May your balls rest in peace

Difficile d’y voir clair en réalité. Les fiançailles et le mariage allaient s’enchainer bien trop vite à mon gout. Certes j’avais su découvrir Aurora, une personnalité intéressante et pouvant me correspondre, si elle se détachait un peu plus de son père. C’était un soucis que j’avais remarqué dès le premier jour, un soucis qui je l’espère, finirait par se résorber. Il était impossible de concevoir qu’un homme comme lui soit de pouvoir ou important. C’était un sombre connard qui pourrait ternir mon nom, celui de ma famille.

Cela dit, avec ma mère aux commandes, du moins pour l’organisation du mariage, j’étais à peu près sûr de ne pas finir avec des choses ridicules. Certes il faudrait composer avec la mère d’Aurora, mais les deux femmes semblaient assez s’entendre pour réussir à trouver de nombreux points d’entente. C’était bien ainsi, ma mère n’avait que peu le droit à la parole, c’était dommage, d’autant qu’elle nous connaissait vraiment Meghan et moi.

J’avais toutefois été assez surpris par la demande de ma mère, celle de me rendre à nouveau au manoir des Yaxley afin de permettre à un couturier Italien de prendre mes mesures. Elle devait bien s’entendre avec cette dernière, je ne voulais pas leur manquer de respect malgré la complexité de mon emploi du temps. Ce fut donc tout naturellement que je m’y rendis, priant grandement pour ne pas faire face au père de famille, je fus soulagé lorsque l’Elfe m’annonça à la femme et bien plus lorsqu’elle arriva seule.

M’accueillant chaleureusement, je me laissais guider jusqu’à cette pièce où j’eus à peine le temps de lui rendre son accueille, « C’est un plaisir partagé. » soufflais-je avant de sortir de la poche de ma veste un paquet que ma mère m’avait fait prendre, « Ma mère semble beaucoup vous estimer, elle a fait venir une broche directement de Séoul pour vous en faire cadeau, elle espère que cette dernière vous plaira, je crois qu’il est encore possible de changer la pierre si cette dernière ne vous plais pas. », lui tendant le paquet, je la laissais en découvrir le contenu.

« Je sais que nous sommes ici pour une bonne raison, loin de moi l’idée de vouloir vous faire perdre votre temps, mais il m’a été plus facile d’échanger avec Aurora au sein de Poudlard, d’en découvrir plus à son sujet et d’apprendre à la connaitre. », ce qui était encore loin d’être ça, « La situation étant assez précipité, il va nous être difficile de faire les choses correctement, seulement, je crains qu’il soit mal vu que je n’offre rien à votre fille pour sceller nos fiançailles. Et je n’ai malheureusement pas assez de recul pour savoir ce qui pourrait réellement lui plaire. », et je n’aimais pas non plus devoir forcer ce genre de chose. « J’ai cru comprendre que les bijoux n’étaient pas sa tasse de thé, toutefois elle vous porte un immense respect et en aussi peu de temps, je n’ai pu associer que peu de chose entre elles. J’ai donc trouvé ceci. », tirant un écrin de la poche intérieur de ma veste, je laissais apparaitre un collier, moins sophistiqué dans sa chaine, mais avec un serpent mobile dessus, « Les yeux sont des émeraude pour rappeler sa maison et son don et le corps en Saphir blanc pour rappeler la robe de Lily. J’ai conscience que ce n’est pas très protocolaire de réclamer votre aide, mais vous êtes la mieux placé et je ne veux pas la mettre dans l’embarras. », je l’appréciais, assez pour ne pas vouloir lui présenter des solutions de façade.

