Je dois te dire

Tranquillement, elle termine de préparer le diner. Ces moments avec son cousin sont réguliers et réconfortants, un petit rituel qu’ils ont instauré depuis qu’elle est revenue à Pré-au-Lard, après avoir fait ses études de commerce loin de cette terre d’accueil et avoir voyagé avec ses petits contrats de mannequinat.  Mais si elle a aimé voyagé un peu, elle goûte le luxe d’avoir un foyer, et un emploi stable. Ainsi qu’un visage aimé à retrouver, quand elle le souhaite. La fin d’année a été rude. Elle ne l’a pas revu. Alors elle lui prépare un petit festin ce soir, mais d’abord un apéritif, bien sûr, pour discuter un peu en attendant de diner. Elle a quelques petites choses à lui confier. Enfin… Si elle ne lui dit pas, il le saura bien tout seul. Legilimens, comme elle, il verra vite dans son esprit l’image de son collègue. Il faut dire qu’il lui a laissé un souvenir impérissable et qu’elle brûle de le revoir. L’alchimie a été immédiate… Elle a presque regretté que le sort se dissipe et qu’ils doivent se séparer après des heures bien occupées… Son atelier se souvient encore de ces ébats. Mais elle imagine que c’est dans son esprit que cela sent autant la luxure… Elle espère vraiment.

Simplement vêtue d’un pantalon large noir et d’un pull cache cœur blanc, pieds nus, elle se hâte de laisser Amos entrer quand il se présente. « Amos ! » Un sourire enjoué fleurit sur ses lèvres alors qu’elle passe ses bras autour de lui pour lui embrasser la joue. « Pile à l’heure. » De délicieuses effluves s’échappent de la cuisine où les ustensiles continuent leur ballet. Amos a l’air… préoccupé. Sienna le relâche, fermant la porte derrière lui d’un geste de baguette nonchalant. Elle se dirige vers le petit salon. La maison de la jeune femme est modeste, mais confortable et agencée avec beaucoup de goût. Très cocooning, malgré des couleurs assez vives qui amènent le soleil jusqu’en son foyer. Comme ci cela pouvait amener sa terre natale sur la froide Angleterre.

« Je te sers comme d’habitude ? » Si lui, semble préoccupé, elle, elle est tout sourire. Huginn, son corbeau, est tranquillement sur son perchoir, observant toute la scène, alors que la sorcière vient caresser son pelage si noir qu’il en a des reflets bleutés. « Tu as l’air préoccupé, tout va bien ? » Par respect pour lui, elle évite soigneusement de fouiller dans son esprit.

ft. Amos

Je dois te dire

Le regard de la jeune femme se pose sur la bouteille dans la main d’Amos. Et le plaisir qu’il peut y lire est évident. Il la connaît bien. Mais n’ont-ils pas grandi ensemble ? Elle est consciente que sans lui elle n’aurait sans doute pas tenu le coup… Qu’elle aurait été mariée de force à un homme plus vieux et violent. Qui sait… Peut-être serait-elle morte aujourd’hui, sous les coups. Comment savoir ? Mais il a été sa porte de sortie, son soutien et depuis, elle lui voue une reconnaissance profonde et un amour fraternel réel. Leurs rendez-vous sont trop espacés à son goût, mais ils ont tous les deux une vie bien remplie et des obligations. Cela ne rend que les retrouvailles plus savoureuses et ont-ils ainsi toujours quelque chose à se dire. La jeune femme s’empare de la bouteille et va la mettre au frais, pour la ressortir au moment opportun. Le digestif est encore loin, il faut commencer par le commencement, l’apéritif. Sienna n’a jamais su vraiment se départir de ses goûts italiens. La nourriture ici ne lui plaît guère aussi ne se gêne-t-elle pas pour faire ce qu’elle aime aussi souvent qu’elle le peut. Elle a toujours aimé cuisiner.

S’enquérant de l’état d’esprit d’Amos, elle papillonne des paupières quand il lui répond de façon très directe. Nulle gêne chez l’un ou l’autre. Amos connaît la sexualité débridée de sa jolie cousine. Il a souvent recueilli ses confidences, notamment au début, quand Sienna, encore mal assurée, a du apprendre à ne pas maudire sa beauté mais à en jouer, même si elle a malmené quelques cœurs… Dont le sien, parfois. Maladroite, peu assurée, l’avis d’un homme a été de bon ton pour elle. Maintenant, elle n’en a plus besoin, mais pouvoir en parler librement lui plaît et jamais Amos ne l’a jugée. Il a toujours été derrière elle, l’a soutenue, tout du long de son parcours, si peu conventionnel. Elle prend un air faussement penaud : « Oh oups… Il m’avait demandé de ne pas éventer notre secret… mais bon, que puis-je faire face à un legilimens ? » Feignant très bien l’innocence, elle sautille presque sur place avec impatience, avant de venir s’asseoir près d’Amos, le regard luisant : « Bon zut tant pis, maintenant, je peux en parler ! »

