Sorigton - Campagne anglaise - Mars 2023

J'apparus devant un petit cottage au charme typiquement anglais. Donc, ennuyeux comme les pierres apparentes de ses murs. Ah...Lâchant un soupir, je tire sur mon gilet pour en remettre les plis avant de passer une main dans mes cheveux. Ma veste négligemment pendant sur mon épaule, retenue par mon index, je m'avance a grands pas, retenant sur mes lèvres une chanson a la mode qui passait en boucle a Londres ces derniers temps. Allez, je me permis même le luxe d'un petit pas de danse improvisé sur le chemin de gravier blanc qui serpentait au milieu d'un jardin carré et propet. Les deux Aurors présents se contentèrent de hausser un sourcil, a croire qu'ils étaient habitués. Oui, il y avait peut être de ça. Je leur fis un petit clin d'oeil avant de légèrement me pencher pour passer la porte d'entrée.

Une haute silhouette m'attend déjà et je lève un sourcil amusé. « Magnus, ma petite citrouille adorée ! » Je plaisante d'une voix profonde pour saluer l'Oubliator qui se tenait devant une petite mamie d'environ soixante dix ans qui le regardait d'un air effrayé. « Mmmh...Fais gaffe a ne pas lui coller une crise cardiaque quand même. » fis je avec une moue avant de lâcher ma veste avec désinvolture sur le dossier d'un fauteuil en velours fleurit. Charmant. « Ma chère Madame.... - Oups, j'ai un trou, jetant un coup d'oeil machinal a un parchemin qui apparut subitement devant moi, je continue l'air de rien – Gardener donc, je me présente, Samaël Rosier. Ne vous inquiétez pas, tout vas bien se passer. » Je sais me faire charmeur et inutile de dire que le sourire qui incurva mes lèvres avait tout de la dignité classieuse anglaise. M'approchant, je porte sa fine main ridée a ma bouche pour y déposer un baiser aussi léger qu'une aile de papillon. Puis, je fronce un peu les sourcils en relevant les ténèbres de mes iris sur mon collègue. « Rassure moi, tu ne l'as pas encore... » j'agite une main a coté de ma tempe pour souligner mon propos avant que mon sourire ne revienne apaisé la jolie mamie. Après tout, c'était son boulot mais je devais encore l'interroger pour savoir très exactement ce qu'il en était.

Enfin, le rapport parlait de fantôme, voir de hurlements stridents. Mais ce qui m'intriguait surtout, c'était qu'apparemment, le dit fantôme adorait MacLarren Burdold, chanteur lyrique de son état mort depuis 357 ans exactement. On peut se demander comment une moldue connaissait ce nom et surtout comment elle l'avait reconnu. Mmmh...Je ne me souvenais pas que le dis chanteur avait fait carrière dans le monde non magique. Ah, j'adore ces petits mystères de la vie ! Je n'avais certes pas réellement besoin de travailler mais, autant l'avouer, j'adorais mon métier. On ne s'ennuyait jamais. « Tu as pu l'interroger ou pas encore ? » demandais je a nouveau avant de passer le salon...sous le feu de mon regard. Bon, propre, vieux et fleurant bon la naphtaline. Pas de doute, on était chez une vieille mamie de la campagne anglaise. Londres me manque tout a coup.

Sorigton - Campagne anglaise - Mars 2023

Mes lèvres se plissèrent d'amusement. « Elle prend le soleil ? »  proposais je en ajoutant a la minauderie un battement de cils féminin, bien que ma mise proclamait assez franchement que j'étais loin d'être une femme. Je laisse tomber ma veste pour révéler une chemise parfaitement bien coupée et un gilet ceignant ma taille. Mon sourire se fait charmeur alors que je m'adresse a la chère madame Gardener, après tout, bien traiter les vieilles dames n'est ce pas un avantage de mon éducation ? Enfin quand je ne les tuais pas. Mmmh.  Je reporte mon attention sur l'Oubliator avec une question auquel il répond par la négative. Je fronce un peu le nez, évidemment, ils devaient m'attendre. Il y avait quelque chose de pas net dans cette maison, du moins, d'assez dangereux pour nécessité ma présence. Sans doute un futur nouvel ajout a notre collection ministérielle n'est ce pas ? Mais il valait mieux que je me retienne de frotter mes paumes avec un air d'avidité un peu obsessionnel ou j'allais définitivement passer pour un serial killeur, ce serait problématique.

