, qui pousse le serpent à se montrer vil et agressif en cas de débordement du public. A vrai dire… ironiquement, c’était bien comme cela qu’elle comptait tuer Bill Gaunt. Tué par sa propre luxure. C’était délicieusement ironique. Mais le meurtre de Bill et celui de Corban, surtout, sonnaient une nouvelle ère pour Amara : celle de la liberté. Une liberté que Theodore lui promettait. Une chose inconnue, qu’elle avait souvent touché du doigt, mais n’avait jamais pu saisir. Comment vivrait-elle cette liberté ? Comment la trouverait-elle ? Bien-sûr dans toute sa bienveillance et sa tendresse, Theodore tenta de lui expliquer. Se libérer de ses chaînes, laisser parler ses désirs, sans sentir de contraintes. Cela semblait presque idyllique. Face à son ton rempli de sérieux et des gestes tout à coup bien moins remplis de séduction, Amara se concentra de nouveau sur lui, relevant son regard chocolat sur lui. Ses iris désormais plantés dans ceux du Nott, elle l’écouta lui parler de ce qu’il appelant liberté. Faire ce qu’elle voulait, sans qu’il ne la restreigne. Parler italien, faire de cet endroit sa demeure… elle pourrait. Faire tout cela, c’était ce qu’elle avait fait en cachette jusqu’à maintenant, profitant de l’absence de Corban pour italianiser ses filles. C’était en soit aussi grisant que perturbant et elle le sentait il lui faudrait du temps pour en comprendre les limites et surtout, s’y habituer. « De toute façon je suis là et je t’aiderai à briser chaque chaîne. » A ces mots, un petit sourire apparut sur les lèvres de la Sicilienne. De tout ce qu’il venait de dire, c’était finalement la phrase qui avait le plus d’impact sur elle. Il était là pour elle. Il lui montrerait comment faire. Comment avait-il réussi à la voler toute entière ? A voler son coeur, sa confiance et ses rêves ?

- Cela prendra peut-être du temps, souffla-t-elle enfin. Oublier tout ce que j’ai toujours su.

Parce que oui, au fond, Corban l’avait brisée, mais les Mancini avaient tout fait pour la rendre docile, obéissante. Ca n’était pas qu’un mariage que Theodore devrait effacer, mais toute une éducation machiste. Et cela… cela fut complexe et donna naissance dans son esprit à nombre d’interrogations et de pensées qui la firent presque… quitter ce monde, le temps d’un moment. Des pensées qui l’emmenèrent bien loin, jusqu’à la mort de son époux, jusqu’à… jusqu’à ce qu’elle ne reprenne la parole après un moment de silence, ne prononçant que trois mots qui n’avaient plus rien à voir avec le reste de la conversation et que Theodore répéta, ne comprenant pas. Alors, au lieu de parler, elle agit. Elle ôta cette alliance, ce symbole de Corban sur elle. Elle observa ses doigts vides, dénué de cette anneau d’or qu’elle observa un instant. Un simple objet, si petit, presque si insignifiant mais qui avait été symbole de tant de malheurs. Sa main gauche était si… vide. Son annulaire, marquant même une petite tracée plus pâle, tant sa peau n’avait pas vu les rayons du soleil depuis 25 longues années. Alors qu’elle regardait sa main nue, Theodore lui parla, ramenant son attention sur lui. Sous ses mots, sa gorge se noua par l’émotion. Tant d’émotions… tant d’espoir. Tout cela était un si grand pas. Il lui assura qu’elle n’aurait plus jamais à craindre quoi que ce soit, ni pour elle, ni pour ses enfants. Elle avait presque envie de le croire. Il pourrait toujours protéger ce bébé à naître, mais elle ? Mais ses enfants ? Probablement pas. Pas quand elle n’était qu’une femme qu’il avait mis enceinte et avec laquelle il n’avait aucun lien officiel, portant de valeur à cette comunauté noble à laquelle ils appartenaient. Mais elle avait envie de le croire… parce que jamais il ne l’avait trompée, parce que jamais il ne l’avait déçue et parce que tout, ô toujours, s’était sentie rattachée à lui de manière inexplicable. Il posa son front contre le sien et Amara suivi le mouvement, fermant les yeux, appaisée par ce geste. Il lui promit alors une chose, ou plutôt trois : ni larmes, ni maux et son combat pour elle. Elle inspira profondément, hochant doucement la tête, mais simple contact de front à front ne fut plus si suffisant. Elle se détacha et se pencha en arrière, posant cette fichue alliance sur la table basse et se tourna de nouveau vers lui, avant de venir enrouler ses bras autour de lui. Elle le serra ainsi contre elle avec une certaine force, presque nouvelle, comme pour ne plus faire qu’un seul avec lui. Venant poser son front contre son épaule, elle resta là, un long moment, à le serrer dans ses bras.

- Je ne sais pas de quoi demain nous réserve, mais je sais une chose, Theodore Nott, je suis tienne et je te suivrai où il le faudra.

