Just for you, I was ready to pretend to be happy when I was sad

Cette journée avait été assez riche, beaucoup de chose à découvrir, mais surtout une angoisse naissante, celle de devoir passer la nuit seul avec lui. La première depuis qu’il était rentré chez lui et dans le fond, la première depuis que j’avais su exactement ce qu’il en était de sa situation. Un sentiment étrange en était né, je ne voulais pas le brusquer, je voulais au contraire qu’il prenne le temps de me dire les choses lorsqu’il l’aurait voulu, lorsqu’il s’en sentait prêt, mais il n’en restait qu’il avait eu une réserve me concernant et je craignais d’avoir fait quelque chose qu’il ne fallait pas.

Trop emporté, trop vif, trop plein de chose et sans doute pas assez calme pour le rassurer face à cet avenir incertain. J’avais défendu son honneur, le fait qu’il n’avait pas besoin de tout ça, d’un nom, d’une famille pour se forger un avenir. J’avais défendu cette réalité, mais je savais aussi qu’il resterait écartelé entre deux monde et je m’en voulais assez pour ne pas appuyer. Revenant donc de la salle de bain commune où j’avais du passer un peu trop de temps, je le retrouvais dans notre chambre assis sur un lit qui fort heureusement, était un peu plus large qu’à Poudlard. Abandonnant mes affaires sur l’autre, je vins m’asseoir à côté de lui, un sourire timide sur le visage alors que j’enserrais sa taille de mes jambes, « Ma cousine va à cette école, mais j’ai pas su la trouver… », soufflais-je pour expliquer un peu que je me sois éclipsé au moment d’entrer dans nos chambres.

Certes j’avais voulu la trouver car elle était clairement une des meilleures personnes dans ma vie, mais elle m’avait aussi permis de lui donner de l’espace, de respecter la solitude qu’il avait fini par arborer depuis son retour à l’école.  « J’aurais bien aimé te la présenter… », je parlais avec naturel, mais j’essayais de trop appuyer les souvenirs que j’avais avec lui. Son retour à ma maison ayant signé son exclusion, je ne voulais pas faire appelle à de mauvais souvenir. Je voulais le laisser dans une bulle, le laisser se réparer et attendre qu’il veuille bien de moi à nouveau. « Vu la taille des lits tu vas devoir dormir dans mes bras, c’est affreux… » ajoutais-je en me pinçant les lèvres. J’étais doux dans mes gestes, bien moins précipité que pendant les vacances, bien moins passionné, même si ce n’était pas l’envie qui manquait, mais le terrain n’était plus neutre et si je voulais vraiment que Damian accepte de concilier son aversion de ma personne et son amour pour son frère, je devais être bien plus… Coréen au final.

Un changement que j’essayais de faire en douceur pour ne pas faire croire à Keith qu’il y avait un problème, car ce n’était pas moi le plus important à cet instant. C’était bien lui, son avenir et l’importance qu’il voudrait donner à sa famille, au jugement de son père. Car je savais et il savait qu’il valait bien plus que ça. Je savais qu’il était bien plus important que tous ce que les autres pouvaient croire, et je savais qu’il ne douterait pas de lui. C’était la frontière entre l’adolescent et l’adulte qui était incertaine.

ft. Keith

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Quelqu’un… D’autre ? Me pinçant les lèvres non sans quand même vérifier la chambre d’un rapide coup d’oeil, j’eus une première réaction des plus naturelle, premier degrés, « Euh… Non… Pourquoi ? » demandais-je en reportant mon attention sur lui pour croiser son regard et comprendre. Je connaissais Keith, je l’avais déjà repoussé dans ses derniers retranchements, je savais quand je gagnerais ou non et là… Je voyais l’orage se profiler, je sentais que je n’avais pas à m’enfoncer sur ce terrain là sans être certain de pouvoir assumer derrière. Et vu que lui mentir me mettait mal à l’aise, vu que j’avais besoin d’être franc avec lui. Je ne le ferais pas. Ne pas lui en parler pour ne pas alimenter ses inquiétudes était une chose, mais faire semblant ? Non. Pas avec lui.

« À la rentrée… Damian… Damian est venu me parler. », soufflais-je en ayant baissé les yeux, me rappelant un peu trop de la discussion, des sentiments contradictoire qui m’avaient traversé, sans que je ne puisse lutter, « Il voulait que je sache. Que je sache vraiment ce que notre relation te coutait. », pinçant mes lèvres, je jouais avec ma peau, un peu nerveusement en gardant bien en tête que seul Keith pouvait dire si oui ou non j’étais responsable de quelque chose, « On a eu une discussion à ton sujet, sur ton avenir et sur le fait que ton père t’avais… Exclut en quelque sorte. », je n’avais pas aimé garder ça pour moi, seulement, si lui ne m’en avait pas parler, c’était pour une bonne raison.

