Journée enfin terminée. C’est fou comme certaines fois, elle semble durer une éternité. J’en profite pour aller faire un tour dans mon dortoir pour y laisser mes affaires de cours, m’occuper de Quietus pendant un temps et simplement me poser en fait. Je retire ma cravate et mon pull alors qu’il fait encore assez chaud, du moins suffisamment pour que je n’ai pas froid. Après cette petite pause au calme, et en faisant le tri des devoirs à faire rapidement, ou à pouvoir laisser traîner un peu, je me décide à quitter la chambre pour rejoindre la Salle Commune, là où la plupart des élèves vont se trouver à cette heure. J’ai quand même un bouquin dans la main, afin de pouvoir travailler un peu, ou faire semblant si jamais je n’ai pas envie d’être sociable avec certaines personnes. Toujours une bonne excuse avant d’envoyer carrément balader les gens si ils ne s’y tiennent pas.

Par réflexe, je balaie la salle commune des yeux. Et j’ai un temps d’arrêt en avisant un visage bien connu. Avant que le système éducatif ne change, jamais je ne l’aurais croisée ici. Mais désormais, les étudiants pouvaient rester ou être amis à Poudlard pour entamer des études supérieures et c’est comme ça qu’on se retrouvait avec des collégiens et des universitaires au même endroit. Déjà que l’écart entre les premières et les dernières années me semble vertigineux, mais alors là… On est à un niveau bien supérieur.

J’essaie de ne pas trop faire attention à elle dans un premier temps, allant m’installer sur un fauteuil pour lire. Mais c’est un peu difficile, et mon regard retourne sur sa personne à intervalles réguliers. Cela ne devrait pas. Je la connaîs depuis quasiment toujours. On se connaissait même avant d’intégrer Poudlard, comme souvent entre maisons de Sang-Purs. Je l’ai vue grandir et réciproquement. Et elle tient vraiment de sa mère. Tant mieux pour elle, c’est mieux que de tenir de son père. Amara Yaxley est l’une des plus belles femmes que j’ai pu voir. Et Bella est une copie quasi parfaite, mais en beaucoup plus jeune. Mais c’est une peste. Qui aime beaucoup trop avoir l’ascendant sur les autres, sauf que ça ne prend pas avec moi. Et je suis content d’avoir retiré mon pull, moi, il fait quand même particulièrement chaud dans cette salle commune non ? Mon regard glisse sur ses longues jambes et sur la naissance de sa poitrine… D’accord. Elle est… sexy.

Je prends une inspiration, avant qu’on ne vienne me tapoter l’épaule et qu’un autre élève me souffle, d’un ton amusé : « Eh Damian, vise un peu la fille là bas… » Je n’ai pas besoin de lever la tête pour la regarder, c’est déjà fait depuis un certain temps. « Hum ? Quoi ? » « Attends, t’as vu le morceau ? Et elle regarde vers toi. » Je soupire et ferme mon livre d’un geste sec, me levant finalement. « Je la connais, détends-toi. » Marrant de dire ça. Parce que je ne suis pas détendu du tout personnellement. Pourtant, je m‘approche d’elle et de ses… copines. Qui bavardent. « Bonsoir. » J’ai un petit sourire pour le groupe, mais je fixe surtout Bella. « Tu aurais quelques minutes à m’accorder ? »

Bella discute tout en gardant Damian a l'oeil . Il ne s'intéresse pas à elle mais elle voit qu'il la regarde régulièrement. Elle continue son manège tout en discutant avec les filles de Serpentard. Il traîne à se bouger et elle déteste quand quelqu'un la fait attendre. C'est un des rares garçons qui ne court pas à ses pieds dès qu'elle siffle. Cela l'agace mais elle n'en laisse rien paraître. Il est hors de question que ce soit elle qui aille vers lui. Elle le voit arriver mais fait semblant de ne rien voir. Une des filles rigole en le voyant s approcher :

-Il y a un gamin qui s'approche de nous Bella

Bella lui répond avec un petit rire :

- Ah ces enfants qui viennent quémander un peu d'attention.

Voilà qu'il lui demande quelques minutes à lui accorder. Elle aime quand on lui quémande ainsi son attention. Mais elle ne compte pas se déplacer. Elle va jouer encore un petit peu . Elle fait tomber par mégarde évidemment une plume qui traîne sur la table devant. Elle se penche en avant donnant une vision directe sur sa poitrine. Elle ramasse la plume et se redresse avec un petit sourire. Elle reprend un peu la discussion avec les Serpentards avant de dédaigner lui répondre de haut:

-Oui que puis je pour toi ?

Elle ne bouge pas d'un poil de son siège. Les serpentards sont mortes de rire autour d'elle. D'un signe, elle leur fait signe de se taire. Elles se taisent immédiatement. Bella s'installe confortablement dans son fauteuil et regarde de haut celui qui réclame une discussion. Elle se sent comme une princesse assise sur son trône.

