Fern and drink

Une journée comme les autres, quoi que moins chargée depuis que le travail se faisait à l’intérieur. J’avais plus de temps pour les autres et nos études faisant, j’avais beaucoup d’occasion de traité avec Ted, mon meilleur ami. Profitant donc d’un creux dans mon emploi du temps pour faire d’une pierre deux coups en rejoignant une serre dans laquelle le Poufsouffle devait se trouver. Il avait encore de la Botanique au programme, même si il était avancé dans le programme de médicomage, mon niveau dans cette matière lui restait supérieur. Ce qui était normal de par ma spécialisation. Ça me permettait juste de pouvoir aider malgré notre différence d’âge et de ne pas rester trop loin. J’étais sociable, mais j’avais peu d’amis, du moins peu avec qui j’avais envie de passer du temps.

Entrant donc dans la serre après avoir vérifier si il était encore là, je m’avançais, mains dans les poches jusqu’à m’asseoir sur un des tabourets présent près des bacs de rempotage. « Alors on fait des heures supp ? » soufflais-je en me regardant faire je ne sais quoi. « Une bière-au-beurre ça te dit ? », la journée n’était pas fini, on était étudiant, on avait tout le loisir de partir boire un truc, sauf si bien sûr il n’avait pas fini sa journée. Il avait bien trop de cours à faire, enfin il s’était lancé dans une carrière que j’aurais pu faire, si seulement j’avais du temps à perdre et envie d’écouter les gens. Ce qui n’était pas le cas. J’avais besoin de calme, enfin, j’avais surtout besoin de ne pas me prendre la tête. J’étais vraiment pas patient.

« De toute façon t’as rien de plus important à faire que venir avec moi non ? » ajoutais-je faussement arrogant. J’avais assez bossé aujourd’hui, j’avais pas spécialement grand chose à raconter, mais en même temps j’étais pas du genre à aimer les ragots ou d’avoir une vie animé.

ft. Ted

Fern and drink

Le jeune homme est en train de tenter de reproduire une des nombreuses plantes à connaître, s’appliquant avec sa plume, l’air très concentré. Aujourd’hui, ses cheveux arborent un vert tendre, comme pour être raccord avec l’endroit où il se trouve, tandis que ses yeux sont d’un brun lumineux. Il fronce les sourcils, avant de pester parce que son trait n’est pas aussi sûr qu’il l’aurait souhaité malheureusement. Le dessin n’a jamais été son fort, malheureusement. Assis en tailleur sur un des bancs, il ne remarque qu’il n’est plus seul que quand la voix familière de Matthew le tire de son travail, le faisant presque sursauter. Être parfois dans la lune, ce n’est pas inhabituel pour le Poufsouffle. « Salut. » Il jette un regard critique à son dessin. « Plus ou moins. Tu as déjà remarqué qu’il n’y a pas assez d’heures dans une journée ? » Il souffle, agacé. C’est vrai, il lui en faudrait le double parfois, pour tout mener à bien. Un retourneur de temps, ce serait top, comme celui qu’a eu Hermione. Mais jouer avec le temps est aussi dangereux.

Son regard passe de ses notes au visage de Matthew, alors qu’il pèse le pour et le contre d’accepter une telle demande… Pourquoi pas ? Cela fait un petit moment qu’ils ne sont pas sortis tous les deux après tout alors. « Vendu. » Il remballe son matériel, avant de se redresser, s’étirant, pour se détendre un peu. Et exploser de rire quand Matthew ajoute qu’il n’a rien de plus important à faire. « Alors, je peux te citer environ 10 choses plus importantes à faire, si on parle en termes d’utilité. » Il se lève d’un bond, pour venir attraper le bras de Matthew et le lever de son tabouret avec enthousiasme, non sans venir ébouriffer ses cheveux avec affection et entrain. « Mais passer du temps avec mon meilleur ami me semble inestimable. » Il prend alors un air grave, changeant d’expression à la vitesse de l’éclair. « Par contre, c’est toi qui invites, j’espère. Déjà que tu me détournes du droit chemin… » Puis de nouveau, un sourire malicieux. « Pourquoi cette soudaine invitation ? Des trucs à me dire ? Ou juste tu t’emmerdes et t’as envie de passer le temps en excellente compagnie ? »

ft. Matthew

Fern and drink

J’eus un léger sourire quand je l’entendis se plaindre du manque de temps dans une journée, à vrai dire, je n’avais jamais vraiment été du genre dépassé par mes études ou mon emploi du temps. J’avais toujours fait le minimum, aujourd’hui ca allait un peu mieux, mais c’était simplement car j’avais une réelle passion pour la botanique, « Tu dis ça au mec qui a passé la moitié de sa scolarité à avoir moins qu’acceptable aux examens ? », j’étais pas du genre téméraire en cours, pour les conneries en revanche c’était autre chose.