Elle ménage un peu son suspens, avant de se lancer : « Tu ne le croiras jamais ! Il m’a rattrapée alors que j’allais tomber, sauf qu’il a été pris à parti par des types qui ont un dent contre les Avery et on s’est retrouvés coincés dans ma boutique toute la nuit ! Impossible de sortir. Alors tu penses, il a bien fallu tuer le temps. » Un sourire plus mutin se dessine sur ses lèvres. Pas besoin de faire un dessin et de toutes façons, les images emplissent le cerveau de Sienna à cet instant. Elle éclate de rire à sa question : « Tu me connais trop bien, mais il a tenu la distance. » Une petite moue adorable fait suite à ses paroles : « On a passé un très bon moment, j’ignore simplement si cela se reproduira. Qu’il me bloque son esprit n’est pas habituel pour moi. » Cela la force à deviner les intentions de l’autre.

ft. Amos

Je dois te dire

« Toute la nuit. » Son sourire s’agrandit alors que son cousin n’est pas du tout dupe de son petit manège. Si elle s’était retrouvée coincée avec un homme sans intérêt, la nuit aurait été longue et ennuyeuse. Mais l’attirance physique entre Marcus et elle avait été immédiate ou presque. Elle lui avait envoyé des signaux très clairs et il y avait répondu. A partir de là… les heures s’étaient écoulées à une rapidité affolante. C’était même passé trop vite, le matin arrivant trop tôt à son goût. Il avait eu la prévenance de la réveiller avant de partir. Ou plutôt de lui dire au revoir et ne pas profiter de son sommeil pour filer sans un mot. Ce qui laissait présager une suite à ce coup d’un soir, n’est-ce pas ? Elle ne se leurrait pas. Elle laisse filer un petit rire de gorge qui a tendance à affoler les hormones de ces messieurs quand il parle de son appétit sexuel. « Il était vidé, en effet, mais il est parti sur ses deux jambes. Il est résistant. Et vigoureux. » Elle ajoute avec malice. Bon, sans doute qu’Amos ne verra plus jamais son collègue de la même façon. « Pitié, essaie de ne pas le regarder différemment… » Nul doute que le souvenir brûlant de cette nuit s’imprime aussi bien dans les pensées d’Amos que dans celles de la jeune femme. Elle n’a aucun secret pour lui. Dommage qu’il n’ai plus quelques anecdotes croustillantes à lui raconter, Amos s’étant calmé depuis un moment à ce niveau.

Elle déplore le fait que Marcus bloque ses pensées, rendant leurs échanges plus difficile pour elle, habituée à piocher directement dans les pensées des gens. Cependant… « Tu sais… Il a eu quelques ratés durant nos ébats… J’ai pu constater qu’il appréciait beaucoup mon doigté. » Une expression un peu plus incertaine vient troubler son beau visage. « Il m’a laissée entendre que nous nous reverrions. » Il y a comme une petite fragilité dans ce regard, dans le ton de sa voix. Enfin, elle verrait bien. Cela ne sert à rien de se mettre martel en tête. « Oui. Je pense qu’on peut parler d’alchimie. » Elle se lève alors, allant chercher quelques amuses gueules afin de commencer l’apéritif, qu’elle dépose sur la table basse.

Mais Amos a l’air préoccupé et pas par ma vie intime. « Et si tu me disais ce qui te trotte dans la tête ? On a assez parlé de moi… Je sais écouter aussi, tu sais. » En plus, elle est l’aînée quand même. Pour autant, sa vie est bien plus facile que celle de son cousin. Elle n’a pas conscience encore des responsabilités qui pèsent sur ses larges épaules.

ft. Amos

Je dois te dire

Elle affiche un sourire diabolique tandis qu’Amos semble trouver la situation très cocasse entre Marcus et sa cousine, souhaitant taquiner un peu son collègue à ce sujet. « Hum… » Elle se tapote la lèvre inférieure, en faisant mine d’y réfléchir, avant de finalement concéder : « Très bien, mais insiste sur le fait que je n’ai rien dit ! Ah ces legilimens ne respectent rien. » Elle conclue avec une petite moue espiègle, amusée de la légèreté de son cousin sur ce sujet, pouvant partager ça avec lui sans aucune gêne. Il n’y en a jamais eu entre eux. Il est le petit frère qu’elle aurait aimé avoir, au lieu de Milo… Il était tellement éduqué selon le bon vouloir de son père qu’il se montrait méprisant avec sa sœur. Amos n’avait jamais été comme ça avec elle, respectant son esprit libre. Elle rit de bon cœur alors qu’elle parle de l’alchimie entre eux, espérant qu’elle demeurera encore un moment. Il sait comment le flatter. « Qui sait ? Peut-être n’est-il pas comme tous les autres. » Elle doute qu’il se lasse avant un moment, mais qu’en sait-elle finalement ? Elle ne sait rien de lui, et ne connaît finalement que son corps, davantage que son esprit.

