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Maintenant que l’incendie s’était répandu, que le venin avait fini par fissurer les consciences, il était temps de faire le ménage, le temps d’attirer à nous les éléments les plus intéressants, les plus utiles à notre cause et l’un d’eux avait été pendant longtemps négligé. Laissés aux bons soins d’une idiote qui n’avait de pure que le nom, il n’avait pas été guidé correctement à nous, il n’avait pas reçu les meilleurs conseils et le meilleur encadrement alors que dieu seul sait combien il était un terrain fertile dans lequel planter la graine de la haine et de la gloire à notre sang. Au delà du chaos, j’aimais aussi cela, manipuler pour ramener à nous les personnes le méritant et il ne ferait pas exception. Certainement pas.

À la réouverture de Poudlard, les choses s’étaient alignées, me laissant le ré observer et surtout me laissant attiser les braises déjà bien présentes. Prenant divers visages à ses côtés, j’avais imposé à lui toute la médiocrité des moldus, des nés moldus. Le bousculant, lui parlant comme si nous étions les meilleurs amis du monde, passant parfois des journées à le harceler car son frère était trop cool à sortir avec un Hybride et qu’il devait nécessairement l’être aussi, j’avais commencé à agir avec plus de précision, abîmant ses affaires, cassant des choses ou tâchant ses vêtements. J’avais été jusqu’à le réveiller avec un autre visage, pleurant car je voulais pouvoir rejoindre une petite amie dans un autre dortoir alors que lui essayait simplement de faire son travail de surveillant.

Un enfer, pavé de bonne intention, mais simplement pour rallumer ce que la négligence de cette gamine avait laissé s’éteindre. Il n’avait pas besoin de savoir que j’étais responsable de tout, simplement que je serais le visage de sa libération.

Un visage européen, Flint, d’un étudiant faussement en étude terminale qu’il était difficile de croiser. Mais un nom reconnu, un Serpentard, un visage prit plus d’une fois, difficile à saisir, mais pas inconnu. Il avait des réticences sur le métissage et hors de question de perdre du temps à le rassurer sur la pureté de mes origines quand le projet devait nous dépasser de très loin.

Le rejoignant finalement un soir dans une salle d’étude, j’avais été assez direct, le rejoignant pour m’asseoir à sa table et profiter de sa solitude relative - mais surtout provoqué par mes multiples visages ayant extrait chaque élève du secteur pour l’isoler -, « Damian Rowle, c’est bien ça ? » demandais-je un peu froidement, « Henry Flint… », même si il devait savoir, « Je vais être assez direct, j’ai aucune volonté, ni ambition puérile envers ton frère ou toi, mais il serait possible que vous montiez d’un cran dans la gestion des éléments dissidents de notre maison. J’apprécie que très peu d’être réveiller toutes les nuits par des… Par des indésirables alors que je m’apprête à passer mes examens finaux. » tonnais-je sèchement, « Sinon je vais finir par le faire et je suis pas certain qu’on m’autorise à gérer… » soupirais-je.

ft. Damian

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Plus ça avançait, plus je me disais que la vermine avait survécu un peu trop facilement à la catastrophe qui avait frappé Poudlard. Il y avait eu beaucoup de pertes, même au sein des Sangs Purs, ce qui était d'autant plus dramatique alors que nous étions de moins en moins nombreux et que tous les autres se multipliaient. Mais j'ignorais ce qu'il s'était passé pendant la fermeture de l'école... Parce qu'on dirait que tous les nuisibles encore en vie s'étaient ligués pour m'emmerder. Jusqu'à maintenant, j'essayais de les ignorer au mieux, ne montrant pas mon mépris profond pour tous ces êtres inférieurs. Les Hybrides étaient bien les pires et j'en croisais à la pelle. Ils s'étaient ligués pour me pourrir la vie ? J'en avais bien l'impression. Je m'étais demandé si ce n'était pas une manigance subtile de Mara pour me faire chier, mais j'en doutais quand même. J'avais fait un pas vers lui et je le tolérais, il n'avait aucune raison de me mettre sa clique de monstres dans les pattes, au risque que je m'énerve vraiment et vienne les emmerder dans leur couple.

Même au sein de ma maison, il y avait des emmerdeurs, indignes d'être ici. Il y avait du laxisme tout de même au sein de l'école, mais cela s'était vu par le désastre qu'avait été l'évacuation de l'école. Enfin après, à partir du moment où une Hensley était chez Serpentard, il ne fallait s'étonner de rien. J'arrivais encore à trouver un peu de paix parfois. M'enfermer dans mon dortoir était un peu extrême, alors j'essayais de ne pas y avoir recours trop souvent non plus. Pour une fois, j'étais tranquille dans une des salles d'étude. Le calme, c'était quand même quelque chose de vraiment précieux.