Proposant alors de tout simplement aller prendre un verre, il accepta mon offre qui de toute façon était la plus intéressante malgré ce qu’il pouvait me dire. « Si tu viens c’est qu’il y a vraiment rien de mieux. » rétorquais-je en me le suivant. J’étais du genre assez calme de l’extérieur, mais il était clair qu’avec lui, ma tête de con ressortait plus facilement. Riant à sa demande, je glissais mes mains dans mes poches avant de hausser les épaules, « Ça va, une tournée ne devrait pas mettre l’honorable famille Gimhae sur la paille. », de toute façon c’était le genre de détaille dont je m’importais peu. Je savais que j’avais la chance d’être né dans une famille avec des revenus important, alors je n’étais jamais à ça près pour faire plaisir, surtout quand j’en avais l’idée.

« Le temps commence à me souler et j’ai été bien trop studieux depuis le début de l’année surtout… », malheureusement aucune grande nouvelle à partager, ma vie était tranquille de toute façon, difficile d’y trouver grand chose à dire si ce n’est des banalités qui ne me dérangeait pas forcément. « Mais pour avoir accepté, avez-vous une grande nouvelle à m’annoncer Monsieur Lupin ? Vous qui manquez de temps et avez au moins 10 choses plus importante que moi, simple botaniste en formation. », j’étais volontairement plus théâtrale, mais la question était réelle. Si il prenait le temps, était-ce par nécessité de prendre une pause ou car il y avait quelque chose à dire ?

ft. Ted

Fern and drink

« Pas faux. Je n’ai pas trouvé la bonne oreille attentive. » Il réplique d’un ton faussement dépité. C’est vrai que Matthew ne s’est jamais trop foulé. Il n’avait pas de très hautes aspirations de carrière et s’est contenté du minimum, sauf dans sa matière principale où il a tout donné. C’est sûr que la vie est plus simple comme ça. Malheureusement, Ted a eu assez vite une idée de ce qu’il voulait faire de sa vie. Et cela demandait des notes excellentes dans plusieurs matières. Et de très, très longues années d’études ensuite. Allez, plus qu’un an et il entrera dans le monde du travail. Il quittera Poudlard… Et cela va lui faire bizarre après 14 années en ses murs. Il ne verra plus Matt aussi souvent. Il ne croisera plus Victoire par accident. Il secoue la tête pour chasser ces pensées là, ne voulant pas voir son humeur assombrie aussi facilement.

Aller boire un verre, c’est parfait. Même si il compte bien se faire rincer par Matthew. Eh, il propose, il régale, c’est simple non ? Ce qui ne pose aucun soucis d’ailleurs. « Qui parle d’une seule tournée ? » Ted répond malicieusement, le regard pétillant. Mais non, il n’a pas l’intention de se souler aujourd’hui. « Ah quel plaisir de ne pas se soucier de détails aussi triviaux que l’argent… » Il reprend avec un air rêveur. Ted n’est pas à plaindre. Le pire, c’est qu’il a de l’ascendance Sang Pure, par sa grand-mère quand même. Andromeda Black n’est pas n’importe qui. Mais ça a dérapé ensuite, Ted se retrouvant avec du sang moldu et même loup-garou…

Il a un sourire quand Matt se plaint du temps et d’avoir du étudier, un peu trop. « Tu serais tellement mort si tu avais suivi mon cursus. » Ou celui de Victoire, mais il évite de trop parler de la jeune fille avec leur ami commun. C’est plus sûr. Il est encore troublé par l’irruption de la jeune fille dans sa chambre au beau milieu de la nuit… Cela n’a fait que renforcer ses doutes déjà bien présents. Parfait, totalement ce qu’il lui fallait. « Une grande nouvelle ? Non, ma vie est tristement banale. » Vraiment ? Il y a toujours le sujet Victoire qui le travaille… Il pourrait en parler à Matthew… Il pourrait. Mais cela voudrait dire ce qu’il a sur le cœur et ce n’est pas son fort. Hélas. Il s’éclaircit la gorge, moins enjoué, mais tentant un air détaché avec un effet un peu mitigé : « Tu as vu Victoire récemment ? » Est-ce qu’il l’a revu depuis le début des vacances ? Est-ce qu’elle lui a dit leur mésaventure et ce qu’elle a pu en penser ? Sauf que son air de ne pas y toucher n’est pas très convaincant et comme à chaque fois qu’il est question de Victoire, il a des difficultés à ne pas laisser transparaître de trouble. Finalement, les concernant, il n’y a guère que les deux intéressés qui sont encore dupes, non ?

ft. Matthew

Fern and drink

J’avais eu l’idée, j’allais payer, mais en effet il y aurait plus d’une tournée si il le fallait, « Super, monsieur veut se bourrer aux frais de la princesse. » soufflais-je dans un rire avant qu’il ne souligne ma situation financière. Je n’allais pas m’en plaindre, même si je doutais que cela continue quand je serais sortie de l’école. Chercheur en Botanique c’était pas ce qu’il y avait de plus sexy et de rentable, mais en même temps, je n’avais pas non plus besoin d’en avoir beaucoup. Je n’avais pas trop de loisir cher, et je n’étais pas du genre à m’étendre dans le luxe. J’étais simple. « Tu vas t’en plaindre ? » demandais-je sans pour autant attendre de réponse.