Je faisais avec ce que j’avais et je n’avais pas grand chose malheureusement. Elle n’aimait pas les choses trop féminine, elle aimait le Quidditch, elle aimait son serpent, c’était maigre pour essayer d’abattre des cartes, pour essayer d’être le plus juste possible. Certes, j’aurais pu m’en passer, je connaissais son statut, comme le mien, mais je ne voulais pas que cette union ne soit qu’un marché. Nous avions à apprendre l’un de l’autre et elle était trop jeune pour subir sans que je ne lui tende la mains. J’étais l’adulte, à moi de faire en sorte qu’elle puisse s’épanouir autrement que comme une épouse.

ft. Amara

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«Comptez sur moi, je suis heureux que son présent vous plaise, elle déplorait le peu de temps qu’elle avait eu pour vous connaitre. Elle craignait de s’être trompé. », une façon comme une autre de souligner l’improbable précipitation de ce mariage. Je sais qu’il était coutume de mariage les fiancés à la fin de la première année, mais à peine quelques semaines après… La précipitation de cet enfoiré de Corban Yaxley dépassait l’entendement. Il ne laissait aucune chance à sa fille de s’y faire, il l’a piégé. Certes j’étais prêt à faire ce qu’on attendait de moi, mais pas au détriment d’une ado qui avait encore beaucoup à apprendre sur le monde.

Par ailleurs cette précipitation avait aussi le désavantage de ne pouvoir le connaitre réellement. Elle était certes ma futur femme, mais je ne savais d’elle ce que le temps à Poudlard avait pu m’apprendre, soit pas grand chose. Cela dit, mon cadeau pour cette dernière sembla lui plaire, ce qui serait déjà une bonne chose. Si je pouvais éviter de lui imposer une chose qu’elle n’aime pas, même pour faire bonne figure… Ça m’arrangeait. Ici au moins, la couverture pour le Quidditch serait parfaite.

Malheureusement la compagnie agréable de la matriarche ne dura pas, car son mari finit par arriver et avec lui, mon irrépressible envie de le noyer dans une cuve d’acide. Souriant à ses mots, je serrais sa main, faussement enjoué par la situation, par sa présence et ce même lorsqu’il envoya une pique acide à sa femme. « Ce n’était pas un bavardage, j’ai à coeur d’apprendre à vous connaitre, vous, comme votre épouse. Nous serons bientôt de la même famille, de bonnes relations entre nous me semblent primordial. », une façon poli de le renvoyer dans ses quartiers.

S’asseyant dans le sofa avec l’aide de sa femme, elle fit venir un homme qu’elle me présenta comme était un couturier. Il venait prendre mes mesures, me présenter des coupes, des coloris, même si ces dernières avaient été présélectionné par ma mère. Une bonne chose pour éviter que… Haussant un sourcils aux mots de Corban, j’étais heureux de ne pas lui faire face à cet instant, car la colère qui traversa mon regard ne fut pas des plus rassurantes. On souffle et on reprend en essayant de ne pas lui cracher mon dégout au visage. « Bien évidemment, mais je pense aussi que mes études et ma carrière sont plus important que le choix d’un costume. Le temps que j’y passerais serait du temps en moins pour travailler… » commençais-je avec un sourire plus neutre, « J’ai toute confiance en ma mère pour avoir fait de bon choix, c’est elle qui a forgé mon apparence, elle qui m’a apprit à être élégant et correctement apprêté pour faire face à chaque situation. Je crois qu’elle à sans doute dû me faire gagner de précieuses heures.  », et bien au delà de ça, je ne lui permettais pas d’avoir de telles pensées au sujet de ma mère.

Ne dit-on pas que derrière chaque grand homme, il y a une femme pour l’aider ? Il y avait moult exemple de comment les choses fonctionnaient dans le monde, moult exemple de l’appuie indéfectible d’une femme et surtout de leur pouvoir. Notre ministre en tête de liste. « J’espère ne pas vous décevoir en vous apprenant qu’Aurora n’aura pas que pour fonction de me donner des héritiers. J’ai bien l’intention de faire en sorte qu’elle sache gérer mes affaires quand je serais absent ou occupé. », ce qui impliquait sa fille, notre mariage. « L’appuie de ma mère et de votre épouses me semblent ici primordiale, père. Et puis à choisir entre perdre du temps avec un costume et en gagner pour pouvoir échanger avec vous et apprendre de vos expériences, mon choix est vite fait. », je ne l’avais pas quitté du regard. Je n’étais pas impressionnable, je n’étais pas un garçon sur qui il pouvait souffler et qui se sentirait effrayé ou impressionné. J’avais ma vision des choses, j’avais mon honneur et surtout, je soutenais le Ministère depuis ma naissance. Certes je n’aurais pas sombrer dans certaines déviances moderne, mais la place de la femme avait changé depuis longtemps.