Virevoltante, Sienna s’empresse d’amener l’apéritif, avant d’interroger son cadet qui lui semble préoccupé. Elle le connaît assez pour deviner quand quelque chose ne va pas chez lui, sans parler de son don qui effleure tous les esprits ouverts qu’elle peut croiser. Ce n’est que justice concernant son cousin alors qu’il ne s’est pas gêné pour découvrir sa liaison avec Marcus. Facile en même temps, alors qu’elle obnubile ses pensées. Et il lui lance les nouvelles de façon désinvolte… « Attends… Sous directeur ? Mais que s’est-il passé ? » L’amatrice de potins en elle s’éveille naturellement, alors que son regard luit de curiosité. « Syndrome de l’imposteur. » Elle déclare, un index levé, de façon très professorale. « Mais si tu as été nommé à ce poste, c’est que tu le mérites et qu’on t’en pense digne… Tu devrais davantage avoir foi en toi. Moi, je n’ai aucun doute. Tu es quelqu’un d’humain, qui sait écouter, tu as la fermeté nécessaire, et la pédagogie qui va avec… » Ce n’est pas de la flatterie, mais une conscience aigue des qualités de son cousin, qui l’a sortie de l’enfer, qui l’a accompagnée durant toutes ces années, sans jamais faiblir. « Tu es un roc Amos… Quelqu’un qui inspire la confiance et sur lequel on est heureux de s’appuyer. Prends juste garde à ne pas t’oublier… » Elle souligne avec beaucoup de douceur et de tendresse dans la voix.

Cependant, il lui confie également avoir quelques préférences dans ses élèves. Du moins, elle préfère le comprendre comme ça… Elle hausse un sourcil : « Tu es paternel. » Pas étonnant qu’il en prenne certains sous son aile… « De manière déplacée ? Comment ça ? » Par pudeur et respect, Sienna évite de fouiller dans l’esprit d’Amos, lui laissant le choix de s’expliquer ou non. En revanche, son attitude se fait beaucoup moins décontractée quand il évoque le mari d’Amara… Corben Yaxley. Elle se tend instantanément, toute trace de douceur disparue de son visage qui se pare d’un masque grave : « Non… Pourquoi ? Il mérite de croupir pour le reste de sa vie dans son trou… » Une rage bien connue s’allume dans son regard alors que ses doigts fins se crispent sur le pied de son verre.

ft. Amos

Je dois te dire

Elle hoche la tête, un peu plus pensive. Si elle était d’humeur assez mutine un peu plus tôt en parlant de ses ébats avec Marcus et du bon temps passé ensemble, elle a aussi conscience qu’avec son statut, elle n’est pas forcément très fréquentable pour autre chose que… s’amuser. Elle a un nom prestigieux, oui, une fortune certaine, mais elle est en froid avec sa famille. Elle n’est pas reniée, ni rayée de l’arbre généalogique, mais elle n’est clairement pas en odeur de sainteté… Donc pas forcément une relation sérieuse pour quelqu’un comme Marcus… Enfin, ce sujet abordé et clôturé, Amos finit par se confier sur ce qui peut le préoccuper. Et elle apprend vite qu’il a été promu au titre de sous-directeur de Poudlard suite au départ précipité de Mac Kelled. Et qu’il ne se sent pas légitime. Pour elle, c’est une évidence qu’il ai été choisi, il est rassurant, fort, fiable, loyal… Plus jeune qu’elle, mais lui donnant l’impression d’être son grand frère par sa sagesse et sa pondération pourtant. Amos en impose, mais il n’en a peut-être pas conscience. Ils ignorent ce qu’il s’est passé exactement… Vraiment étrange. « Et tu n’as rien capté dans ses pensées ? » C’est facile pour lui de savoir. Mais il a possiblement eu la discrétion de n’en rien faire. Ou Erin n’en sait pas davantage…

Pourtant, Sienna s’inquiète un peu pour Amos, il prend toujours les choses très à cœur. Trop. Au risque de ne pas suffisamment se ménager et ça, ce n’est pas acceptable. Elle se fait un devoir de veiller sur lui de façon plus poussée à l’avenir. Avec ces nouvelles responsabilités, il ne faudrait pas qu’il gagne des cheveux blancs d’angoisse et de soucis !

Il confie alors commencer déjà à avoir des pensées déplacées envers certains élèves. Notamment une élève qu’il trouve sûrement fort à son goût… « Oh… » Elle a un petit sourire. « Je suppose que cela ne se contrôle pas vraiment. Et bon, tu as des élèves majeurs… Et je suppose que les demoiselles doivent essayer d’attirer ton attention en plus, tu es un prof très sexy, j’aurais adoré en avoir des comme toi, quand j’étais à l’école. » Elle penche la tête, espiègle, même si elle comprend bien qu’il n’est pas à l’aise avec la situation. « Tant que ce ne sont que des pensées… Il n’y a rien de répréhensible là dedans tu sais ? Tu es humain après tout. » Après, elle trouve dommage qu’il y au un code interdisant relations entre professeurs et étudiants, mais elle comprend aussi la nécessité de mettre un cadre, ce serait trop facile de déraper. « Cela ne fait pas de toi une mauvaise personne. » Vraiment pas.