Pour ce qui était de mes études… Ouais clairement, je serais mort dans n’importe quelle autre filière avec plus d’une matière à faire. Quoi que celle de mon frère en vrai… Il foutait rien lui non plus. « À ton avis pourquoi j’y ai pas été ?! », je n’étais pas fou.

Mais en attendant, il fallait aller boire et je n’avais pour ma part rien d’important à fêter ou à penser, ce qui semblait être son cas. Du moins… Il me posa une question qui me fit m’arrêter net pour le regarder avec tout le jugement du monde. « Je la vois tout les soirs dans la salle commune des Gryffondor. », commençais-je en le fixant toujours avec autant de jugement. Soupirant alors, je lui demandais ce qu’il n’osait clairement pas me dire, « T’as fait quoi comme connerie ? Non parce que clairement je la reconnais cette tête et pour me demander si j’ai vu ma meilleure amie dernièrement c’est que soit, t’as un trou de mémoire, soit t’as fait de la merde avec elle, alors crache le morceau Lupin. », je ne m’en mêlais pas, sauf quand on me mettait le nez dedans et là… J’avais du mal à imaginer que ce soit innocent.

ft. Ted

Fern and drink

« Évidemment, tu devrais le savoir depuis le temps. » Et il n’a absolument aucune honte de l’avouer en plus. Il décoche un grand sourire à Matthew quand il rétorque : « Non évidemment, c’est pratique d’avoir un ami blindé. » Même si il est clair que ce n’est pas l’aspect pécunier qui motive cette amitié. Bien que plus jeune que lui, Ted n’a jamais vraiment ressenti ces quelques années d’écart. Le Gryffondor a été proche de Victoire avant de l’être de lui… Mais ils sont des hommes tous les deux, et partagent pas mal de points communs et de centres d’intérêts, le rapprochement a été naturel et facile. Au moins, jamais Matt n’a commenté la rupture entre Ted et Victoire, même si il a bien du avoir son opinion, en entendant les deux versions… Il a su rester neutre et ne pas abandonner l’un ou l’autre. Après, bien sûr, personne ne lui a demandé de choisir un camp, pas comme si le couple s’était quitté fâché à ne plus discuter ensemble. Désormais, il il a surtout une gêne… Plus qu’une quelconque rancœur. Quoique… Après sa discussion nocturne avec Vic, il n’en est plus aussi certain.

« Parce que tu n’as pas ressenti l’appel de la vocation ? » Il le taquine, mais Matthew, les gens, ce n’est pas forcément son truc. Il se plaît mieux avec les plantes. Et c’est bien ainsi, que chacun y trouve son compte. Pourtant, quand il est question d’aborder les actualités de chacun, Ted tente une approche un peu maladroite. Ah oui… Évidemment que Matthew la voit régulièrement, mais il voulait surtout savoir si elle lui avait parlé… Il se crispe face au regard de son meilleur ami, alors que sa mâchoire se contracte de contrariété à la suite. « Tu sais, j’ai pas besoin que tu me juges, Matt. Je le fais très bien tout seul. » Agacé, il reprend sa route, marchant un peu plus nerveusement. « Ce n’était pas ce que je voulais dire… Juste si vous aviez… parlé. » Il s’arrête de nouveau, jetant un regard en coin au Gryffondor. Il a du mal à lâcher le morceau, mais… Il pousse un profond soupir dépité. « Le premier jour des vacances, j’étais au terrier et Victoire a débarqué au milieu de la nuit en se plantant de chambre… » Rien qu’en disant cela, il se demande si elle a vraiment gaffé, mais ce ne serait pas si déconnant. « On s’est… disputés. » Il hésite encore, avant de s’énerver tout seul : « Raaah, c’est pas comme ci elle ne savait pas que des fois, je parle plus vite que je ne réfléchis. Il était deux heures du matin, elle m’a réveillé, on s’est pris la tête… J’ai dit qu’il aurait mieux fallu qu’on ne sorte jamais ensemble. Elle m’a giflé. » Et celle là, il ne l’avait pas volé. « C’était surtout parce qu’avant, on ne se disputait pas… il n’y avait pas cette tension perpétuelle entre nous… C’est ça que je regrette en fait. » Même si ça s'est apaisé ensuite... Cela reste un épisode assez peu reluisant.