Je fronce les sourcils, alors que mes mâchoires se contractent, contrarié, tandis que Bella se la joue reine de la petite cour. Vraiment ? Un air de mépris s’affiche sur mon visage. Je la laisse jouer à sa petite comédie. Cela m’agace. Ce petit jeu, ce rôle qu’elle se plait à jouer entourée de sa Cour… Pouah… C’est ridicule. Et je n’ai que dédain pour cette entourloupe. A moins que le fait de passer en études supérieures ne l’ai grisée et ne lui soit monté à la tête au point de complètement dédaigner ses connaissances d’avant, jugées trop jeunes pour elle désormais ? Ce ne serait pas si étonnant, Bella Yaxley n’est que dans le paraître et se faire ainsi mousser par ses admiratrices… C’est complètement elle en fait.

Sauf que la gamine que j’ai connu n’en est clairement plus une et qu’elle m’offre une superbe vue sur ses atouts indéniablement féminins en un ballet parfaitement orchestré. Je sang bien que sa plastique ne me laisse pas indifférent et cela m’énerve à un point… Et l’idée me traverse de me demander si elle, elle me voit encore comme un gamin. Ce serait quand même très humiliant. Je ne pense plus l’être mais… Bref, je me débarrasse de cette pensée incommodante d’une pichenette mentale et garde un air assuré, bien que l’agacement soit très perceptible dans le regard sombre que je pose sur elle.

Quand elle daigne enfin m’accorder son attention, les rires de ses copines me hérissent le poil. Je leur jette un regard dédaigneux, avant de sourire à Bella, me passant une main dans les cheveux, l’air bien plus décontracté que je ne me suis réellement à cet instant. Mais si il y a bien une chose que je déteste : c’est qu’on se moque de moi. Ou qu’on joue à mes dépends. « Rien, finalement. Quand tu auras fini de te comporter comme la reine de ta basse cour de dindes, je pourrais peut-être me raviser. » Je hausse une épaule et esquisse un retrait : « On dirait que passer aux études supérieures n’apporte pas la maturité. » Je n’en ai rien à faire d’offusquer ses copines stupides. Je pourrais presque imaginer Bella claquer des doigts pour leur imposer le rire ou le silence, comme des marionnettes décérébrées. Je sais que La Yaxley n’a pas un caractère facile, mais je sais aussi qu’elle n’est pas aussi odieuse qu’elle s’en donne l’air devant sa Cour.

Bella le regarde de haut assisse sur son fauteuil telle une reine. Elle le méprise très clairement et elle voit la réaction de mépris passé sur son visage. Il ne semble pas aimé être traité ainsi et cela la fait doucement sourire. Elle l’observe réagir. Elle le connait depuis leur tendre enfance et doit avouer que ses sentiments à son égard ne sont pas que négatifs. Ils ont grandi ensemble après tout. Mais il est hors de question qu’elle l’admette à haute voix ni qu’elle le montre. Elle l’observe donc trônant fièrement parmi sa cour de Serpentard. Les Serpentards aiment être avec elle-même si elle s’en fiche totalement d’eux. Elle trouve leurs conversations sans aucun intérêt mais bon il faut bien passer le temps. Elle doit avouer qu’il devient plutôt beau garçon en grandissant et qu’elle pourrait le trouver attirant. Elle chasse ses pensées de sa tête sinon son regard commencerait à le mâter et il est hors de question qu’elle montre une telle faiblesse.  Mais c’est qu’il a du répondant en plus. Elle aime cela mais les Serpentards prennent un air offusqué. Elles commencent à murmurer en se demandant pour qui il se prend. Elles attendent toutes la réplique de Bella pour le remettre à sa place et sont suspendues à ses lèvres. Elles n’ont aucun doute qu’elle ne se laissera pas marcher dessus et que Bella le méprise. Elle va donc jouer encore à ce petit jeu. Elle lui dit avec un petit rire méprisant :

-Oh le chiot montre ses crocs. Venez les filles, je m’ennuie. J’ai clairement mieux à faire que d’écouter ses jappements.

Les Serpentards explosent de rire approuvant ses propos. Bella baille montrant l’ennui profond qu’elle ressent ou en tout cas l’image qu’elle veut donner. Elle se lève et marche fièrement en sa direction. Elle passe juste à côté de lui en le bousculant légèrement comme s’il était totalement insignifiant. Elle en profite pour lui murmurer d’une voix tendre et sensuelle :

-Retrouve moi dans une heure et nous serons alors seul.

Il est très rare de l’entendre parler avec un tel ton. Il est d’ailleurs le seul garçon avec qui elle parle ainsi. Mais elle a murmuré de manière à ce que personne d’autre ne puisse l’entendre et que personne ne puisse même voir ses lèvres remuer. Elle a une image à tenir. Elle s’en va ainsi sortant de la salle. Elle marche sensuellement et fièrement car elle est persuadée qu’il ne pourra pas s’empêcher de la regarder. Les autres Serpentards la suivent sans broncher.

