don't lie to me

Entrant dans sa chambre au milieu de la nuit, je laissais tomber derrière moi le corps de l’homme ayant cherché à me retenir. Non, il n’était pas mort, juste dans les vapes. Je n’allais pas tuer les hommes de mains de mes amis. J’aimais juste faire des blagues et souligner combien il était facile de rentrer ici si on connaissait un peu les lieux. M’avançant alors avec un grand sourire, j’avais grimpé dans le lit, sur lui pour le maintenir plaquer contre le matelas. Il me cachait une chose. Je le savais pertinemment. J’étais peut-être chaotique, mais pas à ce point là. Pas au point d’être aveugle. Pire en fait, je savais toujours parfaitement ce qu’il se passait. Il était impossible de me surprendre réellement. « Bébou… Je crois que je vais bouder ! » assurais-je avec un grand sourire. Car oui, cela faisait quelques semaines qu’il agissait étrangement.

Ça avant commencé à Pré-Au-Lard, après une rencontre avec un étudiant. Enfin collégien. J’avais rapidement fait mes recherches sur lui, au cas où. Un gosse mêlée et métissé, mais surtout un gosse se faisant enfiler par un Jeon, ce qui avait un certain intérêt car la famille était lisse, elle avait de l’argent et semblait réussir à renverser la balance face aux Gimhae. C’était d’ailleurs une des familles que j’avais dans mon viseur pour obtenir une rédemption de plus pour la mienne, pour mon nom. D’autant que le Jeon Gay avait une soeur qui était facile de manipuler. Comme lui. Il marchait aux mots clés, je l’avais déjà testé. Et puis avec les récents événements et la mort d’un des Gimhae… Ça serait d’autant plus intéressant.

« Tu ne peux pas aimer l’argent et avoir trouvé le cul du Gimhae aussi intéressant pour te jeter dans un château en feu… Alors dis moi tout… Pourquoi tu as été dans le château ce soir là ? Et je sais que c’était pas pour moi ! », alors pourquoi, qu’est-ce qui pouvait avoir autant de valeur pour l’homme sous lui ? J’avais besoin de savoir, ma vie reposait sur la connaissance de chaque chose. J’avais vraiment besoin de maitriser mon environnement et on allait pas se mentir, si je n’obtenais pas de réponse, j’allais devoir creuser et d’ailleurs…

« Tu me connais… », soufflais-je un sourire sur le visage, « Tu sais que tu agis déjà différemment depuis quelque temps. Que tes interactions avec des inconnus n’ont de sens à tes yeux que si il y a un intérêt… Que tu as mangé avec un gamin, que tu as redéposé quelques jours plus tard à Pré-Au-Lard, en sang, que ce même gamin était à Poufsouffle, soit la maison que tu as rejointe ce soir là et… Les parents n’ont pas de problème d’argent… En fait ce gosse a juste une carrière et il est gay… Un crush ? », non il n’avait pas de crush, mais pour valider mes pensées, j’avais changé d’apparence pour prendre la sienne. Il était plus petit, plus mince que moi, mais il cachait quelque chose pour Pete et je n’aimais vraiment pas le principe de ne pas maitrise mon environnement à fond. Mais je voyais que ça.

ft. Pete

don't lie to me

Ce que je voulais été assez simple, il savait que j’avais des obsessions, le besoin de tout savoir, de tout comprendre autant que j’avais besoin du chaos pour vivre. Alors pourquoi était-il venu à Poudlard.  Est-ce que ça avait un rapport avec ce qui semblait être un nouveau jouet ? J’avais besoin de savoir et… Haussant un sourcil à ses mots, à sa prétention de me faire croire cela, j’avais joué carte sur table, dit ce que je savais et comment je le savais, enfin presque. Ce qui le fit douter d’une potentielle obsession sur son emploi du temps. « Si ce n’est que sur le tiens… » soufflais-je dans un sourire prédateur avant qu’il n’admette que le gamin puisse lui plaire. Mais non. Toujours pas. Aussi dangereux puisse-t-il être le corps d’un gosse ne pouvait pas autant l’attirer, pas autant le faire venir à lui.

Je devais assembler les pièces, ce que j’avais apprit. Prenant le visage et le corps du gamin pour appuyer le fait qu’on parlait bien du même, je l’avais fixé, le confrontant. Acceptant de m’expliquer, il posa cela dit une clause, comme souvent. Pete ne donnait rien sans rien, il voulait savoir ce que je savais au sujet du gosse et si je lui disais tout, il m’expliquerait, « Non… Tu m’expliqueras uniquement si je t’apprends quelque chose d’intéressant… Ne cherche pas à me tromper, tu sais que je peux être excessif quand on me ment… » et par excessif, je parlais de ma capacité à tuer sans la moindre once de regret.