ft. Matthew

Fern and drink

« Je ne serais pas ton sugar daddy. » soufflais-je finalement avant de prendre la route. Si je pouvais au moins faire plaisir, ça ne serait pas un luxe, enfin dans un sens. Ted était mon meilleur ami, il avait un statut presque aussi spéciale que ma soeur et mes frères. Je pouvais à peu près tout faire pour lui, même abandonner mes révisions pour lui. Bon en réalité c’était l’inverse car j’avais besoin de souffler dans l’intensité de mon travail et il restait celui avec qui il serait le plus facile de le faire. Cela dit, me décrire comme n’ayant pas ressenti l’appel de la vocation d’être médicomage était bien loin de la vérité, « J’aurais appelé ça de la flemme surtout. » précisais-je avant qu’il ne me pose une question pas si innocente sur Victoire, mon autre meilleure amie, son ex copine et leur relation à laquelle je ne voulais pas me mêler malgré le fait que de l’extérieur, leur rupture avait surtout été une belle connerie.

Mes questions semblèrent le blesser, ce qui voulait dire que j’avais visé juste, mais à quel point ? Il finit par cracher le morceau, par avouer que pendant les vacances ils s’étaient vu, dans sa chambre, et il avait encore parlé sans réfléchir. Déjà parfois avec moi, ça pouvait être chaud, mais là… Il lui a dit qu’il aurait préféré qu’ils ne sorte jamais ensemble… Alors je n’étais pas du genre à prendre parti, mais vraiment, là, il l’avait cherché et mérité. Après c’était bien beau d’avoir ce genre d’explication, mais il aurait du lui donner tout de suite. « Tu le sais que Victoire est une Gryffondor, c’est dans son sang d’être impulsive… » soufflais-je face à la situation. Il devait autant le savoir qu’elle devait se rappeler qu’il parlait toujours trop vite, « Mais tu l’as bien cherché… Je t’en aurais collé une aussi si j’avais un coeur. » ajoutais-je pour dédramatisé.

« Elle ne m’en a pas parlé, elle m’a parlé de toi, mais pas de ça. », ce n’était pas trahir un secret, mais la conversation que j’avais eu avec elle semblait indiquer que les choses devaient se mettre en mouvement, mais pas maintenant, « Vous êtes tous les deux beaucoup trop sensible sur le sujet de l’autre, vous prenez plus le temps de vous écouter… » observais-je alors, en haussant les épaules car dans le fond, même si je voulais qu’ils soient heureux, je n’allais pas mettre le doigt dans cette histoire. « Tu sais ce qu’il y a de bien avec le fait d’écrire une lettre ? C’est que tu as le temps de réfléchir, de poser tes idées… » commençais-je, conscient que je ne devais pas m’en mêler, mais ne pouvant pas non plus laisser faire, « Pourquoi tu ferais pas ça avec elle ? Sans parler de vouloir changer quoi que ce soit à votre relation, mais juste pour communiquer, essayer de restaurer l’ambiance au moins. », car il faisait peine à voir dans ces cas là. Ted n’était pas un mauvais gars, il était juste un peu trop fou parfois.

ft. Ted

Fern and drink

Le jeune homme a une grimace alors que Matt lui rappelle que Victoire est Gryffondor et donc impulsive. « Oui, oui, enfin, les valeurs de la maisons ne définissent pas entièrement chaque personne qui la compose non plus. » Il répond avec un brin d’impatience. C’est un peu facile sinon. Elle pourrait aussi tourner la langue dans sa bouche avant de parler ou réfléchir deux secondes, avant de s’emporter. Un conseil qu’il devrait appliquer à lui-même, certes. Même si il est loin d’être aussi sanguin, il pourrait arrêter de parler étourdiment. « T’étais pas là, tu sais pas ce qu’il s’est passé et comment on en est arrivé là. » C’est un peu facile de lui jeter la pierre pour le coup. « Elle t’a parlé de moi ? » Il lui lance un regard un peu trop plein d’espoir en réalité, avant de détourner les yeux, conscient que c’est ridicule de s’accrocher comme ça à quelques bribes d’intérêt.

Et Matt souligne un fait intéressant et un peu trop vrai. Ils ne s’écoutent plus. Ils démarrent au quart de tour parce que tout ce qu’ils se disent les touche profondément. Il soupire, se passant une main dans les cheveux, démuni. Il hésite quand son ami lui parle d’écrire une lettre… Il grimace. Parce qu’il sait bien comment ça va se passer : il va écrire, ne pas être satisfait, recommencer, jeter le parchemin, encore et encore… Et finalement, ne jamais réussir à dire à la jeune femme ce qu’il peut ressentir. Enfin, le but n’est pas de lui dire… Mince, si tout n’était pas déjà confus dans son esprit, ce serait déjà bien plus facile, non ? « Restaurer l’ambiance… » Il a un rire un peu désabusé, qui sonne faux. « Pourtant, il faudrait qu’elle change cette relation. Parce qu’à l’heure actuelle, nous n’avons pas trouvé l’équilibre. On essaie de faire comme ci il ne s’était rien passé, mais ça ne fonctionne pas. On ne peut pas effacer le passé ou ne pas le prendre en compte en fait… Et on n’arrive pas à faire avec. Moi j’y arrive pas. » Son visage se teinte d’un air douloureux, alors qu’il murmure : « J’ai pas tourné la page… » Si il l’aime encore ? A la folie… C’est bien le problème.

