the shadow of death

Fronder, ou ne pas respecter le règlement était quelque chose, que j’évitais de faire à une exception près, les Sombrals.  J’avais rapidement eu une fascination pour eux, les trouvant beaux, porteur de malheur, injustement oublié, mais pourtant réellement bon, doux. Bien loin du symbole de malheur qu’on pouvait leur donner. Ils n’étaient étudié que sur un plan théorique, repoussant la réalité de leur existence. Voir un Sombral n’avait jamais été quelque chose de définitif, voir la mort sans en faire le deuil, où tout simplement oublié les faisaient disparaitre. Dans un sens ça me semblait si cruel. Injuste et l’injustice avec moi…

Préparant un sac comme à mon habitude, je quittais le château pour rejoindre les abords de la forêt interdite et y pénétrer à un endroit sûr. J’avais mes habitudes et aujourd’hui plus que jamais, j’avais besoin de les voir, de me rappeler que certaines choses n’avait pas que du mauvais. J’avais passé 10 jours enfermé à l’infirmerie, 10 jours à ne pouvoir rien faire d’autre qu’apprendre à accepter les choses, qu’à apprendre à me reposer et à faire de ma vie, de mon passé, de nouveau quelque chose de saint. Ça n’effacerait jamais le visage de ma mère, jamais la violence de sa mort, mais ça me ferait au moins du bien. Elle m’avait quitté en me laisser les découvrir, en me laissant un cadeau. Celui de ne plus avoir de voile sur les yeux. Celui de pouvoir prendre conscience de ce monde.

Rejoignant les fins fond de la forêt, là ou l’obscurité devenait maitresse, je les retrouvais à la même place, errant comme les fantômes qu’ils étaient pour beaucoup.

À cette simple vue, mon coeur s’adoucit un peu plus. Me rappelant qu’ils avaient cette force, cette douceur et qu’ils m’apaisaient réellement. M’avançant avec douceur, je savais avec le temps qu’ils étaient bien plus abordable que toute les autres créatures, pour le peu qu’on les respectes. Sortant de poche un bout de viande, je m’accroupis pour le donner à un jeune yearling que j’avais presque vu naitre l’année d’avant. Glissant ma main sur son chanfrein, je le caressais avec délicatesse avant de m’orienter avec certains d’entre eux dans mon dos, jusqu’à un trou que j’avais creusé quelques années avant. Sortant ma baguette pour le remplir d’eau, je les laissais s’approcher pour boire avant d’arranger certaines petites choses que les intempéries avait pu bousculer. Il était moins facile de s’en occuper, mais je refusais de les traiter différemment, et j’essayais d’apporter un peu de confort. Revenant vers le reste du troupeau, je donnais quelques bouts de viandes à ceux qui en voulaient, jusqu’à entendre un craquement dans mon dos. Me retournant alors, je restais bien au milieu d’eux pour bénéficier d’une protection potentielle en cas d’attaque de créatures bien moins bienveillante. Je connais les risques à venir ici, je savais aussi que ça pouvait être un professeur, ou un garde chasse, dans les deux derniers cas, quelque soit ma position, je serais obligé de me montrer et le risque la punition. Mais ça serait normal et je n’aurais pas grand chose à dire pour ma défense. Allait contre le règlement pour se sentir mieux psychologiquement ce n’était pas spécialement recevable.

ft. Adé

the shadow of death

Inutile de mentir sur le fait que voir Adelai sortir de derrière un arbre m’avait soulagé. Elle était gentille, pas franchement du genre à poignarder quelqu’un, bien au contraire. Lui souriant alors, je me dégageais un peu des Sombrals qui m’avaient protégés pour m’avancer de quelques pas et la saluer à mon tour, « Salut ! ». Je n’étais pas le seul à connaitre l’endroit et pas non plus le seul à les trouver mal aimé, loin de l’attention qu’ils méritaient. Il suffisait de les voir interagir les uns avec les autres, ou avec nous, pour savoir qu’ils étaient bien plus pur que nombre d’entre nous. À côté, très clairement, les licornes c’était carrément nul, pas franchement ma tasse de thé. Je ne préférais pas l’ombre à la lumière, simplement, une créature qui ne se révélait qu’à certains, je trouvais ça beau. « Comment tu veux ne pas les aimer ? », demandais-je simplement. Inutile de souligner ce qui nous unissait tous les deux.

