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Min-ho Jeon
Min-ho Jeon
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#5325 -
Like a fine dust wandering in the void

☽ • ☾

Il était rare que je croise quelqu’un au cabinet, en fait, en générale les rendez-vous était croisé entre les deux psychomage en fonctionnant dans les lieux afin d’éviter que les gens ne se croisent sans doute. Une bonne stratégie qui m’avait évité de croisé bien des gens jusqu’à aujourd’hui, quand j’avais reconnu les traits d’une autres nouvelle de l’école. Impossible de replacer son nom cela dit, je savais simplement qu’elle était Poufsouffle et c’était déjà bien. Attendant donc non sans la regarder de temps en temps, il ne fut pas difficile de deviner certaines choses. Elle ne m’avait jamais semblé déséquilibré, du moins elle était aussi discrète que moi, effacé, même si le Quidditch m’avait rendu un peu plus populaire à ce niveau là. Mais elle m’avait toujours semblé normal, ce qui réduisait les raison de venir voir un psy.

Il avait du se passer quelque chose dans sa vie, quelque chose de lourd, de difficile a dépasser qui faisait qu’elle était ici. Comme moi, à attendre. Presque soulagé à l’idée d’être prit en charge, je fus moins à l’aise, conscient des idées qu’on pouvait s’en faire sans pour autant pouvoir en juger. Il avait été rendu publique qu’il y avait eu une attaque du domaine Jeon, que des gens étaient mort, dont mon petit frère Ho Seok. Je devais simplement ne pas montrer à quel point j’avais été affecté, car ça pouvait déteindre sur ma famille sur mon nom. Je préférais qu’on ne connaisse pas le poids de ma culpabilité. Seulement… Je n’avais pas été entièrement capable de parlé, un peu trop préoccupé par ce qu’elle aurait pu penser. Alors, pour une fois, je ne restais pas plus longtemps, sortant à l’heure pour m’assurer de ne croiser personnes avant de rejoindre l’école pour éviter d’y penser.

Ce qui fut impossible.

On était pendant les vacances, l’école s’était vidé et visiblement, elle comme moi, n’avions pas rejoint notre famille pour les fêtes. Si j’avais pu ignorer ce détaille sans trop la regarder, ce fut différent lorsque je fis sa rencontre dans les couloirs avec personne autour de nous. « Je n’ai rien vu. », soufflais-je simplement d’une voix blanche, mon accent encore présent qui trahissant mes origines bien loin d’être Européenne, comme pour elle. « Je ne dirais rien. », précisais-je simplement, conscient que dans un sens, ça ne changerait rien, mais parfois, savoir qu’un secret pouvait-être gardé faisait du bien. Là. J’étais dans sa situation, on savait elle et moi, mais c’est tout.


☽ • ☾
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Eshani Rain
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#5333 -
Like a fine dust wandering in the void

☽ • ☾

Je m'étais figée sur ma chaise. Stupéfiée même. Jusqu'a présent mes visites a mon psychomage s'étaient bien passées, au bout de deux ans, j'avais noué de bonne relations avec lui, je n'avais pas les a priori de tout le monde concernant cela. Moi je n'y voyais qu'un moyen de guérir, aller contre serait idiot. Par contre, je ne m'étais pas attendue a me retrouver face à face avec un élève de l'école dans la salle d'attente. C'était la première fois que cela arrivait. Comme une biche prise dans les phares, je m'étais contenter de le fixer sans savoir quoi dire ou faire. Ca avait été une situation très bizarre, mais surtout, je gardais en tête l'avertissement qui m'avait été donné. Personne ne devait savoir. Les Obscuriaux étaient dangereux, leur pouvoir de destruction n'était pas a négliger. Personne ne devait savoir ce que j'étais. Ma tête avait cherché mille et une excuses, toutes aussi incohérentes les unes que les autres, alors dans le doute, j'avais gardé le silence, baissant finalement sagement les yeux sur le sol et m'absorbant dans les motifs de la moquette priant pour que le temps passe vite. Je m'en étais ouverte a mon psychomage qui n'avait pas semblé plus inquiet que cela, me rassurant. Il n'était pas possible que ce garçon sache pourquoi j'étais là... Je n'avais pas a m'inquiéter. D'accord.

Cela dit, cet événement trotta dans ma tête longtemps, je le confiais a Amos, après tout, je devais tout lui dire. Il m'avait rassuré a son tour. Tout irait bien et, passé la peur première de cet homme impressionnant, j'avais appris a écouter ses avis. Cependant...Je me surprise plus d'une fois a chercher ce garçon des yeux, je n'étais pas tranquille. Pas assez du moins. Il était Serpent, je ne savais pas vraiment a quoi cela se rapportait mais de ce que j'avais entendu, ce n'était pas quelqu'un de bien. Enfin j'avais du mal a comprendre le système des maisons. J'étais sensée être loyale et douce, n'être qu'amour et force, je ne me sentais pas comme ça...mais Teddy m'avait assuré que le Choixpeau ne se trompait pas. J'avais tut le fait que le Choixpeau n'avait pas eu de choix justement. Enfin bref, ça me travaillait. Que savait il ? Qu'avait il deviné ? Est qu'il.... Je relevai la tête lorsqu'une ombre me surplomba soudainement alors que je marchais dans le couloir. Surprise, je reculais d'un ou deux pas, serrant plus fort mes livres contre moi.  Mes yeux noirs tombèrent sur le visage qui m'obsédait ces derniers temps. Anna avait dût se rendre en Afrique alors je passais Noël a l'école. Ca ne me gênait pas vraiment, je n'avais pas le même lien avec cette fête que la plupart. Je regrettais juste de ne pas pouvoir passer du temps avec ma mère adoptive. Je n'aimais pas me retrouver coincée toute seule face a un homme, mais je savais aussi que tous n'étaient pas comme mon mari ou...Enfin qu'ils n'étaient pas tous comme ceux que j'avais connu jusque là. Il me fallait juste un peu de temps pour m'habituer a leur présence. Je réussis a ne pas reculer encore plus, mais la jointures de mes doigts blanchis autour de mes livres.

J'ouvrais déjà la bouche qu'il me coupa une parole pas encore dites. Et j'écarquillais un peu les yeux. Pouvait il lire dans les pensées ? C'était exactement ce que je voulais lui dire. J'avalais une goulée d'air. « Je ne te demanderais rien et toi non plus. » J'espérais avoir été assez claire et décidée mais j'avouais que parfois, l'anglais sortait un peu bizarrement, d'autant plus que mon accent se faisait plus présent en cas de stresse. Un accent...Que je n'étais pas la seule a avoir, même si il était différent. Je penchai légèrement la tête sur le côté. « Toi aussi tu n'es pas d'ici ? » Aussitôt, je pinçai les lèvres, regrettant presque mes mots. C'était évident qu'il n'était pas d'ici, ces traits étaient assez parlant. « Pardon. Je m'appelle Eshani. » Là, j'étais fière de moi. Anna se plaignait assez que je ne savais pas communiquer ou créer des liens. Je ne savais pas aborder les gens...C'était pathétique. « Et toi ? » Oui, ça c'était bien.

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Min-ho Jeon
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#5344 -
Like a fine dust wandering in the void

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Je l’avais prise de cours, elle avait d’ailleurs reculé, ce qui m’avait fait avoir un mouvement de recule aussi. J’étais arrivé trop brutalement ? Quoi qu’il en soit, je voulais qu’elle sache que je n’avais rien vu, que je ne dirais et après quelques secondes, elle m’affirma qu’elle ne me demanderait rien, pas plus que je le ferais. Notant l’accents sans le relever, j’hochais la tête pour accepter, espérant pouvoir lui faire confiance et repartir d’où je venais, mais elle m’interrogea bien rapidement, une question simple qui voilà pourtant mon regard. Difficile de ne pas penser à chez moi, à mon pays sans penser à Ho Seok, à mon frère, à sa mort… Déglutissant, j’approuvais une nouvelle fois d’un simple signe de tête avant de racler ma gorge pour ne pas lui offrir un mur de terreur. Elle ne parlerait pas, elle semblait aussi effrayé que moi à cette idée. « Je suis Coréen. », répondis-je en me pinçant les lèvres. Je n’étais pas à l’aise, mais elle ne fit rien pour empirer ce sentiment, alors il fut assez facile de rentrer dans le jeu de la sociabilité.

Se présentant alors, je me gardais de lui demander d’où elle venait, sans doute car à cet instant, parler de ça me dérangeait personnellement et que je ne voulais pas me voir retourner des question. « Min-Ho. » soufflais-je en inclinant brièvement la tête, en signe de respect, ou par habitude, difficile à dire. « Je ne voulais pas t’effrayer en t’abordant ainsi… », expliquais-je alors pour donner un sens au fait qu’elle s’était sentit obligé de reculer, « Je voulais juste être sûr que ça resterait entre nous. », que personne ne viendrait mettre son grain de sel dans cette histoire.

Retrouvant un peu plus le contrôle de mes émotions et de mon visage, j’eus un sourire fade, « J’ai un peu de mal à assimiler la façon dont les gens interagissent entre eux en Angleterre. C’est pas très logique. », elle avait voulu lancer une discussion, je me voyais mal lui tourner le dos, seulement, je n’étais définitivement pas le plus à l’aise pour gérer ça. Enfin si, en façade, quand les personnes en face étaient hyper sociable, c’était plus facile de simuler, mais là, quand je voulais juste disparaitre et que j’avais l’impression qu’elle aussi, c’était compliqué. « Tu… Tu es en 7ème année c’est ça ? », demandais-je en continuant sur des banalités sans nom, mais des banalités qui avaient au moins le mérite de relâcher mon esprit, de procéder par ordre. De rationaliser tout ça.


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#5353 -
Like a fine dust wandering in the void

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Quelque part, j'étais plutôt fière de moi, je n'avais pas encore fuit directement. Mon psy m'avait dit que mes repères sociaux était biaisés, je n'avais pas compris tout de suite, mais en observant les gens autour de moi, j'avais pris la mesure de la différence entre mon éducation et celle des autres. Ici, on ne jugeait pas une fille parlant avec un garçon, ils se touchaient même librement sans que ça ne soit mal. J'avais même vu des couples non mariés.  Autant le dire, moi j'étais un bébé dans ce genre d'interaction, amicale ou autre d'ailleurs. Je sortis de mes pensées lorsqu'il précisa son ethnie et une barre réfléchie se peignit sur mon front. Coréen. Corée donc...Sauf que je ne voyais pas tout a fait où ce pays se situait. La géographie avait du mal a rentrer, je l'avouais. « Moi, je suis afghane. » indiquais je pour expliquer mon accent parfois a couper au couteau de mon anglais. Surtout là, alors que la moiteur de mes paumes menaçait de s'imprimer sur la couverture de mes livres. Et je m'enquis de son prénom, c'était la règle non ? On se présentait et on demandait la pareille.

Il avait l'air un peu comme moi, pas très à l'aise. D'extérieur, je me demandai un instant a quoi nous devions ressembler là, plantés comme des piquets a 1 mètres l'un de l'autre. C'était très différent de ce que je voyais habituellement depuis que j'étais ici. Je ne lui tendis pas la main, comme j'avais déjà vu le faire. Je n'étais peut être pas prête a toucher quelqu'un que je ne connaissais pas et qui n'était pas de ma famille. J'espère qu'il en serait pas vexé, quoique lui s'était contenté d'un signe de tête. C'était bien assez pour ma part. Quand il s'excusa, je ne le contredit pas. Lui dire que je n'avais pas eu peur aurait été un beau mensonge étant donné mon mouvement de recul. « Ce n'est pas grave, ça m'apprendra a regarder devant moi. » répondis je avec un sourire discret. J'avais la sale habitude de marcher tête baissée, Anna grommelait assez qu'un jour, j'allais me prendre un poteau en plein visage avec ce tic. « Je ne parle pas beaucoup et...Pas de ce sujet donc non, je ne dirais rien. » Ce qui était vrai, j'étais plutôt discrète, un peu trop. Pourtant, il y avait des étoiles filantes dans ma maison mais j'étais bien incapable d'agir comme eux. Rien que les regarder me fatiguait en fait.