Je m'empare du carnet que Magnus me tend et en feuillette les pages tout en l'écoutant. Je pouvais avoir l'air totalement écervelé, je ne l'étais pas et ça, quiconque ayant déjà travailler avec moi, le savait pertinemment. Je pouvais plaisanter, rire, me moquer mais je faisais mon travail a la perfection. « Ca ne m'étonne pas d'eux ça... »  marmonnais je a la mention des policiers. Les moldus avaient une imagination débordante lorsqu'il s'agissait d'expliquer l'inexplicable de toute façon. Mon sourcil se hausse lorsqu'il continue et je relève un instant mes yeux des notes. « Tu as été voir tout seul ? »  Ce n'était pas spécialement inédit mais c'était a éviter. En terme de malédiction, on ne savait a quoi nous risquions d'être confronter. Moi même, je prenais toute les précautions du monde. « Un esprit maudit ? Ou peut être juste une alarme de mauvais goût. Certains ont manière bien a eux de protéger leur bien. »  commentais je en continuant ma lecture. Je jette tout de même un rapide coup d'oeil a cette brave mamie lorsqu'elle hoquète a la vue de la magie de mon collègue. Ah, les moldus... Enfin, elle finirait par tout oublier, la paix serait sur elle n'est-il pas ?

Je me penche sur la stèle qu'il me présente et mon froncement de sourcils s'accentue. « Mmmh...J'ai déjà vu ça quelque part... »  murmurais je plus pour moi même que mes compagnons. « Heureusement que son cœur est solide, j'ai la chair de poule personnellement. » v repris je avec un sourire narquois. En vérité, peu de chose pouvait me terrifier, mais cela ne voulait pas dire que rien ne le pouvait évidemment. Mais il fallait avoir un estomac en béton pour travailler au Département des Mystères de toute façon. « On peut éliminer les fantômes normaux déjà, les poltergeists...Tu n'as rien vu sur l'objet en lui même ? Les souvenirs sont un peu flous, l'âge peut être...et oh ! Un magnifique Sacré de Birmanie... »  Je redresse le visage et observe les alentours. « Dites moi madame Gardener, où est votre délicat chat ? »  demandais je obligeamment et devant son air triste et dévasté je compris mais par acquis de conscience je pose la même a l'Oubliator. « Tu ne l'as vu non plus ? »   Pensif, je tire sur les manches de ma chemise d'un coup sec avant qu'un large sourire ne vienne parer mon visage. « Oh je sens que ça va être amusant ! »  Oui, parfois, il me manquait une graine de citrouille.

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Je mimais un léger frisson lascif. « Ah tu sais toujours comment me parler mon petit bouton des prés. » Alors oui, on peut etre pro et savooir plaisanter, quoi ? Je n'aimais pas m'emmerder au boulot que voulez vous. « Et puis on ne serait jamais, la curiosité tout ça, tu connais. » repris je avec une petite moue des plus adorables sur le visage. Oui, je savais le faire ne vous en déplaise.  Néanmoins, je trouvais les souvenirs de la gentille grand mère un peu flou, sa vision plus que délicate peut être ? Enfin, ce n'était pas grave en soi, juste que je n'aimais pas franchement ce que je voyais du coup. « Ca c'est bien dit. » approuvais je alors que mes pensées revenaient a l'imagination débordante des moldus. Le pire ? Ils leur arrivaient de tomber juste parfois. « Cacher quelque chose serait probable mais...pourquoi faire ? Tu as vu le quartier ? Y a rien, juste un petit village tout fleurit digne de notre beau pays. Quoique je supporte pas les glaïeuls, c'est franchement pas beau. Sans vous offensez ma gente dame. » fis je avec un clin d'oeil charmeur pour la dite dame qui me regardait comme si des cornes m'avaient poussée. Ce qui serait marrant, mais autant le dire, je n'avais pas dans l'idée de la faire trépasser par une crise cardiaque non prévue. Je suis urbain tout de même.

