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Magnus Sørensen & Athenais Wheeler

Chemin de traverse

Avais-tu tiqué à sa remarque sur le fait que certains actes étaient difficiles à pardonner ? Mentalement, oui. Cela te donnait des potentielles pistes afin de mieux le comprendre et surtout... mieux cerner ce qui avait pu le blesser au point qu’il se renferme sur lui-même et refuse le moindre signe d’affection. Réfléchissant intérieurement... tu faisais le lien des conversations que tu avais pu avoir avec lui au fil de l’eau... Il t’avait dit aimer le fait que tu étais limpide dans tes songes et là... ils parlaient d’acte difficile à pardonner... Le sorcier semblait avoir été déçu par un certain nombre de personnes et sa confiance était presque impossible à obtenir... Tu supposais donc que quelqu’un n’avait pas été honnête avec lui au point qu’il en vienne à douter de tout le monde... Evidemment, tu n’avais aucune certitude, peut être que tu te fourvoyais... mais tu cherchais... tu désirais l’aider à se détacher de tout ça... Enfin, il te faudra du temps et surtout... qu’il ose parler. Mais bien évidemment... c’était une question de temps et de confiance avant toute chose...

Par ailleurs, tu n’allais pas le mener vers ce terrain houleux, tu ne désirais pas gâcher ce moment avec lui. Il semblait aller un peu mieux et n’avait pas peur de parler, tu n’allais donc pas le brusquer et tu allais une fois de plus... aller à son rythme. T’adapter était une manière d’assurer son bien-être. Tu l’appréciais, tu voulais son bonheur... c’était ça, l’amitié n’est-ce pas ? Enfin... en rajoutant le côté sensuel de la chose, c’était un petit bonus appréciable.
Lui offrant un grand sourire alors qu’il acceptait de t’apprendre la langue, tu sautillais sur place et tapotant tes paumes l’une contre l’autre.

- Je serais bonne élève, tu verras !

Et ça, il ne pourra pas en douter une seconde. Il relevait par contre un petit problème dans le programme. Tu fis une légère moue avant de hausser les épaules avec un brin de nonchalance, comme pour lui faire comprendre que c’était comme ça et que tu ne pouvais pas y faire grand-chose.

- On se contente de ce qu’on a. Mais c’est surtout en fonction des langues que l’on désire apprendre. Je me dis que comprendre ta langue d’origine pourrait être intéressant à la fois professionnellement mais aussi culturellement parlant.

Car, tu avais conscience que la Norvège et l’Angleterre étaient deux cultures totalement différentes. Ce qui pouvait aussi expliquer quelques incompréhensions de ta part. Malgré tout, tu étais ravie.... Le fait est que... le sorcier s’ouvrait doucement mais sûrement... Il acceptait de t’apprendre sa langue par ailleurs... une idée te vint à l’esprit... Tu le toisais du regard puis tu hésitais... Hm, ce n’était pas une mauvaise idée mais il allait peut être tiquer...

- Tu sais... après les vacances, j’ai une semaine à Poudlard puis je reviens en stage pendant quatre semaines... Je peux... te proposer de venir dormir ici pendant cette période ? Comme ça, on pourra être plus discret et se contenter de l’appartement pour nos affaires et puis, ça me permettra de pratiquer la langue aussi avec toi, tu en penses quoi ?

Il pouvait bien refuser, tu avais de toute évidence prévu de retourner à ta chambre d’hotel, même si ce n’était pas l’endroit que tu préférais, elle était bien utile et pas trop loin du ministère de la magie... Bien sûr, tu songeais que ce serait plutôt sympathique et cela lui fera une compagnie supplémentaire en plus de Pumpkin.