Je dois retenir un petit sourire quand j’entends la cour fantoche de Bella qui murmure d’indignation. Qu’elles jouent donc les offusquées. Elles ne sont pourtant que des faire-valoir et c’est bien triste qu’elles ne s’en rendent pas compte. A moins qu’elles le sachent pertinemment et que cela leur convienne. Ce n’est pas forcément mieux et cela ne les fait pas vraiment remonter dans mon estime. Mon regard s’attarde sur chacune d’entre elles. Certaines sont plutôt jolies, je le reconnais, mais si ce ne sont que des bécasses qui bavassent… L’intérêt va vite être limité. Cependant, mes yeux sombres se posent de nouveau sur la reine de cette mascarade alors qu’elle réplique et essaie de conserver la face, non sans se montrer désobligeante au passage. Un juste retour de bâton qui ne fait qu’agrandir mon sourire, tandis qu’elle décide de se retirer tout simplement. Je me contente d’enfoncer les mains dans mes poches, les observant d’un air goguenard, même si cette facette de Bella m’agace au plus haut point. C’est drôle comme je sais avoir une réputation de connard, mais Bella peut bien emporter celle de la reine des pétasses actuellement.

Pourtant, elle s’approche de moi, me bouscule et me murmure quelques mots qui dénotent totalement avec le mépris affiché en public. Je hausse un sourcil et me contente de la regarder s’en aller avec sa cohorte caquetante, m’affalant sur le siège où elle était précédemment assise, tout en réfléchissant à ce qu’il vient de se passer. Le ton qu’elle a employé me donne des frissons et pas de dégoût ou d’agacement. Et cela me dérange profondément d’être aussi sensible à ses courbes ou à sa voix quand elle ne joue pas un rôle devant ses copines. J’ai très envie de lui faire payer son arrogance. Et de la laisser attendre sans me pointer. Sauf que… Et bien ma fierté semble être un peu moins forte que mon… désir. Ou ma curiosité. Bref, qu’importe.

Finalement, après pas mal de temps à tergiverser et à ruminer, en me demandant quand Bella est devenue une vraie bombe et pourquoi est-ce que cela m’importe, je finis par consentir à la retrouver, mais pas au bout d’une heure, non. J’ai quand même envie de la laisser poireauter. Même si on va dépasser le couvre-feu et que ça risque de nous coûter cher. Je finis par rejoindre la salle commune. Bella est bien là, sans sa nuée de copines, mais il y a bien encore quelques rares élèves dans le coin. Je passe devant elle, posant un regard appuyé sur la Serpentard, puis me dirige discrètement en dehors de la salle commune. Les couloirs, sont, sans surprise, déserts. J’attends Bella, me demandant si elle va me faire payer mon retard ou si elle est davantage pressée qu’on puisse discuter comme elle me l’a demandée.

Elle lui a donné rendez vous une heure après dans la salle commune. Elle s’en est allé, les autres la suivant pour sortir un peu dans le parc. Elle les a écoutées se plaindre de l’affront de Damian et féliciter la répartie de Bella. Mais Bella est un peu ailleurs. Elle ne peut s’empêcher de penser à lui-même si cela l’agace profondément. Elle ne sait pas trop d’ailleurs pourquoi elle lui a donné rendez vous une heure après. Juste une envie de le revoir qu’elle ne comprend pas. Elle a donc écouté leurs discussions sans grand intérêt en leur accordant de temps en temps des marques d’attention. Elles ont fini par chacune devoir partir vaquer à d’autres occupations laissant Bella enfin tranquille. Elle rejoint pile à l’heure la salle commune des Serpentard où il doit la rejoindre. Elle s’installe de nouveau dans ce fauteuil et voit le temps qu’il passe et Damian qui n’arrive pas. Elle a une envie de s’en aller. Elle déteste attendre ainsi quelqu’un mais elle n’arrive pas à se décider à quitter la salle commune. Elle a réellement envie de le voir et ce désir est plus fort que son impatience caractérisée. Alors elle prend un livre pour donner l’illusion d’avoir les mains occupées. L’attente la ronge intérieurement mais elle garde une image externe d’un profond détachement. Comme si elle s’en fichait de l’attendre.