Cela dit, je m'étonnais de l'absence d'un chat. En soi, ce n'était pas catastrophique, un chat, ça se promène, ça va flirter, ça va faire de mignons petits minous partout mais généralement ça revient. Sauf que, et d'un ce genre de chat valait son pesant de galion et deux, c'était le chat typique a sa mémé. Voyez le genre. J'étais sûr que si on se promenait dans le village, on trouverait des affiches partout déposées par un garçon que mamie aurait grassement payé. Donc...Je craignais plutôt le genre de truc qui a besoin de force vitale pour exister et là, voyez vous, j'étais tout de suite moins jouasse. « Oui, ça c'est a nous de le déterminer. » répliquais je songeur avant de finalement me frotter les mains. Aaaah, j'adorais mon boulot ! Vous le saviez ? Non ? Et bien maintenant, c'était le cas. Je hausse un sourcil amusé et moqueur a la réflexion de mon collègue. « On dit qu'ils sont très séduisants, je trouve que ça me va bien non ? » repris je avec un sourire a faire pâlir une goule pas fraîche, ou se faire pâmer mamie, c'était selon le point de vue. Enfin bref ! Au boulot ! Je m'approche un peu de mon comparse et lui tapote gentiment l'épaule. « Allons, allons, dis toi que ce n'est pas le tien, au mieux, on le retrouve pas, au pire....Oui non, je ne vais pas alimenter ton imagination et sauvegarder ton innocence. » Seconde petite série de tapes gentillettes et compatissantes.

La suite me fit réfléchir un peu, sondant la mamie d'un coup d'oeil. La proposition de Magnus était tentante, vraiment très tentante, mais je n'étais pas sûr que cette chère dame sauvegarde la sérénité de son esprit. Parfois, il ne valait mieux pas creuser. Cependant... « Ah...Non, pas tout de suite, allons déjà voir et si ce que je trouve ne me suffit pas, on pourra sonder plus loin. » D'un geste mêlant grâce et arrogance, je remontais les manches de ma chemise sur mes avants bras, réprimant difficilement l'étincelle excitée de mes iris sombres. Et oui, que voulez vous, un petit côté psychopathe peut être ? Je pose mes mains sur mes hanches, tout prêt a aller vaincre le dragon quand quelque chose me frappe l'esprit. « Oh par Merlin, encore un peu et j'oubliais ! » je fouille dans la petite poche de poitrine de mon gilet et en sort une minuscule orbe de couleur gris argent que je tendis a Magnus. « Tiens, garde ça sur toi, elle te protègera de la plupart des malédictions connues...Bon, je ne garantis rien sur les inconnues mais c'est ce qui rend l'aventure si trépidante ! Enfin bref, fourre ça dans ta poche et en avant Bertille ! » Qui était Bertille ? Allons...Ne posez pas de question inutile voulez vous ? Ma propre orbe de protection sur moi, je m'approche d'un petit pas guilleret jusqu'aux escaliers menant au sous sol. « Je passe devant, protège mon magnifique fessier veux tu ? » Jetais je par dessus mon épaule, le regard étincelant d'amusement acidulé.

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Je claque des doigts. « Tu marques un point. » reconnus je, parce que oui, qui irait chercher quelque chose dans ce trou perdu de la lande anglaise hein ? Soyons honnête, rien que mettre un pied ici me tuait d'ennui. Magnus aurait fait un bon Auror, bon oubliator c'était pas mal non plus mais perso, triturer les souvenirs des gens, brrrr.... Imaginez qu'ils aient fait des choses impliquant fouet, chaine et combinaison de latex hein ? Non très peu pour moi et, pourtant, je n'étais pas une licorne de bénitier. Bref, là n'était pas le sujet de conversation.

Je hausse un sourcil lorsque mon comparse me fait remarquer que, justement, il n'est pas Auror. Bon y en avait deux a la porte mais de ce que j'avais vu, c'était des bleus tout frais, ce n'était pas pour rien que le dossier avait atterrit sur mon bureau hein. De toute façon dès qu'on soupçonnait quelque chose de magiquement louche, c'était pour ma pomme. Mes collègues aimaient pas vraiment sortir du département... Et soyons honnête, ils foutaient aussi les pétoches. Imaginez, de vieux machins plein de poussière. Je balaye l'argument dans geste désinvolte de la main. « Ne sois pas si procédurier voyons ! Rien de tel qu'un peu d'action parfois, ça ouvre l'esprit et ça te changera des fantasmes cachés de Marguerite mamie pervers. » Puis je lui envoie un clin d'oeil séducteur. « J'aime que l'on reconnaisse mes charmes. » susurrais je donc avant de tendre sur ma poitrine mon gilet d'un geste arrogant, m'inquiétant de l'absence du chat. Alors ça pouvait paraître rien comme tout le contre.