Seulement est-ce que j'avais bien le droit d'agir ainsi ? De prendre la défense de ma mère, de cette femme et d'Aurora par extension ? Il était clair qu'avec un homme comme lui, c'était plus difficile de savoir. Il venait d'un monde révolu à plus d'un niveau. « Veuillez m’excuser… » soufflais-je en n’en pensant rien, mais en ayant bien capté l’ombre dans son regard et ne pouvant prendre le risque de rompre cette union ainsi, sans que mon père ne l’ait décidé, et par excès d’arrogance. Dans ce monde les femmes n’étaient rien. « Je n’avais aucune intention de vous manquer de respect, j’ai conscience d’avoir pu être véhément, mais ce n’est qu’une déformation professionnelle. Travailler aux côtés de notre Ministre lors de stage et étudier ses textes me pousse parfois à commettre l’erreur de trop les appliquer, même dans le privé. La contrainte que je suis obligé de suivre dans l’espoir de pouvoir reprendre les rênes de notre monde avec plus de dignité qu’une née moldu, m’ont fait oublier qu’ici il n’y a aucun masque d’apparat à tenir. », sauf qu’elle avait raison, peut-être pas sur tout, mais sa vision collait davantage avec l’avenir. « J’ai encore beaucoup à apprendre et la fatigue d’une fin d’année imminente n’est pas une excuse pour avoir ainsi manqué à mon devoir envers vous. », c’était vrai, personne ne devait vouloir l’accepter, il était un monstre, dégueulasse. « Vos conseils et votre expérience me seraient précieux, je renouvelle ma volonté d’apprendre à être un homme de votre carrure à vos côtés. », jamais, vraiment jamais. Mais j’étais ici pour une raison, je ne l’oublierais pas, quand bien même je refusais qu’un connard comme lui puisse manquer de respect à une femme comme ma mère, puisse penser qu’elle n’avait rien à faire ici.

ft. Amara

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Jouer avec des braises, c’était ce que j’étais en train de faire, je l’avais comprit et le début de sa phrase me fit comprendre que j’aurais pu faire un grave accident politique. Heureusement dans un sens, elle reversa son fin sur lui et elle me laissa le temps de présenter des excuses que je ne pensais pas. C’était lui ? Sincèrement ? Lui qui me disait qu’il fallait doser ? Alors que ce bouffon n’était qu’un porc ? Je n’apprécierait aucune minute à ses côtés, mais c’était sans doute le prix pour avoir refusé de le laisser marcher sur ma mère. Il était arrogant alors qu’il était évident qu’il n’était pas bien placé, incapable de s’habiller sans sa femme. « Je suppose qu’elles ont le temps d’apprendre se genre de chose. » soufflais-je en guise de réponse alors que j’avais juste envie de partir si j’étais amené à le supporter.

Mais il avait un rendez-vous qu’il avait oublié, ou qu’elle avait oublié… Un miracle ? Ou une réalité ? Je ne saurais sans doute pas, mais il s’excusait, reportant à plus tard notre entrevue, « Nous aurons bientôt l’occasion de nous entretenir plus régulièrement. » soufflais-je dans un sourire chaleureux, « Je lui transmettrais. » assurais-je avant qu’il ne parte et qu’elle referme la porte, nous laissant sans lui alors qu’elle proposait de l’alcool et… « Je n’ai pas pour habitude de boire lorsque je dois encore travailler. » commençais-je en sentant l’énergie de ma colère me quitter, « Mais pur feu pour aujourd’hui. », que l’alcool nettoie un peu mon esprit, chassant la fureur qui m’animait encore.

