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#8151 -







Let's walk through the curses
Sebastian Carrow & Aylin Suleimān-I

2 Octobre 2023, Département des Mystères, Londres


Ah... Enfin un peu d’épices ! Songeais-tu intérieurement en entrant à l’intérieur de l’ascenseur du ministère de la magie. Le choix fut évidemment rapide, celui du département des mystères. Tu allais enfin pouvoir te rendre dans les endroits où les objets et maléfices les plus galvanisants se trouvaient. Non pas que les études t’ennuyaient mais... Disons que la façon d’enseigner à Poudlard était bien plus... restreinte ? Tu ne cessais intérieurement de regretter Uagadou où les sorties scolaires emmenaient souvent dans les pyramides maudites... Au moins, il y avait une certaine débrouillardise à avoir si on espérait sortir des lieux. Par ailleurs, tu n’étais pas forcément fan des grottes, les mausolées extérieurs te plaisant un peu plus que les cavernes. Après tout... une mauvaise expérience avait eu raison de ton amour pour les sépultures souterraines...

Alors que tu étais toute souriante et élégamment vêtue pour l’occasion, tu voyais des visages bien mornes et déprimés. Mais enfin... C’était une tradition de tirer une tête d’enterrement en allant au travail ? Où était la joie de vivre et le plaisir d’attaquer une journée de dur labeur ? Ne disait-on pas que le travail, c’est la santé ? Visiblement... Ce n’était pas le cas de ces messieurs qui te regardaient avec surprise. L’un d’eux te demandait même si tu ne t’étais pas trompé d’étage. Tu répondis avec un anglais avec un très très léger accent turque, à peine perceptible hormis pour les connaisseurs.

- Non, soyez rassuré. Je me rends bien au département des mystères. Je vous remercie de votre sollicitude en vous souhaitant une très belle journée.

Sur ces belles paroles et le regard assez choqué du groupe de personnes, les portes s’ouvrirent et tu pus sortir en marchant tranquillement dans les couloirs bien sombres et vides. Hm... Si tu ne te trompais pas, c’était aussi à cet étage que les détraqueurs étaient stockés ? Ou bien était-ce dans le département des catastrophes magiques... Tu ne savais plus vraiment, ce n’était que la troisième fois que tu t’y rendais. Laissant tes talons claquer sur le carrelage marbré du sol, tu étais particulièrement en avance, comme à ton habitude. Après tout... Une personne uniquement à l’heure était une personne en retard. Alors que tu marchais gracieusement, tes bracelets au poignet ainsi que tes bracelets de chevilles faisant retentir un joli et doux tintement, tu arrivais dans une aile qui semblait être celle des pièces à conviction... Bon, ce n’était pas véritablement l’endroit qui t’intéressait. Et alors que tu faisais volte-face, tu fus prise par surprise en voyant... Un visage bien trop près du tien. Reculant d’un pas calmement, tu inclinais poliment la tête en gratifiant l’individu d’un chaleureux sourire.

- Pardonnez-moi, Monsieur. Je ne vous avais pas senti derrière moi. Vous avez été particulièrement discret.

Un reproche ou une parole factuelle ? C'était à lui de voir. Tout dépendait de sa susceptibilité ou de son humeur. Malgré tout, tu n’avais pas pu échapper à son regard azur. Il possédait de magnifiques célestines à la place des yeux. Difficile de passer à côté. Néanmoins, tu avais repris une distance acceptable entre un sorcier et une sorcière bien élevés.

- Sauriez-vous m’indiquer le bureau du service qui s’occupe des objets maudits ? À moins que vous soyez aussi perdu que moi ?

Il ne semblait pas bien âgé en le regardant... Mais tu n’avais eu l’occasion de le voir à Poudlard. Il était peut-être issu d’une autre école. Peu importait en somme, tu avais besoin de t’orienter un minimum et l’homme en face de toi allait être certainement en mesure de t’aider.
Néanmoins... Tes sourcils se froncèrent un peu plus en le regardant... Son visage te disait quelque chose... Réfléchissant quelques secondes, tu semblais avoir une révélation intérieure avant de demander calmement.

- Êtes-vous un parent de Maître Carrow ? Vous avez des airs de ressemblance.

S’il n’avait aucun lien de parenté avec cet homme, il devait au moins se sentir honoré pour le compliment. L’avocat dont tu parlais, restait quelqu’un de très compétent et un sang-pur qui plus est... De quoi redorer sagement une fierté et caresser un orgueil avec essence. Par ailleurs, tu avais véritablement l’impression de l’avoir déjà vu. Tes parents ne t’avaient pas fait apprendre par cœur les différentes familles anglaises de sang-purs pour que tu les oublies. Tu avais même eu le droit à quelques portraits afin de pouvoir les honorer comme il se doit.


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#8161 -

Let's walk through the curses

Octobre 2023 - Département des Mystères / Ministère de la Magie
Aylin Suleimān-i & Sebastian Carrow

Depuis que j’avais accepté cette affaire, mes journées ne s’étaient certainement pas allégées. Il y avait bien trop à faire, trop de preuves manquantes pour le garder enfermé, trop de témoignage de bonne conduite à Azkaban qui jouerait en notre défaveur et surtout un avocat aux dents bien trop longue pour ne pas être pris au sérieux qui le défendrait. Ainsi passai-je une grande partie de mes journées au sein du Ministère, épluchant les artéfacts ayant appartenu à Croupton, les dossiers lui étant affiliés et tout ce qui pouvait m’aider à prouver qu’il n’était pas fou mais bien dangereux. Oh. J’avais toute confiance dans ma réussite mais malgré cela je ne laisserais rien au hasard. Absolument rien.