By Aardbei

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La proposition que tu lui avais fait... était arrangeante pour plusieurs raisons. S’il craignait pour sa réputation ou pour les commérages, il y avait moins de risques d’être pris sur le fait... Par ailleurs, cela impliquait effectivement de te voir tous les soirs. Si cela n’était pas simple pour lui notamment d’un point de vue social, c’était surtout sa legilimancie qui allait poser problème. Hm... Mis à part apprendre la méditation pour ne plus passer à rien du tout, tu ne voyais pas ce que tu pouvais faire... Un léger soupir s’échappant de tes lippes alors que tu te sentais un peu bête de ne pas y avoir songé. Comme quoi... le fait qu’il soit legilimens t’échappait par moment... preuve irréfutable que tu n’avais jamais rien à te reprocher dans tes songes.

D’ailleurs... il était sûrement en train d’entendre ta propre flagellation sur ce point. Riant doucement, tu haussais les épaules avant de lui répondre avec une honnêteté sans filtre.  

- Le but est avant tout que ce soit plaisant et pas désagréable. Donc... si cela te fatigue, tu n’hésites pas à me le dire et je prendrais ma chambre d’hotel habituelle.

C’était dit avec sincérité et il avait pu l’entendre tantôt. C’était évident que son appartement devait être un endroit reposant et pas un lieu où il se sentirait oppressé ou fatigué par tes songes. Comme quoi... tu te demandais comment il faisait pour ne pas avoir la migraine quand il t’entendait penser...Enfin, tu avais des moments de calme où ton esprit pouvait s’évaporer... il allait sûrement chérir ces moments de silence. Mais il était hors de question qu’il se mette à mal pour un faux confort que tu aurais pu lui imposer.
Comprenant parfaitement où il voulait en venir, tes sourcils se froncèrent toutefois quand il vint à évoquer le fait de le faire correctement. Le toisant du regard avec un air d’incompréhension, tu pris un air un peu surpris puis tu le regardais en gloussant.

- Evidemment, que je sais ce que je veux. On sera clairement plus confortable pour que tu puisses m’apprendre la langue, ici. Ce sera bien moins contraignant que dans les locaux du ministère.

Avais-tu compris son sous-entendu sur la chose ? Absolument pas... Il faut dire que tu n’étais pas non plus constamment en train d’y songer. Il t’arrivait d’avoir tes phases mais c’était surtout que le sujet ne se portait pas nécessairement au sexe.

- A moins que tu penses que je ne suis pas assez sérieuse pour t’écouter dans un endroit plus cocooning ?

C’était légèrement ce que tu comprenais dans sa question. Certes, tu pouvais manquer cruellement de sérieux et appréciée être taquine mais il y avait des limites... tu savais te tenir et surtout tu étais une personne assez déterminée et passionnée par les langues pour être une élève exemplaire.

- Je t’assure que je serais vraiment investie, ça m’intéresse véritablement d’apprendre ta langue.

Essayais-tu de le convaincre de ta bonne foi alors qu’il pouvait décemment le lire dans tes songes ? Oui... mais encore une fois, tu omettais le fait que tes songes étaient semblable à un livre ouvert pour lui...

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Bien déterminée à lui montrer que tu saurais être à la hauteur s’il daignait te donner de son temps, tu fronçais doucement les sourcils en le toisant un peu plus du regard. Doutait-il de toi ? Certes, tu ne serais pas vexée car tu n’avais pas brillé par tes compétences linguistiques devant lui, ou du moins... pas de manière professionnelle. Le voir rire te laissait un peu intriguée sur le coup, tu ne savais pas vraiment comment interpréter ce rire. Le sourire qui suivit après la vérification de la cuisson, puis le t-shirt qui sera ôté... Tu clignais des yeux avant de cogiter. Oh, c’était donc là où il voulait en venir... Gloussant doucement en posant tes mains sur ses épaules en le laissant te soulever, il te portait jusqu’au canapé où tu fus allongée, un frisson parcourant ton échine en sentant ses lippes caresser délicatement sur la peau de ton cou.

- Tu me prends par les sentiments là... Je dirais que la deuxième option me semble bien plus attrayante...

