chicken run

Je ne sais plus vraiment où j’étais, ni ce que je faisais quand j’ai entendu un hurlement bien trop connu pour moi. Un hurlement de chouette qui m’avait fait passer la tête vers la pièce d’où se dégageait le bruit. Si je pensais sauver un animal inconnu, je reconnus bien trop rapidement l’animal en danger. C’était bien une chouette, MA chouette en question et elle était dans la gueule d’un chat format XXL… C’était quoi ce monstre et pourquoi il avait ma chouette dans la gueule ? Je disais bien trop souvent le mot gueule là, mais clairement, j’étais surpris et quand je vis l’animal partir en courant avec mon familier entre les crocs, c’est la panique qui me prit.

Le suivant en courant, je basculais une élève au passage, la rattrapant de justesse avant de m’excuser sans vraiment m’arrêter pour continuer à suivre le fauve. Fauve qui eut la bonne idée d’aller se perdre dans une pièce de cours vide. Ok, il était piégé, j’allais… Bon je n’allais pas m’en prendre au chat, c’était pas parce qu’il faisait cette taille qu’il était responsable. C’était un prédateur naturel des oiseaux, juste que quand on ressemblait à une mini panthère, c’était sans doute évident de s’en prendre à une chouette, surtout quand elle était aussi petite que la mienne. La seule chose qui m’inquiétais c’était bien qu’elle avait arrêté de faire du bruit, qu’elle semblait… Évanouie… Je l’espérais. « Ok le chat… Lâches ma chouette… Lâches Atlas… Sois mignon… » soufflais-je en m’avançant un main en avant, ma baguette dans l’autre pour faire apparaitre un blanc de poulet et l’agiter devant lui.

« Regarde, c’est presque pareil, mais sans les plumes, c’est meilleur… Allez le chat… », manquerait plus que je perde ma chouette et cette année serait vraiment définitivement horrible. J’avais déjà assez en tête, déjà bien du mal à rationaliser le fait que je ne sois pas un mec horrible, que j’avais dérapé, mais que ça arrivait et que le plus important c’était bien de se reprendre, de ne pas avoir était plus loin et… Comme Erskin me l’avait dit, je devais aussi aller m’excuser, car même si elle était responsable de bien des choses, j’y avais cédé, j’avais fini par devenir un connard qui ne l’avait pas non plus respecté. Des tords partagés…

Entendant la porte se réouvrir dans mon dos, je ne regardais pas vraiment de qui il s’agissait, préférant demander, « Refermes la porte, si il s’enfuit encore ma chouette va pas survivre ! », et elle, elle avait pas merdé non ? Donc pourquoi ne pas la défendre ?! Enfin, je secouais à nouveau le filet de poulet, faisant des bruits de bouche pour attirer son attention sur la viande. Enfin l’autre viande. « Allez le chat, s’il te plait, c’est moins compliqué un filet ! Ma chouette il n’y a rien à manger… », ma voix était étonnamment blanche, fatigué par la situation et étouffé par la crainte de devoir enterrer mon animal de compagnie. Ils n’avaient pas de longues vies, mais en étant familier, elles tenaient plus longtemps et j’avais Atlas depuis mon arrivé ici. Je révisais tout le temps avec elle, c’était vraiment un oiseau intelligent, pas compliqué et pas envahissant…

ft. Jess

chicken run

Je frissonne en entendant un cri strident. Qui n’est pas celui d’un être humain, heureusement. Mais alors c’est quoi ? Un peut (non beaucoup), perdue dans ces couloirs infinis et dans ce château immense, je crois que je me suis égarée. Enos m’a délaissée, sans doute fatigué de tourner en rond avec sa gourde de maîtresse qui n’est pas fichue de retrouver le chemin de sa maison. Gryffondor… Je me suis renseignée un peu sur le mode de vie à Poudlard, sur la façon dont ça se passait, le règlement… Et j’en ai oublié les trois quarts, parce que c’était inintéressant au possible et qu’il y en avait trop à ingurgiter. Mara a bien essayé de me briefer un peu mais je crois que je l’ai découragé quand je me suis mise à bailler.

Pourtant, quand je vois passer un éclair fauve à toute vitesse, je comprends que mon chat est en train de faire une connerie. Interloquée, je n’ai même pas le temps de me mettre à courir pour le récupérer que je me fais percuter par un tank. Ou un truc du genre. Désarçonnée, il a quand même le réflexe de me rattraper, de bafouiller des excuses et de se remettre à courir. Il me faut quelques secondes pour retrouver mes esprits, un peu étourdie par le choc. « Hey, non, attends ! » Pourquoi est-ce qu’il court après mon chat au juste ? Inquiète, je me mets à courir derrière le jeune homme, grand, du peu que j’ai vu. Etranger aussi. Enfin, asiatique, comme Mara.

Et pourtant, alors que je tourne dans un couloir… Plus personne. Quoi ? Comment est-ce possible ? Alors d’accord, le type est plus grand que moi et a donc une plus grande allonge, mais quand même, ce couloir est beaucoup trop long. Donc… Il a du s’enfiler dans une salle. Je soupire, avant de lancer un sort de localisation de mon familier. Je ne suis pas toujours très prévenante, mais étant donné sa manie à aller vivre sa vie et faire des bêtises… Ce n’est pas superflu. Pris pour être appris comme on dit. Du coup, je le localise vite dans une salle que j’ouvre doucement et précautionneusement. Et ça ne rate pas, le garçon est bien là. Avec Enos et… J’écarquille les yeux en voyant le garçon agiter une cuisse de poulet et Enos qui a un volatile dans la gueule. Sa chouette ? Horrifiée, je referme la porte et m’exclame : « Enos, lâche tout de suite ! » Le chat me regarde, coupable, mais s’exécute. Il m’écoute au moins, heureusement. « Et tu ne mérites pas de récompense. » Je reprends d’un ton dur, me précipitant jusqu’à la petite chouette. « Je suis désolée vraiment… » Je chasse Enos de la main, tandis qu’il a les oreilles et la queue basse, me regardant d’un air contrit… Et regardant aussi la viande que tient le jeune homme. « Je… Je m’y connais en soins aux créatures magiques. Et en animaux… Tu veux bien que je m’occupe d’elle ? » Il aurait le droit de m’en vouloir et de m’envoyer balader… Même si ce n’est pas ma faute, je n’ai qu’à tenir mon familier. Mais sa façon de supplier Enos pour relâcher son familier m’a touchée. Et puis même, je ne peux pas rester insensible à la détresse d’un animal. Ni de son maître.

ft. Miles

chicken run

Enos ? Tournant la tête vers la femme qui s’avance vers son chat, je le regarde lâcher ma chouette qui retombe lentement sur le sol. Elle s’excuse, mais j’avoue que là, je suis plus occupé par le fait que mon animal ne bouge plus du tout. Heureusement pour moi, enfin pour Atlas, elle m’annonçait qu’elle s’y connaissait en soins en créature magique, en animaux. La regardant avant de baisser les yeux sur ma chouette, je m’avançais vers elle avant d’abandonner le morceau de poulet pour m’arrêter à côté. « Oui s’il te plait, elle bouge plus du tout… », soufflais-je en relevant les yeux sur elle, me laissant troubler alors que c’était tout sauf le bon moment. Pourquoi elle semblait si… Magnifique ? C’était étrange et hors de propos. J’avais vraiment un problème, je valais mieux que ça, mieux que phaser sur une fille que je n’avais jamais rencontré et encore moins quand le plus important était de sauver Atlas qui ne semblait plus vraiment en état.

Fronçant les sourcils face à cette étrange attirance, je finis par secouer la tête pour reporter mon attention sur ma chouette, sur le sang qui maculait ses poils, ne me laissant que peu d’espoir sur son état. Mais de là à savoir si c’était mortel… J’avais aucune idée de l’anatomie d’un oiseau, aucune idée de si au vu de la gueule, il pouvait y avoir des lésions interne majeur. « C’est pas ta faute, ni celle de… Ton chat… C’est un prédateur naturelle, Atlas est petit, même si il a neuf ans… » soufflais-je sans détacher mon regard de mon animal.

Je n’avais pas envie de blâmer qui que soit, j’avais cherché trop de coupable dernièrement, et puis c’était des animaux, c’était dans l’ordre naturel. J’espérais simplement que ça ne serait pas définitif, qu’elle réussirait à faire quelque chose. La santé de ma chouette d’abords, on verrait pour la technique plus tard.