Oui, elle le suivrait, parce qu’en cet instant, elle lui faisait confiance, plus en lui qu’elle n’avait fait confiance à quiconque, plus qu’en elle-même. Tournant la tête pour venir déposer un baiser dans sa nuque, elle murmura :

- Je veux être avec toi, à jamais.


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SAMEDI 29 AVRIL,  SUITE DU RP "KING'S BONES


Certes ma chère a su distraire mon esprit et m’empêcher de me concentrer mais c’est parce qu’elle me fait rentrer dans une forme d’inconnu que je ne maitrise point. Je pense qu’il est évident par contre que je serai tout a fait résister face à une démonstration artistique. Je ne suis point un de ces êtres qu’elle a connu, qui ne font que céder à des pulsions. Mais il est vrai aussi que je ne connais rien de son art, je ne sais point à quel point cette forme de danse est envoutante. Finalement c’est léger sourire et un regard pétillant que je pose sur cette femme qui semble oublier un facteur important. « Tu n’as point besoin d’une démonstration artistique pour m’envouter. » Je souffle ces mots avec sincérité car envouté je le suis, captif de mon plein gré d’un charme dont je ne peux résister, un charme dont je suis persuadé que les hommes posant le regard sur elle n’arrivent pas à percevoir, s’arrêtant trop aux apparences. « Ton simple regard, si expressif comme en cet instant, suffit complètement. » Point de flatterie, que des faits, Amara possède ce pouvoir sur moi et pourrait surement me faire plier à la moindre de ses volontés avec un tel regard, un regard qui me donne une sensation que je n’éprouve point autrement. Mais cela ne change rien au fait que je serai honoré le jour où elle me fera démonstration de son art, m’interrogeant justement sur comment elle communique avec son serpent dans cette danse. Use t’elle du Fourchelang ou d’un langage gestuel que l’animal arrive à comprendre ?

Du temps… Oui je m’en doute qu’il va falloir du temps pour qu’elle puisse effacer la moindre trace des griffes de son époux. Elle était si jeune quand cet être a posé ses pattes sur elle, si jeune quand il s’est mis à la transformer pour qu’elle corresponde à son désir. Heureusement il n’a jamais été capable de la briser réellement, elle a gardé en elle cette force et cette envie de liberté sinon elle ne serait pas ici aujourd’hui, décidée à mettre fin à l’existence du despote. « Tu auras tout le temps nécessaire. » Ma façon de dire que je ne vais pas la brusquer mais surtout que je vais me montrer patient avec elle, patient et tolérant. Par contre, croyez moi que Corban n’aura plus beaucoup de temps devant lui.

Finalement Amara concrétise son désir de liberté en se débarrassant de l’anneau, un anneau qui n’a rien de magique mais bien trop de pouvoirs. Un anneau qui avait trop longtemps été une prison. Et la voir d’elle-même l’ôter a tout un sens, la preuve qu’elle se sent prête d’enfant pouvoir prendre son envole. Elle m’enlace, me serre et je referme mes bras sur elle en soufflant de bien être, fermant mes yeux et caressant sa nuque du bout des doigts, revenant faire ce mouvement de vague sur sa peau en écoutant les paroles qu’elle libère après un moment de paix, un long moment où les seuls échanges entre nous étaient ceux de nos êtres et de notre chaleur, sans mots.

Silence brisé, ses paroles semblent presque sonner comme une demande… Je me dis un instant que c’est mon esprit qui me joue des tours car après tout elle m’a clamé grandement son désir de liberté et de ne pas retomber dans les griffes d’un homme, mais franchement si je venais à faire uniquement confiance à cet instant et ce qu’il se dit, j’aurais l’impression en ce moment qu’elle me dit ouvertement qu’elle est prête pour le jour où je voudrais moi lui faire une demande pour s’assurer cette tranquillité. Peut-être une référence par rapport aux obligations qui pourraient lui tomber dessus à cause des Mancini.

« Tant que c’est ce que tu désires, je ne laisserai rien nous séparer. » Point de place pou le doute, si c’est son vœu il sera exaucé et heureusement qu’elle n’est pas une Legillimens comme certains de sa famille car elle entendrait mon esprit commencer à se projeter, calculer, réfléchir et assembler différentes pièces pour construire quelque chose de solide, quelque chose qui pourra réellement la satisfaire et la protéger. « Donc puis-je considéré que tu viens t’installer officiellement ? » Question rhétorique, je me doute déjà de la réponse mais le dire verbalement rend tout ceci plus réel. Mais une autre question me frappe, brisant un peu le coté féérique du moment. Les vices d’un esprit logique qui me ramène trop vite sur terre et me rappelle des détails importants. Mes yeux se ferment et je profite encore un peu de l’instant en silence, ne volant pas casser ce charme en venant ramener des informations importantes à la surface.