Et là, il m'avoua avoir du mal avec les autres et je ne sais pas pourquoi mais j'en fus soulagée. Je n'étais pas la seule bizarre du coin. Quoique, le mot bizarre était quand même péjoratif non ? Je clignai des paupières, le temps de trouver mes mots. « Ah toi aussi ? Je ne suis en Angleterre que depuis deux ans alors...C'est difficile parfois. » Et encore, cela faisait deux ans, les premiers mois avaient été...un enfer. Je ne comprenais pas la langue, j'étais plongée dans un monde qui m'était totalement étranger, entourée d'Auror, soumise a des règles que je n'avais pas encore assimilées. Surtout que j'avais été élevée a me taire, a courber l'échine et a me faire oublier au besoin. Ici, c'était plus...Enfin je ne trouvais pas vraiment de mots pour décrire tout ça. Quand il fit l'effort de me poser une question, je relevais les yeux sur son visage. « Oui, mais j'ai un peu l'impression d'être...arriérée. » avouais je en pinçant légèrement les lèvres. C'est vrai que j'avais du mal a suivre, même si l'enseignement du Ministère avait été pointu, j'étais en retard. Sur beaucoup de choses. En même temps, j'avais tout a apprendre alors. Je jetai un coup d'oeil autour de nous avant de revenir porter mon attention sur lui. « Je me demande de quoi on a l'air là pour les autres. Je ne suis pas très a l'aise, pardonne moi. » m'excusais je un peu pensivement en tentant vainement de nous imaginer avec un œil extérieur. De deux imbéciles peut être. «Ce n'est pas contre toi, je suis comme ça avec tout le monde.» précisais je subitement en espérant qu'il ne prendrait pas mon attitude personnellement.

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#5355 -
Like a fine dust wandering in the void

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Afghanistan ? C’était pas là où il y avait des conflit armé entre les moldus ? Cela dit je ne poserais pas la question, ça me semblait assez déplacé et de tout façon, ça serait tendre une perche que je ne voulais me reprendre en pleine tête. M’excusant à la place pour l’avoir interpelé aussi brutalement, enfin à en croire ses réaction, elle m’assura que ce n’était pas grave, qu’elle n’aurait qu’à regarder devant elle. Cela dit, je n’étais pas certain que ce soit le genre de comportement qui y aurait changé quelque chose… Elle aurait peut-être fuit et peut-être que je n’aurais pas pu m’assurer de son silence. Elle ne parlait pas beaucoup, et encore moins de ce sujet, j’étais peut-être tranquille… Enfin c’était mal de penser comme ça. Mais je ne voulais pas que mon nom soit entaché d’un autre drame, celui d’un fils incapable de surmonter la mort de son cadet. Bien évidemment que j’avais le droit d’être blessé et d’être triste, mais c’était pas comme ça qu’on devenait un bon parti, pas comme ça qu’on réussissait à convaincre une famille de sang pur de s’unir à une autre… Et plus vite je me remettais, plus rapidement on pourrait se retourner. J’avais eu le caprice de refuser les tromperies de ma précédente promise, je ne pouvais pas faire trop de vague, surtout que les femmes pouvant convenir à mon frère n’étaient pas aussi nombreuses et qu’il faudrait plus de temps pour s’assurer d’un bon mariage pour lui.

Reprenant un peu plus le contrôle de la situation, je soulignais combien ce pays m’était difficile d’approche, surtout sur les interactions qui étaient bien moins codifié que chez moi et je fus surpris d’apprendre que c’était pareil pour elle. Après deux ans, elle avait toujours un peu de mal, ça serait pareil chez moi ? « Oui… J’ai grandi en Corée du Sud et j’ai fait mes études au Japon, dans les deux pays, les hommes et les femmes ne sont pas tactile, j’avoue que j’ai été assez surpris de voir les gens se prendre dans les bras ici… Et j’ai l’impression qu’il ne faut même pas être spécialement proche pour être aussi… Familier ? Enfin je le savais, mais sur place, ça surprend… », ce qui aurait du d’autant plus m’alerter sur son comportement à elle…

Essayant de faire la conversation, elle me confirma que c’était bien ça, qu’elle était bien en 7ème année, même si elle avait l’impression d’être arriérée ? Le mot était le bon ? Peut-être qu’elle venait d’une autre école aux normes différentes, ça ne serait pas si surprenant en fait, la différence entre le Japon et ici était déjà assez grande. Mais comme souvent, je ne creusais pas le sujet, me contentant de me pincer simplement les lèvres en réponse. Comprenant qu’il puisse y avoir un décalage.

L’imitant alors qu’elle regardait autour de nous pour se demander à quoi on pouvait bien ressembler, je reportais mon attention sur elle, secouant légèrement la tête lorsqu’elle me demanda pardon, m’assurant qu’elle n’avait rien contre moi, « Ça me va, je suis pas forcément encore à l’aise à l’idée d’être proche d’une femme non plus… Même quand j’étais fiancé je n’étais pas entièrement à l’aise en publique… », j’aurais peut-être du contenir cette information, mais elle ne me semblait pas du genre à parler, alors… Il y avait peut-être aucun problème a avoir parlé sans réfléchir. Peut-être que ça irait… De toute façon, nos éducations semblaient-être assez en décalage avec ici pour que je n’ai pas à le relever. Quand au regards des autres, je balayais le couloir vide avant de hausser les épaules, sur ce point, tant que je ne faisais rien de répréhensible, ou qui pourrait nuire à l’image de mes parents… Ça n’avait pas d’importance. « Il n’y a personne et tu pourrais avoir un comportement parfaitement normal dans cette école que tu serais toujours étrange pour quelqu’un d’autre. Le propre de ce pays c’est de savoir juger et l’exprimer. Si tu veux un conseil, la seule chose que j’ai appris ici, c’est que les gens parles beaucoup pour ne rien dire… », contrairement à chez moi où la moindre erreur restait figé dans le marbre comme une vérité absolue qu’il était difficile à effacer.


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J'étais étonnée, ravie aussi je crois, de croiser quelqu'un avec un avis similaire au mien. Bon, c'était un jugement plutôt méchant dans un sens, c'était juste des règles différentes mais j'avais eu si souvent l'impression d'être un ovni dans ce pays que là, je me sentais un peu plus sereine. Je n'étais pas a l'aise a l'idée de sauter dans les bras de quelqu'un comme je le voyais parfois. La bise sur la joue me laissait sceptique et il fallait que je me rappelle constamment que c'était tout a fait normal ici. Chez moi, faire ça, c'était être mariée le lendemain. « Oui moi aussi. Je crois que j'ai dû vexer deux trois personnes aussi en refusant une étreinte amicale. J'ai bien conscience que mon éducation a été...spéciale on va dire donc j'essaye de faire des efforts mais là, je dirais que c'est encore trop tôt pour une accolade. » expliquais je avec une petite moue pensive sur le visage, ici je ne risquais pas d'être battue comme plâtre ou mariée en catastrophe pour avoir accepté un bisou sur la joue, mais les vieilles habitudes ont la vie dure. Ca faisait deux ans que j'étais ici, mais autant le dire, la première année, je l'avais passé pratiquement en isolement. La seconde ? J'avais été uniquement concentrée sur mes différents apprentissages...Cette année ? Et bien il me semblait que le défi était assez flagrant.  « Ma mère adoptive m'a déjà montré des photos d'Asie, c'est très joli là-bas, chez moi il y a beaucoup plus de terre sèche et de sable que d'arbre, c'est plus triste. » Anna m'avait tout de même ouverte au monde. Du moins dans la mesure du possible. Si je ne savais pas situer la Corée ou le Japon avec certitude sur une carte, je savais au moins sur quel continent ces pays se trouvaient.

Partager mon malaise de vivre ici parfois, me rendait un peu plus volubile, parce que je me doutais qu'il comprendrait ce sentiment d'être constamment en décalage avec les autres. Quoique j'avais aussi la sensation qu'il s'en sortait mieux que moi sur le sujet. Il se montra curieux mais pas intrusif, j'appréciais ça. L'impression d'être une arriérée ne m'attira aucun regard compatissant de pitié dédaigneuse et ça aussi c'était appréciable. Je pouvais comprendre que l'on soit curieux, mais, a mon sens, on devait encore plus savoir où cette curiosité devait s'arrêter. Apparemment, c'était une nuance que Min-Ho saisissait. Je n'avais rien contre le fait de se poser des questions sur moi, bien sûr, mais je ne pouvais pas tout dire non plus. Enfin, c'était étrange.  Et puis, il méritait aussi que je m'excuse pour mon...comportement souvent vexant. Ce n'était pas fait exprès mais ça pouvait déranger, cela je l'avais bien compris au fur et a mesure du temps que je passais ici. Ce n'était pas sa faute a lui, loin de là, mais j'avais tendance a craindre les hommes malgré moi. Anna m'avait pourtant bien dit qu'ici, j'avais le droit de refuser qu'ils me frappent ou d'ignorer leur ordre, je pouvais même les mettre en prison pour ça. Mais c'était difficile de faire l'impasse sur 15 ans de conditionnement.

Puis j'affichais un air surpris lorsqu'il me parla de sa fiancée. Il était encore jeune pourtant, Anna m'avait précisé qu'ici on ne se mariait pas si jeune... ou alors il me manquait des informations et puis j'avais du mal a l'imaginer mal à l'aise avec une femme, nous n'étions pas terrifiantes de nature. Enfin je crois. Et puis c'était un homme, il avait la possibilité de décider de quand et de comment se marier non ? Bon j'oubliais que le consentement de la future promise était requis ici, alors que chez moi, on s'en passait allègrement. Mon regard s'assombrit légèrement. « J'ai été mariée très jeune, ça se fait dans mon pays et...On...Enfin on n'a pas voix au chapitre, c'est un peu pour ça que je ne me sens pas très...tranquille avec les hommes. » Le dire me gênait d'ordinaire parce qu'automatiquement, ça provoquait des réactions violentes ou exagérées. Et puis je n'aimais pas tellement attirer l'attention donc bon. Mais le lui dire a lui était moins difficile, peut être parce que j'avais l'impression qu'il n'allait rien juger là dessus. Et puis, il m'avait confié avoir été fiancé et il n'avait pas l'air de le dire souvent.

On avait peut être l'air un peu débile a se faire face comme des statues figées mais sa réponse me fit sourire. « Ils ont un avis sur tout aussi. Je sais que ce n'est pas méchant la plupart du temps, mais c'est déstabilisant. »

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Like a fine dust wandering in the void

☽ • ☾

J’avais sans doute dû en vexer autant qu’elle à ce niveau là. Quand à savoir si c’était une question d’éducation ? Sans doute, certains semblaient plus prompt à exprimer leurs émotions comme ça, mais ça restait quand même assez particulier. Après j’avais la fraternité facile, quoi qu’avec mon éducation, je restais un peu plus réservé… Et puis c’était mon frère le Golden Boy, celui qu’on devait remarquer, pas moi. Quoi que depuis l’attaque, les cartes avaient été redistribué sans qu’on n’en connaisse réellement la finalité. « Parfois il faut bien s’y plier, mais ça restera toujours aussi étrange de prendre une femme dans les bras pour moi. Enfin une femme que je ne connais pas et pour qui je n’ai pas de sentiment particulier. », quoi que je fasse pour m’adapter à ce monde.

