Des retrouvailles familiales

Feat Marcus Avery

Voilà déjà un semestre déjà que tes deux fils avaient intégré l’école de sorcellerie Poudlard. Jusque là, pas d’ombre sur le tableau... Du moins, ce sentiment vint à disparaître quand... tu reçus une convocation du directeur de Serpentard. Quoi ? Pardon ? Clignant des yeux en lisant le parchemin, un soupir s’échappait de tes lippes alors que tu avais eu le malheur de lire qu’Adam avait eu un mauvais comportement. Hm... Cela ne t’étonnait pas véritablement, il était toujours plus intrépide et tapageur que son aîné.
Par ailleurs, la réception de cette lettre t’avait un peu amusé. Un sourire se dessinant sur tes lippes, il s’agissait de ton neveu. Il avait donc recadré l’un de ses cousins, c’était hilarant en y repensant non ? Finalement, tu répondais à la lettre, indiquant que tu t’y rendrais le jour du rendez-vous.

Soufflant légèrement, tu avais pris une après-midi de congé afin de pouvoir t’y rendre. Utilisant les commodités habituelles pour arriver à Poudlard, tu eus un petit rictus nostalgique en observant l’enceinte... Cela faisait si longtemps que tu ne t’y étais pas rendu. Néanmoins, le moment n’était pas à la mélancolie, tu te rendis jusqu’au bureau du directeur de Serpentard, connaissant les lieux... tu frappais à la porte avant d’entrer.

« Bonjour Marcus. Cela fait... longtemps ? Déjà seize ans. Félicitations pour ta nomination en tant que directeur de Serpentard, je n’aimais pas beaucoup ce Mackelled. »

Avançant jusqu’au bureau, tu ne pris pas la peine de t’asseoir sur l’un des fauteuils. Mettant une main dans l’une de tes poches de costume, tu le dévisageais longuement avec un petit sourire courtois et amusé à la fois.

« Ta lettre n’était pas très détaillée. Qu’est-ce qu’Adam a fait pour que je sois convoqué ? Il n’y a pas eu un blessé au moins ? »

De la fausse compassion évidemment, puisque tu te moquais des autres élèves, tant que ton fils lui allait bien. Par ailleurs, il fallait que tu feignes un quelconque intérêt pour la conscience collective.

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Des retrouvailles familiales

Feat Marcus Avery

Oh ? Donc pas de discours sur des retrouvailles plaisantes ? Pas un soupçon d’hypocrisie ou de tentative d’être un peu plus amical ? Il allait directement au front sans préliminaire ? Entendu. Cela ne faisait qu’amplifier l’amusement présent dans sur ton visage. Ainsi, tu préférais attendre sagement qu’il te donne les tenants et aboutissements concernant cette convocation. Bien... Adam avait enfreint une règle de sécurité et... Il s’était montré un peu trop malicieux publiquement. Bon, jusque là cela ne t’étonnait pas vraiment. Néanmoins, un sourcil s’arqua quand il vint à préciser que ce n’était pas la première fois qu’il avait un écart de comportement. Prenant un air des plus étonnés, tu feins de réflechir avant de demander.

« Non pas que je remette ta parole en doute mais... Je n’ai eu vent d’aucun autre écart de comportement le concernant. Son grand frère étant toujours sur son dos et qui plus est dans la même maison, je suis assez étonné qu’il ne m’ait rien dis. »

Soulignais-tu le fait qu’il était en train de te mentir ? Ouvertement oui. Par ailleurs, tu faisais toujours semblant d’être courtois et même un peu inquiet. Démontrant que ce manque de communication avec tes fils te troublait. Bien qu’en réalité... un seul écart de conduite en cinq mois d’école... Il y avait bien pire dans la vie.