Les yeux clos, elle si proche de moi, je peux presque entendre et sentir son cœur battre, mais il est temps de poser une question qui a son importance. « Pense-tu qu’Ottavia acceptera facilement ce changement ? » Ce n’est pas juste un détail, c’est la fille d’Amara et même si je passe du temps avec elle depuis qu’elle vient ici, peut-être qu’elle n’apprécierait pas que cela devienne sa nouvelle vie. Je passe beaucoup de temps avec Ottavia depuis qu’elle vient, que ce soit à discuter de créatures devant quelques livres, lui ayant même montré comment préparer certains aliments pour celles que nous trouvons souvent à l’état sauvage dans notre monde. Je passe aussi un peu de temps avec elle pour parler du feu, de tenter de lui apprendre à juste concentrer son esprit sur ce dernier mais elle est encore jeune pour réussir cet exercice. Jeune mais pas imperméable, me laissant penser qu’elle serait rapidement capable de commencer à apprendre les bases pour éviter des accidents.

Je m’inquiète moins pour Aurora et Bella, dans le sens que les deux sont devenues des femmes et que je me devrai de leur parler en tant que femmes, venant bien entendu les inviter pour leur faire comprendre qu’elles seront toujours les bienvenues, comme de la famille car c’est le cas. Mais la préoccupation première reste Ottavia, surtout que je n’ai vraiment pas de connaissances avec les enfants si jeunes. « J’aurai besoin de tes connaissances pour m’adapter au mieux pour Ottavia et ce futur bébé. » En effet, voulant être présent pour elle, tout au long de cette grossesse et des années à venir, j’aurai surement besoin qu’elle me guide au début si elle ne veut pas que je m’en occupe comme si c’était un bébé Runespoor. Elle aura besoin de temps pour apprendre à vivre sans ses chaines et j’aurai besoin de son aide pour apprendre à être un père.



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Samedi 29 avril,  suite du rp "King's Bones"
Costruire un nuovo futuro, insieme

Elle l’envoutait avec son regard. Ce n'était pas vraiment ses outils de prédilection pour faire tomber les barrières d’un homme, mais Theodore la voyait au-delà de sa plastique parfaite, au delà de ces gestes suaves appris et maîtrisés. Il faudra bien du temps pour qu’Amara laisse cela aussi de côté. Pour qu’elle s’autorise à être elle, sans avoir à s’imaginer devoir en faire d’aventage. Le naturel n’avait jamais été quelque chose qui lui avait été enseigné. Mais il fallait le dire, en présence de Theodore elle avait toujours eu moins de difficultés à laisser libre court à ses émotions, même du temps où ils étaient bien jeunes. Il avait cette… aura naturelle qui lui donnait confiance. Laissant échapper un léger rire, presque témoignant d’une certaine timidité soudaine, Amara baissa les yeux, un sourire en coin sur le visage.

- Dois-je en comprendre que tu es en cet instant, entièrement envouté ? demanda-t-elle, toujours cette petite étincelle dans le regard, tandis qu’elle caressa sa joue.

Pour autant, s’il était captif de son regard, il la libérait de sa prison dorée, lui promettant non seulement de briser ses chaînes, mais aussi de la guider pour prendre son envol. Il serait là, et il serait patient. Un nouveau petit sourire se dessina sur son visage. Venant frôler son front du sien, elle sentait littéralement les entraves de Corban libérer son corps peu à peu, comme si Theodore brisait chaque lien, un à un.

-  Je te fais confiance, souffla-t-elle enfin, prête à tout placer en lui : ses espoirs, ses rêves… sa vie, et celle de ses enfants, devenus donc, leurs enfants.

Et puis, elle avait ôté son alliance. Ce symbole de sa captivité. Un symbole qui fut remplacé par une promesse de Theodore : celle de la liberté et d’être son combat. Une promesse qu’elle savait ne pas être faite en l’air, comme ça, sur l’instant du moment. Theodore était un homme bien trop droit pour cela. Alors, elle l’avait enlacé. Une embrassade forte, puissante, soufflant des mots tout aussi lourds que son étreinte : elle était sienne. Oui, une manière de lui dire qu’elle pouvait revoir son désir de rester simplement veuve, en sa compagnie. Parce que cela avait changé. Parce qu’il avait tout changé. Peut-être ne l’avait-il pas lu ainsi, ou peut-être jugeait-il toute réponse trop précipitée, Amara l’ignorait. Pour l’heure, savoir qu’il ne quitterait pas ses côtés était suffisant.

- Mmh-mhh, acquiesça-t-elle, son front toujours posé contre son épaule, son buste toujours collé au sien dans cette étreinte si ferme.

Et puis, après un moment de silence, il lui demanda s’il devait considérer qu’elle emménageait ici, définitivement. Mh. Une question, en effet, valide. Où vivrait-elle ? Comment vivraient-ils ? Elle se voyait bien être ici, en ce manoir qui n’était en rien lié à son sang et qui, pourtant, avait été une seconde demeure pour elle. Elle releva la tête, desserrant son étreinte, non pas par rejet ou par distance, mais plutôt parce que le sujet se prêtait à une planification sérieuse, qui demandait ainsi toute sa concentration.

