Une journée tranquille s’annonce. Pas de cours aujourd’hui et donc une journée parfaite pour bouquiner. En tout cas le matin car l’après-midi, il est prévu qu’elle retrouve Anne, Rose et Albus. Elle passe beaucoup de temps avec eux. Anne tente toujours de lui faire faire des choses dont elle n’a pas l’habitude. Par exemple, elle tente absolument qu’elle essaie le skate. Mais Zoé n’est pas très à l’aise avec son corps et elle sait pertinemment que cela risque d’être catastrophique. Déjà sans effectuer une activité sportive, il lui arrive régulièrement des catastrophes dues à sa maladresse. Alors sur un skate, elle a très peur du résultat. En tout cas, elle est heureuse de passer l’après-midi en leur présence et espère secrètement pouvoir avoir un moment en tête à tête avec Albus.  Elle a des tas de livres qu’elle désire lire. Elle a le choix entre des livres pour obtenir des connaissances plus pointues en sortilège ou en défense contre les forces du mal ou alors un livre pour s’améliorer en potions. Elle s’est levée de bonne heure pour avoir assez de temps pour lire. Elle a pris un bon petit déjeuner puis est allé chercher ses affaires dans la salle commune. Elle ne sait pas encore alors elle a pris tous les livres et se cherche un endroit ou elle va pouvoir s’installer. Lorsqu’elle passe dans la salle commune, elle se dit qu’il est hors de question qu’elle s’y installe. Il y a bien trop de monde et de bruits. Elle sort chargée de tout son matériel. En plus des nombreux livres, elle a son sac avec des parchemins, de l’encre et une plume.

Elle arrive ainsi dans le hall d’entrée perdue dans ses pensées. Elle pense à Albus mais aussi à pleins d’autres questions qui trottent dans sa tête. Elle se demande si elle arrivera à s’améliorer en potion. Elle se questionne aussi sur les sortilèges informulés. Un sujet qu’elle adorait étudier. La voilà donc perdue dans ses pensées quand soudainement, elle sent son pied qui heurte une surface dure, son corps qui bascule vers l’avant. Elle tente de se rattraper en tendant les bras en avant. La conséquence de ce geste est évidente : tout son barda tombe au sol dans un grand fracas sonore. Ses mains n’ont pas été assez rapide pour lui éviter la chute et le haut de son corps entre en contact avec le sol, le sac sous elle. La voilà étalée, au sol sous le rictus moqueur des élèves présents autour d’elle. Ce n’est pas sa première catastrophe et elle a l’habitude que les autres se moquent d’elle. Elle sent une légère douleur au niveau de ses coudes : surement des égratignures. Elle se relève pour se rendre compte que de l’encre a coulée de son sac et que sa robe en est pleine. Toutes ses affaires sont étalées au sol : ses livres mais également celles qui étaient dans son sac et notamment un de ses dessins. Il représente un chat et est très représentatif. Elle est assez douée et cela lui permet de se vider la tête et d’oublier. Elle aimerait bien là d’ailleurs oublier qu’elle vient encore de chuter. D’ailleurs, elle jette un regard pour trouver le responsable de sa chute et un sentiment de gêne l’envahit. C’est simplement une dalle un peu plus haute que les autres. Personne d’autre n’aurait chuté ainsi et les rires moqueurs autour d’elle en sont la preuve. Elle entend une jeune voix féminine qui lui dit en riant :

« Tu devrais aller t’acheter un cerveau pour arrêter de te ridiculiser en permanence »

