Like a ridiculous fear

Cachée dans une alcôve des couloirs, je fronçai les sourcils sur un essai de botanique. Un essai pour les premières années notons le, mais je crois qu'il fallait que je recommence les bases. J'étais totalement larguée en cours et, Teddy était gentil, mais je ne voulais pas sans cesse l'embêter pour m'aider. Devrais je demander au professeur de botanique ? Oui, peut être. Mais pas avant d'avoir tout tenté par moi même. Min-Ho aussi pouvait m'aider mais en ce moment, il avait un peu l'air ailleurs alors je préférais ne rien lui demander pour ne pas ajouter a ce qui semblait le travailler, le laissant venir la nuit autant qu'il le voulait, même quand je ne sortais pas. Je me contentai de lui caresser la tête, il m'apaisait et peut être que moi aussi. J'aimerais que ce soit le cas pour lui au moins. Nora aussi pouvait mais j'avais du mal avec elle. Elle était très gentille avec moi, ce n'était pas le problème mais...Elle était beaucoup trop solaire. Je sais que c'est contradictoire mais... Sa personnalité chaleureuse me donnait parfois l'impression de m'avaler toute entière. Je préférais sans doute les tempéraments plus calmes et tranquilles comme Min-Ho. Donc, pour le moment, je tentai d'y arriver par moi même.

Mon index suivait les lignes avec attention et sans doute que mon visage laissait passer mes états d'esprit lorsque je lisais. De l'incompréhension lorsque je fronçais un peu les sourcils, a l'illumination lorsqu'un sourire discret se peignait sur mes lèvres. Ou une difficulté plus élevée quand je mâchouillais ma lèvre. Heureusement, les couloirs étaient un peu désert, je n'avais pas a trop faire attention a qui pouvait m'approcher. C'était bien comme ça. Mais une petite ombre attira mon regard. Un instant, j'espérais que ce serait un fennec mais non, ce n'était qu'un chat. Un mignon petit chat tout noir. Sans doute un familier mais de qui ? Je délaissais mon livre pour le suivre des yeux puis fronçais le nez en remarquant qu'il boitait un peu. Blessé ? Me redressant légèrement, je me penchai pour voir si son propriétaire n'était pas dans les parages avant de revenir a l'animal quand mes yeux ne me montrèrent que le vide. Je déposai mon livre dans l’alcôve en voyant de petites traces de sang sur les pierres. Oui, blessé. Il avançait difficilement j'arriverais peut être a attraper.

Lentement, je dépliai mes jambes que j'avais croisé en tailleur et posai mes pieds au sol le plus doucement possible. Me levant, je me mordillai la lèvre. Les animaux avaient peur de moi, celui ci ne ferait donc pas exception. Il n'y avait qu'un autre animal a part un fennec qui se laissait approcher tranquillement ou qui m'approchait sans crainte, et c'était une magnifique chatte grise, une animagi, ça je le savais mais qui ? Aucune idée et je n'avais pas vraiment demandé, me contentant d'accepter sa chaleur avec un sourire. Avançant doucement pour ne pas éveiller l'attention de l'animal, j'arrivai dans son dos... Mais leurrer un chat...Ah...Aucun humain ne peut le faire je crois. Il se tourna la tête soudainement vers moi et feula furieusement. Aïe... Avant de fuir comme un dératé. « Non attends ! » jetai je avant de lui courir après. Peut être avait il l'impression d'être poursuivit par un prédateur et j'en étais désolée mais je ne pouvais pas le laisser courir en boitant comme ça ! D'ailleurs, cela le ralentissait me permettant de presque le rattraper. Sauf qu'il vira au coin du couloir et lorsque je le fis a mon tour, je me heurtais a un mur. « Outch ! » gémis je en portant une main a mon nez. Toute a l'animal, je n'avais pas fait attention...Animal qui s'arrêta un instant comme pour reprendre son souffle. Poussant l'obstacle qui ne bougea pas d'un poil d'ailleurs, avec un « pardon. » lâché négligemment, je me jetai sur le chat et réussit a fermer les mains dessus.

