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Mon père avait demandé à ce que je rentre pour le weekend à la maison, il avait même déjà envoyé la demande à l’école, s’assurant que tout soit bon pour que je rentre après mon dernier cours, celui de Botanique. Même si ça ne m’arrangeait pas de louper l’entrainement de Quidditch, je supposais qu’il avait ses raisons pour que je sois obligé de rentrée aussi tôt dans la journée. Rejoignant donc Pré-Au-Lard pour transplaner histoire d’arriver le plus vite possible, j’avais à peine déposé mes affaires dans mon sac que j’entendais mon père signaler mon retour au loin.

Il était avec qui ?

J’eus rapidement la réponse lorsqu’il ouvrit la porte de ma chambre, un bout de parchemin à la main, « Changes toi, tu dois sortir avec Jess pour aller lui chercher des choses au Chemin de Traverse. » Jess ? M’exécutant sans pour autant comprendre si l’objectif c’était de rejoindre un lieu magique, je finis par sortir et retrouver ma cousine dans le salon. Lui souriant, je m’approchais d’elle avant de la prendre dans mes bras pour la soulever légèrement en signe d’affection. « Désolé, j’étais pas dispo pendant les vacances, j’ai trop de truc à te raconter ! » soufflais-je en la reposant sur le sol.

Activant mon cerveau pour prendre la liste et comprendre que c’était quand même étrange tout ça, je lui demandais, « Ils ont rien en France pour les fournitures ?! », mais là, c’était des compléments, des compléments pour Poudlard même, ce qui n’était pas normal vu qu’elle était à Beauxbaton, « Je te laisse lui expliquer Jessalyn… Et assommes le si jamais il parle trop. », levant les yeux au ciel, je regardais mon père s’éloigner pour rejoindre son bureau, nous laissant seuls non sans que ça ne m’apporte la moindre réponse, « Plus sérieusement, il se passe un truc ? » et puis je ne l’avais pas vraiment vu quand j’étais allé en sortie scolaire dans son école, elle était occupé, et moi j’avais des activités. On ne s’était que croisé, ne prenant jamais le temps de rien, « Tu changes d’école ? Tes parents ça va ? », car ils n’étaient pas là, si ils avaient déménagé, je suppose qu’ils seraient venu avec elle et que je n’aurais pas eu à la conduire faire des courses, quoi que ça me dérangeait pas, c’était simplement étonnant.

Nos mères étaient soeur avant que la mienne ne se fasse tuer. On avait toujours plus ou moins grandit ensemble, se voyant plusieurs fois par an, même après le décès de ma mère. C’était comme une soeur depuis longtemps, une soeur ayant hérité de ce que je n’avais pas. Charme rapidement devenu inefficace lorsqu’il fut assez évident que j’avais d’autre centres d’intérêt que les femmes d’ailleurs. Certes elle était belle, attirante, mais j’avais rapidement fait la différence entre ça et la réalité. Ce qu’on ressentait vraiment dépassé l’attraction mystique. Je pouvais deviner les limites, mais ça restait un don que j'aurais voulu avoir en souvenir de ma mère en quelque sorte.

ft. Jess

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Et me voilà pour ma nouvelle vie. Un nouveau départ, qui, je l'espère, sera différent de ce que j'ai pu vivre jusque maintenant. Mais je n'ai pas beaucoup d'espoirs. On peut changer d'école, changer d'entourage... Mais les gens gardent la même mentalité malheureusement. Enfin, cette fois, je ne serais pas seule, je peux au moins compter sur Mara pour être sympa avec moi. Et protecteur aussi, je n'ai pas beaucoup de doutes là dessus. Il est à peine rentré qu'oncle Tae l'interpelle pour lui dire m'emmener faire du shopping. "Attends, laisse lui le temps de se poser quand même." Je souris doucement, essayant de dédramatiser les choses. Ce qui m'amène ici n'a rien de drôle. Tonton Tae est au courant, pas dans les détails, mais il sait pour le harcèlement et il m'a même proposé ses services. Sauf que je n'ai pas envie de remuer la merde. Je veux juste laisser ça derrière moi et passer à autre chose.

Mara arrive très vite, son visage s'éclairant en me voyant, alors qu'il me prend dans ses bras et me soulève avec enthousiasme. Il est passé où le gamin qui était plus petit que moi ? Il a fini par me dépasser lors d'une poussée de croissance. Et il s'étoffe aussi. "Je suis contente de te voir." Je plante un baiser sur sa joue quand il me relâche, vraiment soulagée. Je sais que lui, il m'aime au moins. Pour celle que je suis, pas pour les apparences. Lui... Il me connaît. Et sa bonne humeur est contagieuse en plus. Il est toujours si plein d'entrain, c'est agréable. Pourtant, mon sourire se fane quand il évoque la France. Oncle Tae-Hyung me laisse gérer la situation et lui expliquer. Je hoche la tête quand il me propose d'assommer Mara si il parle trop. "Comme d'habitude en somme." Un sourire revient sur mes lèvres, mais plus timide. Mara n'est pas dupe bien sûr.

"Oui, ils vont très bien, ne t'inquiète pas." Je commence à jouer avec une mèche de mes cheveux, un peu gênée. Qu'est-ce que je peux lui dire au juste, sans trop parler, mais pour qu'il comprenne ? "Je change d'école oui... J'ai eu des... ennuis, à Beauxbâtons..." Ma voix s'éteint quelque peu en parlant de ça. Des ennuis... on peut dire ça. Cela a été bien plus loin malheureusement. Insultée, humiliée, même maltraitée... j'en suis venus à ne plus vouloir aller à l'école, en cours, à côtoyer les autres et voir leurs regards sur moi. "C'était plus trop ça avec les autres élèves... Papa et maman ont convenu que ça me ferait du bien de changer d'air. Et d'avoir quelqu'un sur qui compter." Ma voix se fait plus fragile. Je ne sais pas vraiment cacher mes émotions, ni mentir. Je me suis renfermée pour ne pas inquiéter mes parents, ne leur parlant pas, jusqu'au moment où ça été trop difficile à gérer pour moi. Et c'était déjà un peu trop tard... "Bref, te voilà mon... guide."

ft. Mara

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Mon sourire était large avec elle dans les parages, même si il ne fut pas difficile de voir l’ombre qui traversa son visage quand mon père nous laissa non sans l’autoriser à me mettre KO. Secouant la tête devant cette coalition, je râlais, « Je peux faire la gueule H24 si vous voulez ! », mais ce n’était pas la question, sa présence ici, sans ses parents, quelque chose n’allait pas, surtout pour une question de course. Demandant donc en premier si ce n’était pas une question de problème avec sa famille, elle m’assurait que non, avant de confirmer qu’elle changeait bien d’école. Pourquoi ? Car elle avait eu des ennuis ? Quel genre d’ennuis ?