- Pas dans l’immédiat. Mais peut-être… Peut-être que, dès que les protestations contre Corban auront pris une dimension assez grande pour justifier que je le quitte, alors… alors oui. Je viendrai ici. Avec Ottavia, officiellement, publiquement. Je garderai probablement possession du manoir Yaxley pour Aurora et Bella. Après tout, il s’agit de leur héritage, comme tout ce qui s’y trouve. Mais… je n’y serai plus.

En veuve, elle aurait probablement droit à une partie des biens de Corban, mais elle n’en voulait pas. Elle ne voulait de rien venant de cet homme. Tout reviendrait à leurs filles, du moindre chandelier se trouvant dans cette demeure maudite, à la moindre noise se trouvant à Gringott’s. De toutes manières, elle comptait bien libérer ses deux filles de l’influence de leur père aussi.

Pourtant, maintenant, la priorité était de prendre soin de l’urgent : Ottavia, puisque mineure. Une question qui n’échappa pas à Theodore qui s’inquiéta de l’impact d’un tel changement sur la petite fille. Ca n’était pas seulement une histoire de l’accepter en sa demeure. C’était se soucier d’elle, se soucier vraiment d’elle. Un léger sourire attendrit et entièrement charmé prit naissance sur le visage de la Sicilienne. Pour la première fois depuis les heures qu’ils discutaient, Amara bougea. Elle se redressa et s’écarta entièrement de lui, non pas pour s’éloigner, mais pour venir se repositionner. Elle s’assit à coté de lui, à la perpendiculaire, laissant ses jambes reposer sur Theodore à partir des cuisses, venant lover son flanc contre lui et reposer son front contre son menton. Une position un peu plus… chaste, mais aussi bien plus confortable pour une conversation touchant à Ottavia.

- Je pense. Elle est toujours heureuse de venir ici, déteste Corban. Ce sera un changement pour elle, c’est certain, mais je pense qu’elle l’acceptera. Il faudra probablement se préparer à quelques caprices et son tempérament un peu grognon, le temps qu’elle prenne ses marques.

Après tout, elle avait à peine 5 ans. C’était beaucoup à comprendre pour elle et beaucoup d’adaptation, mais Amara avait toute confiance en le fait qu’Ottavia serait, au bout du compte, heureuse ici et surtout soulagée. Elle ferait de son mieux pour que Theodore n’en voit pas les difficultés.

Pourtant, il lui dit ne pas avoir de connaissances sur les enfants en bas âge, et avoir besoin donc, de celles d’Amara. Elle ne comprit pas vraiment, fronçant légèrement les sourcils, ne voyant pas ce que Theodore aurait à devoir faire, n’ayant jamais vu ni son propre père s’impliquer à ce stade, ni Corban.

- Mh… théoriquement, selon la tradition tu n’as rien à te soucier, fit-elle remarquer. Je gèrerai Ottavia pour que tu sois le moins impacté. J’ignore comment les Nott fonctionnent et je n’ai jamais vu de père impliqué dans un héritier en bas âge. Je n’ai donné que des filles à Corban, mais… déjà sur la fin de la grossesse, nous faisions chambre à part. J’ai toujours donné naissance seule ou presque, puis… nous faisions chambre à part encore quelque temps, le temps qu’il n’y ait plus de risque que Corban soit réveillé par les pleurs. Je crois que la seule chose qu’il a faite, avant leurs 10 ans, était de gérer leurs pré-inscriptions à Poudlard. Il n’a pas même été intéressé à choisir leurs prénoms. Je ne sais pas comment tu envisages ton rôle de père ou comment tu as été élevé. Je m’adapterai aux préceptes des Nott et aux tiens, et à chaque coutume que vous pouvez avoir. Si tu veux être impliqué d’aventage c’est ton droit et je ne m’y opposerai pas, au contraire, mais tu n’as pas à te forcer, aucune règle ne t’y contraint.  

Cela dit, si l’idée de faire chambre à part avec Corban avait toujours été absolument idéale, l’idée de ne pas pouvoir s’endormir pendant un laps de temps indéfini dans les bras de Theodore lui posait bien plus problème qu’elle ne l’aurait cru.

- Ce que tu peux faire… c’est choisir un prénom, déjà, dit-elle en se positionnant en retrait, habituée à ce que ce choix ne lui revienne pas, portant un garçon.

Elle prit la main de Theodore, et la glissa sur son ventre, encore un peu trop plat pour que la grossesse soit évidente avant d'entrelacer leurs doigts. Former une famille avec Theodore... qui l'aurait cru ? Pourtant, à passé 40 ans, cela semblait être un espoir inespéré pour Amara.


