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Fight Club

« Moi ? Même un serpent est plus raide que moi. » répliqua la jeune gryffondor avec un haussement de sourcil faussement arrogant avant de continuer a s'échauffer un peu. Pour l'occasion, elle avait vêtu un fuseau de sport, un débardeur et avait noué ses cheveux haut sur la tête en queue de cheval. Bon une fois prête, elle écouta attentivement Mara tout en grimaçant légèrement de temps en temps. Oui booooon, niveau force pure, disons qu'elle avoisinait les 3/10, hé on pouvait pas tout avoir hein ! Elle ne pouvait donc que compter sur son endurance, parfois la différence homme femme, c'était terriblement casse dragon voyez vous. Une fois qu'elle eu bien compris ce qu'on attendait d'elle, elle se mit en position pour les pompes....Ah...Ah...Ah...oui ceci est un rire lent et désabusé. C'était clairement pas sa tasse de thé, ni même son verre d'eau. Rien dans les biceps ou presque, je vous jure, même une crevette ferait mieux mais bon disons que l'honneur était sauf...au bout de 4,3...oui parce qu'elle fini a plat ventre au beau milieu de sa vaillante cinquième. Hé c'était pas si mal...Elle refusa donc de regarder du côté des garçons, sinon, elle allait déprimer. Ensuite, la planche...Ah ça.

Ses cheveux balayèrent sa joue quand elle se mit en position. Bon là, elle était plus confiante... Mais quand même au bout d'environ 5 minutes, elle sentit des tremblements un peu partout et inutile de parler de ses abdos. Depuis quand ils étaient en guimauve eux ? Et depuis quand ça faisait aussi mal ?! Bon, ses entraînements réguliers devaient quand même payer un peu mais quand même la tomate aux joues, c'était pas glamour. Finalement, le sac...Le plus haut....Bon... Vic avait confiance dans sa souplesse, passage obligé mais elle ne s'était pas attendu a avoir le talon coincé sur le haut du sac et dans un équilibre précaire vu que...Ah, quelle idiote, quand on frappait comme ça, généralement l'autre s'écroulait et donc on pouvait récupérer sa jambe mais un sac ? Tenu par des chaines ? Donc la voilà coincée en grand écart, les bras écartés pour pas basculer d'un coté ou l'autre... « Mara...Maraaaa...Je suis coincéééée. » chantonna-t-elle en jetant un coup d’œil un peu larmoyant au coréen. Cette situation était...ridicule...au possible...Si il se fendait la poire, elle allait lui en faire passer l'envie...bon ou pas... Cela dit, il fut assez sympa pour l'aider et Vic récupéra sa jambe dissidente en un seul morceau. Par Merlin, heureusement qu'elle s'était échauffé avant parce que merci le claquage. Bon après, se relever...Facile dans un sens. S'allongeant, elle balança ses jambes pour profiter de l'élan pour se redresser souplement.

Finalement, elle souffla un bon coup, remuant sa jambe avant de s'approcher de nouveau du coréen, énumérant sur ses doigts.« Bon, pompes, c'est pas mon verre de jus de citrouille, 4 presque et demi. La planche, presque 5minutes mais honnêtement, c'était juste parce que je suis têtue, mes abdos sont encore en train de fomenter une rébellion là. Le sac...euh...Si on pouvait oublier ce fabuleux spectacle, je t'offre des carottes. ben le reste, tu nous a déjà appris donc easy. » finit elle avec une moue que n'aurait pas renié le chat potté. Quand au reste... « T'immobiliser ? C'est tout ? » Bon dans un sens, c'était moins pire que l'affronter hein. Vic sourit légèrement, sautilla un peu sur place et....Et ben sauta sur Mara en mode koala, enfermant ses bras dans la tenaille de ses jambes et son cou avec un avant bras sous le menton et l'autre fermement plaqué contre sa nuque. Oui bon, elle tiendrait pas longtemps mais elle faisait ce qu'on avait demandé non ?

by aardbei

"Comme un homme !"

Personne à qui dire je t’aime, mais tout le monde sur qui cracher ma haine… - Shae Warrens

Terrible est mon état,
Je dois me défouler,
Pour éviter les dégâts,
Sinon je risque d'éclater,
Peut-être avec un Beretta...