Ayant quitté le Département de la Justice Magique il y avait à peine cinq minutes, j’avais pris quelques couloirs déserts pour accélérer ma marche et me rendre directement au Département des Mystères. L’un des objets du Seigneur des Ténèbres ayant appartenu à Croupton s’y trouvait. Je devais encore l’examiner et surtout en observer les méfaits. Pour cela, il me fallait abandonner mes couloirs vides pour me retrouver en compagnie de fonctionnaires lents et mous. Ce que je détestais le plus, à vrai dire. Ils ne faisaient attention qu’à leur petite vie, à leur monotonie constante et à leur désespoir interne. Soit. Tant qu’ils me laissaient passer. Et c’était bien souvent le cas jusqu’à ce que je me stoppe net, une petite idiote ayant visiblement décidé de faire demi-tour soudainement. Sourcils froncés, j’observai la jeune fille s’excusez.

- Effectivement. Faites attention. Intimai-je froidement.

J’étais discret. C’était un fait clair. Mais était-ce une raison pour ne pas faire attention ? Non. Il suffisait d’être plus attentif à son environnement pour cela. Mais soit. Faisant un pas de côté, je m’apprêtai à la dépasser pour continuer ma route lorsque sa voix m’arrêta. Je dus me retenir de lever les yeux au ciel, peu enclin à la discussion… Et surtout peu enclin à être accompagné. Mais soit. Soyons poli comme je savais l’être.

- Je m’y rend. Indiquai-je. Vous étiez dans la bonne direction si vous désirez éviter la foule.

Si mon ton était toujours aussi distant, au moins parlai-je poliment et sans attaque frontale, quand bien même je me retenais de lui offrir un plan du Ministère ainsi qu’une boussole et un radar. Cela lui serait bien utile.

- Suivez-moi.

Reprenant ma marche, elle sembla de nouveau vouloir poser une question. Merlin… Qu’avais-je fait pour mériter tel traitement ? D’autant que cette question vint m’arracher un soupir. Soit. Même lorsque l’on ne me connaissait pas, l’on arrivait à faire des parallèles avec mon père. La laissant me suivre à travers les couloir, ayant l’amabilité de réduire ma vitesse de marche pour lui permettre e me suivre, j’hochai ainsi la tête.

- Effectivement. Répétai-je comme mon tout premier mot à son encontre. Elegius Carrow est mon père. Je suis Maître Sebastian Carrow. Avocat, donc. Ce qui explique cette ressemblance. Et vous êtes ?

La politesse était de mise, évidemment. J’avais été élevé dans la société et en tant que représentant de mon nom, puisqu’elle le connaissait dorénavant, je me devais d’être légèrement plus affable. Pas de manière imbécile et exagérée. Evidemment. Mais un tant soit peu malgré tout.

- Je suppose que vous êtes stagiaire. Repris-je alors en l’observant du coin de l’œil. Vous me paraissez trop jeune pour travailler au Département. Votre diplôme ?

Il ne s’agissait pas d’un interrogatoire mais j’admettais que mes réflexes d’avocat en entretien me revenaient un peu trop rapidement. Par ailleurs, connaître son diplôme me permettrait, par la force des choses, de connaître son âge. D'une pierre deux coups.

- Qui est votre Maître de Stage ? Soufflai-je finalement malgré tout. Peut être aurait-il pu vous fournir un plan plutôt que de vous laisser déambuler dans les couloirs.

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Let's walk through the curses
Sebastian Carrow & Aylin Suleimān-I

2 Octobre 2023, Département des Mystères, Londres


Oh. Aussi froid que les hivers écossais. Te disais-tu intérieurement face au ton qu’il prit quand tu t’étais retournée. Un peu culotté de sa part, puisqu’il était tout de même relativement proche de toi pour qu’en te retournant, tu sois contrainte de faire un face à face avec lui. La distance d’un mètre entre chaque individu n’était pas respecté dans ce genre de lieux administratif ? Visiblement non. Mais l’heure n’était pas à la réprimande. Tu t’étais contentée de lui sourire en t’excusant, tout en le blâmant gentiment qu’il n’aurait pas été “dérangé” par cette proximité s’il avait eu la bienséance de respecter les distances avec toi.
Tu eus toutefois le droit à ta propre réprimande que tu ignorais comme s’il s’agissait du premier présent que t’avait offert un prétendant. Puis il se forçait finalement à se montrer un peu plus courtois, il était temps. C’était doucement du gâchis tout de même... Il n’était pas vilain mais son caractère laissait durement à désirer. Tu supposais qu’il était en adéquation avec les autres sorciers du département, c’est à dire aussi agréable que les détraqueurs en personne. Pourtant... tu n’avais pas eu l’impression qu’à Poudlard, les anglais étaient aussi moroses et déprimants. Un sourire n’a jamais tué personne ! Qu’ils étaient désagréables. Pensais-tu intérieurement alors que tu acquiesçais d’un faible hochement de tête quand il t’intimait de le suivre.

- Avec plaisir, loin de moi l’envie de passer une demi-heure à trouver le bureau du responsable.

Surtout si c’était pour faire des rencontres aussi peu agréables. Mais bien entendu, tu te gardais de faire cette remarque au risque de vexer l’homme qui avait daigné te venir en aide. Marchant donc en suivant son rythme, tu n’avais pas pu te contenir en le questionnant sur ses origines. Et tu avais vu juste. Enfin, en partie. Il était donc l’héritier Carrow ? Oh, bon courage pour lui afin de trouver une future épouse qui saura outrepasser sa mauvaise humeur. Néanmoins, il vint à te questionner sur tes propres origines. Tu ne fis donc pas de cérémonies et tu te présentais naturellement.

