Invitée... Contrainte et forcée de t’y rendre serait sûrement le terme plus adapté. Mais bon, si tu refusais... c’était ta mère qui risquerait de te tomber dessus. Enfin, façon de parler puisqu’elle avait déjà accepté à ta place sans te consulter... Ah ouais ? Elle voulait jouer à ça ? Ok. Très bien. Un petit gloussement s’échappait de tes lippes alors que tu craquais ta nuque, cherchant dans tes affaires... la tenue la plus outrancière au possible. Ouais... Cette robe était parfaite. Cette vieille folle Rosier allait en prendre plein les mirettes ! Peut être même que ses globules s’extirperont de ses orbites quand elle te verra. Avec un peu de chances... M’enfin, tu n’étais pas du genre à faire sage. Donc s’ils s’attendaient à te voir arriver avec la jolie petite robe arrivant en dessous des genoux comme à l’époque des années folles, sûrement l’époque de jeunesse de cette mégère d’ailleurs... Eh bien... Ils se fourraient les doigts dans l’oeil jusqu’au coude ! Alors que tu te dirigeais vers la porte, ta mère vit ta tenue

« PAR MERLIN ALIX ! Il est hors de question que tu...
- Bisous, Maman~  »

Fis-tu avant de transplaner directement à l’adresse Rosier que tu avais pu obtenir dans la lettre d’invitation. Evidemment...tu frappais à la porte en étant tout sourire. Ce fut un elfe de maison bien laid qui te fit entrer. Bordel, qu’est ce qu’il était moche celui là... Tu fus menée jusqu’à une partie qui puait le renfermé. Faisant une grimace en sentant cette odeur nauséabonde de vieux parfum bon marché, tu vis la “maîtresse de maison”. Regardant l’elfe puis la tante Rosier à plusieurs reprises... tu te questionnais savoir s’ils étaient de la même famille, car ils se ressemblaient beaucoup. Sam avait vraiment les mêmes gênes que cette chouette désagréable ? Pas étonnant que la famille Rosier était en train de battre de l’aile, si tu avais sa tête à la place du cul, tu aurais honte d’aller à la commission. Fin bref, tu gardais ton sarcasme et ta douceur pour toi, du moins pour le moment...
Evidemment, ce cadavre mobile se retenait de te parler tant que son neveu n’était pas là. Tu lui souriais grandement comme si de rien était, puis... tu vis ton fiancé arriver. Lui faisant un autre grand sourire avec toute la malice qu’il y avait avec, tu lui fis même un petit signe avec tes doigts.

« Coucou Samy. Je savais que tu adorerais cette robe, je l’ai choisi spécialement pour ta tante. »

Evidemment que tu avais pris le soin de prendre la pire de tes robes. Et voilà que les insultes fusèrent. Ouh... tu les prenais comme des compliments, pouffant d’amusement en te retenant d’éclater de rire alors que ça continuait. Jusqu’à ce que visiblement.. Tantine balai dans le derrière eut la parole de trop. Arquant un sourcil alors qu’elle disait que ta famille était tombée bien bas et qu’elle refusait de t’avoir dans la famille. Oh... Sam n’appréciait pas du tout visiblement. Le ton avait changé et clairement... Tata Vinda était elle-même outrée par ton comportement et voilà qu’elle s’adressait à toi.

« Mais voyons, vous avez vraiment pas compris comment fonctionnait votre neveu, visiblement. Etrangement les deux femmes que vous lui aviez proposé... N’étaient pas à son goût. Pourquoi ? Parce qu’elles vous ressemblaient. Fin... A l’exception près qu’elle avait un visage semblable à un portrait Poussin plutôt que celui de votre elfe de maison. Oups pardon, ce serait insulter ce pauvre elfe que de sous entendre qu’il a le même faciès que vous. »

Et hop. Première pique. Mais ce n’était que le début, tu te levais en montrant à quel point cette robe était divinement outrancière, puis tu allais poser ta main sur le torse du sorcier, offrant un rictus des plus provocateur à cette vieille femme.