M'avançant un peu, je plaisantais sur le petit cœur mou que mon collègue avant de lui pincer paternellement la joue. « Mais non, mais non, y a un petit quelque chose d'un gentil gamin dans ce grand sorcier. » Bon, trève de plaisanterie ! Il était temps de prendre le problème a bras le corps ! Ah, j'adorais cet instant, celui où ma curiosité s'éveillait a l'idée de ce qui allait m'attendre dans la cave. Non sans nous protéger. Enfin autant que faire se peut on va dire. « Et crois moi qu'elles sont l'expression même d'expertise. » fanfaronnais je en agitant mes sourcils d'un air amusé. Cela dit, je pouvais paraître léger mais l'éclat de mes iris était devenu mortellement sérieux. Il est évident que je ne risquerais pas la vie de Magnus, pas plus que la mienne, ce serait dommage de faire d'Alix une jeune veuve...Et je ne donnais pas cher de mon argent non plus...

Finalement, je m'enfile dans le petit couloir menant a la cave. Le plafond un peu bas m'oblige a me pencher et j'eus un ricanement amusé. « Elles le valent bien non ? » fis je en secouant le dit séant avant de sortir ma baguette et de murmurer un lumos histoire d'éclairer mon chemin. A peine a quelque centimètre de la porte menant a l'endroit que nous voulions atteindre,  j'eus la sensation désagréable d'un poids sombre et froid sur ma poitrine. Machinalement, je me frotte l'endroit de la paume. « Oh...je vois. Si tu veux mon avis, on va avoir une belle saloperie. » murmurais je avec un sourire légèrement jubilatoire sur le visage tandis que je le regarde par dessus mon épaule. « Salveo Maleficia. » lançais je presque indolent avant de pousser la porte. Et bien m'en pris parce qu'a peine avais je posé mon délicat peton dans l'endroit qu'une ombre rugissante me fonce directement dessus. Par réflexe, j’attrape la dite chose et.. « J'ai retrouvé minou...Pas très en forme cela dit... » Vous avez déjà vu une goule ? Si oui, transposez ça a un chat... « Pouah et il pue en plus ! » m'exclamais je en le tendant a bout de bras, une grimace dégoutée sur la face.

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Je hausse un sourcil sarcastique. « Tu sais ce qu'on dit, c'est dans les vieux chaudrons qu'on fait la meilleure potion. » répliquais je en agitant le sourcil ironique. Bon, après, je n'aimerais pas être a sa place, imaginer mamie Ginette, ses seins qui pendent et...Oui non, arrêtons là où ma libido ne s'en remettra jamais. « Oh un petit coup d'engrais et ça repart, mon petit coquelicot adoré. » fis je avec un haussement d'épaule désinvolte. Attention, ce n'était pas que j'étais indifférent, loin de là, mais sans doute valait il mieux le prendre de cette manière. Je ne connaissais pas la vie de Magnus, juste ce qu'il voulait bien montrer et, même si nous nous entendions bien, nous n'étions pas si proche que cela. Enfin pas au point de se faire des confidences...Quoique, autour d'un bon Pur-Feu...Peut être...Enfin, ce n'était pas le propos.

J'étais doué dans ce que je faisais, en toute honnêteté, Magnus n'aurait rien a craindre avec moi. Je pouvais paraître plutôt indolent mais j'avais été formé parmi les meilleurs. « Et pas que dans le Ministère mais c'est un autre sujet ! Allez viens, mon grand guerrier, allons nous amuser un peu ! » Bon pas sans arme quand même, il ne fallait pas déconner. Je lui confie donc une sphère argentée pour sa protection et m'avance vers la dite cave, haut lieu du crime. Je n'ai pas fait un pas que mon humeur passe de l'humour potache a un sérieux plutôt en décalage, surtout quand je me retrouve a tenir un chat-goule a bout de bras. C'était moche, ça puait, c'était un bel exemple de magie noire en prime. Pour un peu, j'en frétillerais mais là, tout de suite, l'odeur m'en empêche largement. « Des inferis ? De vraies petites gueules d'amour ces machins. Cela dit, c'est la première fois que je vois ça sur un chat...Qui perdrait un bout d'âme pour ce truc ? Soit c'est un sorcier qui fait mumuse avec la magie noire sans savoir ce qu'il fait, soit...c'est une expérience ratée.

