Voilà trois semaines que Veronica Lestrange avait commencé son emploi de psychomage à Poudlard. Elle le savait, sa présence était particulièrement regrettée par son ex-mari, Andrew, ainsi que par l’une de leurs jumelles, Clarisse. Veronica en était des plus frustrée. Néanmoins, elle était déjà relativement soulagée que son ex-mari ne s’était pas opposé à son embauche. La Lestrange le savait, si tout à coup sa candidature avait été acceptée par Poudlard au lieu d’être balayée sous le tapis comme toujours, c’était probablement parce que Elegius avait usé de son talent d’orateur pour accuser l’éducation magique d’une discimination éhontée. Pourtant, Veronica se moquait bien que son amant se soit immiscé dans ses affaires. Pour la première fois, elle avait un emploi qui reflétait ses aptitudes. Quand est-ce qu’Andrew avait soutenu la moindre de ses candidatures, lui ? Jamais. Il s’était bien plus volontairement concentré sur sa propre carrière au détriment de son épouse. Veronica le savait, son emploi ne serait pas uniquement fait de rose et d’eau fraîche. Elle avait promis à Abadone d’être ses yeux, et elle le ferait. Elle n’en éveillerait aucun soupçon mais elle ne manquerait pas de prêter main forte à l’héritière Greengrass. En attendant, il n’y avait rien à faire pour aider Abadone et Elegius se montrait un peu plus distant, laissant à Veronica tout l’espace de se concentrer sur son travail, sur elle-même. Il savait combien ce travail était important pour elle, et ce à juste titre. Ce n’était pas parce que Veronica commençait à avoir des opinions politiques extrémistes qu’elle en était une piètre sorcière pour autant. Au contraire. Veronica était une brillante psychomage qui possédait une spécialité bien particulière : celle de la magie du rêve. Peut-être que McGonagall avait été assez tendue de l’embaucher, mais elle devait bien aujourd’hui à arriver à la conclusion qu’en effet, Veronica était une rudement bonne psychomage et que, certes, son nom de famille ne vendait pas la meilleure publicité, mais elle était bien plus compétente que certains de ces pseudo héros de la guerre.

Comme chaque jour, Veronica était à son bureau. C’était la toute première fois qu’elle avait son propre bureau. Ca n’était d’ailleurs pas un placard à balais dont le toit fuyait ! Non, c’était un véritable bureau, confortable et chaleureux. Il était parfaitement en ordre, propre et une douce odeur de rose, d’eucalyptus, de lavande et de dictame planait dans l’air. Les fenêtres étaient bloquées par de fins rideaux blancs qui laissaient passer légèrement la lumière du soleil, donnant une atmosphère douce à la pièce. La Lestrange était installé à son bureau d’ébène, aussi impeccable que toujours : cheveux bouclés et retenus en un chignon élégant, rouge à lèvre rouge et chemisier de soie glissant de manière presque sensuelle sur sa peau, définissant les contours de son corps avec une certaine élégance. Veronica était une extrêmement belle femme. Elle avait la stature et la prestance d’une femme de haute famille. Le dos droit et la tête bien haute, vestige d’une éducation dans laquelle sa mère la faisait marcher plusieurs heures une pile de livres sur le sommet du crâne. Nul doute que même si elle clamait la paix et l'équitabilité sociale, on voyait aisément qu’elle avait été élevée dans un rang noble.

Alors qu’elle était plongée dans un compte-rendu, sa porte s’ouvrit à la volée et une jeune femme entra. Sans la moindre autorisation, elle s’installa, laissant paraître sans mal qu’elle ne venait pas pour le thé mais pour une consultation.

- Miss Wheeler, salua-t-elle d’une voix douce mais polie.

