Quelle idée... Te fiancer à ton parrain. Marcus avait “réussi” à te convaincre de le rencontrer en dehors de cette soirée mondaine entre familles de sang-pur. Une façon pour lui de sécuriser ? Ou plutôt... il pensait que son ami allait être capable de te supporter. Quel joli cadeau empoisonné lui avait-il fait, te disais-tu intérieurement en ricanant. Un soupir s’échappait de tes lippes tandis que tu finissais de te préparer. Qu’avais-tu opté ? Oh... Une tenue des plus outrancières. Après tout, ton but était de te montrer sous un jour bien dégradé... Eh oui, tu savais que les hommes de sang-pur attendaient d’une femme qu’elle soit chaste, distinguée et qu’elle se tienne bien ? Ainsi... Tu allais faire l’étalage du contraire. Psychologie inversée ou tentative désespérée ? Un peu des deux... Il y avait de quoi s’inquiéter un peu. Il avait tout de même dix ans de plus que toi... ou onze, tu ne savais plus. Et il était ami avec ton frère, il y avait des risques qu’il ait la même mentalité non ?...

Te rendant au lieu du rendez-vous qui se situait à Londres. Une salle avait été réservée par ton frère dans un hôtel plutôt chic pendant un weekend. Légèrement nerveuse, tu passais une main dans tes cheveux en entrant dans la pièce. Prenant cette attitude déplacée, tu cherchais du regard ton parrain, ta tête fut contrainte de se relever. Bordel, tu avais oublié qu’il était si grand. Clignant des yeux quelques secondes, tu le dévisageais. Oh... Hm... Tu te souvenais pas de ça. Pas du tout même. Il était... putain, il était bien plus séduisant que ce dont tu te souvenais !  
Reprenant tes esprits, tu souriais d’un air un peu pimbêche avant de croiser les bras sous ta poitrine comme pour mettre en valeur le peu de tissu que disposait la robe.

« Salut. Je dois t’appeler, Tonton ? Ou Parrain ? Parce que visiblement, ça a choqué personne qu’on me fiance à toi. »
 
Une belle petite entrée en matière. Après tout, tu étais là pour le dégoûter ou essayer du moins. Mais... c’était un peu du gâchis quand même. Il était sacrément canon. Pile ton genre d’hommes, un brun ténébreux...
Toutefois, tu te devais de garder cette attitude des plus déplacées. Approchant de lui, tu posais ta main sur son torse en inclinant la tête.

« Pas trop déçu ? Tu t’attendais à une adorable jeune femme non ? Eh bien... Me voilà. Loin d’être pure et innocente. »

Clairement, tu avais expressément fait en sorte d’être presque vulgaire dans ta tenue et ton comportement. Pauvre de lui, il allait avoir un spectacle des plus déplaisants s’il avait la même attitude que ton frère. Le nombre de fois où tu avais tenté de le mettre à mal à l’époque... en faisant l’allumeuse... Tu avais pu t’entrainer !

Il te troublait... A vrai dire, tu ne savais pas dire s’il s’agissait d’une bonne ou d’une mauvaise surprise. Il était grand, vraiment grand et... il avait un doux parfum quand même. Non, il ne fallait pas que tu te laisses distraire. Ton objectif était bel et bien de donner tort à ton frère, en dépit de ce que tes cuisses te disaient ! Car oui, à ce stade, on pouvait parler plutôt de réaction chimique que mentale. C’est pas ça qu’on appelait l’alchimie ? Non. C’était un truc inventé par les spécialistes dans le domaine, c’est certain.
Enfin, il avait pris de l’âge et... ça lui allait très bien même. Sauf que constater par toi-même qu’il était séduisant, n’allait pas t’aider à te concentrer ! Un soupir interne hurlait de s’échapper tandis que tu avais posé ta main sur son torse. Il t’avait indiqué de l’appeler par son prénom. Hm... Tu étais bien tentée de le surnommer Sam ou Samy, juste pour l’enquiquiner un peu.

