Bella Yaxley & Thomas Gaunt

Une rencontre imprévue

3 janvier - Manoir Yaxley

Songeur, je quittai Amara sur une promesse commune. Restait a espérer qu'elle la tienne. Mais cela serait aussi un bon moyen de savoir sur quel pied danser avec cette femme, après tout, certain n'ont d'allié que le nom n'est ce pas ? Le reste...n'était qu’esbroufe et brouillard. Je tirais sur les manches de mon veston lorsqu'une voix m'arrêta. Levant les yeux, je reconnus Isabelle. Tiens donc... J'eus un sourire amusé. Elle ne venait pas me voir par simple politesse si ? Non, j'avais un peu de mal a le croire. Peut être était elle curieuse de connaître les raisons de ma venue au Manoir Yaxley. Et, peut être que si elle se débrouillait bien, je pourrais lui répondre. Mais il faudrait qu'elle revoit sa façon d'entamer les choses. Un simple bonjour...C'était s'exposer a une réponse similaire suivi d'un au revoir sans rien obtenir d'autre. Mmmh...C'était tentant. « Bonjour, Isabella. » répondis je donc en laissant son prénom glisser sur ma langue avec une légère moquerie. Je devais être l'un des rares a l'appeler par son prénom entier. Amusement ou moquerie, ou tout simplement politesse, c’était difficile de le savoir.

Je notais le charme versé dans son sourire avec amusement. J'espérais qu'elle ne tenterait pas la carte du charme, parce que se manger une bouse de goule serait plus efficace. Sa mère m'avait depuis longtemps aguerri aux charmes vénéneux des vipères. C'était un bien a mon sens. Je glissai mes mains dans les poches de mon pantalon. « Comment vas tu ? Je ne t'ai pas vu depuis les...fiançailles de ma sœur. » repris je avec un demi sourire sans rien laisser paraître de mes pensées. J'étais doué a ce petit jeu. « Tu dois lui manquer, heureusement que la rentrée est demain. » Heather avait bien profité de ces quelques jours de liberté, sans savoir ce que j'avais fais pour les lui offrir. Bien que son Matt soit un peu moins idiot mais ma foi. Ce n'était pas gênant, ce ne serait pas lui le problème et...Comme qui dirait, chaque chose en son temps n'est ce pas ?

Puis, j'inclinai doucement la tête en signe d'au revoir. Voyons cela... « Bien, je vais te laisser, j'ai finis ce que j'avais a faire. » fis je en plissant légèrement les yeux avant de la dépasser d'une démarche tranquille. Un échange de banalité, un au revoir bien amené, je me demandais comment elle pourrait s'en sortir dans ce genre de situation. Elle se targuait d'être...Ce qu'elle n'était pas. Un orvet ne devient jamais un véritable serpent n'est ce pas ? Et là, elle ne m'avait montré que l'image d'un orvet faiblard et sans substance. C'était presque triste pour Amara mais bon, cette femme aimait ces filles avec une profondeur certaine, peut être que cela avait joué quand moi...Ah...Inutile d'y penser, ce ne serait bientôt plus qu'un lointain souvenir...Si Amara jouait sa part comme convenu évidemment. Sinon, j'agirais autrement.