Souriant à son commentaire suivant, je devais reconnaitre que c’était vrai, quoi qu’un peu dommage. « Il y a plein de créature qu’on peut rencontrer sans risqué une exclusion ou des heures de colles, c’est un peu discriminatoire. », mais en même temps, ils aimaient l’obscurité, il fallait nécessairement traverser la forêt pour les trouver. Là où la lumière ne perçait pas. « Tu viens souvent ? » demandais-je alors que je me reculais pour m’asseoir sur une souche. Je ne l’avais jamais vu jusqu’à aujourd’hui. Un mal pour un bien sans doute, ce genre d’activité en disait long sur quelqu’un, parfois, garder notre jardin secret faisait aussi du bien. Il aidait à relativiser.

Enfin moi c’était surtout la pitié qui m’énervé, comme si ça pouvait changer quelque chose à tout ça. « Tu te fournis aussi directement aux cuisines ? » demandais-je alors, désignant son sac qui devait contenir ce que j’avais aussi dans les mains. Enfin c’était même sûr j’en avais vu. Les Sombral ne mangeaient pas exclusivement de la viande, mais ils avaient une très nette préférence pour cette dernière. Une raison de plus pour s’en méfier sans doute. La mort, le sang, la viande. C’était comme si la mort appelait la mort.

ft. Adé

the shadow of death

« Oui, ou plus facile d’accepter ce qui est dans la lumière et moins ce qui mérite qu’on les découvre. » soufflais-je dans un sourire un peu triste avant de m’intéresser à sa fréquence de visite, m’étonnant de ne pas l’avoir vu avant. Surtout si elle venait une fois par semaine, en étant dans la même année, c’était un véritable miracle. « On a la même adresse alors ! », soufflais-je dans un rire honnête et franc. Pas de gâchis avec eux.

Tournant la tête vers elle, je baissais les yeux à l’instant où elle me demanda comment j’allais, espérant que j’avais pu arrêté de m’en vouloir, rappelant que ça n’avait été qu’un entrainement et que les choses auraient pu être bien plus grave si je n’avais pas réussit à le rattraper. Difficile de mentir, j’avais fini par manquer plus de dix jours de cours, enfermé à l’infirmerie à mon tour. « L’accident est arrivé dans un moment difficile. », avouais-je simplement, conscient que c’était un bel euphémisme, « Mais impossible de m’ôter de la tête que j’aurais pu éviter qu’il soit aussi lourdement blessé… », pour une raison assez simple, douloureuse, mais simple, « J’étais pas en état de jouer, je me dis que si j’étais pas monté sur ce balais, on aurait évité un accident. » et ça je ne pourrais pas l’oublier. Je ne m’étais pas mis uniquement en danger, je l’avais fait avec d’autres. Owen, mais Keith surtout. L’un comme l’autre, j’aurais pu avoir du sang sur les mains, car même si j’étais affaibli, j’avais un ascendant physique sur Keith, un entrainement qu’il n’avait pas.