ft. Matthew

Fern and drink

Même si j’étais d’accords sur le fait que les maisons ne faisaient pas tout, il y avait quand même certaines concordance. Dont celle-là. Quoi qu’il en soit j’essayais d’écouter et de ne pas juger, mais c’était des idiots et le fait qu’il soit autant sur la défensive ne m’aidait pas à penser le contraire. « Comme toi tu me parles d’elle. », répondis-je alors qu’il semblait subitement se détendre. J’allais quand même pas faire le travail à leur place. Ils devaient faire ça ensemble, je n’avais pas à intervenir.

Je pouvais juste lui conseiller le seul moyen que je connaissais pour restaurer le dialogue, écrire. Si au début j’avais cru lui faire perdre le fil, il finit par en rire. Il lui reprochait de vouloir faire comme si il n’y avait rien, de vouloir effacer la relation et pour lui c’était impossible, il n’avait pas tourné la page… « Vous êtes tous les deux responsables. » commençais-je sans vraiment chercher à l’épargner. Ils se voilaient la face, mais le pire, c’était qu’en réalité, ils voulaient juste la même choses, ils étaient juste incapable de l’exprimer. « Tu lui a déjà dit ? Que tu voulais pas l’effacer, que tu voulais pas faire comme si il n’y avait rien eu ? », car si ce n’est lui reprocher aussi des trucs, il avait fait quoi ?

« Tu peux pas espérer tourner une page ou la réouvrir si tu restes sur la défensive ou si tu penses pour elle. Et elle a autant de tort que toi dans l’histoire, juste là on parle de toi. » soufflais-je, les mains dans les poches, « J’ai rien dit pour mon frère, mais t’es aussi con que lui, tu vois pas les évidences, c’est épuisant. » et Ted avait eu plus ou moins un résumé de l’histoire. À savoir que Brit et Ayden s’aimaient depuis longtemps, mais qu’aucun des deux n’avaient bougé. « Écris lui, peut-être que derrière une lettre, ça sera aussi plus facile pour elle de s’exprimer. », car je les voyais bien continuer à se bouffer le nez pour rien.

ft. Ted

Fern and drink

« Oh alors, elle te dit combien je suis formidable mais obtus et que je ne comprends rien ? »Parce que c’est exactement le discours qu’il pourrait lui tenir la concernant en fait. Et c’est plus facile de plaisanter là-dessus que de lui montrer la déception. Et voilà pourquoi il ne va pas souvent se plaindre près de Matt… Il n’y a aucune compassion à attendre de la part du Gimhae. Il ne peut que serrer les mâchoires quand Matt réplique qu’ils sont tous les deux responsables « Je lui ai dit juste après oui. En fait, je n’ai pas eu le temps de développer mon propos avant qu’elle ne me gifle. » Il soupire, penaud.

Il ne sais pas si Matt est le plus qualifié pour donner des conseils dans ce domaine, mais il est celui dont il est le plus proche et qui les connaît bien tous les deux. Qui reçoit aussi les confidences de Victoire. S’en sert-il à ce moment pour aiguiller ce nigaud de Poufsouffle ou pas du tout ? Il n’est pas dans une situation très facile. Mais il peut être suffisamment objectif pour les juger tous les deux. Et ce jugement n’est pas tendre. Au moins, il n’accable pas l’un davantage que l’autre, c’est déjà bien. « Pourquoi tu ne lui as rien dit ? » Vrai que ce ne sont pas ses affaires, mais voir des proches faire n’importe quoi, ça donne envie de secouer les gens et leur ouvrir les yeux… Non ? Mais oui, pour Ayden ça avait été… laborieux. Du coup, Matt est-il en train de sous entendre que Ted et Victoire devraient se mettre ensemble de nouveau, sans pour autant le dire franchement ? Il est en train de se faire des nœuds au cerveau là. « Peut-être… » Il réplique d’un ton un peu sceptique, mais qu’est-ce que cela coûte d’essayer finalement ? Il ne se ridiculisera pas… pas avec elle. Elle n’oserait pas. Finalement, il va prendre un peu plus qu’une bièrraubeurre. Ou peut-être quelque chose de plus fort. Il ne passe pas son temps libre à se saouler, mais de temps en temps, cela ne fait pas de mal.

ft. Matthew

Fern and drink

« Oui, mais c’est un peu pareil ici aussi. Vous êtes exactement les mêmes pour ça. » soufflais-je avant de souligner que ce n’était pas vraiment à moi qu’il fallait parler franchement, mais bien à elle. Ce qu’il avait fait, mais après avoir mangé une claque. Il ne l’avait sans doute pas volé celle là, mais maintenant fil fallait faire face aux conséquences. « Va vraiment falloir qu’on travaille ta communication un jour. », car il n’avait vraiment pas le sens du timing.