- Je me nomme Aylin Suleimān-I, unique fille légitime de Darius Suleimān-I.

Si le Carrow avait un minimum de culture ou de connaissance, il devait savoir que ton père était le chef sang-pur le plus puissant de Turquie et qu’il exerçait la totale autorité sur le pays car malgré tout... Il n’y avait pas de ministre de la magie là-bas. Le système politique était bien différent. On peut même dire qu’il était considéré comme un... sultan ? Comme ton ancêtre direct Suleiman le magnifique. Mais tu n’étais pas pompeuse, donc tu n’avais pas énuméré tes titres de noblesse. Par ailleurs, il était bel et bien... face à une princesse.
Ne perdant pas ton rictus, tu constatais qu’il possédait un certain nombre de questions pour une personne qui semblait blasée à l’idée de te venir en aide. Mais soit, tu n’allais pas l’envoyer sur les dunes pour autant.  

- Effectivement, il s’agit de mon premier jour de stage. Je prépare un doctorat en maléfices. Mais je ne suis qu’en première année de master pour le moment. Concernant mon maître de stage, le rendez-vous initial était dans deux heures. Mais je considère qu’une personne à l’heure est une personne en retard. J’ai donc entrepris de venir plus tôt. Ôtez-moi d’un doute... est-ce à cet étage que sont stockés les détraqueurs ?

Malgré tout, tu étais une personne relativement curieuse... Et le désir d’en voir était malgré tout bien présent. La dernière fois que tu avais eu l’occasion d’en percevoir, c’était dans un mausolée abandonné d’un ancien pharaon cruel et détesté. Jouer de ton patronus pour les faire fuir avait été très amusant. L’adrénaline avait été à son paroxysme.

- Et pour vous répondre, je devais le rencontrer aujourd’hui, il s’agit du directeur du département des mystères. Je suppose qu’il a autre chose à faire plutôt que de se rendre à son lieu de travail avec quelques heures d’avance.

Un brin de sarcasme alors que tu vis d’un seul coup un objet volé à une vitesse gargantuesque vers toi, levant simplement la main l’objet vint à retomber au sol rapidement. Pas besoin de tirer ta baguette ni de prononcer le sortilège. Tu tournais la tête en souriant faiblement.

- Vous avez couramment des attaques surprises dans ce couloir ?


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Let's walk through the curses

Octobre 2023 - Département des Mystères / Ministère de la Magie
Aylin Suleimān-i & Sebastian Carrow

Aylin Suleimān-I. Evidemment, je connaissais les puissances de ce monde, son nom n’était donc pas inconnu, bien loin de là. Mais qu’elle soit une Suleimān-I ou la reine d’Angleterre, je n’agirais, de toutes les manières, pas différemment avec elle. Je savais où placer mes pions et jamais mes pions n’auraient à souffrir de malhonnêteté de ma part. Or… être mielleux sous prétexte qu’il s’agissait d’une petite princesse serait de la malhonnêteté pure et dure.

- Donner le nom de votre père est-il un moyen d’appuyer votre ascendance ou est-ce habituel chez vous ? Demandai-je d’ailleurs quelque peu sarcastique.

Il n’y avait bien que les nobles et les filles à papa pour se targuer de son ascendance en utilisant le nom paternel. Mais soit. Si cela l’amusait. Qu’elle le fasse. Cela ne changeait strictement rien pour moi. En attendant, je pus prendre quelques informations. C’était son premier jour de stage en première année de Master. Elle avait donc, logiquement, entre vingt et un et vingt deux ans. Une jeune femme, donc, cela me le confirmait. Une jeune femme bien trop en avance visiblement. Deux heures… Elle ne connaissait donc pas la ponctualité anglaise. Soit.

- Non. Répondis-je à sa question. Ils sont au département de Justice Magique dans une pièce particulièrement protégée. Ce ne sont pas des « mystères ». Seulement des gardiens.

Et parce qu’ils étaient censés être gardiens, ils étaient au département de Justice Magique. C’était aussi simple et logique que cela, quand bien même je pouvais admettre que leur présence à cet étage ne m’avait jamais plu.

- Le Directeur de ce département a une lourde tendance au retard. L’informai-je alors avec le plus grand sérieux du monde. Vous risquez de devoir attendre avant qu’il ne vienne au bureau, à moins que vous n’ayez un peu de chance. Il est l’exception confirmant la règle de la ponctualité britannique. Pas de chance.

Deux heures d’avance… C’était néanmoins particulièrement exagéré, surtout pour un premier rendez-vous qui l’obligerait, ainsi, à attendre la venue de son maître de stage avant de pouvoir faire quoique ce soit. Mais puisqu’elle désirait perdre son temps, c’était bien là son problème. Absolument pas le mien.

Arquant un sourcil, sans même broncher d’un iota, j’observai soudain la venue d’un objet volant non identifié droit sur la jeune femme. Objet qu’elle arrêta en levant la main. Ah. Les sortilèges sans baguette. C’en était à se demander ce qu’elle faisait en Angleterre. Venant de Turquie, c’est à Uagadou qu’elle devait être scolarisée. Là où elle avait donc appris les sortilèges sans baguette. Alors que faisait une petite princesse ici ? Mmh. Bonne question. Que je ne lui poserais pas.