« Je suis plus jeune, je vous dois le respect, mais je n’approuve pas un tel discours. », elle semblait plus raisonnable, « Je serais celui qu’on attends de moi jusqu’à ce mariage, mais votre mari ne fera pas parti de l’avenir de votre fille. », je préférais lui offrir une franchise. En fonction, le mariage serait ou non préservé dans un sens. Car les signaux étaient trop grave, si la famille n’avait aucune once de raisonnabilité, je n’avais rien à faire ici. « Sans doute suis-je faible que de penser que ma mère n’a pas à subir les commentaires déplacés d’un homme. Mais je ne tolérais pas qu’un homme manque ainsi de respect à ma mère, quelque soit son nom. », et la colère me trahissait davantage, « Je m’excuse simplement que ma colère ait suffisamment traversé ma voix pour que vous soyez obligé de paraitre plus maladroite que vous ne l’êtes. », car ce n’était pas une erreur, pas chez une femme qui semblait autant dans le contrôle. « Et je vous remercie pour ce geste. Je ne vous mettrais plus en difficulté. », maintenant si on nous écoutait… Et bien, je suppose qu’un outrage se payerait cher, mais elle transpirait son dégout pour lui. Il était même sans doute le seul à ne pas l’avoir pleinement saisit. Mais je n’étais pas idiot, je savais reconnaitre quand quelqu’un partagé ma haine, mon dégout. Il était respect d'une façon qui m'échappait.

ft. Amara

Aardbei

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« Oui. » soufflais-je en prenant une grande gorgée d’alcool alors qu’elle soulignait que si Aurora était en sécurité et qu’elle pouvait la voir, ça irait dans un sens. Je n’avais rien contre elle, mais contre l’homme qu’elle avait pour mari. Mais, mes déclarations me poussèrent vers autre chose. La franchise, celle qu’elle allait m’offrir et je ne fus pas déçu. Elle espérait pour moi que je disais vrai car ses filles étaient les plus importantes. Qu’elle ne laisserait pas Aurora avoir la même vie. Si elle apprenait que j’avais abusé d’elle qu’une quelconque façon, elle me priverait de descendance, quelque soit les conséquences.

Menace qui avait au moins le mérite d’être clair sur ce point. Tout comme la suite. La suivre elle, mais surtout, son mari perdrait sa force ? D’ici peu ? En avait-elle assez ? Je ne pouvais pas poser de question, moins j’en savais, mieux ça serait pour l’avenir, mais je notais ce potentiel futur dans mon esprit. « Je n’ai pas à vous convaincre, ce ne sont que des mots, mais je vous redirais ce que j’ai pu dire à Aurora. », par franchise et transparence.

« Je suis de sang pur, je ne me fais aucune illusion sur le type de mariage que j’aurais à faire, mais j’ai à coeur que cette union soit au minimum un partenariat entre elle et moi. Je ne veux pas d’une amante, mais d’une alliée de confiance avec qui mener à bien mes projets. Que notre mariage implique des enfants nous obligera à terme à une intimité, que je ne précipiterais pas. Elle est jeune, trop pour être marié, elle ne connait rien à ses désirs et ses envies et bien qu’elle ait plus d’une fois défendu ses obligations maritale devant moi, je n’en ferais rien tant qu’elle ne sera pas plus accompli et libéré de l’enseignement de votre mari. De toute façon il est inimaginable de lui imposer de porter le moindre enfant avant la fin de son premier cycle et bien au delà de son bachelor à mon sens. », une discussion que j’avais tenu à avoir rapidement, « Nous avons des point commun, j’ai à coeur de pouvoir nourrir sa passion pour le Quidditch en allant ensemble à des match, mais si notre entente ne dépasse pas l’amitié, je saurais m’y faire. Je ne lui offre pas une prison sans qu’elle ait la clé. Elle sera en droit de trouver l’amour et le réconfort auprès de celui qu’elle serait amené à aimer tant qu’elle fait attention à ne pas se faire prendre. », ce qui était à la fois progressiste et encré dans notre monde.