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SAMEDI 29 AVRIL,  SUITE DU RP "KING'S BONES


« N’aies aucun doute la dessus. » A la limite de simplement lui dire que je suis envouté au point de répondre au moindre de ses désirs. Mais à mon sens il est mieux de faire comprendre qu’elle ne doit jamais douter de ce que je peux ressentir ou de mes paroles envers elle. « Auprès de toi, tout n’est que vrai et naturel. » Point de calculs, point de mascarades, je lui ai déjà dit à ma façon mais je pense qu’elle a besoin de le comprendre, de l’entendre. Je ne veux rien lui cacher, je ne veux pas jouer de rôle, juste être moi avec elle car je sais qu’elle saura me comprendre et m’accepter. Ma tête s’incline un peu pour ressentir avec plus de présence la main d’Amara, ne sachant pas quels autres mots utiliser pour qu’elle comprenne qu’avec elle je suis moi et qu’avec moi elle n’a pas besoin d’artifices pour me charmer. Juste elle, sa présence, son regard, sa voix… Je sais, mes pensées se répètent mais cet instant est inattendu, particulier, cet instant brise toutes les prédictions alors oui, j’ai aussi besoin de réaliser que ce n’est pas une illusion.

« Ce n’est pas que en moi que tu dois avoir confiance, mais en toi… » Mes mots sont un peu plus sérieux la dessus car même si ça me touche qu’elle me fasse à ce point confiance, cela ne sert à rien si elle n’a pas confiance en elle et en ses propres décisions. Elle pourra toujours compter sur moi, mais il faut aussi qu’elle compte sur elle, qu’elle ait confiance en ses décisions pour les rendre plus fortes. Mais je ne vais pas faire un cours sur le principe du doute. « Autant que moi, je crois en toi. » Pour préciser que de mon coté je lui fais confiance car je sais que certains pourraient tenter de jouer la dessus. Si nous éliminons Corban, si nous suivons l’idée que nous avons émis en ce jour, alors que je reconnais l’enfant qu’elle porte. Des adversaires tenteront de créer la peur ou le doute, pourraient jouer sur le jeu que je n’ai aucun intérêt à lui faire confiance vu ce qu’il s’est produit avec son ancien époux. C’est pour ça qu’il est important qu’elle sache que je crois en elle, en tout point de vue.

De toute façon, point de grands discours pendant un instant, juste du silence, juste profiter de la présence l’un de l’autre, savourer le moment ensemble comme si nous voulions profiter de toutes les années perdues. Un moment de paix entre nous avant d’aborder d’autres sujets, tel sa position officielle. Point besoin de commenter quand elle me dit quand elle rendra officiel son déménagement, tout mel semble logique et précis. Bien entendu je pourrais m’attarder sur le sujet de Bella et Aurora, mais j’avais le désir de d’abord m’adresser à elle avant, que ce soit pour les inviter mais aussi dire que la porte leur est grande ouverte. Mais ça aussi c’est un sujet qui viendra surement assez vite sur le tapis. Avant de penser aux plus grandes avec qui je pourrai plus facilement échanger, surtout que j’ai déjà Aurora comme élève, je m’inquiète surtout de comment le vivra la plus jeune. Même si je m’entends bien avec Ottavia, il y a un monde entre s’entendre et changer de vie. Ma question semble décider à Amara de changer de posture, potentiellement pour je suppose profiter d’un confort plus adapté ? Je la laisse se placer et glisse un bras autour d’elle pour la garder avec moi, un bras non possessif mais protecteur. J’hoche un peu la tête, ne craignant point les caprices ni le coté grognon qui est annoncé, surtout si elle sera plus heureuse ici que dans son ancienne vie. Mais je dois dire que le problème viendra surement de moi et de mon manque de pratique.

M’attendant à un reproche ou peut-être une pointe de déception quand je lui demande aide pour savoir exactement comment m’y prendre avec ces vies plus jeunes, Amara semble finalement le prendre tout autrement. Elle semble surprise, m’annoncer déjà une chose que je n’accepte point. Rien à me soucier ? C’est exactement ce qu’était mon géniteur dans une vie où à l’inverse d’Ottavia, je n’avais pas de mère, juste un père distant et bien trop vieux qui m’a laissé aux mains de nourrices et ensuite de Poudlard. Un homme qui m’a juste appris que les plaisirs de la vie sont des futilités qui nous éloignent de la grandeur et du savoir. J’ai presque l’impression en l’écoutant me parler de Corban que ce dernier voyait juste ses enfants comme des choses à déléguer, me faisant non soupirer mais me crispant, contenant cette pointe de colère qui a envie d’émerger. C’est fou, à chaque fois que j’entends parler de cet homme, il ne fait qu’aggraver son cas.

