La rencontre de deux grands enfants
Quelquefois, cela a du bon de ne pas avoir sa meilleure amie dans l’école. Pour le coup, Halloween est une fête où Maxwell n’avait pas du tout envie de l’avoir derrière lui pour lui annoncer avec réprobation qu’il était en train de se préparer à une série de rendez-vous chez le dentiste et qu’il roulerait bientôt comme un ballon. Du coup, aujourd’hui, il avait bien l’intention de profiter de la journée pour céder à ses penchants et grignoter autant de sucreries qu’il le voudrait. Accompagné d’Oliver, il alla saluer Roxanne, qu’il connaissait bien pour être l’un de ses fidèles clients, et pour lui prendre un paquet de délicieuses gourmandises.
Comme s’il craignait que Emily soit tout-de-même là et le surprenne, il se glissa derrière le stand dans un coin isolé. Oliver en profita pour s’essayer à l’escalade, se sentant peu concerné par les sucreries que son maître ingurgitait. Max était donc en train de profiter en se sentant un peu coupable, alors qu’il n’y avait pas vraiment de raison de l’être, quand il se fit interpeller. Il sursauté comme s’il était sur le point de se faire gronder et dissimula le paquet derrière son dos comme si cela pouvait suffire pour qu’on ne se rende compte de rien.
« Maïwenn ! »
Max ne connaissait pas bien la prof de défense contre les forces du mal. Elle était nouvelle elle aussi et les deux mois depuis la rentrée n’avaient pas permis de faire assez connaissance pour savoir s’il pouvait lui faire confiance sur son péché mignon. Il fit donc mine de rien sans se douter qu’elle avait déjà vu son paquet et qu’elle se sentait plus en phase avec ça que prompte à le juger. C’était fou comme il réagissait comme un enfant pris en faute, tout ça parce que sa meilleure amie le maternait infiniment plus que sa propre mère. Mais cela avait quelque chose d’amusant.
« Comment vas-tu ? Sympas, ces festivités, n’est-ce pas ? »
A cet instant, Oliver ayant décidé de taquiner son maître vint lui piquer son paquet de bonbons et se sauva en haut d’un arbre. Max rougit fortement de voir dévoilé ce qu’il essayait de cacher, ne s’étant toujours pas rendu compte que, loin de le juger, Maïwenn partageait son penchant secret. Il jeta un œil à Oliver qui secouait le sachet, heureusement en le maintenant fermé, en trépignant et en riant, comme s’il se moquait de Max. Celui-ci fronça les sourcils et fit un regard qui se voulait réprobateur mais qui n’intimida absolument pas le singe.
« Oliver ! Rends-moi ça tout-de-suite ! »