« Alors non, je n’abuserais pas d’elle, d’aucune façon. Je cherche une épouse forte pouvant m’assister et pouvant seconder un ministre et je pense qu’Aurora peut-être cette alliée, si elle réussit à s’ôter les précepte que votre mari à inscrit dans son esprit. », mais ça elle ne devait pas l’ignorer, je ne devais rien lui apprendre, « Sa vision du mariage est biaisé, elle s’est plus d’une fois présenté en objet, en femme fonction, elle est jeune, je ne lui en porterais pas rigueur, mais ce n’est pas son destin avec moi et tant qu’elle pensera ainsi, elle restera pure. », je ne coucherais pas avec l’ombre de son mari, j’en avais déjà assez à faire avec ce dernier lorsqu’il bougeait. « Vous apprendrez avec le temps à me connaitre, mais je ne suis pas votre maris, je sais évoluer dans ce monde, j’ai des espoirs en politique, mais ça ne fait pas de moi un serpent. Je la respecte, d’autant plus de devoir s’engager si jeune, je la protégerais autant que je le pourrais. », sans doute plus d’elle que du monde d’ailleurs.

ft. Amara

Aardbei

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Elle s’était interrompu, à l’instant ou quelque chose avait ouvert la porte. Comprenant le message, je l’avais tout simplement laissé faire avant que l’elfe ne disparaisse. On était loin d’être dans un espace sécuritaire, j’en avais conscience, mais c’était à présent vérifié. Je devais faire attention ici. Attendant qu’elle parle à nouveau, elle confirmait que je savais ce que j’avais à faire à présent, qu’elle aussi. Notre désir commun de vouloir le bien à Aurora étant visiblement assez portant. Elle était toutefois surprise que ce soit ainsi, mais c’était à son sens mieux ainsi qu’autrement. « Je pense surtout que dans son choix sans aucun doute justifié par des prétentions sociale, votre époux n’a pas prit en compte les allégeances actuelle de ma famille, ni ses revendications passés. », il n’avait vu que l’argent et un nom pouvant laver le sien, je ne me faisais aucun doute la dessus.

Pour ma part, j’étais persuadé qu’il n’y avait que le don de sa fille pour attirer mon père, notre famille ne pouvant qu’en souffrir, même légèrement. « Que ma famille et moi-même soyons aptes à avancer avec lui est une chose, mais nos convictions ne se rejoindront jamais. », je pouvais l’affirmer, il faudrait voir alors où était ses limites à elle, mais la cohabitation ne serait pas dans l’optique de faire plier l’un ou l’autre. « Alors je ne suis pas tant surpris que ça. » avouais-je alors. D’autant qu’il était facile de savoir quand une femme portait un masque, du moins quand on prenait le temps d’observer et cette femme n’était pas le genre à se laisser soumettre sans rien en penser.

« J’apprécie le fait de ne pas avoir à envisager d’isoler Aurora de toute sa famille. C’est un déracinement qu’il m’aurait été difficile à concevoir pour une jeune femme. », surtout loin de la présence de sa mère, « Aurora souffre de ne pas vous ressembler, ou de ne pas ressembler à votre ainée. » soufflais-je alors, « Elle n’était pas à son aise lors de nos fiançailles, puis-je vous demander de vous assurer qu’à notre mariage elle ait bien conscience d’être elle et non un reflet d’une autre ? Cette demande est sans doute maladroite, mais un mariage forcé n’est jamais réellement bon pour un égo, on épouse la personne qu’on nous désigne là où dans le reste du monde, on épouse une personne qu’on désire. Bella est revenu souvent sur le tapis lors de nos échanges, elle est persuadé de ne pas être à la hauteur, ni à la votre. Alors si à notre mariage elle peut… Peut-être prendre confiance en elle et en sa beauté… », tiquant légèrement, je secouais la tête avant de soupirer, conscient que je n’arrivais pas à formuler.