- Ce sont des choses qui arrivent. Entre autres. Et cela vient en général toujours d’un seul bur…
- Maître Carrow ! Miss ! Pardonnez-moi ! Entendis-je soudainement venant dudit bureau alors qu’un petit homme pas plus haut qu’un mètre vint en sortait en vitesse, courant vers nous. Par tous les mages ! Je suis vraiment désolé ! Dit-il en riant à moitié, récupérant l’objet mystérieux. C’est un objet moldu ensorcelé, il m’a échappé alors que je l’avais posé sur le sol ! Vous n’êtes pas blessés j’espère !
- Non. Répondis-je simplement. Mademoiselle ici présente a fait preuve d’une remarquable capacité d’arrêt. Ce ne sera peut-être pas le cas de la prochaine personne. Fermez votre bureau à clé la prochaine fois, Burnett. Houspillai-je en le fusillant du regard.
- J’y penserais, j’y penserais. Me dit-il en grimaçant.

Bien peu de fonctionnaires du Ministère appréciait ma venue. Souvent jugé trop froid et sérieux, certains avaient, malgré tout, tenté de me dérider, en vain. Burnett, d’ailleurs, faisait partie de ce type de sorcier, joyeux et beaucoup trop peu soucieux de bien faire pour être réellement digne d’intérêt et de reconnaissance à mes yeux. Avec lui, tout n’était qu’à peu près. Rien n’était clair, rien n’était structuré. Et je détestais cela. Définitivement.

- Miss, allons-y si vous ne voulez pas prendre de retard sur votre avance. Raillai-je malgré tout dans un très léger sourire qui n’échappa pas au petit sorcier.
- Vous savez sourire, Maître ? S’amusa-t-il. Je le savais ! Il suffisait juste de vous mettre avec une jolie femme ! Bienvenue au Ministère, Mademoiselle !

Sur ces mots, l’homme fit volteface, visiblement fort amusé par la situation, me laissant légèrement pantois et surtout dépité par tant de laisser aller.

- Excusez-le. Soufflai-je en faisant signe à Aylin de reprendre notre marche. Et rassurez-vous. Ce genre d’énergumène est, heureusement, rare.

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Let's walk through the curses
Sebastian Carrow & Aylin Suleimān-I

2 Octobre 2023, Département des Mystères, Londres


Hm. Il y avait deux façons évidentes pour comprendre cette question. La première aurait été assimilé à de l’ignorance ou le principe même du choc culturel. Mais... A en juger le ton qu’il vint à utiliser pour prononcer son interrogation, il était clair qu’il usait d’une question rhétorique pour... se moquer de toi. Oh ? Sous prétexte que tu étais étrangère, il pensait pouvoir te prendre pour une idiote ? Et surtout se montrer particulièrement irrespectueux vis-à-vis des coutumes d’autres contrées. Fort bien, tu n’allais pas t’empêcher de lui répondre avec ce même sarcasme.

- Il s’agit simplement de la manière la plus courtoise et honorable pour se présenter à une personne dite du même rang que le sien. Mais visiblement, j’ai dû me tromper en usant de ce degré de politesse. Je vous ai mal jugé, pardonnez-moi. J’ai omis que nous étions d’une culture bien différente.

S’il était assez intelligent, il comprendrait sans aucun problème l’affront que tu venais de lui faire. Evidemment, prononcer le nom de ton père était surtout une façon de lui faire honneur. Mais de toute évidence, tu n’étais pas là pour lui faire un cours sur l’étiquette de tes traditions et de ton pays...
Il eut au moins “l’amabilité” de t’indiquer que les détraqueurs étaient dans le département de la justice. Ce qui te fit légèrement arquer un sourcil... Des non-êtres qui demeuraient la matérialisation de sentiments néfastes et d’évènements douloureux... Étaient stockés dans un département aussi peuplé ? Hm... Le Ministère de la Magie n’avait visiblement pas froid aux yeux, songeais-tu intérieurement. Tu supposais que chaque contrée avait sa manière de procéder. Mais le terme “gardien” te fit bien rire.

- "Gardien” ? Un doux compliment pour parler de non-être se nourrissant d’âme ou de souvenirs heureux pour subsister. Votre esprit est aussi sombre que leur matérialisation pour les voir comme tel ?

Gloussant légèrement, tu prenais en considération ses propos concernant le fait que le directeur en question allait visiblement te faire attendre longtemps. Bon, tu avais du temps à tuer de toute évidence... Il suffisait que tu travailles sur ton carnet de malédiction... Après tout, tu avais pour projet de continuer d’en créer et de parvenir à les rendre de plus en plus difficile à ôter. Une grande adepte des enigmes, voilant ce que tu étais...
Par ailleurs, un homme de petite taille vint vous rejoindre en s’excusant d’avoir laissé échapper un objet moldu ayant été maudit. Prenant le dit objet sans crainte car tu savais le type de maléfice qui avait été utilisé. Inoffensif pour les sorciers, beaucoup moins pour les moldus. Tu t’étais penchée en avant afin de lui tendre en lui offrant un sourire.

- Pas d’inquiétude, Monsieur. Il n’y a eu aucun blessé. Qui sait, j’aurais peut être simplement dû dévier la trajectoire pour que l’objet atterrisse sur le nez de Maître Carrow, nous aurions pu rire de son indignation.

Une petite plaisanterie évidente alors que ce cher... Burnett fit une remarque sur le sourire de l’avocat et surtout le fait que tu étais une belle femme. Tu lui gratifiais d’un sourire chaleureux en remerciement pour ce compliment avant de suivre de nouveau le sorcier.

- Je l’ai trouvé fort agréable. Votre chaleur ferait pâlir les cellules d’Azkaban à côté de ce Monsieur Burnett.

