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Min-Hwan Park
Min-Hwan Park
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Again and again

☽ • ☾

Un râle puissant venait de traverser mon esprit et mon corps tandis que je m’écroulais à moitié sur elle, le front sur son épaule, le coeur battant encore trop vite pour mon bien. Ce n’était pas la première fois, ni la seconde, mais il était clairement pas possible de s’y habituer. L’alchimie restait forte, solide et un peu trop puissante pour que ça s’arrête. Un autre point pour elle. Pas intrusive, pas de question, franche. Il était facile de passer du temps avec elle, facile de ne pas se préoccuper du reste. Je pouvais être plus serein, moins épuisé par ses pensées. Glissant mes lèvres sur sa nuque, je l’embrassais doucement avant de me laisser retomber sur ma chaise de bureau pour y retrouver mon souffle. Chemise ouverte, j’étais légèrement transpirant, complètement hors d’haleine et un peu épuisé.. Passant une main dans mes cheveux, je soufflais dans un sourire, « Ça va commencé à se voir que tu te perds un peu trop souvent ici… », soulevant mon bassin pour remonter mon sous-vêtement et mon jean, je me rendait un peu plus décent, ou du moins, juste moins indécent en cas d’entrée surprise.

Pour elle, disons qu’elle avait rapidement adopté les jupes quand elle avait dans l’idée de me voir, ce qui était presque quotidien, sauf lorsqu’elle était en cours. Les excuses avaient été présentes au début, mais depuis quelques temps… Je n’étais pas le seul à aimer ce qu’on faisait et étrangement, je me rendais déjà bien plus disponible lorsqu’elle entrait dans mon bureau. On ne s’embêtait pas spécialement des détails, allant souvent à l’essentiel.

Refermant peu-à-peu ma chemise, je cherchais du coin de l’oeil le reste de ma tenue, « Tu vas devoir apprendre à arrêter d’envoyer mes vêtements voler cela dit. », soulignais-je en retrouvant mon veston sur le sol. Le repassant, je revenais vers elle, tout en cherchant à remettre vaguement de l’ordre dans mes cheveux, « Tu es à Poudlard la semaine prochaine c’est ça ? » demandais-je, ne prenant aucun risque sur ce genre de déclaration. C’était toujours très factuel, jamais dans les sentiments ou dans ce qu’on pouvait vivre. Simplement des réalités très basique, de surfaces, qui me permettaient de la garder à distance et de ne pas gâcher ce que nous avions et qui m’allait parfaitement.


☽ • ☾
ft. Athénaïs



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Again and again









Magnus Sørensen & Athenais Wheeler


Département des accidents et catastrophes magiques




On va se le dire... Une petite routine s’était installée depuis. Non pas que ça te déplaise, bien au contraire. Disons que pendant tes périodes de stage, il t’arrivait de te “perdre” dans cet étage que tu finissais par connaître par cœur... Bon, il était clair que tu jouais l’imbécile, enfin...façon de parler. Ce petit jeu durait depuis environ un mois... ou deux... tu n’avais pas vraiment compter les jours. En somme, ce n’était pas le plus important. Le plaisir de ce jeu était qu’il s’éternisait. Du moins... tant que tu étais en stage.  
La respiration encore haletante, le corps totalement détendu et le sourire agar, tu craquais doucement ta nuque en t’étirant délicatement, replaçant ta longue jupe pour que celle-ci redescende jusqu’à tes genoux, tu retirais l’élastique de tes cheveux afin de les détacher complètement. Assise sur son bureau, tu gloussais légèrement en l’entendant faire cette petite remarque.  

- Est-ce que c’est un reproche ? Tu avais pas l’air d’être gêné que je me perde, y a encore quelques minutes.

Oh que non, tu te souvenais encore ce petit rictus qu’il avait certainement eu quand tu étais arrivée. M'enfin, il n’avait pas tort... Il y avait déjà eu quelques commentaires sur ce sujet. Ce qui t’avait laissé complètement indifférente. Le regard des autres... Tu t’en moquais éperdument de ce que pouvait penser le monde de toi. Tout était une question d’apparence, le monde ne faisait que ça... Juger sans jamais aller en profondeur. Donc bon, qu’ils se complaisent dedans, ça ne t’atteignait pas.  
La seconde remarque qui suivit te fit bien rire alors que tu le voyais retrouver son veston.