« Je n’ai point de traditions familial, mon père était un homme trop vieux pour être ou avoir l’envie d’être père et ma mère n’a point perdurée. » Soufflai-je d’un ton simple, n’étant aucunement affecté par ce passé et par la perte de ma mère que je n’ai quasiment pas connu. « A aucun instant je désire être « moins impacté », au contraire je veux être présent pour ta grossesse, pour cette naissance, pour ce qui suit comme pour ce qui touche Ottavia. » Je m’arrête dans les mots, me rendant compte que je m’impose soudainement sans savoir si elle a envie bien entendu. « Je ne vais pas empiéter sur ton autorité matriarcale envers les enfants, mais je serai là pour chaque étape. » Ajoutai-je d’un ton plus détendu, voulait surtout qu’Amara comprenne que si je demande son aide pour les enfants c’est justement parce que je ne veux pas que ce soit une tâche qui lui incombe uniquement. Je suis là pour elle, pour eux, et je lui ai dis… Ce ne sont aucunement des mots en l’air. Le regard planté sur elle, la main libre venant caresser sa joue avec une réelle douceur.

« Rien ne me force à quoi que ce soit, et aucune règle n’est imposée à ce sujet. C’est ma volonté car sinon où serait l’harmonie ? » Point d’osmose si je lui délègue toutes les tâches concernant les enfants. Non je serai là pour leur éducation, pour les larmes, pour les couches, pour tout ce qui est bien comme ce qui est mal. « Et c’est aussi pour ça que j’ai besoin de ton aide, car ne sachant pas comment m’y prendre, j’espère le découvrir à tes cotés. » Je soupire en repensant à ce qu’elle m’a exposé, trouvant que la totalité des faits étaient aberrants. « Tout comme j’espère bien que cette histoire de chambre à part soit un concept sur lequel tu pourrais accepter de faire abstraction. » Le choix de la formulation n’est point innocent, après tout il est possible que pour Amara ce soit plus agréable aussi de dormir à part, ainsi je le prononce de façon à faire comprendre que pour moi je préférerai la sentir à mes cotés sans donner l’impression d’une obligation.

Je la laisse glisser ma main sur son ventre tout en réfléchissant à ce qu’elle vient de me proposer, choisir un prénom. Ce n’est point une chose facile car après tout un prénom sera porté à vie, c’est avec ce dernier qu’il marquera le monde de son existence. Mon esprit se met à réfléchir plus rapidement, Teignous en l’honneur de notre ancêtre qui a fait le registre des 28 sacrés ? Non, le prénom est trop ancien et trop Nott, il faudrait un qui pourrait aussi plaire à Amara. Lucius ? Hum un prénom prestigieux mais malheureusement Malefoy l’a souillé par sa faiblesse pendant la guerre magique. Michaelangelo ? Non… Trop long, trop marqué aussi. « Que penserais tu de Matteo ? Après tout, ce garçon un est un cadeau pour nous… » Don de Dieu, une belle signification quand on sait que ce jeune garçon qui est encore loin de la naissance vient accélérer la mort de Corban, offre l’occasion de nous rapprocher, de se retrouver enfin après 25 longues années…





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Samedi 29 avril,  suite du rp "King's Bones"
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Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de l’italienne en entendant Theodore lui faire comprendre qu’il était entièrement sous son charme. Bien-sûr, elle n’appréciait que bien trop cela. Quand bien même Theodore n’était pas un homme qui semblait fondre sous les charmes habituels qu’elle déployait, il n’y avait plus aucun doute quant au fait qu’il était réceptif envers ce que dégageait la Sicilienne, poussant le Nott à être lui-même. Un “lui-même” qu’Amara avait pourtant déjà l’impression de connaître, d’avoir toujours plus ou moins vu.

- Tu sais que j’ai toujours apprécié celui que tu es, souffla-t-elle en continuant de caresser sa joue. Bien qu’aujourd’hui, cette appréciation dépasse largement la simple amitié.

Il fallait l’admettre, entre eux, il y avait toujours eu ce lien, cette connexion qui ne cessait de les mettre sur le chemin de l’autre et même si ses gestes et ses actions étaient sans équivoques, aujourd’hui, elle admettait verbalement cette attirance qu’elle ressentait pour lui, ces sentiments qu’elle n’aurait jamais osé rêver pouvoir ressentir.

Elle lui affirmait avoir confiance en lui, et il lui disait vouloir qu’elle se fasse confiance. Un sentiment aux antipodes de Corban qui lui avait toujours dit qu’elle était trop sotte pour prendre une décision et que chaque élément minime lui devait être rapporté. Oui, dans les bras de Theodore, Amara passait d’un extrême à l’autre. Un extrême dangereux, puisqu’en cette nuit, elle n’avait aucune envie de rentrer chez elle. Il n’y avait que peu à dire sur le sujet. Rien que Theodore ne savait déjà : il lui faudrait du temps pour tout réapprendre. A la place, elle se contenta de l’embrasser tendrement, et, certes, avec moins de séduction, mais un amour certain.