Fronçant les sourcils elle précisait sans que j’ai besoin de le demander qu’elle avait eu des problèmes avec d’autres élèves et que ses parents l’avait fait changer d’école et visiblement, le choix de Poudlard avait à voir avec moi. Je serais là. Là comme soutiens ou comme bouclier ? « Quels genre d’ennuis ? » demandais-je un peu plus fermé, pas envers elle, mais simplement car c’était mon sang, elle était innocente, gentille, brillante à plus d’un niveau. Elle était quelqu’un de confiance. De pur, de franc. Le genre de personnalité qu’on ne pouvait que vouloir dans son entourage. « Parce que si tu as besoin de quelqu’un sur qui compter c’est car j’ai un connard ou deux à aller fracasser en France… » ajoutais-je, pas franchement idiot sur les raisons qui pourrait pousser ma tante a faire sortir ma cousine de là.

Elle était comme ma mère, une lionne, une terreur de par la pureté de son sang. Elle n’aurait pas agit sans qu’il y ait une raison. Du moins pas une raison suffisamment grande pour évacuer ma cousine. « Tu peux me parler, tu le sais ? », j’avais fait des choix suffisamment particulier pour savoir ce que ça faisait de se mettre un certains nombre de personne à dos. « Le shopping ça peut attendre, même si en vrai, on mangera dehors, j’ai rien avalé ! », je pourrais attendre, mais ça dédramatisé un peu le fait qu’elle devait me parler. Je ne la mettais pas dos au mur, elle n’aurait pas que ça à subir. Enfin subir…

« Viens… » soufflais-je en glissant mes doigts dans ses mains pour l’attirer dans ma chambre et fermer la porte. Sautant sur mon bureau pour m’y assoir, je la laissais trouver une place plus à son aise, une place, où elle se sentirait un peu plus en sécurité pour me parler.

ft. Jess

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Je préférerais vraiment ne pas avoir cette conversation avec lui. Je suppose que c’est inévitable. Mais peut-être qu’en restant vague cela suffira… non ? Non, visiblement. Je connais Mara et c’était sûr qu’il ne se contenterait pas de quelques explications laconiques alors qu’il constate que cela ne va pas très bien pour moi. En arriver à changer d’école, c’est assez extrême. Mais c’est le dernier recours avant que je ne lâche tout et reste prostrée chez moi. Oh, j’ai essayé… Après avoir donné le change, il y a bien eu un moment où je n’y suis plus parvenue, loupant des cours, m’isolant de plus en plus, jusqu’à faire des crises de panique de devoir aller en cours. Là, mes parents sont intervenus, fâchés que je ne leur dise rien. Alarmés de me voir aussi mal. Ils ont employé les grands moyens. Oncle Tae m’a même proposé ses services pour porter plainte et ne pas laisser tout ceci impuni. J’ai refusé. Je veux juste mettre un terme à tout ça. Je n’ai pas envie de me battre. Ce n’est pas si difficile à comprendre je pense… Après ne pas avoir répondu, je le regarde, un peu horrifiée qu’il me propose d’aller casser quelques gueules. Il n’y a pas d’autre mot… « Non. Il n’y a personne à fracasser. » Si. Il y aurait du monde et surtout un en particulier, mais la violence ne résous rien. Même… si ça défoule, je pense.

Je me mords la lèvre quand il ajoute que je peux lui parler. Ce n’est pas le problème… C’est surtout que j’ai honte… Honte d’avoir été si naïve, honte d’avoir été trahie, honte de ne pas être assez forte pour assumer tout ça. J’aurais du faire plus attention. C’est ma faute… même si la psy dit que non, je ne parviens pas à m’enlever cette idée de ma tête. Allumeuse… Avec mes airs de Sainte-Nitouche, je chauffe les hommes et après, je les repousse… Je méritais une bonne leçon, comme quoi je n’étais pas intouchable. Et que j’étais une belle salope au lit… Je sens mes yeux s’humidifier alors que la honte me submerge, alors que j’ai l’impression de suffoquer. Cela me submerge alors que Mara m’amène dans sa chambre et s’installe sur son bureau… « Je… » Ma voix s’étrangle et je finis par juste poser ma tête contre sa clavicule, fondant en larme contre lui, sans pouvoir dire un mot de plus, ravagée par tous ces mois à garder le silence. Pourquoi n’a-t-il pas simplement voulu aller faire du shopping et parler de la dernière tendance à la mode ? Pourquoi ne pas juste m’accompagner et me faire rire pour me changer les idées ? Acculée, les vannes cèdent complètement et je me retrouve à tremper son pull de ces larmes que je pensais avoir suffisamment versée. A croire que c’est un puits  sans fond. Je sens le vide dans ma poitrine, les griffes acérées de la honte me lacérer le cœur, ce dégoût profond pour moi, après avoir été bafouée, humiliée et rejetée.

« Pardon, je suis désolée… » Je murmure entre deux sanglots, essayant d’essuyer mes yeux et reniflant de façon peu glorieuse. « C’est juste devenu l’enfer là bas… A cause de mon charme… Les filles me détestent et me jalousent et les garçons… Ils n’ont comme intérêt que de m’avoir pour m’afficher en trophée… Et… Il y en a qui a réussi… » Je sanglote, ma voix étouffée contre son torse, rouge de honte, je n’ose même pas relever la tête vers lui.

ft. Mara

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Je ne m’attendais pas à un contact, pas directement pas et encore moins à sentir de l’eau traverser mes vêtements. Refermant mes bras autour de son corps, je la gardais contre moi, en silence, alors que ma tête se posait contre la sienne alors que lentement je commençais à la bercer, cherchant à lui faire comprendre que j’étais là, qu’elle devait se laisser aller et qu’elle ne risquait rien. Rien juste ma colère, mais pas envers elle. Car lorsqu’elle commença à expliquer la situation, mon regard se voila. C’était devenu l’enfer à l’école, à cause de son charme. Moi qui aurait tout fait pour hériter de ce don de ma mère, d’une petite part d’elle, je savais aussi que j’aurais du faire face à la colère des autres. Quoi que est-ce que cela aurait été un problème ? Ma personnalité était différente, mais… Je n’aurais pas fini ainsi si je n’avais pas tant cherché à lui ressembler.

Quoi qu’il en soit c’était elle le sujet, le fait que les filles la détestait, la jalousait et que les mecs… Ils la voulaient en trophée et un connard avait réussit… « C’est des connasses et des connards… Et… un gros connard… Ma proposition tient toujours… » soufflais-je dans un premier temps, ne la lâchant pas, « Ça sera pas pareil à Poudlard, vraiment pas… », lui assurais-je alors, sachant que les gens qui m’entouraient m’avaient accepté pour la salope que j’avais longtemps été sans me juger, sans abuser de moi. Un charme… Ça ne serait rien, « J’ai déjà deux filles qui pourraient s’entendre avec toi, Athé est une demi vélane aussi, mais sans le charme, contrairement à ses soeurs… Elle te détestera pas et c’est une fille de confiance, qui sourit toujours, tu verras, elle est un peu comme moi, elle sera une vrai alliée. », le genre qui ne la poignarderait pas, qui saurait la soutenir, « Y’a Kath aussi, bon un peu pétasse, mais elle s’en fout tellement des histoires de sang et en plus y’a un truc entre elle et mon meilleur amie, alors, même si elle manque de tact, elle va pas te détester, surtout si t’accepte de faire la fête avec elle. », lui lister les options serait toujours une bonne façon de la rassurer sur ses options, sur le fait qu’elle ne soit pas jeté dans le grand bain. « Et en gars, t’as Jayden, il joue avec moi au Quidditch, c’est un nounours vivant, comme Ted, je crois qu’il est sortie avec une Vélane et qu’il l’aime toujours, donc c’est le genre de mec sérieux qui va pas te courir après ou te faire du mal, au contraire, il connait son sujet. Et… Et y’a Keith, lui non plus ne te fera rien, il est… Tu peux lui faire confiance… C’est mon petit ami. Il t’aimera forcément. », d’autre moyen de lui apprendre certaines choses, mais je voulais surtout qu’elle voit qu’elle n’était pas dos au mur.