Une demi-heure se passe ainsi et elle est agacée. Il ose ne pas venir à l’heure à un rendez-vous qu’elle a fixé. C’est bien une des rares fois où un mec se comporte ainsi avec elle. Habituellement, elle claque des doigts et ses proies sont à ses pieds. Elle a même un peu peur qu’il ne se pointe pas du tout et qu’il lui pose un lapin. Elle finit par le voir débarquer dans la salle commune mais elle fait mine de ne pas l’avoir vu. Elle doit avouer qu’il est beau garçon tout de même. Elle le voit lui adresser un regard et sortir de la salle commune. Il veut jouer à ce petit jeu, lui aussi il va poireauter. Elle fait mine de se replonger dans sa lecture même si elle serait bien incapable de parler du sujet de livre. Elle a envie de le rejoindre mais il est hors de question qu’elle lui court après. Elle ira quand elle l’aura décidé et pas quand lui l’a décidé. Tout est une question de contrôle comme d’habitude. Au bout d’une demi-heure, elle se décide à se lever de son fauteuil et à sortir de la salle commune. Le couvre-feu est dépassé mais enfreindre les règles ne lui pose aucun souci. Elle le voit donc dans le couloir, désert, vu l’heure. Elle s’approche de lui avec une grâce féline. Elle déboutonne d’un cran supplémentaire pour qu’il puisse bien profiter de la vue et lui murmure d’une voix sensuelle

-Heureusement que l’on m’a informé de ton passage sinon je ne t’avais pas vu passer.

Elle a un petit sourire en disant cela. Elle aime bien le faire tourner en bourrique et observer comment il va réagir à ces petites piques. En dehors des autres, elle est moins désagréable avec lui. En même temps, en public, elle a une image à tenir. Elle sait très bien qu’elle raconte des mensonges et qu’elle l’a très bien vu passé. Elle écoute avec attention sa réponse quand elle entend des bruits dans le couloir voisin. Elle observe autour d’elle et voit un placard. Elle lui murmure :

-Chtt, viens avec moi.

Elle prend sa main et l’entraîne avec elle jusqu’à un placard dont elle ouvre la porte. Une fois qu’ils sont rentrés, elle ferme la porte derrière elle et fait apparaitre de la lumière de sa baguette. Les voilà dans ce placard, serré l’un contre l’autre. Damian peut sentir sa poitrine contre son torse. Elle doit avouer ne pas être indifférente à sa présence aussi proche d’elle mais n’en montrera rien. Elle se colle un peu plus à lui, agitant doucement sa poitrine sous ses yeux. Ses mouvements sont sensuels. Elle lui murmure d’une voix douce :

-Alors ta rentrée en septième année se passe bien ? Je voulais prendre de tes nouvelles, je n’ai pas eu le temps depuis septembre.

Mais quelle diva… Je ne peux que ronger mon frein alors que je l’attends et qu’elle ne sort pas de la salle commune. L’envie est grande de rebrousser chemin et venir la secouer comme un prunier pour lui demander à quoi elle joue. Et peut-être lui lancer aussi que j’ai mieux à faire que de vivre au gré de ses caprices. Même si, pour ce soir, c’est faux. Il ne manquerait plus que je me fasse pincer en dehors du dortoir après le couvre-feu en plus, alors que j’attends madame qui prend bien tout son temps. Autant dire que cela ne fait que grimper mon agacement à son encontre de quelques degrés encore. Elle est vraiment pénible. Elle a toujours été un peu capricieuse, mais là, elle bat des records et je ne suis pas certain d’avoir la patience pour ça. Sans compter que j’ai l’impression d’entrer dans son jeu. Je n’aime pas l’idée de faire exactement ce à quoi elle s’attend. Je l’ai bien vue avec ses petits amis, entre autre. Et je ne tiens certainement pas à m’ajouter à la liste longue de ses prétendants éconduits. Je ne suis pas un prétendant de toute façon. Alors pourquoi est-ce que je m’inflige cette attente interminable au juste ? Je n’en ai aucune idée.

Et je suis prêt à me barrer et rentrer dans mon dortoir, quand elle daigne enfin pointer le bout de son nez. Et de son décolleté. Mon regard louche quelque peu sur la naissance de sa poitrine, avant que je ne me reprenne pour la fusiller du regard. Sa voix me fait quand même de l’effet. « Mais bien sûr. » Je murmure, railleur. Elle m’a très bien vu passer, cette petite garce. « Encore une minute, et je me tirais. Enfin, remarque, je crois que c’est ce que je vais faire, le temps que j’ai à t’accorder est écoulé. » Et tant pis pour notre discussion, elle m’a agacé. Sauf qu’alors que je vais pour m’en aller, je me fige en entendant un bruit. Je croise son regard. Elle a entendu aussi. Je n’ai pas le temps de réagir que sa main agrippe la mienne et je me retrouve à la suivre vers une porte qui mène à un placard. De toute façon, il n’y a aucun autre endroit où aller aussi rapidement et sans se faire voir alors… je m’engouffre à sa suite, plongeant totalement dans le noir, et entendant la porte se fermer doucement. C’est vraiment trop exigu… Je me fais la réflexion qu’en première année, cela me semblait beaucoup moins petit quand même…

Je me colle contre le mur et je sens Bella contre moi, alors que la lumière jaillit de sa baguette. Je retiens mon souffle, écoutant le moindre bruit autour de nous, sauf que j’ai l’impression de n’entendre que les battements de mon cœur, qui s’accélèrent en sentant ses formes féminines collées ainsi contre moi. Et si encore elle restait immobile… Mais non, elle a décidé de jouer l’anguille… je ferme les yeux, un brin tendu. Son parfum envahit l’espace. J’ai un peu trop conscience de sa présence en réalité et il faudrait que cela ne dure pas bien longtemps où Bella Yaxley risque de sentir qu’elle ne me laisse pas indifférent. Et ce serait très embarrassant.