Relevant les yeux vers lui, mes dents jouant toujours avec la pulpe de mes lèvres, je reprenais, « Je voulais pas te forcer à me le dire, tu as gardé le silence pour une raison, je voulais pas précipiter les choses de ton côté… Tu me l’aurais dit en temps voulu. », quand il aurait trouvé une solution sans doute, quand il aurait eu le temps de remettre de l’ordre dans ses idées, « J’ai… J’ai en quelque sorte passé un marché avec ton frère pour qu’on puisse cohabiter et éviter de te déchirer encore plus entre lui et votre monde et moi et le mien. Et ça implique que je sois moins… Agité pour qu’il accepte qu’on passe plus que des cours en commun tous les trois… ».

Baissant à nouveau les yeux, je glissais une main sur la sienne avant d’avouer, « J’espérais que le fait qu’entre Damian et moi ça soit moins toxique ça puisse t’aider à y voir plus clair, que je sois moins un problème. », mais j’avais surtout réussit à l’énerver et je savais quand je devais passer à table. Inutile de jouer au con avec lui et le forcer à me tirer les vers du nez serait même sans doute la pire des choses à faire avec lui. Je ne pouvais pas lutter et je ne devais pas le faire. Il gagnerait à coup sûr. « Au moins on a trouvé un terrain d’entente avec Damian. » concluais-je dans un sourire discret alors que je relevais les yeux sur lui.

ft. Keith

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« Non, mais… Tu as cherché à avoir de l’espace. », il s’était aussi fait plus distant et je ne lui en voulais pas. En sachant, c’était normal, bien trop logique pour que je sois assez stupide pour l’ignorer. Je n’étais pas le problème, ses parents ne savaient même pas que j’existais, ce qui n’était pas plus mal dans un sens, car je doutais que le mystère de mon sang en reste un bien longtemps. Quoi que ce n’en était pas vraiment un, mais rare étaient ceux qui savaient vraiment. Il était soulagé d’entendre qu’on avait pu trouver un accords, mais je n’avais pas besoin d’être aussi détaché. « Il est pas encore vraiment au point, mais on sait tous les deux qu’on doit faire avec l’autre… », car oui, il n’y aurait pas de gagnant, Keith en souffrirait quoi qu’il arrive.

Il avait besoin de penser, de réfléchir. Embrassant doucement la main qu’il tendit pour replacer une de mes mèches, il confirmait ce que Damian avait pu dire. Il n’avait plus de droit dans sa maison, et ça me faisait mal de l’entendre, mais il y aurait pire, qu’ils cessent de lui financer ses études et c’était ce qui l’inquiétai le plus. Il anticipa alors ma réponse, il ne partirait pas de chez lui tant que Damian y vivait. Il allait vivre des mois difficile, il avait perdu beaucoup et il voulait être là. Répondant avec douceur à ses lèvres, il m’assurait que je n’étais responsable de rien, que je devais être moi, c’était tout ce qu’il me demandait. Damian avait besoin d’un exutoire, d’avoir un responsable, mais c’était son plus solide soutien…

« Tu as demandé à Erskin ce qu’il en pensait ? Jayden est mon meilleur ami, au pire, je peux organiser quelque chose via lui… », soufflais-je avant de me pincer les lèvres, « Je veux pas priver Damian de toi, mais… Mon père a fait une proposition à Adé… », et je savais déjà ce que ça pourrait donner, mais, « Il va financer ses études et elle le remboursera lorsqu’elle sera lancé… Il dirait pas non pour toi, il t’aime vraiment bien et si comme pour elle, c’est un contrat… Il a comprit qu’elle ne voulait pas de la charité, mais il ne peut pas laisser des ado perdre leurs avenirs… », et je savais que ce n’était pas un plan, enfin pas une solution, mais dans le cas présent, on avait pas le choix.

« Réfléchis-y et envoyez vous des hiboux si tu as besoin d’un contrat précis, si tu veux t’assurer que c’est bien un prêt et rien de plus, mais mon père gagne assez pour avancer tes études… Et si ça peut te retirer une inquiétude… Acceptes, surtout si Damian à besoin. », je voulais qu’il ne s’inquiète pas, je voulais que cette situation ait une finalité, un avenir. « Je… Je veux pas contrôler ta vie, ou interférer dans tes décisions, quoi que tu choisisses, je te soutiendrais, toujours, j’ai juste des solutions… Prends les quand tu en auras besoin… Je veux juste que tu sois heureux, que tu puisses réussir tout ce que tu entreprends sans que personne ne puisses te ralentir ou te freiner… », car il aurait un grand avenir, il était brillant. Je ne pouvais simplement pas l’abandonner. Alors j’avais peut-être pu lui laisser croire quelque chose, après tout Damian n’avait pas faux sur toute la ligne, mais la finalité c’était surtout lui, son bonheur.

ft. Keith

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« Je sais… C’est pour ça que je ne voulais pas te déranger. », pour lui laisser le temps de réfléchir, de penser à ce qui lui semblait être le mieux. Tout devait-être étudié, encore plus aujourd’hui, j’en avais conscience. Et puis, ça m’avait permis de réfléchir à ce que Damian avait pu me dire, à faire des efforts pour lui, pour qu’il puisse accepter, ou du moins ne plus nous fuir. Une situation encore instable, mais qui tendait vers du mieux.