- C’est ça, fais comme si ça te dérangeait véritablement. Je sais que tu adores ça.

Pure taquinerie évidemment alors que tu prenais en considération sa question. Réfléchissant quelques secondes, tu fis une légère moue avant de souffler. Et oui... tu allais devoir retourner en cours pendant le reste du mois avant tes vacances. Soupirant longuement, tu acquiesçais faiblement avant de hausser les épaules.

- Oui, je vais le rester jusqu’aux vacances de fin d’année. Tu vas devoir te trouver un autre passe-temps en attendant, pas trop déçu ?

Dans le fond, tu anticipais les deux réponses. Oui, ça allait surement l’agacer de devoir trouver une autre personne en attendant. Ou bien, il allait tout simplement attendre que tu reviennes. Fin... Il n’y avait aucune promesse entre lui et toi. Aucune véritable relation, peut-être que... tu aimerais au moins en faire un ami. Mais c’était pas dans ses plans, c’était purement physique actuellement et ça semblait lui convenir.
Enfin... Cette fois, tu allais tenter quelque chose. Autant profiter de la détente d’après câlin non ?

- Dis... ça te tenterait pas qu’on fasse un truc ce soir ? Genre... boire un verre ? Un truc à la con quoi. Comme des amis ? Fin...ça fait deux mois qu’on se voit tous les jours. Bon, même si c’est que le temps de faire ce qu’on a à faire. Ça te tenterait pas de... je sais pas. Faire connaissance autrement ?

Sincèrement, tu voyais déjà le mur se dresser devant toi. Avant même que tu ne finisses ta phrase, tu sentais déjà le vent de déception te heurter la figure. Enfin, si tenté que tu attendais quelque chose de lui. Dans le fond, s’il acceptait, tant mieux mais s’il refusait bah... tant pis, ça changerait rien à ce que tu fais déjà, tu allais continuer de le voir et surtout tu te diras que peut être un jour, il finira par te faire confiance. Il avait le droit d’être méfiant après tout... Ce qui t’attristait vraiment, c’était que tu aimerais vraiment apprendre à le connaître, savoir ce qu’il aime manger, ce qu’il aime boire le matin, ce qui le plait vraiment dans son travail, tout ce qu’une amie pourrait apporter à quelqu’un quoi. Mais s’il ne voulait pas t’ouvrir cette porte, tu allais finir par arrêter de gratter le bois.

- Tu sais quoi ? Oublie. C'est rien, les vapeurs d'après baise, ça aide pas à avoir les idées claires. Tu as été clair avec moi dès le début.

Oui, tu te sentais un peu bête d'avoir finalement demandé. Mais dans le fond, tu n'avais pas envie d'entendre ce refus. Habituellement, le "non" te faisait rien ou le "ça ira" aussi mais... l'entendre de sa bouche te ferait sûrement plus qu'un pincement au coeur. Et tu n'avais pas envie de ruiner ce moment que tu avais passé avec lui. Autant repartir sur une note positive, non ?

- Qui sait, peut être dans un an ou deux, j'arriverais à te trainer dans un café !

Riant doucement, tu refaisais ta tresse en gardant ce sourire rayonnant. Il fallait toujours rester positive et voir le bon côté des choses.






By Aardbei

Min-Hwan Park
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Again and again

☽ • ☾

La légèreté était toujours de mise alors que lentement, elle reprenait le dessus, s’interrogant sur le poids de mes mots, « Juste un constat. » soufflais-je avant de partir à la recherche de mes vêtements non sans lui faire remarquer ce détail. Non je n’allais pas non plus m’en plaindre, c’était comme ancré dans notre rituel, dans ce moment qui jusqu’à cet instant était encore parfait. L’ambiance était légère, l’idée même de trouver un passe temps me semblait ridicule, quoi que pas vraiment impossible, mais la vérité, c’était que la suite…