« Mais merci de me le dire, ça aide à avancer, même si j’évite toujours Owen depuis. », avouais-je douloureusement avant de lui sourire un peu tristement. « J’étais d’apprendre pour vous deux cela dit, vous êtes mignons si tu me permets. » ajoutais-je avec un peu plus de joie. « Tu mérites quelqu’un de bien dans ta vie et c’est un gars bien, même si je te déconseille son épaule droite, il est un peu fragile à cet endroit ! », oui j’essayais un peu d’humour, j’essayais de dédramatiser la situation. « Ca fait combien de temps vous deux ? » demandais-je alors.

ft. Adé

the shadow of death

En effet, les choses nombres de choses pourraient être changé si on s’écoutait, si on remettait tout en cause. Il s’était remit, il ne fallait pas l’éviter et il ne m’en voudrait pas. Elle était la mieux placé pour en parler pour définir les choses, pour décider de si c’était vrai ou non. Elle le connaissait, bien plus que moi. « Je vais essayer de te croire. » soufflais-je dans un sourire avant de changer de sujet, de penser aux bonnes choses, comme depuis combien de temps ils étaient ensemble. L’amour c’était quelque chose de cool, quelque chose que je découvrais et depuis la rentrée, maintenant que Damian était au courant, il n’y avait plus besoin de se cacher. On pouvait enfin être ensemble, enfin on l’était déjà, mais on ne se cachait plus.

Me donnant les dates à peu près, j’étais rassuré de savoir que ça tenait avant d’avoir un sourire stupide quand elle parla de Keith et moi. Ô que oui il était gentil, cela dit je ne partageais pas l’avis sur Damian. Les choses étaient toujours compliqué avec lui. Toujours tendu et je craignais que Keith n’en souffre que trop… À cause de moi. « Depuis fin septembre, mais on ne pouvait rien dire avant que Damian soit au courant. », soufflais-je alors que mon sourire s’effaçait légèrement, « Dire qu’il est traditionaliste est un euphémisme. », un véritable euphémisme. Avec ce qu’il avait dit, ou pas dit en fait, à Keith… Difficile d’être chaleureux avec lui, difficile de voir les choses sous un bon angle. Damian était bien plus brutale, au point d’avoir oublié qu’il avait à faire à son frère. Cela dit j’espérais toujours que ça passe. Le bonheur de Keith ne se ferait qu’avec Damian et je refusais d’abandonné l’idée qu’ils puissent s’entendre à nouveau. Même si ça impliquait pas mal de sacrifice.

« Cela dit ça m’arrange que tu ne sois pas fiancé à Keith, il aurait été très mauvais au lit avec une femme. Et clairement, ça serait du gâchis ! » ajoutais-je dans un rire, éloignant le sujet Damian un peu plus loin. « On devrait se faire un truc à Pré-au-Lard à l’occasion ! C’est le genre de sortie cliché débile, mais j’aime bien l’idée ! », j’étais toujours enjoué, toujours énergique, même si j’avais été forcé de me calmer. « Mais du coup, ça se passe bien vous deux ? T’es heureuse ? », une question importante, quoi que la réponse pouvait être évidente, qu’elle le serait même. J’avais toujours aimé ça, que les gens soient heureux, en couple. Ça n’avait pas été pour moi pendant longtemps, sans doute car j’avais besoin d’avoir quelqu’un qui me comprenne, quelqu’un de véritablement sérieux pour me sentir réellement moi-même. Je suppose que je n’arrivais pas à me faire à l’idée d’avoir quelque chose de moins puissant et évident que mes parents, que c’était la véritable raison à des années de débauche et d’égarement. Je ne regrettais rien cela dit, Keith avait été ma libération, la meilleure consécration au monde.

ft. Adé

the shadow of death

Oui je savais, mais pour le coup, c’était surtout la souffrance que je voyais chez Keith qui me forçait à réagir ainsi. Il avait perdu son meilleur ami, son double, pour moi. « Ca ne me dérange pas… Je m’en fiche qu’on ne m’aime pas, c’est juste pour Keith, j’aimerais qu’il puisse avoir son frère à ses côtés… » soufflais-je un peu triste avant de me pencher sur un autre sujet, sur ce qui pourrait soulager nos coeurs, comme l’amour, enfin loin des Rowle. De comment ça allait pour eux. Et si j’étais dans un premier temps enjoué, mon sourire mourut assez rapidement. Elle supposait que ça allait ?