« Hm... ça fait trop formel nan ? Pourquoi pas, Samy ? Ouais... on va partir sur ça. »

Provocation pure et dure, mais il n’avait pas l’air de perdre de sa prestance. Tu avais fait en sorte de te couvrir de ridicule ou de porter la honte sur toi. C’était le but recherché, ton attitude ainsi que ton comportement se voulaient des plus désagréables afin de lui démontrer qu’il n’était pas bon pour lui de s’allier à toi.
Par ailleurs, tu ne pus contenir ce léger frisson quand il déposa un baiser sur tes doigts. Bordel et dire que ce mec aurait eu tout ce qu’il veut de toi dans un autre contexte. Mais évidemment, il ne fallait pas lui montrer, tu te contentais de glousser légèrement avant de t’asseoir sur la chaise. Prenant une posture des plus provocantes après qu’il ait annoncé” qu’il n’avait eu de toute évidence pas eu d’attentes. Puis il te démontrait son côté intrigué et curieux alors qu’un serveur arrivait avec du vin. Hm... avouer que tu t’y connaissais ? Pas mauvaise idée, passer pour une alcoolique allait sûrement jouer en ta faveur.

« Oh... un grand cru, on sort les gros moyens pour tenter de m’avoir dans la pièce à côté ? Qui sait... Si tu me soûles assez, tu pourras peut être me mettre à quatre pattes. »

Le pauvre serveur se mit à rougir. Intérieurement, tu étais morte de rire. Il faut dire que tu jouais comme un rôle dans une pièce de théâtre. La fille que tu démontrais, n’était pas du tout toi. Tu n’avais rien d’une femme sulfureuse et aguicheuse. Tu avais de la fougue certes... mais pas au point de te comporter comme une catin des bois. Mais ça... Il l’ignorait.
Prenant la coupe, tu vins à sentir le nectar bourbon avant de finalement le goûter en y pressant tes lippes. Oh, il avait bien choisi. C’était presque dommage de pas le savourer puisque... tu le bus d’une traite. Lappant tes lippes avant de te pencher sur la table en laissant le malheureux serveur disparaître avant d’avoir les yeux qui se baladent trop.

« Plus sérieusement, Samy... T’as pas envie de te marier avec moi. Marcus a pas été cool avec toi, il aurait pu te proposer une fille bien, une fille chaste ou plutôt une femme “à ta juste valeur”, je suis une ratée. Une fausse Avery. Qu’est-ce que t’a à gagner en te mariant avec moi ? »

Hormis le fait que tu pourrais sûrement prétexter d’être ivre pour le laisser te tripoter à outrance... Pas grand-chose. Tes iris le dévisageant, tu pouvais constater que... il avait l’air d’avoir de la masse musculaire sous ce costume non ?

Certes, c’était une honte de gâcher un tel goût en buvant cul-sec. A vrai dire, tu aurais aimé laisser ce nectar acre glisser sous ta langue pour mieux caresser ton palais. Par ailleurs... Tu ne pouvais pas te permettre de lui démontrer que tu avais des connaissances sur la question. Ainsi, cette délicieuse boisson sera gobée comme la pire des vinasses. Insultant ? Certainement. Même toi, tu te maudissais intérieurement d’avoir osé faire ça.  
Mais visiblement ce comportement amusait davantage le sorcier qu’il ne le déplaisait... Un soupir interne hurlait de s’échapper mais il fallait encore garder cette foutue contenance. Et voilà qu’il fit un sous-entendu sur le prix de la bouteille et le prix de ta “prestation”. Il en avait dans le pantalon pour oser de te dire ça mais... En un sens, tu étais en train de faire semblant d’être la pire des catins. En somme... Il pouvait bien se le permettre et tu vins même à renchérir avec un petit gloussement amusé.

« Qui sait, à voir si tu le sauras en fin de soirée ou non. »

Voilà que ta coupe sera remplie en un simple geste de phalange. Bon... Il semblerait qu’il était prêt à te saouler véritablement ? Non, c’était assurément un geste de gentleman. Après tout... Tu connaissais les codes de la noblesse ou de l’aristocratie sang-pur. Donc... tu tendais ta coupe comme la vile pétasse que tu essayais d’être. Jusqu’à ce que tu manques mentalement de tousser quand il vint à dire ouvertement qu’il pouvait en avoir envie. Puis il se rattrapa juste après.
Pour le coup... Il fut difficile de cacher ton clignement de surprise. Mauvaise actrice ? Disons que tu avais quelques failles à combler mais ça... Tu espérais qu’il ne le voit pas trop.