Je relève le nez de mon livre quand un voix vient m'interrompre dans ma lecture sans saluer, mais simplement en me demandant mon identité, avant de me révéler la sienne. Je hausse un sourcil à la suite. Je referme mon livre en un claquement quand le Flint me parle d'indésirables qui le réveillent en pleine nuit. « Des indésirables ? » Ma voix est neutre alors que j'ai une petite idée de ce qu'il entend par là, mais que j'évite d'afficher de façon aussi inconsciente mes opinions, qui sont mal vues, pour la plus grande majorité. « Il y a un ou plusieurs élèves qui s'amusent à troubler ton sommeil ? » Je ne vais pas lui avouer que c'est aussi mon cas. A se demander si ils ne visent pas les honnêtes gens. Mais dans quel but ? Franchement, quand la boue éclabousse ainsi le sang, on ferait mieux de faire profil bas. « Tu as réussi à en identifier, que je porte mon attention plus particulièrement sur eux ? » Je hoche la tête quand il parle de gérer lui même la situation. « Cela se retournera contre toi. » Ils sont protégés...

ft. Malone

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Il était temps de voir ce que le Rowle valait vraiment, de comment il allait gérer les choses, l’affront, les déclarations. Et il il sembla déjà plus prompt à la modération, n’entrant pas dans le jeu directement. Il était avisé, il était sage, ce n’était peut-être en effet pas une mauvaise recrue, quoique que je n’en aurais pas douté. Il était assez évident qu’il mesurait les choses. Étais-je donc dérangé d’une quelconque façon par des comportements déplacés ? « Est-ce une heure normale pour descendre ici ? » grondais-je avec autant de colère que de dépit. M’asseyant sur une chaise, je m’étais massé les tempes avant de relever les yeux lorsqu’il me demanda plus de détail pour porter son attention sur eux. « Ça serait une perte de temps, ils en ont déjà trop… », mais voilà que je laissais les menaces gonfler, pulser, sous entendant sans retenu combien mon dédain aurait pu les frapper.

Se retourner contre moi ? « C’est bien là le problème. », ce qui n’avait aucune forme de force et qui pourtant se retrouvait à me faire de l’ombre, à ruiner notre avenir. Il était bien prudent, je n’allais donc pas forcer trop frontalement, juste faire preuve de retenu, diriger les choses autrement pour ne pas conduire ma mission à mal, « J’aimerais avoir une journée tranquille… » déplorais-je alors, sans aucune forme de lutte, un simple constat. « Sans faire une généralité, j’apprécierais que l’école soit égale dans ses sanctions… », replaçant mes cheveux, « Sans vouloir être… On nous renvoie quand on ose parler d’élitiste, mais on ne fait rien quand en face les perturbateurs enchaînent les comportements toxiques à nos performances… », appuyant à nouveau sur mes tempes, je soupirais lourdement, à nouveau.

« Je crois que ça me tape depuis trop longtemps sur le système, désolé. », faisant apparaitre certains livres, j’essayais de ne pas trop appuyer, de jouer avec des limites, avec l’incapacité qu’on pouvait avoir à se tenir quand on était face à quelque chose qui nous agaçait au plus haut point. Ce qui était mon cas même si j’avais la chance de pouvoir détruire ce qui me dérangeait et qu’aujourd’hui, j’avais transformé la vie de l’homme en un enfer peut-être un poil injuste, mais nécéssaire. Je recrutais rarement en douceur, je préférais voir ce qu’il y avait de pire, tirer sur les cordes pour nourrir les braises d’une haine naissante. Ce qui était cruel, j’en convenais complètement, mais qui pourrait nous juger ? Qui pourrait en être dérangé ? Au final c’était qu’une remise sur le droit chemin, qu’une vie d’intense sacrifice pour obtenir la lumière. Voyons simplement ce qu’il peut faire et si il est faible, facilement piègeable.