Oh sur ces belles paroles, il serait libre de te laisser à ton triste sort et de trouver ton chemin toute seule. Mais après tout, il avait été le premier à t’attaquer. Qui s’y frotte s’y pique, n’est-ce pas ? Par ailleurs, les couloirs semblaient tous se ressembler... Il n’y avait absolument rien permettant de distinguer les ailes. Cela te rappelait beaucoup l’enceinte du palais d’été où tu avais vécu avec ta mère... Enfin, tu pus voir un visage familier et... Pas des moindres. Tes yeux s’écarquillant, tu regardais le sorcier aux yeux célestins avant d’ajouter en murmurant.

- Veuillez m’excuser d’avance.

Prenant son bras, tu l’entrainais dans une pièce qui ressemblait vraisemblablement à un bureau avant de fermer la porte derrière toi en soupirant. Passant une main sur ton visage en relachant le pauvre sorcier qui avait été entrainé “de force” dans cette pièce un peu sombre. Tu claquais des doigts afin que la lumière s’allume.

- Je suis navrée de vous avoir touché sans votre consentement. Mais... Il ne fallait vraiment pas que vous rencontriez cette personne... Ou du moins, pas en ma présence. Si vous désirez sortir pour vaquer à vos occupations, faites donc. Je ne vous retiens pas, vous avez mieux à faire.

Evidemment, tu t’attendais sans grand mal à ce qu’il te laisse dans cette pièce et s’en aille tranquillement. Mais s’il avait eu le temps de voir la personne, il pouvait voir qu’il s’agissait d’une personne de sang-pur assez haut placé au ministère... Tobias Shacklebolt.



By Aardbei


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#8228 -

Let's walk through the curses

Octobre 2023 - Département des Mystères / Ministère de la Magie
Aylin Suleimān-i & Sebastian Carrow

Arquant un sourcil, j’observai la jeune femme me répondre de la manière la plus sarcastique possible avant qu’un léger rictus n’anime mon visage fermé. Si j’avais eu un tant soit peu l’envie de faire preuve d’humour, j’aurais pu rebondir sur sa remarque, mais je n’avais ni le temps ni l’envie pour cela. Ainsi me contentai-je de soupirer pour répondre :

- Epargnez moi vos simagrées, Princesse. Notai-je comme pour lui indiquer que je savais pertinemment qui j’avais en face de moi. Vous n’êtes pas en Turquie, ici, mais en Angleterre et surtout face à une personne préférant féliciter la réussite personnelle que toute affiliation avec un quelconque sultan.

Me moquai-je ? Pas réellement. Je ne faisais qu’énoncer des faits. Mes faits. Ceux qui faisaient de moi ce que j’étais. Un homme dur, froid et terriblement calculateur autant dans ses relations que dans son travail. La réussite personnelle était une chose qui, pour moi, surpassait de loin tout nom. Ainsi pouvais-je respecter le juge Walker, par exemple, pour sa justesse. Bien sûr n’irais-je pas jusqu’à respecter un né moldu, ou pire un hybride ou une créature, mais je savais faire déjà preuve de plus d’ouverture que la plupart de mes confrères sang pur.

- Alors présentez-vous tel quel. Terminai-je finalement avant de reprendre ma marche, répondant à sa question.

Visiblement, la jeune femme pouvait être aussi riche et puissante qu’elle désirait, elle n’était pas encore tout à fait au fait de ce qu’étaient certaines choses ici, dont les Détraqueurs.

- Que vous le vouliez ou non, repris-je donc. Les Détraqueurs ont avant tout, ici, été utilisé en tant que Gardien d’Azkaban. Je ne jugerais pas de leur efficacité, ce n’est pas mon rôle. Mais c’est un fait établi. Qu’ils soient mauvais et ou des non-êtres, cela ne change rien. Quand bien même cela n’était pas leur raison d’existence.

L’Histoire anglaise lui était-elle à ce point inconnue ? Mmh. Je n’étais de toutes les manières pas là pour l’évaluer, cela ne m’intéressait donc pas. Ainsi continuai-je notre route qui semblait vouloir être emplie d’embûche car un objet non identifié vola bientôt jusqu’à nous. Un engin qu’arrêta la jeune femme avec une facilité presque déconcertante. Fustigeant le responsable de cette bêtise, j’haussai un sourcil à la remarque de la stagiaire. Arrogante et moqueuse. Soit. Peu agréable, à mon avis.

- Mon indignation coûte généralement cher. Fis-je remarquer sans même sourciller.

Invitant l’étudiante à reprendre notre marche dans un rictus, je ne pus retenir un soupir de dépit à la remarque de Burnett, m’obligeant presque à m’excuser de son comportement irrévérencieux… Qui, visiblement, ne perturbait pas la jeune femme. Bien. Au moins était-elle capable, en fin de compte, d’un minimum d’adaptation. Elle en aurait bien besoin avec son maître de stage.

- Je vais prendre ça pour un compliment. Répondis-je alors presque dépité.

Oh. Je ne l’étais pas de ses piques. Je m’en moquais éperdument, à vrai dire. Disons que j’aurais malgré tout préféré une marche en silence. En silence et sans me faire soudainement embarquer sans que je n’y comprenne rien.
Sourcils froncés alors que la lumière était allumée, je croisai alors les bras, à vrai dire fort peu ravi de ce petit changement de trajectoire. Je n’avais pas vraiment beaucoup de temps à perdre en cache-cache. Même avec une personne que je ne devais pas rencontrer en la présence de Mademoiselle.

- Pensez-vous sincèrement que Monsieur Shacklebolt me fasse peur ou soit un danger pour vous ou pour moi ? Soufflai-je, cette fois réellement dépité.

