Merindah Kareela & Engel K. Malefoy Yaxley

Soirée de début mai, chez Merindah, Pré-Au-Lard

Je lui raconte une partie de mon passé ainsi que des choses qui m’ont été faites. Cela semble choquée Merindah mais elle est rassurée de savoir que Meyer prend soin de moi maintenant. Oui, bon, il est vrai que savoir certaines choses choqueraient n’importe qui et je te déballe çà comme si c’était normal. Bienvenue dans mon monde ! Mais bon, on ne devait pas se voiler la face, le fait que j’étais orpheline à jouer sur le fait qu’ils se permettent cela avec moi vu que j’étais un loup-garou. Je reste une créature crainte et rejetée par la société. Quand elle parle des théories, cela me fait hausser les épaules.

-Je suis considérée comme inférieure aux sorciers et une créature à abattre. Je pense que beaucoup n’y voient d’inconvénient vu qu’ils auraient plutôt tendances à me faire avaler de l’argent liquide avec de l’aconit pour voir en combien de temps cela pourrait me tuer. Fausse croyance certes mais c’est tenace. Mais oui, il prend soin de moi. Il a aidé ma tante à se renseigner avec des experts sur comment je pouvais bien vivre ce que je suis et, cela est plutôt bénéfique maintenant. Ils ont même réussi à me coller un peu de graisses dessus malgré tout le sport que je fais !  

Cela m’en fait rire mais il vaut mieux cela qu’autrement. Mes années de malheur sont pourtant encore près mais elles me semblent aussi lointaines au vu de l’amour qui m’est apporté ainsi que le soutien. Pas que je n’en ai pas eu avant, mais cela reste... Différent. On peut dire que mes familles sont froides mais pas avec moi malgré mon statut qui fait parfois grincer des dents.

Ma crise de panique ne m’a pas rendu fière et je conviens alors avec Merindah que quelques séances avec miss Carter ne ferait pas de mal. Je pensais avoir passer ce cap, le destin me montre que j’ai encore un petit chemin à faire pour cela. C’en est presque risible. Je lui dis des choses intimes mais, c’est un docteur non ? Si elle veut que je vienne la voir et que je lui fasse autant confiance qu’à Bär, autant qu’elle sache certaines choses.

-C’est parfois... Dur, je dois bien l’admettre.... Mais je trouve que j’ai progressé depuis l’année dernière. C’est ce qui me garde motivé quand quelque chose ainsi se passe ou que j’ai des cauchemars qui reviennent.  

Le jus d’orange fit du bien mais encore pas assez pour mon corps. Je me rappelais que je n’avais manger et, avec l’attaque de panique plus la perte de sang, il était normal que mon corps ne veuille pas coopérer. Le traître. J’étais devenue bien douce avec lui, écoutant tout le monde pour ne plus le forcer. Je la vis aller me préparer à manger et je m’en excuse ainsi que je fais la conversation avec elle pour me changer les idées alors que je me masse l’épaule où se trouve ma cicatrice avec une certaine insistance. Mauvais tic qui ne passe pas. L’odeur d’oeuf et de bacon me mit l’eau à la bouche. Je savais que j’allais me régaler même si cela n’était pas grand-chose. Elle me fait rire quand elle parle d’un allemand en colère et je viens à caresser la barre sur le haut de mon oreille.

-Il sera clairement furieux, je te le confirme. Même une harpie croisée avec une vélane serait inoffensive. Mieux, une chimère !  

J’en ris avec elle mais je ne crois pas qu’il allait le faire, ce n’était pas son style après tout. Il viendrait la rabrouer sûrement et lui dire de faire attention pour la prochaine fois. Cet homme était trop gentil pour son propre bien.  

Quand l’assiette arriva vers moi, la quantité ne me dérangea pas mais j’eu l’eau à la bouche, je lui pris tranquillement des mains avec un sourire.

-Merci beaucoup ! Cela sent bon. 

Je prends la fourchette et je commence à creuser, mangeant l’oeuf, le bacon et le pain à part égale. Elle peut littéralement voir qu’elle a eu raison de faire des quantités généreuses. J’ai toujours une faim de loup. Et j’avale le tout avec une satisfaction évidente avant de venir finir de poncer mon assiette avec le reste de pain, la lui rendant propre comme si elle sortait du placard.

-C’était très bon ! Et cela m’a redonné de l’énergie, merci encore ! 

Je lui disais cela avec un grand sourire. Je regarde l’heure avant de souffler.

-Je devrais te laisser tranquille, la soirée a été mouvementé quand même pour toi à cause de nous. J’en suis encore désolée.