Entendant donc sa version, j’essayais de garder à l’esprit que son silence n’avait pas été sans raison, la preuve, il avait déjà prévu de voir Erskin d’ici peu et… Je fis une proposition qui ne sembla pas lui plaire à en croire le froncement de sourcil qu’il venait d’avoir. J’avais été trop loin ? Me pinçant les lèvres par peur qu’il ne me fuit, il finit par me demander combien de temps j’avais eu pour réfléchir à tout ça. « Depuis la rentrée et encore plus après ma discussion avec Damian et la prise en charge des études d’Adelaï. », un cumul assez évident qui ne pouvait pas me laisser ignorant sur la situation délicate des sangs purs reniés. N’acceptant pas pour le moment, il avait encore de quoi venir, mais je voulais qu’il n’oublie pas une chose, « Quoi qu’il arrive, tu n’es pas tout seul. », le reste, il saurait sans doute mieux que moi quand réclamer de l’aide.

Après, je ne voulais pas non plus être étouffant, où lui donner l’impression que je voulais contrôler les choses, c’était pas mon but. Me rassurant alors, je faisais parti de sa vie et même si il avait tendance à vouloir tout contrôler, il savait qu’il ne pouvait pas tout faire seul. Mais l’aide de mon père serait en dernier recours. Pour le moment il était content qu’on ait eu une discussion, même si il se doutait que ça avait du être compliqué pour moi… Au point de croire que Damian avait pu me frapper ? « Non… Non vraiment pas ! Et même si il avait essayé… Je vois pas l’intérêt de le dire, il a besoin d’un coupable et je doute que Damian puisse réellement me faire mal avec ses poings… », mais j’aurais peut-être gardé ce secret… « Il a juste laissé entendre que ton silence pouvait être parce que j’étais contrôlant, ce qui est possible, j’ai jamais eu personne avant toi, j’en fais peut-être trop et quand je pense au rythme des vacances, peut-être qu’il avait raison… Je voulais juste pas que tu penses que ça serait comme ça, où que je voulais m’imposer… », c’était le plus important en réalité.

Mais je comprenais qu’il s’inquiète, que ça ne lui plaise pas et qu’il en souffre. D’autant qu’il reprenait la pression, qu’il se retrouvait seul aussi. Yaxley ayant eu un retour un poil musclé à la réalité… « Pour Bella, c’est peut-être pas une mauvaise chose… C’est difficile pour lui, mais… Sa vision des gens, sa réputation… Damian peut clairement trouver une fille à sa hauteur, plus… Enfin tu vois l’idée… Je sais qu’il est très à cheval sur les traditions et obligation, mais je suis pas certain que Bella… Enfin il trouvera mieux et il est pas seul. Damian reste populaire chez les Serpentard, il va se retourner. », ça n’excluait pas toute la partie à son sujet, mais je ne m’inquiétais pas pour lui, « Et puis ton frère est pas mal non plus dans son genre, moins sexy que toi, mais pas mal. Ça prendra le temps qu’il faudra, mais je ne m’inquiète pas sur sa capacité à trouver une nouvelle copine. », de l’humour, peut-être pas le plus habille, mais de l’humour quand même.

« Et je sais qu’il s’inquiète, il… Il l’a prouvé quand il est venu me voir. C’est plus simple de mépriser les autres que les affronter, même si ils sont insignifiant. Il perdrait pas son temps à venir me voir si il ne s’inquiétait pas. », bougeant lentement, je glissais mes bras autour de lui avant de l’attirer à moi pour nous allonger, pour me lover contre lui, ma tête sur son torse, « C’est pas évident maintenant, mais il y a toujours une solution. Il n’y a aucun monde où tu ne seras pas un avocat renommée, il n’y a aucun monde où tu auras besoin de quelqu’un ou d’un nom pour te construire Keith… Aujourd’hui c’est difficile, mais demain, toi ou Damian, vous saurez en sortir grandit… », car pour lui aussi, malgré sa haine et sa colère. Je savais qu’il saurait briller.

ft. Keith

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Je ne le dérangeais jamais… C’était rassurant dans un sens, surtout face à cette crainte que j’avais eu en entendant son frère. Je ne voulais pas m’imposer, je ne voulais pas croire que j’avais réponse à tout. Et puis penser à autre chose n’était pas plus mal parfois. Haussant un sourcil face à son sourire, je demandais, un peu étonné, « C’est moi ou tu viens de faire une référence au sexe ? » demandais-je un peu étonné avant de reprendre mon sérieux pour lui expliquer un peu mieux depuis combien de temps j’y pensais. Longtemps, enfin depuis que j’avais su surtout.