On ne pouvait pas lui reprocher d’avoir appris le nom de ses collègues dès le début. Ah, ce devait être pénible pour Andrew, de voir qu’elle se débrouillait si bien…
Néanmoins, Veronica n’eut pas l’occasion de poser la moindre question, que la jeune professeur d’histoire de la magie se lança dans un long monologue sur la raison de sa venue. La Lestrange ferma son dossier d’un coup sec et l’écouta sans l’interrompre une seule seconde. Elle sortit sa baguette aux reflets argentés et l’agita doucement et élégamment dans l’air. Aussitôt, une théière et deux tasses se posèrent sur le bureau et se remplirent de thé.

- Camomille, informa-t-elle avec un léger sourire. Rien d’aussi puissant que vous cherchez, mais c’est un bon début. Il existe bel et bien des potions pour ce genre de trouble, néanmoins, je ne peux vous les prodiguer sous votre simple demande. Rien que pour connaître le dosage, il me faudrait plus d’indications sur votre mal.

Elle avait parlé d’une voix posée, calme, claire, un très léger accent français ponctuant certains de ses mots. Elle prit une feuille de parchemin vierge et sortit sa plume à papote pour prendre des notes.

- Alors, dites m’en un peu plus sur cette attaque. Que s’est il passé ?

La psychomage fut ainsi autorisée à appeler sa collègue, et, à cet instant, patiente, par son prénom. Elle ne manqua donc pas de le noter dans un coin de sa tête.

- Très bien, Erin. Appelez moi alors Veronica, répondit-elle sur ce ton calme et posé.

Alors que Miss Wheeler, ou plutôt, Erin, donc, s’était lancé dans un long et avouons-le confus discours sur la raison de sa présence, Veronica avait pris l'initiative de servir un thé à la camomille. Après tout, quoi de mieux pour calmer les nerfs ? De plus, elle avait un très net sentiment que, même si ses collègues venaient la voir à cause de sa profession que pour réellement faire connaissance avec elle, elle préférait opérer une conversation moins formelle, plus amicale. Elle esquissa un léger sourire amusé lorsqu’Erin s’enquit de savoir comment sa rentrée se passait. Aucun besoin pour notre légiliemens d’entendre les pensées de la professeur histoire de la magie pour savoir qu’il s’agissait plus d’une stratégie (peut-être inconsciente mais pourtant réelle), de devoir entrer dans les détails. Veronica allait-elle l’informer voir clair dans son jeu ? Non, ça n’aurait pas été professionnel ou même humain.

- Ma rentrée se passe bien, je vous remercie. Le corps enseignant est accueillant, répondit-elle sans entrer dans les moindre détails de manière volontaire.

Veronica se concentra alors sur le récit de l’incident. Une agression donc, au Brésil, durant laquelle elle avait sérieusement risqué sa vie. Après un événement aussi choquant, il n’était pas incongru de garder de telles séquelles. Veronica se contenta donc de hocher la tête, trouvant nullement sa réaction excessive. Elle prit une gorgée de thé, écoutant chacun des mots d'Erin.

- Le désir et la volonté d’entreprendre sont deux choses extrêmement différentes. Oui, votre désir de voyager est toujours vif et fort, mais votre volonté d’entreprendre est limitée par votre propre esprit. Votre conscient et votre inconscient ne cherchent qu'à vous protéger. Vous avez vécu une situation traumatisante et qui a mis votre vie en péril, déclenchant ainsi un instinct très primitif de survie et de protection envers vous-même. Le fait que vous ne parvenez pas à raisonner cette angoisse ou à la rationaliser est tout simplement la manifestation d’un mécanisme de défense psychologique. Ça n’a absolument rien d’étrange, cela dit.

Elle marqua une pause, laissant librement à la jeune professeur tout le loisir d’assimiler ses paroles.

- Comment se passe votre sommeil ? Des cauchemars ou des insomnies troublent-ils vos nuits ?