« Il faut quelque chose ? » demandais-je finalement, repoussant cette étrange sensation en sa présence pour me rendre disponible pour elle, pour aider, car clairement, ne rien pouvoir faire était trop difficile à ce moment. Je n’étais jamais sans réponse, j’en savais assez sur le monde pour réussir à faire un peu de tout. J’étais un Serdaigle après tout, j’avais pas besoin d’un mode d’emploi pour comprendre les choses, j’étais studieux, intuitif aussi, mais pas là, pas sur ce sujet complètement inconnu.

ft. Jess

chicken run

Je me mordille la lèvre, nerveuse en sentant l’angoisse du garçon pour la petite chouette inerte. Concentrée, je l’examine avec délicatesse, soulevant doucement ses plumes. Je me penche en avant, mes cheveux venant balayer mon visage. Agacée, je me redresse et récupère un élastique à mon poignet pour m’attacher rapidement les cheveux en un chignon qui ne ressemble à rien. Mais au moins, je peux approcher ma bouche de l’animal sans être gênée, soufflant pour avoir accès à sa chair, malgré le sang. Cela me permet de voir au moins les petites traces de crocs, mais… Je sens une vague de soulagement m’envahir alors qu’Enos n’a pas vraiment refermer sa gueule sur elle. On a de la chance qu’il soit joueur, il n’avait pas l’intention de la manger tout de suite. Je sens le petit cœur de l’animal qui bat à toute vitesse, malgré sa torpeur. « Il devrait apprendre à mieux se tenir… Il ne peut pas chasser tous les familiers de l’école non plus… Il n’a qu’un an et demi, il est encore jeune. » Il doit encore apprendre. Mon ton est désapprobateur d’ailleurs au sujet de mon animal. Je jette un regard en coin au jeune homme quand il demande si il faut quelque chose. Ma main vient se poser sur son avant bras : « Hey, ça va aller. Elle est surtout en état de choc, un peu blessée, mais rien de grave, elle va s’en remettre. » Je dis cela avec un doux sourire, avant de le relâcher et de m’occuper de ma petite patiente improvisée.

Agenouillée, je la soulève délicatement pour la poser sur mes genoux, sortant ma baguette pour refermer les plaies avec application, oubliant un peu tout ce qu’il y a autour de moi. Cela me prend plusieurs minutes. Il aurait sans doute pu le faire, les blessures n’étant pas très graves, surtout impressionnantes, mais il est trop impliqué émotionnellement pour être objectif. J’aurais sans doute été paniquée aussi à sa place. Et je l’étais un peu avant de me rendre compte que l’animal n’a pas subi de gros dommages. Heureusement, parce qu’en cas de blessure grave, je ne pense pas que j’aurais été d’une grande aide, je ne suis qu’en 2e année après tout. « Allez Atlas, c’est fini, tu peux rassurer ton maître maintenant. » Je chuchote avec douceur, avant de le prendre dans mes mains et de faire signe au garçon d’approcher pour lui confier sa chouette qui se remet doucement. « Il est plus en confiance avec toi. » Une fois les mains libres, je commence à jouer avec les plis de ma jupe, plus nerveuse maintenant que je ne suis plus dans l’action : « Je te demande encore pardon. Enos t’a causé de l’inquiétude et l’a blessé. A peine arrivée et je cause des ennuis… » Je détourne le regard, sincèrement peinée de me faire déjà remarquer de cette façon. Il a l’air gentil en plus. Et beau garçon, je peux le constater maintenant que l’urgence est passée. Je ne cache pas que je débarque à peine. Je parle bien anglais, mais avec un accent français, après 13 ans à y vivre, même si je n’ai jamais oublié mon irlandais. Du coup, difficile d’identifier vraiment mon origine avec ce mélange un peu étrange.

ft. Miles

chicken run

Il était évident que l’animal devait apprendre à se tenir pour ne pas chasser les familier, mais il était jeune et vu la taille, je doutais qu’il ait vraiment conscience de son corps et du danger. Enfin j’avoue que je n’y connaissais rien en animaux et que l’état d’Atlas me préoccupait plus qu’autre chose. Continuant d’examiner l’animal, je sursautais presque lorsqu’elle me toucha le bras pour me dire que ça irait, qu’elle était plus en état de choc qu’autre chose, mais qu’elle allait s’en remettre. Hochant la tête alors qu’elle la posait sur ses genoux pour utiliser sa baguette et la soigner, je fus rassurer en la voyant enfin réagir.

Saisissant l’animal lorsqu’elle me la tendit, je lui caressais sous le bec, son endroit préférait alors qu’elle assurait qu’il était plus en confiance avec moi. Attendant que l’animal émerge un peu plus je finis par tirer le col de mon pull pour l’y glisser, elle aimait bien être là, alors dans le col roulé, elle serait aux anges, enfin j’espérais que ça continuerait de la rassurer. « C’est un chat… Enfin un gros chat… Il est pas responsable d’avoir voulu cartonner un oiseau… » soufflais-je doucement, un peu plus calme, un peu moins angoissé à l’idée qu’elle est pu mourrir.

Cela dit elle avait dit qu’elle venait d’arriver non ? Relevant les yeux sur elle, il est vrai qu’il se dégageait quelque chose d’elle de clairement mystique, différent, un charme évident qui avait cette capacité de m’attirer malgré moi à elle, mais j’avais l’impression que c’était surtout le cas depuis que je m’étais fourvoyé. Je valais mieux que ça, mieux qu’un pauvre mec étant dominé par ses pulsions et par le physique. Je n’avais jamais fonctionné comme ça, je devais aimer pour… Enfin je devais aimer. Cette fille, comme les autres ne méritait pas que je m’égare dans une virilité mal placé. « Je fais pas assez attention aux autres visiblement… Je ne t’avais pas remarqué. Mais c’est pareil pour tout le monde. Je ne remarque pas les gens. », ce qui ferait de moi un mauvais médecin…

Secouant la tête pour chasser son visage de ma tête, je reprenais, « Il y avait bien pire à faire pour célébrer une arrivée, ton chat ne l’a pas tué… C’est le plus important, ne parlons pas de ce qui aurait pu arriver. » et qui ne l’était pas. C’était clairement inutile. Comme l’avait dit Erskin me concernant, tant qu’il n’y avait rien eu, c’était inutile de se torturer. Je n’avais pas couché avec une fille amoureuse de moi, je n’avais pas profité de la situation car même en pleine chute, je n’étais pas ce genre de garçon. Hier, aujourd’hui ou demain, je n’abusais pas des autres. J’avais juste du mal à supporter les choses quand mon égo était mit à mal, mais là aussi, j’allais devoir apprendre à faire la part des choses. J’allais devoir apprendre à entendre que je n’étais pas parfait, que ma façon de penser ou de faire n’était pas nécessairement la meilleure. J’avais beaucoup à apprendre, même des autres, je ne devais pas l’oublier. « T’es arrivée quand ? » demandais-je finalement en détournant les yeux, pour regarder la bosse sous mon pull, bien trop troublé pour le moment.

ft. Jess

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J’ai un regard attendri pour ce garçon. Il est plutôt grand et carré d’épaules de ce que je constate et pourtant, il est extrêmement doux avec sa minuscule chouette qui revient un peu à elle sous la caresse, avant d’être nichée dans son cou, bien au chaud. Trop mignon. Et craquant. Je papillonne des paupières alors qu’il me répond, sortant de ma contemplation. « Si. Tu es trop gentil. » Je soupire, avant de claquer de la langue et de tapoter à côté de moi pour que mon familier revienne vers moi, penaud. Je lui caresse la tête doucement, pour l’apaiser un peu. « Je l’ai mal élevé je crois. Je n’ai pas beaucoup d’autorité… » J’ai une petite moue contrariée. C’est vrai que niveau autorité, ce n’est clairement pas ça. Autant les gens gravitent autour de moi, charmés, par intérêt, mais dés qu’il faut hausser la voix ou m’imposer, c’est l’échec complet.

Pourtant, alors que je dénoue de nouveau mes cheveux, j’ai un petit moment d’arrêt et je le regarde, surprise. Il ne m’avait pas… remarqué ? Vraiment ? Je bascule légèrement la tête en arrière, envoyant une bouffée de mon parfum vers lui sans faire attention. J’ouvre la bouche, mais aucun mot n’en sort. Parce que cela fait des années que ça ne m’est pas arrivée, surtout avec un homme en fait. Ils ont tendance à braquer leurs yeux sur moi et à se rapprocher, attirés comme des mouches. Lui, c’est différent. Enfin, la situation ne s’y prêtait pas encore une fois. Mais même là, il demeure dans son propre espace et n’envahit pas le mien, même si je sens bien son regard sur moi désormais. « Comment tu fais ? » Pour ne pas remarquer les autres ? Pour ne pas être sensible à son environnement. Cela me sidère. Moi, j’y suis beaucoup trop sensible en vérité, dévorant des yeux tous les visages, toutes les expressions… J’aurais aimé que non, me blinder davantage pour ne pas être atteinte par les attaques mais je n’ai jamais vraiment réussi…

« D’accord. » Je ne cherche pas à épiloguer davantage sur ce qu’Enos aurait pu faire à sa chouette. Cela n’est pas arrivé, c’est le principal. Je suis contente qu’il ne m’en veuille pas pour ça, même si je me sens quand même fautive. Il finit par relever ce que j’ai pu dire. « Il y a trois jours. » Je soupire, me passant une main dans les cheveux. « Je dois me remettre à niveau pour les cours. Et je suis complètement paumée dans ces grands couloirs infinis. Je ne sais même plus où se trouve l’entrée de ma maison… » Je penche la tête pour le regarder, notant qu’il est en civil et non habillé comme un étudiant, mais je me souviens pas de l’avoir croisé chez les Gryffondor. « Tu es de quelle maison toi ? » Je ne dis pas que je l’aurais forcément remarqué… quoique si. Déjà, il est asiatique, j’en ai croisé quelques uns, mais dans une nuée de caucasiens, on les remarque forcément. En plus, il est assez grand. Et beau garçon avec son air d’être un peu à côté de la plaque.

ft. Miles

chicken run

Trop gentil ? Non, clairement pas, surtout pas dernièrement, mais de toute façon c’était pas le sujet. Le plus important c’était qu’Atlas n’ait rien, qu’il puisse s’en sortir. « Les animaux ne sont pas comme nous… », souffais-je avant de me faire légèrement perturber par quelque une odeur, un parfum, enivrant, attirant, comme elle, comme son visage et après quelque secondes dans le vague, je finis par me reprendre, par réaliser que ce n’était pas le bon moment et surtout, pas une chose à faire. Je ne faisais pas assez attention à elle, alors la cataloguer comme une nouvelle qui faisait n’importe quoi, ça serait difficile. Je ne savais même pas qu’elle était nouvelle jusqu’à aujourd’hui, je ne savais même pas qui elle était et… Elle semblait étonné, me demandant comment je faisais ? « Faire quoi ? », demandais-je avant de remonter le fils de la conversation pour voir où elle voulait en venir.