Lui expliquant un peu mieux la conversation que j’avais eu avec son frère, il m’assurait ne pas m’en avoir parlé pour ne pas m’inquiéter. Ce qui avait loupé de toute évidence, mais surtout ce qu’il m’avait déjà reproché avant. Ne pas parler. Mais il devait s’assurer de prendre les bonnes décision et si il n’était pas capable de le faire seul, ça n’aurais aucun sens à ses yeux. « Tu sais aussi parfois, en parler, simplement l’exprimer à haute voix, ça aide. Je peux accepter de simplement t’écouter, je suis là pour ça, pour ces moments de doute, pour ces moments où tu es perdu dans ton esprit. J’ai pas envie de te quitter demain, je veux être encore là quand tu seras devenu l’homme que tu es destiné à être. Alors n’hésites jamais. Je ne t’abandonnerais jamais Jagiya… », assurais-je avant de douter de certaines de mes réactions, de ce qui avait pu faire croire à son frère tout un tas de trucs. Mais à la place, il souligna dans un sourire qu’il aimait quand je m’imposais. « Je tiens à signaler que c’est toi qui t’ai imposé ! Je te rappel Seoul ?! Ou Busan ?! Quand on pouvait pas faire 500 mètres sans que t’ai besoin de te rappeler que j’étais à toi ?! », me pinçant un instant les lèvres, j’haussais un peu les épaules avant d’admettre, « Bon ok, j’ai perverti ton esprit et j’ai jamais dit non, non plus… », riant un instant ce dernière s’effaça en pensant à son frère.

Damian allait devoir traverser un désert et… Keith défendait un peu Bella, ce qui était sans doute normal, elle n’avait jamais eu à le voir comme l’hérésie que j’étais… Damian s’en remettrait, même si foncièrement, il doutait que ce soit vraiment Bella le problème… « Je… Les Rowle ont aussi peu de valeur ? », demandais-je en me pinçant les lèvres, conscient qu’on envoyait pas une fille à l’autre bout de la terre quand elle aurait pu faire un mariage sur place, avec un garçon de sang pur… Je n’avais pas idée des échelles, mais… Si ce n’était pas sa perte à elle qui risquait de faire mal, alors je ne voyais plus que ça. « Je sais que ça compte pas, mais dans un sens, si jamais c’est ça le problème, ce n’est pas de votre fait, ni toi, ni lui. Vous êtes tributaire des erreurs de vos ainés, c’est la valeur de votre noms le soucis, pas la votre… Damian est un garçon intelligent… J’ai aucune idée de ce qu’il souhaite faire plus tard, mais il y arrivera et comme pour toi, ceux qui lui auront tourné le dos s’en mordront les doigts… », après je faisais peut-être erreur, mais même si Damian était brutal avec moi, je savais qu’il avait ses raisons et ça faisait simplement de lui quelqu’un de fidèle à son frère.

Après, concernant Keith, je savais qu’il réussirait, mais je savais aussi que parfois, ça faisait du bien de l’entendre. L’attirant donc à moi avant de nous allonger, je me lovais contre lui, frissonnant d’aise au contact de ses doigts sur ma peau alors qu’il me remerciait. Merci de croire en lui. C’était difficile de ne pas le faire et… Et il s’excusait aussi d’avoir rendu les choses difficiles… « Je sais que tu crois aussi en moi… Aujourd’hui t’avais juste besoin de l’entendre, de te rappeler que quoi que tu fasses, je te soutiendrais toujours aveuglément… », car je savais qu’il ne prendrait aucune mauvaise décision. « Et on est quitte, tu avais besoin de temps, seul. », et je serais mal placé pour parler.

Glissant une main sous son t-shirt, je l’arrêtais sur son ventre, laissant sa chaleur remonter dans mes doigts alors que j’entendais son coeur battre sous ma tête, « C’est ça être en couple… C’est aussi savoir dépasser des moments difficiles… Mais au final on reste là l’un pour l’autre car on s’aime et c’est le plus important. » et je l’aimais, absolument, à la folie.

ft. Keith

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Il s’excusait à nouveau, réaffirmant qu’il ne voulait pas que je me sente mis de côté, mais qu’il voulait qu’on ait un avenir solide. Une démarche solitaire que je devais détourner si il le faisait trop. « Je peux pas prendre ces décisions à ta place. Je suis là, mais c’est encore récent toi et moi, laisse toi aussi le temps d’appréhender qu’il y a quelqu’un d’autre que Damian à tes côtés. Je peux juste de dire que je suis là, quelque soit ton besoin, mais à toi d’accepter cette présence… Et on a le temps… Un avenir sans heurt ne se construit pas en un jour. », déviant un peu pour essayer d’alléger son coeur, je faisais appel a des bons souvenirs, ce qui finit par le faire rougir. Est-ce que j’aimais avoir ce pouvoir sur lui ? Oui. C’était rassurant, quelque chose d’immuable. « Un jour il faudra que t’apprenne à me résister quand je te provoque… », sinon il allait continuer à chauffer pour rien.