Évidemment, la question de la qualité du sommeil d’Erin n’était ni anodine ni innocente. C’était une des premières choses qu’on lui avait enseigné à l’école de psychomagie et encore plus lorsqu’elle avait passé son doctorat en magie du rêve. Veronica trouvait l’inconscient absolument merveilleux et à ses yeux, il en disait bien plus long que le conscient. Ainsi, sans la moindre surprise, Erin se mit à rougir, visiblement gênée par cette question. Elle bégaya, l’observant même d’un air hébété. Alors qu’elle cherchait ses mots, Veronica ne l’avait pas interrompu un seul instant, se contentant de lui offrir son regard le plus bienveillant. Finalement, sa patiente lui demanda si elle était soumise au secret médical. Pour toute réponse, Veronica hocha positivement la tête.

Erin prit une gorgée de thé, Veronica supposant qu’elle tentait de retarder son aveux le plus possible, même si cela voulait dire le retarder de quelques secondes uniquement. Néanmoins, Erin commença alors à expliquer avoir eu beaucoup de cauchemars, dormant peu et mal. Elle parla du fait que sa relation avec cet homme mystère avait apaisé son sommeil même si elle ne se baladait plus seule dans les couloirs… bien souvent grâce à cet homme. Malgré elle, Veronica en arriva à la conclusion que cette personne faisait donc soit partie du personnel soit était un élève. Elle espérait fortement que ce ne soit pas un élève, qui plus est, mineur.

Le symptôme, en soit, n’avait rien de fou et au contraire de ce qu’Erin semblait penser, elle n’était en rien un cas désespéré. Veronica était resté parfaitement silencieuse, se contentant de lui offrir toute son attention et toute sa bienveillance. Après tout, que pouvait-elle dire ? Il était nécessaire qu’Erin se livre à elle. Elle se refusait de laisser courir son don en toute liberté et sonder l’esprit de sa collègue. D’une part, parce qu’elle avait toujours trouvé extrêmement intrusif, d’autre part parce que… Par Merlin, c’était épuisant ! Ça l’était encore plus lors d’une session. Être verbalement confronté aux troubles et maux d’une personne était une chose et Veronica avait été formée pour cela. Mais être confronté aux pensées et surtout aux émotions, c’était autre chose et cela lui ôterait toute objectivité.

Veronica finit par doucement lever sa main, presque en signe de pause.

- Bien, sachez que je suis contenue au secret professionnel. Je n’ai d’autorisation à révéler vos paroles que si vous êtes un danger pour vous même ou la société, ou, en ajoutant la charte de Poudlard, si vous êtes un danger pour vos élèves. Il en va de cela que si vous me confiez que votre amant est un élève, je serai forcée d’en avertir la direction. D’autant plus s’il s’agit d’un élève mineur.

Elle marqua une brève pause, laissant à nouveau Erin le temps de peser ses paroles ou ses pensées et de ne pas se livrer à un aveux hâtif. Néanmoins, c’était aussi une manière de la prévenir de ses prochains aveux.


- Pour ce qui est de craindre vos déplacements de nuit ou de votre sommeil, vous n’êtes en rien un cas désespéré, rassurez-vous. C’est une réaction parfaitement normale à ce que vous avez vécu. Si vous placez votre main au-dessus de la flamme d’une bougie, vous allez vous brûler. Aurez-vous envie de recommencer ? Non. Garderez-vous une certaine méfiance à l’encontre du feu ? Bien-sûr, parce que votre esprit et votre corps se souviennent de la douleur. Le fait d’avoir vécu un événement traumatisant à légèrement déséquilibré votre perception et il n’y a absolument rien de plus normal. Ça n’est pas non plus une fatalité et si vous le désirez, nous pouvons travailler là dessus, en douceur.

Alors que Veroinica expliquait les raisons exceptionnelles qui la feraient sortir de son silence et de sa confidentialité, Erin écarquilla les yeux à ses paroles quand à cette possibilité qu’on pense qu’elle ait une relation avec un étudiant. Le choc dont elle faisait preuve en disait suffisamment sur le fait qu’elle était innocente, mais Erin ne sembla pas trouver cela suffisant. Lorsqu’elle lui demanda si c’était ce qu’elle pensait réellement, avant de lui demander à nouveau confirmation qu’elle garderait le silence, Veronica secoua doucement la tête.

