Le dimanche, c’était un jour parfait pour se dégourdir les jambes, ou pour faire des conneries. Gentille, bien sûr. On n'était pas des sauvages. Mais j’avais envie de mouvement, de décompresser, alors qui d’autre qu’une certaine cinquième année pour m’aider à faire ça ? À peine avais-je fini de prendre mon petit déjeuner que je traversais déjà la grande salle pour rejoindre la table des Gryffondor et plus exactement une certaine brunette. Elle serait la complice parfaite pour aujourd’hui. M’asseyant donc à ses côtés, je posais ma tête dans ma main avant de souffler,
« Tu ne trouves pas que c’est un peu trop calme aujourd’hui ? », ça l’était, et elle comprendrait parfaitement où je voudrais en venir. L’intérêt de ce jour, c’était que tout soit permis, ou presque, mais aujourd’hui on pouvait se balader sans uniforme et c’était plus facile pour bouger. Vêtu d’un simple jean et d’un t-shirt noir ample, je donnais le ton.
« Que dirais-tu de te balader innocemment dans les couloirs ? Vraiment en toute innocence. », très grande innocence, des enfants sages, calmes.
« Après je pourrais trouver quelqu’un d’autre si jamais tu veux profiter de ta journée, mais tu sais, quand on est jeune, il faut se dépenser, toute cette fatigue mentale, ça peut tuer un homme, ou une femme, l’exercice est primordial pour rester en bonne santé. » je n’avais aucun doute sur le fait qu’elle allait me suivre, j’aimais juste faire semblant de la pervertir. Comme si elle était assez influençable pour attendre qu’une septième année débarque pour la corrompre. Elle n’avait clairement pas besoin de moi.
« Je compte me lever pour sortir dans un truc comme cinq minutes, je me demande vraiment si je serais seul ! » ajoutais-je simplement avant de piquer un truc sur leur table et de me lever pour sortir. Trouvant une place contre le mur, j’attendais, pomme à la main, beaucoup trop cool pour ce qui allait suivre. Je n’avais encore aucune idée de ce qui allait se passer, de si on allait juste faire des blagues nulles, ou danser sur le silence. Les grands inconnus de ce monde quand il était question de passer une journée avec Anne. Bref, j’avais hâte, car les histoires de cours, les histoires de Quidditch et les histoires de mecs, c’était sérieusement fatigant à gérer. Il fallait que je me défoule un bon gros coup.