« Mais non... Pas de comportement similaire à Beauxbatons. Je suppose que le décès de sa mère a dû l’affecter plus qu’il ne le laisse paraître. Le psychomage semblait pourtant optimiste pendant les séances. »

Jouer la carte du décès prématuré de sa mère ? Oh que oui. Tu n’avais aucune race et tu n’allais pas te priver de jouer la carte de la sensibilité pour voir si ce cher Marcus allait faire l’étalage d’une véritable dureté ou bien... S’il allait enfin faire preuve de pragmatisme. Après tout... Il n’y avait rien à reprocher foncièrement à tes fils, les deux avaient de très bons résultats, ils étaient sang-purs, serpentards et... des hommes. Il ne serait pas si simple de trouver une ombre sur le tableau.
Après tout... même les personnes ayant le cœur le plus dur sont capable de montrer une quelconque faiblesse face à l’adversité. La perte d’un parent pouvait l’être.  

« Néanmoins, il n’avait pas à enfreindre les règles. Je ne discuterais donc pas la sanction qui lui sera appliqué. Je fais confiance à tes compétences pour ce point, ton travail a toujours été remarquable. »

Démontrer également que tu continuais de le surveiller même en étant en Espagne ? Sans aucune gêne. Après tout, il devait savoir que tu avais beau être de la branche moins importante... la famille avait une place privilégiée. Donc... Il devait avoir conscience de cela. Ce n’était pas expressément une menace mais plutôt une prévention.
Evidemment, tu n'avais pas perdu ton sourire courtois et poli pendant tout le long de l'échange. Garder la face et les apparences intactes était ta spécialité. Il le fallait bien pour une personne ayant ton poste au sein du ministère de la magie, n'est-ce pas ?

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Feat Marcus Avery

Naïf ? Non. Il était clair qu’il allait essayer de trouver la moindre faille pour en tirer profit. Il restait un Avery et la fourberie ainsi que l’intelligence ne manquait pas dans cette famille, même si sa cadette avait tendance à feindre d'être stupide, il n’en était rien. Par ailleurs, cela manquait de te faire sourire quand il vint à énoncer le fait que ton fils aîné ne pouvait pas avoir la main mise sur son cadet en classe. Oh... Il croyait vraiment à ses propres paroles ? Il était complexe de garder pleinement ton sérieux, mais tu ne sourcillais même pas à cela. Acquiesçant d’un hochement de tête calme et toujours aussi souriant.

« Je veillerais à ce que son assiduité ne faille plus. »

Ou plutôt tu inviteras ton fils à être un peu plus discret ou qu’il fasse accuser quelqu’un d’autre s’il désirait faire le pitre à l’avenir. Prenant en considération la mise à disposition du psychomage au sein de l’établissement, tu manquais de soupirer. Bien sûr... Un psychomage scolaire... Puis quoi encore ? Etais-tu assuré que la personne soit assez qualifiée pour prendre en charge ton fils ? Et surtout... la discrétion ? Le professionnalisme ? Avais-tu des doutes certains sur ce point ? Evidemment. Mais de là à décliner la proposition ? Quand même pas.

« Je lui ferais part de sa présence au sein de l’établissement. »

La sentence vint toutefois à tomber concernant la dite sanction. Des heures de colle et des points en moins. Classique. Mais tant qu’il n’y avait pas d’exclusion, cela t’allait. Par ailleurs, cette petite pique te fit bien rire mentalement. Oh ? Il invitait à la subtilité donc ? Fort bien. Tu allais donc jouer avec lui également.

« Je suppose qu’ils l’ont suffisamment été puisque c’est la première et sûrement la dernière fois que tu en prends un sur le fait. »

Étais-tu au courant des manigances de ton aîné ? Bien sûr. Il s’amusait souvent à t’en parler et s’il n’avait jamais été pris sur le fait accompli, c’était la preuve qu’il savait s’y prendre. Néanmoins... Le fait que ton neveu te provoque... Cela t’amusait un peu plus.