Le sujet se dévia bien vite pour se porter sur une autre facette de leur vie à deux : les enfants. Un sujet inconnu pour Theodore qui n’avait jamais été au contact de d’enfants, outre ceux de Poudlard. Alors, Amara avait expliqué ce qu’elle avait vécu et ce qu’elle connaissait de l’éducation. Sans la moindre surprise, elle sentit Theodore se crisper, comme à chaque fois qu’elle mentionnait Corban. Demandant alors à connaître ses traditions et son vécu, Theodore mentionna son rapport avec ses parents. Ou… pour être exact, son manque de rapport. Elle se souvenait que le jeune Theodore lui avait dit avoir perdu sa mère, et avait une image assez… âgée de son père. Ainsi, entendre le Nott parler de son père au passé ne surprit absolument pas Amara. Pour autant, elle arqua un sourcil en l’entendant dire qu’il ne voulait pas être “moins impacté”, et être au contraire présent. Présent pour la grossesse, la naissance et pour Ottavia. L’opposé complet, donc, de ce qu’ils avaient tous deux vécus. Amara hocha doucement la tête, essayant de comprendre jusqu’où il voulait aller, mais peut-être… peut-être qu’elle devrait seulement le laisser se greffer où il le souhaitait.

- Si tu veux être là, cela ne me dérange pas. Je veux dire… si tu veux être un père présent, je… je veux bien, je crois. Enfin, cela sera probablement étrange au début de penser à t’inclure dans ce genre de chose, faute d’habitude. Mais… oui je… je veux bien. Je ne sais pas exactement à quelle échelle tu veux être là. Alors… je peux simplement t’informer et te proposer les choses et… tu pourras juger ce que tu souhaites faire.

Il le voulait donc pour l’envie, pour être là, mais aussi pour être équitable. Amara hocha doucement la tête, peinant encore à imaginer cette “harmonie” idyllique qu’il dépeignait à chaque fois.

- Je te le montrerai, assura-t-elle. Ça n’est pas si compliqué, tu verras. Je n’ai pas de doute que tu t’en sortiras. Il n’y a qu’à voir combien Ottavia t’apprécie.

Alors oui, il y avait un monde entre être une figure paternelle et être “un ami de maman”. Mais tout de même. Amara avait vu dès le premier soir combien le comportement du Nott avait changé en présence de la petite fille. Elle laissa échapper un rire lorsqu’il lui demanda de faire un choix différent sur la situation de chambre à part. Amara se lova un peu plus contre lui, intérieurement attendrie qu’il refuse de la voir dormir dans une autre pièce.

- Si tu es prêt à voir ton sommeil brisé quelque temps, alors oui. Avec plaisir.

Après tout, pouvoir dormir loin de Corban était une bénédiction à cette époque. Mais dormir loin de Theodore lui semblait nettement moins avantageux. Elle releva son regard vers lui et déposa un baiser sur sa joue avec tendresse, aimant de plus en plus cette idée de vie commune avec lui.

Mais la première étape serait trouver un prénom pour le dernier membre à venir de cette petite famille. une première étape, mais dans laquelle il semblait important d’inclure Theodore, ce qu’elle fit immédiatement. Elle vit le Nott devenir alors silencieux, pouvant lire dans son regard une intense réflexion qu’elle se plut à observer, avant de finalement afficher un air surprit entendant les consonances italiennes. Elle l’observa un long moment, la surprise tintant son regard noisette. Matteo. Pas Matthew. Matteo.

- Matteo ? répéta-t-elle de son accent sicilien bien plus marqué, comme à chaque fois qu’elle prononçait quelque chose aux sonorités italiennes. Tu… tu es sûr ? Tu es sûr que tu veux que un prénom italien dans ta branche ?

Une question sincère. Bien-sûr, elle le voyait comme un véritable honneur et comme, encore une fois, la traduction de ce qu’il appelait être l’harmonie. Un nom Anglais, un prénom Italien.

- Matteo Nott.

Cela sonnait bien. Naturel, court, harmonieux. Pourtant, réalisant enfin de quoi il parlait en mentionnant le cadeau, Amara pouffa de rire. Don de dieu. Mh, oui.

- Je suis sûre que Chris sera honoré par cette comparaison, dit-elle avec un léger rire.


Aardbei
Theodore Nott
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Construire un nouveau future, ensemble
Ft Amara Mancini Yaxley & Theodore Nott

SAMEDI 29 AVRIL,  SUITE DU RP "KING'S BONES


Un baiser pour conclure une conversation, ou simplement pour me dire les choses sans user de mots, des mots qui seraient moins puissants que les gestes. Un baiser auquel je réponds avec une réelle marque de tendresse malgré cette pointe de passion, voulant lui dire par cet échange particulier à quel point elle est importante pour moi, à quel point tout ce qu’on avait dit est sincère et réel. La suite nous guidant vers le sujet des enfants, de comment me comporter avec eux, comment surtout être un père car tout ce qu’il se passe entre nous ainsi que notre avenir n’est pour moi que de l’inconnu. Même tenter d’imiter serait complexe vu que je n’ai pas côtoyé de parents en pleines actions parentales, donc j’ai vraiment une forme d’absence de connaissances sur le sujet de la paternité, tout comme le mien n’était point un exemple.