Ted comme Ayden, je les aimais, mais ils étaient épuisant, l’un comme l’autre. Et ce qui m’agaçait encore plus c’était bien que j’avais eu la confirmation qu’elle l’aimait et qu’elle voulait se remettre avec lui et que lui aussi. Il n’y avait pas plus facile comme situation. De là à savoir pourquoi je n’avais rien dit… « Je suis pas là pour dire à tel ou tel personne ce qu’elle doit faire. Je suis pas un site de rencontre. » soufflais-je en premier lieu, « Vous êtes assez grand pour faire vos choix, même si vous semblez pas doué. », c’était même sûr.

Il devait lui parler, lui écrire. « Si demain elle te disait qu’elle t’aimait toujours, tu ferais quoi ? », demandais-je brutalement, juste pour savoir si Victoire avait raison de se méfier et de prendre autant de pincette avec lui. Le mieux était toujours de vérifier l’hypothèse, de savoir si il était assez en colère pour ne pas la croire ou si il serait assez lucide pour y voir clair. Bon c’était peut-être un peu trop m’y pencher, mais en vrai, au moins avec Ayden j’avais pas la vérité en face, enfin si, mais il ne l’exprimait pas. Il essayait d'être plus discret, certes ça se lisait sur son visage, mais il ne l'avait pas dit aussi clairement.

ft. Ted

Fern and drink

Ted a une petite grimace alors que son ami lui fait remarquer qu’il a besoin de bosser sa communication. C’est un peu exagéré. En temps normal, il ne s’en sort pas si mal que ça en fait… Mais avec Victoire, il a l’impression qu’entre toutes les options qui s’offrent à lui, il choisit systématiquement la pire. Celle qui la fera complètement vriller. Et elle n’est pas mieux avec lui hein, ce n’est pas à sens unique. Au moins, Matt le reconnaît ça. « Je m’en sors pas si mal en temps normal… » Il ronchonne un peu, vexé du commentaire de Matt à ce sujet. Son ami le juge assez durement. Les juge assez durement. Ted pince les lèvres, épinglant tout de même son ami du regard : « J te souhaite vraiment d’avoir des relations toujours faciles. » Parce que s’il se pose en donneur de leçon, en grand sage, face à ses amis très peu doués dans leurs relations amoureuses et amicales il ne s’est jamais vraiment retrouvé dans ce cas de figure. C’est facile de juger en n’étant pas impliqué finalement.

L’idée de lui écrire n’est pas dénuée d’intérêt même si Ted doute d’être à la hauteur de ce genre d’exercice malheureusement. Mais là… Matt balance une info qui fait complètement buguer le pauvre Ted… Celle là, il ne s’y attendait pas vraiment en fait. SI Victoire était toujours amoureuse de lui ? Il sent déjà que son cœur s’emballe de joie pour le coup. La partie de son cerveau qui ne réfléchit pas se réjouit instantanément. L’autre, en revanche, celle qui se souvient de comment ça dégénéré, est bien plus mesurée et appelle à la prudence. Sans savoir quoi faire de cette information qui tombe brutalement. Il se passe une main dans les cheveux, un peu embarrassé par la question de Matt… Qu’est-ce qu’il ferait ? Aucune idée. « Franchement, j’en sais rien…On a fait n’importe quoi la première fois, je ne suis pas sûr qu’une seconde soir différente. Et si là, on arrive à se parler même si ce n’est plus comme avant, qu’est-ce que ça donnera si on échoue de nouveau ? » Il vide son verre d’une traite suite à ça. « Ca me rend dingue quand les autres la regardent… » Il faisait preuve d’une jalousie excessive avec elle, il le savait bien.

ft. Matthew

Fern and drink

« Mais pas avec elle. » soufflais-je face à sa complainte. J’aima is Ted, mais je n’étais pas idiot, je savais aussi qu’il avait des défauts, des faiblesses qu’il lui était difficile de dépasser. Il me souhaita alors de ne jamais avoir de relation difficile. Ce qui dans ce cas était un conseil agacé, je le sentais. Mais pas toujours facile d’entendre les choses, surtout que je ne prenais plus de pincette avec lui. Il était assez grand pour voir les choses en face. « Ne m’en veux pas d’être honnête avec toi. » soufflais-je sans pour autant tenir à ce fait. Les amitiés étaient faites ainsi, pour se faire et se défaire. Elles n’étaient jamais toute lisse et heureusement.