         Merde, c’est en traînant des pieds que je m’efforçais d’aller vers la salle du club de combat, l’on pouvait entendre le son désagréable de la semelle de mes chaussures couiner contre le parquet. Je n’étais pas tellement d’une humeur agréable et si je ne l’étais jamais, certes, aujourd’hui je l’étais moins encore qu’en des temps plus raisonnables. Il y avait des jours comme ça, des jours où je ressentais le besoin d’imploser… Je fumais pour gagner en calme et surtout, pour éviter d’entraîner ceux qui n’avaient foutrement rien demander au bon Dieu. Des dommages souvent collatéraux de cette colère qui avait tendance à ronger mon cœur sans répit, provoquant à mon égard cette antipathie et ce mépris. Mais peut-être était-ce là ce que je désirais au fond ? Qu’en savais-je… Je n’avais pas eu la chance ou la malchance de fréquenter beaucoup de psys. Les quelque rares m’avoir eu dans leur cabinet avaient tendance à dire que je repoussais les autres pour me protéger psychologiquement.
          Au fond, j’avais du mal à être d’accord avec cette idée, puisque je m’entendais très bien avec Malachi. Mais d’un autre côté, il était le seul avec qui j’avais envie de bien m’entendre. Il y avait toujours une certaine appréhension de ma part lorsqu’une autre personne que lui m’approchait. Mais sans doute que ce qui me rassurait avec Malachi, c’était justement le fait que tout comme moi, il haïssait les convenances sociales à adopter. Peut-être qu’il était rassurant d’être à ses côtés, parce que je savais qu’il n’y avait aucun risque pour lui comme pour moi, de tomber dans le cliché d'une amitié utopique ou de l’amour passionnel… Car ni lui, ni moi n’avions l’envie de croire en ces notions plus qu’abstraites, bien terrible invention pour expliquer l’indépendance de l’autre. La romance n’était qu’une piètre illusion et l’amitié n’était rien de plus qu’un moyen d’obtenir une présence dans notre vie, soit pour combler la solitude, soit pour gonfler l’ego corrompant l'attitude.      

Tu m'aimes pour ce que je suis devenue,
Donc tu m'aimes pour ce que je ne suis pas,
T'es partie, puis t'es revenue,
Les amies comme toi je n'en veux pas...

          Des amis, j’en ai eu, attendant de moi que je me moule à leur principe, à leur style ou leur culture. Quand on était naïve au début, l’on suivait avec espoir de faire partie d’un tout. Mais certaines personnes n’avaient juste pas la chance de rencontrer les bonnes personnes et dans la cité, rare était l’amitié sincère. Tout était que superficiel et j’avais aujourd’hui bien honte de me rappeler de tous mes efforts pour réussir à faire partie du cercle d'ami de la fille la plus populaire de mon ancienne école moldu. Apprendre le dancehall, savoir danser sur du hip-hop, connaître les dernières sortie rap et surtout, en connaître les paroles par cœur, au risque de passer pour une meuf qui sert à rien, une Loser. Mais hey ! Au moins, aujourd’hui j’aimais le rap et je savais à présent faire le grand-écart, c’était au moins ça de gagner. Souple, c’était aussi ce que j’étais pour ce club. Puisqu’il n’y avait pas grand-chose d'autre à dire son mon niveau martial actuel.
           Oui. Je n’avais jamais pratiqué de sport de combat avant Poudlard, je n'étais pas très forte… Je n’avais pas les moyens de m’offrir un club moldu avec la paye unique que ma mère recevait. Et ce que cela voulait dire que je n’avais aucune expérience du combat, oh non… Disons que je n’avais aucune expérience du combat encadrée, avec des règles et des techniques à suivre assidûment. Oui. Je n’ai jamais vraiment appris la discipline, c'était mon défaut… Toutefois, j’ai dû apprendre très vite m’adapter à la violence et au chaos de la rue. Savoir comment encaisser des coups quand plusieurs personnes autour de moi me frappaient sans remords, je savais comment me relever. Dans une situation où il n'y avait pas de règle, pas d’arbitre, mon niveau était sans doute tout autre. Mais au fond, pourquoi je participais à cette mascarade ? Eh bien, pouvait-on encore être consumé par la colère si on était bien trop épuisé pour ne serait-ce que lever un doigt ?      

J'aimerais voir la fin de ma vie à l'avance,
Pour savoir si mes efforts ont toujours un sens...  