A genoux sur le sol, je tenais l'animal a bout de bras mais j'avais un grand sourire sur le visage. « Je te tiens ! » Mécontent ou terrifié, l'animal feula de plus belle, me griffant les mains de ses pattes arrières. « Arrête ! Je ne vais pas te faire de mal ! » mais évidemment...Je levais les yeux pour chercher de l'aide et...Tombai sur le « mur »...Je pâlis légèrement tout en me figeant sur place. Un inconnu au bataillon. J'étais juste rentrée dans quelqu'un...Dans un homme que je ne connaissais absolument pas...Et si il se mettait en colère ? Et si il...Devrais je lui jeter le chat au visage pour me sauver ? Les yeux agrandit de peur, je reculais un peu comme je le pouvais sur mes genoux. Non attends. Calme toi. Ca va aller...Ou pas... je serrai les dents. Je n'étais plus dans mon pays. Ici personne ne levait la main sur personne. Ils en avaient pas le droit. Quelque chose me perça douloureusement la poitrine mais je tins bon. Le chat lui, redoubla de fureur. « Pardon, je t'ai fais mal ? » demandais je a l'inconnu...Enfin ça ressemblait plus a un couinement peureux pour le coup. J'avais peur et j'avais du mal a le cacher mais je tenais bon. « Le chat est blessé et...Enfin je ne regardais pas devant moi. » repris je en évitant de le regarder dans les yeux.

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ft. Hyun-Su

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Elle, je ne l’ai pas vue venir…

Perdu dans mes pensées, je ne fais pas spécialement attention à mon environnement. Je suis préoccupé, par beaucoup trop de choses. La perspective de souffrir dans deux jours ne m’enthousiasme pas vraiment et plus le moment approche, plus je sens des crampes dans mon estomac. La crainte, l’appréhension… J’essaie de ne pas trop porter d’espoir sur mon frère à ce sujet, mais… oui, au fond de moi, il y a bien une partie qui voudrait qu’il ai raison et qu’il trouve quelques remèdes pour apaiser les maux. Complètement dans la lune, je ne prends pas garde à mon environnement.

Surpris par le choc, je vacille un instant, pour baisser les yeux sur une jeune fille qui s’excuse rapidement et se concentre principalement sur un chat qu’elle essaie désespérément d’attraper.  Et qui ne semble pas du tout enclin à se laisser faire alors qu’il feule comme un désespéré en essayant de lui échapper. « Il est à toi ? Il est… sauvage. » C’est assez étonnant d’ailleurs. J’observe la jeune fille, avec une drôle d’impression la concernant. Je me passe une main sur le visage, fatigué. La pleine lune approche, cela me rend plus sensible à mon environnement et aux gens. Je déteste ça. Même si j’ai le soutien de Min-Ho et son expertise en matière de potions… D’ailleurs, je ne lui ai pas vraiment parlé de tout, nous concentrant surtout sur les signes physiques, en particulier la douleur, et pas vraiment sur les ressentis. Hormis la nervosité et cette énergie qui se développe et m’épuise en même temps de façon contradictoire… La potion revigorante semble faire un léger effet.

Je la vois reculer un peu en me dévisageant et décide m’accroupir pour me mettre à sa hauteur. « Non. » Bien sûr que non, elle ne m’a pas fait mal. Je dirais plus que c’est elle qui en a souffert. « Blessé ? » Je fronce les sourcils, avant d’examiner l’animal qui se débat comme un forcené dans ses bras. Il l’a lacérée, mais elle ne bronche absolument pas. « Tu permets que je regarde ? » Il n’a vraiment pas l’air d’apprécier la jeune femme, alors qu’elle est pourtant douce avec lui. De ce que je constate en tous les cas. « Il est en train de te saigner. » Je ne peux qu’aviser les dégâts qu’il vient de lui faire. Pourquoi poursuivre cet animal dans toute l’école ? Doucement, je tends les bras pour accueillir l’animal si tant est qu’elle me laisse le prendre, bien entendu. Je m’apaise au contact des animaux, cela a toujours été. Je me demande si Adelaï me rejoindra cette nuit d’ailleurs. J’aimerais que ce soit le cas, mon sommeil est moins agité quand elle est là. Quant à Min-Ho… Il est tellement occupé avec cet objectif de m’aider, que je le vois paradoxalement moins sous sa forme animale. Que la chatte y passe du temps ne doit pas vraiment l’encourager à venir non plus cela dit. Mais c’est probablement mieux. Il en fait déjà assez comme ça, il n’a pas à veiller sur mes nuits en plus de tout le reste.