Au moins, sa voix, même si sensuelle, a le mérite de me faire penser un peu à autre chose. « Vraiment ? Tu as été trop occupée à jouer les pétasses avec tes admiratrices ? » Je réponds avec sarcasme, même si ma voix n’est qu’un chuchotement grave et presque rauque. Elle m’a mis de mauvaise humeur. Et devoir lutter contre l’attirance que j’éprouve pour elle en cet instant ne m’aide pas vraiment. « Je ne serais pas ton jouet pour amuser la galerie, Bella. » C’est un avertissement, murmuré d’un ton sifflant.

Les voilà tous les deux dans ce placard à balai serré l’un contre l’autre. Tout cela pour éviter de se faire surprendre. Elle bouge lentement et sensuellement comme la brise qui frotte doucement le corps de Damian. Il lui inspire tellement de sentiments contradictoires mais une chose est sûre, elle a envie de rester dans ce placard avec lui. Elle ne se l'explique pas mais elle doit avouer qu’il ne la laisse pas indifférente. Elle ne le reconnaîtra pas à haute voix mais elle apprécie sa présence contre lui. Elle lui parle de choses et d’autres pour faire la conversation et se distraire de pensées qui pourraient la traverser. Habituellement, les hommes sont des jouets pour elle. Elle les utilise puis les jette. Mais lui, elle sent que c’est différent et cela la perturbe. Elle ne veut pas s’attacher. Elle ne veut pas finir comme sa mère: une femme objet. Elle a vu la réalité et jamais elle ne veut vivre cela. Alors jeter les hommes est bien plus facile. Ils ne risquent pas ainsi de pouvoir se servir d’elle. Elle a vu son père agir sur sa mère et les atrocités de celui-ci. Jamais elle ne laissera un homme avoir une telle emprise sur elle. Sa mère est désormais sortie de cette emprise mais toute sa petite enfance a été bercée par cette réalité ainsi qu’une partie de son enfance.

Alors être ainsi contre Damian révèle toute l’ambivalence de ces sentiments. Alors parler, lui permet de garder une forme de contrôle ainsi que ses légers mouvements. Elle est parfaitement consciente des effets que sa beauté permet d’obtenir sur les hommes et des pouvoirs que cela lui confère. Elle a vite appris comment manipuler un homme mais Damian est différent. Il ne se laisse pas embobiner par ses artifices. Cela est même frustrant de ne pas lui faire autant d’effet qu’elle le voudrait. Même dans ce placard, il semble réussir à garder une forme de contrôle. Ses paroles la piquent même si elle n’en montre rien. Elle ne doit pas lui montrer que ce qu’il dit la touche sinon il pourrait avoir une forme de contrôle sur elle. Il lui dit également qu’il ne sera pas un jouet entre ses mains pour épater la galerie. Il est bien plus que cela même si cela agace profondément Bella. Elle lui répond de sa voix toujours sensuel.

-Tu es bien plus qu’un jouet pour moi, tu es important à mes yeux.

Des paroles glissées ainsi dans un murmure dans ce placard étroit. Sa voix sensuelle et langoureuse résonne doucement alors que son corps continue délicatement de remuer contre celui de Damian. Ses propos pourraient ressembler à un compliment. Il est rare de l’entendre dire quelque chose d’aussi gentil alors cela pourrait sembler totalement irréel. Est ce vraiment elle qui a prononcé de telles paroles? Elle se rend compte qu’elle n’a vraiment pas envie qu’il parte. Un premier aveu de quelque chose. Elle ne comprend pas d’ailleurs pourquoi elle a dit une telle chose. Mais pour une fois, elle n’arrive pas à dire des méchancetés. Il lui fait vraiment un effet bizarre.

Il fait vraiment trop chaud dans ce placard… La présence de Bella me trouble l’esprit. J’ignore si la personne qui trainait dans les couloirs est encore là à rôder où si on peut sortir de là. Je suis partagé entre l’envie de me tirer de là à toute jambe, alors que le danger me semble être plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur et en même temps, c’est terriblement excitant… Même si elle se frotte comme une chatte contre moi, avec des mouvements lents, lascifs et je n’en doute pas, calculés… Ce qui ne tarde pas à susciter une réaction très mécanique chez moi. Merde. Je déteste ça et j’essaie de m’écarter un peu, qu’elle ne puisse pas savoir à quel point son charme a de l’effet sur ma personne. Je la mets en garde quand même. Je n’ai pas l’intention d’être un de ses mignons. Et encore moins qu’elle me chauffe ici, pour mieux se foutre de moi devant ses copines. Je n’ai pas un seuil très élevé à l’humiliation.