M’annonçant assez simplement qu’elle avait été adopté, elle parla de la beauté du paysage, ce qui ne put que voiler mon regard. L’une des plus belles vues qu’il m’avait été donné de voir était depuis le domaine à Gwangju, surtout le parc national de Mudeungsan, « Oui. » soufflais-je simplement, repoussant le sujet pour essayer d’aller sur un terrain moins glissant, plus facile à contrôler, ce qui ne fut pas réellement possible, enfin pas entièrement car à l’aveux que j’avais pu lui faire, elle m’en fit un autre. Elle avait été marié, très jeune, ce que je voulais bien croire vu son âge. Le fait qu’elle n’est pas voix au chapitre ne me semblait pas si étonnant que ça non plus, mais ça expliquait en effet sa réaction face aux hommes. « Ça se fait aussi ici… Enfin partout dans le monde sorcier. Si tu es de sang purs comme moi, tu sera forcément fiancé à une autre famille plus puissante. », un fait contre lequel je ne luttais pas. Pas plus que j’avais besoin de savoir pourquoi elle avait été marié. Si c’était jeune, c’était nécessairement une coutume de son pays de naissance, que cela soit jeune était une évidence, m’en offusquer… Je ne la connaissais pas et dans tous les cas, elle devait déjà l’avoir assez entendu.

Les gens donnaient trop facilement leurs avis ici, et sur ce point je partageais aussi son avis, « C’est culturel aussi je crois, en Asie, on garde son avis pour soi, sauf pour ses proches, là c’est souvent pour pointer le négatif car c’est une façon de nous faire progresser. Les encouragements c’est aussi quelque chose d’ici, ça me surprend assez d’entendre les gens passer leurs journées à se dire qu’ils sont géniaux. », le faire chez moi, c’était prendre le risque qu’on finisse par se reposer sur nos lauriers et qu’on devienne moins bon. Bien sûr, toujours en privé, pour éviter les regards. « Je crois que c’est la scission Occident et Orient… Enfin si je ne me trompe pas sur la localisation de l’Afghanistan. », mais j’étais presque sûr de moi.

« Je suppose que le besoin qu’on les gens de savoir si tu es leur ami ou leur ennemi te déstabilise aussi ? Ce pays manque de neutralité, de zone grise. », ajoutais-je, un peu plus détendu quoi que toujours dans la retenu et à distance raisonnable d’elle. Il n’y avait rien de gênant pour moi, bien au contraire. J’avais plus de familiarité sous une autres forme. Il était plus facile de réconforter ainsi.


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Voilà, j'avais vraiment du mal a me faire avec cette façon chaleureuse qu'avait les gens d'ici de se saluer ou même d'exprimer leur joie. Moi, c'était de la crainte et de la pudeur, lui c'était plus ou moins la même chose. Je ne pus que hocher la tête de compréhension sans y poser un jugement. Bien qu'il soit un homme auquel tous les droits auraient été donnés si il était né dans mon pays, dans le sien il y avait des barrières de chaque côté du sexe. C'était un concept encore étranger a comprendre pour moi mais cela ne me gênait pas. Les raisons pouvaient être différentes, dans l'absolu nous discutions de notre malaise, pas des causes de ce malaise. Lentement, sans même que je ne m'en rende compte, mes doigts se détendaient autour de mes livres et l'anxiété que je pouvais ressentir a l'idée d'être seule avec un homme sans personne autour s'apaisait. Il n'était pas agressif et ne s'imposait pas physiquement, gardant une distance respectable face a moi. J'appréciais cette subtilité venant de sa part. Je notai cependant l'espèce de tristesse, si je ne me trompais pas, qui vint ombrer son visage lorsque j'évoquais la beauté de l'Asie. Est ce que son foyer lui manquait ? Peut être mais je ne posai pas la question. Moi, rien ne me manquait chez moi... Sauf peut être la chaleur du soleil, ici, il pleuvait souvent et il y avait même de la neige en hiver. Cela avait été une agréable découverte d'ailleurs, Anna avait dût me traîner pour que j'accepte de rentrer a la maison la première fois.

Notre discussion se poursuivit tout de même sur les causes de notre pudeur, pas que cela soit une obligation mais, parfois, il ne fallait pas prendre une attitude froide pour quelque chose de négatif alors autant qu'il sache pourquoi je me tenais raide comme un bâton de bois face a lui. Il m'avoua quelque chose de personnel qui appela a une confidence de ma part. Et je me tranquillisai face a sa réaction. Ou son absence de réaction. Bien souvent, savoir que j'avais été mariée et dans quelles circonstances provoquait une pitié dont je n'avais pas besoin, ou un sentiment d'injustice qui était inutile. Ce qui était fait était fait. Certes, cela avait laissé des marques et des cicatrices profondes, mais on ne pouvait rien y changer, s'indigner ou avoir pitié était peut être noble mais totalement inutile. Cependant, je tiquai légèrement lorsqu'il affirma que cela se faisait aussi dans le monde sorcier. Anna m'avait assuré que non pourtant. Indécise, je fronçai un peu les sourcils, avais je raté quelque chose ? Ah ! Une lueur de compréhension s'alluma dans mes iris lorsqu'il parla sang-pur. Bien que je ne comprenais pas vraiment cette hiérarchie et ce qu'elle impliquait, je pouvais comprendre la notion d'honneur et d'influence. C'était presque pareil en fait, bon a mon niveau, c'était plus pour se débarrasser du problème que j'étais que la recherche d'un peu plus de richesse. « Non, je ne le suis pas, Anna m'a dit que j'étais né-moldu, un truc comme ça. » Précisais je en haussant une épaule désinvolte avant de reprendre : « Elle m'a dit que maintenant, je pouvais choisir toute seule et que ce serait ma décision, mais je ne suis pas pressée. » Je le fixai un instant, songeuse. « J'espère que ta famille te trouvera quelqu'un de bien. C'est important aussi. »Je ne m'insurgeais pas contre les mariages arrangés, c'était aussi dans ma culture après tout, j'avais été élevée dans cette idée, c'était plutôt le concept de choix libre qui m'était étranger.

De toute façon, je ne voulais pas me marier, enfin plus et j'avais d'autre chose plus importantes a penser qu'au fait de me trouver un homme, même si mon éducation me poussait parfois a chercher leur soutien ou leur approbation. C'était un réflexe conditionné sur lequel je travaillais avec mon psy. Nous en vîmes a parler de la façon qu'avait les gens d'ici de donner un avis sur tout et n'importe quoi. C'était bizarre, ça m'avait souvent surprise et je ne pus que hocher la tête a ce qu'il dit, j'avais juste un petit bémol. « Moi j'aime bien être encouragée, mais je sais que c'est toujours plus sincère lorsque ça vient de ma mère ou de mes responsables... » Je me crispais un peu sur ce choix de mots qui en disait peut être un peu trop, aussi je passai vite dessus. « Mais je reste consciente de mes lacunes donc je n'en deviens pas arrogante, c'est de ça que tu parle non ? » Mon sourire bien que discret, s'accentua un peu a la mention de mon pays. C'était un pays en guerre la plupart du temps, aux idées très arriérées, mais a l'histoire profonde. Je n'aimais pas ce qu'il devenait mais je pouvais avouer que ses déserts et ses terres arides, ne me manquait pas. Après tout, je n'avais pas été heureuse sur ces terres. « Oui, c'est ça. »lui confirmais je doucement.

Je repoussai une mèche de mes cheveux derrière mes oreilles lorsqu'il reprit la parole et une petite grimace se peignit sur mon visage. « Je ne sais pas trop, ma Maison est remplie...de personnes qui aiment presque tout le monde. Ou alors ce n'est que de la comédie, je ne sais pas. Je ne suis pas très douée pour comprendre les gens donc je n'arrive pas trop a savoir ce qu'ils veulent de moi. Ils cherchent a me mettre dans une case quelconque et c'est vrai que c'est...Dérangeant. » approuvais je a ses dires. « Certains cherchent a comprendre les raisons de ma façon d'être, d'autre s'en fiche, d'autre encore veulent me corriger, pas méchamment mais bon, je n'aime pas trop ça. » Après tout, on m'avait formatée toute ma vie et je cherchais justement déjà a me défaire de ses carcans, je n'en voulais pas d'autres, ni me conformer a ce que l'on attendait de moi. Enfin c'était une sensation bizarre.

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« Né Moldu. Ça veut dire que tes deux parents n’avaient pas de pouvoir magique ou qu’ils étaient eux aussi né de parents n’en n’ayant pas. », si c’était bien ce qu’elle voulais dire, quand à ce qu’elle avait pu apprendre, à savoir qu’elle pouvait choisir toute seule à présent, qu’elle pouvait décider, elle avait raison, son sang n’avait aucune valeur dans ce monde, contrairement au mien et à la vie que j’allais devoir assumer. « Oui, tu n’es pas sang pur et adopté, ta famille n’a pas besoin de toi pour nouer des alliances, tu peux donc faire ce que tu veux, quand tu le voudras. », cela dit ça pouvait paraitre un peu dur, alors je m’inclinais légèrement en signe d’excuse, « Je ne juge pas ta valeur, je fais juste le constat de la valeur de ton sang, en quelque sorte, c’est pas plus mal pour toi. », me redressant alors, légèrement ailleurs, je répondis dans un soupire, « Le plus important c’est que ma famille y trouve son compte et que l’arrangement soit bénéfique aux Jeon. Un mariage d’amour n’existe pas chez les sang purs. » et je n’en serais pas plus malheureux, au contraire, si je ne l’aimais pas, il ne pouvait pas y avoir de trahison. Il fallait juste s’apprécier pour pouvoir éduquer nos enfants dans une bonne ambiance.

Ce pays avait plusieurs défauts, dont celui d’encourager à tout va, ce qui semblait lui convenir. Elle lâcha au passage qu’elle avait des responsables, ce qui la crispa, mais elle devait parler des préfets ou du directeur de maison, sans doute encore un problème de langage, de traduction. Elle avait cela dit conscience qu’au delà des encouragements, elle avait des lacunes et elle n’était pas arrogante pour autant, « De ça et du fait de ne pas faire tout pour être le meilleur, ou du moins pour effacer ses lacunes, je sais qu’ici le concept d’être le numéro un, ou le meilleur est assimilé à de la dominance plutôt qu’à de l’excellence. », après nous n’avions sans doute pas la même vision des choses, pas la même histoire non plus. « Mais je crois que cette vision est très Asiatique. », du moins elle était au moins partagé entre la Chine, le Japon et la Corée du sud. Le reste était une vision très orientale, ce qui était le cas pour elle. Au moins n’avais-je pas confondu les pays, c’était déjà une chose.

En revanche il y avait une chose ici, c’était cette tendance à donner son avis sur tout, à ne pas simplement accepter les informations. Ici il fallait être ami ou ennemi, mais impossible de n’être nul part. Dans sa maison, les gens aimaient tout le monde, ce qui collait bien à l’image que les Poufsouffle renvoyaient. Et à ce qu’on m’avait dit d’eux et qui était à l’opposé de ce que je savais des Serpentard. Dans tous les cas, on essayait de la comprendre, de chercher à la corriger, mais elle n’aimait pas ça, ce que je pouvais comprendre, « Les gens pensent à tort savoir ce qui bon pour toi et ils se permettent de juger les situations sans comprendre. », soufflais-je dans un sourire fade, « Ils sont persuadé que ce qui fonctionne pour eux fonctionnera pour toi. » ajoutais-je en me déplaçant finalement pour m’asseoir dans une alcôve non loin de la. « Et comme tu es étrangères, c’est évident que tu ne connais rien au pays et que ton éducation est nécessairement barbare ou d’un autre siècle, du coup il faut absolument corriger ça avant que tes principes aient le malheur de les atteindre. », des reproches, pas envers elle, mais envers ceux qui ne prenaient pas le temps de respecter. Cela dit, je faisais pareil, je critiquais beaucoup, mais j’évitais de leurs dire combien ils étaient stupide. Je ne perdais pas mon temps. Pas avec eux. « Les gens ici sont usant. », avouais-je finalement.