« Et les gens m’aiment bien et au pire y’a les Poufsouffle, on est une grande famille, il y aura toujours quelqu’un pour toi là-bas. », même si ça n’aidait pas, même si ça changeait rien, « Les gens sont stupide Jess… Si ils ont pas su voir plus loin qu’un charme, alors c’est qu’aucun ne méritait de t’avoir réellement… T’es quelqu’un de géniale, pas un trophée… Tu le sais ça au moins ? », demandais-je en reculant le visage pour glisser une main sur le sien et la regarder dans les yeux. « Ça n’arriver plus, je m’en assurais… » soufflais-je dans un sourire protecteur alors que j’essuyais les larmes au coin de ses yeux.

ft. Jess

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Je ne pensais pas craquer aussi facilement, aussi vite. Pathétique... Juste parce que mon cousin insiste un peu et fait preuve de gentillesse avec moi, me voilà à pleurer dans son giron... Mes résolutions n'ont aucune teneur, aucune valeur. Mais je uis bien dans ses bras en cet instant, je me sens protégée, aimée. Pourquoi n'ai-je eu personne pour prendre soin de moi là bas ? Pourquoi personne pour voir que ça n'allait pas, que j'étais malheureuse, seule et harcelée ? Aucune main secourable... Rien. "Il n'en vaut pas la peine..." Je murmure, entre deux sanglots. Non, il ne mérite pas l'attention de Mara. Il ne mérite pas que mon cousin se salisse les mains pour lui démonter la gueule, même si une part de moi adorerait le voir pleurer de douleur. Je sais Mara doué en arts martiaux, il n'en ferait qu'une bouchée, surtout qu'il ne se méfierait pas. Mon cousin a un visage avenant après tout. Une bonne bouille qui donne envie de rire et plaisanter avec lui, pas de craindre sa colère.

"Pourquoi ce serait différent ?" Je renifle, la voix tremblante, essayant de ne pas avoir trop d'espoir, même si... J'ai envie de le croire, alors qu'il me fait la liste de personnes bien vers qui me tourner. Athé... Kath... Des diminutifs bien sûr, mais peut-être qu'on arrivera à s'entendre. Faire la fête avec la deuxième ? Je n'ai pas souvent fait la fête malheureusement, je n'en ai pas trop eu l'occasion. A quoi bon quand on n'a personne avec qui partager ces moments là ? Il m'évoque même des garçons. Être amie avec des mecs, c'est assez inédit. Ils ne le sont jamais sans une idée derrière la tête. Mais certaines vélanes arrivent à sortir avec des garçons qui valent le coup...Ma tante, la mère de Mara, par exemple, ma propre mère également... Et elles, elles ont un charme bien plus redoutable que le mien... Jayden, Ted... Je retiens ces noms, je m'y raccroche. Et puis, il y a un nom qui ressort... Keith. Son petit ami.

Je m'écarte de Mara, je m'essuie les joues du revers de la manche. Je dois offrir un bien piètre tableau en cet instant, avec les yeux rougis et enflés, tandis que je renifle. "Il était mignon et gentil tu sais... Prévenant, romantique... Il m'a complètement embobinée. Et quand j'ai cédé... Il m'a trahie. Je lui ai fais confiance, je... Je l'ai laissé entrer et il a piétiné mon amour propre, mon corps, mon estime... Tout... Les gens ne m'approchent que parce qu'ils sont attirés artificiellement... Je l'ai laissé me connaître et il m'a jetée..." Ma voix tremble encore, alors que je détourne les yeux. Je suis jolie, mais au delà de ça... Il ne reste rien. De nouveau, les larmes perlent. Et Mara les essuie doucement en me promettant que ça n'arrivera plus. Je hoche la tête et me force à sourire. "Alors, ce petit ami ?" Je change de sujet. Mara a eu beaucoup de conquêtes... Mais on dirait que cette fois... c'est différent.

ft. Mara

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J’étais presque sûr que si, son connard valait la peine qu’on se penche sur son cas, mais je n’allais pas m’acharner, je voulais la rassurer, lui faire comprendre que c’était différent, qu’ici, ça ne serait pas pareil, « Car je suis là et que personne ne prendra le risque… Ou ne le reprendra… » et puis il n’y avait pas que ça, il y avait aussi les autres, ceux qui pourraient l’aider, mon entourage. Que des gens bien, des gens de confiance, des gens qui sauraient prendre soin d’elle. Et elle le méritait, surtout après qu’elle m’ait expliqué. Ce connard avait été gentil, prévenant, romantique, il l’avait manipulé et quand elle lui avait cédé, il l’avait trahit… Je ne pouvais vraiment pas y aller pour lui faire passer l’envie de vivre ? Vraiment ? « C’est pas toi le problème, c’est lui… Tu mérites qu’on te connaisse, t’es un soleil Jess… Il y aura des gars vraiment bien, des gars qui voudront vraiment ton bien, t’aimer et te connaitre… », elle n’était pas tombé sur le meilleur, mais c’était encore possible, elle trouverait, c’était une évidence.

Il fallait simplement se reconstruire, « Ça va changer. », de toute façon je ne laisserais personne s’approcher sans être sûr qu’il la méritait. Essuyant ses larmes, je voulais la voir sourire, ce qu’elle finit par faire alors qu’elle s’intéressait à Keith. Est-ce que je voulais la laisser faire ? Peut-être. Un peu de tranquillité, un peu de légèreté pourrait l’aider et je n’étais de toute façon pas très loin. Je pourrais m’occuper d’elle, la soutenir dès qu’elle flancherait. « C’est le meilleur… Il est… Bon il est beau, carrément sexy même, typiquement Anglais, c’est un scandale ! », bon, je savais que j’étais pas mal aveuglé, mais en même temps, il était beau, difficile de l’ignorer, « Il veut faire avocat, mon père est ravi d’ailleurs, moi un peu moins quand je perds toutes les négociations et que le seul moyen que j’ai de gagner, c’est de lui faire les yeux doux ou en lui montrant mes abdos… Ça ça fonctionne pas mal, il sait plus parler après… », ce qui m’amusait souvent, mais j’essayais de ne pas TROP en abuser.