« Pour ne pas remarquer les gens ? » soufflais-je sans pour autant attendre la réponse et ajouter, « Je préfère les études aux interactions humaines, même si c’est pas forcément un avantage. Donc j’ai jamais la moindre idée de ce qui peut se passer ici, en bien ou en mal, je m’en fous. », ce qui pouvait en blesser plus d’un ou me pousser à l’arrogance. À me croire supérieur et à me faire avoir comme un bleu.

Pour le reste, je n’avais pas envie qu’elle passe sa journée à s’excuser, surtout qu’être en sa présence était étrange et que je préférais pas y penser. Elle était donc là depuis trois jours, elle avait une remise à niveau à faire et était complètement perdu dans le château au point de ne plus savoir où se trouvait sa maison… Baissant les yeux sur son uniforme, je remarquais qu’elle était chez les Gryrffondor, chemin assez facile depuis ici, « Ma meilleur amue est de ta maison, je t’y conduirais, elle est dans une tour. », comme ma maison qu’elle cherchait à connaitre, « Serdaigle. » soufflais-je donc avant que mon regard ne retombe sur elle, sur cette perfection presque mystique qui…

Une Vélane ? Ça expliquerait que je me sente aussi peu en maitrise de mon esprit à cet instant, mais rien d’insurmontable, surtout si c’était ça. Ca donnait déjà un sens bien moins dramatique que celui selon lequel j’étais un connard en chien, incapable de me défaire de ses démons. C’était presque rassurant et une raison de plus de ne pas lui imposer quoi que ce soit. « Tu suis un cursus en médico zoologiste ? » demandais-je sans autre référence que ça, le fait qu’elle soit à l’aise avec les animaux et qu’elle avait pu réagir avec les bons sorts directement. Sans doute aurais-je aussi pu, mais je n’y connaissais rien en biologie animal, je me voyais mal tenter quoique ce soit sur mon familier. Ça serait inconscient, dangereux. Et puis, en fonction des blessures, les sorts ne devaient pas être les même, comme pour nous. On ne traitait pas un pneumothorax avec un bandage au doigt.

ft. Jess

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« Non. Ils ne sont pas hypocrites, ni malveillants… » Je murmure, bien d’accord avec lui sur cette affirmation. Si un animal en attaque un autre, c’est par instinct, pas par perversité. La plupart du temps. Il y a bien des comportements un peu limites dans la nature. Je reprends, plus légère : « Je crois qu’il ne me reconnaît pas comme l’alpha de notre couple. » Un sourire danse sur mes lèvres, amusé. Il disparaît quand il me dit qu’il ne m’a pas remarqué avant aujourd’hui, suscitant de la surprise chez moi et une réelle interrogation sur sa façon de ne pas faire attention à son environnement. D’ailleurs, il ne comprend pas de suite de quoi je parle. Moi qui me pensais parfois un peu dans la lune, je crois que j’ai trouvé mon maître en la matière. J’acquiesce quand il précise ma question. « Oh. Tu es plus adepte d’apprendre la vie dans les livres plutôt que de la vivre ? » J’ai dis cela avec naturel et franchise, avant de poser une main sur ma bouche, consciente que cela peut être vu comme une critique. « Pardon, je parle souvent trop vite et sans réfléchir, ce n’était pas ce que je voulais dire… Tu as peut-être raison en plus. » Au moins, les autres ne l’atteignent pas, ne le déçoivent pas.

Je lui apprends être arrivée très récemment, sans m’attarder sur les détails à ce sujet. Je n’ai sans doute pas besoin de lui dire dans quelle maison alors que j’en porte encore l’uniforme contrairement à lui. « Ah oui ? Elle est de quelle année ? » Non, je dois faire taire cette lueur d’espoir de me faire des amis. AmiEs. Cela ne me réussit pas forcément et les filles ne m’apprécient pas spécialement de prime abord, à cause de mon charme… Parfois, elles passent outre, quand je me donne la peine d’insister auprès d’elle. Souvent… Demeure ce rejet. Je n’ai pas besoin d’amis de toute façon. Les animaux me suffisent bien. En disant cela, je grattouille la tête d’Enos, qui vient se poser contre moi et ronronner de satisfaction. « Oh, les érudits. Ca explique tout. » Sa maison lui correspond bien du coup.

Il finit par faire le lien entre ce que je lui ai dit et les soins apportés à sa chouette et mon cursus scolaire. « Oui. Je suis en 2e année. J’ai toujours vécu avec des animaux. Mon père est zoologiste. » Pas médico zoologiste, parce que c’est un moldu. Je n’ai aucune honte de mes origines à ce sujet, même si certains sorciers se montrent particulièrement arrogants et dédaigneux en me pensant… inférieure ? Cela ne me touche pas vraiment, si ça leur fait plaisir de se gargariser d’une ascendance qui m’indiffère complètement… Je soupire : « J’espère juste pouvoir valider mon année, j’ai pas mal de choses à rattraper. Alors que je suis en avance sur d’autres… ils ne pourraient pas faire le même programme partout dans le monde pour faciliter les transferts ? » Ils devraient y penser franchement… Je m’approche un peu du jeune homme, jetant un regard à sa chouette, avant de passer un doigt délicat sur son plumage pour m’assurer qu’elle va bien. « Atlas est trop mignon quand même. » Je délaisse alors Ajax pour adresser un petit sourire au jeune homme : « Je m’appelle Jessalyn au fait. »

ft. Miles

chicken run

Pas hypocrite, pas malveillants… « Blanc ou noir. Un raisonnement simple et facile. », elle n’était en rien responsable du comportement de son animal, surtout si il ne la reconnaissait pas comme l’alpha. « Les chats ont des alpha ? D’ailleurs c’est pas vraiment un chat non ? C’est une race particulière ? », demandais-je en regardant l’animal en question, observation qui fut coupé par une odeur qui paralysa un instant mon esprit.

Me reprenant, j’expliquais un peu comment j’étais, pourquoi je ne me perdais pas dans l’observation des autres. J’étais en effet plus adepte d’apprendre les choses dans les livre que dans la vie. Une réalité un poil douloureuse tant ça rejoignait le discours d’Alix, quoi que cette fois, ça ne fut pas aussi violent. Elle s’excusa, elle parlait trop vite, sans réfléchir, elle ne voulait pas sous entendre quelque chose surtout qu’elle partageait ce fait. L’étonnement marqua très clairement mon visage, pas franchement habitué à ce que pour une fois, quelque ne prenne pas ça comme un défaut, « T’es bien la première que ça ne dérange pas. », soufflais-je avant de remarquer son uniforme et de savoir où était sa maison. J’y allais assez souvent pour pouvoir la guider. Semblant s’éveiller à ce fait, elle me demanda de quelle année elle était. « 6ème, Madison Walker. Son père est le prof de droit. », si jamais ça pouvait l’aider, Mad était un peu particulière, mais pas méchante.

Mettant enfin un mot sur ce qu’il se passait et pourquoi j’étais étrangement attiré vers elle, je fus rassurer, un peu moins effrayait à l’idée d’être juste un connard. C’était normal, même si ça ne justifiait pas que je puisse avoir ce genre de pensée. Restant bien à ma place, je lui demandait ce qu’elle faisait exactement après avoir donné ma maison. Maison qui m’allait comme un gant de toute évidence. Elle était pour sa part en deuxième année de médicozoologie, sa passion des animaux étant vieille, son père étant Zoologiste. Un bon métier surement, mais dont l’enseignement différé d’un pays à un autre. Elle ne pouvait que déplorer la différence de programme, ce qui m’arracha un léger sourire, « C’est comme demander un langage universel, tout le monde pense avoir la meilleur façon de faire ou de penser. » et j’aurais bien développé, mais elle venait de s’approcher de moi, renforçant la présence de son odeur sur moi et rendant plus difficile d’ignorer son charme et d’être respectueux.