Bien que tu ne compris absolument pas les paroles qui suivirent, tu avais reconnu le norvégien mais... par souci d’incompréhension, ce sera tes lippes qui viendront le stopper dans sa lancée afin de faire taire cette langue qui t’avait tant fait vibrer dernièrement. Tes phalanges glissant sur son dos tandis que tu te jouais de ses lippes, offrant une danse langoureusement lascive tandis que tes doigts venaient se frayer un chemin sur son bas dos.
Interrompant finalement le baiser, tu murmurais délicatement entre ses lèvres avec une certaine douceur mais aussi un désir qui n’était même pas voilé. Tes songes étaient bien limpides à cet instant, tu étais à la fois honorée mais aussi heureuse de pouvoir essayer moins prestement les choses... ta paume se pressant contre sa hanche pour l’inciter à blottir son bassin contre le tien.

- Montre moi Magnus...

Il y avait bien des façons de démontrer un attrait certain pour lui, le fait est que... tu sentais déjà ton corps bien fiévreux de cette invitation, le fait est que... c’était assez troublant malgré tout. D’emblée, l’on pouvait éveiller tes sens de bien des manières mais lui... il y parvenait avec une facilité déconcertante. Toutefois, tu te disais qu’il avait fini par bien connaître ton corps et ce moment... allait te permettre de pouvoir profiter du sien sans précipitation ni hâte... Prenant sa main, tu glissais celle-ci sous le haut qu’il t’avait prêté pour le laisser caresser ta peau, une réponse concrète à cette invitation, autant dans les paroles que dans l’esprit... Il était évident que tu avais encore beaucoup de choses à découvrir, tout ne pouvait être exploré dans un lieu public et il y avait certaines étapes qui avaient dû être "omise" pour que cela soit plus réactif. Sauf que cette fois, il n'y avait ni contrainte de temps, ni celle de lieu... pas de collègue curieux pouvant entrer à l'intérieur de l'appartement. Juste lui et toi... Tu ne pouvais nier que cette simple éventualité réveillait en toi cette flamme ardente.

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Un petit gloussement s’échappant de tes lippes, rien de moqueur, rien de condescendant. Tu ne pouvais qu’être en accord avec lui. Il était évident que prendre son temps et faire les choses avec moins de précipitation. C’était bien mieux. Par ailleurs, il devait déjà l’entendre dans tes songes. Cela n’allait pas t’empêcher de les verbaliser. Tu ne savais pas si c’était un mal ou s’il allait mal le prendre mais... tu allais faire comme s’il n’avait pas ce don. Pour la simple et bonne raison que tu pensais ce que tu disais et que tu disais ce que tu pensais... A quoi bon lui rappeler sa legilimancie qui avait tellement dû le peser. C’était si simple de ne pas entendre ce que pense réellement son entourage... L’unique avantage qu’il avait à être ton ami, était qu’il ne pouvait douter à aucun moment de ta sincérité.

- Très bonne chose, même...

Pas besoin de développer sur ce point, même si son souffle encore brûlant contre ta peau, continuait à te faire frémir, tout comme sa caresse. Néanmoins, toute bonne chose a une fin et la faim te guettait également. Te laissant reposer sur le canapé, tu te remettais doucement de tes émotions et alors que tu t’apprêtais à le rejoindre, il revint avec une assiette et une fourchette. Le remerciant, tu attendis qu’il se joigne de nouveau à toi pour commencer à déguster. La tête vide, le regard encore embrumé, tu mangeais avant de cligner des yeux avec surprise.

- C’est super bon... J’en avais jamais mangé... Je te piquerais la recette pour la donner à ma mère, elle adore les pommes de terre.

Oui, après quelques minutes... tu avais déjà cassé le silence. Coupable ? Non. C’était aussi une bonne chose que de ne pas laisser planer une forme de malaise. Surtout après une étreinte. Il fallait souvent changer de sujet ou dédramatiser pour éviter ce genre de silence bien gênant.  
Ainsi, tu savourais ce qu’il t’avait servi et étant tout sourire. Etais-tu perturbée par la situation, tu étais parfaitement détendue. Il y avait de quoi après tout... Un petit repas après câlin, quoi de mieux pour continuer la journée ?

By Aardbei