Par contre, elle se fige quand il est question d’Amara et de la sortie de prison de son ordure de mari. Pourquoi ? C’est injuste… Amara a le droit d’être un peu heureuse. Elle pince les lèvres devant les menaces d’Amos. « Qu’est-ce que tu feras ? Tu ne peux pas t’en prendre directement à lui, cela te vaudrait des ennuis… C’est la dernière chose qu’Amara voudrait je pense… » Cela lui fait mal de penser ainsi, mais il ne faut pas foncer tête baissée, pas avec ce genre de personne, qui a des relations. Malveillantes.

ft. Amos

Ft Sienna & Amos Mancini

Je dois te dire Chez Sienna, Pré-au-lard Evidemment, les doutes sur sa légitimité te firent grincer des dents. Mais malheureusement, elle n’avait pas tort. Même si le nom des Mancini était plus que prestigieux, elle était en disgrâce vis-à-vis de la famille. Enfin... Tu savais qu’en jouant au jeu de Nonna, il y avait des chances qu’elle puisse réintégrer la famille sans grande difficulté mais... cela serait lui imposer un mariage et donc une atteinte à sa liberté qu’elle avait durement gagné. Ce n’était donc pas envisageable pour le moment, surtout pour une relation qui venait à peine de commencer... Autant ne pas se faire de faux espoirs et attendre le déroulé de cette liaison. La prudence était de mise. Néanmoins, tu vins à confier que tu ignorais ce qu’il s’était produit pour qu’Andrew change à ce point. Et... Elle te demanda si tu n’avais rien pu capter... Un petit sourire s’étirant sur tes lippes, un rictus assez attristé mais aussi désabusé. - Il était occlumens inné. Impossible de lire dans ses songes, son esprit était constamment fermé. La seule fois où j’ai pu lire dans ses songes, il avait fait le tri dans son esprit et je n’ai pas cherché à fouiller, il l’aurait senti et puis... c’est très irrespectueux de faire ça à un collègue. Oui... Le terme collègue avait été utilisé, puisque tu ne le considérais plus comme un ami. Un ami aurait eu la décence de prévenir et d’expliquer son départ, ce qui n’avait pas été son cas. Mais désormais, tu allais devoir être bien plus prudent... Ce n’était plus un besoin mais une nécessité, il ne fallait plus faillir. Finalement, tu osais lui parler de cette chère Miss Kareela... Le rapprochement avec la demoiselle était certain et tu avais un peu honte d’en parler. Comme le disait Sienna... La demoiselle était majeure... et elle n’avait que six ans de moins que toi, ce qui était franchement peu... Mais la déontologie t’ordonnait d’être plus stricte avec toi-même... - En somme... Le règlement ne concerne que les élèves. Certes, je me vois très mal jouer sur les mots... Mais je constate que mon affection pour elle est de plus en plus grande. Cela me met un peu dans une situation inconfortable. Riant légèrement et nerveusement à la fois, tu soupirais longuement. Mais le sujet d’Amara était véritablement ce qui te préoccupait le plus. Le retour de son mari était une catastrophe... Soufflant longuement, tu tournais la tête avant de la secouer. - Il faut agir... De toute évidence, j’ai ouïe dire que la justice ne sera pas du côté d’Amara cette fois... Il va falloir trouver une solution pour qu’il ne recommence pas les ignominies qu’elle a subi pendant tout ce temps... La culpabilité de n’avoir pas été là pour la protéger était présente... Mais tu ne supporterais pas qu’elle subisse de nouveau les affronts de cet homme... Tu mettais un point d’honneur à ce qu’elle ne redevienne pas cette femme trophée... Mais avant cela, il était nécessaire d’avoir un plan d’attaques. Et surtout, il fallait mêler le moins de personnes possibles... Ainsi, tu décidais de changer de sujet. - Hormis Marcus, tu as fait d’autres connaissances agréables ? D’ailleurs... tu attendais patiemment que Magnus accepte un jour de bien vouloir rencontrer le reste des “parias” de la famille... Après tout... Sienna, toi et Amara n’étiez pas reniés. Amara avait tenu son rôle à la perfection, quant à toi et Sienna... Nonna n’était pas stupide, elle savait que vous aviez de la valeur. ••• By Aardbei

Je dois te dire

Le sujet de Marcus et Sienna se clôt, pour discuter de la promotion d'Amos suite à la défection de son collègue, sans raison vraiment connue. C'est une belle promotion pour son cousin et elle n'a aucun doute concernant sa réussite dans cette entreprise, comme dans tout ce qu'il fait d'ailleurs. Il est ainsi. "Oh encore un. Décidément." Elle a un petit sourire en coin. Déjà deux professeurs de Poudlard qui sont opaques aux autres. C'est amusant. Elle ne peut qu'acquiescer quand il avoue que c'est très irrespectueux de faire ça à un collègue. Si il protège son esprit, ce n'est pas pour rien, tenter de s'y introduire malgré tout, c'est une forme d'agression qui serait sans doute mal perçue. Comme Sienna n'a pas essayé de fouiller dans l'esprit de Marcus quand ils couchaient ensemble. De toute façon, elle était trop prise par le plaisir pour se concentrer là dessus, il ne faut pas se leurrer. Elle se demande tout de même combien cela affecte Amos. Il a travaillé des années avec Mac Kelled. Cela ne doit pas être facile de le voir disparaître ainsi, sans un mot. Comme une trahison.