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ft. Eshani

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« C’est qu’attraper ce petit démon a du mobiliser toute ta concentration. » Je commente avec un air calme. Il n’est donc pas à elle. Cependant, qu’elle ajoute que les animaux ne l’apprécient pas m’intrigue, même si je ne relève pas. Cela ne me regarde pas de toute façon, mais on apprend énormément par le comportement des animaux et leur instinct ne se trompe jamais… Elle a l’air plutôt timide, sa voix faible. Je l’observe davantage, conscient qu’elle n’est pas totalement détendue, que son attitude la trahit. Elle m’apprend que l’animal semble blessé mais sans être parvenue à trouver la plaie. En même temps, vu comment l’animal se débat… Difficile de l’examiner. Je lui propose alors de me le confier, des fois que je pourrais être plus efficace qu’elle.

Je récupère l’animal et le niche contre moi, l’enroulant dans mon pull tranquillement. Sa respiration est haletante, son cœur bat vite, je le sens pulser dans ma main. « Shh, du calme… » Je murmure en coréen, essayant de calmer l’animal apeuré, sans lui faire mal pour autant. Je remarque les mains martyrisées de la jeune femme, même si elle ne semble pas y prêter réellement intention. Je m’assois en tailleur avec l’animal qui se calme doucement, ce qui me permet de pouvoir remarquer qu’il s’est surtout arraché une griffe…. « Il a du se coincer quelque part… » Je pince les lèvres et m’empare de la baguette qui se trouve dans la poche arrière de mon pantalon, tandis que la jeune femme parle de ses propres blessures et s’interroge sur le fait que cet animal ne soit pas identifié. Sans dire un mot, je jugule l’hémorragie chez l’animal.

Et toujours en silence, je lance le sort sur les mains de la jeune femme, sans vraiment songer à l’en avertir, alors que cela est naturel chez nous. Les blessures sont loin d’être graves, pas la peine d’embêter l’infirmière avec ça. « Pas la peine de perdre du temps à l’infirmerie. » Je range tranquillement ma baguette et caresse pensivement le jeune chat qui n’est plus aussi fou désormais qu’il est en sécurité dans mes bras et loin de ceux de la jeune fille. « Il l’a peut-être enlevé ou s’est sauvé avant. » Je me relève alors souplement pour être à la hauteur de la jeune femme. « Comment ça se fait que tu ai des difficultés avec ce sort ? » Elle semble le connaître, mais pas le maitriser. Quel âge a-t-elle ? Quel niveau est le sien ? J’ai bien noté son accent et qu’elle n’est pas vraiment typée du coin.

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ft. Eshani

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Finalement peu importe comment cet animal a pu se blesser, j’espère que l’entêtement de la jeune fille à vouloir le récupérer alors qu’il n’en a pas envie n’a pas aggraver la blessure. Bien sûr, je ne ferais pas part de mes inquiétudes à la demoiselle qui semble déjà un peu sur la défensive. Ma priorité, c’est de soigner cette pauvre bête qui se calme enfin dans mes bras. L’hémorragie s’arrête. Il faudra du temps pour que la griffe repousse. Je m’occupe ensuite des blessures superficielles mais douloureuses de la jeune fille. Après tout, les griffures et morsures de chat peuvent sembler bénigne mais s’avèrent parfois infectées et peuvent vraiment s’aggraver. Et si je peux lui éviter un tour à l’infirmerie pour une chose aussi ridicule… Je hausse un sourcil quand elle commente. Ah oui,c’est vrai qu’ici, il faut plutôt un niveau avancé pour lancer des informulés, quand nous le faisans bien plus jeunes à Mahoukotoro. Encore une preuve de la supériorité de notre école du Japon sur celle d’ l’Angleterre. « Oui, je n’ai pas pensé à te prévenir. » J’aurais peut-être dû. « De rien. »

Je caresse doucement l’animal. Sa fourrure est toute douce sous mes doigts. Son cœur s’apaise lentement. Maintenant, il faudrait retrouver son propriétaire. Bien qu’il le retrouve sans doute de lui-même si je le relâche. Il n’y a plus vraiment de risques maintenant. Je me montre un peu curieux des lacunes de la jeune femme pour un sortilège relativement basique. Elle m’explique ne pas être toujours à l’aise avec l’anglais et éprouver encore des difficultés à la prononciation. Ho. D’accord. Comme je m’en doutais, elle n’est pas d’ici, même si cela ne veut rien dire. Il y a des coréens ici, qui ont passé davantage de temps au Royaume Uni qu’en Europe. « Tu viens d’où ? Si ce n’est pas indiscret. » Cela l’est peut-être. Encore une fois, elle n’était pas obligée d’y répondre.

