Club de combat ; Rentrée 2024

La rentrée avait eu un goût amer, un gout que je n’avais pas vraiment pu effacer et qui m’avait plongé dans une certaine forme d’isolement. Mon père n’était pas rentré, il n’avait pas donné de nouvelle et chaque weekend me faisait retrouver un appartement vide. Il avait fait partie de la liste, la liste de ceux étant retenu par les Mangemorts. Tournant en rond, j’avais lentement fini par me réfugier dans ce qui me faisait le plus de bien, dans ce qui m’avait sortie la tête de l’eau à l’époque. Le combat. J’avais besoin de me défouler et je ne devais pas être le seul. Déjà à vivre ça, mais surtout à ne pas savoir comment redistribuer ma colère. On devait tous avoir besoin de ça, de se défouler et encore plus avec ce qui se passait à l’école, avec le flicage de Ministère qui m’énervait même moi tant j’avais l’impression d’une injustice.

On ne mettait pas plus d’énergie ailleurs, on ne mettait pas plus de force dans ce qui n’avait pas d’importance. Dans les Moldus. Pourtant, ils étaient prisonniers par la faute des sorciers et ce raisonnement m’énervait d’autant plus.

Sans chercher plus loin, j’avais simplement fini par relancer le club, toujours sans professeur encadrant, mais Avery avait bien pu faire son cours avancé, pourquoi le nôtre serait moins légitime ? Réquisitionnant donc une salle, la même que d’habitude, j’avais ressorti les matelas, les équipements de combat avant de bander mes poignets et mes chevilles. J’avais définitivement envie et besoin de me défouler, définitivement besoin de frapper sur quelque chose avec un minimum de résistance… Ce qui me fit presque espéré la venue de Hyun-Su ou Hyun-Ki pour ça. Quoique les deux en même temps ne serait peut-être pas une bonne idée au vu des derniers événements dans la famille Jeon. Mais au moins l’un des deux serait suffisant.

Je devais me défouler.

Et je n’allais pas le faire sur Keith. J’essayais déjà de ne pas céder à ma panique avec lui, à ma colère peut-être un peu trop moldus ou Pouffy face à lui. Car mon raisonnement était faussé, car je jouais peut-être plus le jeu de ces connards que je le voudrais et que ça me tuait de devoir l’admettre. Alors oui, il fallait quelqu’un sachant se battre, ou pouvant encaisser à défaut. Genre Engel. Engel serait aussi cool. Mais pas de chips. Pas quelqu’un à qui je devais apprendre. Car là, je n'étais pas pédagogue, juste hypocrite à crever à vouloir relancer le club pour apprendre à nous défendre alors que je voulais juste défouler le fait que mon père s’était fait enlever et que je n'avais aucune nouvelle de lui.  

ft. Club de combat