« Il savait pas… Enfin quand j’ai commencé à le draguer, il s’intéressait pas à ça. C’était un gars studieux, innocent, clairement, mais qui pensait pas aux filles ou aux mecs… Autant dire que c’est bien, bien révolu, mais j’en suis carrément amoureux, genre comme papa aimait maman… Je te jure que j’imagine pas ma vie sans lui… Il… Il me canalise et me rends meilleurs… » et j’avais un sourire stupide sur le visage… Me retournant, je prenais une photo de mon mur pour lui tendre. Une photo de Disney ou je l’avais obligé à mettre des oreilles de Mickey, « Il fait un peu la gueule car il voulait pas d’oreille, mais… Il est hot non ?! », bon, clairement, j’aurais pu lui faire ce monologue plus tard, mais je la laisserais revenir sur le sujet toute seule. Il fallait éviter de la blesser. De trop la faire souffrir, même si j’étais en colère.

ft. Jess

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Je suis partagée. Entre le soulagement de savoir qu'il est là et veille sur moi, que son aura me protègera des personnes malintentionnées... Et en même temps, je regrette de devoir avoir besoin de lui pour avancer. Je devrais pouvoir me débrouiller seule. Tirer leçon de mes erreurs pour ne pas les reproduire mais... Quelles erreurs ai-je bien commises ? est-ce que j'ai vraiment aguicher les garçon de mon école avec mon attitude provocante ? C'est ce que j'ai entendu, alors que j'ai l'impression de ne rien avoir fait finalement...Comment changer ? Est-ce que je dois me mettre davantage en retrait ? Baisser les yeux ou même la tête ? Empêcher les gens d'approcher de trop près pour ne pas les influencer avec mon charme ? J'ai beaucoup de questions à ce sujet, et je suis tentée de demander à Mara, mais je me dis qu'il va me répondre que le problème ne vient pas de moi finalement. Et cela ne manque pas, tandis qu'il essaie de me rassurer sur m valeur, regonflant un ego complètement piétiné par ce garçon qui n'a vue n moi que l'objet d'un défi entre amis... "J'ai envie d'y croire..." Je murmure, la voix encore tremblante. Et je m'accroche à ses paroles, comme une promesse.

Ca va changer.

Je décide de saisir le perche tendue, alors qu'il me donne les noms de son entourage. Tous ces gens, ces amis... Je sais Mara populaire, mais là, je vais pouvoir le constater. Alors je m'intéresse à son petit ami, Keith. Dont il a l'air vraiment amoureux d'ailleurs. J'ai un doux sourire quand il me le décrit comme sexy, bien évidemment. "Un vrai couple de bombes atomiques." Mes larmes se sèchent alors que je m'accroche au bonheur de mon cousin, amusée et attendrie même par sa façon de décrire son chéri. J'aimerais bien vivre ça un jour aussi. J'éclate de rire quand il évoque sa façon de faire plier Keith. "Tu as encore pris du muscle depuis la dernière fois qu'on s'est vus ? Parce que je me souviens d'un gringalet il y a quelques années... Je dois encore avoir des photos d'ailleurs, ça intéressera peut-être Keith."

J'écoute la suite alors qu'il est un peu plus sérieux, me confiant être vraiment amoureux de lui. "Tu es complètement accroc. Te voilà assagi ?" Je penche la tête, sachant qu'il a bien profité jusque maintenant, ayant pas mal d'aventures et s'amusant juste, testant aussi ses goûts. "Oh vous êtes allés à Disney ? Et même pas tu m'as invitée ?" Je fais semblant de m'offusquer, regardant alors la photo. "Oh, il est mignon." Je souris. "Je suis contente pour toi. j'ai hâte de le rencontrer."

ft. Mara

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« Et il faut. Le monde n’est pas que mauvais. » assurais-je car j’étais conscient que ça ne serait pas facile, qu’il lui faudrait du temps, mais j’avais appris que le monde n’était pas limité à un schéma, qu’il y avait bien des façon d’avancer, de grandir, de renaitre. Lui offrant l’occasion de penser à autre chose, de souffler un peu, je lui parlais des autres, de ceux qui pourraient l’accompagner à Poudlard, à ceux qui pourraient la soutenir, dont Keith. S’y intéressant, elle m’arracha des sourire, des pensées, de l’amour. Oui, on était un couple de bombes, du moins c’était ainsi que je le voyais.

Lui parlant de ma façon de le faire céder, elle s’interrogea sur mon évolution physique et… Elle me menaçait ?! « Hors de question de lui montrer des dossiers ! » soufflais-je un sourcils relevé. Bon, je le prenais faussement bien, mais j’étais pas forcément très fier de celui que j’étais en arrivant à Poudlard. Un physique ingrat que j’avais combattu très rapidement une fois le choc de ma mère passé. Enfin passé… Quand je voulus lui faire honneur, lui ressembler, quoi qu’il en coute et j’y étais arrivé. Relevant alors mon t-shirt pour laisser apparaitre mes abdos, je passais une main sur ses derniers avant de dire, « À toi de me dire, mais je crois que ouais… Ou c’est Keith qui est vraiment trop faible. », ce qui pouvait être aussi un peu des deux, on allait pas se mentir.

Continuant à le décrire, j’avais l’impression que c’était loin de la vérité et… Oui, j’étais accroc, casé, assagi dans un sens… « J’y ai jamais vraiment cru, j’aimais bien le sexe, j’étais heureux comme ça, mais maintenant, je me demande comment j’ai fait pour enchainer les mecs sans avoir de sentiment… C’est genre mille fois mieux avec lui et… Ouais je suis accroc, mais en même temps, crois-moi, il est tout, je l’aime à un point… » soufflais-je un sourire débile sur le visage avant de lui montrer la photo et… Oui, on avait été à Disney sans elle…

« Ok, on y retournera avec toi, mais… En vrai on a passé la moitié du parc à se chauffer, t’es mignonne, mais ça serait du gâchis de te faire tenir la chandelle ! », ce qui n’était pas faux, j’étais pas certain que quelqu’un avait sa place entre nous à ce moment là. « Mignon… C’est la façon gentille de dire qu’il est carrément parfait ? », ou que j’étais un poil trop aveuglé pour réellement faire attention à tout ? De toute façon… Damian avait été mon genre pendant longtemps, juste je préférais Keith à présent que j’avais appris à les reconnaitre. Il était bien plus… Provoquant dans un sens. Sa supériorité me faisant perdre la tête même si j’appréciais aussi Damian, sa dévotion et sa colère. Elle existait car il tenait à son frère et c’était l’essentiel. « Dès lundi… C’est le premier que je te présente ! », lui assurais-je alors avec un large sourire. « Je me demande dans quelle maison tu vas finir d’ailleurs ! Poufsouffle, ou Gryffondor peut-être ! Poufsouffle serait cool cela dit ! », on serait ensemble et Mancini était top.

ft. Jess

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Comment faisait-il pour être aussi... optimiste ? Mara avait toutes les raisons d'en vouloir au monde aussi, en ayant perdu sa mère dans ces circonstances là. Mais non, il avait choisi de se battre et de retrouver goût à la vie. Je n'ose même pas imaginer dans quel état j'aurais été à sa place... Le traumatisme de voir ma mère abattue devant mes yeux, et le fait de manquer de mourir à mon tour. Je n'avais pas sa force de caractère, ni son courage dans l'adversité. Alors je n'avais pas vraiment le droit de me plaindre finalement, je n'étais pas si mal lotie. Mes deux parents étaient vivants et m'aimaient énormément. Je devais me raccrocher à ça. Comme à mon oncle, à Mara, qui m'aimaient aussi t se fichaient de mon origine. Peut-être qu'à Poudlard les choses seront vraiment différentes. Je l'espère. J'y crois. Je ne peux qu'essuyer mes larmes et relever le menton, sourire et me raccrocher à cet espoir.