Et sa réponse me prend au dépourvu. Je m’attendais à ce qu’elle s’offusque, à ce qu’elle me lance une réponse mordante comme à son habitude, mais non… Elle se montre incroyablement sincère. Ou terriblement manipulatrice. Mais ça faisait son petit effet, clairement. Et je préférais cette Bella là, à celle qui se pavanait devant sa troupe de dindes. « Important ? » Il y a un peu de surprise dans ma voix, avant que je demande d’une voix un peu rauque, le regard assombri, mais un sourire arrogant aux lèvres : « Important comment ? » Cela m’intrigue. On se connait depuis un bail après tout. Enfants déjà, nous nous sommes côtoyés, sans pour autant être intimes. Même si le fait que sa mère soit Fouchelangue m’a forcément amené à tenter d’en apprendre plus et me rapprocher.

Enfin, mon esprit s’égare. C’est mieux que mon regard dans le décolleté de Bella cela dit. J’agrippe sa nuque d’une main. « Arrête ça. » Je ne suis pas sûr qu’elle va comprendre de quoi je parle. Ou au contraire, elle va très bien comprendre que j’aimerais bien qu’elle arrête de se frotter à moi, parce que ça m’embrume l’esprit.

Elle s'est surprise à être honnête à son égard . Il n'est pas un de ses jouets et elle doit bien avouer qu'elle a de la considération pour lui. C'est ce qui lui donne autant envie d'etre piquante et humiliante dans ses propos quand elle est en public avec lui. Un homme ne peut pas avoir le contrôle sur elle. Alors c'est sa manière de se protéger et de garder une distance. Avec lui dans ce placard, elle sent ses défenses se baissées alors elle fait tout pour garder le contrôle. Elle s'agite sensuellement contre lui et l'effet ne se fait pas tarder à apparaître. Il cherche à se dégager mais elle reste coller à lui. Elle aime sentir qu elle provoque le désir chez un homme. Elle l'attire alors elle a le pouvoir. Un grand sourire apparaît sur son visage. Ce n'est pas un sourire goguenard mais plutôt un sourire sensuel. Il semble surpris par sa déclaration et lui demande important comment. Elle lui répond d'une voix douce et charmeuse.

-Important au point que je t'ai attendu alors que tu te faisais désiré. Et je n'ai pas pour habitude d'attendre.

Il est sûrement une des rares personnes qu'elle attend ainsi. Elle oublie totalement qu'avant elle l'a humilié et qu'il a voulu prendre sa revanche. Cela n'a guère d'importance en même temps. Un petit sourire innocent apparaît sur ses lèvres quand il lui demande d'arrêter. Elle le regarde innocemment:

-Il y a un souci ? Arrêtez quoi ?

Sa main sur sa nuque provoque un courant électrique qui lui parcourt tout le corps. Elle se continent et continue ses lents mouvement contre son corps. Sa tête est juste devant celle de Damian et elle sent son souffle chaud. Ses lèvres l'attire mais elle résiste. Elle ne fera pas le premier pas. Ses lèvres frôlent les siennes sans les toucher.

« Tu me l’as bien fait payer. » Je réplique, les dents serrées, alors qu’elle m’a fait poireauter pendant de longues minutes dans le couloir. Résultats des courses, nous sommes coincés dans ce placard beaucoup trop étroit et elle se frotte contre moi comme une chatte en chaleur. Alors ce n’est pas que cela soit désagréable, entendons-nous bien, mais je me demande quand même ce qu’elle a derrière la tête et si elle a envie de m’ajouter à sa liste de trophées. Sauf que ce n’est pas comme ça que ça se passe et que je n’ai clairement pas envie e lui donner satisfaction. Une partie de moi n’en a pas envie. Il y en a une autre, celle qui décide de rester ici, qui a très, mais alors, très envie de goûter aux charmes de Bella. Et pour ce que j’ai pu entendre… Cela promet. Mais après tout, s’offrir un peu de bon temps avec elle, tant que je sais à quoi m’attendre, ce n’est pas lui céder du terrain n’est-ce pas ? Et si elle m’accorde de l’importance, si du moins, elle ne ment pas, c’est déjà que j’ai du pouvoir sur elle et ça me rassure. « Je vais me demander si tu n’as pas tout calculé pour me pousser dans ce placard avec toi. » Ce qui est un peu de mauvaise foi. Si je l’avais rejointe à l’heure demandée, elle n’aurait pas pu préparer ça. Ni prévoir que quelqu’un allait passer dans le couloir. Mais bref.