Elle glissa sur une pente dangereuse, me proposant d’allait boire quelque chose ce soir, elle le verbalisa. Elle voulait dépasser ce stade, rejoindre l’amitié, soulignant à raison que ça faisait deux mois qu’on se voyait tous les jours, et que même si on s’entendait bien comme ça, il y avait moyen de faire connaissance autrement. Difficile pour moi de ne pas cacher la vérité, celle de la déception. Pourtant je le savais, c’était une fille gentille, franche, pleine de vie. Une fille qui se liait facilement d’amitié et qui ne pouvait pas éternellement rester qu’une connaissance. Seulement, si elle sentait venir le mur, je savais aussi que pour moi, accepter serait m’exposer un peu trop. Je n’étais plus en position d’encaisser des déceptions et si sa tristesse était palpable, je ne pouvais vraiment pas lui donner tort.

Secouant la tête à son humour, à sa fuite, je ne pouvais nier qu’au final, ces vacances lui ferait aussi du bien. Prendre ses distances, ne plus me voir, ça ne pourrait que l’aider à éclaircir ses idées. « Le café du ministère ne te suffit plus ? » demandais-je alors, avec une neutralité évidente. Cela dit, la laisser dans l’expectative, n’était pas non plus une solution, « Tu es une fille bien Athénais. J’aime bien passer ces moments là avec toi, mais je n’ai pas d’amis et c’est pour une bonne raison. », ce qui était malheureusement vrai, je n’avais tout simplement pas d’amis. J’avais des connaissances plus ou moins proche, mais aucun lien plus fort, aucun lien m’engageant dans un échange que je ne pouvais maintenir. « Je ne veux pas te blesser, réellement, mais que ce soit ce soir, demain à ton retour, dans un an ou deux, on ira pas boire de verre à l’extérieur. » et je savais déjà ce que j’allais récolté, sans doute me tournerait-elle même le dos, mais ça serait dans son droit.

« Je préfère te dire les choses comme elles sont maintenant, tu es libre de vouloir continuer avec moi en l’état, comme tu peux décider d’arrêter là. Simplement, il n’y aura pas plus, quelque soit le temps. », ce qui serait frustrant pour tout le monde, je le concevais. Le fait que j’en dise déjà un peu plus sur ma vie social, ou son absence dans le cas présent, était un grand pas. Je n’aimais pas à avoir à me justifier, je n’aimais pas devoir exposer des faits, je savais simplement quand je n’avais pas le choix de le faire. « Je ne te demande pas de comprendre, simplement, je préfère que ce soit clair pour toi avant de retourner en cours. », qu’elle ne se laisse pas surprendre.


☽ • ☾
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Magnus Sørensen & Athenais Wheeler


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Bon... Visiblement, tu allais quand même entendre ce que tu ne voulais pas entendre... Avais-tu manqué une occasion de te taire ? Non, de toute évidence... Tu avais toujours été comme ça. Dire ce que tu penses et penser ce que tu dis. Peut être était-ce une mauvaise chose, peut être aurais-tu mieux fait de taire tes songes. Mais le mal était fait et... Les mots s’enchainèrent, le sens de ses mots pouvait sembler blessant. Notamment le commencement du “tu es une fille bien.” cette phrase était souvent utilisé par les mecs qui souhaitaient pas aller plus loin qu’une simple baise. Mais comment pouvait il savoir que tu étais une fille bien ? Il avait le don de clairvoyance peut être ? Ou bien était-ce la simple facilité de l’ouverture de tes cuisses qui te rendait si appréciable et “gentille” ? C’est ce que toute personne normalement constituée aurait pu penser. La rancœur aurait pu commencer à t’habiter, tout comme le dégoût d’être chosifié. Car c’était ce que tu étais... Un objet, une vulgaire poupée qu’on peut utiliser comme bon semble...

Un haussement d’épaules suivit, tu gardais le sourire. Après tout, étais-tu bien placée pour te sentir mal ? Non. Il n’y avait aucune raison valable de te sentir mal. Pourquoi commencer à te morfondre alors que dès le début, c’était toi l’unique responsable. C’était toi qui avais commencé les hostilités de la sorte. Il était donc d’une suite logique de continuer ainsi... On ne peut changer le plomb en or. Hormis avec de lourds talents d’alchimiste. Et visiblement, tu étais face à un homme qui ne savait pas ce qu’était l’amour, ni l’amitié. C’était triste en un sens... Tu aurais bien aimé lui apprendre tout ça. Lui montrer le bonheur qu’on éprouve d’être attendu ou d’attendre quelqu’un... Mais, il n’en voulait pas. Tu gloussais légèrement avant d’ajouter.