Et l'heure semble aux confidences... Il avoue un intérêt particulier pour une étudiante. Hum... Un peu limite au niveau de la morale, même si pas vraiment interdit. Une étudiante est majeure après tout. Ce n'est pas comme avoir ce genre de pensée pour une mineure... "Quand termine-t-elle ses études ?" Après tout, si elle est sur la fin, et que l'attirance est toujours là, il y a peut-être moyen de rester moralement irréprochable, et de s'adonner enfin à une relation une fois la jeune femme diplômée. Après... Si elle est en 2e ou 3e année, c’est certain que cela risque d'être long. Et Sienna est bien placée pour savoir qu'il est difficile de réfréner la force de la passion. Ou des sentiments.

Pourtant, toute légèreté disparaît quand il est question d'Amara et du potentiel retour de son horrible époux... Elle qui avait enfin la paix, on va la lui arracher de nouveau ? Corban Yaxley ne vaut pas mieux que l'horrible pervers qu'on voulait faire épouser à la jeune femme. Sauf qu'Amara n'a eu aucune porte de sortie pour échapper à cette torture. Colérique, Sienna s'emporte, sa voix enflant : "Mais qu'est-ce que c'est que cette justice ?" Une flopée de jurons lui échappe en italien tandis qu'elle peste contre cette injustice. "Une solution ? Qu'est-ce que tu envisages ?" La rage danse dans le regard de l'italienne : "A part éliminer ce salopard, je doute que la prison lui ai remis les idées en place." Mais... Aller jusqu'au meurtre ? C'était un peu extrême. Le piéger pour le renvoyer en prison définitivement peut-être. Il n'y avait aucun moyen de soustraire sa cousine à son devoir conjugal et rien que ça la fait frissonner de dégoût...

Amos a le bon goût de tenter de changer de sujet. Elle hausse les épaules : "Dernièrement non. Enfin, je croise beaucoup de clients, certains reviennent régulièrement et semblent apprécier mon travail." Mais Sienna peut compter sur les doigts de la main les personnes proches d'elle en qui elle a confiance... Ceux qu'elle peut appeler amis.

ft. Amos

Ft Sienna & Amos Mancini

Je dois te dire Chez Sienna, Pré-au-lard Le professeur Mackelled avait été quelqu’un de très minutieux et particulièrement rusé. Mais il avait eu aussi la mauvaise idée de commettre des erreurs. Son occlumencie ne le protégeait pas de tout, surtout quand il avait accepté que tu pénètres une fois son esprit. Même si tu t’étais focalisé sur ses songes actuels, tu avais pu voir quelques brides... mais impossible pour toi de mettre la main complète dessus, tu avais besoin de temps et surtout... il fallait que tu rassembles tes idées afin de ne pas faire de la surinterprétation. Enfin... c’était une autre histoire et ce n’était pas particulièrement le moment propice pour en discuter... Finalement, ta cousine vint à te questionner sur la dite demoiselle qui avait gagné ton affection... Pour le coup, elle avait même gagné un peu plus... Tu avais eu l’occasion de te rendre à Paris avec elle... Il n’y avait rien eu de charnel, rien d’indécent mais... Des baisers, des caresses chastes, de douces étreintes... Bon, clairement... Tu n’étais pas particulièrement fier de toi mais tu n’avais aucun regret pour autant. Elle te demandait notamment son âge ou plutôt combien de temps restait-il à la jeune sorcière avant d’être diplomée. - Elle obtiendra son diplôme à la fin de l’année scolaire. Je suppose que ça fait de moi quelqu’un de pas trop indécent... Non ? Evidemment, c’était dit sous le ton de la rigolade, même si tu avais conscience que ce n’était pas la meilleure chose à faire. Tu aurais mieux fait de tempérer tes sentiments jusqu’à ce qu’elle soit pleinement à ta portée mais... Tu n’avais pas pu t’en empêcher. La faute t’incombait. Néanmoins, se lamenter n’allait absolument pas changer la situation. Merindah ne semblait pas malheureuse et la relation se passait plutôt bien. Elle était discrète et l’un comme l’autre, vous ne laissiez rien paraître au reste du monde, il n’y avait encore que cinq petits mois à patienter. Par ailleurs, le sujet du retour de Corban vint à réveiller l’ardeur et la haine viscérale de ta cousine, à juste titre. Elle te demandait ce que tu prévoyais de faire. - Je ne peux t’en dire plus pour le moment. Mais sache que son sort sera bien pire que la mort. Un décès rapide et sans douleur serait bien trop charitable pour cet homme. Je t’assure qu’il regrettera chaque fois où il a humilié, frappé ou blessé notre cousine bien aimée.   Ce n’était en rien une menace mais bel et bien une promesse. Le sort de Corban serait le pire que l’on pourrait espérer. Tu avais beau être un homme bon, bienveillant et tendre mais... L’on ne touchait pas à ceux que tu aimais et encore moins à ta famille adorée... Toutefois, il valait mieux changer de registre pour ne pas te perdre dans cette haine fulgurante. Tu retrouvais donc ton sourire en l’observant avec douceur. - Je suppose que tu n’as eu aucune nouvelle de la famiglia. Même ton frère ne t’envoie aucun hibou ? Une question qui n’était pas vide de sens... Car tu avais pu constater que les Mancini étaient en train d’essayer de reprendre contact avec les “parias” de la famille... Cela n’engageait rien de bon... absolument rien de bon... ••• By Aardbei