Je cille cependant quand elle cite le nom de Min-Ho. Je l’observe un instant, avant de lâcher : « Tu demandes ça parce que nous sommes tous les deux asiatiques ? Qui te dit que je suis coréen ? » Je dis cela très sérieusement, avant d’adoucir mon propos pour la détendre : « Je plaisante. Oui, C’est bien mon petit frère. Vous êtes dans la même année ? » Difficile de donner un âge à la jeune fille cela dit. Elle peut-être plus jeune, comme sensiblement du même âge. Je m’incline légèrement, plus cérémonieux : « Jeon Hyun-Su. » Les convenance voudraient qu’elle se présente à son tour, mais je ne suis pas certain qu’elle ai goûté ma plaisanterie concernant mon ethnie.

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ft. Eshani

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Afghane… Elle était loin de son pays elle aussi. Mais notre présence s’expliquait encore par des liens entre familles coréennes et anglaises. Pour elle, c’était sans doute encore différent. Elle ne devait pas avoir beaucoup d’avenir dans son pays… La situation moldue dans ce pays affectait forcément les sorciers. Nous étions bien obligés de nous renseigner un minimum sur les situations des autres pays, même si ce qu’il se passait en Moyen-Orient était lointain pour moi et assez peu concret. Quand elle s’avance en me demandant si je suis le frère de Min-Ho, je ne retiens pas un élan de taquinerie, qui fait complètement un four. Je la vois pâlir, son expression changer. Très vite, je me rattrape et elle se détend davantage, allant même jusqu’à sourire. Hum… Etrange. Et cela est encore pire ensuite quand elle m’avoue que Min-Ho… l’aide ? Je retiens ces informations… Elle a été adoptée, cela répond déjà à une question que je n’ai pas osé formulé, par pudeur. Mais plus surprenant encore, mon frère l’aide à combler ses lacunes… Pourquoi ? Je l’observe d’un œil neuf. Je doute qu’elle lui apporte quoique ce soit. Elle est joli en revanche. Est-ce qu’il serait intéressé par elle au point de perdre du temps pour la séduire ? Possible. « Min-Ho est un excellent élève, c’est facile pour lui. » De prendre quelqu’un sous son aile. Mais jamais gratuit. Intrigant.

Je me présente alors de façon plus formelle, même si elle connaît mon nom. Ou juste le fait que je sois le frère de Min-Ho ? Il a parlé de moi ? Je suis bien entendu curieux de ce qu’il a pu lui dire, mais je tiens ma langue. Et je note qu’il n’a pas du lui donner mon prénom quand elle demande si c’est bien Hyun-Su après ma présentation. Quant à elle. Eshani Rain. Je retiens soigneusement son nom. « Tu as bien compris. J’ai encore la manie de me présenter à la coréenne. » C’est Min-Ho qui lui a expliqué nos coutumes ? Ah non. Un coréen de sa maison. « Il y a étonnamment beaucoup de coréens dans une école britannique. Quel est son nom ? » J’ignore quelle est la maison d’Eshani. Cela peut tout aussi bien être Ayden, Matt ou Zackary qui lui ont expliqué ça.

« Droit. » Je réponds de façon laconique quand elle me demande mes études. Une filière qui ne me passionne pas nécessairement, mais importante pour ma famille. Je lève un sourcil quand elle m’explique être incertaine pour son orientation, cherchant ce qui peut lui plaire… Quel luxe de pouvoir se poser ce genre de question en réalité. « Tout est possible et si tu n’as aucune obligation… Il n’y a pas une matière dans laquelle tu es plus douée ? Ou qui t’intéresse ? » Tellement de possibilités finalement… Que je n’ai jamais réellement envisagé, suivant des études qui allaient me permettre d’acquérir des connaissances, de gagner de l’argent et du prestige. « Je ne suis probablement pas le plus à même de t’aider pour ça. Je ne connais pas encore tous les choix possible de cette école. » Je ne m’y suis pas intéressé non plus.