- En même temps, si tu ne laisses personne t’atteindre, c’est normal de penser ne pas avoir d’amis. Mais je comprends. Si tu as tes raisons pour penser comme ça, je respecte ta décision.

Ces mots étaient dis avec une réelle sincérité et sans la moindre amertume. Le sorcier n’était peut être pas près à être apprécié pour ce qu’il était. Il cachait sûrement un lourd passé qu’il n’avait pas envie de partager. C’était son choix, sa décision et tu ne pouvais que la respecter. Même si le sentiment d’impuissance restait bien présent. Le problème d’une personne blessée, était qu’on ne pouvait pas la forcer à se soigner. S’il ne voulait pas guérir, tu n’étais pas en capacité de lui imposer ça.

- Si cette situation te convient. Je m’en accommode. C’est juste dommage de passer à côté de trucs qui auraient pu être sympas. Personnellement, j’ai toujours aimé boire un petit truc après un câlin. Mais si c’est pas ton truc, je le ferais ailleurs. Je vais pas te forcer à être mon ami. Et j’ai pas spécialement envie casser ce qu’on a commencé. Donc, je resterais une fente, écoute.

Le pire ? Tu avais dis ça avec une légereté et un rictus toujours aussi rayonnant. A aucun moment tu ne lui en voulais pour ça. Il avait eu la décence d’être honnête avec toi et tu lui en étais reconnaissante. Ça changeait de ces mecs qui inventaient toujours des excuses à la con pour pouvoir continuer à tirer leur coup en toute impunité.
Soufflant légèrement, tu replaçais finalement tes cheveux avant de lui demander pour changer totalement de sujet car tu en avais besoin.

- Avant la fin de semaine, si t’as pas envie qu’on me voit ici. Viens directement au bureau de la dernière fois, y a jamais personne. On pourra faire ce qu’on sait mieux faire et tu pourras retourner bosser plus détendu. Tu devrais pas avoir de mal à te trouver une autre minette, les bachelières commencent leur stage.

Lui faisant un petit clin d’oeil, tu descendais du bureau en replaçant ta jupe convenablement, passant un coup de baguette pour que ta tenue soit de nouveau parfaite, puis tu te servais un verre d’eau. Regardant l’heure sur ta montre, normalement...il te restait encore une petite demie heure avant qu’il ne te mette à la porte. Autant en profiter non ?






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Again and again

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J’avais toujours des remords à agir ainsi, à repousser ceux qui pensaient pouvoir m’approcher. Mais c’était le mieux à faire. Je savais ce qu’elle était, je le voyais, je le lisais, même si je ne pouvais lui dire pour le moment. Je ne pouvais que déplorer l’image qu’elle avait d’elle, même si au final, c’était aussi mon cas. Simplement je la respectais assez pour ne pas la tromper, pour ne pas lui mentir sur mes intentions. Laisser personne m’atteindre était là pour une raison, et si je m’étais attendu à un simple respect verbale, elle le pensait aussi. Se doutant de mon passé sans pour autant le forcer. Je ne pouvais laisser les gens me soigner, pas après avoir perdu aussi souvent.

Elle suivrait donc, même si elle trouvait dommage de ne pas pouvoir partager plus, de ne pas créer un lien plus particulier… Elle resterait une… Fermant les yeux en l’entendant se définir ainsi, je ne pouvais même pas la détromper, car c’était le cas, car c’était ce que je voulais et qu’elle ne se laissait pas atteindre. Elle. Elle aurait du partir, non pas que je le veuille, mais avec la dureté de ses mots, elle aurait dû.