Je dois te dire

Alors Amos avait un coup de cœur pour une de ses étudiantes ? Sienna a connu son cousin bien moins sage qu'il ne l'est actuellement, elle n'est pas plus étonnée que cela, surtout si la demoiselle est en fin d'études. Elle a dépassé les 18 ans. Elle est majeure. Alors qu'y a-t-il de vraiment répréhensible là dedans finalement ? Ils sont deux adultes consentants. Enfin, si tant est qu'elle partage ses tendres sentiments. « Elle aurait eu 16 ans, je t'aurais dit que tu abusais, mais là... Elle est largement adulte. Si tu peux tenir la fin de l'année scolaire pour aller plus loin avec elle, cela n'en sera sans doute que mieux pour les bien pensants et les culs serrés, mais sinon... Non, il n'y a rien d'indécent. » Elle a un petit rire. « Heureusement que je n'ai pas choisi d'être prof, parce que je suis certaine que quelques petits étudiants m'auraient fait de l’œil et je n'aurais pas eu tes scrupules. » Elle l'observe quelques secondes, avant de reprendre : « Je suppose que cette inclinaison est partagée ? » Tout le laisse penser, mais jusque maintenant, il n'a parlé que de sa propre affection pour elle, sans préciser si la demoiselle avait aussi des idées peu catholiques pour son professeur.

Peut-être aurait-il mieux fallu rester sur un sujet assez léger, comme les scrupules d'Amos concernant une jeune femme, plutôt que le fait que Corban allait regagner le domicile de façon imminente, venant de nouveau interférer dans la vie de son épouse. Amara... C'est une très mauvaise nouvelle. Et injuste. Sienna s'insurge sur la justice dans ce pays quand même. Comment un Mangemort reconnu peut-il être libéré ? Mais les paroles d'Amos l'alertent. Il semble vouloir régler le problème Corban une bonne fois pour toute si il touche de nouveau Amara. Plutôt quand il la touchera, parce qu'un type comme ça ne va pas changer du jour au lendemain. Amos a-t-il déjà un plan en tête, ou n'est-ce là que l'expression de la vengeance, sans réel fondement, seulement le désir de défendre Amara et faire payer à ce salopard ses humiliations ? Sienna hoche simplement la tête, se demandant si son cousin serait capable d'aller jusque là... Il reste quelqu'un de profondément bon. Torturer les gens... Ce n'est pas dans son caractère. Mais pour sa famille... La question se pose vraiment.

Sienna n'insiste pas là dessus, et saisit la perche tendue par Amos. Enfin... Le sujet n'est pas beaucoup plus réjouissant alors qu'il la touche personnellement. Elle a un sourire un peu triste et secoue négativement la tête. « Non. Mon frère est totalement sous la coupe de mon père. C'était déjà le cas avant que je ne parte, alors que le fossé se creusait chaque jour davantage, mais maintenant que je suis partie depuis des années, je n'ai aucun moyen de le ramener à de meilleurs sentiments à mon endroit... » Elle a essayé de lui écrire, de lui expliquer sa fuite, mais il n'a fait que la mépriser et lui parler de la honte qu'elle causait à leur famille et qu'elle aurait du se contenter de son sort, qu'importe si l'homme s'était montré violent avec elle... « Père ne me parle plus. Et Mère... Je pense qu'elle n'ose pas... Elle ne fera rien contre lui. Elle n'a jamais rien fait. » Elle pince les lèvres. « Ce n'est rien, je n'ai pas besoin d'eux. » Elle essaie d'être philosophe, mais elle est une exilée. Et cela est parfois douloureux. Elle ne hait pas sa mère, juste, elle lui en veut de ne pas avoir trouvé la force de la protéger, de la défendre. Mais en grandissant, elle a compris que ce n'est pas si simple.