Et aussi changer de sujet et me concentrer sur sa vie à lui, ses amours surtout, alors qu'il a l'air grave accroc à son nouvel amoureux. Je le charrie alors sur les photos que je pourrais posséder et montrer à son chéri, juste pour l'embêter un peu et parce que c'est trop mignon de faire comme ça. « Ah oui ? Sinon, quoi ? » Je le cherche un peu, contente de laisser les larmes et la déprime derrière moi, même temporairement. Et j'ai un petit sifflement admiratif quand il me montre ses abdominaux, sachant pertinemment quel effet cela peut procurer. Je le connais assez pour savoir qu'il adore son physique et l'entretenir. Même si il y a eu des périodes un peu difficiles plus jeune, maintenant... Oui, il est sexy. « Oui, définitivement, il est trop faible, je veux dire, cela laisse totalement indifférent... » Tout en tendant la main vers les tablettes de chocolat pour les effleurer et vérifier que c'était aussi ferme que ça en avait l'air. « Et bien, tu as encore gagné en muscles depuis la dernière fois. » Je suis appréciatrice bien sûr. Belle marchandise quand même. Je ne suis pas aveugle et bien sûr que l'aspect physique attire mon regard.

Je l'écoute me parler de sa relation avec Keith, de ce qu'il lui apporte. J'ai un grimace quand il se demande comment il a fait pour coucher sans sentiments. Là dessus, je ne saurais dire, je n'en serais pas capable. Et... Quand j'ai enfin eu des sentiments, lui n'en avait pas alors... Je ne suis vraiment pas bien placée et je ne sais pas ce qui est le mieux. Juste s'amuser, sans se prendre la tête, se dire que son corps n'est pas quelque chose de sacré, que l'intimité ne doit pas être un cadeau pour l'être aimé. Je souris en voyant la photo, après m'être offusquée qu'il ne m'ai même pas contacté quand il était à Paris. Je plaque quand même mes mains sur mes oreilles, essayant de les préserver quand il me dit qu'ils se sont bien amusés et pas qu'avec les manèges. « Lalala, je ne veux pas entendre çaaaa. » Et quand je le trouve mignon, je sens qu'il aurait envie que je dise combien il est sexy, mais c'est difficile à dire sur une photo. Je suis sensible au... charme. A ce qu'il se dégage de quelqu'un. Même si cela ne m'empêche pas de me planter. « Parfait, carrément ? On n'a pas les mêmes goûts, et c'est très bien ainsi ! Mais je te dirais mieux quand je le rencontrerais. » Il me promit que ce serait dés lundi, me faisant un peu rire devant tant de précipitation. « Pourquoi l'une ou l'autre ? » Je ne suis pas totalement au fait de ce qui détermine où nous allons dans cette école. « Oui, on serait ensemble. Ce serait plus pratique. »

ft. Mara

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« J’en sais rien, mais la menace sera effective le jour où j’aurais un truc ! » soufflais-je dans un rire avant de souligner que Keith était faible, surtout face à mes abdos. Lui montrant donc ces derniers, j’ai un sourire assez fier quand je l’entends réagir et s’approcher. Approuvant faussement, elle finit par me les toucher avant de constater que j’avais gagner du muscle depuis la dernière fois, « J’essaie surtout de rester sec, j’ai pas envie de finir avec un corps trop musclé… », car je n’étais pas ça non plus. Un torse parfait, des bras sur lesquelles s’accrocher, c’était ce dont j’avais besoin et ce que je cherchais à être.

Baissant mon t-shirt j’avais repris ma dissertation sur cet homme que j’aimais, sur ce qu’on vivait et si elle avait ralé, je l’avais vite calmer en soulignant qu’elle aurait été sans doute de trop. Ce qu’elle ne voulait pas entendre et qui me fit éclater de rire. Ça lui apprendra à se plaindre un peu trop ! Quoi qu’il en soit, Keith était pas juste mignon, il était parfait et elle se cacha derrière des goûts différents pour me refuser cette victoire. « Ça aurait pu, le concernant, ça n’aurait rien changé, il est à moi et t’es peut-être mignonne, mais t’as les cheveux trop long ! », mais oui, elle verrait en le rencontrant, le pauvre allait d’ailleurs surement pas apprécier, mais je me ferais pardonner.

J’espérais d’ailleurs pouvoir finir dans la même maison qu’elle, enfin qu’elle finisse dans la même que moi. J’hésitais entre deux d’ailleurs et elle me demanda pourquoi. « Les Poufsouffle, la mienne, c’est la maison de la loyauté, de la gentillesse, de la sincérité, de la persévérance et de l’amour des animaux, ça te ressemble pas mal je trouve ! », j’allais pas faire la liste de tout ce qu’elle pouvait être, mais ça donnait déjà une bonne idée et ça correspondait. « Les Gryffondor c’es la bravoure, le courage, la force, la fidélité, c’est aussi un peu toi. », même si elle ne le ressentirait sans doute pas comme ça à cet instant, elle avait eu la force de se battre, le courage d’y arriver et de reconnaitre ses limites. Elle pourrait y aller.

« Mais oui ça serait grave pratique ! En plus la maison est trop belle, c’est super fleuri, ça se voit qu’on est une maison de botaniste ! », et d’amoureux de la nature aussi, mais elle s’y sentirait bien, « Les autres c’est les intello ou les arrogant rusé… Bon Keith en fait partit, mais c’est qu’il a confiance en lui, en ses capacités et qu’il a de l’ambition, c’est quelque chose de sain, il cherche pas à écraser. », pas plus qu’Ade d’ailleurs en y réfléchissant. Y’avait un Jeon qui était un peu prétentieux et Damian qui était pas franchement le plus agréable, mais lui il avait des circonstances atténuantes alors je n’allais pas lui faire mauvaise presse. Mais elle, elle irait chez les gentils si il fallait résumer à l’exteme.

ft. Jess

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C'est beaucoup plus facile de parler des amours de Mara que de mon enfer personnel en France. Cela me change les idées, de me raccrocher à quelque chose de positif. Je suis vraiment heureuse de le voir heureux, épanoui et je ressens bien toute son affection pour son petit ami anglais. J'ai un peu hâte de le rencontrer quand même, il me vante tellement ses mérites. J'espère que ce ne sera pas décevant et qu'il n'est pas aveuglé par l'amour. En attendant, je peux constater que mon cousin s'entretient comme il faut et que Keith serait fou de partir avec le matos qu'il met à disposition. Quand je pense au pré-adolescent qu'il a été... « Parce qu'on peut être trop musclé ? » Je le taquine, mais je comprend ce qu'il veut dire. Il est très bien comme ça.