            Des pompes, j’ai commencé à en faire occasionnellement depuis que l’effort était devenu une assurance contre la colère, faisant partie de mes exercices cardios matinaux… Je devais avouer que je n’avais jamais été trop fan des pompes, préférant courir pour me dépenser davantage. Aussi, je n’étais pas certaine de pouvoir faire beaucoup de pompes. Lorsque je commençais à faire ma série, dès que j’arrivais à la huitième pompe, je sentais déjà mes bras trembler, prêts à me lâcher. Je luttais par la suite pour arriver jusqu’à 15. J’attendis quelques secondes que la douleur au bras s’estompe pour commencer le gainage, déjà quelque chose que je maîtrisais un peu mieux... Voire beaucoup mieux grâce à cette compétition stupide avec Malachi pour savoir qui paye la boisson lorsqu’on décide de se rendre à la tête de sanglier. Je le soupçonnais évidemment de me pousser à l’effort pour d’autres raisons que les miens… Peu importe, la planche avec les pompes, faisait aussi partie de mes exercices matinaux. Un bon gainage par jour, durait deux à trois minutes dans mon cas.
        J’ignorais toutefois combien de temps, je pouvais tenir, je n’avais jamais songé à compter avec Malachi… On était plus vraiment en état de vérifier lorsqu’on terminait. Cela dit, Malachi gagnait toujours et il faisait exprès de rester quelques minutes de plus que moi pendant que j’étais pas loin de vomir mes triples. Je surveillais l’aiguille de l’horloge, de temps en temps. Quand je commençais à sentir la douleur abdominale, je fermais les yeux comme un moyen d’assurer ma concentration. Inspirant et expirant plus intensément, au fur et à mesure que mon corps réclamer de l’oxygène. Quand je lâche enfin, relevant la tête vers l’horloge, je fis un rapide calcul mental. 2 minutes… Fuck. C’était une surprise. Il faut le reconnaître. Je m’attendais à beaucoup moins. Bras de brindille, mais ventre d’acier pour sûr. Je devais remercier mon cardio qui aidait pas mal et surtout mes bêtises avec Malachi.

            Je pris un autre petit moment au repos, avant de me rendre à l’exercice du coup pieds. Je m’échauffais rapidement au niveau des jambes m’étirant au mieux, jusqu’à faire le grand-écart quelques secondes. J’ai déjà eu un claquage un jour, ce n’est pas franchement plaisant. Sans aucune surprise, je frappais le point le plus haut du sac que mon pied pouvait atteindre. Pour moi, c’était impressionnant, mais j’étais pas non plus de grande taille donc en moyenne, ce n’était pas grand-chose. Je m’allongeais pour l’avant-dernier exercice… Mon ventre m’élançait toujours. Une fois allongée, je savais que sans les mains, je ne pourrais jamais me redresser par la force de mon ventre rien que pour me remettre en position assise. Si on attendait de moi que je relève à mode ‘‘kick up’’ sans les mains, c’était un coup à me cogner l’arrière du crâne. Je me contentais de balancer mes jambes, utilisant la force du mouvement pour revenir en position assise, puis croisant les jambes en tailleur pour me relever… Je manque presque de me casser la gueule, mais je finis bien par me relever sans les mains.  
        Je me concentrais un moment sur ma respiration, pendant que les filles passaient devant Mara. Quand ce fut mon tour, je lui annonçais mes progrès. « J’ai fait 15 pompes, j’ai tenu 2 minutes en gainage et j’ai frappé le sac à un point se situant au-dessus de ma tête. J’aurais pu me relever en Kick-up avec les mains, mais sans... Disons que j’ai dû improviser. » Par la suite, je réfléchissais à la première de ses demandes concernant le fait de le mettre au sol. Rien de plus simple. Je plaçais mon pied derrière ses jambes tout en le poussant avec le poids de mon corps pour lui faire perdre l’équilibre. Nul besoin de force, la gravité était une belle alliée. Pour le frapper avec le bas du corps, je m’étais plu à utiliser un simple chassé dans son abdomen, il devait être assez fort pour y résister. Peu importe, je passais à la suite avec un enchaînement du haut du corps, un Jab suivit d’un direct. Mes mains étaient levées pour former une garde près de mon visage, car je n’avais jamais vraiment appris à parer un coup.

           Je savais toutefois comment éviter d’être sonnée en apprenant à encaisser, me servant alors de ma garde pour bloquer ses potentiels coups en levant mon coude dans la mesure du possible. Je levais ma jambe pour encaisser les éventuels coups de pieds. J’ai déjà pris des coups aux jambes sans les bouger et ce furent les articulations qui avaient pris la plupart des dégâts. J’en ai encore des douleurs fantômes. Pour finir, je n’avais jamais immobilisé un homme, ça me paraissait improbable. J’étais plus petite, plus fine et j’avais beaucoup moins de force physique que lui. S’il y avait des prises de Ju-jitsu qui me venaient à l’esprit, techniques que j’avais appris à connaître en regardant des matchs d’MMA à la télé, je ne savais pas les reproduire moi-même. Du moins, je n’avais jamais appris à mon corps ce genre de mouvements si sophistiqués. « Je ne vois pas comment t’immobiliser. » Dis-je simplement.

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by aardbei

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