ft. Amos

Ft Sienna & Amos Mancini

Je dois te dire Chez Sienna, Pré-au-lard Ta bien-aimée cousine eut le loisir de te voir presque blêmir quand elle évoquait la possibilité que l’étudiante en question, soit âgée de seize ans ?! Par la Sainte Morgane, tu préférais te faire castrer par le père de cette enfant si tu venais à la toucher... Tu n’étais pas de ce genre d’hommes ! La différence d’âge pouvait ne plus devenir un problème au fil des années mais... Pas avec des enfants... Tu eus d’ailleurs un frisson presque d’effroi alors que tu pinçais tes lippes. - Il y a des limites tout de même... Je crois que j’aurais préféré me faire lapider sur place plutôt que d’avoir de l’amour intime pour une enfant... Riant presque nerveusement, elle te questionnait sur les désirs de la jeune femme. Oh, ça... l’Australienne n’était pas exempte de fantasme. Tu avais eu l’occasion d’entendre bon nombre de ses songes lubriques et de lire la chaleur incandescente de ses hanches. Par ailleurs, tu étais resté chaste et acceptable avec elle. Pas d’attouchements, pas de caresses véritablement intimes, juste de la tendresse... - Eh bien... Je ne peux pas le nier. Dès notre première rencontre, elle me trouvait déjà à son goût. Mais, je suppose qu’elle a fini par développer des sentiments en apprenant à me connaître. Contrairement à la plupart de mes ex-petites amies qui recherchaient Daniel en moi... Ah oui... Sienna était au courant que ton frère jumeau appréciait te déposséder de ce que tu avais et t’arracher tes amantes. Un plaisir sadique, puéril et particulièrement malsain. Mais que pouvait-on attendre de l’héritier légitime des Mancini ? Intérieurement, tu eus un léger soupir en resongeant à cette réalité. Puis, tu avais finalement avoué à ta cousine que l’époux d’Amara allait sortir de prison mais qu’une solution serait trouvée pour qu’il ne puisse plus tenter de la nuire à nouveau. Mais pour le moment, la discrétion devait rester la plus totale. Néanmoins, tu préférais t’enquérir de son relationnel avec sa famille. Toujours aussi distant et désastreux visiblement. Soufflant légèrement du nez, tu pinçais l’arête de celui-ci en prenant finalement la main de ta cousine. - A l’évidence, nous sommes venus au monde dans une famille bien trop traditionaliste. Mais ne t’en fais pas, Sienna. Comme tu l’as dis, tu n’as pas besoin d’eux. Ton bonheur passe avant tout. Et surtout... ta liberté en tant qu’individu. Car tu ne te résumes pas à ton genre ni à ton sang. Même si ces mots avaient déjà été dits et redits... Tu ne pouvais t’empêcher de les lui rappeler pour qu’elle ne sente aucune culpabilité. Elle avait le droit au bonheur, elle avait le droit de mener sa vie comme elle l’entendait. Et si elle était heureuse ainsi... Sans le joug familial, ce n’était pas plus mal. - Je te dirais tout de même de prendre garde... Nonna a décidé de se mêler un peu plus des affaires de famille. Si tu reçois une lettre de sa part, je préférerais que tu m’en informes... J’ai un mauvais pressentiment. Préférant ne pas en rajouter un peu de trop concernant Magnus car lui encore n’était peut être pas prêt à rencontrer tout le monde. Tu venais finalement à ajouter avec un air un peu soucieux. - Depuis la mort de notre oncle... J’ai l’impression qu’elle part à la recherche aux “bâtards”... Elle a fait quatre fils. Mon père n’a pas repris d’épouse, mon frère va reprendre le flambeau mais est toujours célibataire... Mais selon elle, les Mancini ne sont pas assez présents sur la sphère internationale... Je crains le pire. ••• By Aardbei

Je dois te dire

C'est un joli rire mélodieux qui s'échappe des lèvres de Sienna face à la réaction un peu outrée de son cousin à la possibilité qu'il ai pu succomber aux charmes d'une toute jeune fille... Mineure. L'amour ne se commande pas, pas davantage que le désir. Mais la morale, elle, entre souvent dans la danse pour venir définir des limites de bienséance. De bien et de mal. Sienna est moins à cheval sur ces préceptes, ou du moins, est moins choquée quand quelque chose atteint ou dépasse la limite. Pour autant, elle a été la cible de bien des pensées perverses durant son adolescence, de la part d'adultes, et sait qu'à cet âge, on est vulnérable et un peu perdu. Surtout face à un homme charismatique comme Amos. Heureusement, l'étudiante est adulte, et semble éprouver de l'intérêt pour le professeur lui aussi. Une relation débutante entre deux adultes consentants en soi. Pourtant, le sourire amusé et tendre de la jeune femme se fige quelque peu quand il évoque son jumeau. Un éclair de dégoût passe dans son beau regard clair. Elle n'a jamais aimé son cousin. Si semblable à Amos physiquement et pourtant... Si différent psychologiquement. Daniel était bien le beau produit de son époque, de son éducation et Amos en avait fait les frais lui aussi. Pas étonnant que les deux Mancini se soient décidés à se sauver de cette emprise malsaine et délétère. « Toutes des idiotes décérébrées... » Comment pouvait-on chercher Daniel quand on avait Amos ? Ah oui... Il était l'héritier, cela attirait les jeunes femmes avides de pouvoir et de richesse.