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Je réfléchis un peu a ce qu'il disait, c'était plus ou moins ce que m'avait expliquer Anna. Cela dit, j'eus peut être un sourire un peu désabusé a la mention du mot valeur. Même ma valeur en tant que femme n'avait pas valu grand chose si on y réfléchissait. Il avait peut être un discours un peu sec ou blessant sans doute, mais on ne pouvait pas dire que c'était totalement faux. Et il avait raison, c'était tant mieux pour moi. De toute façon, ma famille...N'existait plus, a cause de moi, mais j'avais appris a accepter ce fait et a vivre avec. La culpabilité était toujours présente mais moins amère. « Ne t'excuses pas pour dire une vérité tu sais. Je ne suis pas choquée, la seule valeur que j'avais pour ma famille était d'être une femme...Enfin jusqu'à ce que je développe des pouvoirs qu'ils ne comprenaient pas, là, je n'avais même plus cette prétention. Au moins, maintenant, je peux décider de ma propre valeur. » Mais je comprenais aussi au travers son discours que c'était plutôt bénéfique pour moi. De toute façon, Anna ne me forcerait jamais en rien. Puis je fronçai un peu le nez. « Sans parler d'amour, un peu de respect est tout de même appréciable non ? Enfin je crois, mon mariage n'était pas très harmonieux, quitte a ne pas avoir le choix, il n'est pas totalement égoïste de vouloir un minimum d'entente je pense. » Mais après, quoiqu'il pense, je suppose qu'il accepterait la décision de sa famille sans sourciller. Et ce n'était pas a moi de juger ça.

Alors que nous divisions de nos relations ou nos avis sur ce monde un peu...étrange a nos yeux d'expatriés, je relevais un petit point qui était important selon moi. En vérité, j'avais tellement de chemin a faire, une montagne a gravir dont je n'étais même pas sûre de voir le sommet, que parfois, j'aimais m'entendre dire que j'avais bien fait. Ce n'était pas une question d'arrogance, c'était plus...Des encouragements qui ne rendaient pas mes efforts inutiles. « Oui, j'ai remarqué...Personnellement, rien que le fait de savoir lire et écrire est quelque chose de satisfaisant. » Je n'avais pas été éduquée de cette manière. Chez moi, une femme devait juste savoir se taire et faire des enfants. Seuls les garçons avaient accès a la culture et l'enseignement. Surtout dans la région reculée où j'étais née. « Possible, je ne connais pas tellement ces pays là, j'ai du mal a les pointer sur une carte alors en connaître les us et coutumes est délicat. » avouais je avec une petite moue désolée.

Mais ce qui me gênait vraiment, c'était cette manière de vouloir apporter une aide. Une aide pas toujours sincère, ou alors intéressée, c'était de la bienveillance mal placée. Je n'aimais pas vraiment ça, je préférais avancer a mon rythme et décider moi même de ce que j'avais a apprendre ou pas. Fondamentalement, ça ne gênait personne que je ne parle pas trop, ni que je ne sois pas tactile, ni même que j'écorche parfois mes mots ou que je m'habille n'importe comment. Je pouvais accepter des conseils mais pas lorsque ceux ci se faisait insistants. Amusée malgré moi, je me surprise a m'installer a côté de lui, a distance respectable ceci dit, enfin celle que permettait cette alcôve du moins. « Oh il y a une chose où ils n'ont pas tord. Mon pays est barbare et arriéré, enfin non, disons qu'une partie de ses dirigeants ont une vision archaïque des choses et l'autre est plus ouverte, ils ne cessent de se battre depuis des années. Je suis née dans une région très conservatrice où l'enseignement des femmes est une chose qui n'est pas tolérable. Ca paraît toujours cruel et barbare pour les gens d'ici, ça l'est peut être mais ils ne comprennent pas pourquoi je trouve ça normal. Ils pensent que je devrais m'indigner ou un truc comme ça. A quoi ça servirait ? Ce qui est fait est fait non ? Pourquoi me fatiguer a m'insurger ? J'ai trop de choses a apprendre pour perdre mon temps là dedans je crois. » Je penchai légèrement sur le côté pour le regarder avec un sourire discret. « Donc oui, ils sont usants. »

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Mes excuses n’en étaient pas vraiment, mais au moins elle ne prenait pas mal tout ça. Sa seule valeur avait longtemps été de n’être qu’une femme, un ventre en quelque sorte. Et c’était resté ainsi jusqu’à ce que la magie ne s’éveille en elle. Je ne jugeais pas, cela dit, cette information, le fait qu’elle ait été vu ainsi dénoté surtout d’un manque évident de bienséance. La magie s’éveillait tôt, avait-elle été marié aussi tôt ? Bien avant ? Enfin je suppose que si une famille de sang pur avait voulu marier leur fille à mon frère ou moi en étant sur puissante, cela ferait longtemps que nous le serions. Ma famille était mon devoir, mais de là à espérer le respect ? L’entente ? « J’étais fiancé au début de l’année… J’étais amoureux, elle non. Elle a dû coucher avec la moitié de sa maison, moi y comprit. J’ai fait rompre les fiançailles car sa réputation allait entacher celle de ma famille et qu’il aurait été mal vu de faire de moi un homme trompé, incapable de tenir sa femme… La réalité c’est surtout que j’ai été orgueilleux et que j’ai été tellement blessé que j’ai cherché par tout les moyens à la faire payer. », le noeud dans ma gorge était encore présent. « Maintenant je veux juste respecter les accords et les ordres de ma famille, qu’importe si je l’aime, ou si je l’apprécie, tant qu’elle et moi ne faisons rien qui puisse porter atteinte à l’image de notre mariage et de nos familles. Qu’elle vive autant en secret qu’elle le veuille, le but de ces mariages n’étant que les enfants, notre devoir s’arrêtera là. Elle a porter, moi à m’assurer qu’ils sont les miens… », mon regard était voilé, sombre, car la rancoeur était toujours présente. « Si il y a du respect ça sera bien, mais en réalité, je n’ai pas mon mot à dire, je vais juste devoir lui faire des enfants et assurer la stabilité financière de ma famille… Et encore, je ne suis pas l’ainé, je dois juste exporter mon nom en Europe. », était-ce triste ? Non, j’avais compris la leçon, la vie avait été assez clair sur ça. C’était simplement un cumul, un trop plein.

Continuant la discussion et ce qui nous dérangeait, j’avais l’impression que l’ambition était mal vue ici, ce qu’elle confirma avant d’avouer que le simple fait de savoir lire et écrire lui est suffisant. C’était bas, soyons honnête, mais j’étais partisan d’une chose, « Nous sommes les seuls à pouvoir nous imposer des objectifs, se comparer aux autres c’est accepté de devoir faire face à un autre degrés d’excellence. ». Mais c’était une culture différente, un pays différent et je pense que ça venait de là. Ne pouvant réellement confirmer la position des pays, ni leurs cultures, on ne pouvait que faire un assemblage, des ressemblances et se satisfaire de ça.

M’asseyant dans une alcôve, nous partageâmes alors nos ressentis, cette façon bienveillante enfin pseudo bienveillante. Venant s’asseoir à côté de moi, je me déplaçais légèrement, naturellement, pour lui laisser plus d’espace. Selon elle, ils n’avaient pas forcément tort, son pays était barbare, même si une partie changeait, il le restait quand même et qui plus est, elle venait d’une région reculée, une région conservatrice. Toutefois, en Angleterre, les gens s’indignaient, voulaient qu’elle s’indigne. Mais elle avait raison sur un point, pourquoi faire ? Qu’est-ce que ça changerait ? « Les gens se portent souvent en justicier et ils pensent que la colère est un moteur… Sauf que si ce n’est se détruire encore plus ? Souffrir ? Sombrer ? La colère donne quoi ? », elle m’avait animé, avant que la peur et la violence ne me brise encore plus. « Souvent je préfère ne rien dire, ne rien partager, c’est plus simple que de devoir les écouter me raconter comment ils auraient fait ou combien ils comprenaient… », mais on était d’accord, ils étaient usants. Bien trop… Au moins elle souriait, elle semblait moins effrayé. « J’ai souvent l’impression d’être un idiot avec eux. Tu as ça aussi ? », sauf que j’avais horreur de ce sentiment. Je n'étais pas idiot, j'avais certes des différences, mais le manque d'intelligence ne m'avait jamais défini.


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J'écarquillais un peu les yeux lorsqu'il me raconta le fiasco qu'avait été ses fiançailles. L'amour était un luxe dans un mariage, ça je l'avais très vite su et de toute façon, je ne savais même pas ce que c'était que ce sentiment. Beaucoup de personne semblait le porter aux nues mais était ce seulement réel? Entre ce que l'on veut ressentir et la réalité d'un cœur, il y a souvent un monde. Cela dit... « Elle aurait été lynchée chez moi... » marmonnais je un peu mal à l'aise sur le sujet. Après tout, n'avais je pas failli l'être ? Avec pour seule preuve la parole de mon mari ? Mais honnêtement, quitte a ne pas avoir le choix...Enfin je ne comprenais pas pour le coup. « Mmmh... Je ne comprends pas bien vos règles, mais elles m'ont l'air un peu similaire a celles avec lesquels j'ai été élevée. Mais je comprends encore moins ta fiancée. Alors certes, le choix ne t'appartient pas, mais... » Je fronçai un peu les sourcils en l'observant avant de reprendre. « Je veux dire, tu es jeune, plutôt beau et tu n'as pas l'air violent. Elle aurait dût être contente au moins. Mon mari avait plus du double de mon âge et il était brutal, j'aurais été reconnaissante si il t'avait ressemblé ne serait ce qu'a moitié... » Non, là, il y avait quelque chose que je ne saisissais pas. Est ce que les européens prenaient le mariage avec autant de légèreté ? Alors certes, j'avais vu des couples non liés officiellement mais une fois que tu l'étais, tu te devais de respecter ce lien non ? Pourquoi chercher ailleurs ? « C'est dommage pour elle mais si tes parents t'aiment un minimum, ils te choisiront peut être quelqu'un de mieux non ? »

J'avais conscience qu'en Angleterre, parler ainsi était...Humiliant, enfin selon leur critère. Pour moi, ça ne l'était pas, j'avais vécu 15 ans de cette façon, j'avais espéré ce que j'avais en mesure d'espérer, donc pas grand chose lorsque je comparais a l'Europe. Mais cela m'avait apprit a tirer le meilleur d'une situation qui ne l'était pas. Quant a l'enseignement, ce n'était pas...Enfin j'étais très loin de parler d'excellence. A vrai dire, ça pouvait paraître pathétique mais rien que pouvoir écrire et lire était comme un genre d'exploit pour moi. Il faut dire que j'avais commencé a 15 ans alors forcément. Cela dit, il ne jugea pas mon peu...d'ambition pour le moment on va dire. « Ca tombe bien, je ne cherche pas a me comparer. » affirmais je tranquillement, parce que c'était le cas. J'étais en retard, terriblement en retard sur tout le monde. Je le savais. Alors je cherchais déjà a me satisfaire moi même, a mon rythme et comme je le voulais.