Fronçant les sourcils lorsqu’elle parla des erreurs qu’elle devait commettre, je finis carrément par me pincer les lèvres lorsqu’elle me demanda si c’était normal de se sentir coupable de ne pas être à la hauteur… « Il s’est passé quelque chose qui te fait dire ça ? », demandais-je en me tournant vers elle, pour attraper une de ses mains et la serrer, « Je suis genre absolument pas un expert, c’est la première fois pour moi aussi, mais… », première fois que j’étais en couple, mais la précision était inutile, une septième année qui ne connaissait pas ma réputation était impossible, « Au début, je croyais que le fait que j’ai beaucoup, beaucoup plus d’expérience que lui sur un point serait un problème, j’avais l’impression de pas être assez bien, de pas le mériter car il est génial et ça m’a fait angoisser, j’ai eu peur qu’il puisse partir, me quitter à cause de ça, mais… Il a des défauts aussi. C’est normal et si il ne peut pas accepter mon passé comme faisant partie de moi, c’est que je ne pouvais pas envisager de vivre avec lui. », ce qui avait été terriblement angoissant, « Que je me sente parfois pas assez bien, ou que j’ai l’impression de me tromper, de pas le mériter, c’est normal, car on va pas toujours bien et qu’il suffit d’une mauvais nuit pour douter, mais il est là pour me rappeler que j’ai tort et qu’il m’aime comme je suis, avec mes imperfections… », ce qui me poussait à répondre à ce qu’elle me disait, « Tout le monde commet des erreurs, mais t’es pas censé avoir ce sentiment là, enfin sauf si il s’est passé un truc dans l’heure, mais personne n’est pas à la hauteur. », serrant légèrement sa main, je l’entendais dire qu’elle avait fait une bêtise.

« Tu peux me parler tu sais… Il s’est passé quelque chose ? Il a fait quelque chose qu’il ne fallait pas ? Car les mec c’est un peu con, enfin les hétéro c’est un peu con, au risque de faire cliché, les gay sont vachement plus sensible ! », un peu d’humour et un sourire pour essayer de réchauffer son coeur. Les vacances n’étaient pas toujours super facile à vivre, mais j’espérais pouvoir lui tendre une mains et surtout l’aider.

ft. Adé

the shadow of death

Il était question de savoir à qui été la faute, enfin non de savoir si quelqu’un était responsable. Elle ne se pensait pas irréprochable, elle avait été vers lui, elle avait voulu de cette relation, mais elle n’arrivait de toute évidence pas à aller plus loin. Quelque chose la gênait visiblement. « Si quelque chose te bloque, c’est pas une question de savoir qui fait quoi, mais de savoir pourquoi. » soufflais-je avec douceur dans un sourire. Elle était jeune, comme moi, mais moi j’avais rapidement vendu mon âme au diable, sachant toujours avec une lucidité évidente ce que je voulais ou non. Tout le monde n’était pas aussi honnête ou franc avec lui-même. Certains avaient besoin de plan à long terme, d’autre d’une entière fidélité. Concernant Keith, je savais qu’il m’était impossible d’être tendancieux dans les gestes avec quiconque, qu’il ne fallait pas que je fragilise sa confiance en moi en laissant les autres être trop proche. Il était jaloux, je l’avais compris, et si j’aimais sa possessivité, je ne devais pas en jouer pour notre bien.

« Il y a un sujet de désaccord entre vous qui pourrait te mettre mal à l’aise ? Par exemple, est-ce qu’il t’as bien rassuré sur l’avenir avec sa carrière ? Ou il a laissé un flou ? » demandais-je en essayant de cerner, de lui faire dire le problème, « Tu peux me le dire, par exemple Keith accepte mon passé, mais le fait qu’on puisse facilement me tourner autour créer une certaines insécurité sur l’avenir, en plus de sa famille, je dois lui dire souvent que j’aime que lui et que je n’irais pas faire ma vie ailleurs. Pour sa famille cela dit je ne peux rien faire, je peux juste lui assurer d’être là au besoin. », alors qu’elle n’hésite pas, car mes exemples seraient rapidement limités. J’en avais conscience.