« Oui, on a nos habitude… » soufflais-je alors qu’elle avait tendu la main pour toucher l’oiseau dans mon cou. « Miles. », les présentation étaient faites, je savais qui était cette femme qui me perturbait autant et qui me forçait à un peu de contrôle pour rester à ma place. Ça devait déjà pas être très facile à vivre, inutile d’en rajouter. Gigotant malgré moi pour remettre un peu de distance entre elle et moi, même si c’était que pour quelques centimètre, ça suffirait déjà à me dire que j’abusais de rien, que je ne mettais pas un geste sur le compte d’une attirance surnaturel. « Tu étais où avant ? », demandais-je alors pour ne pas laisser mon esprit déraper avec une fille qui n’avait rien demander et qui méritait le respect, celui que j’avais toujours donné et que je donnerais toujours.

ft. Jess

chicken run

« Juste l’instinct et la survie. » Ce n’est même pas une histoire de blanc et noir, les animaux n’ont pas de notion de bien ou de mal. Ils ne portent pas de jugement sur les autres. Enfin… Le règne animal a ses propres lois. Les plus forts dévorent les plus faibles, ce n’est pas forcément idéal non plus, mais il n’y a pas cette méchanceté purement humaine… Qu’importe, au moins, avec eux, je peux être moi, ils ne sont pas sensibles à mon charme, pas jaloux, il n’y a aucune tricherie, aucun faux semblant. C’est reposant d’être avec eux, tout simplement. Je souris à sa question sur l’alpha. « Non, mais j’aimerais bien qu’il me reconnaisse quand même comme la… dominante ? » J’ai une expression mutine. « Je ne suis pas très crédible. » Dans le rôle de la femelle dominante ? Pas du tout. Tant pis. « C’est un Savannah. Il a du serval en lui. Peut-être pour ça qu’il n’en fait qu’à sa tête. » Oui, c’est une possibilité.

Comme quoi, il n’est pas si imperméable que ça à ce qui l’entoure. Même si il ne m’a pas remarquée avant. Je ne suis pas vexée, juste surprise et intriguée. Il est mignon à être un peu dans son monde. Je suis cependant choquée d’être la première à ne pas critiquer ça. Alors franchement… « Ah bon ? Et bien, tu es comme tu es, si toi, ça ne te gêne pas, pourquoi est-ce que ce serait le cas pour moi ? » Il l’ignore, mais de par ce que j’ai vécu, je ne juge pas non plus les autres. Mon mode de pensée n’est pas forcément le meilleur et j’aime pouvoir discuter avec les autres et avoir leur point de vue, même si il diffère du mien. Il m’apprend alors qu’il a une amie Gryffondor. Sixième année ? Fille du prof de droit ? « Oh. Elle est plus jeune. » Que moi. Que lui aussi, probablement. Ou alors il est mineur et je le pense plus âgé. « Tu es en 6e année toi aussi ? » Autant poser directement la question, ça m’évitera d’élaborer des hypothèses.

Il s’intéresse à mes études et je confirme que j’étudie bien les animaux, ayant baigné là dedans depuis toujours, mais en y ajoutant la composante magique pour ma part, quand mon père se contente de versions moldues. Mais il adore quand je lui raconte ce que je fais. Enfin, quand je lui parle. Je me suis beaucoup renfermée au cours des dernières années, cela m’évitait de laisser voir que je n’allais pas bien et les inquiéter. Je déplore quand même de devoir rattraper le programme. Je ne suis pas une excellente élève malheureusement. Cela me demande beaucoup de travail. Je le regarde avec intérêt quand il commente à se propos et me rapproche de lui, pour caresser sa chouette. « Exactement. » Intéressant.

Je me présente donc et il fait de même, me faisant sourire. « Enchantée, Miles. » Mais mon sourire s’efface quand il remet de la distance entre nous et ma main retombe mollement, avant que je ne me triture les doigts, embarrassée. « Pardon, je me montre trop familière. » C’est vrai, je ne le connais pas et j’envahis son espace vital. Au moins là, j’ai compris. Ne pas approcher trop près. Et puis, il doit être mal à l’aise à cause de mon charme vélane. Il ne dit rien, ne montre rien, mais il y est forcément sensible. Je baisse la tête, laissant mes cheveux voiler mon visage. « Beauxbâtons. » Je réponds, la voix plus éteinte.

ft. Miles

chicken run

De l’instinct et de la survie, sans doute, j’avouais ne pas m’y connaitre assez pour pouvoir contrer ça, ou même pour savoir ce qu’il en était, mais dans tout les cas, je comprenais assez facilement qu’elle s’y connaissait, aucune envie de jouer à un jeu sur un terrain inconnu. Les chats n’avait pas d’instinct de meute, pas d’alpha, mais elle aimerait bien qu’il la prenne au moins pour la dominante. Je comprenais l’idée, même si je n’avais aucun soucis avec Atlas à ce niveau là. « Non, je suppose que c’est normal de vouloir ça face à un carnivore. », concernant la race, c’était bien quelque chose de particulier. Un Savannah, un chat qui descendait visiblement du Serval. « Je pensais pas que deux espèces différentes pouvaient avoir des petits viable. Ce n’est pas censé engendrer des petits stérile ? Comme le mélange entre un tigre et un lion ? », la réponse m’intéressait vraiment. C’était un mystère génétique, biologique et j’avais besoin d’avoir la réponse. Enfin besoin, je n’allais pas en faire une insomnie non plus, mais j’avouais assez facilement que je n’aimais pas les question sans réponse.

M’étonnant cela dit que ma personnalité ne la dérange pas, elle m’assurait que j’étais bien comme j’étais, que tant que je ne me gênais pas, que tant que ça m’allait, pourquoi elle devrait la déranger ? Inclinant légèrement la tête, j’avouais être assez surpris de ce genre de discours, surtout venant du femme aussi… Attirante ? « Encore une fois, première fois que j’ai ce genre de discours. » assurais-je avant de lui dire qui était Madi vu qu’elle semblait intéressé. Elle était en effet plus jeune, mais je n’étais pas du tout de son année, « Non, je suis en deuxième année de bachelor, on est amis d’enfance, enfin nos parents sont amis et par ricochet, j’ai grandis avec elle et son frère. », sans doute la première fois que je parlais autant à une inconnue, mais ça m’évitait de penser à ce sentiment étrange à cette attirance que j’avais d’elle.

Chose loin d’être facile lorsqu’elle s’approchait de moi pour caresser Atlas, pour me sourire. C’était trop, bien trop pour que je garde le recule nécéssaire. Elle semblait gentille et, je ne voulais plus être ce mec. Me reculant alors un petit peu, elle s’excusait d’être trop familière et je balayais l’air d’un mouvement de tête pour expliquer, un peu honteux, ou gêné, « C’est pas toi… C’est juste que… Je suis pas un mec facile, mais j’ai dérapé dernièrement et je suis… Je suis en quelque sorte en train de me racheter, pas envers les autres, mais envers moi-même. J’ai beaucoup de principe et j’y tiens, j’ai pas envie de me décevoir encore une fois… », me pinçant les lèvres, je continuais à regarder le sol avant de concéder, « Je suis pas à l’aise avec ce que ton charme peu faire… Enfin pas pour toi, c’est génétique, c’est une réalité dont tu n’as pas à avoir honte, mais je suis pas franchement à l’aise à l’idée d’être attiré par une fille que je ne connais pas quand j’essaie justement de ne plus me décevoir et de redevenir Miles, pas juste un gars qui a cédé par orgueil et par faiblesse à une fille qu’il n’aimait pas. », c’était beaucoup trop personnel.

« Donc ne t’excuses pas. J’ai juste jamais été un mec très tactile avec les autres et encore moins avec les filles qui n’étaient pas une amie d’enfance ou ma petite amie. Et j’essaie vraiment de redevenir ce mec là. », relevant la tête, j’eus un sourire un peu désolé suivi d’un rire amère, « Désolé, ça donne pas une super image dis comme ça, mais vraiment ne sois pas blessé, j’aurais eu le même mouvement avec une autre, là c’est juste que… J’aimerais vraiment tirer un trait sur le connards que j’ai pu devenir. », ceci étant dit, ce n’était pas une raison pour ne pas être sérieux et pour ne pas parler. Elle m’avait dit venir de Beauxbâtons, un fait pas franchement réjouissant, « Je ne connais pas l’école, mais Poudlard est une bonne école pour ce que j’en sais. », difficile de rebondir, mais pas impossible, j’étais juste pas assez sociable pour être convaincant.

ft. Jess

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Une lueur d’intérêt s’allume dans mon regard quand il commence à parler biologie animale avec moi, s’intéressant vraiment au sujet. Je sautille presque sur place d’enthousiasme alors qu’il pose une question pertinente sur la génétique. Oula alors là… « Il faut croire que les Servals et les chats sont plus proches que les lions et les tigres en terme de génétiques ! Mais je crois que ce sont surtout les mâles qui sont fertiles. Et peuvent se reproduire ensuite avec des femelles normales. » Un grand sourire ourle mes lèvres. « Tu t’intéresses à la biologie ? » Est-ce que cela le fait grimper en flèche dans le top de mes intérêts ? Oui. Même si il semble un peu bizarre dans sa façon de penser et ses relations avec les autres. Ce n’est pas vraiment un défaut juste… Il fait bien comme il veut non ? « Tu n'es pas tombé sur des gens très ouverts d’esprit alors. » Je n’ai rien d’exceptionnel, mais peut-être que me fais maltraiter à cause de mon apparence et des rumeurs m’a permis de relativiser et de ne pas faire la même chose avec les autres…

Il m’apprend alors que sa meilleure amie est plus jeune que lui et un sourire ravi répond à ces explications. Il est dans la même année que moi. « C’est cool de pouvoir aller à l’école avec des gens dont tu es si proche. » Si j’étais venue ici au lieu de Beau-Bâtons avec Mara, est-ce que j’aurais souffert autant, il est protecteur avec moi et peut-être que pour ça, certains auraient eu des scrupules à m’attirer pour mieux me piéger et gagner leurs foutus paris… « Et tu fais quelles études ? »