« Sincèrement, je ne comprends pas. Déjà... Si à ton âge, tu n’es toujours pas marié, c’est que tu ne le veux pas de base non ? Pourquoi ce revirement de situation ? A la rigueur si tu crains pour ta descendance, rien ne t’empêche de fourrer une autre sang-pur sans mariage et avoir ton petit bâtard. »

Oui clairement, tu n’avais aucun filtre. L’autre verre sera gobé une fois de plus alors que tu regardais le serveur pour qu’il te serve à nouveau. Oui, tu avais envie de boire... Gardant ce sourire des plus hypocrites, ce qui ne te ressemblait pas du tout, soit dit en passant... Tu inclinais la tête en lappant délicatement tes lippes.

« A moins que tu sois fauchée au point de vouloir te souiller avec une sang-pure digne d’être répudiée. Après tout... si tu m’épousais. Tu serais pas le premier à passer entre mes cuisses. J’ai eu le temps d’être tournée et retournée avant que ma mère propose ces fiançailles. »

Une fois de plus, ta franchise était des plus mordante et presque gênante... Tu grossissais le trait car en vérité, pendant ta vie, tu n’avais du connaître que 4 ou 5 hommes... Mais bon, tous les moyens étaient bons pour faire peur!
Par contre, tu commençais à avoir chaud au niveau de tes joues... C’était déjà le troisième verre que tu venais de finir. Donc... tu te décidais à le poser. Tu savais qu’au bout du quatrième ou cinquième... ce serait compliqué. Mais ça... il n’avait pas à le savoir.

Bon.... A ce stade, tu n’étais plus totalement lucide. Il était clair que tu avais trop abusé sur la boisson en voulant jouer la grande. Ou plutôt faire semblant de faire la prostituée de service, s’avérait bien plus complexe que prévu. Sa répartie à celui-là... était bien caustique. Sincèrement, dans une autre situation et avec un contexte différent... tu l’aurais bien aimé. Mais le fait est que... tu n’avais pas le droit, il fallait encore que tu le dégoûtes un peu plus.
Un petit rire s’échappant de tes lippes alors qu’il sous-entendait que tu pouvais être cette fameuse sang-pure qui accepterait de l’accueillir entre ses cuisses. Hm... Il croyait pas si bien dire. Par ailleurs, tu n’avais clairement pas l’intention de répondre favorablement à cette petite attaque.

« L’espoir fait vivre, nan ? »

Puis quand il te demandait de payer la note, tu eus un sourire entendu et un regard de défi alors que tu sortais de ton magnifique décolleté une belle liasse de livres que tu déposais sur la table nonchalante alors que tu gloussais d’un amusement certain.  

« Bah quoi ? Tu t’attendais à ce que je sois juste une michtonneuse ? Désolé de te décevoir mais j’ai assez d’argent pour m’offrir un palace et y vivre sereinement toute ma vie. C’est beau l’héritage familial nan ? »

Voilà qu’il attaquait aussi ton intelligence. Cela te fit lever les yeux au ciel et du coup... le verre de trop sera englouti d’une traite. Il te disait de trouver ton compte dans ces fiançailles. Tu demeurais bien émechée désormais. L’alcool était montée à ta tête et tu étais beaucoup moins crédible dans ton jeu d’actrice. A ce moment là, tu soufflais doucement en inclinant la tête.

« Tirer partie hm ? D’accord. Je n’ai qu’une chose à te dire, Samaël. Peu importe ce que t’a dit mon frère mais...Il a dû te dépeindre un portrait absolument pas enjoleur. Et tu sais quoi ? Il a raison. Je suis une femme qui est salie, qui s’amuse à coucher avec des sang-mêlés ou né-moldus pour le seul plaisir de mettre à mal son frère. Donc oui, tu peux lui dire. Je suis une pétasse, une vile salope qui n’a aucun scrupule. Moi ce que j’attends de mon fiancé ? Qu’il ait assez de couilles pour me faire face. Mais visiblement, c’est une espèce disparue. Donc... si tu me permets ? Je vais rentrer chez moi. Je crois que cet entrevu a été suffisamment humiliante pour toi que pour moi. »

Te levant finalement avec une certaine sensualité malgré tout, toujours dans la provocation, tu laissais l’argent sur la table, tu te dirigeais vers le séjour où l’on ne risquait pas de te gêner. Passant ta main sur ton visage alors que tu soufflais longuement. Bon... Tu n’étais pas particulièrement fière de devoir faire cela mais heureusement pour toi, le ridicule ne tuait pas. De toute évidence, avec un honneur bafoué... Il n’était pas certain qu’il prenne la peine de te suivre non ? Du moins... tu l’espérais car... à la seconde où il te touchera... tu savais que toute ta contenance allait fondre comme neige au soleil et que tu laisserais ton corps parler à défaut de ta tête.