Concernant le reste, il y avait quelque chose que je n’avais pas pu anticiper, sa belle-mère était revenu, elle avait fait pression sur sa famille et elle s’était éloigné, pour le bien de toute le monde, « En générale on ne se fait pas du bien en s’éloignant de quelqu’un qu’on aime… Ni à nous, ni à lui… Mais… », cela dit ce qu’elle venait de dit pouvait laisser entrevoir une problématique différente, peut-être plus grave encore, « Dis, tu es dans quelle situation familiale ? », demandais-je sans pour autant m’avancer. Depuis quand on faisait pression sur une autre famille pour une amourette d’étudiant ? Il était question de savoir à qui été la faute, enfin non de savoir si quelqu’un était responsable. Elle ne se pensait pas irréprochable, elle avait été vers lui, elle avait voulu de cette relation, mais elle n’arrivait de toute évidence pas à aller plus loin. Quelque chose la gênait visiblement. « Si quelque chose te bloque, c’est pas une question de savoir qui fait quoi, mais de savoir pourquoi. » soufflais-je avec douceur dans un sourire. Elle était jeune, comme moi, mais moi j’avais rapidement vendu mon âme au diable, sachant toujours avec une lucidité évidente ce que je voulais ou non. Tout le monde n’était pas aussi honnête ou franc avec lui-même. Certains avaient besoin de plan à long terme, d’autre d’une entière fidélité. Concernant Keith, je savais qu’il m’était impossible d’être tendancieux dans les gestes avec quiconque, qu’il ne fallait pas que je fragilise sa confiance en moi en laissant les autres être trop proche. Il était jaloux, je l’avais compris, et si j’aimais sa possessivité, je ne devais pas en jouer pour notre bien.

« Il y a un sujet de désaccord entre vous qui pourrait te mettre mal à l’aise ? Par exemple, est-ce qu’il t’as bien rassuré sur l’avenir avec sa carrière ? Ou il a laissé un flou ? » demandais-je en essayant de cerner, de lui faire dire le problème, « Tu peux me le dire, par exemple Keith accepte mon passé, mais le fait qu’on puisse facilement me tourner autour créer une certaines insécurité sur l’avenir, en plus de sa famille, je dois lui dire souvent que j’aime que lui et que je n’irais pas faire ma vie ailleurs. Pour sa famille cela dit je ne peux rien faire, je peux juste lui assurer d’être là au besoin. », alors qu’elle n’hésite pas, car mes exemples seraient rapidement limités. J’en avais conscience.

Concernant le reste, il y avait quelque chose que je n’avais pas pu anticiper, sa belle-mère était revenu, elle avait fait pression sur sa famille et elle s’était éloigné, pour le bien de toute le monde, « En générale on ne se fait pas du bien en s’éloignant de quelqu’un qu’on aime… Ni à nous, ni à lui… Mais… », cela dit ce qu’elle venait de dit pouvait laisser entrevoir une problématique différente, peut-être plus grave encore, « Dis, tu es dans quelle situation familiale ? », demandais-je sans pour autant m’avancer. Depuis quand on faisait pression sur une autre famille pour une amourette d’étudiant ?

ft. Adé

the shadow of death

Elle croyait être allé trop vite, qu’elle avait voulu quelque chose sans y réfléchir vraiment et maintenant qu’elle l’avait, elle se sentait bloqué. Je voyais un peu l’idée, enfin j’avais peur de comprendre réellement. Elle avait finalement l’impression de ne pas valoir mieux que son ex à lui. Qu’elle allait le faire souffrir alors qu’elle voulait le rendre heureux, qu’elle allait lui briser le coeur. Mais elle avait l’impression que c’était faux avec lui, qu’il n’était pas sincère, qu’il n’osait pas en finir pour sa réputation. Ce qui serait dommage, vraiment.