Cependant, cet instant mignon entre nous ne dure pas alors qu’il se recule quand je m’approche trop mal à l’aise. Oh… j’ai failli oublier. Ce n’est pas parce qu’il ne me regarde pas comme un crevard, qu’il ne ressent pas d’attirance. Juste, il le montre beaucoup moins. Et puis, il commence à me parler de se… racheter. Quoi ? Comment ça il a dérapé dernièrement ? Je me masse la tempe, essayant de comprendre pourquoi il me balance toutes ces informations alors que nous ne nous connaissons même pas. Ce que je retiens, c’est qu’il a fait une connerie, qu’il s’en veut terriblement et qu’il ne veut pas recommencer et… que mon charme ne l’aide pas. « Tu as couché avec une fille qui ne te plaisait pas ? » C’est très indiscret, mais comme il lance le sujet… « Je suis désolée, j’oublie parfois l’effet que je fais sur les hommes… Je ne voulais pas… » J’ai un petit souffle dépité : « Je ne peux pas vraiment avoir de rapports amicaux avec les hommes… Et les femmes ne m’aiment pas. » Ma voix tremble un peu devant ce triste constat. Je cille à la suite, avant de juste murmurer : « Si tu penses ainsi, tu n’es pas un connard… Crois-moi. » J’ai pourtant reculé, lui laissant un périmètre de sécurité que j’ai oublié. Cela devrait être mieux pour lui. « Il paraît. J’espère aussi qu’il y a davantage de gens comme toi qui ne jugent pas au premier coup d’œil… Ou qui ne font pas trop attention aux autres. Ça m’arrangerait qu’on m’oublie. » Des fois, j’aimerais juste être… insignifiante.

ft. Miles

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Une similitude génétique en base et le fait que les mâles étaient les plus fertiles après ce métissage. C’était étonnant, assez pour que ça me donne au final envie de creuser. Me demandant alors si je m’intéressais à la biologie, je hochais la tête, « Oui, j’aime beaucoup la science en générale, c’est pour ça que les connaissances Moldues sont bien plus intéressantes à mes yeux. » assurais-je avant que la conversation ne bascule sur les autres, sur le fait que très peu avaient eu l’envie de m’accepter comme ça, entier. Je n’étais pas tombé sur des gens très ouverts d’esprit, sans doute, ou étais-je simplement trop différent ? « Il faut croire. », soufflais-je avant de lui parler de Maddie qui était justement dans sa maison, de qui elle était et… J’étais un peu plus loquace qu’en temps normal, c’était évident, mais elle semblait aussi perdu. « Oui, on est jamais vraiment seul. » et ils nous voyaient un peu trop quand on voulait disparaitre.

« Médicomagie, avec une spécialisation en sport. » répondis-je à sa question, à mes études avant que sa proximité nouvelle ne me dérange, quelle ne mette un poids sur mes épaules et me donne l’impression d’être un connard. Une bascule un peu brutale sans doute, mais réelle qui l’a poussa à me poser une question.

« Oui… Trois fois et il n’y en a pas une que je ne regrette pas… », murmurais-je la tête baissé, honteux face à ce constat. Elle s’excusait à nouveau affirmant qu’elle oubliait parfois l’effet qu’elle avait sur les homme, le fait qu’elle ne voulait pas avant de faire ce douloureux constat qu’elle ne pouvait pas réellement avoir des rapport amicaux avec les hommes et qu’en générale, les femmes ne l’aimaient pas. C’était horrible dans un sens. Je n’étais pas sociable, mais savoir que tout serait biaiser, c’était particulièrement difficile à imaginer.

M’assurant alors que je n’étais pas un connard, j’eus un rire douloureux, car c’était encore bien trop difficile pour moi, « Peut-être pas un connard mais un mec faible et horrible. Je me suis laissé retourner le cerveau, je lui ai donné ce qu’elle voulait, la preuve qu’un mec avec de grand principe ne restait qu’un mec qui pouvait céder et coucher avec n’importe qui simplement en appuyant sur les bon levier… Et un mec qui a préféré la blâmer elle au lieu de lui présenter des excuses pour avoir agit comme ça… », je passais sous silence certains point, les plus douloureux sans doute. Ce que j’avais failli faire par désespoir, simplement pour retrouver un peu de celui que j’étais.

J’espérais alors que Poudlard serait un bon endroit pour elle. Mais si elle espérait qu’il y ait plus de gens comme moi, de gens qui ne jugeait pas au premier coup d’oeil, alors elle serait peut-être déçu… « Les gens parlent beaucoup ici, mais les histoires passent vite. Je me suis fait remarqué malgré moi en 7ème année, mais en quelques semaines c’était déjà fini. Faut juste être patient parfois. », même si ça pouvait être long, dans un sens, j’étais heureux qu’Alix n’en ai pas fait toute une histoire. Si je doutais parfois d’elle, je pouvais au moins lui dire merci pour ça.

« Et tu peux avoir des relation amicale avec des hommes. C’est qu’une attirance, pas un couteau sous la gorge nous obligeant absolument à avoir un comportement déplacé. Une attirance ne fait pas tout. Sinon les gay céderaient en ta présence et je n’en ai jamais vu aucun le faire… », je n’en connaissais pas beaucoup, mais le seul que j’avais en tête et qui était agaçant pourrait peut-être la rassurer sur ça, « Le capitaine de l’équipe de Quidditch de Poufsouffle est gay. Il est en septième année. Il pourrait t’aider sur deux choses. Il a été un peu au milieu d’un feu quand l’école à découvert qu’il sortait avec un sang pur et il est gay justement. Si il n’a pas envie d’aller plus loin, c’est bien la preuve que ça fait pas tout et que les hétéro sont juste de mauvaise foi. », soufflais-je en étant un peu mal à l’aise dans ce rôle, mais dernièrement, les fatalités m’avaient fait un peu trop mal. « Un charme ne fait pas tout, sans vouloir te vexer… Je suis jamais sortie avec quelqu’un juste car elle était belle déjà… Même si je ne suis pas une référence dernièrement… Le charme ça fait vraiment pas tout, c’est réducteur même. », de la limiter à ça, de conclure que voilà, sous prétexte que c’était mystique, puissant, incontrôlable, il fallait y céder. Alors certes, je n’étais pas bien placé et je ne pensais pas comme les 3/4 des mecs, mais j’avais au moins cette certitude. Il y avait plus que ça, vraiment plus. « Je suis jamais celui qu’on vient voir pour les bonnes paroles, désolé. », difficile de trouver les mots quand on ne savait déjà pas se rassurer soi-même.

ft. Jess

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Mon regard pétille forcément quand il dit s'intéresser aux sciences, surtout moldues. Je suis allée dans une école moldue jusqu'à mon entrée à Beauxbâtons, et j'ai continué ensuite à parfaire mes connaissances avec mon père. "J'ai grandi comme une moldue, malgré mon métissage." Il n'a pas l'air d'être contre les sang mêlés. Je ne sais même pas ce qu'il est lui-même et en vérité je m'en fiche bien. Je sais juste que certains Sangs-Purs ne supportent pas les gens comme moi... Je les évite, voilà tout. Il me parle alors de sa meilleure amie, Gryffondor elle aussi, bien que plus jeune. J'aurais bien aimé avoir quelqu'un de proche avec moi. Comme Mara par exemple. Mais cela n'avait pas été possible malheureusement. "Ca doit être bien..." Je dis cela avec un air de regret. Je n'ai pas connu ce plaisir hélas et je ne me souviens plus d'à quand remonte une vraie relation avec quelqu'un... Une relation simple et sincère. En dehors de ma famille. Peut-être petite, quand je n'avais pas encore conscience de mon charme. Et les autres non plus, ne voyant qu'une ravissante petite fille. Pas une sale allumeuse...

Je lui demande alors ce qu'il fait comme étude. Oh médicomagie. Je suis admirative. "Oh, tu es vraiment une tête alors." Je le tapote la lèvre inférieure en réfléchissant : "Pourquoi spécialisé en sport ? Tu en fais ? Ce ne serait pas étonnant avec ces larges épaules." Bien sûr que j'ai remarqué qu'il était bien bâti. Je le taquine, mais la discussion se tend quand il s'écarte de moi et m'explique pourquoi. Il a fait une connerie avec une fille. Oh... Malheureusement, ça je connais. Mais il a l'air de vraiment regretter et mal le vivre. Je ne m'attendais cependant pas à ce qu'il se montre aussi.. honnête ? Les gens ne parlent pas souvent comme ça de leurs erreurs à des inconnus. Et c'est bien ce que je suis pour lui. Par contre, je ne comprends pas trop son raisonnement. Je fronce les sourcils. "Loin de moi l'idée de juger, parce que je ne connais pas la situation, ni cette fille mais... Si elle t'a poussé dans tes retranchements pour obtenir ça de toi... Est-ce que cela fait vraiment de toi le méchant de l'histoire ? Je suis désolée, mais si elle t'a poussé, qu'importe le moyen, pour avoir raison, en jetant aux orties tes principes, ce serait plutôt à elle de s'excuser..." J'essaie vraiment de comprendre, avec le peu d'éléments en ma possession, mais ça a vraiment l'air de l'affecter. "Tu l'as... forcée ?" J'ai du mal à prononcer ces mots alors qu'ils résonnent douloureusement en moi. Que j'ai une peur bleue que cela m'arrive un jour, sans le chercher. Enfin même en le cherchant un peu, ce n'est pas une raison.