« Il sort en secret avec un gosse dont la famille m’intéresse. Le genre famille Coréenne de base tellement facile à manipuler si tu mets en avant le pouvoir et l’argent que ça en est dérisoire… », je connaissais ces failles comme personne d’ailleurs, je les avais trop fréquenté. « Il a disparu de l’école deux semaines en octobre, quoi qu’il se soit passé, depuis son retour, tout le monde semble le penser plus calme et moins agité, enfin plus de la même façon, même si il est plus instable… Il se trompe par ailleurs de langue en cours… », me laissant tombé à côté de lui, je m’allongeais sur le lit, « Il semble plus au aguets, et de ce que j’ai compris de son passage à l’infirmerie après qu’il soit revenu à Pré-Au-Lard avec toi, il a cherché à rompre et à demandé à ses parents de l’abandonner… L’infirmier n’a pas écouté plus que ça, par respect d’une vie privée dont tout le monde se fout… », mais il s’était passé quelque chose de traumatisant, c’était évident.

« Il s’est barré du château avec son mec et ses cousins, quand il est arrivé à Pré-Au-Lard il a fait une crise pour qu’on ne le touche pas et il parlait encore deux langues… Ton gosse cache un truc… La question c’est de savoir si je dois le mettre sous impérium ou verita serum pour le savoir… Il n’a pas l’air de savoir retenir ses pensées… Alors à quel jeu tu veux jouer, car tu le sais que j’apprendrais tout… », restait à savoir de quelle façon il voulait que ça se fasse. Ce gamin était criblé d’incohérence et il ne voudrait clairement pas que je mette mon nez trop loin. Alors la menace était là, cachée derrière un immense sourire.

ft. Pete

don't lie to me

J’aimais jouer, mais je n’aimais pas qu’on me mente, qu’on me manipule. Pete le savait et il commençait à jouer très sérieusement avec le feu, un feu qui me forçait à abattre des cartes, à avancer ce que je savais, l’observant pour surveiller chaque réaction. « Jeon. », car au final ça n’avait pas d’importance, pas vraiment. Si il ne me disait rien, alors il finirait par parler, d’une façon ou d’une autre et… Le gosse avait déjà subit deux impardonnable ? Haussant les sourcils, j’avais laissé l’homme m’allonger, me dominer avant qu’il ne m’assure qu’il cachait bien quelque chose, mais quoi ?

Que voulais-je savoir ? Il ne me laissa pas le temps de le verbaliser qu’il proposait déjà certaines choses. Savoir ce qui l’intéréssait ou tous ses secrets ? Il pouvait seulement répondre à la première question, simplement me dire qu’il pourrait le servir, qu’il avait une double conscience, une conscience à la puissance supplémentaire, non négligeable. À quel point Pete me sous estimait-il ? À quel point ignorait-il mes aptitudes, mon acharnement ? D’autant qu’il avait besoin qu’il soit en vie, sinon il n’aurait plus d’utilité, alors il avait préféré aller le chercher, risquer sa vie pour la vie d’un autre ? Inclinant la tête, je l’avais regardé s’éloigner, m’assurer qu’il savait qu’il attiserait ma curiosité, mais qu’il n’y avait rien à savoir de plus. Il ne servirait que son ascension… Ce qu’il m’autorisa à faire ne fit qu’allumer un incendie, ne fit que me faire me redresser pour reprendre mon apparence et divaguer dans sa chambre.

« Je n’aime pas qu’on me mente Pete… » soufflais-je alors que mon esprit tournait déjà, assemblant les pièces, les unes après les autres. « Il me suffit de prendre l’apparence de son mec et d’aller le baiser pour en apprendre assez sur lui, pour l’approcher d’assez prêt pour infirmer ou affirmer n’importe quelle hypothèse… En fait, j’ai même la possibilité d’apprendre jusqu’au nombre de ses alliés si je le veux et ce avant toi… Alors me cacher quelque chose… À moi ? » demandais-je faussement choqué avant que mon regard ne trahisse mes réflexions. « Quelque soit ce qu’il peut t’apporter… Rien ne justifie que tu prennes le risque de mourir toi même… Sauf si c’est rare… Sauf si la vie elle même n’est pas une valeur assez importante… », le fixant, le regard brillant, j’avais commencé à lister, « Rare, un gain plus important que la vie elle-même, une double conscience, la puissance, la capacité de résister à des impardonnables, une absence de longue durée, une confusion, une agitation, une nouvelle langue… Qui plus est du Japonais… Un adolescent… Le refus d’être touché… À moins que ce soit juste en publique… À moins que ce soit visible… », faisant quelques pas de plus, je regardais mentalement mes manuels, jusqu’à ce que je ne m’arrête, que je ne me fige pour lever les yeux vers lui.