N’insistant pas sur ce sujet dont elle se débarrassa, elle voulait que je vienne là où tout avait commencer, avant de souligner que je n’aurais pas de mal à trouver quelqu’un d’autre. « Je ne me pose pas de question quand quelque chose me plait, mais je ne passe pas ma vie à ça. Ce qu’on fait, presque tous les jours, ça n’arrive pas en temps normal. » expliquais-je en retrouvant ma place sur ma chaise pour réorganiser mon bureau. « J’ai rarement connu quelqu’un avec qui je m’entendais aussi bien sexuellement, si minette il y a, elle va avoir du mal à tenir la comparaison. », ce qui pouvait presque me décevoir. Je ne pensais pas qu’on puisse trouver son compte, mais il était vrai que si je ne voulais pas d’amitié, le fait qu’elle soit mon unique plan régulier m’allait très bien.

« Mais j’irais te rejoindre. », un simple changement d’étage pour faire face à elle. Au fait qu’elle me déstabilisait légèrement. Elle avait des mots durs, elle acceptait les constats et… Elle ne disait rien contre ça. Dans un sens, j’avais envie de la secouer, mais dans un autre, c’était pas un peu ce que je cherchais depuis le début. Une histoire sans profondeur ? Pourquoi ça me dérangeait autant d’avoir trouver, de lire et d’entendre l’exacte vérité. J’avais de la sympathie pour elle. Était-ce de mon côté qu’il faudrait que je m’éloigne ? Les semaines ne nous feraient pas de mal. « Tu reviens après les vacances c’est ça ? » soufflais-je simplement en ayant fini de ranger mon bureau. Regardant ma montre, on avait encore un peu de temps, mais est-ce que je voulais les passer à parler ? Entendre ses soupirs serait sans doute moins dérangeant, moins déstabilisant pour moi. Mais en même temps, c’était des vérités que j’avais besoin d’entendre. Me mettre face à mes contradiction.


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Avais-tu conscience qu’une personne lambda serait partie après avoir entendu une telle vérité ? Bien sûr. Tu en avais même parfaitement conscience. Mais allais-tu le faire pour autant ? Non. Tu avais désormais les songes les plus sincères qu’il avait pu avoir. C’est à dire la certitude que cette relation était basée purement et simplement sur la chose, rien d’autre n’en découlera. Cela te convenait ? Hm... Oui et non. Un paradoxe d’émotion dans ton esprit malgré tout. Tu te disais simplement que ça aurait toujours été plus sympa d’aller au délà et d’essayer une relation un peu plus... cool ? Mais c’était pas dans ses projets à lui. Tu le respectais et tu allais donc accepter pleinement les conditions. Ça ne coûtait rien de tenter, non ? Hormis un semblant de perte de dignité. Du moins d’un point de vue extérieure. Pour toi, tout était normal. Enfin... relatif malgré tout. Néanmoins, tu n’allais pas t’apitoyer sur un refus. Tu n’étais pas une enfant, il n’était pas un caprice. Il ne souhaitait pas t’avoir en tant qu’amie, c’était son choix.

Par ailleurs... La suite de ses propos... il était pas un peu paradoxal ? Fin... Il disait qu’il ne faisait pas ça habituellement et que ta potentielle remplaçante allait galérer... Bon, tu n’allais pas aller chercher plus loin. C’était peut être toi qui avais mal compris ou bien que tu étais en train de te prendre la tête pour des broutilles. Mais il avait été “on ne peut plus clair” sur la base de cette entente. Tu prenais le compliment comme il l’était puisque malgré son manque de délicatesse, s’en était un.

- Va pour le bureau d’au dessus. De toute façon, comme je t’ai dis, personne n’y va habituellement, on sera tranquille.

Avais-tu répondu avec ce sourire toujours aussi solaire et rayonnant. Comme si la précédente conversation avait été normale. C’était juste un “non” et un “jamais”, tu n’allais pas en faire des caisses. De toute évidence, tu avais eu ton lot d’insistance pour réussir à l’avoir physiquement, s’il préférait juste les relations physiques, c’était libre à lui.

- C’est ça, je reste trois semaines en cours puis après je reviens pour un autre mois et demi de stage. Profites-en pour reprendre des forces, après tout ce temps, je risque de vouloir t’épuiser.  