Je lui confie espérer que tous les gens que je pourrais croiser soient comme lui. Sans jugement. Mais c'est possiblement utopiste. "Qu'est-ce que tu as fait ?" Ma curiosité est plus forte que ma réserve. Je regrette alors de ne pas pouvoir avoir d'amis. "Ils sont attirés même en étant gay, mais en effet... ce n'est pas du désir. Pourtant, beaucoup mélangent les deux." Je le regarde et soupire : "Mais tu t'éloignes pourtant, parce que ça te trouble... Donc ça fausse déjà tout." Et là... Je l'écoute me parler de... Mara ? Je ne vois pas d'autre personne qui corresponde à cette description : "Je ne veux pas m'avancer. Mais c'est plutôt sale de trouver sa cousine attirante." J'ai un sourire pour lui : "Mara est mon cousin. Je sais la ressemblance n'est pas frappante." Mais il essaie de me rassurer là dessus. C'est chou. "Tu crois ? Pourtant, quand il n'est pas surnaturel, cela fait beaucoup... La beauté, c’est subjectif. Alors que le charme, c'est ce qu'il se dégage de quelqu'un... Un truc dans son physique, dans son attitude, dans sa façon de parler, qui déclenche un réel intéret et donne envie d'en savoir plus." Nouveau sourire de ma part. "Si je te dis que je te trouve charmant, tu en penseras quoi ? Tu trouveras ça réducteur ?"

ft. Miles

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« Oui, je suis batteur dans l’équipe de Quidditch de Serdaigle, je devais en faire en pro, pour ça que je garde un lien avec la discipline. Et c’est aussi pour ça les épaules, tu as besoin d’avoir le haut du corps assez développé. » soufflais-je avant que la conversation ne m’échappe sans que je ne sache pourquoi. Pourquoi j’avais besoin d’en dire autant. Peut-être que j’avais vraiment besoin d’y croire à cette rédemption, que j’avais vraiment besoin de croire que j’étais un mec bien, que je pouvais faire une erreur que ça ne définissait pas tout. Alors oui, je parlais, un peu trop et naturellement, elle pu s’en faire une idée. Si elle m’avait poussé, n’était-elle pas responsable ? Pourquoi m’excuser ? « Car j’ai cédé, car j’ai aussi ma part de responsabilité dans tout ça. » et puis une question, question faisant écho à quelque chose que je n’aurais pas pu pardonner et qui pourtant… « Je suis pas certains qu’elle ou moi le voulions vraiment… C’était plus par orgueil. La première fois pour lui prouver quelque chose, la seconde fois car elle avait besoin de contrôle en quelques sorte et la troisième… Car j’avais besoin de reprendre le contrôle sur la situation… On était consentant, mais dans le fond, y’a rien eu à retenir de ça si ce n’est que j’ai réussi à me dégouter et que l’image que j’avais de tout ça à vacillé. » et j’étais honteux vraiment.

Baissant les yeux, j’essayais de la rassurer sur l’école, sur le fait que les gens oubliaient vite ici, en exemple, moi, pendant ma dernière année, ce qui attira son attention, « Plusieurs mois de coma et de rééducation en plein milieu de l’année à cause d’un accident pendant des sélections de Quidditch. J’étais même pas conscient d’être au centre de l’attention. » soufflais-je avant d’essayer de la rassurer sur les effets d’une Vélane. Sauf que oui, je m’étais éloigné, donc ça faussé pour elle. « J’ai tout faussé. Si j’avais confiance en moi, ça n’aurait rien changé, mais là… J’ai trop déconné pour me faire confiance, pour prendre un risque avec quelqu’un que je ne connais pas. J’ai pas envie d’être un gros con et de blesser. Sans ça, c’est qu’un charme, t’es belle, oui, mais j’arrive pas à me dire que ça fasse tout. » et puis il y avait bien des gens pour l’en détromper, j’avais le batteur des Poufsouffle en tête et… C’était sa cousine ? Fronçant légèrement les sourcils, elle soulignait le manque de ressemblance, ce qui était assez évident, « Disons que je fais un meilleur cousin que toi pour le coup. Je crois que c’est son père le Coréen, du coup vos mères étaient soeur ? », demandais-je pour essayer de comprendre la généalogie du batteur.

Cela dit, elle doutait que le charme puisse se dissocier du rester. La beauté était subjective, alors que le charme c’était autre chose, quelque chose qui donnait envie d’en savoir plus. Du coup si elle me disait qu’elle me trouvait charmant, qu’est-ce que j’en penserais, est-ce que je trouverais ça réducteur ? « Pour engager une relation, quelque soit sa nature, oui. » réducteur et insuffisant. « Un charme ça change, ça évolue avec le temps, j’ai jamais aimé qu’on se limite à quelque chose, surtout quand c’est extérieur. Ok c’est ça crée une attraction, mais ça me plairait pas d’attirer juste pour ça, enfin je sais pas si c’est vraiment clair, mais… » secouant la tête, je sortais ma baguette pour faire apparaitre un livre de cours, ça tombait bien dans un sens. On avait besoin de la science.

« En fait c’est pas tant le charme qui joue, c’est une histoire de phéromone, rien ne peut être aussi aléatoire sans raison. C’est l’opposé des substances à cycle fermé comme les hormones, tu sais l’adrénaline, la sérotonine et autres, qui reste dans l’organisme, donc qui influence ton propre sytsème. La, les phéromones sortent grâce à tes sécrétions, pour la sueurs, mais aussi les fluides sexuels, ou ta respiration. C’est reconnu que chez les animaux, elles sont détecté par des organes voméronasal, mais ça tu dois le savoir, chez nous aussi, mais il y a un vrai débat pour savoir si ils sont fonctionnels ou pas. Dans le cadre d’un vestige évolutif, ça pourrait ne répondre à rien, mais on sait que les hommes savent percevoir l’ovulation chez les femmes, sans en avoir conscience, mais cette prise de conscience permet de faire monter le taux de testostérone et donc le désire, ou l’attraction sexuelle. De là les phéromones permettraient de maximiser le choix d’un partenaire au potentiel génétique compatible via le complexe majeur d’histocompatibilité… » relevant la tête, je fronçais légèrement les sourcils, fermant mon livre, je m’excusais rapidement, « J’ai… Tendance à beaucoup rationaliser avec les livres… », ce qui n’aidait pas toujours, « Mais en gros, c’est pas non plus ton charme qui va réellement jouer, mais l’alchimie au sens large. Oui tu vas attirer des gens, mais si il n’y a pas de compatibilité, c’est qu’une attirance… Et c’est pas non plus le charme qui fait le travail en tant normal, c’est purement chimique. Le charme c’est quelque chose qui sert à justifier que t’es attiré vers une personne, sur pourquoi j’ai envie d’y aller. C’est déjà plus ou moins surnaturel car on ne contrôle pas nos phéromones. Toi c’est juste amplifié et difficile à ignorer, mais ça reste de la chimie élémentaire. », ce qui n’était peut-être pas facile à entendre. « Ceux qui mélanges sont… Des animaux ? Ce qui est réducteur pour les animaux, mais c’est dans le sens, céder à ses instincts sans se poser la question. ».

Me pinçant un instant les lèvres, je la regardais continuant dans ma théorie, « On va te prendre comme exemple. Tu as un charme Vélane, dans ce qui à cet instant peut m’attirer chez toi, c’est pas difficile de faire le tri entre le surnaturel, le chimique et le reste. Ton parfum est surnaturel, ton aura aussi. Ce qui est chimique tiens peut-être plus de la chaleur et de la retenue qui se dégage de toi, comme un signale qu’il faut rester à sa place, mais que tu n’es pas socialement fermé, pour le reste, tu aime la biologie et tu as sauvé ma chouette. Hors pour ma part, je donne plus d’importance à la biologie qu’au starter pack Vélane. », j’avais beaucoup trop parlé. C’était l’inconfort qui faisait ça ? Ma volonté d’être vraiment quelqu’un de bien, ou le fait qu’Alix m’avait réellement changé.

ft. Jess

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“Oh tu fais du Quidditch.” Je lui lance un regard appréciateur. Je comprends mieux en effet pourquoi il est si bien développé. Fugacement, je me demande ce qu’il se cache sous ces vêtements, tout en me traitant mentalement de dévergondée. Comme ci mes précédents échecs n’avaient pas porté leurs fruits. Je me plains que les garçons soient attirés par moi à cause de mon charme, donc de mon physique, mais je ne vaux guère mieux. Je me concentre donc un peu. Même si le fait qu’il me parle de ses faiblesses récentes avec les femmes ne m’aide pas spécialement. Il se fustige pour peu de choses à mon avis… Il n’a pas forcé cette fille, je dirais même qu’elle est davantage à blâmer que lui à vouloir absolument lui prouver quelque chose qui est contraire à son éthique. Mais non… Il est bien sévère avec lui-même. Il y a des salauds, mais il y a aussi de sacrées garces. Je soupire quand il parle… d'orgueil. Ah… Une très mauvaise raison en effet. Je ne peux pas vraiment approuver ça, même si… je n’ai pas à en juger. “On dirait que la troisième fois n’a pas eu l’effet escompté.” Je commence d’une voix douce.