« Laissons tomber le masque cinq minutes.. », et j’étais assez sérieux, « Je n’ai pas les moyens de lui faire comprendre qu’elle n’a pas à vous ressembler pour être belle, je peux lui dire, mais elle n’a pas à me croire et avec ce qui s’en vient et ses convictions, j’ai peur de la blesser et de creuser encore plus celle faille en elle… Je sais que vous voulez son bien, mais je vous demande juste que pour ce jour, il n’y ait aucune comparaison possible entre elle deux, qu’elle soit elle, sans artifice la dénaturant et que tout le monde puisse voir qu’elle n’a pas besoin de vous ressembler pour être belle. » et ça serait sans doute difficile, surtout avec son mari, mais c’était important pour elle, enfin j’en avais l’impression. « Faites au mieux pour elle, pas pour plaire à quelqu’un d’autre qu’elle… Je la préfère sur un balais, j’aime ce qu’elle dégage et en ce sens j’ai pour ma part énormément de chance, je vais me marier à une femme qui me plait, qui est magnifique et c’est un principe terriblement superficielle, mais qui semble la préoccuper, alors si j’ai le droit à l’arrogance d’une demande, faites qu’elle se voit aussi belle qu’elle ait, pas comme une autre. », et c’était évident que j’allais marcher sur des oeufs à l’avenir, mais si pour une fois, pour un événement, le plus important, elle était elle, qu’elle avait l’attention qu’elle méritait, alors elle serait peut-être moins amené à se sentir femme objet. « Et ne croyais pas que mes prétentions soient aussi futile, je suis là pour jouer un rôle, je veux juste que ça se passe au mieux et je n’ai pas de tel complexe me concernant. », il ne fallait à présent pas passer pour un connard, mais ça, elle seule pourrait le définir.

ft. Amara

Aardbei

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J’avais un instant cru être entré sur un terrain glissant et dangereux. Non, je ne remettais pas son éducation en jeu, mais bien celle de l’homme qui venait de nous quitter, je ne le pensais pas capable de tous les malheurs du monde, mais je doutais qu’il ne soit pas à l’origine de quelques angoisses. Demandant l’autorisation de parler plus librement pour ne pas la vexer sans raison, elle me laissa faire et je n’étais pas certain du résultat. Difficile de m’avancer sur un sujet qu’on ne maîtrisait pas vraiment. Difficile de ne pas faire preuve d’arrogance aussi. Mais je ne voulais pas ajouter un point à cette journée.

« Bien sur. » soufflais-je lorsqu’elle me demanda si elle pouvait m’appeler par mon prénom. Elle avait conscience des choses, du fait qu’elle complexait. Mais de là à dire qu’elle était plus intelligente que belle ? Je n’étais pas entièrement d’accords, elle avait bien plus à offrir sur les deux tableaux. Cela dit, elle avait pu choisir sa robe, trouver ce qui la mettait la plus à l’aise et c’était le plus important pour moi. « Ce n’était pas une demande pour moi. Mais merci pour elle. », je me fichais pas mal de ce qui me ferait face, je savais très bien que je n’aurais guère le choix, je savais garder la tête haute et faire ce qu’on attendait de moi. Si c’était faire face à quelqu’un qui ne me ressemblait pas, ça ne me dérangerait pas vraiment. Enfin sur le papier car je préférais clairement m’accorder à l’autre.

Suivant alors son regard, je compris que la suite ne serait pas entièrement la vérité, ou du moins qu’il faudrait lire entre les lignes. Aurora était réceptive aux à l’avis de ceux en qui elle avait confiance… C’était le cas de son père ? Difficile d’en douter. Hochant la tête, je lui offrais un sourire de circonstance alors qu’elle repoussait la véritable conversation à plus tard, « Je crois que mère vous attend dans les jours qui viennent pour définir des derniers détails. Si l’occasion se présente, je reviendrai vous présenter mes respects. », assurais-je en comprenant bien que j’allais devoir attendre dans tous les cas.

« D’ici là nous avons des costumes à essayer, je me trompe ? » soufflais-je dans un sourire pour nous dégager d’une situation dangereuse et gênante à n’en pas douter. Non pas par honte, mais car il était évident qu’on devait marcher sur des os. Autant faire ce pourquoi nous étions là et repousser à plus tard la suite de notre conversation.

ft. Amara

Aardbei