Merlin. Il avait fallu que je sois en charge de cette gamine visiblement peureuse face à un simple fonctionnaire. Oui. Un simple fonctionnaire. Qu’il soit bien placé ou non ne m’intéressait pas. Il restait simple fonctionnaire à mon sens.

- Et vous allez donc rester dans cette pièce on ne sait combien de temps pour éviter cet homme ? M’enquis-je alors. Ridicule. Suivez-moi. Ordonnai-je ainsi en ouvrant la porte pour l’en faire sortir.

Reprenant ma marche en sa compagnie, nous fûmes arrêtés par l’homme précédemment fuit.

- Maître Carrow, vous avez donc trouvé notre perle d’orient ? Salua-t-il avant de tenter de prendre la main de la jeune femme pour un baise main que je stoppai immédiatement, attrapant son poignet froidement.
- Les huitres vous offriront certainement plus de perle qu’une jeune fille, Tobias. Soufflai-je, sourcils froncés avant de relâcher sa main. Si vous voulez bien nous excusez. Je dois mener Mademoiselle à son poste de travail.
- Vous devez, vous, la mener ? S’étonna, à mon sens faussement, le fonctionnaire. Allons, Sebastian. Vous n’êtes pas du Ministère, laissez-moi prendre en charge Miss Suleimān-i, je ne voudrais pas qu’elle se perde par votre faute. La pauvre risquerait de ne pas savoir se débrouiller.

Merlin… Je n’étais pas fervent défenseur des femmes et des opprimés. Loin de là, d’ailleurs. Mais le discours de cet homme m’obligea à lever les yeux au ciel alors que je refusais son offre d’un sourire aussi narquois que désagréable.

- Rassurez-vous. Mademoiselle est aussi débrouillarde qu’impertinente. Me moquai-je presque de la jeune femme dans un compliment paradoxal. Qui plus est je pense connaître ces lieux aussi bien que vous. Je vous souhaite donc une bonne journée. Miss Suleimān-i, nous y allons ? Invitai-je la jeune femme en la faisant passer devant moi avant que le fonctionnaire ne se place soudainement devant elle.

Mmh. Elle qui s’était excuser de me toucher, je doutais fortement que cette proximité, alors même que je lui avais évité un baise main malvenu, lui plaisir. Ainsi, dans un soupir profondément ennuyé de ce contretemps, ma main se posa sur l’épaule du Haut Fonctionnaire, l’obligeant simplement à reculer de quelques pas s’il ne désirait pas que je lui déboite l’épaule à force d’appuyer.

- Vous ne savez pas à qui vous avez à faire. Me menaça à mi-voix Shacklebolt.
- Oh si. Je suis au courant. Répondis-je simplement. Et j’ose espérer ne plus vous voir sur ma route. Il serait dommage que je trouve de quoi vous faire tomber de votre piédestal, Tobias.

La menace était claire. Je savais obtenir ce que je désirais, même si cela signifiait faire tomber un sang pur haut placé.

- Votre nom ne vous protègera pas et je ne fais que présenter mes hommages à cette jeune femme en âge d’être mariée.
- Mariée à un homme de son rang. Soulignai-je froidement avant de le décaler pour faire passer Aylin à mes côtés afin de reprendre notre marche.
- Pas à vous. M’informa-t-il, me faisant arquer un sourcil.
- Rassurez-vous. Je n’ai pas prévu de lui demander sa main dès lors que nous aurons passé la porte de son bureau. Je vous souhaite donc une bonne journée. Nous nous reverrons certainement à la soirée chez les Bulstrode. Soufflai-je.

Au moins l’homme n’insista pas. Heureusement. Je n’avais pas la patience de tergiverser davantage. Ainsi repris-je une marche rapide, sourcils froncés mais visiblement bien peu affectée par cette rencontre.

- Où avez-vous connu Shacklebolt ? Demandai-je ainsi à la jeune femme. Ce n’est pas le genre d’homme normalement apprécié par la gent féminine.

La misogynie de cet homme était connue de bien des sang pur dont je faisais partie et j’admettais que si je n’étais pas la personne la plus douce à l’égard des femmes, je n’appréciais malgré tout pas ce comportement indigne d’un sang-pur. Nous nous devions de trouver femme à notre goût, certes, une femme sachant se tenir en société, respectueuse, digne de notre nom, certes. Mais pourquoi voir les femmes comme des trophées alors qu’elles pouvaient apporter bien plus ? C’était, en un sens, comme se contenter de plaider non coupable dans un procès en oubliant la moitié des charges de son client.

- J’ose espérer pour vous que votre père ne s’est pas mis en tête de vous offrir à lui. Osai-je plaisanter sans l’ombre d’un sourire. Je vous offrirais alors toute mes condoléances.

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Let's walk through the curses
Sebastian Carrow & Aylin Suleimān-I

2 Octobre 2023, Département des Mystères, Londres


Princesse ? Intérieurement, tu aurais été tenté de lui octroyer une médaille pour avoir été aussi perspicace après... quelques minutes de conversations. Quoi que... S’il était lui-même sang-pur et ça, cela tombait sous le sens. Dans sa façon de se comporter, dans sa gestuelle et même sur son simple faciès. Tout transpirait la fierté d’un véritable puritanisme malgré cette neutralité. Il faisait très anglais... Mais tu supposais que c’était supposé être la norme ? Avoir un cliché en face de toi ? Pourquoi pas, cela pouvait être amusant.
Il ne perdit pas de temps à te rappeler que tu n’étais pas en Turquie. Oh... Pas besoin de perdre du temps à t’énoncer cette réalité, tes nombreux rhumes ainsi que la froideur de ce pays avait su te le rappeler quotidiennement. Par ailleurs, tu n’avais nullement envie de virevolter vers une conversation sur les diverses différences culturelles. Après tout... Ta mère avait une façon bien taquine de répondre à ce genre de réflexions “A quoi bon parler à un imbécile ? Cela l’instruit.” Même si tu ne partageais pas du tout sa manière de voir les choses, tu trouvais cela assez amusant. Tu répondis donc par un sourire en ajoutant avec une légère inclination de tête.