Il fallait que tu t’échappes, il fallait que tu t’éloignes de lui. Pour le coup, tu t’étais laissée trop entraînée par ce délicieux vin. Par ailleurs, tu avais voulu pousser tes limites en te disant que tu demeurais toujours pleinement lucide si tu arrivais à boire quelques verres. Visiblement, le verre de trop sera englouti et la fuite amorcée. Du moins... la mission sera un échec total puisque le sorcier n’était pas d’avis à te laisser t’enfuir. Tu sentis cette caresse au niveau de ton coude, il empoignait délicatement celui-ci avec une force assez perturbante, te stoppant net dans ta course et cette main venant glisser sur ta hanche... Cette proximité, ce parfum, cette poigne... De nombreux songes fusant dans ton esprit en moins de quelques secondes... Tes pensées vinrent à se plaire d’imaginer cette poigne sur la chute de tes reins, son souffle contre ta nuque et cette voix masculine soupirante d’aise... Relevant délicatement la tête afin que tes iris bleutés s’ancre dans les siennes bien plus sombres, ta main se glissait sur son cou avant que tu n’effectues une pression sur sa nuque, l’obligeant surement par surprise à baisser la tête puis... tes lèvres eurent le désir de le faire taire. Eh oui... Un petit spectacle offert. Ta langue se plaisait à franchir la barrière de ses lippes pour chercher sa jumelle dans un baiser langoureux avec cette saveur acre d’un vin millésimé. Tout pour te plaire.
Par ailleurs, cette valse ne dura que quelques bonnes secondes, sûrement dans le but de le déstabiliser, tu venais aussi à ajouter.

« Je ne me sens pas de continuer cette conversation, ici. Nous pourrions aller terminer cette bouteille dans un endroit plus isolé ? Ou bien... j’ai réussi à faire fuir le grand méchant loup ? »

Un petit gloussement malicieux s’échappait de tes lippes alors que tu pressais ta hanche contre son bassin. Il faut dire que ton regard en disait long. Certes, ton discours était paradoxal et oui, tu venais de lui faire une proposition assez indécente. Toutefois, ce baiser était un petit avant goût de ce que tu savais faire de tes lippes et de ta langue, à savoir s’il allait être choqué ou s’il allait vouloir réitérer. Après tout... pourquoi pas l’essayer avant de l’épouser ? Ce songe te fit bien rire mentalement. Un bon nombre d’images se succédaient dans ton esprit tandis que ton corps semblait frémir.

« Ou Monsieur Rosier demeure un homme trop distingué pour s’abaisser à ça ? »

Vile provocatrice. Il allait sans doute vouloir te lâcher après une telle proposition. S’il appréciait les femmes sages... Il risquait d’être bien dégoûté. Néanmoins, afin d’en rajouter une petite couche, ton visage venait à s’enfouir dans son cou, tu mordillais délicatement sa peau, alors que tes doigts glissaient sur son bas ventre sans franchir la limite de la ceinture. Tu le provoquais ouvertement.

Le principe d’allumer sans jamais rien assumer, faisait partie de ton petit jeu. Enfin... Un jeu dont tu avais payé le prix fort, une seule et unique fois... Par ailleurs, ce que tu avais entamé avec le sang-pur était pleinement délibéré. Et tu n’avais songé un instant qu’il se serait laissé transporter dans ce vice ardent. Après tout, les êtres comme lui n’étaient pas connus pour leur libertinage ni leur facilité à aborder la chose ouvertement.  
Que fut ta surprise de le sentir répondre à l’appel de tes lippes. Cette valse endiablée n’en fut que plus sulfureuse alors que tes lèvres se détachaient finalement des siennes, tu eus la possibilité de sentir son manque d’indifférence à ton égard. Pauvre de lui, il semblerait qu’une femme indigne lui plaisait visiblement. Mais... il sous-entendit que tu ne savais ce qu’était ce fameux “grand méchant loup”, en somme... Il n’avait pas tort. La plupart de tes petits amis était des hommes de peu de caractère, assez soumis même... Après tout, même si tu avais cette facilité à passer pour plus stupide que tu ne l’étais vraiment, ton sang ainsi que ta famille demeuraient tous deux très intimidants. Incitant le respect et surtout...la crainte des représailles. Ce qui ne semblait pas effrayer ce cher Samaël. Au contraire, il ne cherchait pas à créer un écart entre ton corps et le sien. Il paraissait tout aussi désireux que toi d’aller aux fonds des choses.  

