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Constantine Meyer
Constantine Meyer
Personnel de Poudlard
Onglet 1
Age : 42
Profession/Niveau : Infirmier à Poudlard / Médicomage reconnu
Race : Humain
Statut : Sang Pur
Don : ///
Baguette : En bois de chêne blanc, elle est souple, mesure 27,5cm et contient une tige de dictame
Patronus : Chevreuil (il représente la douceur, celle qui touche le cœur et l'esprit des êtres blessés, et qui apporte sécurité et guérison)
Epouvantard : Une porte entourée de flammes, derrière laquelle une femme hurle
Gallions : 1941
Gif : https://zupimages.net/up/24/20/dyz4.gif
Faceclaim : Joel Kinnaman
Bannière : https://www.zupimages.net/up/23/19/xt41.jpg
Date d'inscription : 10/05/2023
Messages : 311
Onglet 2
Onglet 3
#18501 -
RP solo - Avril 2023
Prénom² Nom
Eine neue Hoffnung
Validation staff :


La chambre était plongée dans la pénombre. Il y régnait une ambiance morose, et pour cause : j’étais assis par terre, au pied du lit, une bouteille de Whisky à moitié vide pendue au bout des doigts, partagé entre l’envie de la terminer ou de la jeter contre le mur.

Cela faisait bientôt deux mois qu’Elizabeth avait péri dans les flammes de notre maison. Et depuis deux mois, j’allais d’hôtels en hôtels, moldus ou sorciers, pour tenter d’oublier mon malheur en me noyant dans l’alcool. Ce n’était clairement pas la solution, j’en demeurais bien conscient. Mais que pouvais-je faire d’autre ? Ma vie était devenue un enfer. Je n’avais plus aucune raison de continuer sans mon épouse. Dès le jour où nous nous rencontrâmes, elle devint mon monde. Et maintenant qu’elle avait disparu, mon monde s’écroulait.

Alors peut-être qu’à force de boire, je finirais par me consumer, comme elle. Et je pourrais les rejoindre, elle et notre bébé qui n’avait pas eu le temps de respirer l’air libre. A cette pensée, comme chaque jour depuis deux mois, les larmes me montèrent aux yeux et je craquai encore. Les genoux ramenés vers moi, j’enfouis mon visage dedans en laissant s’exprimer mon chagrin. La bouteille de Whisky glissa de mes doigts et tomba sur le parquet. L’alcool se répandit mais je n’y fis pas attention.

Lorsque l’épuisement eut raison de moi, je me laissai choir à même le sol et m’endormis.

***

Quand je rouvris les yeux, le soleil était levé depuis longtemps et ses rayons tapaient sur ma joue. Avec un grognement et une grimace, je roulai sur le côté… et sursautai. Bon sang, je m’étais allongé dans le Whisky… J’en avais plein le pull. Dans un soupir, je me relevai et me rendis à la salle de bain. J’avais une sale gueule. Pâle comme un linge, des cernes jusqu’au centre de la terre, le visage terne, les cheveux ébouriffés et la barbe mal rasée parce que je n’y faisais plus attention. Sans parler de mes vêtements sales et noircis par le feu malgré les lavages, et qui puaient le Whisky maintenant !

Pris de vertiges et de nausées à cause de la gueule de bois, je me sentis si mal que la colère l’emporta et je donnai un coup de poing dans le miroir. Il se brisa en dizaines de zébrures et, en son centre, j’y laissai un peu de sang. Désespéré, je retournai dans la chambre. Mon regard tomba sur la flaque d’alcool au bout du lit, et sur la bouteille qui gisait à côté. Je la ramassai, serrai le goulot entre mes doigts, levai le bras dans l’intention de l’éclater contre la porte.

Toc toc toc !

Je me stoppai, le bras en l’air, pas sûr d’avoir bien entendu. Je restai silencieux quelques secondes, jusqu’à ce que l’on frappe de nouveau derrière le panneau. Les sourcils froncés de contrariété, je baissai enfin le bras et allai ouvrir.

Je fis face à une femme. Elle était âgée mais élégante. Vêtue d’une robe aux motifs écossais et d’un manteau de laine bien chaud, elle portait un chignon haut décoré d’une plume de faisan.

- Médicomage Meyer ? fit-elle aimablement.

Son regard passa du mien à mes vêtements sales, jusqu’à la bouteille vide que je tenais toujours dans ma main. Je baissai les yeux pour la regarder aussi, et la cachai inutilement derrière mon dos. Je devais donner une horrible impression. Mais après tout, qu’importait ? Le médicomage Meyer n’était plus de service… Je voulus parler mais une boule de tristesse et d’angoisse dans la gorge m’en empêcha. Cela ne troubla pas mon interlocutrice qui demanda si elle pouvait entrer. Je m’effaçai pour la laisser passer, refermai la porte derrière nous et m’y adossai. Elle eut la décence de ne pas observer mon environnement peu attirant, et se tourna vers moi avec un sourire respectueux. Puis elle sortit une baguette de son manteau et jeta un sort informulé autour de nous.