Au finale elle pensait avoir confondu une amitié très forte avec de l’amour, car une fois qu’ils avaient commencé à aller plus loin… Ils n’étaient pas allé bien loin justement. Serrant sa main dans la mienne lorsqu’elle commença à pleurer, je finis par souffler, « Alors non, tu n’as rien à voir, justement car tu te pose ces question Ade… », commençais-je avant de dire quelque chose d’un peu plus dur, « Et si il tient tant à sa réputation, c’est qu’il n’est pas vraiment le gars bien qu’il essaie de nous faire croire. », ça s’était un fait, sans doute difficile, mais un fait, « Si tu fais passer ta réputation avant les gens que tu aimes, même qu’en amitié, c’est un peu déplorable, ça tient pas debout et puis… », là j’allais peut-être aller un peu loin, j’en avais conscience, mais je n’allais pas demander des comptes, il le ferait tout seul, « C’est horrible de dire ça, mais si tu vis toute ta vie dans un trauma, faut pas s’étonner si rien de bien t’arrives, il faut accepté de se faire aider et bien au delà de ça, une personne n’a jamais réussi à ruiner à elle seule la réputation d’une autre, je veux dire, c’est un fantasme égocentrique que de croire ça. Faut que plusieurs personnes y croient et sincèrement, j’ai pas l’impression que beaucoup de monde en a voulu au petit prince du Quidditch, l’autre taré était complètement folle, c’est moche pour lui, clairement, mais en vrai qui va continuer à penser à lui de cette façon ? C’est le seul qui semble bloquer sur un événement passé, alors évites de le faire aussi, tu le forces à rien, c’est un grand garçon. », mais je pouvais comprendre l’idée, seulement, si à un moment donné ça blessait les autres, il fallait arrêter de se regarder le nombril et agir.

« T’as le droit à l’erreur, t’as le droit de te tromper, de vouloir plus ou moins, ça veut pas dire que t’es une salope ou une manipulatrice, ça veut juste dire que ça va pas et que tu l’aimes assez pour le comprendre. Je trouve ça beau, c’est une vrai preuve d’amitié et tu devrais être fière d’avoir assez de recul pour le comprendre… », souriant doucement, je continuais, « Et tu n’as pas à vivre dans le passé des gens Ade… Tu dois aller de l’avant, une relation qui t’apporte rien de bon n’est pas une relation… L’amour et l’amitié c’est avant tout des concepts égoïstes. », mais il y avait autre chose et je le compris bien rapidement.

On essayait de la marier, et elle avait fini par refuser tellement de prétendant qu’elle avait fini par quitter sa famille et elle s’était faite déshérité… Les sang purs m’énervaient vraiment avec leurs visions étriqué de la vie, mais le soucis, c’était la situation sous jacentes, car elle était encore mineur. « Elle c’est une connasse, mais… », ce n’était pas le sujet, « Tu vas vivre où pendant les vacances ? T’es pas en âge de vivre seule, tu… », Owen… Elle vivait chez Owen ? « Ok, j’habite dans un appartement trop grand avec plein de pièce vide, si tu veux, tu peux venir vivre chez moi, mon père n’est pas contrariant, tant que tu ne causes pas d’ennuie et que tu ne mets pas le bordel partout, ça lui ira. Juste tu vas hériter de moi, me promenant à moitié à poil la moitié du temps, mais je peux faire l’effort de mettre un t-shirt si tu veux… », soufflais-je dans un rire, déjà pour dédramatiser, mais surtout pour lui montrer qu’elle n’était définitivement pas seule.

ft. Adé

the shadow of death

Elle m’avait écouté, avoué qu’il était difficile d’être fière quand on avait cette impression de faire n’importe quoi. Je pouvais le comprendre, c’était d’autant plus vrai quand la vie semblait s’éclater sous nos pieds, que la chute devenait inévitable et qu’il n’y avait rien à faire. « C’est pas facile, mais penser à soi est plus important que penser aux autres. » dixit le mec qui était tellement superficielle qui pouvait péter un plomb si il prenait un pet de gras, enfin bon, on allait éviter de le souligner et puis de toute façon elle reprenait sur sa vie, sur sa situation et bien rapidement, il fut impossible pour moi de ne rien dire, de ne rien faire. Elle était dans le besoin, alors je lui fis une proposition assez simple qui sembla la prendre de cours.