Un peu de dérision ne faisait pas de mal, n’est-ce pas ? Enfin, tu savais qu’après trois semaines, cela risquait d’être le cas. Passer de tous les jours à plus rien pendant presque un mois... ça allait te faire tout drôle. Mais bon, c’était comme ça. En un sens, ça allait te permettre aussi de voir Mara et tes amis, ta soeur aussi... Voir du monde pour passer du bon temps avec eux et profiter d'une boisson alcoolisée devant le feu ou bien continuer à écouter les péripéties de tes amis... Ce genre de relations te faisait un bien fou. D'ailleurs... ta soeur devait aussi te raconter comment ça se passe avec son chéri... toi, tu savais déjà quoi lui répondre concernant ton relationnel. Vide et sans attaches, pas plus mal, comme ça pas de déception ni de blessure.






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Difficile de ne pas l’entendre, de ne pas savoir que même si elle acceptait, une partie d’elle aurait bien aimé avoir plus. Difficile aussi de en pas voir qu’elle aussi remarquait mes contradiction, les paradoxes, même si dans un sens, on pouvait avoir des préférences sans avoir de sentiment. Les gens pouvaient manger du sucre sans y être accros. C’est juste une préférence dans un café par exemple. Le soucis, c’était que cette absence d’amitié, de lien, pourrait la briser à terme.

Orientant donc le sujet autrement, je l’écoutais m’annoncer qu’elle serait absente pendant trois semaines, ça incluait les fêtes. Souriant à sa remarque sur le repos que j’aurais à prendre, je soufflais, « Je ne suis pas si âgé, je sais gérer les ardeurs d’une étudiante. », en y réfléchissant bien, on avait jamais parlé non plus d’âge, de date de naissance. Des collègues ou elle pouvaient le savoir avec les dossiers du ministère, mais ce n’était qu’une date, rien de plus. Cela dit, son esprit me dévoila encore quelques secret. Elle avait hâte de rejoindre ses amis, de voir des gens, de s’amuser. Elle avait hâte de connaitre l’avancés de leurs relations, de leurs vies. Sa vision du couple toutefois… Elle était proche de la mienne. Pas de déception, pas de blessure. Sur ce point je la rejoignais.

« Qu’est-ce qui t’attire dans le fait de te lier aux gens ? En quoi une amitié est importante à tes yeux ? », demandais-je brusquement. Je cherchais à la comprendre, sans doute avançais-je un peu loin, mais j’avais déjà un accès directe sur ses pensées, j’en savais de base bien plus que je n’aurais du. Mais je n’avais pas eu cette réponse. En quoi c’était important ? Pourquoi l’avoir proposé ? Ça ne me changerait pas, mais peut-être que ça m’aiderait à prendre une décision qui ne soit pas égoïste. Si elle ne s’en rendait pas compte d’elle même et si je ne voulais pas m’en mêler pour autant, je ne pouvais pas laisser une situation potentiellement compliqué arriver. J’en paierais le prix, entre elle et moi, j’étais le moins entouré, j’étais celui qui n’aurait sans doute plus la patience pour m’en remettre. J’avais déjà réduit mes interaction sociale au minimum, j’étais épuisé, épuisé des pensées, des sentiments, épuisé de devoir faire attention. Je ne prendrais pas de risque avec elle, c’était bon, intéressant, une osmose pleine et complète sur le point physique et il est vrai que revenir à la réalité pourrait être douloureux, seulement… Les perles rares n’existaient pas… Je m’en remettrait.


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Magnus Sørensen & Athenais Wheeler


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L’absence d’amitié pouvait être un fardeau lourd à porter pour toi ? Oui. A long terme, cette distance allait finir par te faire souffrir. Non pas que tu espérais quoi que ce soit venant de lui mais... Tu avais besoin d’interaction sociale, tu avais besoin de connaître la personne que tu avais en face de toi. Même sur des simples futilités, sur des détails insignifiants, la moindre information pouvait te permettre de te sentir bien et de te dire... cette personne a assez confiance en toi pour communiquer avec toi. Pour le moment, ce n’était pas le cas de Magnus. Il te faisait miroiter que cela ne le sera jamais. Il était donc claire que tu allais devoir te faire une raison sur ce point. Jamais... Jamais, il ne te fera confiance... Peut être que tu n’en étais pas digne ? Ou bien que certains éléments extérieurs faisaient qu’il était d’autant plus méfiant... Tu ne le savais pas et tu n’avais pas la possibilité de le savoir puisqu’il t’avait dressé ce mur devant toi. Quel dommage encore... Mais tu n’allais pas t’apitoyer, une fois de plus.
Un gloussement vint à s’échapper de tes lippes alors qu’il parlait de son potentiel âge... C’est vrai que tu ignorais son âge, tu ne connaissais que son nom et son prénom, à force tu connaissais aussi bien certaines parties de son corps mais hormis ça... Tu n’avais pas d’autres informations. Son métier, sa section et son désintérêt des interactions sociales.