ft. Damian

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J'ai un léger sourire quand il répond à ma question par une question. Non, ce n'est pas une heure normale, mais des élèves qui se promènent la nuit, il y en a plus qu'on ne le croit. Il y en a qui ne dorment pas beaucoup et on dirait que rester dans son dortoir est trop difficile... Cependant, son discours trouve un écho en moi, alors que j'ai l'impression que toute la vermine de l'école s'est donnée le mot pour me gâcher mes journées, voire même mes nuits. J'avais déjà assez de Mara dans mon entourage, je n'avais besoin de rien d'autre. On dirait que dans les disparus de Poudlard, la plupart était les gens biens et que le pourcentage d'indésirable a augmenté. Même au sein des Serpentards, alors qu'on attendrait que ce soit surtout l'élite qui s'y trouve. « Mais il faut des faits pour prouver les choses. » Surtout quand cela vient d'un Sang Pur... Il suffit d'être un peu élitiste pour qu'on nous accuse d'en faire trop et de vouloir pourrir les autres qu'on juge inférieurs... C'est parfois vrai, mais pas toujours. Et il en a parfaitement conscience alors qu'il me répond que c'est bien le problème si il se fait justice lui-même. Il sera puni, les coupables seront plaints et voilà. Je ne dis rien, mais un muscle sur ma mâchoire trahit mon mécontentement à ce sujet.

Et j'ai un nouveau rictus quand il soupire en réclamant une journée tranquille. « A qui le dis-tu... » Et il appuie de nouveau les différences de traitements entre Sangs Purs et les autres, qui sont souvent favorisés, sans doute pour racheter l'oppression dont ils ont pu être victimes, quand Voldemort était au pouvoir. Mais c'est finalement de la ségrégation dans l'autre sens. « Ouais... On n'a pas une super réputation depuis l'avènement de Voldemort. Les méchants Sangs Purs contre les gentils Sang-mêlés ou nés moldus... » C'est déplorable et bien dommage, mais que peut-on vraiment y faire... Il y a de sacrées crasses aussi chez les autres. La preuve, avec ce groupe qui s'amuse à nous casser les burnes.

« Des fois, je me dis que ça doit pas être si mal Durmstrang. Ils ont un politique intéressante. » Ils n'acceptent pas n'importe qui et encore moins la vermine. « Mais je ne comprends pas pourquoi il y a une recrudescence de comportements problématiques à notre encontre... Comme si ils pensaient agir en toute impunité... Pourtant rien n'a changé, si ce n'est qu'il y a moins de professeurs... Et moins d'élèves. » Je termine à voix très basse, le regard se perdant un instant dans le vide. Je ne peux pas dire que ce qu'il s'est passé ne m'a pas affecté du tout. Même si je le vis moins mal qu'on aurait pu le penser.  

ft. Malone

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« Des faits comme celui de réveiller les dortoirs toutes les deux minutes ? Des témoins et pas nécessairement de notre rang, je peux en trouver des dizaines. » assurais-je une pue plus agacé par cette fausse politique. « Vu que personne va nous croire sur parole alors qu’eux si. ». Je ne devais pas être trop frontale, comme je ne devais pas non plus trop laisser en faire, une justesse dans l’équilibre qui devait être trouver malgré le fait qu’il devait sombrer. Alors oui, je réclamais une journée tranquille, ce qui semblait être son cas aussi. Il était bien un candidat rêvé. Il était bien un membre qui pourrait faire des merveilles si il acceptait de nous rejoindre.

Mais l’école n’était pas égale dans ses traitements, du moins je préférais appuyer sur la stigmatisation que nous subissions à tort. Une réputation qu’on devait à l’avènement de Voldemort, à cette opposition assez évidentes des classes. « Alors que la répartition étaient égales… », grondais-je avant qu’il ne parle de Durmstrang, de leur politique. Ouvrant les yeux un peu surpris. « Avec un taux d’échec à presque 50%… Bien entouré, mais avec un avenir limité… Un choix presque impossible. », car l’école n’était pas pour un mieux, mais elle refusait nombre d’indésirables.

Quand à la recrudescence des comportements problématique, je devais plaider coupable, très clairement. Il me fallait enfoncer le clou pour de bon. Mais oui, les événements auraient pu laisser penser qu’il y aurait eu un calme… « Le Ministère a largement innocenté les Hybrides pour commencer et l’une des maisons les plus durement touché a été la notre… Pas difficile de faire le calcul… », ou presque, « Mais j’ai surtout l’impression que depuis quelque temps les gens… Se laissent vivre, comme si il ne fallait pas un bon dossier scolaire, comme si le comportement n’avait plus d’importance… On a failli mourir, c’est pas pour autant qu’on va être clément à la fin de l’année… », je n’avais rien à gagner à le provoquer, ni à abonder entièrement dans son sens. « Mais la présence de cellules psychologique et des excuses bidons sur les pseudo traumatisme expliquant les manquements au règlement… Pas un jour sans un retard… », bon ça c’était vrai, il y avait des cons partout, mais à ce point ? Non.