Il me dit alors qu'il l'a emmené faire un petit tour à Disneyland et si je m'offusque, je ne suis pas vraiment vexée, n'étant pas très à l'aise avec le concept de jouer la chandelle. J'espère tout de même pouvoir faire quelques sorties avec eux. « Je crois surtout qu'il me manque quelque chose pour lui plaire, ou que j'en ai en trop, au choix. » Je réponds avec malice, mon regard brillant, davantage d'amusement que de larmes désormais. Et c'est bien ainsi, je regrette de m'être effondrée comme ça dans ses bras et je lui suis gré de ne pas trop s'appesantir sur ce qu'il s'est passé réellement en France. Il le saura en détails au fil du temps, je pense... Et il risque de perdre de nouveau son sourire. Je l'aime beaucoup en cousin protecteur, mais il n'a pas à jouer ce rôle avec moi.

Quand il évoque les maisons, je l'interroge davantage. Ces concepts me sont encore un peu flous. « Oh. Cela te correspond bien. » Moi aussi, quelque part, sans doute. Je suis un peu plus circonspecte quand il me parle d'une autre des maisons. Qui vante le courage. Alors que je n'ai pas su affronter mes bourreaux et que j'ai préféré fuir dans un autre pays, tu parles d'un courage. Force et fidélité ? Je ne sais pas trop... Vu comme ça, il est clair que j'aimerais bien être avec Mara, ce serait quand même plus pratique. Il m'évoque d'autres maisons. Intellos ou arrogants ? « C'est super réducteur quand même non ? » Je penche un peu la tête sur le côté. « Keith est donc arrogant, rusé, assuré, ambitieux et incroyablement sexy, j'ai bon ? » Je résume en énumérant sur mes doigts avec un petit sourire amusé et tendre. Je me secoue un peu et lui accroche le bras, pleine d'entrain de nouveau : « Alors, on va faire ce shopping ? » Maintenant, j'ai plutôt hâte de commencer les cours et de faire mes premiers pas dans cette nouvelle école, même si j'ai un peu peur aussi.

ft. Mara

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« Oui, clairement. » assurais-je. Il y avait un équilibre à avoir. Il ne fallait pas en faire trop, surtout pas avec son corps. Il fallait rester harmonieux, comme je l’étais déjà. J’étais exactement comme il fallait, même si ça faisait un peu arrogant dit comme ça. Marquant faussement mon territoire sur Keith, je ne pouvais que confirmer qu’elle n’avait pas ce qu’il lui fallait pour lui plaire. Changeant lentement de sujet pour essayer de lui expliquer le principe de maison et chercher à deviner celle qui sera bientôt la sienne. Je donnais l’explication de la mienne, qui en effet me correspondait bien avant de parler de celle de Keith qui était déjà un peu plus… Controversé.  « C’est un peu le soucis des maisons, c’est très limité, mais en réalité c’est vraiment ça. On est ciblé assez justement. », après Keith était-il arrogant ? Oui, quoique c’était peut-être plus de la confiance en lui. Rusé ? Ô que oui, s’il n’était pas aussi faible en me voyant, je ne gagnerais pas souvent. Assuré ? Évidemment. Ambitieux, clairement. Et sexy ? À en mourir. « C’est ça. » confirmais-je avant de secouer la tête pour poser ma main sur celle qu’elle venait d’accrocher à mon bras.

« Tu crois que je vais refuser du shopping ? Sérieusement ?! », même si c’était que pour l’école, que pour lui changer les idées, je prenais. L’entraînant donc au chemin de Traverse, la journée se finit bien rapidement, comme le week-end et avec lui, arriva le début de la semaine et son arrivée à l’école. Elle avait fini à Gryffondor, j’avais eu bon, seuls soucis, je ne connaissais pas grand monde, mais il y avait Victoire non ? L’amie de Ted, je pouvais toujours essayer de les mettre en relation. Et puis il y avait Ayden, mais lui… Non, on allait éviter, j’allais plutôt voir avec Jayden pour sa soeur. M’occupant au mieux d’elle pour ce premier jour, j’attendais surtout de pouvoir lui présenter Keith et en parlant de lui… Je le vis enfin, en fin de journée, alors que j’avais Jess avec moi.

Il était seul, pas l’ombre d’un Damian à l’horizon, alors presque aussitôt, je glissais ma main dans celle de Jess avant de l’attirer à ma suite pour rejoindre Keith et la lâcher à un mètre de lui pour m’approcher plus en douceur. Vérifiant une dernière fois qu’il n’y avait pas une ombre non loin, je glissais mes mains sur ses flancs, l’attirant en douceur à moi, je me dressais légèrement sur la pointe des pieds avant de frôler ses lèvres un instant. « J’ai quelqu’un à te présenter Jagiya… » murmurais-je avant de l’embrasser pour la première fois de la journée, m’imprégnant de sa chaleur. « Mais avant… Bonjour… » ajoutais-je avant de capturer une dernière fois ses lèvres et de me reculer d’un pas, à peine.

Me retournant pour faire à nouveau face à Jess, je gardais les doigts que j’avais glissés entre les siens le temps de faire les présentations, « Keith, je te présente Jess, c’est ma cousine, elle vient d’arriver et j’ai un peu fait que parler de toi ce weekend, donc il fallait trop que je te présente parce qu’elle n’est pas d’accord sur le fait que t’es le mec le plus sexy de l’école… D’ailleurs… », lâchant ses doigts, je me retournais à nouveau, me pinçant les lèvres avant de m’excuser rapidement, « C’est juste pour cette fois et Jess elle ne compte pas ! Je t’aime ! » assurais-je avant de lui sourire d’une façon qui n’avait rien de rassurante pour lui. Il le connaissait celui-là, il savait ce qu’il voulait dire. Me poussant pour ne pas boucher la vue, je regardais à nouveau autour de moi avant de glisser une main sur la base de son pull, agrippant sa chemise en même temps avant de tirer d’un coup sur le tissus pour le relever et laisser apparaitre sa peau et ses abdos naissant et terriblement sexy. « Ok c’est pas les miens, mais mon dieu, ose me dire qu’il n’est pas parfait ?! » ajoutais-je avant de baisser ma main pour le couvrir à nouveau.

L’intrusion n’avait pas été trop longue dans un sens, bon clairement ça serait trop pour Keith, mais il y avait prescription là. Enfin non, mais bon, ça va ! « Genre elle sait que t’es super brillant, intelligent, ambitieux, doux, parfait, enfin elle sait que je t’aime et tout, mais elle me croyait pas sur le fait que tu sois parfait justement ! », soufflais-je avec une petite moue en le regardant plein d’étoiles dans les yeux. Bon, c’était clairement pas super d’attaquer en le dévoilant comme ça, je savais qu’il n’était pas comme moi, mais l’excitation de le montrer à Jess pouvait suffire en explication non ? « Je t’aime ! », soufflais-je alors d’une petite voix. Il ne fallait pas trop jouer, mais il était possessif et moi expansif, alors pour une fois que je pouvais me vanter de l’avoir dans ma vie !

ft. Jess & Keith

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La rentrée s'est plutôt bien passée. Malgré ma nervosité, j'ai réussi à survivre à ma première journée. Toujours un peu en retrait cependant, à observer les autres, une angoisse chevillée au corps. Est-ce que j'ai développé une sorte d'anxiété sociale après toutes mes mésaventures ? J'ai attiré les regards en arrivant comme ça le premier jour de la nouvelle année, en plein milieu du cursus scolaire. Si j'avais pu me cacher derrière mes cheveux, je l'aurais fait. J'avais été bien accueillie par les professeurs, sans doute mis au courant de mon harcèlement en France. Est-ce qu'ils veilleraient à ce que cela ne se reproduise pas ici ? Je l'ignorais. Ils avaient déjà tellement à gérer après tout... A quoi bon s'intéresser à une petite élève étrangère ? Je n'avais qu'à gérer mes propres problèmes toute seule après tout... Enfin, quoiqu'il en soit, Mara n'avait pas manqué de venir me chercher, trop impatient de pouvoir me présenter son chéri officiellement. Je le suis, amusée. Et je dévore le fameux Keith du regard, naturellement. Il m'en a tellement parlé. Et il est plus charmant en vrai qu'en photo en fait. Il a l'air sérieux, cela contraste pas mal avec Mara. Le soleil et la lune en quelques sortes.