- Je prends note de ce conseil pour mes rencontres à venir.

Car malgré tout... Tu avais entamé ta deuxième année à Poudlard en tant qu’échange universitaire... Tu n’avais pas eu grandes occasions de sortir de l’enceinte du château, ni de véritablement visiter le Royaume-Uni. Les coutumes n’étant pas les mêmes et la mentalité non plus... Difficile pour toi de véritablement partir pleinement à l’aventure. Tu avais plus tendance à rester dans les Highlands, à retourner en Turquie ou bien en Egypte afin de profiter de ta famille comme tu le pouvais. Uagadou te manquait énormément... Mais les enseignements en maléfice à Poudlard demeuraient très instructifs et intéressants, ce n’était qu’une question de quelques années.  
Il vint également à t’instruire sur la place où était les Détraqueurs... Evidemment, le ton utilisé ainsi que la façon d’énoncer les choses en disaient long sur le fond de sa pensée. Et non... Tu ne portais pas un véritable intérêt sur l’histoire magique anglaise mais il fallait que tu t’y mettes.
Après avoir fait la rencontre d’un sorcier de petite taille qui avait un sens de l’humour plutôt caustique, tu pus apercevoir un homme dont tu ne voulais absolument pas parler. Et ton réflexe fut bien rapide. Embarquant ce malheureux dans une pièce afin d’être à “l’abri” de ce malotru, tes sourcils se froncèrent légèrement quand il te demandait si ce Shacklebolt était véritablement un danger pour toi...Tes iris verdoyantes le toisant d’un air de dire que tu espérais qu’il plaisante... Puis, il continuait dans sa moquerie. Connaissait-il le principe d’incident diplomatique ? Visiblement, cela devait lui être aussi étranger que ta langue paternelle.

- Maître Carrow, je vous assure que...

Un soufflement de nez s’échappant avant que tu n’aies le temps de dire le moindre mot supplémentaire. La porte était déjà ouverte. Emboîtant donc le pas en gardant une posture digne, un sourire chaleureux et une démarche gracieuse, tu vis l’homme approcher sa main de la tienne. Par Kheops, tu aurais adoré pouvoir reculer ta main d’un geste purement instinctif mais ce fut sans la rapidité de l’avocat qui s’empara du poignet de ton agresseur. Restant impassible, tes iris se posèrent sur les deux hommes qui menèrent une forme de joute verbale assez... inattendu. Le sorcier qui t’avait “insulté” de petite princesse, il y a de cela quelques minutes... était en train de défendre ton honneur de femme. Restant toutefois, parfaitement muette et un peu dubitative face à cette situation, tu entendais les paroles s’enchainaient et... que tu eus le droit à une petite pique qui te fit étirer un léger rictus puis, tu acquiesçais en répondant à Sebastian.

- Je suis votre obligée.

Alors même que tu t’apprêtais à passer devant, tu fus stoppé net par cette proximité bien déplaisante avec ce sorcier qui... Visiblement n’avait pas compris que tu ne souhaitais pas discuter avec lui, manquant d’avoir un véritable mouvement de recul, ce fut... encore l’avocat qui vint démontrer que les limites venaient d’être franchises.  Intérieurement, tu sentis cette pression en moins dans ta poitrine, comme si tu venais de t’échapper à l’extérieur de ses murs. Mais ne laissant rien paraître, tu regardais les deux hommes se menacer... Les mots de Tobias ne manquaient pas de réalisme pourtant, tu allais bien devoir te marier un jour. Mais... Cela te fit arquer un sourcil quand il se permit de lui faire remarquer que Maître Carrow n’était pas “digne” de toi. En somme... C’était triste à dire mais personne ne le pourrait l’être vraiment. Hormis des princes de sang-pur ou des familles ayant une très haute réputation et grande richesse... Mais en somme, le mariage n’était pas ta priorité, tu étais tes jeunes... Ton frère aîné était déjà marié et avait deux fils... Tu étais donc tranquille et tu n’avais aucune pression sur ce point.
Une fois cet échange terminé, tu laissais échapper un léger soupir de soulagement tandis que tu le suivais. Et la fameuse question arriva concernant cet énergumène.

- J’ai eu le “privilège” de le rencontrer à Istanbul. A la fête des trente ans de mon frère aîné. Il a d’abord jeté son dévolu sur l’une de mes cousines mais... Quand il m’a vu, il s’est mis en quête de m’obtenir. Ma mère n’a jamais autant ri de sa vie, elle l’a mis au défi sarcastiquement de parvenir à me séduire. Grossière erreur, depuis... Il n’a de cesse d’essayer de m’approcher. Heureusement, depuis que je suis à Poudlard. Je n’ai plus le “luxe” de pouvoir me rendre aux réceptions officielles pendant les périodes scolaires.

Par ailleurs, tu secouais la tête quand il te demandait si ton père avait accepté cela. Evidemment que non. Ton père aimait les femmes de caractère et même si les clichés voulaient qu’en Orient les femmes demeuraient soumises à leur mari... Ton père était un visionnaire ou plus moderne que les autres. Il respectait les traditions mais suivaient les préceptes comme il se doit mais... Il n’appréciait pas le principe de domination masculine sur la femme. Le respect devait être mutuel.