Zoé vient d’entendre la remarque et suppose que c’est une serpentard. Elle ne dit pas que tous les Serpentards se comporte ainsi mais c’est un comportement qui statistiquement est le plus élevé au sein de cette maison par rapport aux autres. Elle n’a pas le temps de réagir qu’elle entend une voix familière le faire. C’est celle d’Owen. Un Serdaigle plus âgé qu’elle qui l’a un peu pris sous son aile. Elle l’apprécie beaucoup et le remercie pour son intervention. Elle est contente qu’il se soit trouvé dans le coin et en même temps un peu gênée qu’il la voit en train de faire une énième gaffe. Mais elle ne se changera pas. Elle est maladroite c’est ainsi et autant en rire plutôt que d’en pleurer. Elle ne sait pas faire autrement. Par moment, elle arrive à tenir plusieurs heures sans commettre la moindre maladresse et elle en est plutôt fière. Et puis d’un coup, elle commet une maladresse et c’est reparti pour un tour. Et aujourd’hui semble être une période de grande maladresse. Cela aurait être bien pire et se produire dehors. Dans ce cas, tous ces livres seraient trempés ainsi que ses affaires. Là elle a juste un peu d’encre. Elle s’en sort plutôt bien finalement. Elle s’est donc relevée et ramasse ses livres avec l’aide d’Owen.

-Oui ça va bien. Merci pour ton aide Owen c’est gentil.

Tous les livres sont en pile et ramassés. Mais Owen nettoie également aussi sa robe. Il est toujours serviable envers elle et n’hésite pas à l’aider comme en ce moment. Il ne se moque pas du tout d’elle et elle apprécie cela. Elle a entendu parler des accusations que son ex a porté sur lui mais elle ne l’a jamais jugé ni cru en ces accusations. Elle a toujours pensé qu’il ne pouvait pas avoir fait cela et généralement elle saisit rapidement la personnalité des personnes qu’elle apprécie. Elle ramasse aussi son sac qu’elle remet sur son épaule. Il n’y a plus aucune trace de sa maladresse. Certains élèves regardaient mais maintenant qu’il n’y a plus rien à voir, ils s’en vont. Elle a préféré ignorée de toute façon il n’y a pas grand-chose à en dire. Elle sourit à la remarque d’Owen sur sa charge. Elle ne le prend pas mal car elle sait pertinemment qu’il n’y a pas un fond de méchanceté dans ses propos.

-Merci d’avoir nettoyé mes affaires. Je voulais étudier dans le parc et je n’arrivais pas à choisir entre tous ces livres. Alors j’ai tous pris en oubliant totalement que je suis une catastrophe ambulante. Voilà ce ça donne une tête de linotte qui oublie qu’elle est maladroite. Heureusement que tu passais par là. J’accepte ton aide pour me raccompagner. Cela évitera que je commette d’autres catastrophes ou que je cause un accident.

Elle est reconnaissante envers lui et apprécie sa compagnie. Elle aime bien discuter avec lui et il est toujours de bons conseils. Elle est l’aînée de sa famille alors c’est toujours elle qui porte le poids d’être la plus grande et qui doit protéger ses petits frères et sœurs. Alors pour une fois, c’est elle qui est protégée et qu’on conseille. Ses parents s’occupent d’elle évidemment mais ils ont tendance à compter sur elle et à la responsabiliser. C’est valorisant mais parfois être la plus jeune est agréable et reposant. Elle lui demande :

-Comment vas-tu Owen ?

Sa maladresse est passée et Owen la décharge un peu de ses affaires. Elle remercie et se sent légère d’un coup. Si elle se baladait plus souvent ainsi, sa vie serait sûrement plus simple et impliquerait moins de catastrophes potentielles. Quoique se connaissant, elle serait bien capable de faire une catastrophe. Mais elle arrête d’y penser et se concentre sur Owen. Sa question sur comment il va est sincère. Elle l’apprécie et s’inquiète pour lui. Cela n’a pas dû être évident de faire face à de telles accusations. Elle marche à ses côtés et écoute sa réponse. Elle est contente d’entendre qu’il se relève et retrouve une vie sociale. Les élèves ont fini par se rendre compte que les accusations étaient bien fausses. Mais cela doit tout de même laisser des traces. C’est terrible d’être accusé et de voir des personnes lui tourner le dos. Du jour au lendemain, certaines personnes ne lui parlaient plus. Elle comprend qu’il soit compliqué pour lui de laisser d’autres femmes s’approcher.

-Les élèves ont enfin compris que tu es innocent, il était temps. Je suis contente pour toi que tu arrives à remonter la pente. C’est normal il te faudra du temps pour faire confiance à nouveau.