« Autre chose ? Le moment directeur de maison est terminé ? Nous allons pouvoir prendre une tournure plus familiale ? Ou bien la formalité t’est préférable et ma présence ici n’est plus souhaitée ? »

Après tout, tu n’étais pas dupe. Ayant bien conscience qu’il se méfiait de toi, à raison. Après tout, tu restais le cadet de son père et tu connaissais l’entièreté de son calvaire puisque tu l’avais vécu plus jeune également. De là à partir sur de larmoyantes révélations ? Oh que non. Tu n’étais pas dans le sentimentalisme. Sinon ton neveu ne souhaitait pas t’avoir à ses côtés... C’était son problème. Malgré tout, il valait mieux t’avoir en allié plutôt qu’en ennemi. Malgré tout, tu demeurais le directeur de la justice magique... Et décider d’une réduction de peine vis-à-vis de ton frère... Cela pouvait se faire aisément. En avais-tu envie ? Absolument pas. Mais Marcus était bien placé pour savoir que tu en avais le pouvoir. N’est-ce pas ?

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Feat Marcus Avery

Oh ? Était-ce un semblant de reproche ou un simple constat ? Ces mots auraient pu être blessants ou même attristants. Mais il n’en était rien. Non pas que tu n’avais aucune affection pour ton neveu, bien au contraire. Néanmoins, le démontrer aux yeux de tous pourrait être une preuve de faiblesse et surtout... Les fréquentations qu’il avait pu avoir notamment... sa marraine qui était la poupée de Yaxley. Il y avait de quoi être un peu intrigué et de vouloir en apprendre un peu plus sur l’homme qu’il était devenu. Toutefois, il semblerait qu’il essayait de jouer la corde de la culpabilité. Dommage pour lui, tu n’allais pas te laisser attendrir.

« Voyons Marcus, je ne voulais tout simplement pas t’étouffer avec des retrouvailles prématurées. Je sais bien que tu m’assimiles à ton père puisque nous nous ressemblons assez physiquement. Autant le laisser le temps nécessaire et ne pas t’incomber d’une présence indésirée. N’est-ce pas ? »

Remuer le couteau dans la plaie ? A peine. Malgré tout, il souhaitait jouer au plus malin avec toi, autant ne pas le décevoir. Par ailleurs, il entrait enfin dans le vif du sujet. Ce que tu attendais de lui ? Hm... Ce n’était pas exactement ça. Disons que tu étais assez curieux de savoir quel était sa position dans tout cela. Son père avait été un mangemort, il avait réussi à faillir dans ce domaine. Est-ce que le fils a tenté de suivre les traces du père ? Non. Tu ne pensais pas, à moins qu’il soit aussi stupide que son paternel. Mais à la vue de sa position actuelle, tu supposais que non.

« Ce que je veux ? Penses-tu véritablement que je suis revenue à Londres par intérêt ? »

Un petit sourire s’étirant sur tes lippes. Bien sûr que tu étais revenue par intérêt... Personnel. Une ascension professionnelle, un pays qui t’avait manqué et surtout... des racines bien ancrés. Ton projet avait été mené à bien. Ta défunte épouse n’étant plus un obstacle à ton retour, tu ne t’étais pas privé pour acheter ta demeure et fuir la belle-famille un peu trop agaçante à ton goût.  
Finalement ton regard s’ancrait dans le sien alors que tu inclinais la tête, offrant toujours ce sourire courtois et calme.

« Mais puisque tu tiens à le savoir. Mes précautions sont surtout guidées par une légère méfiance. Après tout... ton père a été rattrapé par ses erreurs. Qu’est-ce qui m’indique qu’il ne soit pas parvenu à te faire rentrer ses idées dans le crâne. »

A coup de ceinture évidemment, il était si doué pour le faire à l’époque. Par ailleurs, tes propos étaient assez clairs sur ce point. Le fait est que tu demeurais neutre et il était essentiel pour toi d’avoir l’avis de ton neveu. Mais allait il te le donner ? Hm... Tu émettais quelques réserves sur ce point.

« J’ai aussi pu constater que tu étais parvenu à marier Alix avec un très bon parti. Il est vrai que tu as toujours été très proche de Rosier. Tu m’impressionnes, elle semblait pourtant si douée pour paraître plus stupide qu’elle ne l’est vraiment. »

Ce petit changement de sujet évoquant aussi le fait que tu avais tout de même la vision sur beaucoup de choses. Le principe même d'une personne redoutable étant les informations qu'elle possédait. A voir si tu jouais dans la même cour que ton neveu ou s'il avait choisi un camp.