Mais rapidement Damian revient sur la table et avec lui mes craintes pour lui, pour ce qu’il vivait et devait subir. Ce n’était pas si simple en fait. C’était surtout une question de réputation car au sein des sang-pur, le racisme était encore fort présent et ils n’avaient pas été élevé comme ça. Certes ils avaient eu une éducation élitiste, mais pas autant et… Me pinçant les lèvres pour retenir un commentaire, je le laissais dérouler son argumentaire jusqu’à souligner ce que j’avais pensé, du moins en partit. C’était donc cette ouverture dont il manquait au sein de leur famille qui leur valait cette réputation. « Pourtant l’avenir n’est plus dans les sangs purs… », me risquais-je alors, même si je savais qu’il n’était pas son frère et que je ne risquais rien. « Ça reste quand même injuste pour lui. Surtout avec un père juge. Il devrait être un bon parti, comme toi… Je veux dire, toi non plus tu ne finis pas nul part, mon père est un grand avocat, les Yoon bien placé en Corée… Si la réputation avait de l’importance pour mon père, il aurait été honoré d’avoir un beau fils comme toi… Enfin il l’est déjà, mais ce que je veux dire, c’est que tu viens d’une bonne famille, tu es brillant, tu as un père avec un bon poste… Alors c’est pas juste une histoire de Moldus, les autres aussi doivent pouvoir le voir. ».

Je comprenais Damian bien plus qu’il pourrait le croire, mais je comprenais aussi Keith. Secouant la tête, je refusais qu’il puisse se penser égoïste, « Tu n’es pas égoïste Keith, tu as juste des ambitions différentes, ça veut pas dire que l’un de vous à raison… », même si la vision des choses de Keith m’arrangeait.

L’attirant avec moi contre le lit, je me lovais contre lui alors que je lui assurais combien j’avais confiance en son avenir. Bon peut-être que j’étais devenu un peu trop fleur bleu, mais j’avais raison. Il ne voulait simplement pas que je m’inquiète pour lui, il savait rebondir et il résistait à la pression. « C’est pas une raison pour traverser un désert. » assurais-je à mon tour, conscient que je ne pourrais rien faire pour aider, sauf continuer à ne pas provoquer Damian, a faire en sorte qu’il ne soit pas contrarié par moi. « Mais… Damian… Il a été rejeté par un homme qui passe son temps à retourner à Azkaban… Je veux dire, à quel moment quelqu’un pourrait juger que ton frère ou toi, vous êtes moins… Moins qu’un homme comme ça ? », oui bon, ça tournait dans ma tête, j’étais naïf sans doute, où j’avais eu la chance d’être toujours soutenue, d’avoir le droit de faire mon chemin.

« J’aimerais tellement que… J’aimerais vraiment qu’il y ait un réel changement dans ce monde, une ministre né moldu c’est déjà bien, mais quand je vois ce qui se passe pour vous, j’aimerais que les mentalités change encore un peu, qu’il ne soit plus question de tout ça… Même les plus respectueux des sangs purs ne sont pas récompensé… C’est complètement… » débile, mais je ne voulais pas insulter ses origines. Car je respectais ça, que je connaissais pour être né et avoir grandi en Corée, c’était simplement tellement extrême ici, et injuste…

ft. Keith

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« Oui… Mais je le suis aussi. » soufflais-je avec douceur, « Tu veux que ça fonctionne, c’est pas un mal. », loin de là, mais c’était compliqué, parfois réellement lourd. « C’est juste que plus tu espère quelque chose de compliqué, plus ça sera long. », mais jamais impossible. Enfin du moins j’avais à coeur d’y croire. Ce que j’avais un peu moins à coeur, c’était de me dire qu’un jour, il ne réagirait plus avec autant de force à mes provocation. « Je ne m’en plaindrais pas. », car j’aimais avoir au moins cette emprise là, celle qui me prouvait que je n’avais rien à craindre, qu’il était réellement à moi.

Mais notre amour n’était pas réellement le sujet, sa situation et par extension celle de son frère était compliqué et je ne pouvais pas négliger Damian simplement par colère. Je comprenais ce qu’il pouvait penser et je ne pouvais pas manquer de lucidité. Quoi que j’en manquais sans doute. Les moldus étaient inférieur, les sorciers ignoraient tout d’eux et Keith en serait au même point sans moi. Son père n’était pas en tête pour la direction de la famille, il voulait la gagner, mais ça se faisait au travers d’alliance dont l’une venait de disparaitre. Keith. Alors j’avais beau être quelqu’un, pour eux, je ne serais rien car mon père était un moldu et ma mère une créature.