Alors que tu t’apprêtais à replacer ta veste pour t’en aller, tu entendis sa question. Tes sourcils se froncèrent alors que tu relevais la tête. En quoi c’était important ? Pour toi ? Ayant un doux sourire, tendre et rayonnant, tu haussais délicatement les épaules.

- Eh bien... ça prouve simplement que tu apportes quelque chose de positif à quelqu’un. Certes, je sais que je te suis utile pour te détendre ou pour faire disparaitre la frustration avec notre arrangement. Mais.. Une amitié, c’est quelque chose où tu peux rajouter des gestes, des attentions et du bien-être. Pour moi... l’amitié c’est quelque chose d’essentiel. Je ne sais pas ce que c’est l’amour, je n’y crois pas. Pour moi l’amour... c’est quelque chose de factice. Alors que l’amitié ? C’est quelque chose d’authentique, je me plierais toujours en quatre pour mes amis.

Enfin... là ta définition n’était peut être pas très claire, tu y songeais... Finalement, une pensée bien fugace suivit... Un sourire s’étirant sur tes lippes alors que tu le regardais droit dans les yeux. Et tu vins finalement à lui dire.

- L’amitié te donne le sentiment d’exister. On te voit, on sait que tu es là... Tu vis à travers le regard des personnes qui t’apprécient. Tu as de l’importance pour eux. Même si c’est éphémère et que ça ne dure pas, tu auras laissé une empreinte durable sur cette personne. Quand elle se remémora des souvenirs en voyant par exemple un simple objet, elle pourrait penser à toi et sourire en se disant “Ah... je me souviens en voyant cette plume, ça me fait penser à Athenais quand elle est tombée dans la volière.” même si la personne t’a oublié pendant des années, ce simple déclic la fera penser à toi... C’est ce qu’il y a de merveilleux dans l’amitié...

C’était une vision bien imagée et pourtant, tu pensais chaque mot que tu venais de prononcer... Et dans le fond, même s’il ne te voulait pas comme ami... Lui... Il avait déjà laissé son empreinte dans ton esprit. Tu le considérais déjà comme un ami, même si tu aimerais le connaître un peu plus.  
Par ailleurs... Il désirait avoir une réponse, tu pensais lui avoir donné. Allait il en être satisfait ? Eh bien... tu ne pouvais pas le savoir...






By Aardbei

Min-Hwan Park
Min-Hwan Park
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Again and again

☽ • ☾

J’avais rapidement eu ma réponse, cette distance lui ferait mal, même si elle n’attendait rien de moi, elle avait besoin de liens, de contact. Échanger était un signe de confiance pour elle et mon refus signifiait à ses yeux que je ne lui ferais jamais confiance, qu’elle n’était pas digne. Elle ne connaissait rien de moi, je n’avais pas besoin qu’elle le fasse, mais en quoi elle en avait besoin ? C’était un gage de positivité. Il y avait certes des avantages à notre relation, mais une amitié autorisé les gestes, l’affection, les attentions. C’était essentiel à ses yeux. Elle ne croyait pas en l’amour, elle pensait que c’était faux. Contrairement à l’amitié qui était authentique. Même si je n’étais pas d’accord sur le dernier point, je devais reconnaitre une chose, elle et moi partagions une idée, celle que l’amour n’existait pas, que l’amour n’avait pas sa place dans ce monde.