Finalement, je me retrouvai assise a côté de lui. Moi qui évitait souvent de me retrouver dans ce genre de situation parce que cela me stressait, cette fois fut plus normale, plus tranquille. Peut être que je progressai enfin là dessus. Une avancée, pas une guérison, mais Min-Ho était assez discret lui même ou peut être plus attentif, pour ne pas s'imposer me concernant. Tout comme je me surprise a lui expliquer plus avant comment c'était là d'où je venais et pourquoi je ne comprenais pas pourquoi les autres voulaient que je me mette en colère. C'était passé. Je ne pouvais plus rien y faire et je n'avais qu'une option, celle d'avancer. Juste ça. Et rien que ça me demandait toutes mes forces. Alors non, je n'avais plus celle de me mettre en colère pour des broutilles. Sa façon de voir les choses assez similaire a la mienne me fit sourire d'une manière un peu plus confiante. « J'ai été en colère, mais plus contre moi même, maintenant, je préfère jeter mes forces dans une autre bataille qu'un passé révolu. » C'était étonnant d'avoir le même avis alors même que nos éducations différaient sur pas mal de point en fait. « Ils ont toujours une solution a tout. Me concernant, le seul qui ne l'ai pas fait c'est Amos...Et toi en fait. Alors je préfère ne pas en parler. Cela dit, du coup, ils se font leur propre scénario en espérant tomber juste. Je en sais pas ce que je préfère. Je débarque directement en 7ème années alors que tous ici sont là depuis longtemps, c'est que je cache un gros secret ! » Alors certes, c'était vrai mais aucun scénario possible ne s'était approché de la vérité et c'était tant mieux. Je laissai passé un petit rire. « Oui, mais dans mon cas, il y a du vrai. Quoique...Un bébé n'est pas idiot lorsqu'il apprend non ? »

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Lynchée ? Est-ce que je ne l’aurais pas voulu dans un sens ? Si, mais pas selon ses normes, enfin celle de son pays. Elle avait cela dit du mal avec nos règles de sang purs, enfin je le devinais. Si elles ressemblaient un peu aux siennes, elle ne comprenait pas mon ex, j’étais jeune, j’étais beau, je n’avais pas l’air violent. Selon elle, c’était de bonne chose car son mari avait le double de mon âge et il était brutal. Ça a confirmait ce que je pensais, je comprenais aussi d’où pouvait venir la gêne, surtout si la violence était publique, mais il n’en restait que dans un mariage, quand ce n’était pas nos décisions, avions nous le choix ? Grande question… Alors dommage ou non pour elle, je serais de nouveau fiancé, sans que je ne puisse réellement choisir… « Mes parents m’aiment, mais je suis le deuxième, ils savent que je ferais ce qu’il faut. », ce qui impliquait que je devais simplement assurer l’image de ma famille.

Ne relevant à nouveau pas ses mots, la conversation avançant, nos observations se croisèrent pour diverger parfois sans que cela ne soit un problème. Elle ne cherchait pas à se comparer, ce qui était une bonne chose pour elle. Prenant finalement place à côté de moi, on en vient à parler des bien pensant, de ces supers héros du quotidien qui ne faisaient de ressasser la colère dans nos coeur. Elle l’avait d’ailleurs été, contre elle, mais elle avait grandit, évolué et elle préférait se concentrer sur autre chose que sur le passé. Était-ce mon cas ? Pas entièrement, la mort de mon frère, la culpabilité était encore trop grande pour me permettre d’avancer entièrement.

Avouant finalement que les seuls à ne pas lui chercher de solution étaient le professeur de Sortilège et moi même. Ce qui faisait qu’elle n’avait pas vraiment envie de parler en générale, les laissant faire leur propre scénario sur pourquoi elle arrivait ici en 7ème année, pensant forcément qu’il y avait un grand secret derrière tout ça… On passait pour des idiots, mais elle avait une vision un peu moins sombre… « J’arrive en première année de Bachelor… Les hypothèses vont de bon train à mon sujet… Sur qu’une partie de la réalité a été dite il y a longtemps par mes parents… », soufflais-je en détournant les yeux vers ce qui me faisait face, « Beaucoup de gens savent que j’ai été transféré suite à l’assassinat de mon petit frère et j’ai entendu toute les hypothèses possible… », dont certaines étaient bonnes… « Pour eux je ne suis pas un bébé, juste le survivant d’un drame familiale atroce, mais inconnu qui ne demande qu’à être clarifié… Histoire de savoir si ils doivent me prendre dans leurs bras pour m’exprimer toute la sollicitude du monde, ou si ils doivent me considéré faible et sans valeur. » ajoutais-je dans un sourire fade en tournant la tête vers eux.

« Ils pensent comprendre ce que ça fait exactement, mais personne n’était là le jour où il est mort, personne ne peut savoir… Sauf mon grand frère… Ils me dégoutent plus qu’ils ne m’aident » avouais-je simplement avant de secouer la tête pour chasser les images et la colère qui menaçait de revenir m’étouffer, « Tu débarques en 7ème année, c’est tout. », pas besoin d’en savoir plus, c’était déjà assez. Tout comme je lui en avais assez dit à mon sujet. Je ne pouvais pas trahir le secret familiale, même si avec elle, c'était si facile de parler...


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Et j’espérais que cela se passe bien pour lui. Certes, je savais qu’un mariage n’était que rarement un choix, mais tout de même, pour avoir subi le mien, j’espérais vraiment que ses parents le prennent assez en considération pour qu’il puisse construire une union harmonieuse. N’ayant rien a ajouter, je me contentai de hocher la tête sur sa conclusion. Avant que le sujet ne glisse sur des sujets plus terre à terre d’une certaine façon. Nous avions une vision différente de l’éducation mais au moins, je n’avais pas l’impression d’être jugée sur mes propres lacunes. De toute façon, je n’en avais moi-même pas honte, c’était un fait, mais j’étais comme ça et je faisais avec. Il n’était pas utile que je me sente en compétition avec les autres.

En définitive, je me retrouvai tranquillement assise a coté d’un garçon qui n’était, jusqu’à quelque jours un total inconnu mais étrangement, je me sentais plus a l’aise qu’avec certain que je connaissais depuis plus longtemps. Je pourrais peut-être m’en demander les raisons, mais je préférais suivre le courant. Nos relations avec les autres étaient frustrantes a plus d’un titre et pour des raisons différentes. Moi c’était leur curiosité qui me gênait. Je n’étais pas près de leur parler des raisons de ma présence, ni même le pourquoi. C’était difficile d’autant plus que j’étais soumise au secret. Ma présence dans l’école n’était qu’au prix de beaucoup de conditions et il m’était parfois difficile de savoir ce que je pouvais dire ou non. Néanmoins, Min-Ho partageait certains des siens avec moi, ou plutôt le pourquoi il ne sentait pas toujours à l’aise dans cette école. Je l’écoutais tranquillement et même si je pouvais me sentir triste pour lui a cause de la perte de son petit frère, je savais qu’une compassion mal venue serait encore pire. Et de toute façon, en quoi ma compassion ou ma compréhension pouvait l’aider hein ? Cela dit, je ne savais pas vraiment comment le réconforter et je n’étais même pas sûre qu’il en veuille de toute façon. « Je ne sais même pas ce que je peux dire ou pas, sur les raisons de ma venue ici. » murmurais je doucement, laissant mon regard errer un peu dans le vide.

Les souvenirs aimaient parfois ressurgir lorsque je ne m’y attendais pas et c’est ce qu’ils firent. J’avais longtemps été tiraillée entre la culpabilité, le ressentiment et un sentiment presque incongru de soulagement. Culpabilité parce que malgré moi, j’avais le sang d’une centaine de personnes sur les mains, le ressentiment parce qu’ils avaient toujours été cruels avec moi, méprisant, soulagement parce que…je n’avais plus à entendre leur murmure ou leur jugement. Ni à subir leur regard révulsé. Quant à ma famille, c’était encore autre chose, J’avais longtemps espéré qu’ils m’aiment mais final, pas un n’avait levé le petit doigt lorsque j’avais faussement été accusée d’adultère et à deux doigts d’être exécutée par la pierre. « J’ai perdu toute ma famille le même jour. Mes sœurs, mes frères, mes parents, mon mari. Anna m’a retrouvée a moitié morte sur le sol de ce qu’avait été notre village. Je ne sais pas moi-même ce que je ressens à ce souvenir alors moi aussi, j’espère que personne ne cherchera à comprendre. » Lui, je pouvais imaginer la peine parce que dans sa voix, j’entendais la tendresse ou l’attachement qu’il avait pu avoir pour son petit frère. Et dans la mienne ? Qu’y avait-il ? Mes sentiments pour ma famille avaient toujours été si…Contradictoires, si violents parfois, la haine et l’amour se mêlant intimement en moi. Devais je être triste de leur mort ? Alors même que, quelque part, je savais que ce n’était pas le cas. Il y avait du regret oui, beaucoup en vérité. C’était sans doute la racine de ma culpabilité. Ça et ma conscience. Je n’avais jamais été violente et même aux pires moments, je n’avais souhaité la morte de personne et pourtant, c’était moi la meurtrière. « Oui, c’est plus simple d’être juste une nouvelle septième année. » repris je en me massant inconsciemment la poitrine, là où dormait mon Obscurus. Puis je fronçai un peu le nez. « Personne ne sait pour…ça. Sauf les professeurs. Tu…Tu pourras le garder pour toi ? Je sais que c’est beaucoup demandé mais… » Je laissai ma phrase en suspens avec un léger haussement d’épaule. Je ne voulais pas qu’il se sente responsable de quoique ce soit, juste…Qu’il garde ça pour lui. Je n’étais même pas sûre d’avoir le droit de parler de ça en fait. Quoique l’important restait dissimulé non ?


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Elle ne savait ce qu’elle pouvait dire sur sa présence ici ? Cette phrase aurait suffit à en énervé plus d’un, à créer des questions sans noms. Mais comme pour moi, je ne dis rien, il n’y avait rien à dire. Les gens parlaient quand ils le voulaient. J’avais partagé avec elle une raison connu, sans en dire de trop, mais elle n’avait pas cette obligation avec moi, du moins je n’aurais rien dit si elle en le faisait pas. Elle décida toutefois de le faire, expliquant qu’elle avait perdu sa famille, son mari, le même jour. Elle avait été retrouvé à moitié morte et elle n’avait aucune idée de ce qu’elle ressentait à ce sujet. Alors pourquoi quelqu’un devrait essayé de comprendre pour elle ? D’autant que si elle avait accepté, que c’était sa condition, elle n’avait pas eu l’air d’avoir développé des sentiments particulier envers eux. Encore plus difficile de se permettre ainsi un commentaire.

Alors être en 7ème année me semblait déjà bien comme fait, comme réalité… Et puis elle sembla angoissé, enfin, brusquement plus tendu, personne ne savait pour ce qu’elle venait de me dire, à l’exception des professeurs… Elle me demandait si je pouvais le garder pour elle, assurant qu’elle connaissait le prix d’une telle demande… Haussant un sourcil, je soufflais bien rapidement, « C’est un sport nationale ici de parler des autres, mais j’ai déjà assez à faire avec moi pour parler des secrets des autres. », et puis ça ne m’intéressait pas, seul ce qui se passait dans les hautes sphère m’intéressait réellement et c’était car ça pouvait servir ma famille, « Ce n’est pas beaucoup demandé, c’est même assez normal. Je ne dirais rien, comme je sais que tu en feras de même… », prenant une inspiration, je reprenais, « Seul les professeurs sont aussi au courant de certaines choses me concernant et ça restera ainsi. », car qu’est-ce qu’on pourrait dire ou penser si on réalisait qu’un loup s’était introduit chez nous pour nous attaquer. Bien que personne ne fut mordu, il restait qu’une personne nous en voulait assez pour envoyer ce genre de malédiction à nos portes et ça pouvait mettre en danger l’avenir des nos relations.