Ma superbe, s’évanouit quand même quand ses mouvements hypnotisant commencent à avoir un effet un peu trop puissant sur moi. Cela me frustre. Je l’agrippe et lui somme d’arrêter, mais elle joue l’innocente. Je me fige quand je sens son souffle sur mes lèvres. Aussi rigide qu’une statue. Et cela demande à peu près tout mon contrôle pour ne pas la coller contre le mur. « Arrête de me chauffer… » Ma voix est quasiment inaudible. Ma main lâche sa nuque, pour descendre le long de son dos, jusqu’au haut de ses fesses. Je murmure à son oreille, d’une voix caressante : « J’ai mes limites et tu vas les atteindre. » Il ne faudra pas venir se plaindre ensuite. « C’est ça que tu veux de moi ? » On dirait bien.

Elle sourit quand il évoque qu’elle lui a fait payer. Il a pensé sans tirer sans qu’elle ne réagisse ? Elle n’est pas à sa botte et ne compte pas accourir dès qu’il lui demande. Elle a l’habitude que ce soit davantage l’inverse mais il ne semble pas en accord avec cela. Elle doit avouer qu’elle trouve cela encore plus attirant d’avoir de la résistance en face d’elle. Elle lui murmure « tu le sais bien je déteste attendre ». Elle trouve ce jeu très intéressant : un mélange d’envie et de frustration. La plupart des hommes lui cède facilement et même lui court après. Mais ils la lassent rapidement : un jeu sans challenge n’est pas amusant. Alors que là, il continue de résister malgré la proximité de leurs corps. Il la pense assez machiavélique pour avoir tout pensé. Cela la fait sourire. Peut-être qu’il pense qu’elle est manipulatrice. Elle aurait dû anticiper ses actions mais cela pourrait lui ressembler. Elle lui murmure d’une voix douce : « tu regrettes d’être avec moi dans ce placard ? Et moi que suis-je pour toi ? ». Elle continue ses mouvements lancinants qui ressemblent à une danse sensuelle tout contre lui. Il a beau résister, son corps parle et elle comprend qu’elle ne le laisse pas indifférent. Cela lui donne du pouvoir et un grand sourire apparaît sur son visage. Elle aime jouer à ce petit jeu. Elle continue faisant l’innocente, simulant de ne pas comprendre sa question. Il lui demande d’arrêter de le chauffer. Elle lui répond avec un petit sourire : « ce n’est plus la peine, tu me sembles déjà à point ».

Elle continue et sent l’excitation qui monte aussi en elle. Mais une femme sait se maîtriser et ne pas montrer de signes visibles. Surtout dans un placard à peine éclairé et couverte de vêtement. Sans eux, il remarquerait sûrement des signes annonciateurs. Elle sent sa main descendre le long de son dos et sent tout son corps frissonner. Il est parcouru d’un courant électrique. Il ne la laisse pas indifférente mais elle est frustrée devant sa résistance. Il ne perd pas le contrôle devant elle et ce n’est pas habituel. Elle est une femme séduisante et elle en a parfaitement conscience. Et même si elle sait ne pas le laisser insensible à ses charmes, il semble vouloir lutter contre ses pulsions et ne pas y céder. Elle est certaine qu’il va finir par succomber à son charme. Elle se sent l’âme d’un chasseur qui est devant une proie qui oppose de la résistance. Cela augmente son plaisir de chasser et celui d’attraper sa proie dans ses filets sera encore plus grande. Elle sent qu’elle est face à une proie de choix et elle compte bien s’amuser. Elle met de côté sa frustration et continue. Ses lèvres sont juste en face des siennes, elle les frôle de très près mais sans jamais les toucher. Elle respire son souffle chaud et sent la tension entre eux. Elle se délecte de ce moment. Elle compte bien atteindre ses limites. Sa question n’est pas va-t-elle les atteindre mais quand ? Elle sait très bien qu’elle va arriver à ses objectifs. Tout son corps lui indique qu’il est attiré par elle et un homme ne sait pas résister à ses bas instincts même si Damian se révèle d’un sang froid qui lui inspire une forme d’admiration. Cela le place au-dessus des hommes qui ont fini entre ses cuisses. Et c’est assez troublant pour elle de ressentir cela pour un homme. Il lui demande si c’est ce qu’elle veut atteindre. Est-ce qu’il a vraiment besoin d’une réponse ? Ses gestes ne sont pas assez clairs ? « Ne suis-je pas assez claire ? ». Ses mains se posent alors sur ses fesses et les empoignent dans une douce caresse. Leurs deux corps sont collés l’un contre l’autre dans ce qui pourrait ressembler à une étreinte pour un œil extérieur. Elle lui sourit et approche un tout petit peu plus sur ses lèvres toujours sans toucher les siennes. Son corps appelle à autre chose, à aller plus loin mais elle ne fera pas le premier pas. Elle gardera le contrôle jusqu’au bout.