« En parlant de souiller... Jusque là, c’est plutôt Sam qui s’est bien amusé à souiller la famille Avery. Je me souviens encore de cette soirée où on a copulé comme des bêtes toute la nuit. »

Entendre parler de coït avant le mariage ? Oh mon dieu ! Peut être qu’elle ferait une syncope en entendant ça ? Pouffant un peu plus, tu soupirais longuement en passant une main dans tes cheveux et puis, tu ajoutais.  

« Par contre... Pour une femme de sang-pur, je trouve que vous avez vachement la confiance. Les femmes sont censées la fermer et ouvrir la bouche juste pour accueillir la baguette de leur mari. Pourquoi vous êtes encore là au juste ? Vous avez rien à faire ici nan ? Ah mais je suis bête... Saaaam. »

Tournant la tête vers lui avec cet air toujours plus provocateur. Tu fis une fausse petite moue avant de mordiller ta lippe inférieure.

« Franchement... Regarde ta pauvre tantine. Son nimbus est tellement ancré dans son popotin qu’elle ne voit pas la réalité en face... Elle en oublie que c’est toi qui décide ou non de te marier. Tu vas l’écouter ? Tu penses comme elle ? Que je mérite pas d’être épousée ? Oh... c’est vrai que je suis la pire des catins, je me suis PERMISE de mettre une robe où l’on voit de la PEAU, par merlin que c’est honteux ! »

Clairement, tu étais dans la totale dérision. Tout était un jeu pour toi et pour dire vrai... tu étais aussi en train de tester ton fiancé. Après tout... un mari qui est le bon toutou de sa famille... clairement ça t’excitait pas des masses. Reste à savoir comment il allait réagir face à ce spectacle des plus... divertissants. Enfin surtout pour toi. Ton comportement était volontairement et déplorablement déplacé.

Quelle douce mélodie à tes oreilles que d’entendre l’outrage ou pire le choc de cette vieille mégère. Il n’y avait rien de plus satisfaisant que de créer la confusion et le dégoût en quelques paroles. Si elle croyait avoir le dessus sur toi en essayant de te créer un sentiment de honte... Elle se trompait lourdement. Le ridicule ne tuait pas et tu avais bien l’intention de lui démontrer que tu n’avais aucunement l’intention de te laisser marcher sur les pieds. Tu exagérais à un point de non retour... Démontrant à cette chouette déplumée que tu allais être la pire belle-nièce au possible... Mais visiblement... cela semblait bien amuser Samaël qui n’hésitait pas non plus à répondre à tes provocations en rajoutant une bonne couche. Ah... que c’était divertissant. Tu ne pouvais t’empêcher de ricaner comme la pire des garces dans ton esprit... La pauvre folle pouvait te surnommer la putain de babylone que ça te ferait davantage rire.

L’ultime coup sera surement d’inciter le sorcier à prendre ton parti. Mais encore là... tu le testais. Et il vint à réussir haut la main, ajoutant la dernière remarque qui... arquant un sourcil, tu détournais le regard vers l’aïeul qui visiblement... tombait à terre, telle un déchet... Tant d’exagération pour des phrases outrageuses ? Sérieusement ? Une condescendance en aucun cas voilé apparaissait sur ton visage alors que tu la toisais d’yeux hautains.
 
« Eh bin... Il lui en faut vraiment peu pour faire une syncope cette ancêtre. Heureusement que j’ai pas donné de détails sur les positions qu’on a fait. »

Riant avec amusement alors que tu l’entendais s’étouffer, tu pensais clairement qu’elle simulait. Il n’y avait pas d’autres explications plausibles. Non vraiment... Elle exagérait lourdement. Ne la regardant plus pendant un certain temps, tu te disais qu’elle allait finir sa scène et se redresser tel un paon bafoué par sa prestation pitoyable mais...après quelques secondes, tu la fixais de nouveau avant de pouffer de rire.  