M’enfonçant peu dans d’alcôve, je remontais une jambe pour poser mon pied sur la pierre et enserrer mon genoux avec mes bras. Y posant la tête, je brisais le silence qui semblait menacer de s’installer, « Ce Amos semble être quelqu’un de bien, il ne se limite pas à de la magie traditionnelle, c’est le seul qui pratique la magie qu’on m’a enseigné à Mahoutokoro. », je ne sais pas vraiment ce que ça voulait dire, pourquoi je le disais même, c’était plus un constat sans doute qu’une volonté de rassurer, « On y enseignait la magie sans baguette et un peu d’informulée… », mais ça n’avait pas été assez pour que je puisse lancer un sort sous une de mes formes… J'avais simplement pu lancer un sort sans ma baguette...


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Je lui adresse un sourire soulagé. Vraiment soulagé. Je ne voulais la pitié de personne. Je crois que ce serait pire que tout et je sais qu'il ne me donnera jamais de ça. Certains pouvaient penser que c'était de l'indifférence, mais je n'en ressentais pas vraiment venant de lui. On ne se connaissait pas tant que ça en y repensant, qu'il soit indifférent n'aurait rien d'étonnant mais dans le cas là, je n'aurais sans doute rien dit. Je ne savais pas vraiment si c'était sa façon d'être ou autre chose, mais parler avec lui était peut être plus facile qu'avec les autres. Même Amos avait tout de même dû me tirer les vers du nez et encore, je ne m'étais ouverte que bien plus tard que la première rencontre. Enfin, en soi, le professeur de Sortilège était déjà au courant des faits. Peut être pas des détails ni même de ce que moi je ressentais a ce moment là. Mais il n'avait été surpris de rien. « Merci. »  soufflais je en posant mon épaule sur le mur de l’alcôve avant de hocher la tête, comprenant que lui comme moi, tairons sans doute une grande partie de cette conversation un peu étrange au demeurant.

Je ne me crispai pas lorsqu'il bougea, l'observant simplement prendre une position plus confortable sans doute. J'étais toujours attentive a ce genre de chose, comme une proie qui entend un prédateur bouger quelque part dans la savane. C'était une image qui m'avait un peu choquée lorsqu'Anna l'avait évoquée et pourtant, avec du recul, c'était bien a cela que ça ressemblait. Le fait était que je me figeais souvent lorsqu'un homme m'approchait ou bougeait soudainement a coté de moi. Mais Min-Ho ne me faisait...plus peur je dirais. D'une certaine façon. « C'était différent d'ici ? »  demandais je alors qu'il évoquait une autre école. Moi j'étais déjà surprise d'en voir une, alors plusieurs...Pourtant, je le savais, cela faisait partit de l'enseignement que m'avait donné le Magistère avant que je n'entre véritablement a l'école. Mais le prénom d'Amos amena un air tranquille sur mon visage et mon sourire s'adoucit sans doute. « Amos est...En fait, je n'arrive pas vraiment a le définir. Avec moi, il est patient, attentif et..je crois qu'il se rapproche le plus d'une image paternelle quelque part. Ca me fait bizarre de penser a lui de cette façon parce que mon véritable père ne m'a jamais donné l'impression d'être un minimum choyée. J'ai eu du mal a m'y faire au début. Tu savais qu'il connaissait même des sortilèges rédigés en langue arabe ? J'ai été très surprise lorsqu'il m'en a montré. C'est encore un peu trop difficile a lire pour moi et sa prononciation est...  -j'eus un léger rire – a revoir on va dire, mais je crois que j'aimerais bien les apprendre plus tard. »

je posai sagement mes livres sur mes genoux que je gardais toujours sagement serrés et croisai mes mains dessus. Comme on me l'avait appris enfant. Sage. Et silencieuse. La seule différence, je n'étais pas silencieuse et mon visage ne gardait pas un air soumis non plus. Ca aussi j'avais eu du mal, regarder quelqu'un dans les yeux. Surtout un homme en fait. Je ne soutenais jamais très longtemps leur regard de toute façon. Mais là n'était pas la question. « J'aimerais bien connaître les Informulés mais je n'ai pas du tout le niveau pour ça. Parfois mon accent déforme mes sorts alors ce serait pratique mais encore hors d'atteinte. Tu y arrive toi ? »   Confiante, peut être un peu trop, je continuais : «  J'aimerais bien aussi un familier mais les animaux ont peur de moi. C'est bête, j'aurais bien adopté une petite gerbille ou un chat. »  Mais ils devaient sentir l'Obscurus en moi aussi restaient ils toujours a bonne distance. Même les serpents...C'était pour dire. « Tu en as un ? »


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« Le programme est plus complet, le niveau plus élevé aussi… », soufflais-je dans un premier temps avant qu’elle ne parle un peu plus du directeur des Poufsouffle. Il était patient, attentif, comme un père. L’homme était bel et bien brillant, assez pour connaitre les sortilèges en différentes langues, même si l’accents n’était pas là. Je n’étais en soit pas spécialement étonné, mais c’était plus qu’il puisse avoir une telle relation avec ses élèves. Quoi qu’il devait bien avoir les caractéristiques des Poufsouffle non ? Il devait donc être comme eux. « Il existe des sorts pour parler ou lire des langues étrangères. Tu peux déjà les apprendre. », car je comprenais bien qu’elle ne savait pas lire sa langue natale, mais in fine, c’était quelque chose de rectifiable.

Continuant, elle expliqua alors qu’elle aimerait bien connaitre l’informulé, mais elle jugeait ça d’un autre niveau et son accent lui jouait déjà des tours, alors elle estimait ça hors d’atteinte, « Oui, j’ai des bases en magie sans baguette aussi. » commençais-je avant de souligner quelque chose, « Les informulés ne sont pas si difficile, il faut juste avoir une bonne connaissance du sort et de ce que tu souhaites faire. La langue est justement plus une barrière. » assurais-je avant qu’elle ne change presque de sujet, parlant d’animaux, du fait qu’elle aimerait en avoir un, mais qu’ils avaient peur d’elle…

Les animaux ressentaient les choses, sans doute cela avait un rapport avec son passé. « Non, mais ici tu croiseras souvent des animaux qui n’auront pas peur de toi. », pas énormément, mais je savais déjà que dans les murs de la maison Serpentard, deux pourraient se laisser faire. Appuyant alors mes propos, je tournais la tête vers elle, laissant mes yeux d’un marron foncé, presque noir s’ambrer avant que mes pupilles ne s’étirent comme celles d’un Fennec, ou plus couramment un chat. Ne poussant pas ma transformation plus loin, je reprenais mon apparence normal, m’évitant ainsi de possiblement trop en dire. « Traines non loin des Serpentards, il y a quelques animaux la-bas qui sont assez facile à manipuler… Évites juste le ventre, ça pourrait être gênant. », ne donnant pas la raison à haute voix, je présumais qu’étant en 7ème année, malgré son parcours, elle devait en savoir assez sur les Animagus. Un processus long pour devenir quelque chose d’animal qui pouvait en faire rêver plus d’un. Mais quelque chose dont on ne parlait pas réellement entre nous. Non pas par honte, simplement car il s’agissait de ces habilités pouvant provoquer certaines réactions imprévus.

J’espérais d’ailleurs que ça ne serait pas le cas ici. Il serait dommage que sa famille ait été tué par un grand félin et que la vu des mes yeux puisse éveiller un mauvais souvenir. Quoi que c’était peu probable, elle voulait un chat… Je ne repoussais pas l’idée d’un Loup Garou, mais là, si ce n’est l’ambre, nos pupilles était bien différentes.


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J’avais du mal à concevoir un niveau plus élevé, mais mon avis était biaisé sur le sujet de toute façon. « Ca a dût te faire bizarre non ? » D’après nos conversations, je pouvais presque deviner a quel point il plaçait la barre haute le concernant. Il avait l’air d’être assez exigeant avec lui-même, mais c’était quelque chose que je comprenais, ne l’étais-je pas envers moi-même également ? C’était une qualité a mon sens. Et mon esprit s’apaisa dès que le prénom d’Amos franchit ses lèvres. Le professeur de Sortilège avait le don de me tranquilliser même sans être là. « Oui, je travaille dessus. Mais j’ai tellement de chose a apprendre que je t’avoue que je m’y perds parfois, je ne suis pas très organisée on dirait. » avouais je avec une petite moue. J’avais une masse de travail a abattre plus élevée que les autres alors même que je n’avais qu’une seule option supplémentaire. Encore que celle avait été un peu une obligation qui m’avait été fortement recommandée. Parfois, je me décourageais devant les obstacles qui se dressaient sans cesse devant moi. Mais il suffisait d’une griffure à l’intérieur de mon ventre pour que je reprenne courage, je ne le faisais pas pour rien et je savais depuis longtemps que vivre n’était pas facile.

Concernant les informulés, j’avouai aisément ne pas avoir le niveau, pas encore du moins, peut être jamais. Mais ça faisait partit des choses que j’aimerais maitriser je crois alors je l’écoutai attentivement. « Dans ta bouche ça parait facile. » riais je discrètement, mais je doutais que ce soit le cas. « J’en parlerais à Amos, il me donne des cours supplémentaires pour combler mon retard. » indiquais je tandis que le sourire plissait l’éclat de mes iris. D’ailleurs, j’étais assez à l’aise pour un peu me plaindre de ne pouvoir avoir de familier. Du moins pour le moment…Si tout se passait bien, dans quelques années, je serais en mesure d’en posséder un, mais pour le moment, c’était un vœu pieux. Mais il m’indiqua que ce n’était pas nécessairement le cas de tous, surprise, je tournai les yeux vers lui, prête à le contredire parce que bon, c’était un fait indéniable, mais les mots se bloquèrent dans ma gorge aussi sec. Fascinée, je contemplais l’éclat obsidienne de ses iris pâlir pour prendre des reflets d’or vieillit, se mouvoir doucement et s’étirer avant de reprendre leur forme originale. Je lâchai une exclamation dans ma langue sans même m’en rendre compte. Et il m’invita même à trainer vers le Dortoir des Serpents pour… Je rougis furieusement je crois. J’étais certes, un peu inculte mais je savais ce qu’était un animagus et, même si ils étaient sous forme animale, leur esprit eux… « Je….Mmh…C’est….Indécent…non ? » balbutiais je prise entre envie de pouvoir papouiller un animal et la raison qui me disait que ça ne se faisait pas quand le dit animal était un être humain…Enfin je me comprenais.

Je battis un peu des paupières, légèrement choquée mais aussi séduite par l’idée. En fait là, je ne savais pas. « Je veux dire, je connais le…principe. » repris je a voix basse me demandant a quel point il voulait se révéler ou non, dans le doute, le mot animagus ne franchira pas mes lèvres. « Donc si je fais ça, c’est comme… » Un peu fébrile sur le sujet, je me mordillais la lèvre. Je n’arrivais pas vraiment a formuler ce qui me gênait en fait. « Si je le faisais à toi…Enfin c’est toujours toi mais… Sans poil…C’est une fourrure hein ? »



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« Disons que sur certaines matière, j’ai eu l’impression de revenir en arrière. » avouais-je conscient de combien ça pouvait faire arrogant. Cela dit je ne m’excuserais pas sur ça. J’avais de l’avance et encore, j’avais de la chance d’être dans une spécialité, de ne pas être en générale comme elle. Je n’aurais sans doute pas su passer la moitié d’une année à tout revoir. L’écoutant parler d’Amos et de ses soucis avec les cours et la langue, je soulignais qu’il existait des sort permettant de lire les langues étrangères. Elle travaillait justement dessus, mais la masse de travaille lui semblait grande et elle n’était pas très organisée. Sur ce point, je supposais que le professeur avait déjà dû lui donner des conseilles qu’elle avait du entendre cents fois. Mais si je voulais ne pas y revenir, je me souvenus qu’elle aimait être encouragé, « Ca va venir, ce n’est qu’une question de temps. », pas très flagrant, ni d’une réussite franche, mais ça avait le mérite d’être fait.