Continuant alors, elle se sentait exister à travers une amitié. Elle vivait au travers des regards des autres, elle avait de l’importance. Reconnaissant que même si c’était éphémère, on laissait une empreinte dans l’esprit de l’autre, on se souvenait. C’était donc simplement par égocentrisme ? Le fait d’exister au travers des autres, de rester avec eux, dans leurs coeur ? Car si on admettait que c’était éphémère, c’était accepter la souffrance, la perte, simplement pour un souvenir ? Le prix me semblait bien élevé pour quelque chose qui n’était pas palpable.

Je n’estimais pas avoir laissé ma marque, quoi qu’elle pense, il y aurait d’autres personnes pour apporter plus et la fidélité d’une âme n’avait d’importance. « Tu penses vraiment qu’un souvenir peut rester sans qu’une relation soit entretenue ? Ou encore qu’il puisse générer quelque chose de positif si l’amitié s’est brisé violemment ? », je ne cherchais pas à la piéger, juste à faire le tri dans ses pensées, à voir ce qu’elle avait pu vivre de similaire et comment elle l’avait gérer. Ma voix était encore une fois posé, je n’aurais pas mes réponses dans la violence, et je n’en avais de toute façon pas envie. Je voulais simplement éclaircir ses pensées à ce sujet là.

Ça n’impliquait pas de la connaitre, c’était simplement de l’égoïsme, quoi que là… Je savais déjà qu’il faudrait arrêter, ou plutôt ne pas recommencer à la rentrée. Ça lui éviterait de générer de la douleur, d’en souffrir et de peut-être m’exposer à des pensées bien moins bienveillante. Elle ne pouvait pas rayonner éternellement et je ne pouvais pas non plus la laisser s’assombrir. Je n’étais pas ce genre d’homme et je refusais surtout de faire ça à une autre personne. C’était mon lot quotidien, je savais bien que les bonnes choses avaient toujours une fin, ce n’était pas possible autrement, sinon en 30 ans, j’aurais bien fini par avoir au moins une fin heureuse non ? Mais cette fille, elle était bien trop différente de moi. Du moins… On se ressemblait sur bien des points et ça l’aiderait peut-être à accepter ça. À accepter de garder des distances définitive entre nous. Je ne lui donnerais rien de plus et elle ne pouvait rien m’apporterait que je ne finirais par regretter.


☽ • ☾
ft. Athénaïs



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Again and again









Magnus Sørensen & Athenais Wheeler


Département des accidents et catastrophes magiques




Assurément, tu avais compris. Cette question était à peine voilée... Il souhaitait avoir ton point de vue pour mieux passer à autre chose. Mais malheureusement pour toi, tu n’avais certainement pas la même vision des choses que lui, tu savais donc au plus profond de toi que tu avais commis une potentielle erreur. Tu aurais dû te taire en lui proposant de devenir ami car tu savais au plus profond de toi qu’il n’avait pas envie de ça. Là... tu comprenais ce que cela signifiait... deux mois... deux mois à profiter mais toute bonne chose avait une fin et tu comprenais sans grand mal que cette discussion allait signer la fin de cet accord.

Il te posait deux questions... et tu eus un petit sourire en comprenant le sens de ses propos. Ainsi, tu venais à lui répondre toujours avec ce sourire rayonnant et solaire, comme si ce que tu t’apprêtais à dire, était tout à fait normal.

- On peut toujours trouver du positif dans une relation, même si celle-ci se termine mal, on aura toujours de bons souvenirs. Il est toujours mieux de retenir les bons moments plutôt que de se focaliser sur les mauvais.

Soufflant intérieurement, tu savais ce que cette question voulait dire. Te redressant donc avant de replacer ta chemise comme il se doit. Tu le dévisageais longuement avant de lui offrir un dernier sourire sincère.

- Tu sais... Si tu désirais que ça se termine entre nous. Tu pouvais aussi le dire directement. Je ne l’aurais pas mal pris. Tu avais été clair dès le début. Jusqu’au bout, c’était une histoire de détente et de comble un manque. Je t’en veux pas pour ça. C’était cool. Merci à toi pour ces moments.

Sur ces belles paroles... Tu posais une dernière fois tes lippes sur les siennes avant de quitter la pièce, surement l’ultime fois où tu connaitrais la saveur de ses lèvres. Mais au moins, tu avais pu profiter quelques temps... Il valait mieux t’en contenter non ?...






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