Sa proposition lui attire un coup d'oeil estomaqué de ma part. Alors je comprends parfaitement ce qu'il sous entend mais tout de même, nous n'en étions pas là. Et puis je n'osais même pas imaginer ce que ce serait d'entrer dans l'esprit d'un chat-goule. « En dernier recours ouais, mais là... Sérieusement, Magnus, je tiens a ton intégrité mentale tu sais et honnêtement, tu n'es pas a l'abri d'un retour de bâton plutôt épicé. Ne prenons pas de risque tout de suite, voyons déjà ce que donne la magie. » J'avise un sac en jute dans un coin et m'empresse de m'en saisir pour y fourrer le chat-goule qui hurle toujours. Je ferme magiquement le sac et me redresse en me frottant les mains. « Je vais me passer les mains cent fois au savon avant de les poser sur ma femme... » marmonnais je avant de brandir ma baguette et de lancer un ferme : «  Aparecium ! » La magie s'étale sur toute la pièce et il ne faut pas longtemps pour qu'un genre de pentacle se dessine sur le mur du fond. « Qu'est ce que c'est que ce machin...on dirait que ça a été dessiné par un gamin de trois ans....Tu sais si y a des cracmols dans le coin ? »

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J'eus un rire bas comme un grondement qui s'échappa de ma gorge. Certes, mon imagination était intense, mais là pour le coup, j'allais m'en passer. Vraiment. Je préférais de loin imaginer les courbes de ma femme. Bref ! Le grondement devint un rire tandis qu'une étincelle amusée traversa mes iris, sous l'oeil toujours estomaqué de mamie Gardener. Pas de doute, elle devait nous prendre pour des fous... Ce n'était pas grave, elle ne se souviendra jamais de nous, sauf peut être dans ses rêves les plus fous ou les plus torrides. Non, j'ai dis que je ne voulais plus penser a ça ! Par Merlin !

Heureusement, un chat-goule fut un remède assez efficace contre mamie chevauchant mon corps d'athlète. Seulement ça, c'était pas très normal, on s'en doute, mais par dessus tout, c'était inconscient au possible. La magie noire se nourrissait de la vie, c'était aussi simple que cela. Oh cela ne se faisait pas d'un coup, non non non, cela prenait du temps mais on finissait immanquablement comme un macchabée et ce a l'âge canonique d'environ cinquante ans. Le rêve non ? v« Totalement. Ce qui me fait dire qu'on a a faire a un amateur ou un fan de magie noire. Ou alors il y a un plan un peu plus...développer derrière ce truc, mais je ne vois pas quoi. » Marmonnais je avant de décliner la proposition de Magnus. Il était chou tout plein mais là, j'allais pas risquer sa psyché aussi légèrement, pas quand il y avait d'autres moyens n'est ce pas ? Je hoche légèrement la tête avant de fourrer ma bestiole démoniaque dans un sac de jute. J'aimais les chats mais pas ce machin immonde, je ne savais même pas ce que nous allions en faire. Lui jetant un coup d'oeil ironique, je fis une petite moue tandis que le sac s'agitait.  « Je préfère les vivants, les morts sont terriblement ennuyeux...Et je déteste les chrysanthèmes. » Me frottant les mains, je pestais contre l'odeur avant de rire silencieusement. « Je ne voudrais pas te choquer effectivement. » mais l'idée était bonne.

Bien, ce n'était pas tout ça, mais une fois débarrassé de ça, faisons notre petite enquête...Et je dois dire que je ne savais même pas où elle allait nous mener au vu de l'espèce de pentacle a la con sur le mur. Ma question sembla surprendre Magnus et j'y réponds en me rapprochant du dessin pour en voir bien les détails. « Normalement non, mais dans la famille d'un cracmol, il y a un sorcier, peut être qui s'ignore ou peut être pas...De plus, une malédiction n'a pas toujours besoin de magie, enfin pas du lanceur. C'est très rare mais c'est possible. Ce type de sortilège puise sa force dans la vie, pas vraiment dans la magie, ce n'est pas pour rien qu'il nous arrive d'intervenir chez des moldus qui ont décidé de faire joujou avec un grimoire qu'ils n'auraient jamais dût avoir. » Je penche légèrement la tête sur le coté, scrutant les formes du pentacle. Puis, je me retourne en lançant un :« Revelio passeum. » Le sort s'étale sur la pièce, la passe au crible et devant nous, d'une forme éthérée, transparentes, trois silhouettes, petites mais vêtue d'une espèce de cape a capuche du plus bel effet et... « Un foutu grimoire... » grinçais je en avisant le livre autour du quel nos chères silhouettes s'agenouillent... « Je rêve où ils ont égorgé une chèvre en prime ? » fis je en haussant les sourcils en repérant l'animal. « Alors va falloir m'expliquer comment ils ont pu faire ça avec mamie Gardener dans la maison... »