Puis, il me parle d’un incident survenu quand il était en 7e année, en rapport avec le fait que les gens d’ici jugent peut-être moins qu’en France ou colportent moins les ragots. Mon visage se peint d’une expression horrifiée quand il me raconte son accident. “Plusieurs mois ? Mais qu’est-ce que tu as eu ?” Parce que les blessures graves, ça arrive, bien sûr, mais la magie est là pour accélérer la guérison. Alors pourquoi pas la sienne ? Il aurait pu en mourir, non ?

Le débat qui s’en suit ensuite sur les vélanes et sur le charme en général est… instructif. Jamais je n’avais songé ainsi et jamais je n’ai eu ce type de conversation non plus avec un homme. Je l’écoute, médusée… Et je ris quand il me parle de Mara… Quelle coïncidence. “En effet.” Je glisse une main devant ma bouche pour cacher mon sourire. Même si il se teinte d’un peu de tristesse. J’ai perdu ma tante il y a bien longtemps maintenant. C’est triste. “Et toi ? Tu viens de Corée ?” J’espère ne pas commettre d’impair et qu’il ne soit pas d’une autre ethnie. J’aurais peut-être du fermer me bouche.

Mais Miles s’emballe tandis qu’il m’explose ses idées. Et surtout, la suite me laisse complètement pantoise alors qu’il me laisse quelque peu sur le bord de la route en partant dans de grandes explications scientifiques que je ne comprends qu’à moitié. Autant la biologie animale, voire humaine, ça passe, autant là, ça devient vraiment trop poussé pour mon intellect limité. “Les phéromones ? Comme les animaux ?” Je penche la tête, insinuant qu’il me compare à… une femelle animale, oui, c’est l’idée? Je n’en prends pas spécialement ombrage, mais l’analogie est intéressante. Est-elle seulement vraie ? “Tu sais, la magie existe et ne peut s’expliquer scientifiquement. Pourquoi ce qui coule dans mon sang le pourrait ?” Il me détaille alors notre rencontre et ce qu’il se dégage de moi et ce qui résulte de notre interaction. “Tu analyse tout froidement toujours, de cette façon ? Tu ne te laisses jamais juste guider par ce qu’il se passe ?” C’est une façon de procéder bien différente de la mienne. Et ça me fascine. “Donc… Mon charme t’attire… Mais c’est moi qui te fait rester ?” Je demande avec une voix bien plus timide et un regard moins assuré, craignant peut-être de mal comprendre ou de me faire des idées. Peut-être qu’il va partir et qu’on ne se reparlera plus ensuite, alors que j’entrevois une… amitié. Pour une fois. Je me raccroche vraiment trop aux autres, malgré mon passé et mes mauvaises expériences, je suis désespérément sociable.

ft. Miles

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Cette part de mon passé, je n’étais pas sûr de l’assumer, si bien que lorsqu’il me fut possible de m’engager dans une autre discussion, je le fis. Je n’avais pas l’air d’un monstre à ses yeux… C’était étrangement rassurant étrangement réconfortant. Ici, les rumeurs venaient et repartaient presque aussi vite, je n’avais même pas eu conscience d’être au coeur de quoi que ce soit. Cela dit, la raison de mon coma sembla l’étonner, « Un cognard dans la nuque, donc lésions importante de la colonne avec trauma crânien dû à la chute de plusieurs dizaines de mètres. Soigner ce genre de blessure est assez complexe et ça laisse des séquelles, il était préférable de ne pas me réveiller. Le coma est une bonne réponse pour éviter que ton corps ne soit trop choqué. » répondis-je avant d’essayer de faire la part des choses la concernant. Ce n’était pas linéaire, une attirance ne résumait pas tout.

J’étais toutefois assez étonné de savoir que le capitaine de l’équipe de Quidditch de Poufsouffle était son cousin, j’avais plus de trait en commun avec lui qu’elle ne pouvait en avoir. C’était bien leurs mères donc, ce qui pouvaient laisser croire que… Yoon était un hybride ? Dans un sens, heureusement qu’il n’avait pas le charme, car il était déjà une belle salope comme ça, rajouter quelque chose de mystique aurait finit par… En fait par rien, je crois que tous les gays et tous les bis de l’école lui était déjà passé dessus, ça n’aurait peut-être rien changé. Heureusement dans un sens qu’il se soit calmé. « Je suis né à Séoul, mais j’ai été abandonné à la naissance, mes parents m’ont adopté. Donc je suis Coréen, mais j’ai pas franchement beaucoup de souvenir et j’ai la nationalité Écossaise en plus. » soufflais-je dans un sourire avant de chercher à rationaliser tout ça.

C’était souvent là qu’on me perdait, que je réussissais à passer pour le mec obsédé par la connaissance que j’étais. Souvent on m’envoyait baladé, où on m’utilisait pour arriver à mieux réviser. Dans les deux cas, j’aimais bien savoir ce que l’autre attendait de moi. « Nous sommes des animaux, particulièrement évolué, mais je suis persuadé que si on compare nos cours, tu vas trouver beaucoup de similitudes. » assurais-je avant qu’elle ne souligne que la magie existait, qu’elle n’était pas forcément explicable scientifiquement. Ce qui impliquait que son sang et ses effets ne pouvaient trouver d’explication, « C’est plus compliqué que ça. La magie se base sur un raisonnement différent, mais la matière n’est à proprement parlé, jamais crée à partir de rien. Et ton charme doit bien influencer quelque chose chez nous, sinon pourquoi il y aurait une réponse ? », c’était simplement que je n’avais pas de réponse évidente à donner.

Alors est-ce que j’analysais tout aussi froidement ? Je ne me laissais jamais guider ? Me pinçant légèrement les lèvres, j’avouais que c’était souvent compliqué à saisir, que j’étais trop rationnel, mais c’était une défense dans un sens, « Je n’aime pas les incertitudes. Les connaissances sont là pour apporter de la précision. C’est pour ça que j’ai du mal socialement. Il n’y a pas de livre pour répondre à tout et c’est assez aléatoire. », souvent trop pour moi.

« Oui. » soufflais-je finalement lorsqu’elle me demanda si c’était bien elle qui me faisait rester et non son charme. « Un charme c’est pauvre dans un sens. Je veux pas paraitre arrogant, mais pourtant c’est ça. J’aime pas les idiots. Enfin on s’entends, c’est pas genre tout ceux qui pense pas comme moi, mais ceux qui s’intéressent à rien. », ce qu’elle n’était pas, même si comme tout le monde et moi le premier, elle aurait sans doute ses limites et qu’elle ne pouvait pas avoir les même centre d’intérêt. Mais elle était assez vive pour poser des question pertinentes et même si elle apprenait à me connaitre, elle n’imposait rien et je n’étais pas un crétin. Spéciale, sans doute, mais pas idiot. Une différence notable qui me faisait déjà redescendre un peu, qui ne me laissait pas dans une tension constante du jugement. C’était stupide en soit. Les mots de mes proches auraient du suffire, mais la réalité c’était bien que j’avais besoin aussi d’être certaines forme de reconnaissance venant de l’extérieur, d’une personne qui n’était pas biaisé.

ft. Jess

chicken run

Je reste bouche bée quand il me décrit ses blessures et sa chute... C'est terrible. Il avait été salement touché. On ne pense sans doute pas assez aux accidents graves de ce sport. Ils arrivent pourtant et ne sont pas si... rares. Même si je n'y ai jamais vraiment assisté. "Chez les Moldus, tu aurais peut-être fini tétraplégique..." Je murmure, horrifiée. Il y avait ça de bon dans la magie de pouvoir réparer les corps de façon spectaculaire tout de même. Cela ne faisait pas toujours des miracles et nous étions atteints de maladies qui ne touchaient pas les maladies, mais c'était un avantage important, qu'on avait tendance à oublier.

Il me parle alors de mon charme, et également du fait que cela ne fonctionnait pas forcément sur un homosexuel... Comme Mara. Assez drôle de songer à lui alors que cela ne fonctionne pas parce que nous sommes liés par le sang. Enfin... Si, il fonctionne. Mara aussi est attiré par moi, mais sait très bien d'où ça vient et ne mélange pas cela avec du désir sexuel, c'est là qu'est la différence. Je lui révèle donc notre lien de parenté, pas du tout évident au vu de nos apparences physiques, avant de l'interroger lui-même sur ses origines, alors qu'il me fait justement remarquer qu'il passerait plus facilement pour son cousin que moi. "Oh, je suis désolée." J'ai été bien indiscrète quand même de lui demander ça. Il n'avait pas l'air plus affecté que cela par son abandon en y réfléchissant bien. Cela faisait partie de son histoire de vie... Mais tout de même, c'est triste... De savoir qu'on n'a pas été désiré, ou qu'on ne pouvait pas être élevé par ses parents, pour X ou Y raison... Parents trop jeune, adultère, maman célibataire, déni de grossesse... Qu'importe. La question de savoir pourquoi doit se poser du coup... non ? "La nationalité écossaise ? Je suis irlandaise." Je le dis avec beaucoup de fierté et d'enthousiasme.