Les mots d’Amara semblent hésitants, presque perdus, au point que je me dis un instant qu’elle semble aussi marcher en terrain inconnu dans cette relation. Et bien ainsi nous serons deux à plonger dans la découverte sans réellement pouvoir savoir ce qui nous attend demain. Et bien comment lui exprimer des mots qui pourront la rassurer et lui faire comprendre à quel niveau d’implication je souhaite être là. « Simplement partager, que ce soit t’accompagner pendant ces mois à venir, que ce soit s’occuper du bébé quand il pleura la nuit, que ce soit les couches… » Que je sois là pour prendre la relève aussi dans ce qu’il faut faire pour ce bébé, qu’elle puisse compter sur moi, s’appuyer sur moi et ne se sente point seule à gérer tout ce qui va arriver. Il est possible qu’elle ait raison et que tout se passera bien, même si à mon regard ce n’est pas une évidence, tout comme je ne me rends pas bien compte de ce qu’elle m’annonce au sujet de sa fille. « C’est une bonne chose si elle arrive à m’apprécier. Surtout que cela ne doit pas être évident toute cette nouveauté dans sa vie. » Et encore, là on ne parle que de leur venue plus fréquente en ma demeure, le changement sera encore plus fort à la mort de Corban.

Mais il faut que je garde justement à l’esprit qu’Ottavia m’apprécie car je suis un homme qui veille sur elle, sa mère et les serpents de sa mère, un homme arrivé pour la soutenir… Ce qui est loin d’être un homme jouant le rôle paternel pour une fille qui n’a connu qu’un vieux croulant infâme pour cette image. « Ca tombe bien, le sommeil n’a jamais été une réelle priorité. » Répondais-je en toute simplicité. Choisir entre la voir prendre place dans une autre chambre en me laissant seul ou être à ses cotés avec des risques de réveils nocturnes, le choix est vite fait. Si ce n’est pas des reptiles géants au sale caractère qui m’ont fait peur, je pense que je peux supporter la férocité d’un bébé sorcier.

Mes doigts glissent un instant sur le ventre d’Amara, essayer de sentir cette vie bien trop petite pour se faire remarquer, venant lui annoncer le nom qui me vint à l’esprit après une certaine réflexion, ayant tenté un accent italien en le disant. Ou disons plutôt disant ce nom avec l’accent d’Amara qui est ma seule référence au niveau de cette langue. Un instant je me dis que le choix ne doit pas lui plaire ou qu’elle est offensée par cette tentative d’accent. Je ne comprends pas réellement sa surprise, pour moi ce fut logique comme choix… « Il portera mon nom, il est alors normal que son prénom soit des origines de sa mère. » D’une voix toujours aussi marquée par l’assurance, ce choix me semble bien, logique et respecte un équilibre entre nous. « De plus ta culture te semble importante à tes yeux alors que je n’ai aucune attache pour la mienne… Alors pourquoi viendrai-je imposer l’idée d’un nom britannique. » Je sais qu’il existe surement des façons plus belles, plus romantiques d’annoncer les choses, mais pour moi la logique est plus importante que la beauté des gestes ou des mots.

« D’une point de vue Mathématique, Chris n’est qu’un des facteurs qui nous fait ce cadeau, donc si nous devons prendre la signification littéralement, Dieu serait l’ensemble d’évènements qui ont mené à cette future vie. » Et voilà, l’esprit logique qui interprète autrement car oui Chris a participé à cette conception, mais aussi Corban par sa cruauté qui a poussé Amara vers Chris, les Mancini qui ont fermé les yeux en laissant Amara entre les griffes de cet homme, Beauxbâtons en ayant choisi Amara pour la délégation du Tournoi, moi par les échanges que j’ai eu avec Amara dans le passé et depuis nos retrouvailles, le Basilic qui nous a donné cet environnement romantique. Donc la divinité est le cumule de ces différents éléments qui forment la formule ayant conduit à cette vie, à Matteo.

Je ne dis rien de plus pour cette soirée, je pense que ces premiers échanges pour notre avenir sont assez explicites, que ce soit la mort de l’homme, la vie à deux ou l’arrivée prochaine de Matteo. Lui donner un prénom était une bonne idée d’Amara car elle le rend bien plus vivant et déjà présent dans notre vie. Point de mots en plus, mes lèvres viennent voler celle de cette femme pour lui offrir un baiser plus langoureux avant de repousser ses jambes pour me redresser, lui tendre la main pour l’inviter à la prendre que je l’aide à se relever à son tour, pour qu’elle me suive. Mon regard se perd sur elle, je me suis déjà abandonné à elle depuis longtemps, sans même le savoir et c’est aussi peut-être pour ça que j’ai tant attendu, tant repoussé l’idée du mariage, car une part de moi savait déjà qui je voulais à mes cotés.

Ce simple geste, la main l’une dans l’autre, c’est déjà une longue promesse, et je sais que le reste de la journée ne sera qu’une longue histoire suave entre nous deux, à nous trouver et à réapprendre nos repaires… Ainsi en cette journée est ce une nouvelle aventure qui démarre ? Ou est cela véritable aventure ?



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