- Pour les oreilles indiscrètes, précisa-t-elle.

Elle avait raison, nous étions dans un bâtiment moldu. Elle rangea la baguette et s’éclaircit la voix.

- Savez-vous qui je suis ? demanda-t-elle.

Elle me disait vaguement quelque chose, mais l’alcool n’aidant pas à me rafraîchir la mémoire, je fis non de la tête.

- Je suis le professeur McGonagall, directrice de l’école de sorcellerie Poudlard, se présenta-t-elle.

Je ne dis rien. Pourquoi la directrice de Poudlard venait-elle me voir ? J’avais terminé mes études depuis longtemps…

- J’ai appris le drame qui a touché votre famille.

Mon cœur se serra et les larmes remontèrent automatiquement. Je les retins difficilement et ne répondis qu’un « Mh… » peu expressif.

- Je vous présente toutes mes condoléances, dit-elle.

Les yeux baissés, je hochai simplement la tête en guise de remerciement.

- La direction de Ste Mangouste m’a informée de votre démission. Si je suis venue vous voir aujourd’hui, c’est parce que malgré tout, le secteur de la médicomagie a toujours besoin de vous et de vos talents. Personne ne vous demande de retourner à l’hôpital, ajouta-t-elle alors que j’ouvrais la bouche pour refuser.

Alors que voulait-elle ?

- Je suis là pour vous offrir un poste au sein de mon école, répondit-elle à ma question muette.

Je la regardai sans comprendre. Un poste ? Quel poste ? Pour enseigner la médicomagie ? Non merci…

- Je suis bien consciente que ce n’est pas à la hauteur de votre parcours et de vos prouesses, déclara-t-elle. Comme je suis consciente que vous êtes fait pour la médicomagie, et que cela finira par vous manquer. Alors je tenais à vous faire cette proposition. Souhaitez-vous l’écouter ?

C’était gentil de sa part de bien vouloir s’armer de patience et de délicatesse. Toutefois, à quoi rimerait tout cela si je continuais seul ? Je ne m’en sentais pas la force… Pourtant, j’acquiesçai. Ҫa ne me coûtait rien d’entendre ce qu’elle avait à dire.

- A ce jour, personne n’occupe le poste d’infirmier en chef à Poudlard. Il n’y a, pour tout vous dire, pas d’infirmier du tout. Nous avons des étudiants en médicomagie mais cela ne suffit pas à combler nos besoins en soins. Et l’hôpital Ste Mangouste n’a pas la capacité de nous envoyer quelqu’un à temps plein.

Je restai silencieux, attendant qu’elle aille au bout.

- C’est pourquoi j’aimerais vous aider à reprendre votre vie en main, et poursuivre votre carrière… en vous offrant le poste d’infirmier en chef. Il prendrait effet dès que possible.

Comme je ne disais toujours rien, elle joignit les mains devant elle et assura que j’avais le temps d’y réfléchir. Elle reviendrait me voir d’ici trois jours pour reprendre des nouvelles. Sur ce, elle se dirigea vers la porte, donc vers moi. Je m’écartai, la laissai ouvrir. Une fois sortie, elle se tourna dans ma direction et m’accorda un dernier sourire bienveillant.

- Je crois personnellement que vos dons valent encore la peine d’être utilisés pour le bien de tous, médicomage Meyer. Ne les gâchez pas.

Elle commença à s’en aller.

- C’est grâce à eux que votre chemin a croisé celui d’Elizabeth.

Mon cœur bondit dans ma poitrine. Je fis un pas dans le couloir pour lui répondre mais elle avait déjà disparu. Grâce à eux… Et à cause d’eux, nos chemins avaient fini par se séparer brutalement, dans la peur et la souffrance au milieu desquelles un bébé avait perdu la vie avant même de voir le jour.

Je ne savais pas quoi penser de cette proposition. Pourquoi la directrice de Poudlard, que je n’avais jamais vue avant aujourd’hui, se déplaçait-elle en personne pour m’engager au sein de son école ? Je n’arrivais pas à réfléchir correctement. Mon esprit était encore embrumé par l’alcool… Et la haine.

La haine contre celui ou ceux qui avaient assassiné Elizabeth. Car la nouvelle était tombée de la part des enquêteurs sorciers qui s’étaient rendus sur les ruines de ma maison : c’était un incendie criminel. D’après eux, il avait démarré dans la chambre et non dans la cuisine comme le supposaient les moldus. Quelqu’un était entré pendant que mon épouse se reposait, avait mis le feu et jeté un sort sur la porte et la fenêtre pour l’empêcher de s’échapper. Puis cet inconnu avait enflammé le reste de la maison avant de disparaître, certainement par transplanage pour éliminer tout signe d’infraction.