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Feat Marcus Avery

Bien évidemment, ton retour à Londres n’était pas entièrement par égoïsme. Certes, tu avais enfin obtenu le poste que tu toisais du regard depuis plusieurs décennies mais surtout... L’ambiance espagnole ne te convenait plus, en fait... Elle ne t’avait jamais convenu. Bien trop anglais, tu n’avais pas du tout supporté les diverses traditions et rudiments à respecter. Les Catalans...eux et leur dialecte différent de l’espace conventionnel. Ils étaient fatigants. Tes enfants ont été contraints d’apprendre trois langues différentes dès leur naissance. Un fardeau peu lourd à porter certes mais... Les manières d’éduquer étaient bien plus souples, du moins était-ce ton impression. Tes enfants méritaient mieux que ça. De toute évidence, tu avais récupéré l’intégralité de la fortune de ta défunte épouse, tu pouvais en disposer comme bon te semble, ayant joué intelligemment... tu l’avais fait fructifier plutôt que de la dépenser. Autant dire que tes enfants ainsi que toi-même ne manqueraient jamais de rien.  
Néanmoins... Allais-tu donner cette information à ton neveu ? Non. Pas pour le moment en tout cas. Lui offrant donc un léger sourire à cette remarque bien intelligente, sa deuxième réponse sonnait agréablement. Mais était-elle gage de véracité ? Oh... Bien sûr que non. Après tout... un condamné à mort pouvait continuer de clamer son innocence sur l’échafaud même s’il était bel et bien coupable. M’enfin, allais-tu tenter de lui faire comprendre que tu doutais de lui ? Evidemment que non. Tu te contentais d’acquiescer avec un sourire un peu plus large.

« Je vois que nous jouons dans la même cour. C’est appréciable, j’aurais été bien déçu dans le cas contraire. A l’évidence, ton père a su montrer qu’il était un imbécile incapable et ridicule. Après tout, nous savions tous que ce combat était perdu d’avance. L’élite ne peut anéantir la majorité, elle doit simplement la dominer. »

Un soupir franchissant la barrière de tes lippes alors qu’une légère moue se distinguait sur ton visage. Il était clair que tes propos étaient le reflet de tes songes. Les moldus ? Inférieurs ? La question ne se posait même pas. Mais de là à vouloir les exterminer ? C’était stupide. Ils pouvaient être bien utiles pour faire fructifier une fortune et leur ignorance facile à alimenter.  
Par ailleurs, tu avais dévié sur le sujet de ta nièce. Evidemment qu’elle n’était pas stupide. Les Avery restaient de fins manipulateurs à n’en point douter. Malgré tout, ton rictus revint aisément quand tu vins à t’asseoir sur l’un des fauteuils, prenant une posture détendue et démontrant que tu ne te sentais pas en danger. Il était un membre de la famille, n’est-ce pas ? De ce fait... les traitrises étaient censées être limitées ? Tu savais bien que non. Mais feindre d’être candide pouvait aussi être amusant. Bien que tu savais pertinemment qu’il n’en croyerait pas un mot. Semer le trouble restait galvanisant.

« J’espère que tu ne m’en as pas tenu rigueur d’avoir décliné l’invitation de Bill Gaunt. Ce bouffon semble songer que sa richesse fait de lui un homme important. Espérons que son fils soit un meilleur chef de famille quand celui-ci tombera. Cela ne devrait pas tarder. Après tout, le règne de l’incompétence est toujours le plus court, n’est-ce pas ? Sans doute, en es-tu la preuve. »

Après tout, il était celui qui fut contraint de reprendre les rênes puisqu’il était assez âgé et il demeurait de la branche principale. Toi, tu n’étais que le second et même si tu en avais eu l’occasion... Être chef de famille ne t’intéressait pas. Trop de responsabilités inutiles, tu préférais grandement continuer ton chemin en toute tranquillité. Sans le poids d’une famille qui attendait d’être soutenue par tes soins. Tes enfants te suffisaient amplement.