Après pour les informulés, je n’étais pas certain qu’elle rencontre autant de difficulté, ça retirait la barrière de la langue, enfin de la prononciation en quelque sorte. Alors oui, peut-être qu’avec le temps, j’avais fini par prendre la confiance et oublier que le chemin était long pour commencer, mais ça restait quelque chose de naturel, un peu plus que sans la baguette, sans guide. « D’accord. », son retard était de plus en plus évident, me faisant douter du fait qu’elle ait pu avoir une éducation magique avant. Ce qui serait bizarre, mais pas impossible, ils étaient moins rigide ici.

Et puis elle me fit part de son envie d’avoir un animal, mais des difficultés qu’elle avait à en approcher. Lui expliquant alors qu’il y avait ici des animaux plus docile que d’autre, j’engageais partiellement une métamorphose pour ne lui révéler que l’éclat de mes yeux vulpins. Elle sembla surprise, assez pour laisser sa langue maternelle - je suppose - prendre le dessus le temps d’un instant. Revenant à mon état normal, je lui conseillais de trainer près de ma maison si elle voulait croiser des animaux plus docile, non sans lui conseiller de ne pas toucher le ventre histoire de ne pas être gêné. Cela dit, elle l’était visiblement, semblant comprendre ce que j’étais, elle ne pouvait s’empêcher de faire un parallèle, « C’est pour ça que je déconseille le ventre… » soufflais-je avant de lui sourire doucement, « Les gens comme moi sont plus affectueux sous cette forme et disons que c’est pas comme si tu le faisais à un humain, on sait que comme ça, c’est plus difficile de se rappeler où est quoi… », on était moins sensible à certaines choses alors que d’autres… Qu’on soit honnête, se faire gratter sous le menton était un un plaisir incommensurable, d’ailleurs je le partageais avec elle, tendant le cou pour lever la tête vers le plafond, je touchais la zone d’un doigt avant de dire, « Jamais tu me touches ici dans la vrai vie, mais comme ça, c’est sans doute le meilleur truc au monde. », reprenant ma position normal, je la rassurais toutefois, « Si on se croise, je te ferais savoir que c’est moi. », pour ne pas lui faire faire quelque chose qu’elle ne voulait pas.


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Mon regard pétilla d'amusement. Revenir en arrière ? Carrément ? Cela dit, je n'avais rien a redire là dessus. «  A ce point là ? J'ai du mal a concevoir la chose, je suis toujours en arrière. » pouffais je pudiquement. Il n'avait pas fait ce constat avec arrogance, loin de là, c'est que vraiment, ce qu'il avait connu et ici, c'était bien deux choses différentes. Moi j'en étais encore aux basiques ou presque. Le Ministère avait mis l'accent sur des sortilèges de protection principalement et sur de la méditation. Pour le reste, j'apprenais sur le tas. J'étais entré en 7ème année, mais je ne valais pas mieux qu'un première année sur plein de sujet.Et il y avait tellement de choses que je voulais apprendre. Beaucoup trop de choses en fait. Et parfois, c'était éreintant, décourageant, épuisant, je ne savais plus. Il m'était déjà arrivé de m'endormir sur mes livres c'était pour dire. Mais il en allait de ma survie tout simplement donc. « Merci. »fis je une nouvelle fois alors qu'il tentait l'encouragement. J'avais l'impression qu'il n'y était pas habitué mais je fis celle qui ne le remarquait pas, si ce n'est un coin de ma bouche légèrement tremblante.

Pour le reste, je demanderais des conseils au professeur en personne. Après tout, je le voyais une fois par semaine, on parlait de tout, de mes pensées, de mes états d'âme, de comment je supportait les attaques de mon Obscurus. Jusqu'ici, j'avais facilement réussit a les contenir, en serrant les dents parce que parfois, la douleur était intolérable, mais je n'avais rien laissé paraître et si mon teint un peu plus pâle interpellait, j'invoquais une migraine tout simplement, mais cela ne voulait pas dire que je n'en profitais pas aussi pour apprendre de lui.  Cela dit mon grand regret avait toujours été les animaux. Petite, j'adorais les chats, il y en avait toujours qui erraient autour des maisons, ainsi que des chiens faméliques mais avide de tendresse....Quand...Quand j'avais commencé a être malade. Vraiment malade, ils s'étaient tous mis a m'éviter.

Cela dit, je ne m'étais pas attendu au changement soudain qui apparut dans les iris noires de mon voisin. Je ne savais pas vraiment quoi en penser, surtout lorsqu'il ajouta a la confusion qui régnait déjà dans mon esprit. Non mais je ne pouvais pas faire ça ! C'était...Indécent non ? Même si il était sous une autre forme, ça restait...Lui. Et quand je le lui fis remarquer, il accentua ma gêne en parlant de ventre. Non. Non. Je ne pourrais jamais le papouiller sans penser a... Mes joues se mirent a cuire tellement fort que j'étais sûre que même mon teint halé naturel ne pouvait plus le cacher. « Je...Mmmh... » Je déglutis avec un peu de difficulté, résistant très fort a l'envie de me cacher sous terre de honte vu le chemin qu'avait prit mon esprit. En étant honnête avec moi même, mes...Expériences du corps masculin se limitaient a quelque chose de foncièrement révulsant alors...Mais Min-Ho ne ressemblait en rien a mon mari et... Et rien du tout ! Ce serait irrespectueux au possible ! J'adressais une prière muette a mon Seigneur avant de me racler la gorge. « La tête, la tête c'est bien, c'est correct. Enfin je crois. » mais quand il désigna son menton, ou plutôt le dessous, ce fut une autre image qui me traversa l'esprit. Celle d'un petit minet tout noir qui adorait que je le chatouille sous le menton. « Oh ! Comme les chats ! » ne pus je m'empêcher de m'exclamer. « Mais...C'est si différent d'être...Enfin d'être un animal ? » chuchotais je curieuse. Moi, je ne me souvenais de rien lorsque l'Obscurus s'était échappé de moi, réduisant mon existence a un néant incommensurable, cela dit, ce n'était pas a proprement parler une métamorphose dans mon cas, j'avais même de la chance d'en être revenue vivante. Je serrais un peu les lèvres lorsqu'il me précisa qu'il m'avertirait de sa présence. « Oui, il vaut mieux, avant j'avais tendance a prendre les petits animaux dans mes bras et...enfin bref, j'adorais les petites choses mignonnes...Bon c'est toujours le cas, c'est elles qui m'aiment juste plus. » Oui, ça je crois que ça me rassurerait avant que je ne fasse quelque chose que je regretterais sûrement par la suite.



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La situation semblait la gênée au point que je me demandais un instant si je ne devais pas m’arrêter là. Ne pas trop répondre, ou en dire car j’allais visiblement dépasser ses limites. La voyant rougir, elle affirma que la tête c’était bien, mais il y avait mieux, sous le menton. Comme les chats, oui, même si je n’en étais pas un, je pense qu’il n’y avait pas un animal qui ne soit pas attiré par cette zone et en parlant d’animal… Elle eut une question, à quel point c’était différent ? « Tu gagnes ses caractéristiques physique, par exemple j’ai d’excellents sens, je vais vite et je suis agile, en sachant que l’animal est le reflet de ta personnalité au moment où tu le deviens, c’est pas si étonnant me concernant. », j’étais joueur de Quidditch, rapide, fin, pas non plus trop en muscle. Concernant le mentale, c’était la même chose d’ailleurs, l’animal était notre reflet. « Après tu restes un humain, donc tu es moins… Animal ? Tu as des reflexes comme ronronner pour un chat, ou faire tes griffes, mais tu reste assez maitre de toi-même, tu es juste un peu plus… Sociable ? », quoi que je n’en étais pas sûr, « Je suis plus très câlin, même avec mes proches, j’utilise ce moyen pour montrer mon soutien… Surtout qu’il n’y a qu’eux qui savent, alors personne ne peut rien dire, c’est juste un animal dormant à côté d’un élève. », pas la preuve évidente d’une faiblesse d’esprit.

Quoi qu’il en soit je n’allais pas la piéger, je lui ferais comprendre quand c’était moi, et elle sembla assez pour cette idée. Elle aimait les animaux, les petites choses mignonnes qu’elle prenait dans ses bras… « Je suis typiquement ce que tu aimes alors… », soufflais-je dans un sourire qui n’en avait que le nom, non pas que ça ne m’amusait pas, mais ça me faisait simplement réfléchir sur sa situation. J’étais capable d’apaiser beaucoup de monde en étant ainsi, mais je n’osais pas le faire en tant qu’homme. Ici, j’aurais sans doute pu lui apporter un soutiens, mais mentir et la mettre à mal…

Refusant de réfléchir à ce qui pouvait autant faire fuir les animaux, je revêtais de nouveau mon regard d’ambre, lui donnant une technique assez efficace pour faire la différence entre un animal, « Regarde les yeux des animaux qui viennent vers toi, à la différence des autres, les yeux des animagi trahissent de l’intelligence, des émotions humaines. », la regardant assez pour qu’elle capte ce que je voulais dire, je finis par détourner le regard, non pas que je ne puisse pas soutenir le sien, mais simplement car si elle n’aimait pas le contacte, se faire fixer ne devait pas être agréable. « Tu connais la forme de ton patronus ? » demandais-je alors, conscient que ça pouvait en dire beaucoup, mais aussi une façon d’éloigner le sujet pour ne pas lui mettre un pression déplacé sur ce qu’elle pourrait croiser. Être avec elle était plaisant, ne forçait à rien, autant ne pas me priver d’une amitié.


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Quand il commença ses explications, je glissai sur mes fesses pour adosser mon dos contre le mur, croisant les jambes en tailleur et passant mes bras autour, attentive. J'étais curieuse de tout ça en fait. Ce n'était pas des choses qu'on avait jugé utile de m'apprendre en fait. Alors certes, je savais qu'était un animagus, mais pas en profondeur. Une métamorphose c'est tout de même quelque chose non ? Je pose mon menton sur mes genoux. « Ah tu ne choisis pas ? » je pensais que si, mais après tout, ce n'était peut être pas étonnant. « C'est plus facile d'être câlin sous cette forme pour toi ? » Personnellement, je n'étais pas très caline non plus, mais les raisons en étaient sans doute différente. Disons qu'on ne m'avait pas vraiment appris a l'être. Ma famille n'avait jamais été très tactiles et la vie était trop dure pour nous élever sous des câlins et des bisous...Enfin je crois. Je ne me souviens pas si ma mère m'a un jour embrassée, elle l'avait fait avec mes sœurs et mes frères mais peut être moi aussi, mais je n'en gardais pas de souvenir. « Enfin je suppose que je peux comprendre, je ne suis pas très affectueuse non plus. J'adore ma mère adoptive mais je ne me souviens pas lui avoir fait de moi même des calins. » fis je avec un sourire désolé pour elle. Mais elle ne m'avait jamais rien reproché, au contraire, c'était elle qui était devenue plus affectueuse j'avais l'impression. Cependant je haussai un sourcil étonné. « Tu dors a côté des élèves comme ça ? » Bon en soi, dormir avec un animal, c'était pas choquant, mais quand cet animal avait un visage humain...

