Convoquée par le directeur des Poufsouffles puis discussion avec mon grand frère. Je dois modérer mon sens de la justice. Je ne sais pas trop si je suis convaincue, si je pourrais me modérer devant ce que je considère comme une injustice. Mon instinct et mes réflexes risquent d’être plus fort. Je suis plutôt tranquille aujourd’hui allant de cours en cours sans faire d’esclandre. En même temps, je n’ai pas vraiment l’occasion tout se passe très bien. Le serpentard semble même m’éviter. Il doit préparer sa revanche. Je sais qu’il ne me laissera pas tranquille. Son orgueil ne le supportera pas. C’est les professeurs qui ont dû intervenir pour que j’arrête. Cela a dû le blesser dans son égo mais pour l’instant il restera soigneusement à distance d’elle. Au moins, il n’embête personne ou en tout cas personne ne m’a averti. J’ai donc pu me concentrer sur les cours et grapiller quelques points pour ma maison afin de rattraper tous ceux que j’ai perdu. Je suis en chemin pour retourner dans ma salle commune quand j’entends des paroles qui ne me plaisent pas du tout. Je ne peux pas détourner mon chemin. Je dois aller voir au moins ce qui se passe. Juste ne pas utiliser de magie ou de force physique. Vais-je tenir ses bonnes résolutions rien n’est moins sûre mais au moins je vais tenter. Je m’approche donc et je vois une élève que je connais bien encore une poufsouffle. Ce n’est pas possible. Je connais bien cette cinquième année. J’ai déjà dû prendre sa défense et elle fait partit de ceux sous ma protection. Je vais bientôt devoir créer des badges pour qu’ils puissent m’alerter en cas de besoin. C’est une jeune femme adorable mais qui ne sait pas toujours se défendre. D’ailleurs la preuve, ils sont deux issus de la maison des serpents à la malmener. Je comprends rapidement qu’un maintient et que l’autre a récupéré un parchemin dans son sac. Au vu de ce que j’ai entendu, cela doit être son devoir.

Je sens la colère monter en moi mais je me contiens. Je sors ma baguette « Accio » et le devoir arrive dans ma main. Un deuxième pour récupérer ses affaires. Personne ne copiera ou ne prendra le devoir d’un autre. Il n’est pas possible de me reprocher d’avoir user de magie pour récupérer le devoir. Ce n’est pas interdit par le règlement. Je garde la baguette en main mais je me répète intérieurement : « ne pas user de magie ».  Je range le devoir dans mes affaires et je jette un regard noir à celui qui la tiens. « Bon sang, vous ne voulez pas arrêter de vous en prendre à d’autres élèves pour une fois. Vous ne connaissez pas le mot trêve ? Je vais encore devoir intervenir ». J’ai un regard noir aussi pour celui qui fouillait dans ses affaires. Ce dernier m’adresse une réplique de son cru. « Faut te payer combien pour que tu la fermes, ta bouche et tes cuisses j’entends ». Et voilà qu’il se met aux insultes.  Cela m’agace au plus haut point et l’autre ne semble pas vouloir la lâcher. Je ne dois pas user de magie et en même temps, je ne peux pas courir chercher un professeur. Je ne peux pas laisser Rose ainsi. Mais si j’use de magie, je vais encore devoir faire venir mon frère comme responsable légal et il ne va pas du tout apprécier l’idée. Surtout pour deux rigolos comme eux. Me contenir et trouver une autre stratégie. « Vous ne voulez pas un peu vous renouveler ? Quel que soit celui pour lequel je dois intervenir, les propos sont les mêmes. Vous avez un bouquin de réplique des Serpentards ? Je vous conseille d’en changer, ça devient lassant ».

Celui qui tient Rose s’y met aussi : « T’a vu ta tronche et celle de ta mère et tu te penses plus forte que nous deux ». J’hausse un sourcil puis m’approche de celui qui tient Rose « kom deg av rasshøllet ». Cela le déconcerte suffisamment pour que je puisse le pousser et qu’il lâche Rose.  Il est toujours à se demander ce que je viens de dire que je me suis interposé entre eux et Rose. Il ne sait pas que je viens juste de lui souffler « Dégage connard ». C’est utile de savoir insulter dans une autre langue. Ils sont drôlement têtus car ils ne semblent pas décidés à vouloir partir. Comment je vais m’en débarrasser ? J’ai un grand sourire. « Qu’est-ce que tu as le blaireau à sourire ? Ton unique neurone a fini de tourner dans son bocal ?». Ils sont vraiment ridicules et je continue de sourire quelques instants « Oh un préfet en chef, il va beaucoup apprécier je suis sûre ». Ils ont à peine le temps de se retourner qu’ils voient effectivement Ted arriver. « Bonjour Ted, j’ai été sage promis mais ils ont voulu s’en prendre à Rose et lui piquer son devoir pour le copier ».