« Parce que tu crois que j’aime ça ? » Je réponds un peu rudement. Je sais pertinemment ce qu’elle aime ou pas, surtout sur des sujets aussi triviaux. Comme elle doit bien se douter que cela m’a énervé de devoir attendre son bon vouloir, comme de subir ses railleries devant ses copines… Comme si j’étais négligeable. Alors forcément, quand elle me réplique que c’est différent avec moi, je me demande bien en quoi je suis si important. Au point de tenter de m’humilier en public. Autant dire que ce genre d’offense ne passe pas et que je ne suis pas prêt d’oublier, malgré ce… rapprochement incongru. Parce que clairement, en lui demandant un moment pour discuter, je n’avais pas du tout dans l’idée qu’elle allait vouloir me séduire. La question est de savoir si elle se joue de moi et va simplement m’envoyer balader une fois le feu bien attisé ou si c’est réel, mais qu’elle ne peut se permettre ce genre de débordement devant les autres. Dans les deux cas, cela ne me convient pas vraiment. Dans le premier, elle se fout de ma gueule. Dans le second elle a… honte de moi ? Rien qui ne satisfasse mon ego pour le coup. J’ai beau être plus jeune, ce n’est qu’une année… « Je n’ai pas dit ça… » Regretter ? Oui. Non… Je ne sais plus trop en fait. Mon corps, lui, ne regrette vraiment pas. Mon esprit, c’est autre chose. Mais j’ai du mal à réfléchir avec les battements sourds de mon cœur dans les oreilles. « Jusqu’à maintenant ? Une connaissance. » Je réponds avec une voix un peu ironique. Peut-on parler d’amitié entre nous ? Pas vraiment. Je ne lui ai jamais rien confié d’important et réciproquement. Nous nous sommes côtoyés, nous avons pu jouer ensemble, nous croiser lors d’évènements… mais c’est tout.

Est-ce que davantage est envisageable au final ?

Son corps m’appelle, irrésistiblement. Ce serait si facile de succomber… Je résiste encore pourtant, avant de la mettre en garde. Elle a raison, je suis au bord du basculement. Elle m’achève quand je sens la caresse de ses mains sur mes fesses. Je la pousse sans douceur contre le mur, avant de m’emparer de ses lèvres et de simplement les dévorer alors que je m’embrase.

Oh, il n’a pas aimé attendre non plus. Il n’avait qu’à pas la faire attendre. Il doit savoir qu’elle ne supporte pas cela et qu’elle n’est pas du genre à courir après les gens. Lui non plus d’ailleurs et c’est ce qui le rend aussi intriguant. C’est bien pour cela qu’elle a eu envie de l’humilier et maintenant de le chasser. Il n’est pas comme les autres et elle adore cela tout en trouvant cela très exaspérant. Il la considère comme une connaissance. Son égo en prend un petit coup mais elle ne le montre pas. Elle n'a pas l’habitude d’être qualifié de connaissance. Elle ne laisse jamais indifférente et soit on la déteste soit on l’adore. Elle ne veut pas être juste une connaissance. Elle n’est pas grand-chose pour lui et elle ne sait pas pourquoi mais cela ne la laisse pas indifférente. Il va apprendre à la connaître de manière assez intime alors. Elle est persuadée qu’elle finira par le faire craquer. Personne ne peut résister à ses charmes surtout pas la première fois. Elle est bien trop séduisante et surtout elle sait parfaitement comment s’y prendre. Elle chasse cela de son esprit aussi vite que cela est apparu. Elle continue donc de se frotter à lui tout doucement tout en entendant ses mises en garde. Elle veut justement qu’il cède enfin, qu’elle réussisse sa chasse. Et cela ne tarde pas.

Ils ont le front posé l’un sur l’autre et leur bouche toujours en contact. Elle se sent bien là, apaisée. Cela fait longtemps qu’elle n’a pas ressenti cela et elle ne peut pas empêcher un gémissement de satisfaction. Ils restent ainsi l’un contre l’autre un moment puis elle lui murmure : « tu n’es pas un chiot ». Elle vient de laisser échapper un compliment avec un petit sourire. Elle a aimé leur petit jeu de séduction et de domination. Elle dépose un baiser presque tendre sur ses lèvres. Elle finit par se reculer pour observer un instant les marques qu’elle a laissé sur son cou et sur son torse. Elle a un sourire de fierté puis commence à se rhabiller. Malheureusement le temps leur est compté et ils vont devoir par retourner dans leur salle commune sinon ils vont vraiment se faire attraper. Elle aimerait bien qu’ils aient plus de temps et un espace plus grand. Un sentiment bizarre l’envahit : elle a envie de le revoir. Ce n’est pas habituel chez elle. Mais elle ne va pas lui dire. Elle a sa fierté et n’est pas prête à le reconnaître. Déjà qu’elle a laissé échapper un compliment. Elle finit de se rhabiller et ouvre la porte du placard pour sortir. Elle l’embrasse pour lui dire au revoir puis file rejoindre sa salle commune. Elle repense à ce qui vient de se passer dans ce placard. Elle ne s’attendait pas du tout à ce que cela finisse ainsi. Il était évident qu’ils auraient des rapports intimes mais elle ne s’attendait pas à y prendre autant de plaisir