« T’exagères, elle doit simuler. Elle doit être une pro dans la matière. Fin... si tenté qu’un homme ait déjà désiré un truc pareil. »
 
Tu t’avançais vers l’amas de froufrous pour finalement te mettre à genoux, puis tu te permis de toucher sa joue. Fronçant les sourcils, tu passais tes mains devant ses yeux puis, tu prenais son pouls. Pas un mouvement. Clignant des yeux, tu tournais la tête avant d’exploser de rire.

« Oh merde, j’ai tué ta tante avec des paroles. Je pensais pas avoir tant de puissance. Même pas besoin d’un sortilège impardonnable. Un petit “A va donc te faire foutre” et pouf, morte ! »

Que tu étais ignoble à cet instant... Tu pouvais avoir de la compassion pour cette femme mais non. Tu n’en avais aucune. L’elfe de maison n’était pas là, il n’avait ni vu ni entendu la scène... La cause de la mort était naturelle malgré tout, pas de marques, pas de sortilèges... elle avait juste faite une attaque dont elle ne s’était pas remise. C’était son heure... ENFIN ! Il était temps qu’elle clamse celle là !

« On envoie un sortilège d’alarme ? Au moins faire semblant d’être affectée par son décès. Je sors les pleurs larmoyants ? Ou pas besoin ? »

Te redressant en soupirant longuement, tu croisais les bras contre ta poitrine. Avant de finalement toiser l’homme du regard... Maintenant que sa tante était morte... il n’avait plus aucune pression pour le mariage.

« Libéré maintenant, plus besoin de te marier puisque cette emmerdeuse ne l’ouvrira plus jamais. »

Souriante et amusé, tu continuais de le fixer. Il devait être content non ? Plus de vieille tante lui rabattant les oreilles pour qu’il se marie.

Bon... Il est clair que tu n’as pas pu t’empêcher de pouffer de rire quand il fit la remarque concernant le fameux Grindelwald. Bah oui... c’était de notoriété presque publique que Dumbledore et lui avait eu une liaison plus ou moins avouée. Fin bon, tu allais pas remettre ça sur le balai et tu te contentais de rire aux éclats avant de secouer la tête.

« En même temps, à voir la tête de ta tante, c’est à se demander si elle est réellement une femme ou si elle cache une baguette entre ses cuisses. Elle ressemble à un vieux travelo tout droit sorti du moulin rouge parisien. »

La pique était gratuite mais très drôle à balancer. Toutefois, il semblerait que ces remarques ne suffisaient pas à ramener la vieille chouette outrée d’entre les morts. Raison pour laquelle, tu avais pris la peine de la toucher afin de vérifier si... bah oui, elle était clamsée. Un soulagement pour ton “fiancé” qui visiblement pouvait ne plus l’être, puisqu’il était libéré de cette chose répugnante suintant le bois pourri.
Malgré tout, ça te faisait bien sourire de constater que des mots pouvaient tuer, raison de plus pour davantage l’ouvrir à l’avenir. Tu te fis néanmoins attiré contre lui alors qu’il te demandait de jouer la pauvre et chaste demoiselle totalement choquée et déboussolée par ce décès subite, non sans oublier d’offrir un tacle gratuit à ton frère qui avait toujours l’air d’un constipé quand il tentait de sourire.

« Ouais... je peux tenter de faire semblant, c’est si simple de manipuler les gens. On sort l’air choqué et les yeux de biche, ça fait fondre n’importe qui. Trop facile. »

Ricanant un peu plus, tu arquais finalement un sourcil en l’entendant parler du marché du mariage... Brr... Gaunt ? Plutôt crevée que d’accepter de l’épouser. Puis Selwyn ? Deux cons ensemble, ça donnerait pas quelque chose de très intéressant. Surtout que niveau financier... c’était clairement pas ça du tout, hors de question que tu sois celle qui apporte la bouffe et l’argent.
Attends... Il était pas en train de te glisser subtilement qu’il restait le meilleur choix de mariage ? Hm... Cela t’étonnait un peu qu’il ne cherche plus à se débarrasser. Avais-tu réussi à susciter son intérêt sans particulièrement le vouloir ? Ou était-ce la chaleur de tes cuisses et ta langue insolente qui lui plaisait effroyablement ? Hm... Tu tapais dans le mille sur ce point. Mais tu étais bien d’avis de le taquiner un peu sur la question...  