« Ô Pete… Ne me dis pas que tu as trouvé ça… Et qu’en plus tu refuses que je m’en approche… », m’approchant de lui, j’avais posé un genou sur le lit, « Tu sais très bien que je ne sers pas mes propres intérêts… Tu sais que j’aime le chaos et que si ton gamin est ce que je pense, il sera le plus bel agent de ce dernier… Dis le… Sinon je le saurais à l’instant même où je lui arracherais ses fringues… », et si c’était ça… J’étais excité, comme un enfant à noël… Ça devait être ça.

ft. Pete

don't lie to me

Il n’avait pas menti, mais il jouait sur les mots, avec moi, face à moi. Et ça… Non. Mon regard du lui faire comprendre, tout comme le fait que je n’hésiterais pas pour avoir ce que je veux de lui. Un fait qui ne le dérangeait pas, mais qui trahissait une réalité. J’avais assez d’éléments. Je pouvais trouver et j’avais fini par le faire. Avait-il réellement trouvé ça ? Mon esprit s’illuminait de toute part alors qu’il souriait. Alors oui. Oui ?

Le regardant se lever pour me servir un verre en même temps du sien, je l’avais prit alors qu’il le confirmait. Il avait trouvait un Kyubi. Un être chaotique, pouvant faire naitre l’enfer, mais qui avait déjà un maitre et… Je n’avais pas le droit de l’approcher ? Haussant un sourcil, j’avais souris avant d’avaler mon verre. Je pourrais m’en servir quand il l’aurait, mais il était à lui. Il avait juste besoin d’un peu plus de temps pour préparer ses hommes à moins que je ne veuille le rejoindre dans ses démarches pour l’aider. Le changement de maître pourrait être chaotique, comme je l’aime.

Je ne devais simplement pas me mettre dans ses pattes.

« Aucun risque… Je n’ai rien à gagner d’une compétition pour sa domination… Je n’ai pas d’empire, je veux juste faire bruler le monde des moldus et je n’ai pas besoin de neuf vies pour ça… », j’étais surtout loin d’être suicidaire. Un Kyubi était se mettre une cible sur le front, rien de plus. « Mais je veux l’observer, expérimenter… Je veux le pousser et voir sa puissance à l’oeuvre… C’est trop rare pour ne pas chercher à comprendre… Les morts, je les réserverais à ses Kistunes… », ça serait assez pour en apprendre sur leurs capacités. « Mais je n’irais pas chercher son maitre… Je veux juste voir ce qu’il peut faire… », et ça c’était déjà bien suffisant.

Retrouvant le sol, j’avais approché pour lui demander, une excitation palpable et visible dans mes yeux, « Tu l’as déjà vu à l’oeuvre ? Il donne quoi sous Impero ? Sous endoloris ? Tu l’as vu tuer ? Mordre ? Tu as déjà vu une queue se dissiper ? » trop de questions auquel il était le seul à pouvoir répondre, mais il devait répondre. C’était essentiel.

ft. Pete

don't lie to me

Bien, il avait donc déjà des faiblesses humainement, pas étonnant pour un Poufsouffle. Mais les menacer le faisait obéir, bon à savoir. « Je vais creuser mes recherches et je le mettrais à l’épreuve au besoin. », mais je ne le tuerais pas, je ne pouvais pas, c’était trop précieux, j’en avais trop besoin, j’avais trop de questions, beaucoup trop et je les avais enchainé, un peu trop vite, ce qui aurait pu provoquer un mal de tête qu’il n’avait de toute évidence pas au vu de sa plainte. Il l’avait donc déjà vu à l’oeuvre, sa vitesse d’action une fois appelé, son anticipation. L’impero fonctionnait aussi sur le corps, assez pour le bloquer, l’endoloris lui bloquait un instant avant qu’il ne se relève. Mais il doutait des conséquences face au corps, une piste à explorer. « Tu penses que si le maitre est dans le coma, l’impero pourrait le faire plier le temps nécéssaire ? Ou même la mise sous impero du maitre ? Voir si par extension il n’est pas plus facile de récupérer le contrôle comme ça… », des idées, mais il y avait tellement à faire, à réfléchir.