Toujours est il que je préférais qu'il me le dise si c'était lui si je venais a le croiser par hasard. J'avais des réactions plus exubérante que d'ordinaire lorsque je croisais une mignonne petite chose. Chat, petit rongeur, j'avais même croisé un furet une fois. J'adorais c'est animaux là. J'étais moins a l'aise avec les chiens mais ils étaient souvent plus gros. Et donc, j'avais tendance a vouloir les câliner et l'idée d’attraper Min-Ho, de le serrer contre ma poitrine tout le papouillant était un peu...dérangeante et totalement indécente. Donc j'étais soulagée de ça. Curieuse, je redressai la tête lorsqu'il me dit qu'il était ce que j'aimais. « Un chat ?! » Non ça ne ressemblait pas a ce que j'avais vu dans ses yeux....  « Mmmh Non. Un furet ? »

Mais avant qu'il ne me réponde, il me donna un indice en changeant encore une fois la couleur de ses yeux. Même leur forme, c'était fascinant. « Oh je vois oui. » effectivement, il y avait plus d'intelligence et de savoir dans ce regard que dans celui d'un chien ou d'un chat. Je savais que ça ne serait pas possible pour moi d'être animagi, je cachais déjà quelque chose en moi et je n'étais déjà pas sûre de pouvoir m'en débarrasser...Mais je crois que ce serait une liberté que j'aimerais avoir. J'eus une mine songeuse lorsqu'il me demanda quel était mon patronus. « Mmh...il n'est pas très bien défini mais d'après ce que m'a dit Anna, c'est un Yack des montagnes. Il y en a dans mon pays, j'en ai vu une fois. Bizarrement, je m'attendais plus a une chèvre, mes parents en vivait, donc j'ai grandis avec. Ceci dit, les Yack sont forts et puissants, c'est pas mal en y pensant. » répondis je avec un rire timide.



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« Non, c’est souvent par rapport à ta personnalité, comme ton patronus. », ce qui pouvait être frustrant quand comme moi, tu héritais d’une petite bête sans force. Aujourd’hui j’avais appris à en aimer les avantages, mais à l’époque, j’en avait été dégouté. Quand à ce que j’étais ainsi ? « Pas vraiment, c’est juste que vu qu’il ne s’agit pas de moi, que ce n’est pas le deuxième fils avec l’image d’une famille à porter, je peux être moins retenu, plus libre… Du coup c’est plus facile d’apporter du réconfort quand tu n’es pas tactile de nature… » du moins pas avec les inconnus, ou des femmes. Cela dit elle comprenait, ne jugeant pas jusqu’à ce qu’elle ne s’étonne d’une chose. Je dormais avec d’autre sous cette forme. « Principalement mon frère, je suis… J’étais proche de lui, on dormait souvent ensemble quelque soit la forme… », mais pas avec de sombre inconnus, encore une fois, je savais me tenir.

Au fil de la conversation, j’appris un peu plus ce qu’elle appréciait, du moins en terme d’animaux et j’étais ce qu’elle aimait. Lui en faisant la remarque, je la laissais faire ses pronostique, me disant qu’au finale, si je pouvais lui apprendre à reconnaitre un Animagus, je pouvais peut-être le montrer ce que j’étais… Mais avant, j’avais une question pour la cerner et… Je ne m’y connaissais pas assez pour savoir quoi faire de l’information. C’était typiquement le genre d’animaux qui sortaient du lot pour moi. « Ok… », soufflais-je en réfléchissant avant de lui indiquer, « Ton patronus peut en dire beaucoup sur toi, il est spéciale, donc je saurais pas dire… Juste, c’est le genre d’information que tu peux vouloir garder pour toi… », ceci dit, je n’allais pas profiter de son information sans lui tendre la main, « Je vais te montrer le mien. », c’était le minimum.

Sautant de là où je m’étais assis, je regardais autour de nous avant de faire un signe de tête et de lui dire dans un sourire neutre, « Suis-moi… », attendant qu’elle accepte, j’avançais dans les couloirs, passant la tête à certains angles de mur jusqu’à trouver une porte ouverte et à l’intérieur, personne. La laissant rentrer, j’allais fermer la porte, je le fis même, mais après un regard en arrière, je me ravisais rapidement, l’ouvrant de plusieurs dizaines de centimètre avant de m’en écarter pour laisser le passage dégager, au cas où. Me plaçant dans l’angle de la porte, là où on ne pourrait pas me voir de l’extérieur, j’engageais ma transformation en Fennec, mes cheveux devenant blond, un peu plus dru alors que mes yeux s’éclaircissaient, s’arrondissant avant que mon corps ne rapetisse pour atteindre un petit 35 centimètres pour moins d’un kilo. De couleur fauve, j’étais à présent entièrement animal et c’est avec précaution que je m’approchais d’elle pour sauter sur la table à ses côtés et m’y asseoir. Inclinant la tête, je la laissais appréhender ce nouvel état, retenir aussi qui j’étais, même si je doutais sincèrement qu’il y ait d’autre Fennec ici.


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Comme son patronus ? Durant une seconde, je m'imaginai me métamorphoser en Yack. Je n'étais pas très sûre de ce que je ressentais a cette idée en fait. J'aurais préféré un oiseau peut être. Mais quelque part, je ressemblais a un Yack. C'était une bête plutôt placide, tranquille mais capable de tout détruire pour se protéger...je soupirais doucement avant de rebondir sur un détail que je pouvais comprendre je crois. Je m'étais longtemps cachée sous ma burqa, c'était con, mais c'était comme un bouclier entre le monde et moi, je pouvais rire, sourire, pleurer dissimulée derrière la grille. Personne ne le voyait. Personne ne pouvait le deviner. « Je pouvais exprimer tout ce que je voulais derrière mon habit intégral, ce n'est pas tout a fait pareil, mais je vois ce que tu veux dire. Enfin je pense. » Et je souris un peu lorsqu'il parla de son frère. Oui, il avait vraiment dût l'aimer, sa perte devait être incommensurable. Tout d'un coup, il semblait vraiment seul mais rien de ce que je pourrais dire ne changerait ça donc je préférais garder le silence, me contentant de hocher doucement la tête.

Et, évidemment, il piqua ma curiosité et je tentais de deviner en quoi il pouvait se métamorphoser. Quelque chose de petit et rapide...Et surtout mignon. Mais aucun de mes exemple n'était le bon. Alors là, je ne voyais pas du coup. « Ca ne me gêne pas de te le dire. » indiquais je alors que je lui avais dit ce qu'était mon patronus. Pas tout a fait fini d'ailleurs, j'avais un peu de mal a maîtriser ce sort, mais le ministère avait insisté pour qu'il soit l'un des premiers que je devais apprendre. « Même si je n'ai aucune idée de ce que cela peut dire sur moi. » continuais je en fronçant légèrement les sourcils. Cela dit, je préférais en être fier. Puis j'affichais un air de surprise lorsqu'il m'indiqua qu'il allait me montrer avant de m'inviter a le suivre. J'eus une légère hésitation mais je finis par glisser mes pieds au sol pour suivre ses pas.

Ils nous fit entrer dans une salle vide et, malgré moi, une légère angoisse me prit lorsqu'il referma la porte. Il dut le voir parce qu'après un rapide coup d'oeil sur mon visage, il la laissa ouverte et je lui adressai un timide sourire de remerciement mêlé a du soulagement. Je n'avais pas franchement peur de lui mais...Je n'aimais pas trop être enfermée. Lorsque je l'étais, c'était que la situation était devenue trop dangereuse pour les autres. L'enfermement ne me renvoyait pas a de bons souvenirs. Qu'il prenne ça en considération sans même savoir pourquoi était surprenant. Personne ne faisait vraiment attention a ce genre de détail. Le seul endroit où j'étais a l'aise même avec une porte fermée et un homme était le bureau d'Amos. Intriguée, je reportai donc mon attention sur Min-Ho. Il me fallut une ou deux seconde pour remarquer le changement de couleur dans ses cheveux...Et plus cela avançait, plus ma bouche s'ouvrait de surprise. Je le vis rapetisser, fascinée malgré moi pour finir par un petit animal avec d'énormes oreilles duveteuses. « رائع»*  murmurais je en joignant mes mains devant ma bouche. Je le suivi des yeux alors qu'il sautait sur une table avec souplesse. M'approchant doucement, je me penchai un peu pour être a hauteur de ses yeux. Un léger froncement de sourcil un peu inquiet accompagna ma première question. « Ca fait mal ? » Apparemment non lorsqu'il secoua sa petite tête, faisant danser ses immenses oreilles. Rassurée, parce que mon rapport a la douleur était...enfin bref, je souris plus largement. « Tant mieux alors. Je peux ? » demandais je en approchant une main avec douceur. Je ne voulais pas le gêner donc je préférais demander la permission. Et lorsque je l'eus, mon index se posa délicatement sur son front du moins, je crois que c'était ça avant de suivre la ligne impressionnante de ses oreilles. « Un renard du désert...je n'en ai jamais vu en vrai. » murmurais je en le couvant d'un regard émerveillé. Puis, comme il l'avait indiqué, mon doigt passa sous son menton pour le grattouiller tout en m'empêchant de penser que je le faisais a un être humain. Parce que là, je risquais de rougir jusqu'à ce que de la fumée me sorte des oreilles.

* : magnifique



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Je n’étais pas un parfait étranger dans ma façon de faire sous ma forme d’animagus, elle l’avait fait, à sa façon, nous étions tout deux résignés à notre façon n’assumant que lorsque nous étions derrière une image. M’intéressant à son patronus, elle me le donna sans sourciller et si son énoncé ne me dit rien, je préférais aussi la prévenir sur ce que ça pourrait trahir d’elle. Elle n’était pas gêné à me le dire, mais elle n’avait aucune idée de ce que ça pouvait révéler, « Je ne pourrais pas te dire non plus… » avouais-je avant de finalement me décider à lui en montrer plus.

L’attirant donc dans une pièce isolé, je me rendis rapidement compte que l’y enfermer avec moi serait une mauvaise idée, qu’il était préférable que je laisse une porter ouverte, ce que je fis avant de m’éloigner pour me cacher derrière la porte pour changer de forme. Me révélant derrière un minuscule Fennec, je m’avançais vers elle, sautant sur une table pour la rejoindre alors qu’elle s’exclamait dans une langue que je ne connaissais pas, elle me demanda rapidement si ça faisait mal. Non. Clairement pas. Faisant donc signe que ce n’était pas le cas, elle semblait en être rassurer avant de me demander si elle pouvait me toucher. Oui, c’était moins gênant pour moi ainsi, je préférais.

Elle toucha d’abords mon front, puis mes oreilles avant de vendre le fait qu’elle n’avait jamais vu de Fennec avant aujourd’hui. Normal dans un sens, je crois qu’elle avait vécu un peu trop vers l’Asie pour croiser les animaux dont je tirais mon animagus. Et puis, elle finit par glisser ses doigts sous mon menton et par gratter et là… Je ne sais pas trop si c’était l’animal qui rendait cet endroit particulièrement agréable, ou si en tant qu’humain j’avais la même faiblesse, mais je finis par m’écraser légèrement sur ses doigts, bougeant la tête pour l’orienter sur la zone alors que je fermais les yeux, la queue battant. On devait être sensible, enfin plus, ainsi, à moins qu’on soit juste désinhibé. Dans tous les cas, c’était agréable, mais… Bon, je n’allais pas en abuser et c’était mieux comme ça, comme première approche.

Reculant alors, je secouais la tête avant de sauter de la table pour reprendre ma forme humaine, mes cheveux et mes yeux prenant le plus de temps à basculer dans le sombre. « Il n’y a pas d’autres Animagus comme moi ici, tu n’auras pas de mauvaise surprise. » assurais-je alors que je m’étirais légèrement pour remettre mon corps en place, enfin en action après une telle métamorphose, « Et les Fennec ne sont pas autorisé en animaux de compagnie normalement… Dans la nature, ils ont une odeur trop forte. », ce qui n’était pas mon cas, je sentais l’odeur de mon savon, de mon parfum, c’était aussi pour ça sans doute que mes poils étaient légèrement moins rêche que ceux de mon espèce. « Je peux aussi faire des transformation imparfaite, que ce soit les yeux, les cheveux et d’autre chose qui sont plus ridicule. », mais ça pouvait justifier pas mal de chose, pas mal de changement. « Ça a été ? » demandais-je finalement, conscient que ça restait peut-être un contact de trop pour elle.


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