Il fallait lui trouver des solutions, ou du moins le guider, ce qui ne serait pas facile, du moins… Que ferait-il si elle était honnête ? Son visage s’illumina à ces mots. Inutile de dire que mon hypothèse avait été prise pour une réalité. Du moins… Il finit par avouer, plus sombre, qu’il n’en savait rien. Ça ne s’était pas bien passé la première fois, en quoi ça changerait maintenant ? Ils avaient peur que ça se passe mal, pourtant, l’un comme l’autre ne supportait plus la situation. « Vous avez vieilli tous les deux. La situation n’est déjà plus la même. », soulignais-je du mieux que je pus. « Vous n’êtes plus des adolescents, vos besoins de plaire ont évolué, vos attentes aussi. », continuais-je calmement en jouant avec mon verre.

« Si ça ne fonctionne pas, alors il faudra un troisième essaie. Puis un quatrième. De toute façon vos ruptures ne vous feront jamais aussi mal que maintenant. », ce qui pouvait paraitre cruel, je le concevais, mais c’était une réalité qu’ils ne pouvaient pas ignorer. « Dans un an tu quitte l’école, essayer ne sera plus aussi facile. Essaie d’y aller, tu ne pourras pas plus la perdre. », car la relation était bien trop forte pour ça, j’en étais persuadé. J’espérais simplement qu’il puisse ne pas trop se blesser au passage, qu’il puisse retrouver la raison assez rapidement. « Propose lui une sortie ailleurs qu’à l’école. », proposais-je en ayant conscience qu’il s’agissait là du même conseil que j’avais pu lui donner à elle. Avec un peu de chance, ça forcerait l’intimité.

ft. Ted

Fern and drink

Non pas avec elle…

Ted jette un regard contrit à son ami, qui semble avoir lu dans son esprit ce qu’il ne dit pas. Mais en même temps, ce n’est pas très difficile… L’ombre de Victoire plane dans la conversation entre les deux amis. Elle n’est jamais loin. Normal, elle ne quitte jamais les pensées du Poufsouffle, même si il a bien essayé, même avec d’autres filles. Mais aucune n’a su faire battre son cœur comme Victoire Weasley. Il n’a pas été très correct avec ces femmes, quelques conquêtes vouées à n’être que des exutoires. Des palliatifs, à un manque bien plus grand. Pourtant la brutalité de Matt le heurte, alors qu’il se sent sans doute un peu trop vulnérable. « Tu peux être honnête sans être brutal. » Il réplique avec un brin d’humeur. Il ne cherche pas à sombrer dans le pathos à tous prix non plus, mais… un peu de chaleur peut-être ? Il évite soigneusement de répliquer concernant ses futures relations. Ce n’est pas le sujet et Ted n’insiste pas sur une hypothétique histoire d’amour compliquée pour Matthew. Il n’est pas assez mal pour souhaiter du mal à quelqu’un qu’il apprécie non plus.

Mais quand il lui demande ce qu’il ferait au cas où Victoire se déclarait de nouveau à lui, Ted sent son cœur faire des montagnes russes, très vite calmé par la raison et la rancœur également. Chaud échaudé craint l’eau froide à ce qu’on dit. C’est exactement le cas de Ted. Il n’est pourtant pas d’un naturel très prudent, mais là… il a bien trop souffert de la situation pour sauter de nouveau à pieds joints dedans sans réfléchir un minimum. Il ne commettra pas une nouvelle fois les mêmes erreurs. Matt objecte qu’ils ont mûri tous les deux, sans doute pris un peu de plomb dans la tête… peut-être. Le Poufsouffle ne se sent pas particulièrement concerné par la partie « plaire ». Il n’a jamais été dragueur. Même si il s’est fait approcher plusieurs fois. Il n’est pas dénué de charme. Sa seule préoccupation, c’était de plaire à Victoire et il ne s’est clairement pas senti à la hauteur de ce challenge. Surtout avec cet essaim de prétendants autour d’elle.

Pourtant, il relève les yeux vers Matt quand il parle d’essayer encore et encore. « Attends, attends. Tu es en train de me conseiller de retenter ma chance avec elle ? » Il a bien compris non ? Il boit une gorgée, un peu nerveux. « J’étais venu te demander conseil pour aplanir nos relations et qu’on puisse être amis, simplement… » Mais Matt semble avoir une toute autre idée en tête d’après son discours. « Bien sûr que si je peux la perdre… » Il murmure, amer. Il suffit qu’il déconne encore et que Victoire en ai marre de ses maladresses et de ses hésitations. Elle n’a qu’à claquer des doigts pour trouver quelqu’un. Qui sera sans doute davantage fait pour elle et saura prendre soin d’elle… Rien qu’à cette pensée, il sait déjà qu’il ne supportera pas de la côtoyer au bras d’un autre. « C’est jouer avec le feu ça… »

ft. Matthew

Fern and drink

« J’estime que si tu sais pas l’entendre de cette façon c’est que rien de ce que je dirais à ce sujet n’aidera. T’es mon meilleur ami, j’ai pas à prendre de pincette avec toi quand t’as besoin qu’on te secoue. », soufflais-je un peu désabusé. Il fallait qu’ils parlent, qu’ils réussissent à trouver un terrain d’entente. Et je finis par mettre un coup de pied dans la fourmilière. Peut-être un peu trop directement. Il fallait qu’il essaie, qu’il essaie vraiment, car ils allaient finir par se perdre, encore et il n’y aurait rien que je puisse faire.