Homophobe, raciste, un monde dans lequel il ne faisait sans doute pas bon de vivre et qui n’effacerait jamais celui que j’étais. Même si cette hiérarchie du sang s’était envolé avec Voldemort qui n’était rien de plus qu’un sang mêlée, elle ne s’était pas écroulé à sa mort et l’exemple de Miss Wheeler en était la preuve. Alors savoir qu’il était soulagé que mon sang ne se voyait pas, que pour lui ça me protégeait un peu, me fit baisser la tête. Une protection pour lui, mais une malédiction de ne jamais avoir hérité d’elle. Enfin, là n’était pas la question. Surtout quand il était évident que le Poufsouffle en moi n’arrivait pas à se satisfaire d’injustice. « Je ne voulais pas te manquer de respect… C’est juste que… C’est injuste. », à plus d’un titre. Injuste qu’il soit une tare et que son frère récupère une pression impossible sur les épaules. Moi, je savais que mon sang n’aurait jamais aucune valeur, je m’en fichais pas mal, mais eux…

Ils étaient différents, devaient se battre contre leurs propre démon et plus j’avançais, plus je réalisais que son combat serait difficile, long. Je pouvais juste espérer que son frère ne lui tourne jamais le dos. Car il avait besoin de tout le monde dans cette traversé du désert. Souriant avec douceur lorsqu’il me compara à un oasis, je sentis sa chaleur se répandre en moi alors alors qu’il appuyait son contact contre ma peau. Pourtant je n’arrivais pas vraiment à effacer mes inquiétudes, à me plonger dans sa douceur, pas quand Damian venait de se faire manquer de respect par quelqu’un n’en ayant aucun.

Yaxley pouvait avoir fait les pire crasse dans le monde, il était soutenu car c’était encore ainsi que pensait les sang pur, même si il y en avait des plus ouvert. Il y avait du changement, mais ça prenait du temps. Il faudrait attendre, attendre que cette neutralité bascule entièrement et que ce soit une génération plus ouverte qui prenne le dessus. « Mais en attendant tu seras un paria et Damian jamais assez bien… » soufflais-je frustré de cette réalité, « Pourtant être Coréen, c’est accepter de ne jamais recevoir d’encouragement, c’est d’être toujours dans l’image, le plus parfait, le plus intelligent… De respecter des dizaines de code… Mais au moins dans le privé, tu as une chance d’exister… », à moins que ce soit juste chez moi, mais j’en doutais. Tant que je faisais en sorte d’apporter de l’honneur à ma famille, dans un sens, je pouvais bien aimer qui je voulais. Je devais juste accepter le masque quand je faisais face à l’intolérance.

« Je sais que tu diras non et dans un sens, je sais aussi qu’accepter reviendrait à ne pas avoir confiance en ton jugement, en ta valeur, mais si un jour ça devient trop difficile pour toi, pour vous, je ferais ce qu’il faut… », même si cette idée me serrait le coeur, je pourrais, car ça serait pour son bonheur, ou du moins, pour lui facilité les choses. « Et je crois en toi, vraiment… Mais ne pas accepter les extrêmes ne veut pas dire que je ne sais pas de quoi ils sont capable… Alors si un jour ça devient la seule solution, j’accepterais ce que tu voudras que je sois pour toi. Un amant, un ami ou un inconnu. », mais j’avais la chance d’avoir le droit d’exister, de ne pas avoir à mentir, dans un sens, j’accepterais beaucoup de chose pour lui. « Et je sais, j’ai pas le droit de le dire, mais intègre quand même que pour toi, je suis prêt à faire semblant. », et qu’il ne serait pas en cause, pas plus que son amour serait remis en question. C’est juste qu’avec ce tableau, la seule façon que j’avais de ne pas rentrer en guerre, c’était de penser à lui, à ce qu’il faudrait faire juste pour lui.

ft. Keith

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Il n’adhérait pas aux idées de son sang, il n’y avait aucune différences, aucune preuve que c’était réellement une raison de supériorité. Mais c’était ainsi que les gens pensaient, et c’était injuste, « Faudrait leur dire que descendre d’une créature magique c’est descendre de quelque chose de bien plus magique qu’eux ! », soufflais-je avec un sourire entendu, avec une volonté de peut-être désamorcer la réalité de cette discussion, de l’injustice qui s’y cachait. D’autant que là, c’était sanctionner des gens qui n’y pouvaient rien. Ça ne changeait rien à la valeur, « Une chose que les sorciers devraient apprendre des Moldus, c’est qu’être gay ne t’empêchera pas d’avoir des enfants de sang pur… C’est qu’une question de mère porteuse… », c’était un peu loin du problème de sang mêlé initiale et pas franchement le genre de discussion que j’aurais voulu avoir maintenant, mais c’était une réalité.

Le problème dans tout ça, c’était bien qu’il finirait par avoir une image aux yeux des autres qui étaient loin d’être la vérité et certes, ils n’avaient pas d’importances, mais… « Damian est persuadé que ça reste important que tu sois reconnu par eux… », ce n’était pas du jugement, juste une réalité, un fait qu’il faudrait peut-être clarifier, « Il… Il se passe peut-être beaucoup de chose pour lui, tu devrais le rassurer à ce sujet là. », même si je voyais mal Damian l’avouer. En revanche, je le croyais quand il parlait de Damian, de comment il serait marié. « Il y aura quelqu’un pour lui, il devra simplement se battre, mais il est encore jeune, de ce que je sais, les hommes de sangs purs ont plus de temps non ? », il n’y avait aucune urgence, du moins je l’espérais.