« Donc... tu ne serais finalement pas contre de m’épouser véritablement ? Puisque là... Plus aucune contrainte, hormis ta pseudo parole envers mon frère. Ce serait con de se condamner avec une femme qui te tente pas. A moins que... tu me trouves bien plus exaltante que tu laisses supposer avec ton sarcasme à deux mornilles. »

Oui, tu étais en train de le provoquer ouvertement. Une forme de test en somme... Surtout que... tu aimais jouer la conne et tu appréciais passer pour une imbécile. Mais dans le fond... Tu savais que tu n’avais pas envie de rompre les fiançailles. Jusqu’à dire qu’il te plait... c’était bien gros mais c’était effectivement le choix le plus adéquat selon toi.

« Puis... t’sais que c’est pas avec moi que tu vas retrouver une bonne réput’. Oublie pas que je suis vue comme une véritable petite pute. T'as pas peur du regard des autres ? Tu serais prêt à assumer le fait d’avoir troussé et marié la putain de babylone ? »

Encore et toujours... Tu le cherchais. Par ailleurs, tes mains glissaient sur son torse avant d’entourer son cou pour qu’il puisse te regarder droit dans les yeux. Ta poitrine contre lui, ce sourire rempli de défi... Tu avais bien envie de le voir justifier et surtout... accepter qu’il te voulait. C'était toujours plaisant pour l’orgueil nan ? Et qui sait... peut être que s’il l’avouait... il aurait une récompense. Que tu mourrais d'envie de mordiller ses lippes si sardoniques juste pour le plaisir de le faire sombrer un peu plus...

Manquant de t’étouffer de rire quand il évoquait une potentielle adoption, tu ne pouvais pas le contredire. Sa tante était particulière hideuse. Autant vivante que morte visiblement. Enfin, tu préférais ne pas en rajouter de couche, c’était déjà assez délicieusement macabre de se fendre la poire face à cet amas de froufrous déplaisants. Jouer le choc et le trouble face à des inspecteurs ou des médicomages ? Fastoche. Tu n’allais pas avoir de difficulté. Après tout, ton existence complète était un véritable théâtre animé. Tu n’étais qu’une vaste blague et ça t’allait très bien.

Par ailleurs, après cette euphorie joyeuse face au décès de cette chouette rabougrie, il fallait évoquer un sujet beaucoup plus sérieux et moins appréciable. La liberté du sorcier était déclarée à la seconde où cette vieille chose avait rendu l’âme. Certes, il pouvait en être plus que heureux, mais... tu ne pus t’empêcher de voir une teinte différente dans ce rictus qu’il avait, quand tu te permis de lui souligner que... plus besoin de mariage, nan ? Par contre, ce qu’il te renvoyait dans la figure... te fit froncer les sourcils avant qu’un sourire non contenu s’éveille sur ton visage, un amusement certain quant à l’idée de le voir à tes pieds. Non pas que la vision soit désagréable, au contraire... un Samaël Rosier à genoux devant toi... Le simple songe vint à suffire pour te faire frémir d’excitation. Evidemment, il était hors de question que tu ne laisses transparaître l’humeur d’extase qui commençait à s’éveiller en toi. De ce fait, tu haussais les épaules avec un brin de nonchalance, gardant ce rictus au visage.  
Finalement... Il se mit à avouer que la possibilité de se marier avec toi... ne lui était pas désagréable. Par ailleurs, l’argument qu’il utilisa pour te faire céder, te fit cligner des yeux avant de rire jaune. Le petit enfoiré songeais-tu intérieurement en secouant la tête, gloussant à la fois amusée et nerveuse.