- Je vous énonce seulement les clauses qui m’autorisent à sortir de la confidentialité. Je n’ai absolument aucun doute de votre intégrité et vous n’êtes en aucun cas forcée de me dire la moindre chose sur cet homme qui partage votre vie. Pour ce qui est de mon silence, je vous le jure, Erin, à la minute où vous avez passé cette porte en demandant mon avis professionnel, vous avez obtenu mon silence qui est indéfectible, dit-elle de son calme toujours aussi maître.

Mais à peine eut-elle répondu qu’Erin reprit la parole, confirmant que son amant n’était pas un étudiant mais “du Professeur…” Veronica haussa doucement les épaules, n’ayant vraiment pas besoin qu’elle insiste aussi lourdement là dessus… jusqu’au moment où elle prononça les mots “Professeur Mackelled”. Veronica se figea brièvement. Mackelled. Mackelled comme… Andrew Mackelled ? Elle resta figée sur son siège, alors que le visage d’Erin se déformait au fil de ses pensées, entrouvrant la bouche de surprise. Son interlocutrice lui demanda alors si elle était la mère des jumelles, et Veronica hocha doucement la tête en guise de confirmation, elle-même incapable de produire le moindre son alors que la réalité qu’Andrew refaisait sa vie lui claquait à la figure tel un cognard.

Erin se leva d’un bon et… s’excusa. S’excusa ? Veronica arqua doucement un sourcil. Pourquoi s’excusait-elle ?... Et là… ça lui revint en mémoire. Parce qu’elle a “Enfin réussi à... A être avec l'homme qu’elle voulait”. Cela ont été ses propres mots. Les doigts de Veroinica se crispaient sur l’ourlet de sa robe, prise d’un sentiment assez étrange de haine sous son visage aux traits restés résolument indéchiffrables.

Elle resta silencieuse quelques secondes plus tard, signe réel qu’elle était choquée par cette nouvelle. Ce devait être un silence absolument insupportable pour Erin mais Veronica avait besoin de réfléchir consciencieusement à ses mots et sa réaction. Andrew était avec Erin depuis peu, il ne l’avait pas trompée. Ils étaient divorcés et, par conséquent, était libre de fréquenter qui il voulait. Elle était avec Elegius, vivait une relation heureuse et épanouie. Même si elle en voulait tant à Andrew, il restait le père de ses enfants et… il méritait bien de trouver le bonheur lui aussi, non ? Peut-être avait-il appris de ses erreurs ? Peut-être serait-il ouvert avec Erin ? Peut-être ne la prendrait-il pas pour acquise ? Il aurait quand même pu l’informer que son ex se trouvait dans l’école… De plus, Veronica ne pouvait pas se permettre de laisser éclater ses émotions. Elle avait ce poste et Andrew attendait probablement la première erreur pour la renvoyer. Elle était pleine de bonne volonté dans cet emploi et un tel conflit ne serait en rien bon. De plus… elle devait rester les yeux d’Abadone. Se mettre une personne à dos aussi appréciée qu’Erin était une grossière erreur.

Alors, sortant de son silence, Veronica se leva à son tour, affichant un fin et élégant sourire. Elle leva doucement les mains en l’air en signe de paix.