Et puis, face aux scénarios, j’essayais de lui ouvrir à nouveau des portes et sa réaction ne manqua pas, se faisant même douloureuse a entendre. « Non… Je… C’est juste que… C’est juste qu’entre te perdre ou attendre que l’orage passe… », je préférais qu’il puisse agir sans crainte de me perdre. « Keith, je t’aime et je te prendrais jamais pour autre chose que cet homme fabuleux qui a su m’apprendre à aimer, à me faire tomber amoureux… Je doute pas de toi, simplement des méthodes des autres et… Et du fait que si il y a un jour un choix à faire, même si tu assumes les tiens… Je veux pas être un poids et je veux pas partir non plus. Je… Je t’aime Keith et j’y pense à tout ça… », me redressant pour m’asseoir, je me pinçais les lèvres, le coeur lourd, « Je te fais confiance, j’ai foi en ton avenir, au fait que seul, tu y arriveras car tu es brillant, que tu ne laisseras personne te barrer la route. Je sais aussi que tu me respecte, je sais vraiment tout ça. », c’était pas lui l’impondérable, « Je veux pas que tu te fâches, mais c’est évident qu’il y aura des choses sur lequel on aura pas la main, en parler à ce moment là, dans l’urgence, ça sera pire. Je veux juste que tu aies toutes les cartes en main. », m’approchant de lui, je glissais mes doigts entre les siens, reprenant, « C’est rien de plus qu’une précaution, je n’en parlerais plus, mais notre couple m’importe assez pour que je veuille le préserver, quelque soit la tempête. », même si l’idée était difficile, mais la situation n’était pas pour me rassurer.

Maintenant je ne voulais pas qu’il m’en veuille, qu’il prenne ça pour une trahison. J’essayais simplement de ne pas ériger de limite, d’impossibilité. Mais de là à lui faire part de mes craintes, de lui faire entendre les raisons exactes… Non. Il l’avait dit, il ne portait pas d’importance au sang, alors je ne devais pas penser à ça. Lâchant une de ses mains pour caresser sa joue, je reprenais, « Si il y a bien une personne de qui je ne douterais jamais, c’est bien toi Jagiya. Je connais tes intentions, je sais ce que tu penses, je te le promets. », qu’il ne doute pas, qu’il ne pense pas que j’avais fini par avoir des doutes avec le temps.

ft. Keith

Just for you, I was ready to pretend to be happy when I was sad

« Non, mais oui, je… Je disais pas ça comme ça, pour ça, c’était juste pour dire que chez les moldus, on a ce qu’il faut pour que l’homosexualité ne coupe pas une lignée, enfin c’est tout. », soufflais-je en essayant de repousser le sujet très loin. J’étais certes devenu un adulte aux yeux de la loi, mais je me voyais pas tenir une famille… J’avais déjà assez à faire avec moi pour ça.

Heureusement dans un sens que Damian restait en fond, dans mon esprit, il me ramenait déjà sur un chemin plus acceptable. Il devait parler avec son frère car ils n’avaient pas la même vision des choses et j’avais peur qu’ils s’oublie à un moment. Ils voulaient le bien de l’autre, mais sans communication, ils se feraient mal, surtout si ils campaient sur leurs position. « C’est aussi important pour lui de savoir que tu comprends ce qu’il dit, ce qu’il pense être bien pour toi que le fait qu’il comprenne aussi que tu n’es pas sans plan. », mais ils devaient accepté entièrement les idées de l’autre. « Damian a construit toute sa vie en miroir avec la tienne, il faut qu’il retrouve le même écho aujourd’hui, qu’il soit encore là. », une façon de peut-être l’avertir en douceur que Damian était jaloux, terriblement, et qu’il avait ses raisons. On ne perdait pas son reflet sans raison.

Après dans un sens, c’était peut-être une bonne chose qu’ils soient des hommes, ils avaient plus de temps même si Keith doutait que ses parents puissent un jour le forcer à se marier. « Avec un peu de chance Yaxley finira comme un légume et Damian aura sa vengeance… », même si ça ne réglerait pas l’humiliation, peut-être que le retour de Bella pourrait soulager son égo. Et puis j’eus un mot, une porte que j’ouvris pour le soulager, même si pour le moment il ne voyait pas ça comme ça. Je tenais assez à lui pour faire ce qu’il faudrait.

Sa colère fut instantané, mais il se raisonna, m’arrachant un sourire triste, mais sincère lorsqu’il affirma que si nous n’avions pas notre place dans son monde, alors il en trouverait un autre ou ça serait le cas. Mais hors de question que je change pour eux. Je l’aimais, à chaque fois que son esprit brillait ainsi, je l’aimais un peu plus. « Je t’aime… », soufflais-je alors que je savais que ces mots ne réglerait rien, mais qu’ils venaient de battre tellement fort en moi que c’était une évidence. Je n’avais pas à me cacher, plus maintenant.