Ton ultime provocation eut raison de sa patience. Puisqu’il ne fallut qu’un regard ainsi qu’un échange avec le serveur avant qu’il n’ancre sa poigne et que... oh. Ce n’était pas prévu. Il te souleva. Un petit couinement de surprise s’échappait de tes lippes alors que tu ne te débattais pas. Pour dire vrai, tu n’en avais pas spécialement envie. Pour une fois, tu voulais récolter ce que tu avais semé. Une fois à l’intérieur de la cage d’ascenseur, les portes de métal se fermèrent et ton dos fut pressé contre la paroi, tes jambes entourant son bassin alors que ses doigts glissaient entre tes mèches pour qu’il puisse avoir la poigne nécessaire afin de te forcer à lever la tête. Tes iris s’ancrant dans les siennes alors que tu pouvais presque voir les flammes de l’envie danser dans ses yeux. Agrippant ses épaules, tu n’eus aucune honte à te laisser faire, il te voulait ? Oh... il allait pouvoir t’obtenir au moins une fois.  

« Je t’ai contraint et forcé, n’est-ce pas ? »

Sans plus de cérémonie, tes lippes vinrent de nouveau s’unir à celles du sang-pur dans un baiser empli d’une fougue dévastatrice. Mais un petit “ding” annonçait l’arrivée à la destination. Interrompant le baiser, tu vins finalement à murmurer à son oreille avec une malice à peine voilée.  

« Si tu n’es pas distingué... J’espère que tu ne vas pas m’offrir une expérience aussi morne que nos conventions puritaines. »

L’avantage de l’alcool était qu’elle faisait fondre ta “stupidité apparente”, tu avais de la répartie, de l’intelligence et surtout... tu étais très joueuse. Mais ça... il ne le saura sans doute pas. A moins qu’il parvienne à te faire omettre le côté “mariage forcé”. Finalement, tu le laissais prendre les devants, il pouvait bien te laisser là en plan après tout ou bien... t’attirer dans cette chambre. De toute évidence, la suite des évènements ne sera pas innocente, si tenté qu’il aille au bout. Mais ça... tu ne le saurais qu’une fois à l’intérieur de la pièce

Ce fut donc après quelques heures d’un sacré amusement et d’une lascivité à rudes épreuves que tu tombais également de sommeil. Ton corps s’étant étrangement blotti contre le sien alors que les affres de cette soirée s’était ensevelies sous la fatigue... Malgré tout, une telle osmose et une telle alchimie était assez épuisante dans la longueur...Ainsi... ton corps se laissait un répit bien mérité.

Evidemment... le réveil sera un peu plus rude. Ton corps encore engourdi, tu pinçais tes lippes en constatant que tu étais bel et bien dans les bras de ton parrain... Bon, visiblement, ce n’était pas un rêve... Par ailleurs, tu n’étais pas prête à assumer la suite des événements s’il venait à se réveiller donc... Tu optais pour la fuite... Ainsi, à pas de loups... tu t’échappais de sa prise et tu prenais tes vêtements, utilisant discrètement un petit reparo afin de prendre la poudre d’escampette. Bien sûr, tu avais laissé à disposition les livres nécessaires pour payer la chambre et le repas de moitié. Il ne fallait pas abuser malgré tout, manquerait plus que tu te fasses entretenir... Par ailleurs, tu étais troublée... car en ton for intérieur, l’envie de le revoir et de recommencer était bel et bien présente... mais de là à l’assumer pleinement ? Toujours pas... Tu allais sans doute jouer un jeu dangereux que tu savais sûrement perdu d’avance...