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ft. Eshani

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Cette fille m’intrigue, parce qu’elle a réussi à capter l’intérêt de Min-Ho. Je n’irais cependant pas creuser davantage dans ce sens pour ne pas la braquer ou empiéter sur la vie privée de mon frère. Je note juste cette information dans un coin de mon cerveau, de même que son nom, me promettant de la garder à l’œil et de faire un peu plus attention aux activités de Min-Ho. Discrètement. Ma foi, si il a trouvé une distraction, c’est bien pour lui. Je note le nom de l’élève qu’elle me confie. Un autre coréen. Nous sommes légions dans cette école. Ce qui est dommage quelque part, On perd en prestige en étant à Poudlard plutôt qu’à Mahoukotoro. Pas comme si mon frère et moi avions vraiment eu le choix… A la pensée de ce qui nous a amené ici, je m’assombris quelque peu. Je suis cependant surpris qu’elle pense également que notre ancienne école était… plus prestigieuse. Je lui lance un regard un peu plus appréciateur face à cette remarque intelligente. « Les méthodes d’enseignement diffèrent, les matières aussi. C’est déroutant. » J’évite de lui dire que je ne suis pas ici par préférence pour l’enseignement britannique, ignorant complètement ce que Min-Ho a pu lui dire nous concernant. Il est plutôt prudent, il sait tenir sa langue, cela m’étonnerait qu’il se soit épanché auprès d’elle. Si c’est le cas… Raison de plus de la tenir à l’œil.

Quand il est question d’une orientation quelconque pour son avenir, je ne suis pas d’une grande aide, répondant d’une voix sans passion que je me suis lancé dans le droit. Pas par choix. Je hausse une épaule quand elle répond doucement que c’est difficile. Hum… Elle est posée, douce et discrète. Peut-être est-ce là une explication de sa relation avec Min-Ho. Cela ne peut que lui faire du bien. « C’est du par cœur. Du bourrage de crâne. » Du moins pour les lois. Ensuite, il faut bien sûr faire preuve d’intelligence et de discernement pour savoir les sortir au bon moment et trouver les failles dans un système. Mais la base, c’est de tout savoir sur le bout des doigts. Pas vraiment passionnant. Et entre les lois coréenne et les lois britanniques, j’ai de quoi m’arracher les cheveux. « Tu es à Serdaigle ? » Je réponds avec un léger sourire alors qu’elle me fait part de son intérêt pour beaucoup trop de choses. Il paraît que ce sont les érudits qui vont là bas, les curieux. Elle me parle des cours de défenses contre les forces du mal. « Et pourquoi ? » Qu’est-ce qui pourrait l’empêcher d’être Auror après tout ? A partir du moment où on est doué dans les matières requises… Mais cela demande beaucoup de courage et d’audace aussi, ainsi qu’un grand sens du discernement. Ce n’est pas donné à tout le monde.

Je hausse un sourcil quand elle m’apprend que sa mère adoptive est ethnomage. Ce n’est pas banal comme métier. « Ethnomage ? Cela consiste en quoi exactement ? » J’ai une vague idée, mais concrètement, j’avoue ne pas être très sûr des prérogatives ni de l’utilité d’un tel métier. « Cela ne m’a pas dérangé. » Je balaie ses excuses d’un vague geste de la main. Je baisse les yeux sur le chat quand elle y fait allusion : « Maintenant qu’il n’est plus blessé, il va sans doute retrouver son maître tout seul tu sais. » Je caresse le pelage de l’animal : « Si cela avait été utile, peut-être que je me serais lancé dans un métier à leur contact. » Mais cela ne servait pas du tout la famille, donc je n’y avais même pas songé. Cela m’effleurait seulement, loin des miens, dans un nouvel environnement et avec mes repères complètement chamboulés.