Elle dit tout cela avec un sourire affectueux. Elle l’apprécie et il est un peu comme un grand frère pour elle. Mais cela n’est pas que dans un sens. Elle aussi s’inquiète pour lui et se préoccupe de ce qui lui arrive. Elle rougit instantanément quand il parle d’un Poufsouffle qui a été remis en place parce qu’il fantasmait sur elle. Dans le même temps, ses yeux s’embrasent d’une forme de colère. Elle n’a pas du tout apprécié la remarque du professeur et l’a trouvé parfaitement injuste. Il n’est pas interdit qu’elle sache de regarder un autre élève. Ce n’est pas une élève insolente mais Albus lui donne envie de le protéger et de se battre pour lui. Quand elle est à ses côtés, elle s’emballe beaucoup plus rapidement et ose beaucoup plus de choses. Evidemment, il la questionne à son sujet. Elle ne sait pas trop ce qu’elle ressent pour lui ou en tout cas, elle ne s’est jamais vraiment posé la question. Elle aime bien sa compagnie et si elle pouvait, elle passerait toute la journée à rêvasser avec lui. Mais est-ce de l’amour ? Zoé n’a jamais été amoureuse ni eu de relations de ce style pour le moment. A Owen, elle ressent le besoin de se confier à lui.

-C’est injuste qu’il l’ait remis ainsi en place en plein milieu d’un cours alors qu’il n’avait rien fait de mal. C’est Albus Potter, un cinquième année aussi. Je ne sais pas trop si je craque sur lui. Mais c’est vrai que je me sens bien quand il est là. J’ai l’impression que je pourrais soulever des montagnes en sa présence et même répondre aux professeurs. Et en même temps, j’ai l’impression d’avoir des poussées de fièvre et je me sens bizarre. J’ai une perte d’appétit évidente et mes pensées sont parasitées. En réalité je ne me suis jamais vraiment posé la question. C’est tellement contradictoire. Si je craquais sur lui, ne devrais je pas me sentir juste bien comme un état euphorique ? Alors que là mes ressentis sont contradictoires.

Zoé est toute rouge et ses mains deviennent toutes moites. Elle est très gênée de parler de lui et en même temps Owen est une des rares personnes avec qui elle peut parler de cela. Elle a des amis mais elle voit la tête d’Anne si elle commence à aborder ce sujet. Et puis, elle a un besoin de l’œil d’un élève plus âgé qu’elle afin d’avoir un avis sur ce qui se passe pour elle. Elle n’est pas très douée avec ce genre d’émotions. Zoé est toujours à la recherche d’une forme de compréhension des choses. Elle aime bien quand c’est clair ou en tout cas qu’elle peut comprendre ce qui se passe. Ses sentiments quand elle est avec Albus c’est le plus grand des bazars. Se confier à Owen peut peut-être l’aider à y voir plus clair. Même s’il la taquine, elle sait que c’est amical et qu’il ne se moquera pas réellement d’elle.

Il ne rebondit pas sur sa remarque sur le fait qu’il est reconnu comme innocent et elle respecte cela. Elle ne relancera pas le sujet. Elle a décidé de se confier et cela lui fait tout bizarre de décrire ce qu’elle ressent. Elle l’écoute attentivement lui parler de l’amour et cela est tellement loin de ce qui est décrit dans les contes de fées. Elle réfléchit quand il lui parle d’Albus. C’est vrai que c’est un garçon timide et réservé. Il passe plus de temps à rêvasser et se fait souvent remonter les bretelles notamment par le professeur de potions. Il lui partage un peu ses rêves et elle adore découvrir ce qui trotte dans sa tête. Elle pourrait passer ainsi des heures avec lui sans voir le temps défiler. Mais elle ne sait pas du tout ce qu’il ressent vis-à-vis d’elle. Mais elle est certaine que s’il l’aime, il aura beaucoup de mal à faire le premier pas. Mais elle, est ce qu’elle l’aime ? Elle n’en sait rien au fond. Qu’est-ce que l’amour ? Si celui-ci a plusieurs visages, comment savoir si c’est que l’on ressent. Elle lui demande :

-Mais alors comment est ce que tu sais que tu es amoureux de quelqu’un Owen ? C’est peut-être bête comme question et je m’en excuse. Mais si elle te rendait nerveux, c’était vraiment un amour réciproque ? Ce n’est pas pour juger mais pour comprendre. On n’est pas censé être heureux d’être avec l’autre et justement de pouvoir être soi-même ?