Ensuite il l’avait vu mordre, transformer quelqu’un qui avait changé de fidélité en quelques secondes, n’hésitant pas à se retourner contre lui. Mais il n’avait pas vu de queue partir, il ne voulait en réalité pas le voir, il préférait planifier les choses avec ses hommes pour l’éviter et perdre son assurance vie. Il irait donc d’ailleurs se renseigner des le lendemain, ce qui serait une bonne chose. « Je m’infiltrerais dans leur intimité dès que possible pour avoir plus de réponses au besoin. » soufflais-je bien trop excité par la perspective d’en apprendre plus sur lui.

Quant à la suite ? Elle m’avait arraché un sourire. « Je ne fais que tester ton système de sécurité voyons… Et où serait le plaisir si je te prévenais ? » demandais-je, mon sourire arrogant, provocateur sur le visage alors que je m’allongeais sur le lit, « Tu crois quand même pas que je vais repartir d’ici sans avoir passer la nuit avec toi ? », demandais-je en haussant un sourcil, « Sauf si tu n’as vraiment pas le temps pour moi… », ce qui n’était en fait pas une question, j’étais du genre à m’imposer sans poser de question ce qui n’était pas sans lui déplaire en temps normal. On ne contrôlait pas l’incontrôlable, on ne faisait que céder au chaos pour ne pas le subir.

ft. Pete

don't lie to me

Faire ce que je voulais, il n’avait pas idée du danger que ça pouvait représenter, mais je prenais ce qu’il me donnait, clairement. Un Nogitsune étant trop important pour le manquer, pour ne pas chercher à tout comprendre de lui. Cela dit, il y avait des tests à faire sur la résistance du Kyubi, sous la possibilité de le faire plier sans peut-être s’exposer de trop. Et il ne savait pas. Même si il y aurait un problème assez évident à réussir à mettre le mettre dans le coma. Passer le Kyubi lui semblait impossible, il était rapide. « Tu oublies qu’il me suffit de prendre un visage pour approcher facilement qui que ce soit… » et donc de mettre l’homme sous impero pour voir si le gamin suivrait. « Il faudra quand même faire plier le gosse un jour, pour voir. », et je n’avais même pas vraiment besoin d’attendre son accord pour ça.

J’allais donc m’infiltrer, chercher à m’approcher pour en apprendre plus. Je devais juste lui transmettre mes informations. Un acte dont il serait redevable. Haussant un sourcil, j’avais légèrement incliné la tête, cherchant à savoir si il savait que ça ne serait pas gratuit, que ça ne le serait vraiment pas. Pete n’était pas idiot, mais jusqu’à quel point pouvait-il comprendre mon fonctionnement, à quel point avait-il conscience que chaque discussion était une partie d’échec avec moi ? Il n’avait d’intérêt que certaines choses, je pouvais me défaire à tout moment, m’ennuyer, ou juste changer de cible. Je ne voulais pas de sa créature, mais pourrais-je attendre patiemment qu’il en devienne le maitre pour mettre ensuite mes recherches en actions pour le faire plier lui pour l’intérêt d’Abadonne ? Oui. « Bien évidemment. », soufflais-je donc avant de m’orienter sur autre chose. Avant d’éloigner mon venin de cette réalité pour son bien dans un sens.

Ouvrir une porte ? J’avais haussé les sourcils, pas franchement convaincu par ce fait, tout comme l’idée qu’il puisse me refuser la venue. « Tu oserais me dire non ? À moi ? » demandais-je faussement offensé avant qu’il ne soit question que je passe la nuit ici. S’approchant alors, il me surplomba rapidement avant de souffler qu’il pourrait peut-être se libérer pour la nuit, mais il était hors de question qu’il n’en ait pas pour son temps. Il détestait le perdre et je ne lui faisais jamais réellement en perdre. Répondant à ses lèvres, je pris son injonction pour ce qu’elle était et sans vraiment perdre de temps, je lui donnais autant qu’il pouvait en vouloir, sous les visages qui pouvaient lui plaire le plus. Moi, ou ce nouveau jouet. Qu’importe, ce n’était peut-être pas le visage qui importait pour moi, mais les réactions, les vibrations que chacune provoquait en lui. La domination que ça pouvait générer chez lui. Enfin plein de détails qui me seraient utiles pour appréhender le pouvoir de chaque chose. Je le testais, largement, mais c’était pour… Mon bien au final.

ft. Pete