« Oh oui, je ne suis qu’une vile meurtrière qui mérite d’être punie pour mes péchés. Tu vas aussi me sortir les chaînes et le martinet pour le repenti ? Fais gaffe, je pourrais adorer. »

Evidemment, il y avait un soupçon d’humour et de malice dans tes paroles. Il fallait bien tourner à la dérision ce qu’il venait de te dire, non ? Par contre... ce qui te surprit davantage...c’est le fait qu’il avait bel et bien compris que tu n’étais pas stupide, que tu jouais simplement un rôle. Ah... c’était si prévisible que ça ? Ou bien... il avait lui-même cherché à te connaître autrement que par la chaleur de tes entrailles ? Hm... Pourquoi pas... Cela prêtait à réfléchir. Un frisson te gagnant quand il te susurait à l’oreille... Ses paroles ayant un véritable poids dans ton esprit... Plus tu l’écoutais et plus... tu étais troublée intérieurement. Ça serait vraiment une si mauvaise chose que d’accepter de l’épouser ? Il avait raison, tu t’entendais très bien avec lui sexuellement parlant... et tu admettais qu’il te plaisait. Evidemment, tu ne lui avouerais pas de vive voix, il fallait pas non plus déconner...  
Ses lèvres venant effleurer les tiennes, l’envie de fondre intérieurement était bien présente... Bordel, il était bien trop fort... Mordillant ta lèvre inférieure, tu eus un petit sourire avant de finalement murmurer entre ses lippes.

« Dans ce cas... Tu as une date en tête ? Ou tu vas être le bon meilleur ami de mon frère et attendre sagement que j’ai mon diplôme ? »

Une énième provocation.... Dans le sens “sois un bon toutou” ou bien “tu vas vraiment être si soumis que ça ?” Tes doigts glissant sur sa nuque alors que tu te reculais doucement en mettant une distance un peu plus raisonnable entre lui et toi, prenant un air un peu hautain sur le coup, haussant encore les épaules et passant une main dans tes cheveux.

« Après... Je n’ai jamais été attiré par les gentils garçons. Ils sont fragiles, sans intérêt puis... tu peux facilement en faire ce que tu veux. J’aime les hommes forts et charismatiques. Est-ce que je vais avoir ça comme mari ? Ou bien... je vais continuer à être déçue par l’entourage sensé de mon frère.»

Oui... tu étais une peste, une vraie garce, tu aimais pousser à bout pour mieux récolter la frustration d’autrui, tu t’en nourrissais avec grand plaisir. Là... tu le cherchais, tu désirais le voir céder et abandonner cette “sagesse”. Pauvre Samy... s’il aimait beaucoup ce côté pétasse, il sera servi jusqu’à la fin de sa vie.

« J’ai aussi le regret de t’annoncer que... je suis une petite pétasse. J’ai pas peur de continuer à te pousser dans tes retranchements et à te chercher. Je ne suis pas sage, Samy... loin de là. »

Gloussant à tes mots, tu toisais du regard le cadavre de cette tante avant de poser ta main sur l’encadrement de la porte, lui tournant le dos, tes iris quittant finalement celles du sorcier avant que tu ne lui dises en prenant un ton provocateur.

« Si tu m’offres un mariage amusant, en plus d’avoir mon cul, tu auras aussi ma main. Mais ça... ça se prouve avec des actes et pas seulement avec des paroles. T’es un beau parleur mais est-ce que t’es un bon exécuteur ? »