« Pour revenir au comportement de mes enfants. Je veillerais à ce qu’Adam soit plus subtile dans son approche. Tu n’auras aucune inquiétude à te faire avec Taliyah qui s’en vient l’année prochaine. C’est un petit ange tombé du ciel. »

Un changement de sujet ? Oh... Il fallait bien adoucir un peu la conversation. Malgré tout, tu venais ouvertement de donner un point de vue bien tranché sur ce que représentait l'un des chefs de famille puritain... La prestance lui avait manqué, tout comme la subtilité. Frapper sa fille en pleine réception... Quel imbécile et père indigne.

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Des retrouvailles familiales

Feat Marcus Avery

Le monde des sorciers pouvait être si dangereux... Notamment le cercle fermé des sang-purs. Au sein de cette institution avait lieu bon nombre de jeux de pouvoir, celui qui sera le plus offrant, celui qui aura la main mise en apparence, celui qui tiendra les ficelles dans l’ombre et celui qui saura tirer son épingle de ce jeu... Tant de rôles et si peu de places... Néanmoins, tu avais pris le soin de prendre une distance non négligeable de tout ceci. Pour la simple et bonne raison que tes propres obligations familiales et professionnelles t’importaient davantage qu’essayer de scander une position dans ce milieu qui t’était pourtant si familier.
Par ailleurs, la remarque de ton neveu te fit sourire. Effectivement, tu n’avais eu aucun intérêt à te rendre à cette sauterie, notamment car tu percevais ce cher Bill comme un véritable bouffon. Certes, son turban était en or mais cela ne faisait pas de lui un roi, bien qu’il aimait s’en attribuer les titres.  

« Certes, les Gaunt ont un coffre bien rempli mais la réputation laisse encore à désirer. Même si l’on peut transformer un rocher en diamant, faut-il encore en avoir les capacités. Ce qui manque cruellement à ce cher Bill. »

Et oui... ce pauvre Billou aurait pu être un très bon parti... La possible fortune de ses filles pouvait être alléchante pour les familles de noble réputation aux maigres revenues, ce qui n’était pas ton cas. La fortune de tes fils et celle de ta fille était assurée. Ainsi, une union avec cette famille ne serait pas du tout bénéfique.

« Eh bien, je laisserais ce cher Thomas m’approcher si tel est dans son intérêt mais aussi dans le mien. Après tout, il faut toujours tirer avantage d’une situation, tu es bien placé pour le savoir. »

Effectivement, tu n’étais pas dupe. Le mariage avec Rosier était une façon d’asseoir un peu plus la puissance de la famille Avery. Même si Alix avait un caractère d’apparence peu docile... Elle ne manquait pas d’intelligence et restait une femme de pouvoir.
Prenant en considération l’information qu’il t’était partagé, tu arquais un sourcil avant de te redresser doucement en te levant avec douceur.

« J’ai appris à mes fils à ne jamais partager leur avis sur la politique ou leurs valeurs puritaines. Ce qui est dit à la maison, reste à la maison. Je les place sous ta garde avec confiance. Après tout... en tant que chef de la famille, il est de ton devoir d’assurer la protection de celle-ci. »

Une façon subtile de démontrer que tu avais compris son message ? Oui. Mais à l’évidence, il n’avait pas conscience que sa place ne t’intéressait guère, ton profil personnel était bien plus divertissant. De plus, cela sous-entendait également que tu avais également une vue d’ensemble.  

« A l’évidence, ton avis sur moi t’appartient. L’on dit souvent qu’il vaut mieux garder ses ennemis proches de soi... Dis toi simplement que ma distance n’est que le reflet de ce proverbe. Si tenté que tu aies besoin de me contacter, tu sais évidemment où me joindre. »

Sur ces bonnes paroles, tu inclinais la tête sur le côté avec un bref sourire. Après tout, cette conversation n’allait pas durer éternellement. Abaissant légèrement la tête pour une légère salutation, tu avais eu les informations que tu désirais et il n’était sans doute pas rassuré pour autant mais en somme... il savait où te trouver mais capable de te cerner ? Oh... difficilement. Mais en somme, personne ne le pouvait. Ainsi, tu lui offris un dernier sourire avant de quitter la pièce, la réunion de famille ou plutôt l’interrogatoire pouvant prendre fin.