Ah la rentrée des classes, un moment toujours particulier à Poudlard avec le discours de la directrice, et surtout les retrouvailles entre amis. Le souci d'Adraste, c'est que des amis, malgré ces trois années déjà passés, il ne s'en est pas fait des masses. Des connaissances bien entendu, mais pas encore de proches avec lesquels il a sympathisé. Non, lui son temps, il en passe la majeure partie avec sa sœur Adriadné, et sa cousine Agnela. C'est avec cette dernière qu'il en passe le plus, étant dans la même maison, contrairement à la cadette de la famille Wellington.

En ce mardi matin, le benjamin de la fratrie est tendu, l'estomac serré. Il n'est pas malade, mais il sait que son prochain cours de sortilège ne sera pas comme ceux des années précédentes. En effet, son père à rejoindre le cours enseignant, et cela n'est pas pour lui faire plaisir. Non pas en raison de différents entre eux deux, non leurs relations sont tout ce qui est de plus normal, du moins dans une famille de sangs-purs ou l'autorité règne et où l'excellence est de mise. C'est surtout que ses parents, même si on les aime, on apprécie de les voir en dehors de l'école, et pas d'avoir constamment l'impression d'avoir un œil posé sur soi, qui vous jauge. Heureusement, c'est une matière dans laquelle Adraste excelle, et qui lui plaît énormément, l'une de celles qui lui permettra aussi de devenir puissant, autant qu'il le pourra. Les efforts qu'il faut pour atteindre ses buts, il les fera, il est opiniâtre, et il n'abandonne pas facilement quand il a décidé.

La boule au ventre, donc, il entre dans la salle de classe, et comme ses camarades, et les habitudes qui ont été prise depuis déjà trois ans, il s'assoit. Grossière erreur qu'il aurait dû savoir puisque c'est dorénavant son père, et il le connaît tout de même. La sanction pour ce manque de respect est immédiate lorsque des gerbes rouges traversent la salle jusqu'à la pauvre Aberdeen qui se trouve au fond de la classe. Tout le monde se relève immédiatement, comme si un ressort était posé sur leurs chaises. Pas un bruit ne se fait entendre après s'être rassis, sur autorisation, et pendant la présentation de leur nouveau professeur, et tous comprennent vite qu'il faudra éviter de faire le pitre au cours de sortilèges, encore plus avec le devoir que la malheureuse vient de recevoir juste parce qu'elle est la dernière à être entrée dans la salle. Et voilà qu'en plus, il y aura des cours de remise à niveau, la tension se fait encore plus forte, les élèves se regardant, prêts à murmurer leurs plaintes entre eux, mais n'osant pas, de crainte de se faire reprendre, et que la situation ne soit pire.

Adraste écoute son père, son professeur, ne voulant pas le décevoir même s'il sait être à la hauteur pour les sortilèges. Du moins jusqu'à maintenant, il ne connaît pas l'avenir, ni les difficultés qu'il peut rencontrer, mais une chose est certaine, il fera tout ce qui est en son pouvoir pour être à la hauteur de son géniteur, le rendre fier, tout en apprenant tout ce qu'il peut. Il n'est pas un lèche-bottes, ni le style d'intello à se trémousser sur sa chaise pour se faire interroger, mais quand la première question arrive, il lève la main, connaissant la réponse. Sans doute en raison de ce qu'il vient de se passer, mais personne d'autre n'a demandé à prendre la parole. Sans doute qu'ils attendent un peu de voir comment cela se passe après tout ce qui vient d'être dit.

Adraste ne répond pas directement bien entendu, attendant l'autorisation pour parler, et une fois qu'il l'a, c'est avec une voix claire qu'il prend la parole :

"Le sortilège des étincelles rouges permet d'envoyer un signal pour indiquer un danger, ou pour appeler de l'aide !"

Réservé, il n'est pas celui que l'on entend le plus souvent, que ce soit en cours, ou ailleurs, mais il participe tout de même, du moins lorsqu'il est sûr de lui.

Il attendit que quelqu’un d’autre daigne ouvrir sa bouche pour donner une réponse. Cet espoir était donc de courte durée et donna la parole à son fils, le jeune Adraste, qui comme il l’attendait donna la bonne réponse. Il ne fut pas déçu mais, il oubliait d’avoir un esprit logique. Ces étincelles rouges pouvaient servir à autre chose.

 « En effet, Monsieur Wellington a raison. Les étincelles rouges sont faîtes pour donner sa position lorsque vous êtes en danger, elles sont visibles de loin mais il peut avoir une autre utilité ! »

Il se dirigea alors entre les élèves qui commençaient à paniquer à l’idée de subir une colère inexpliquée du professeur comme en début de cours. Il regarda son fils puis les élèves qui s’étaient trouvé sur le chemin de son sortilège.

 « Les Etincelles Rouges sont également un sortilège de défense, comme certains d’entre vous l’ont remarqués, avec l’intensité dans la voix que vous lui donnez ou en informulé vous pouvez lui donner assez de puissance pour aveugler quelqu’un temporairement. Qui peut me donner sa formule ? La vraie, bien entendu. »