« Adé, le prend pas mal, mais le jour où Keith prendra mal ma proposition, ça sera le jour où j’aurais du désire pour toi et t’es mignonne, voir carrément sexy, inutile de cacher le fait que dame nature t’as bien gâté, mais t’as trop de poitrine et il te manque clairement quelque chose entre les jambes pour que ça arrive. Du coup Keith ne m’en voudra pas d’héberger une amie, de sexe féminin… », soufflais-je en guise de première réponse avant que ce soit mon père le sujet. Lui et les tradition qu’il pourrait vouloir honoré, « Mon père s’est marié à une Vélane assez sûre d’elle et pas du genre farouche, il a bien quelques relents de traditionalisme quand il me demande d’avoir des bonnes notes, mais non, si on lui explique, il ne te laissera pas dehors. », vraiment pas.

« Et il sait que je suis gay, et je crois que depuis que Keith est venu, il n’a plus aucun doute sur ça, donc il n’imaginera rien de plus que son fils qui veut simplement aider. », lui assurais-je dans un sourire, « Il sera juste un peu chiant à te demander des bons résultats scolaire alors qu’il y comprends rien lui-même… Au pire il demandera un entretient avec Avery pour expliquer la situation ou lui gueuler dessus en cas d’ennuie, mais si je te propose, c’est qu’on peut t’accueillir et que ça me ferait plaisir de te savoir à un endroit calme, en sécurité. », ce qui était très clairement le plus important, « Je sais que les sangs purs ont du mal avec ce genre de concept, mais chez moi, on laisse tomber personne, encore moins pour une question d’image ou de bienséance. », je n’étais pas Poufsouffle pour rien.

ft. Adé

the shadow of death

Oui j’avais raison, il n’y aurait de soucis que si j’avais des doutes sur ma sexualité, ce qui n’était clairement pas le cas. Keith ne se ferait pas prendre sa place, encore moins par une femme. « Toujours un plaisir. », je n’avais aucune honte à dire qu’une chose était belle, aucune honte à dire que je trouvais certains corps plus beau que d’autres. Adelai avait un corps gracieux, équilibré, gay ou non, je pouvais le dire et apprécier ce fait.

Cela dit je voulais qu’elle soit à l’abris et chez moi me semblait être une bonne chose. Il y aurait juste quelques détails technique qu’elle balaya en rappelant qu’elle était majeur ici, qu’il n’y avait que peu d’importance sur son lieu de résidence, tant qu’elle donnait les informations à l’école. Cela dit, difficile pour elle d’accepter comme ça, elle me demanda donc de reconfirmer que c’était bon, ce que je fis sans soucis. « Oui, j’enverrais un hiboux à mon père ce soir pour le prévenir, mais il n’y a aucun problème. », assurais-je avec douceur avant de sortir un bout de parchemin pour y écrire mon adresse au complet ainsi que les instructions pour rentrer dans l’immeuble, « Simplement, pas de magie chez moi et il faut retirer ses chaussures à l’entrée, appartement Coréen oblige. », quoi qu’après y être allé une fois, « Enfin tu pourras y transplaner quand même. », sinon j’aurais bien été emmerdé avec Keith pendant les vacances.

« Juste, attends le retour de mon père, on sait jamais, y’a pas de raison mais par sécurité… », qu’il ne se demande pas qui était la fameuse Adelai qui recevait subitement son courrier chez nous. Même si une lettre venant de Poudlard lui aurait rapidement donné la réponse, ça restait quelque chose à valider avec lui. Qu’il prenne juste ses dispositions avec la présence d’une femme à la maison.

ft. Adé