Je souris quand il approche plus précautionneusement et l'embrasse. Ils sont trop mignons. Cela me fait chaud au cœur de voir Mara aussi épanoui. Je suis peut-être aussi un peu jalouse de constater comment Keith le regarde. Cette affection sincère. J'espère avoir le droit moi aussi à ce genre de relation. Sans duperie. Sans faux semblants. Il me présente alors, et je sais déjà ce qu'il va faire quand il parle de mon doute sur le potentiel sexy de Keith. « Il est complètement accroc, tu sais. Ravie de te rencontrer en vrai, Keith. » Je me fends d'un petit sourire timide. Je porte les couleurs de ma nouvelle maison, Gryffondor. Je baisse un peu la tête sous le regard de Keith. Avant de la relever quand Mara joint le geste à la parole après un avertissement qui n'a pas suffi à mettre la puce à l'oreille de son petit ami. Il lui soulève sa chemise pour me montrer brièvement son torse, sous le regard outré de l'anglais. D'abord surprise, je papillonne des paupières et éclate de rire devant ce duo comique malgré lui.

« Je suis désolée, Keith, je crois que c'est ma faute. J'ai osé remettre en doute les goûts de mon cousin, ou du moins, nuancer un peu et il s'est mis en tête de me prouver que j'avais tort. » Je couvre ma bouche de ma main pour étouffer mon sourire, même s mon regard pétille. « D'accord, d'accord, il est très sexy, tu es content ? » Je m'adresse à Mara, non sans un clin d’œil à l'anglais qui est tout embarrassé. « On peut encore lui enseigner la notion de consentement. » Parce que visiblement, cela échappe un peu à Mara pour le coup. Je comprends que Keith se sente offensé. Ce qui est une situation banale de base trouve un écho plus douloureux de par ma propre expérience, mais je refuse de me laisser submerger par ces sentiments négatifs, pas maintenant. « C'est plutôt lui qui ne l'est pas. Mais rassure-toi, tu es chasse gardée, j'ai bien compris. Et puis, cela lui fait plaisir de me vanter toutes tes qualités. » J'ai répliqué avec un sourire chaleureux. Je sais que mon Charme fait naturellement son office, davantage encore quand je souris et me montre agréable, mais comment ne pas se sentir plus détendue en cet instant ? Même si Keith met les pieds dans le plat et que mon sourire se fane. Je secoue négativement la tête : « J'ai... changé d'école. » Je glisse un regard vers Mara. Il n'a sans doute pas eu le temps d'expliquer ma situation à son chéri. Je suppose.

ft. Mara

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J’étais à l’idée de le présenter, n’arrivant pas à me dire que je n’avais pas eu beaucoup trop de chance en le rencontrant et si pour Keith mon jugement était biaisé, pour Jess, j’étais surtout accro. « C’est elle qui a raison, désolé Jagiya ! » soufflais-je dans un sourire désolé avant de lui rappeler que je l’aimais pour soulever son haut et montrer son torse. Et… Bon ok, il se rhabilla rapidement, grognant sur le fait que je n’avais plus à faire ça. Prenant une moue mi-gêné et mi-désolé, j’excusais alors qu’il me mettait un coup gentil sur le front alors que je me pinçais les lèvres pour les ouvrir à l’instant où il me dit que je n’avais pas à le vendre car c’était presque vexant. « Mais ! », commençais-je avant qu’il souligne qu’il était pudique.

Jess prit la responsabilité, expliquant qu’elle avait remis mes goûts en question et que j’avais voulu lui prouver le contraire. Hochant la tête quand elle me concéda qu’il était sexy, je repris, « Mais c’est juste que je suis fier d’avoir un mec et qu’en plus il soit sexy. J’ai jamais eu de copain et il est juste hot à crever ! Mais je le partage pas ! » me tournant alors, je le regardais avec un air désolé alors que j’assurais un truc, « Je te vends pas, j’ai pas envie de te partager, je te promets Jagiya… », et puis Jess eut des mots. M’enseigner le consentement ? Fronçant les sourcils, je les regardais à tour de rôle avant de me décomposer en partie… « J’ai… Je… Je ne voulais pas ! » assurais-je aussi bien pour elle que pour lui. « C’est que j’étais excité et… Je ne voulais pas… Désolé… » repris-je avant de glisser mes bras autour de sa taille pour nicher mon visage dans son cou, « Pardon… », j’avais jamais dépassé les limites, j’étais extravertie, mais j’avais pas cru que j’aurais pu faire quelque chose de…

Me décollant quand ils reprirent, j’étais un peu plus penaud, confirmant que ça me faisait en effet plaisir de vanter ses qualités. Et il n’en avait pas qu’une, « Il veut devenir avocat, il va cartonner ! » assurais-je avant que Keith pose une question qui éteint un peu Jess. On l’avait raté, mais c’était pour une bonne raison, elle avait en effet changé d’école… « T’es pas observateur pour un Serpentard Jagiya ! » soufflais-je dans une fausse légèreté, pour ne pas contraindre Jess a parler de ça si elle ne voulait pas, « Gryffondor, bon elle aurait pu faire Poufsouffle, mais je crois qu’elle voulait me fuir ! », bien sûr que non, mais au moins ça me permettait de revenir vers elle, pour glisser avec douceur mes bras autour de ses épaules et de poser mon menton sur son front, « Squatter son lit tous les soirs pour raconter mes journées c’est trop énergivore ! » assurais-je dans un rire avant de la lâcher pour embrasser sa tempe. « Mais du coup on mangera souvent ensemble si ça vous va ! », pour ne pas la laisser seule.

ft. Jess & Keith

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L'enthousiasme de Mara est clairement attendrissant, même si sa façon de procéder est à revoir. La gêne chez Keith est visible, même si il ne peut pas rester fâché longtemps contre mon cousin. En même temps, qui le pourrait ? Sa bonne humeur est contagieuse et sa bouille d'ange lui permet de se faire passer toutes ses bêtises ou presque. J'observe bien entendu son petit ami anglais, ne manquant pas de noter qu'il considère qu'il est son premier copain, alors qu'il a eu beaucoup de relations, mais basées sur le sexe. Là, c'est différent et ça se sent alors qu'il est complètement épanoui. Et ça fait plaisir à voir. Autant que cela me pince un peu le cœur aussi. Je voudrais bien être aimée comme il l'est. Et être amoureuse de cette façon. Une relation simple, de confiance, faite de rires, de disputes, sans doute, d'affection, de passion, très probablement. Le connaissant, il ne saurait en être autrement. Je me fends néanmoins d'une réflexion rabat-joie sur le consentement, qui plonge Mara dans la confusion. J'ai un petit sourire tandis que Keith adoucit un peu la situation. « Tu devrais apprendre à le frustrer un peu. C'est mauvais pour le développement de céder à tous les caprices des enfants. » Je me suis faite beaucoup plus malicieuse alors que j'agite un index de façon savante devant mon visage. L'image qu'ils offrent, blottis l'un contre l'autre me remplit de tendresse. J'ai tout intérêt à m'entendre avec Keith maintenant que je vais effectuer ma scolarité ici.

