L’automne arrive et de façon assez violente, il y a encore quelques jours, on se promenait en sweat dans les rues. Voilà que ce matin, j’ai dû lancer un feu de cheminée dans la boutique et enfiler un manteau chaud pour sortir dans la rue. Mais je ne vais pas me plaindre, j’adore l’automne. Sauf que là ça va être compliqué de travailler. Il pleut très fort. Du vent, du froid et franchement ça ne donne pas envie de se promener dans le village alors je me doute que je ne vais pas avoir beaucoup de clients. Je prépare donc du chocolat chaud afin que l’odeur se repende doucement dans la boutique et avec ma banquette je fais apparaitre deux fauteuil, enfin je les fais descendre mes escaliers surtout. Ce sont deux sièges qui confortable qui vienne de mon logement au-dessus. Je les installe dans un coin et je vais m’y asseoir avec un mug de chocolat chaud en lisant la dernière lettre de James.

Le dragonnier me disait sur la lettre qu’il avait hâte de venir m’aider le 31 octobre et il me demande s’il doit ramener quelque chose. J’en profite alors pour écrire une lettre en réponse. Dessus, je lui partage ma joie de le revoir et je lui réponds que la seule chose qu’il doit ramener, c’est une valise, car je vais avoir besoin de lui la veille pour préparer ce que je dois emmener et j’aurais besoin de lui le soir pour tout ranger. Il va donc passer deux nuits chez moi.
J’appelle ma petite chouette naine et je lui donne ma lettre pour qu’elle aille la déposer à James.
Puis je remets en mode Poufsouffle ce qui veut dire détente.

L’ambiance dans la boutique est calme, on entend l’eau taper contre la vitrine et si beaucoup râlerons, car il fait humide et froids, moi, je profite de la douce odeur de sucre dans ma boutique mélangé à l’odeur du bois brûlé dans la cheminée. Le tout agrémenté d’une odeur de chocolat chaud et de guimauve fondu. Je ne vais pas gagner d’argent aujourd’hui, mais je suis heureuse dans mon petit écrin de sucre. J’ai tout de même une pensée pour ce pauvre James qui doit s’occuper de ses dragons sous la pluie.

Je tourne la tête en sursautant quand ma porte de boutique s’ouvre faisant sonner la petite clochette. Je vois alors une silhouette emmitouflée pour éviter la pluie entrer. Je me lève doucement et je m’adresse.

« Bonjour, bienvenue »

La pauvre personne, elle est trempée. Mon côté bienveillance prend alors le dessus. Je vais remplir un deuxième mug de chocolat chaud, je dépose des petites guimauves dedans et je vais le tendre à la personne en m’adressant à elle.

« Venez vous asseoir, j’ai deux fauteuils près du feu, réchauffer vous en attendant que la pluie cesse. »

Je ne la connaissais absolument pas et je n’étais pas du genre à me méfier des gens. Pour moi, toutes les personnes qui viennent ici sont mes amis. Ça fait un peu bisounours, mais bon, c’est comme ça que je suis.

La personne en question est en fait un homme, un garçon si je puis dire, car il ne semble pas majeur. Un adolescent de Poudlard sûrement. Je suis ravi de voir qu’il a accepté mon mug de chocolat chaud. Je le laisse entamer une guerre civile avec ses vêtements qui goûte sur mon sol alors que je prends place sur un siège devant le feu que j’ai allumé dans la cheminée de la boutique. Je tiens mon mug à deux mains et je souris quand il me parle.

« Ne t’en fais pas, j’adore avoir de la visite. Les caramels ça ne parle pas beaucoup »

Il me demande ensuite si cet accueil est de coutume ici. Je croise une jambe en me calant dans mon siège et je réponds.

« La logique veut que puisque je profite du feu et d’une chocolat chaud, je partage. C’est plus un état d’esprit à moi qu’une tradition. Tu es de Poudlard, je me trompe ? Tu es de quelle maison ? Ne t’en fais pas, je ne suis pas le genre Maisoniste… Mon meilleur ami était à Serpentard. »

J’attends de voir s’il va me répondre, puis j’ajoute.

« J’étais à Poufsouffle à l’époque. Roxanne Taylor enchantée. Et tu peux me tutoyer t’en fais pas »

Je porte mon mug en forme de licorne à mes lèvres et je boit une gorgée de chocolat pour me réchauffer. Il ne fait pas trop froid grâce au feu, mais l’ambiance dehors me donne envie de grelotter. Un petit bruit de crépitement se fait entendre dans le feu et d’un coup une petite boule de popcorn saute sur Mara, puis une sur moi. Je la mange et j’explique.