Et le détail crucial qu’avaient trouvé les enquêteurs en jetant des « Revelio » dans tous les coins – du moins, ce qu’il en restait – étaient les mots suivants gravés sur le carrelage de la cuisine : « Traître à ton sang ».

Si Elizabeth et ma fille avaient injustement péri dans les flammes, si je me retrouvais aujourd’hui seul et plongé dans les ténèbres, c’était pour le simple choix d’avoir épousé une moldue alors que je venais d’une famille de médicomages reconnus au sang pur. C’était tout. Voilà ma punition. Parce que j’avais été le premier Meyer à me détourner du « droit chemin » considéré par des fous-furieux de puristes, il avait fallu me montrer que je n’aurais pas dû entacher ma lignée.

Dépité, je délaissai enfin la bouteille que j’avais gardé à la main, et allai commencer à décuver en prenant une douche. Je m’occupai ensuite de laver mes vêtements et, une fois secs, je m’en revêtis. Puis je fis disparaître le Whisky qui collait au sol et me laissai tomber sur le lit. Le regard rivé vers le plafond, je me repassai le monologue du professeur McGonagall sans arriver à prendre une décision. Et si j’hésitais, c’était parce qu’au fond de moi, je savais qu’elle avait raison. J’étais fait pour la médicomagie, c’était ce que je savais faire de mieux. Aujourd’hui, mon nom demeurait aussi connu à l’hôpital de Londres qu’à celui de Berlin. J’aimais mon travail pour tout ce qu’il représentait, et en particulier depuis qu’Elizabeth me fut amenée pour recevoir des soins.

Si mon épouse me voyait dans cet état aussi pitoyable, que penserait-elle ? En deux mois, je ne m’étais pas posé la question, bien trop accaparé par mon envie de la rejoindre pour ne plus souffrir. Mais maintenant, après le passage de la directrice de Poudlard, la honte me submergeait. Une honte qui me poussa à me lever et aller réparer le miroir dans la salle de bain, avant d’arranger ma barbe correctement et sortir de l’hôtel.

***

Durant les deux jours qui suivirent, je fis les magasins pour acheter une valise et de nouveaux vêtements, entre autres. Je me débarrassai des anciens avec un pincement au cœur, en même temps qu’un petit élan de satisfaction. Ce geste marquait quelque peu ma décision de me reprendre en main. Le 23 avril, jour du retour de la directrice, je l’attendais impatiemment. Quand je lui ouvris la porte, elle me dévisagea d’un œil appréciateur et me salua poliment. Je la fis entrer. Comme la dernière fois, elle se tourna immédiatement vers moi et prit la parole.

- Dois-je comprendre que votre apparence bien plus abordable aujourd’hui signifie que vous acceptez ma proposition ?

J’acquiesçai. Un sourire s’étira au coin de ses lèvres.

- Mais… hésitai-je en triturant mon alliance. Je n’ai nulle part où loger. Je n’ai plus rien, à part cette valise, ajoutai-je en montrant ladite valise à côté du lit. Connaissez-vous un endroit… où je pourrais vivre pour venir travailler à Poudlard ?

Son sourire s’étira. Elle fit un pas vers moi et sa main vint trouver le côté de mon épaule dans un geste de réconfort.

- Je vais reprendre les mots d’un de nos anciens directeurs : une aide sera toujours apportée à ceux qui la demandent, dit-elle.

Mon regard croisa le sien, toujours empreint d’un respect et d’une chaleur rassurante.

- Poudlard sera votre maison, médicomage Meyer.

Elle se dirigea vers la sortie.

- Si cela vous convient, je vous laisse une semaine pour vous préparer, proposa-t-elle. Ainsi, vous commencerez le 1er mai. La fin de l’année scolaire approche mais peu importe. Cela vous permettra de prendre vos marques pour septembre prochain.

- Je suis d’accord, répondis-je.

Elle sortit dans le couloir.

- Bien, je vous attendrai dans mon bureau à la première heure, annonça-t-elle.

Elle déclara que je pouvais directement utiliser le réseau de cheminée, il serait accessible ce matin-là.

- A bientôt, Médicomage Meyer.

Elle s’en alla. J’eus un élan de bon sens et fis un pas dans le couloir.

- Madame la directrice ! hélai-je.

Cette fois, elle n’avait pas déjà disparu. Elle me regarda et attendit.

- Vielen dank… Je veux dire… Merci beaucoup, dis-je avec sincérité.

Elle se contenta d’un dernier sourire avant de partir.



« Je crois personnellement que vos dons valent encore la peine d’être
utilisés pour le bien de tous »
Minerva McGonagall, le 20 avril 2023 à 10h03


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