Par contre, il me perd un peu quand il parle dans une analyse poussée de mon charme, des phéromones et toute la biologie et la chimie qui vont avec. "Tu crois ?" Je réfléchis sérieusement à son affirmation. Ses cours sont plus poussés que les miens et il a l'air beaucoup plus intelligent aussi. "Je n'ai jamais envisagé les choses sous cet angle." Je hausse une épaule et soupire : "De toute façon, cela ne change pas grand chose... Que ce soit scientifique ou magique, ça agit et je n'y peux malheureusement pas grand chose." Je fais une petiite moue désolée. Son analyse soulève davantage de questions que ça n'y répond après tout. Juste... Il arrive à suffisamment rationaliser pour lutter contre son effet. Même si il se tient à distance pour se faire. Je souris à sa réponse concernant son besoin de tout analyser comme ça... Surtout que le caractère aléatoire de certaines choses : "C'est tout simplement la vie." Et elle est pleine de surprises, d'incertitudes, de hauts et de bas, d'espoir et de trahisons.

Je finis par lui demander si il demeure avec moi pour moi, après qu'il ai analysé un peu la situation. Un sourire fleurit sur mes lèvres après l'incertitude, quand il répond dans hésitation. "Merci." Il ne se doute pas combien ces paroles là me font du bien... Et participent au processus de reconstruction. Je suis suivie par des psychomages, mais ils ne peuvent pas tout faire... Juste me guider. "Je pense en effet que tu ne dois pas trouver d'intérêt aux gens qui ne font pas preuve de curiosité." Je dis cela sans aucune méchanceté, mais plutôt d'un ton songeur, alors que Miles me donne l'impression de se nourrir de connaissances. Même si il n'est pas doué avec les autres, il s'enrichit à leur contact, si tant est qu'ils aient quelque chose à lui apporter. "Je suis ravie de ne pas être rangée dans la catégorie idiote. Même si mon charme te brouille peut-être les idées." Je renchéris avec taquinerie, consciente de mes limites. Je ne suis pas... idiote. Distraite, oui. J'entends le miaulement de mon petit fauve qui vient quêter quelques caresses pour se repentir et je consens à les lui donner. "Je devrais peut-être le remercier quand même... Sans lui, je ne t'aurais pas rencontré Miles." Je souris plus timidement : "Tu accepterais qu'on... se revoit ? Parfois. Quand tu as le temps... t'es pas obligé." Et je baisse les yeux, soudain très intéressée par le pelage de mon familier. Mais j'ai désespérément besoin d'amis... Et de bienveillance.

ft. Miles

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« Je pense même que je serais mort. », les premiers soins ne pouvant être aussi rapide sans magie. Enfin ce n’était pas le plus important, plus maintenant. Son charme, cette fatalité, beaucoup de choses m’échappaient. Ce qui m’intrigua aussi c’était de savoir que Yoon était son cousin. La ressemblance n’étant pas là, mais il était vrai qu’il était Eurasien, pas complètement Coréen. Il n’en restait que je lui ressemblais un peu plus ce qui la poussa à poser une question dont la réponse sembla l’attrister. « Tu n’as pas à l’être, si j’ai été abandonné à la naissance c’est qu’il y avait une raison, et difficile de se sentir triste quand on sait que j’ai gagné au change, mes parents sont géniaux ! », pas qu’un peu. J’étais chanceux sur ce point.

M’apprenant donc qu’elle était Irlandaise là seule pensée que j’eus fut un peu trop spontanée, « C’est dommage d’avoir été en France du coup, tu aurais pu être ici depuis 9 ans déjà. », peut-être que ça aurait été plus facile ici, enfin je ne pouvais pas présumer. Je n’aimais pas avoir la pleine maitrise des choses et son charme échappait à toute logique scientifique, ce qui était frustrant. Mais au moins je ne lui parlais pas par intérêt, du moins son charme n’entrait pas en ligne de compte.

Me remerciant, j’avais vraiment l’impression qu’elle revenait de loin pour que ce genre de déclaration lui fasse du bien, mais j’étais trop mal placé pour juger, alors j’allais prendre ça pour une bonne chose. Répondant pas un sourire, celui-ci se fit un peu plus large quand elle souligna qu’en effet, je ne devais pas trouver beaucoup d’intérêt aux gens sans curiosité. « C’est plus intéressant d’avoir de la conversation. », elle était d’ailleurs ravie de ne pas être catalogué comme une idiote. Même si j’étais déstabilisé par son charme. Ca aurait été mieux si je n’avais pas vécu une fin d’année difficile, bien mieux si j’avais pu rester moi-même. Mais la confiance en moins faisant, je préférais préserver les gens autour de moi.

Regardant son chat nous rejoindre, elle pensait à le remercier, car sans lui elle ne m’aurait pas rencontré, « Je suis pas certain qu’Atlas soit du même avis cela dit. » tempérais-je dans un rire léger. Elle me faisait rire, c’était trop rare pour ne pas le noter. Caressant ma chouette avec douceur je relevais les yeux quand elle demanda à ce qu’on se revoit, quand j’avais le temps, sans obligation. « Tu peux me rejoindre le matin, je mange souvent à votre table avec Madison, parfois avec les Poufsouffle aussi, Jayden y est et Mara aussi, je crois que c’est son meilleur ami en plus. », jamais seul pour le moment, mais c’était les moments les plus simple avec mon emploi du temps et puis, au moins ça lui permettait d’avoir des liens, de découvrir des gens non ? Elle avait semblé intéressé par ma soeur de coeur.

« Et on verra pour d’autres moment, c’est pas toujours de planifier des choses avec moi, j’ai toujours le nez dans les bouquins. », je ne m’engageais pas, je ne promettais rien car dans un sens je savais que ça pouvait décevoir si je ne tenais pas mes promesses. Pas un non, mais plus un peut-être. Enfin si on excluait qu’on pouvait déjà passer nos petits déjeuner ensemble. « Je te promets rien le dimanche, je me lève assez tôt, les autres traine pas mal, mais c’est un jour de révision comme un autre, alors perdre du temps au lit c’est pas souvent dans mes plans. », ce qui impliquait, « Donc on peut déjà se dire demain à 7h ? Ou 7h30 si c’est trop tôt. », ça me ferait du bien aussi, d’avoir une nouvelle personne dans ma vie, une personne qui ne cherchait sans doute pas à prouver quoi que ce soit à mon sujet. Une personne qui ne connaissait rien de moi.

ft. Jess

chicken run

Oui très probablement… J’ai un frisson en songeant à sa mort en pratiquant le sport qu’il adore. C’est terrible. Heureusement, nous vivons dans un monde de magie, qui s’apparente souvent à des miracles. Même si son corps a été durement éprouvé. Mais il ne semble garder aucune séquelle grave. Cela aurait pu être tellement pire… On en vient à parler de mon charme et de son pouvoir attractif sur les hommes. Tous les hommes, même ceux qui préfèrent leurs congénères. Mara est un exemple assez cocasse. Il a déjà été attiré par moi, mais évidemment, le morale réprouverait quoique ce soit de plus, c’est mon cousin après tout. Il n’y a jamais eu aucune ambigüité à ce sujet. Il me confie avoir été adopté et ne pas connaître ses vrais parents. Un coréen qui est finalement un écossais par l’adoption. Un sourire fleurit sur mes lèvres quand il me rassure, m’affirmant que ses parents sont géniaux. Tant mieux alors. Je ne vais pas creuser davantage le sujet, on ne se connaît pas assez pour ça et ce serait indiscret de surcroît. Je me raidis un peu à sa réflexion sur le choix de mon école, répondant d’une voix un peu atone : « Mon père a déménagé en France pour son travail quand j’avais 6 ans. Beauxbâtons était alors le choix tout indiqué. » Mais cette belle école avait fini par devenir une prison pour moi… Cela avait empiré l’année dernière. Peut-être parce que de nouveaux étudiants étaient arrivés, de nouveaux visages, des étrangers, pas encore habitués à moi et qui avaient besoin de prouver quelque chose… je l’ignore.

Mais ce bref échange avec Miles balaie un peu mes appréhensions. Il est gentil avec moi et ne cherche pas à m’expédier. Il est peut-être un peu maladroit en se montrant si franc et rationnel, mais c’est rassurant quelque part. Je le remercie donc pour ses paroles, non sans avouer que je ne regrette même pas ce qu’il s’est passé. Un sourire lumineux naît sur mes lèvres quand il objecte que sa chouette ne doit pas être de cet avis dans un rire. Le rire lui va bien. « C’est vrai. Pauvre Atlas. Je me ferais pardonner. » Avec quelques friandises la prochaine fois, pour amadouer la pauvre chouette traumatisée… Qui est bien en sécurité dans le cou de son sorcier. Je demande alors timidement si on pourra se revoir, incertaine de ma réaction si il refuse. Ou élude pour ne pas me vexer. Mais il accepte, me proposant de me joindre à son groupe d’amis… « Oh, génial. » En plus si il y a Mara… même si je me suis jurée de ne pas le coller de trop. Il n’a pas à jouer les baby sitter avec moi. Il a sa vie ici. Et je ris quand il parle du dimanche… Oups… je ne suis pas une lève tôt et ce n’est pas un jour comme un autre pour moi, j’en profite souvent pour dormir davantage. « 7h30, ce sera très bien. » Nouveau sourire. Je retiens un mouvement vers lui pour lui baiser la joue, consciente que cela peut le mettre mal à l’aise et que c’est trop spontané et familier encore. C’est plus… français. « A demain. » Je le salue plus simplement de la main, avant de filer hors de la salle de classe, ragaillardie. Et je suis mon familier qui, lui, connaît le chemin de ma salle commune, au moins.

ft. Miles