Glissant mes doigts entre les siens, j’accueillais ses lèvres avec soulagement, y répondant chastement alors qu’il avait conscience que ça serait dur, mais que je ne devais pas céder, je devais laisser les mots couler sur moi, ne pas y faire attention, car je n’étais pas assez solide pour ça…

« Keith… » soufflais-je alors conscient que si je pouvais promettre de ne plus jamais remettre ma position dans notre couple, il m’était impossible de promettre ça. « J’accepte ce qu’on peut dire de moi, mais je ne peux pas fermer les yeux quand c’est à ton sujet… », car c’était le plus compliqué, impossible même parfois. J’avais besoin qu’il puisse exister aussi sans qu’aucune ombre ne vienne l’assombrir. « L’idée qu’on puisse douter de toi est difficile… Je préférais qu’on m’en veuille à moi, qu’on m’attaque juste moi… Je pourrais jamais fermer les yeux te concernant. Jamais réellement. », c’est pour ça que je préférais avoir à faire à Damian, au moins il me visait moi, il se tenait avec Keith, même si il doutait de lui et que ça me rendait dingue. « Même si tu ne veux pas que certaines choses change tu vas quand même devoir m’apprendre ton monde, réellement, sinon je vais continuer à réagir comme un Poufsouffle et… Sur ce point ça implique d’autre dispute et j’en veux pas. Même si ça veut dire qu’on tient à l’autre, je veux pas te mettre en colère. », il avait déjà assez à faire comme ça, alors si j’arrivais réellement à saisir les nuances, à comprendre quand reculer car mon désire de justice ne changerait rien… Peut-être que ça le soulagerait.

ft. Keith

Just for you, I was ready to pretend to be happy when I was sad

J’avais essayé de lui dire les choses le plus doucement possible pour ne pas le brusquer, pour qu’il comprenne de lui-même, ce qui fini par arriver, lentement, mais surement. Il devait le rassurer car si j’avais comprit rapidement quel avait été le problème, c’était que c’était assez évident. Surtout en ne le connaissant pas, pas comme lui. Souriant donc lorsqu’il confirma qu’il lui parlerait en rentrant, j’espérais qu’il pourrait être à nouveau une équipe, que Damian puisse comprendre qu’il n’y avait aucun monde dans lequel il pourrait perdre son frère. Keith resterait, il était fidèle, loyale, des traits qu’il empruntait à d’autre maison, mais qui étaient définitivement dans son sang.

Et puis la situation était compliqué pour lui, pour Bella aussi, quoi qu’elle, je m’en fichais un peu, elle ne m’avait jamais intéressé, je la trouvais stupide.  Mais elle faisait naitre des soucis chez son frère et là… On ne pouvait rien faire, si son père l’avait percé à jour, alors ce n’était pas Damian qui y changerait quelque chose. Voulant en revanche lui rappeler que je ne serais pas un poids, j’étais allé sur un sujet tendu, un sujet qu’il rejeta et que je ne me risquais plus à relancer. Par contre, est-ce que je pourrais rester à ma place ? Le laisser se faire secouer ? Non, enfin pas réellement, pas comme ça et… Après avoir posé ma tête sur son cou, je l’entendais m’expliquer que Damian n’était rien. Il ne voulait pas que je me défende car ils pourraient l’atteindre à travers moi. Son monde était vieux, si certains commençaient à s’ouvrir, ce n’était pas le cas de tous et ils pourraient atteindre son nom avec moi. Ce qui serait pire, une raison de plus pour ne pas m’apprécier. C’était frustrant, au possible…

Mais il me le demandait non ? J’avais le choix ? Non. Je n’étais pas en position de le faire, je n’avais pas le droit de prétendre mieux savoir que lui comment faire et que décider. Glissant mes mains sur lui, je me lovais un peu plus contre son corps, m’accrochant à lui comme de la seule réalité que je devais accepter. « Je suis désolé… », soufflais-je à nouveau avant de décoller mon visage pour effleurer ses lèvres et l’embrasser, avec douceur, avec amour, « J’aurais le droit de me plaindre en privé ? » demandais-je dans un sourire, un peu douloureux, « Mais je vais essayer, je te promets pas d’y arriver tout de suite, mais je vais prendre sur moi. », car il était hors de question de le freiner, il était destiné à quelque chose de grand, je ne serais pas un acteur qui jouerait contre lui.

L’attirant alors contre moi, je nous allongeais, glissant mes jambes entre les siennes avant de me caler entièrement contre lui, à l’abris. « On va traverser tout ça et un jour, ceux qui s’en seront prit à toi ou à ton nom vont s’en mordre les doigts. », positif, je ne pouvais que l’être, même si je n’aimais pas comment les choses se profilaient. Seulement j’avais que ça de certain, que cette nouvelle réalité, il serait grand, bien plus qu’eux car il n’aurait pas eu besoin d’eux pour atteindre un sommet. « J’ai hâte que mon mec m’explique en long, en large et en travers pourquoi d’après un texte de loi, j’ai pas le droit de faire quelque chose… », quoi qu’il le faisait déjà parfois, « Je t’aime Jagiya. » murmurais-je contre ses lèvres.

ft. Keith