Tant de questions dont elle a besoin d’avoir les réponses pour effectuer du tri dans ses sentiments. Elle est touchée qu’il lui dise que lui aussi a des sentiments pour une fille et elle ne s’y attendait pas. Elle l’écoute avec attention et lui adresse un sourire rempli de tendresse. Elle comprend ses appréhensions. Quand elle sonde son cœur, elle se rend compte qu’elle est bel et bien inquiète de le perdre. Oui ils sont amis et même de très bons amis. Avec Anne et Rose, ils forment un quatuor d’amis et est ce que s’ils étaient amoureux, cela pourrait changer quelque chose ?  Elle a peu d’ami et se rend compte qu’elle a peur de briser cela. Entre sa maladresse et sa tendance à poser beaucoup de questions, elle est plutôt qualifiée de bizarre que d’ami. Elle ne sait pas trop si l’amour peut venir tout seul et se décide que si jamais, elle est vraiment amoureuse, elle voudra faire le premier pas plutôt que d’attendre.

-Comment s’appelle cette fille ? Mais est-ce que cela ne serait pas pire si tu ne lui dis pas ? Avouer c’est risqué de se prendre un non mais ne jamais le dire reviendrait à vivre avec des doutes en permanence ? Je ne sais pas trop ce que je ressens et je ne sais pas trop s’il vaut mieux vivre avec des regrets ou prendre le risque. Mais oui c’est un ami et je l’apprécie énormément. Nous pouvons passer des heures ensemble et nous ne voyons pas le temps passé. Mais où se situe la frontière entre amitié et amour ? Comment savoir quand elle est franchie ?

C’est bien la première fois qu’elle se pose de telles questions sur ses sentiments. Elle n’a jamais eu de petit ami ou de relations amoureuses même si cela semble étrange pour beaucoup de filles de son âge. Elles sont quasiment toutes en relation ou ont déjà eu un petit ami et les discussions tournent principalement autour des garçons. Cela n’a jamais vraiment intéressé Zoé qui s’est toujours tenue éloigné de ce type de conversation. C’est bien pour cela qu’elle préfère les élèves plus âgés. Les discussions sont bien plus sérieuses et intéressantes. Il lui demande où elle veut s’installer et elle regarde autour d’elle.

-On pourrait aller s’installer au pied de l’arbre ?

Elle lui indique l’arbre puis avec son accord se dirige vers lui. Tout en s’installant, elle l’écoute. Elle est soulagée de poser son sac et de pouvoir s’installer par terre. Elle adore la nature et se sent bien quand elle est près d’un arbre. La journée des bonbons serait une bonne opportunité. Elle sourit et se dit que pour lui aussi. Elle lui dit avec un sourire qui exprime son affection et un brin de taquinerie.

-C’est une bonne idée. Toi aussi tu pourrais aller à cette journée avec elle et peut-être qu’ainsi se présentera l’occasion de lui exprimer tes sentiments.

La discussion est fort intéressante avec Owen. Elle peut exprimer des interrogations qu’elle ne soupçonnait même pas. Elle ne s’était jamais réellement questionnée sur ce qu’elle ressent Albus et cette conversation lui fait prendre conscience qu’effectivement elle l’aime. Owen ne semble pas avoir de définition précise mais en réalité rien que cet échange met en valeur cette évidence. Elle ne peut pas le nier, elle ressent des sentiments plus fort que de l’amitié pour Albus. Mais elle ne comprend pas cette imprécision sur la frontière séparant amour et amitié. Mais elle n’a pas envie d’insister. Elle connait Owen et s’il ne lui dit pas c’est qu’il ne sait pas. Il ne va pas chercher à la faire tourner en bourrique en faisant de la rétention d’information. Mais elle compte bien faire des recherches sur cette fameuse frontière. Elle a besoin de comprendre et de borner ses connaissances. Le sens est important pour elle et ne pas comprendre est terrible. Mais elle apprend en grandissant que parfois elle doit différer pour obtenir les réponses tant attendues. Elle a appris à chercher les bons interlocuteurs et pour l’amour, elle se doute que les livres ne vont pas beaucoup l’aider. Elle va devoir chercher un expert en amour mais ne voit pas qui correspondrait pour l’instant.