Je hoche la tête quand il ajoute que c'est un bon point qu'il soit fier de lui au moins. C'est vrai. Naturellement, Keith s'intéresse à ma présence ici, et Mara le charrie sur son manque d'observation. Je ne peux pas échapper à ce genre de question après tout. Je viens de France, qu'est-ce que je viens faire à Poudlard ? Mara reprend les choses en mains, non sans faire une réflexion sur le choix de ma maison. Je hausse les épaules. « Je pense que votre Choixpeau devient sénile en fait. » Parce que je ne comprends toujours pas pourquoi il m'a envoyé à Gryffondor, alors que je n'ai pas du tout l'impression d'avoir les qualités qui sont inhérentes aux gens de cette maison. Ou alors, il voit des choses dont nous ne sommes même pas conscients.

J'ai un rire quand Mara se rapproche de moi pour me câliner, non sans évoquer des discussions à n'en plus finir dans le dortoir si nous avions été dans la même maison. « Oh, tu as un tas de potes avec qui passer plus de temps qu'avec ta cousine quand même. » Il propose alors qu'on mange ensemble... Je guette, peut-être avec une pointe d'anxiété la réaction de Keith, qui accepte cependant. « Je ne veux pas m'imposer non plus... » Mara a tendance à être un peu trop sociable et à croire que ce qu'il aime va plaire aux autres. Aux questions de Keith j'acquiesce : « Pour le moment ça va... Enfin j'ai beaucoup à apprendre et assimiler, alors que le fonctionnement est différent ici. J'ai aussi pas mal de cours à rattraper. Et des visages à reconnaître. J'espère que ce sera différent de Beauxbâtons. » Je ne vais pas le cacher, si j'ai été transférée, c'est bien pour une raison, et sans m'attarder, on peut deviner que la mutation a été faite pour des raisons personnelles. « Alors Keith, avocat, sexy, préfet... Tu cumules les qualités, ça m'étonne pas que Mara soit si enthousiaste. Comment vous en êtes arrivés à sortir ensemble ? »

ft. Mara

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« Sauf qu’il est évident que 90% de l’école manque de gout, alors, mon avis est le bon ! », grommelais-je en défense. Il était sexy et c’était mon sexy à moi… Mais un sexy que je forçais ? Me confondant en excuse, il assurait à Jess que c’était car il me disait toujours oui, mais quand même… C’était mal… Cela dit, me dire non pour me frustrer ? « T’es censé être dans mon équipe Brennan ! ». Fermant les yeux au contact de ses lèvres sur ma peau avant de le regardant me souffler que j’étais le propriétaire de son corps… C’était… Un bon moyen pour me faire revenir et un bon pour me faire détester d’être en public… J’avais envie de le toucher maintenant…

Quoi qu’il en soit, j’étais fier et pas qu’un peu… « Ça serait difficile de pas l’être… T’es parfait… » assurais-je avant qu’il ne s’intéresse à sa maison, maison qu’il n’avait pas vu pour ? Oh… Il était en train de ? D’être poussé par elle ? Et puis il parla de son ancienne école et je dus détourner tout ça pour qu’elle ne se sente pas piégé, ce qu’il accepta de faire, heureusement, « Hé ! Poufsouffle aussi c’est très bien ! Les verts dominerons pas le monde comme ça ! » et puis il savait pas me dire non, donc pourquoi il luttait ?! « Ou cruel ! Mais en vrai y’a une rumeur qui dit que tu peux lui demander une maison en particulier ! », mais j’avais pas essayé.

Quant à mes potes ? « Ça va, c’est pas comme si je pouvais pas m’occuper de plusieurs personnes en même temps ! », et puis elle était plus importante que mes potes en question. Proposant alors de manger ensemble, Keith accepta et elle… Elle ne voulait pas s’imposer, « Je dois me tenir quand on mange en temps normal, tu t’imposeras pas. », Damian, ne pas le dégouter, ne pas trop en faire face à Keith… Elle serait une barrière moins hostile.

Ouais, le côté préfet… Elle allait bien pour le moment, elle essayait de saisir tout, mais elle espérait surtout que ce soit différent de Beauxbatôns. J’espérais aussi, quoi que je ne laisserais pas faire. Et puis elle remit Keith en avant, listant ses qualités, soulignant mon enthousiasme et… Une question. Souriant avec une certaine arrogance, je rejoignais ma cousine pour glisser mes mains autour de ses épaules et poser ma tête sur l’une d’entre elle, « Tu comprends ? Genre c’est pas grave sexy le numéro du mec responsable qui règne sur l’école ? », pour ma part, j’étais assez prêt d’elle pour prendre des shoots de son odeur, de son sang, pour autant, je n’y réagissais plus et après un baiser sur sa tempe, je la libérais pour retrouver mon mec et glisser mes doigts entre les siens, « C’est fou ce que ton côté préfet te fait faire… » et là je parlais clairement de la salle de bain.

« J’ai subtilement laissé entendre qu’il me plaisait et il a subtilement réussit à me faire tomber amoureux de lui avant que mes sales habitudes ne prennent le dessus… Il m’a donné envie d’être une meilleure version de moi-même. » soufflais-je en le regardant avoir amour, réel. Il m’avait prit de court, m’avait empêché de vouloir jouer avec lui. Il m’avait captivé et gardé à son contact. « Et il m’a apprit à aimer… Dès ce moment, impossible de le laisser repartir, c’était sortir avec moi ou rien d’autres. » assurais-je dans un rire avant de me hisser je la pointe des pieds pour un baiser chaste. « Mais dans les faits c’est un peu plus lugubre, pas très reluisant et le fait d’avoir réussi à sortir avec lui est carrément une finalité que j’aurais pas du mérité, donc on en reste sur les paillettes, l’amour, les évidences et tout… » et non sur le fait que gros, il était juste le bon pote de loin et pas celui que je pouvais embrasser pendant des heures. « J’te jure que Keith m’a fait réviser la moitié de ma vie et putain que j’étais un connard superficiel, c’est terrible… », même si j’étais encore superficiel, je savais qu’il pourrait changer, je ne partirais plus. Mais ça n’effaçait pas la honte d’avoir pu traiter quelqu’un comme lui ainsi.

ft. Jess & Keith