-Vous n’avez aucune excuse à fournir. J’ignorais qu’Andrew voyait quelqu’un, mais nous sommes divorcés et, par conséquent, il est libre de refaire sa vie et ce avec qui il veut, tout comme je le suis. Ma relation avec Andrew n’a aucun lieu d’affecter cette conversation. Cela dit, il apparaît clair qu’il y a un conflit d’intérêt. Il est absolument compréhensible que vous ne souhaitiez pas être traîtée par l’ex-femme de votre… amant. (Merlin, elle avait beau ne plus être avec Andrew, c’était étrange à dire.) Sachez que peu-importe cette… nouvelle information, votre santé est ce qui importe ici. Je réitère que rien de ce que vous n’avez dit ne sortira de cette pièce. Je peux vous référer à des confrères de qualité, mais… ils sont sur Londres. De plus, je pense que le traitement qui vous correspond le plus consiste à utiliser la magie du rêve et… malheureusement vous ne trouverez pas meilleure que moi. Je suis disposée à continuer votre traitement, mais il me semble hors d’esprit de vous imposer quoi que ce soit. Vous devez être à l’aise avec votre psychomage avant tout. C’est donc à vous de choisir et vous n’êtes pas forcée de prendre votre décision maintenant. Vous pouvez aussi en discuter avec Andrew.

Pouvait-on imaginer conversation plus gênante ? Non, parce que le titre de ce rp est remarquablement bien trouvé. Pour autant, si Veronica peinait sérieusement à cacher son malaise, Erin, elle, semblait au bord du gouffre, venant en plus d’avouer à demi-mots qu’Andrew était plus qu’un simple amant. Pourtant, la Lestrane tenta de rester placide. Après tout, Erin n’avait rien fait de mal. S’il voulait garder sa vie intime cachée de son ex-femme, c’était tout à fait compréhensible. Mais… cacher un détail aussi important de sa vie à sa petite-amie, ça l’était moins. Aaaah. Andrew et sa maladresse dans toute sa splendeur ! Visiblement, il n’avait en pas changé sur ce point là. Pauvre Erin.

Veronica préféra donc ne rien dire sur se point là et se contenta de hocher la tête quand la directrice de la maison Serdaigle affirma qu’elle en parlerait avec Andrew. Oui, à ce niveau-là c’était bien mieux. Cette dernière s’enquit alors immédiatement de s’assurer que traiter Erin ne serait pas un désagrément pour elle. Le fait qu’elle s’en préoccupe était plutôt touchant, il fallait bien l’admettre.

- Je ne vais pas vous mentir, ce sera… probablement étrange. Mais vous demeurez une patiente et personne ne devrait vivre avec un traumatisme non traîté. Alors hum… nous verrons cela comme un challenge partagé. Minerva McGonagall avait dit c’était un poste rempli de challenges, mais je ne pense pas que c’était le genre de chose qu’elle avait en tête.

Elle afficha un léger sourire à son tour, essayant de détendre un peu la conversation. Après tout… haïr Erin et la faire sortir de son bureau à coup de pieds au postérieur ne rimait à rien du tout. Cette dernière plaisanta donc sur le fait qu’un verre de pur feu aurait été mieux. Veronica hocha la tête.

- Cela ira, ne vous en faites pas pour moi. Néanmoins… mmh.. Oh et puis zut.

Elle se leva alors, s’approcha de la commode de son bureau qu’elle déverrouilla à l’aide de sa baguette.

- Nous n’avez pas tort là dessus, la camomille ne nous sera en rien une quelconque aide. J’espère que vous n’avez rien contre le pur feu français, je n’ai pas de whisky.

Elle n’avait pas de whisky, mais elle avait une bouteille de génépi pur feu. Elle sortit deux verres et les remplit légèrement de ce liquide aux effluves herbacées et aux reflets verts. Elle donna un verre à Erin en se rasseyant avant de tendre son verre comme pour porter un toast.

- A probablement une des rencontres les plus étrange de nos vies, dit-elle en faisant tinter ironiquement son verre avant de réaliser que sa plume à papote continuant de gribouiller chacun de leurs mots. Eh ! Cesse de rédiger, toi. Aucun besoin de garder des traces de cela !

La plume se redressa, l’air totalement outré et vexé. Elle gita ses longues plumes noires au reflets azurs et turquoises, faisant un bruit de pet (blowing raspberries ?! Help me) avant de se laisser tomber sur le bureau non sans un grand dramatisme.