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ft. Eshani

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"On nous enseigne beaucoup plus de matières. Le combat notamment. Mais aussi les arts. Ce qui est optionnel ici est obligatoire chez nous. Et nous apprenons certains sorts bien plus tôt." Si elle a passé du temps avec Min-Ho, n'ont-ils pas discuté des différences entre notre école et celle-ci ? Je sais que mon frère pense comme moi et trouve le niveau ici inférieur, de même que le règlement bien laxiste. J'ai un léger sourire quand elle interroge sur la façon dont nous sommes appelés à Mahoukotoro. "Une grue en origami. Le principe demeure le même je suppose. Mais nous pouvons être envoyés à l'école dés l'âge de 7 ans." Alors qu'ici, les cours ne commencent qu'à la 10e année. Parler de cette école me rend un peu nostalgique, me rappelant tout ce que j'ai pu laisser derrière moi... Si seulement nous n'avions pas essuyé cette attaque, rien n'aurait changé et nous y serions encore. Et Ho-Seok serait encore vivant. Mais il est bien inutile de se lamenter à ce sujet de toute façon. C'est une perte de temps alors qu'on ne peut défaire ce qui a été fait.

Pourtant, tous les sujets abordés avec elle me sont douloureux finalement. Entre l'enseignement dans cette école sévère mais aimée et le fait que je me sois lancé dans une voie qui convienne à mes parents, il n'y a rien d'agréable. Ce n'est pas sa faute. Mais venir ici m'apporte un peu de recul sur ma vie, de même qu'avoir été profondément changé et je m'aperçois que beaucoup ici sont bien plus libres que nous ne le serons jamais. J'aurais presque aimé pouvoir hésité sur la voie à suivre en 7e année, mais la mienne était toute tracée en vérité. Et je ne lui vends pas du rêve concernant le droit. Concernant sa curiosité, je l'interroge sur sa maison. Poufsouffle. Oh. Cela ne fonctionne pas ainsi chez nous. Être envoyés dans des maisons en fonction de ses qualités et aspirations me paraît un peu étrange, alors qu'on colle facilement des étiquettes sur les gens ainsi. J'ai appris avec surprise que la maison Serpentard n'était pas très bien vue, ayant vu fleurir nombre de Mages Noirs. Simplement car les ambitieux s'y retrouvent. Je ne me qualifie pas de futur Mage Noir, bien loin de là, mais rusé, ambitieux, oui, totalement, cela ne fait pas de moi un mauvais sorcier. Pas davantage que Min-Ho.

Elle m'explique alors avoir envie de tout savoir car l'éducation était réservée aux hommes chez elle. "Je comprends. Tu as beaucoup à rattraper." Cela doit être une délivrance d'être ici. Libre. Je suis cependant surpris de son commentaire sur les DCFM et du faitqu'elle ne pourrait pas devenir Auror, trop peureuse pour ça. Et lucide également. "Il faut pourtant des gens qui s'assignent cette mission." Je commente sobrement. Le mal sera toujours, présent, de même que le bien. Mais il ne doit pas prendre une place trop prépondérante. Nous avons eu quelques périodes sombres dans notre Histoire, nous rappelant pourquoi nous devons prendre garde. "Mais c'est une qualité d'être lucide et de savoir quoi faire." Elle m'apprend alors en quoi consiste le métier de sa mère. "Hum, je ne connaissais pas vraiment." Intéressant en effet.

Elle s'intéresse de nouveau au chat qui s'est apaisé et je la rassure sur son maître qu'il retrouvera naturellement maintenant qu'il n'est plus blessé. J'ai un sourire amer à l'évocation de faire du soin aux créatures un loisir... Un loisir... Si seulement j'en avais le temps ou l'opportunité. Mais les choses ne se passent pas ainsi. "Encore faut-il en avoir le temps." Et ce n'était clairement pas le cas. Et qu'aurais-je fait si j'avais suivi cette voie ? Une lueur de surprise passe dans mon regard à cette question. Simple et pourtant... je ne me suis jamais autorisé à la poser. Mon visage se fait de nouveau neutre quand je réponds : "A quoi bon y penser alors que cela ne se fera jamais ?" Je ne suis pas un rêveur. Du moins, je ne le suis plus, mon éducation a eu tôt fait de balayer ce trait naissant de m personnalité pour me rappeler à mon devoir et mes responsabilités. Aucune fantaisie. Je me redresse alors, relâchant le chat qui hésite, feule vers Eshani, puis file de l'autre côté. "Je dois y aller. J'ai été ravi de te rencontrer Eshani." Je m'incline poliment devant elle, me retenant d'ajouter que nous nous reverrons, si elle continue de passer du temps avec mon frère.

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ft. Eshani