Puis, le sujet dévie sur Amara et la sortie de prison de son époux. Ce qui ulcère complètement Sienna d'ailleurs. La justice la dégoûte. Et le sort de sa cousine l'inquiète. De même que les paroles d'Amos, menaçantes. Et Sienna ne voit pas 36 solutions de mettre un terme au calvaire de sa cousine... Cela implique de se salir les mains, ce qui peut s'avérer dangereux, surtout si on est pris. Elle n'imagine pas son cher cousin envoyé à Azkaban pour avoir voulu protéger sa famille, quand la justice, elle l'abandonne. Mais il préfère demeurer discret à ce sujet, ne s'épanchant pas davantage, une choix que Sienna respecte. Il préfère dévier vers la famille restée en Italie, qui ne donne guère de nouvelles à la jeune femme d'ailleurs. Elle s'est faite une raison, ce n'était pas comme ci ils lui manquaient de toute façon. Elle a fait le tri dans ses relations. Elle sourit aux paroles rassurantes de son cousin. Au fil des années, elle a réussi à s'émanciper et pas seulement physiquement. Mentalement aussi, ressentant de moins en moins d'attachement envers cette famille dont elle est issue. Elle a travaillé dur pour prendre son envol, sans rien leur devoir. Elle jouit encore de leur nom prestigieux, mais l'argent est le sien, durement gagné.

Pourtant son sourire se fane quand il la met en garde. « Quoi ? » Elle se crispe un peu, surprise par le ton plus alarmiste d'Amos, alors qu'il évoque la matrone Mancini. « Je suis une honte pour la famille... Ce serait une erreur de vouloir me ramener dans le giron familial. » Mais le ton de Sienna est bien plus incertain, alors qu'elle est ébranlée et ne se convainc pas vraiment elle-même. « Mais je te tiendrais au courant oui. » Elle espère vraiment que son cousin se fait juste des idées et que Nonna le prévoit rien de ce genre... Cela lui va très bien d'être oubliée. Face à la vindicte familiale, elle n'est pas sûre de tenir bon. Il lui explique davantage le fond de sa pensée d'ailleurs. « La sphère internationale ? » Elle réplique faiblement... Qui est à l'étranger ? Amos et elle. Amara aussi, mais elle est mariée désormais. « Elle t'a fait part de projets ? »

ft. Amos

Ft Sienna & Amos Mancini

Je dois te dire Chez Sienna, Pré-au-lard Ne pouvant contenir un petit sourire sincère en entendant les propos de ta cousine concernant ces femmes qui avaient pu obtenir plus de toi que de simples étreintes chastes, tu haussais les épaules. La vie était ainsi faite, l’on ne pouvait pas garantir que chaque individu soit pleinement sincère avec soi... Tu avais eu le malheur de tomber sur des personnes qui n’étaient pas bien intentionnées mais c’était tracé. Ainsi, tu répondis avec un brin d’amusement pour tenter de dédramatiser le tout. - En même temps, je ne peux les blâmer. Daniel est un fin manipulateur, il n’est pas difficile pour lui d’obtenir ce qu’il désire. Mais c’est ainsi, nous avons bien fait de quitter Florence pour mieux nous épanouir au Royaume-Uni. Restons optimistes. Car c’était l’expérience qui forgeait un individu. Pour ta part, tu avais su faire l’impasse sur beaucoup de choses, tu étais parvenue à relativiser sur des évènements de ton passé douloureux. Mais par ailleurs, tu ne supportais pas l’idée que ta famille proche comme Sienna, Amara et bientôt Magnus... Puisse subir le moindre mal. Ainsi, la sortir de prison de Corban était en quelque sorte le tintement d’un gong... Il fallait faire quelque chose pour le mettre hors d’état de nuire. Tu avais déjà tes idées en place, tu savais pertinemment ce qui allait suivre et tu allais faire le nécessaire pour qu’Amara ne souffre plus jamais de ce monstre. Par ailleurs, elle semblait surprise que les plans de Nonna soient de la faire revenir sur le giron familial. Il devait se passer quelque chose en interne de la famille qui posait souci... En attendant, tu préférais la prévenir. - Sois prudente malgré tout. Il est facile de faire taire les rumeurs et de les étouffer. Tu sais que notre famille a souvent usé de stratagème pour cela. Elle a réussi à étendre l’influence en Europe, elle va essayer de viser un peu plus haut de ce que j’ai compris... J’ai eu quelques lettres de sa part que j’ai sciemment ignoré. Mais je préférais te prévenir malgré tout. Te redressant, tu venais finalement à déposer un baiser sur le front de ta cousine avant de lui faire un autre grand sourire. - Malheureusement, je manque encore d’informations... Je vais tenter de creuser un peu plus mais surtout m’occuper de l’affaire du cancrelat Yaxley. Je vais devoir te laisser, il semblerait que mes élèves ont encore fait des siennes. Merci pour ce bon moment, prends soin de toi et amuse toi bien, comme toujours. Pas de taquinerie, mais de simple fait. Tu ne voulais que le bonheur de ta cousine et visiblement, elle s’amusait bien avec Marcus. Même s’il s’agissait de ton collègue, tu préférais ignorer ce détail pour le moment. Evidemment, ils étaient deux adultes consentants et libres de faire ce que bon leur semblait. Par ailleurs, tu étais bien heureux que le professeur de métamorphose soit un occlumens... L’idée de voir les images de ta cousine dans des postures indécentes ne te plaisait pas spécialement. C’était son intimité, cela ne te regardait pas. Sur ces bonnes paroles, tu offris une étreinte chaleureuse à ta cousine avant de prendre congé en la remerciant encore pour son accueil toujours aussi solaire et en lui souhaitant le meilleur, comme à chaque fois. ••• By Aardbei