« Je teste aussi un nouveau bonbon. Tu jettes une graine de maïs dans le feu et quand il en a envie il te saute dessus sous forme de popcorn. Pour le gout, c’est la surprise un peu comme les Dragées de Berti crochue. Là j’ai eu mangue…C’est bizarre mais pas mauvais et toi ? »

Je n’étais pas une grande commerciale. D’ailleurs, quand j’ai étudié chez les Moldus, mes professeurs de CAP m’avait a vite fait comprendre que je ne vendrais pas beaucoup en étant trop gentille C’était vrai chez eux, mais pas ici, car ma gentillesse et ma bonne humeur était légendaire et les gens venait ici pour avoir un rayon de soleil et revenait toujours pour les bonbons et mon sourire.
Je me présente alors au jeune homme après avoir répondu à ses questions.
Il me fait sourire quand il dit que mon discours ne pouvait qu’être d’une Poufsouffle. Il se présente à son tour et je souris en le reconnaissant. Oui Mara, il était encore petit quand je suis parti de Poudlard. Il se souvient sûrement que j’ai disparu un an pour la mort de mes parents. Mais je ne compte pas parler de cela, le temps est assez pluvieux et je n’ai pas envie qu’on se conforte dans mon sombre passé.

Un petit pop me sort de mes pensées. J’avais jeté dans le feu mes nouveaux bonbons trouvés en France. Un pop-corn arrive dans les mains du jeune homme et je lui demande le gout que cela a. Je souris en entendant qu’il ne mangeait pas de sucre. Je ne vais pas le réprimander pour cela. J’entends alors qu’il est ici, car un de ses amis aime les bonbons et qu’on lui a conseillé de venir ici.
Je réfléchis à ce que je pourrais lui proposer. Il continue de parler et je tourne la tête vers lui en demandant.

« Déjà, je sais ce que je vais te donner à toi. »

Je pose mon mug sur un meuble non loin et je me lève en le questionnant.

« C’est un ami de quel genre ? Frère de cœur ? Ami d’enfance ? Petit ami ? Ça serait dommage que je te donne un bonbon en forme de cœur si ce n’est qu’un ami »

Je fouille dans un tiroir et je reviens vers lui avec un petit sachet de chips.

« Des chips aux algues. Au Japon, ils adorent ça, ce n’est pas sucré, c’est salé. »

Je retourne ensuite vers mes bonbons pour réfléchir pour son ami.

« Il appartient à une maison ? Mon meilleur ami était à Serpentard…Il adorait les bonbons à fort caractère. »

James avait ses préférences et je les connaissais bien. Je ne me trompais jamais quand je donnais des bonbons et on pouvait voir que j’étais heureuse, car la lumière de la boutique se fait bien plus chaude. Comme-ci dans la boutique, il faisait beaucoup contrairement à dehors.

Apparemment, les chips d’Algues lui conviennent, c’est tout ce que je peux lui proposer, je suis encore en recherche de gourmandise salée qui pourrait justement séduire les clients comme lui qui n’aiment pas trop le sucré. Je pose ensuite plusieurs questions à Mara afin de mieux cibler son ami. C’est donc un très bon ami. Ok donc je vais partir sur quelque chose de simple mais touchant. C’est un Serpentard et quand Mara me demande si les goûts sont une influence des maisons, je ricane et je réponds.

« Non du tout. Mais j’aime savoir des choses sur les gens pour les cibler et trouver ce qui pourrait les surprendre. Une sorte de divination sucrée si tu veux »

J’ai retenu qu’il aimait la confiture d’airelles. Je me dirige donc vers mes petits croquants fourrés. D’un geste de baguette magique, je fais venir un sachet de petits sablé enrobé de chocolat craquant et fourré à la confiture d’Airelle. Je reviens vers Mara et je lui tends le sachet noué d’un ruban que je transforme avec ma baguette en un ruban vert et noir pour un Serpentard. Je lui explique alors mon choix.

« Les Serpentard ont une carapace comme ce sablé enrobé de chocolat noir puissant. Il y a aussi des chocolat lait et blanc dans le sachet. Pour qu’il soit ami avec un Poufsouffle, c’est qu’il doit avoir un grand cœur coulant… Comme ce sablé à la confiture d’Airelle »

Un autre popcorn pop et je le réceptionne dans ma main a la volée. Je le mange et gémis de plaisir en reconnaissant le miel d’acacia. Je laisse Mara réfléchir à son achat et je me dirige vers mon comptoir pour fouiller et trouve un petit autocollant d’un serpent tout mignon que j’ai fait faire par une moldu qui dessine et fait des stickers. Je vais le coller sur l’emballage que Mara tien et j’ajoute.