La provocation était tout un art... Pour être capable de la manier, il fallait des années d’expérience mais aussi un esprit caustique et sarcastique, ce que tu possédais indéniablement mais dénier le montrer ? Peu avaient ce privilège, il ne fallait pas déconner. Montrer que tu avais de l’esprit et que tu demeurais intelligente ? Mauvaise idée. Cela pouvait susciter de l’intérêt non désiré mais visiblement... tu n’avais pas été assez discrète puisque le sorcier était parvenu à voir en toi, ton réel potentiel et le masque burlesque que tu avais collé à ton visage, petit à petit... il parvenait à le décoller ou bien... était il capable de voir au-delà du marbre opaque de cette mascarade ? Il était véritablement bien plus sournois et lucide que tu ne le songeais... Assez plaisant et déroutant à la fois malgré tout...
Il jouait au même jeu que toi et... il était en train de remporter la victoire. Il était parvenu à te mener en bateau dans cet océan que tu étais persuadé contrôlé et connaître comme ta poche... Visiblement, tu avais encore du galon à prendre... Mais t’avouer vaincu pour autant ? Sûrement pas. Il y avait tellement de possibilités, tellement de choses à tenter et surtout... à défaut d’avoir de la patience, tu ne manquais pas d’imagination... Cette pseudo menace te fit toutefois sourire, un voyage ne te serait pas si insupportable, tout dépend la raison de celui-ci... Néanmoins, l’arrogance ou plutôt l’orgueil démesuré de ton fiancé te fit bien glousser de rire. Bordel, c’est qu’il ne manquait pas d’audace ni de confiance en lui... Toutefois, il n’avait pas tort... tu n’étais jamais allée au-delà du quart de siècle concernant tes connaissances sexuelles... Alors, il était clair qu’il avait entièrement raison. Tu appréciais jouer d’une réputation outrancière mais aussi surfaite. L’on te surnommait “la chaudière” ou “la catin” mais tes parois intimes étaient bien plus saines que ces mauvaises langues scandaient aux abois...  

Ce surnom “Chaton”... non sans compter qu’il pouvait être offensant, il était véridique... Tu étais petite, menue mais... tes paroles et ton comportement étaient comme ces griffes assassines qui pouvaient picoter sans vergogne... Cela te faisait bien rire et cela démontrait un certain attrait te concernant... Bien évidemment, tes paroles toujours aussi provocantes eurent raison de sa patience et tu le sentis fondre sur toi, son bras entourant ta taille alors que tu te retrouvais dans cette chambre qui semblait bien confortable... et ce grand lit... un sourire s’étirant sur tes lippes, tes cuisses lui laissant le total accès alors qu’il se jouait du tissu bien peu couvrant.

« Parce que je suis celle qui doit choisir ma sentence ? Hm... les vrais hommes sont pourtant capable de prendre leurs décisions tout seuls non ? Ou je dois te materner comme un enfant, Samaël... »

Il était rare que tu l’appelles par son prénom... Malgré tout... ton corps réagissait sans que tu sois capable de contrôler... Il te faisait envie... son impudence, son arrogance, sa manière même de détruire chacun de tes arguments pour mieux obtenir ce qu’il désirait de toi... Vraisemblablement, tu le voulais... Et le corps encore tiède de sa vieille aigrie de tante ne coupait en aucun cas tes ardeurs... Tes phalanges glissant sous son veston pour la jeter à l’autre bout de la pièce...ceci étant fait, tes doigts agrippèrent le tissu de sa chemise avant que tu ne l’ouvres en faisant sauter ses malheureux boutons.

« Je vais te donner une bonne raison de me surnommer “chaton”. »
 
Comme si cela allait lui déplaire... fondant sur ses lippes afin de les unir aux tiennes, la chaleur enivrante prenant possession de toute ta contenance. Il était trop tard pour faire marche arrière... tu le voulais. Non ! Tu le veux. Maintenant, tout de suite et surtout... pas uniquement pour une soirée, ni deux... il t’avait obtenu. Ou plutôt... il était parvenu à conquérir ton corps à défaut d’obtenir un jour ton cœur, car c’était bien connu que tu n’en possédais pas. Cette cher Vinda devait sûrement se débattre en son âme défunte... puisqu’elle allait assurément entendre tes suppliques, tes gémissements et occasionnellement... tes cris d’extases. Pauvre cadavre qui refroidissait tandis que ton corps s’embrasait de cet incident dévorant provoqué par son propre neveu...