Visiblement surpris par ma démarche, il me demandait si j’étais sérieusement en train de lui conseiller de réessayer. Chose qu’il n’avait pas attendu, sa présence n’étant que pour essayer de restaurer une relation bien plus ancienne. Il ne voulait pas la perdre et il voyait ça comme jouer avec le feu. Je comprenais, vraiment, mais je savais qu’elle voulait le reconquérir, je savais que ça ne serait pas perdu. « Tu seras malheureux tant que tu n’es pas avec elle Ted. Je veux bien être le plus neutre possible, ne pas m’en mêler, mais il n’en reste que tu seras jamais heureux si vous êtes juste amis. » commençais-je, un peu fatigué par la situation, mais essayant vraiment de l’aider. Je ne voulais pas qu’il souffre, je voulais qu’il soit heureux car Ted était un garçon génial, qui ne méritait pas la vie qu’il avait eu.

« Avec le temps, tu ne penses pas qu’il pourrait y avoir une meilleur fin pour vous deux ? Le genre ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps et eurent beaucoup d’enfant ? », le genre conte de fée peut-être, mais le genre que je ne pouvais que souhaiter et que conseiller aux autres. J’étais romantique, l’amour était trop important dans ma vie pour que je pense les choses autrement, mais eux… C’était une évidence, ça l’avait toujours été. Un peu comme Ayden et Britanie. « Pourquoi tu voudrais redevenir amis avec elle et revivre ça ? La douleur de la voir avec un autre ? », soufflais-je simplement. Pourquoi il devrait s’infliger ça ?

ft. Ted

Fern and drink

« J’ai pas besoin qu’on me secoue. » Je réponds avec un brin de brusquerie et probablement un air un peu boudeur d’ailleurs. J’ai tendance à oublier que Matt a la sensibilité qu’une vieille chaussette parfois. Je sais déjà que si je cherche une épaule compatissante, ce n’est pas vers lui que je dois aller. Je ne sais pas trop ce que j’attends de lui… Des conseils sans doute. Pour oublier Vic, mais sans la perdre. Sauf qu’à l’entendre… ce n’est pas vraiment le plan qu’il a en tête… Incrédule, je l’observe me conseiller de passer du temps avec elle, de nous comprendre pour mieux nous remettre ensemble. OK… Je tique quand il me fait la morale sur mon bonheur, qui ne peut être complet sans la jeune Weasley. « Tu exagères… Je ne te savais pas romantique. » J’essaie d’ironiser, de dédramatiser, alors que ses paroles tournent en rond dans ma tête. Est-ce qu’il a raison ? Est-ce que j’ai vraiment besoin à ce point de Victoire ? On ne voit ça que dans les livres… Et pourtant, elle est comme une drogue pour moi, c’est une évidence.

Ses questions me mènent à vraiment y réfléchir. Pour être heureux ensemble, il faudrait que nous apprenions de nos erreurs et que nous modérions nos caractères. Que je calme ma jalousie. Difficile alors qu’elle est si belle et qu’il émane d’elle un charme fou. Même sans qu’elle ne s’en rende compte d’ailleurs. Mais alors quand elle se met à flirter… Je soupire. Être ami avec elle est en effet une torture. Je grimace quand elle souligne mes sentiments quand Victoire se rapproche d’un autre homme. Il se passe une main sur le visage. « On a raté notre chance la dernière fois, pourquoi ce serait différent maintenant ? Je ne me vois pas la sortir de ma vie… Mais j’ai peur qu’un nouvel échec brise définitivement toute affection entre nous… Rester amis est un compromis. » Qui n’est pas vraiment plus acceptable finalement. Ted saisit sa choppe et termine d’une traite, comme si cela pouvait lui éclaircir l’esprit. Ce n’est pas le cas malheureusement. Il faudrait qu’il se saoule pour ça et il sait également que ce n’est pas une solution. « Ce serait plus facile de plus rien ressentir… » Il marmonne, agacé. Et fataliste. Plusieurs années sont passées… Et il est toujours amoureux d’elle. Peut-être même davantage. De façon plus… mûre, plus sincère et réfléchie. Cela n’enlève rien à sa peur profonde de complètement se planter et foncer dans le mur…

ft. Matthew