« Les amitiés Serpentard Poufsouffle sont compliquées… J’en sais quelque chose. J’étais amie avec Mckenna à l’époque et j’ai souvent été malmené par ses proches dans cette maison de Serpent. S’il te défend et continuer de tenir à toi, c’est que c’est un vrai ami. Encore maintenant, je suis amie avec lui »

Bon, même si on ne s’est pas vue depuis un moment à cause d’un quiproquo, mais par chance, je suis allée le voir y a quelques jours et nous sommes de nouveaux amis.

Je lui donnais le sachet et j’étais ravi de le voir rire. Certains me prennent pour une folle à vendre des bonbons en fonction du caractère des gens, mais moi, je croyais en la magie de ma boutique. Les gens qui sortent d’ici ont le cœur léger…Et le fessier un peu plus lourd. Ça va des bonbons sa donne un peu de poids, mais c’est le poids de la belle vie roh.
Je confie ensuite à Mara en m’activant dans la boutique que je connais ce genre d’amitié et que c’est compliqué. Lorsqu’il me dit que le frère de son ami le déteste, je souris en tournant la tête vers le Poufsouffle et je lui répond amusée.

« Mon frère aussi déteste mon ami »

Et encore il le déteste en tant qu’ami. Mon rêve serait d’aller plus loin avec James et vue nos discussions et ce qu’on s’est dit chez les Dragons, je sais que lui et moi ça peut aller bien plus loin qu’une amitié. Je sais pertinemment que mon frère va avoir les cheveux rouges. Mais bon, c’est la vie.
Le jeune Poufsouffle s’ouvre un peu plus et je suis assez d’accord avec lui. Je ne me gêne pas pour lui répondre.

« Je suis assez d’accord. J’ai un peu de Serdaigle aussi, je pense. Rien d’une Serpentard, c’est sur…Quoi que James me disais souvent que j’avais un sale petit caractère quand je m’y mettais »

Oui, j’ai dit son nom. Je n’ai aucune honte à dire qui est mon ami. Même si cela m’a valut des problèmes à l’école.
Tout est prêt, Mara à son emballage, un stickers dessus et …il ne reste qu’a payer. Je n’aime pas trop dire les prix, j’ai un souci avec le rapport avec l’argent. Mais bon, je n’ai pas le choix si je veux que ma boutique marche. Je lui dit alors.

« Ça te ferra 3 Galions. Le chocolat chaud et les chips, ce sont cadeaux. Entre Poufsouffle »

Je vais alors vers mon comptoir pour l’encaisser et je lui demande.

« Tu sais…Y a un super endroit pour les rencards entre gourmands… Les cuisines de Poudlard. Dit à Amish l’elfe de maison que tu viens de la part de Roxie. Il sera ravis de te donner des trucs pour toi et ton ami »

Après tout, c’est ce qu’on faisait avec James , on récupérait des trucs des cuisines et on allait grignoter dans un couloir sombre.

Mara était ce que j’étais avant. Moi aussi, le Serpentard était un ami. On ne sortait pas ensemble. Et je faisais tout pour ne pas montrer que je craquais sur James. Alors je ne l’embête pas plus sur le sujet. Il prend mes conseils et se justifie, mais cela ne m’ennuie pas, je ne suis pas du genre à imposer mes idées ou mes conseils. Je termine ensuite mon chocolat chaud que je reprends en main et je papote tout et n’importe quoi avec lui.
Lorsqu’une éclaircie arrive, un filet de soleil timide passe dans la boutique. Je souris et j’annonce.

« Ma boutique ramène toujours le soleil. Tu devrais filer avant qu’il ne pleuve à nouveau. »

Je ne le mettais pas dehors bien au contraire, mais il avait sûrement autre chose à faire. Je prends son mug s’il est vide, sinon je lui demande s’il a fini et je les pose sur le comptoir. Comme par magie, ils disparaissent. Un sortilège qui les envoie dans ma cuisine à l’étage.
Je vais, quand même chercher un sac derrière le comptoir et d’un coup de baguette, je le rends un peu plus résistant à l’eau et je lui tends pour mettre ses achats dedans. Toujours souriante, je lui annonce.

« Viens avec ton ami la prochaine fois. S’il aime le sucre ici, il va être heureux. »

Je venais clairement de l’inviter lui et son ami à venir ici. Et puis s’ils ne sortent pas ensemble ce n’est pas un rencard donc pas de quoi rougir ou se justifier. Je l’écoute donc me répondre, puis je lui offre une jolie révérence en ajoutant.

« J’ai été ravi de te revoir Mara. Tu as bien grandi. Prends soin de toi surtout. »

J’attends qu’il parte pour fermer la porte derrière lui après m’être assuré qu’il à bien pris toutes ses affaires et qu’il n’a rien oublié.