- Nul besoin de rédiger mon testament, cet homme peut espérer encore plusieurs siècles avant d’espérer obtenir ma main, en tout cas. Je vous suis reconnaissante de m’avoir évité une bien désagréable discussion. Je n’apprécie pas beaucoup sa façon de me toucher ou de s’approcher de moi. Il est pourtant au courant que des distances doivent être respectées. Mais il semble se moquer des convenances autant que vous vous moquez des ascendances, n’est-ce pas ?

Une petite taquinerie évidente. Alors que tu voyais le dit bureau de ton futur responsable au bout du couloir. Tournant ton regard vers le sorcier, tu finissais par demander.

- Comment puis-je vous témoigner ma gratitude pour m’avoir sorti de ce qui semblait être une impasse ? Après tout, je vous ai fait perdre un temps qui vous est précieux.

Dans le sens propre comme dans le figuré. Il t’avait guidé dans les couloirs et t’avait empêché d’être agressé par Shacklebolt... Il avait bien le droit d’obtenir répération pour le temps que tu lui avais fait perdre. Surtout qu'il avait déjà l'air d'être particulièrement pressé... Autant dire que cela faisait deux contre-temps bien désagréables pour lui ou plutôt... Trois, puisque tu en faisais partie. Au moins, tu avais pu avoir l'occasion de découvrir l'un des "requins" du ministère de la magie. Même si tu n'avais pas une grande connaissance de la culture anglaise, les rumeurs et chuchotements sont si faciles à entendre... Déplorable, non ?

By Aardbei


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Let's walk through the curses

Octobre 2023 - Département des Mystères / Ministère de la Magie
Aylin Suleimān-i & Sebastian Carrow

Les contretemps malencontreux et bien peu appréciés de ma personne s’enchaînaient sans se ressembler. Moi qui n’avais pas voulu prendre mon temps afin de boucler cette affaire Croupton en temps et en heure… Me voilà désormais dans l’obligation de secourir une princesse en détresse. Je n’étais pas un prince charmant, bien au contraire, je n’en avais, d’ailleurs, aucune envie mais j’abhorrais par-dessus tout le manque de considération sans véritable raison autre que le genre. Evidemment, je ne pouvais pas tenir en respect cette jeune personne qui ne me prouvait, pour le moment, qu’un manque cruel de connaissances anglaises et qu’une conscience patronymique trop développée à mon sens comparé à ses actions propres. Mais malgré cela, en tant que personne de sang-pur, elle méritait un minimum de respect et certainement pas une cour aussi déplacée qu’impolie d’un homme plus en rut que la moitié du Ministère. Ainsi m’étais-je permis d’intervenir aussi froidement que j’en avais l’habitude. Cela n’avait pas plu à Shacklebolt. Soit. Qu’il m’ait en horreur ne me faisait ni chaud ni froid. Je n’avais pas de respect pour les parvenus, paradoxalement aux rumeurs qui me courraient après.

L’homme nous ayant enfin quitté avec quelques menaces qui ne m’avaient fait aucunement sourcilier, rendant coup sur coup avec une dignité à toute épreuve, je vins finalement à m’enquérir de la rencontre entre cet homme et la stagiaire-princesse qui m’accompagnait. Evidemment, la réponse était « à une soirée de Sangs Pur ». Bien sûr. Je n’avais, à vrai dire, presque pas besoin de poser la question. La suite, elle, ne m’intéressait pas. Un homme jetant son dévolu sur une jeune femme. Ce n’était pas rare. Au moins ses parents ne l’avaient-ils pas forcé à l’épouser. Une chance pour uen femme de sangs purs dont beaucoup de parents appréciaient voir marier leurs enfants à leur majorité. En tant qu’homme et fils d’un homme qui me faisait confiance, j’avais pour ma part la chance de choisir. Plus ou moins évidemment. Et si la pression était quasiment constante de par ma grand-mère et détournée de mon père, le fait était que j’avais le choix. Elle aussi, visiblement. Tant mieux pour elle.

- Ce n’est rien. Dis-je ainsi en avançant dans les couloirs. Je ne suis pas grand appréciateur de mysorine. Expliquai-je simplement. Comme je vous l’ai dit, les actes personnels comptent bien plus que le reste. Votre sexe n’est donc qu’une donnée parallèle à votre personne. Ceux qui ne le comprennent pas ne méritent tout simplement pas le droit d’exprimer leurs idées arriérées. Mais croyez bien que s’il se moque de convenances autant que je me moque des ascendances… Sûrement aurait-il été bien plus intrusif.

Et c’était peu dire. Arquant un sourcil, alors que la destination de Mademoiselle était enfin en vue, je soufflai doucement.

- Effectivement, mon temps est précieux. Repris-je ses paroles. Mais gardez votre gratitude. Si je ne fais rien par pure générosité, l’idée d’avoir remis Tobias à sa place m’est assez agréable pour vous exempter de paiement.

Je n’appréciais pas cet homme. C’était un fait. Au moins avait-elle donc permis une petite vengeance personnelle.

- De toutes les manières, que je ne vous recroise seulement plus dans les couloirs pour éviter que du temps supplémentaire ne soit perdu me suffira donc. Reprenant ma route, seul, je m’arrêtai néanmoins à quelques mètres avant de froncer les sourcils et me retourner. Si vous vous ennuyez. Des livres d’histoires d’Angleterre sont présents dans ce bureau. Trouvez-les. Vous allez avoir du temps à perdre.

Un ordre plus qu’un conseil, certes.

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