-Cette discussion me fait prendre conscience que je l’aime Owen. C’est totalement différent de ce que je peux ressentir pour mes amis et je m’en rends compte désormais. Je ne sais pas trop comment je vais pouvoir lui avouer.

Elle écoute Owen et se demande qui peut bien être cette fille. Elle sait qu’il fréquente des Serpentards et se demande si l’une do’elle. Elle l’aime bien et un fond de curiosité qui traine. Il n’a pas répondu à sa question la première fois mais elle va tenter d’insister un petit. Après tout, il est un peu comme un grand frère pour elle et si c’est comme son modèle familial, le petit frère/la petite sœur embête le ou la grande. Pour une fois, c’est elle qui est en position de petite et elle avoue que cela lui fait le plus grand bien. Elle n’a pas les responsabilités qui vont de pair avec le rôle de l’aîné.

-Ton cœur te dira ce que tu dois faire au moment approprié. Mais je suis sûre que ca te ferais plaisir de passer cette journée en sa compagnie au vu de ce que tu me racontes. Mais dis-moi c’est qui Owen ? Cela restera entre nous bien sûr. Est-ce que c’est une des Serpentards que tu fréquentes ?

Oui elle est curieuse mais elle a envie de le voir heureux. Elle aimerait bien qu’il puisse retrouver une fille qui l’apprécie comme il est et qui ne lui fera pas de coup bas. Elle s’en fiche totalement que ce soit une Serpentard. Il apprécie qui il veut et si c’est le cas c’est que la personne a des qualités qu’il apprécie. Ce n’est pas la maison qui détermine si la personne est appréciable ou non. Chaque personne est différente et a ses propres qualités ou défauts. Elle aurait plutôt tendance à vouloir comprendre ce qu’il peut apprécier chez elle. Elle se demande s’il va finir par lui dire ou s’il va vraiment vouloir garder son secret.

-C’est beau ce que tu dis. Mais tu me connais je me pose tellement de questions auxquelles je recherche des réponses. Je ne sais pas si je pourrais juste attendre le bon moment. J’ai besoin de lui dire ce que je ressens et de savoir si c’est réciproque. Sinon cela va tourner dans ma tête en permanence et je crois que cela va me rendre folle.

Zoé a beaucoup de mal quand elle doit attendre et se fier à quelque chose qui la dépasse. Elle peut être rêveuse mais surtout ce qui régit son monde c’est ce besoin de compréhension et de réponses. La elle a besoin de savoir si Albus ressent la même chose ou non. La seule manière de savoir est de lui demander. Elle n’a pas envie d’attendre qu’un jour peut-être, il déclare par le plus grand hasard au bon moment qu’il a les mêmes sentiments. Cela serait horrible d’attendre un temps incertain d’avoir des réponses. Dans sa tête cela serait le bazar complet. Elle remarque qu’Owen a pris un livre dans sa pile de livre et elle sent qu’il va lui en faire un commentaire. Il est intitulé : « voler sur un livre pour les nuls ». Le balai est sa grande hantise alors elle essaie au moins de comprendre théoriquement comment elle pourrait tenir dessus. Elle n’en a jamais parlé avec lui mais elle est une vraie catastrophe sur un balai. Ses expériences se résument à de cuisants accidents. Elle lui dit sur un ton ironique mais qui en réalité reflète sa réalité et en montrant le livre :

-Peut-être qu’avec cela, je comprendrais comment tenir sur un balai.