ft. Damian

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« Des témoins, c'est un excellent début. » Il faut se montrer prudent dans ce genre d'affaires. Mine de rien, l'accession temporaire au pouvoir de Voldemort a fait beaucoup de torts aux familles Sang Purs l'ayant suivi... Après sa déchéance, de nobles familles se sont retrouvées aux prises à une chasse aux sorcières, au sens propre du terme. Encore maintenant, afficher une idéaologie de pureté du sang est mal perçue. Alors si des Sangs Purs commencent à mener une cabale contre des Hybrides, il faut vraiment prouver leur culpabilité, au risque de passer simplement pour des intolérants racistes... Je pense que le jeune homme à qui je m'adresse a bien conscience de cette réalité, aussi injuste et frustrante soit-elle. Et en effet, il le sait, alors qu'il ajoute quelques mots en ce sens. Je hausse les épaules. « Nos noms ne jouent pas en notre faveur. » J'ai un léger ricanement. « Ce serait un Weasley qui les balancerait, ce serait bien différent. » Une famille qui était pure jusqu'il y a peu de temps, mais aux idées fantasques et aux membres pas très nets... Famille contenant l'actuelle Ministre de la magie dans ses rangs... Comme quoi. Cela se tient à peu de chose la reconnaissance et le pouvoir. Et que n'importe qui peut y accéder, en saisissant les bonnes opportunités.

Je me montre un peu sarcastique en lui proposant d'aller à Durmstrang si il désire tant éviter la vermine. Je ris cependant à son objection. « De là à trouver une corrélation entre les médiocres résultats et le population élitiste... » Il n'y a qu'un pas. Ce serait reconnaître alors que les Sangs Purs ne sont pas l'excellence. Une école uniquement constituée de l'élite de la nation devrait être excellente... Ce n'est pas le cas. Est-ce que les Sang de bourbe et les Hybrides relèvent le niveau chez nous ? Quelle horreur. Pourtant, ils devraient se tenir à carreau. Après ce qu'ils ont fait en mai, s'en prenant à des innocents, devenant totalement fous, prouvant ainsi la bestialité qui coule dans leurs veines, sous leurs airs inoffensifs, ils feraient mieux de faire profil bas. Mais non. Un petit groupuscule semble s'être accordé sur le fait de nous rendre la vie infernale. Il faudrait que je me renseigne pour trouver d'autres élèves persécuté comme le Flint et moi. Constituer un dossier un peu solide avant d'en informer les professeurs. Qui prendront forcément leur parti de prime abord. Même si je me suis toujours tenu à carreau au cours de ma scolarité. Et que mon frère est très apprécié par tous. A moins que j'aille voir le professeur Avery ? Il m'aime bien et il reconnaît ma valeur. Lui, il saurait que je ne mens pas pour les mettre dans la sauce.

Il fait cependant une réflexion assez juste... Les Serpentard ont subi beaucoup de pertes... Des Sangs Purs ont péri. Effectivement, la balance a peut-être été ébranlée. « Il reste un semestre entier. Ce serait stupide de penser ainsi. Ce serait encourager la médiocrité. Se mettre au niveau d'une Hensley. » Ce sont de drôles de sentiments qui m'agitent dans je parle de Kathleen. Elle est stupide, ça, c'est un fait établi, mais ce n'est pas une mauvaise fille pour autant et je ne la déteste pas. Je devine une certaine intransigeance envers la faiblesse de sa part. Les traumatismes, c'est de la foutaise à ses yeux, de belles excuses pour les faibles qui ne savent pas prendre sur eux... Je ne pense pas totalement comme lui, même si j'ai refusé toute aide ou soutien psychologique, j'estime ne pas en avoir besoin, vivant assez bien avec ce qu'il s'est passé cette nuit. Les gens auxquels je tiens s'en sont sortis. Pour les autres... C'est triste mais cela ne m'affecte pas personnellement... « Tu n'as pas été traumatisé ? » Je suis curieux d'en savoir un peu plus sur sa façon de penser... Je me sens un peu en décalage avec les autres sur ce point... Alors que lui semble plus proche de moi par son mode de pensée.  

ft. Malone

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« Sans témoin il est impossible d’obtenir gain de cause de toute façon… », on devait agir finement, non, il devait agir ainsi, s’avancer, sombrer dans mes propositions jusqu’à y plonger. Nos noms seraient ainsi des barrières, bien plus si il savait qui j’étais, mais oui, il y aurait sans doute quelques concessions à faire, ou quelques manipulations de plus à avoir. « Il n’y a pas que nos noms qui sont contraints de prendre sur eux, il suffit simplement de les trouver. », ou de provoquer des rencontres.

Continuant donc à le pousser un peu plus loin, je devais reconnaitre que les raisons de sa présence sur une de nos listes n’était pas volée. Il avait un esprit mature, mûr pour nos ambitions. « J’avancerais plutôt l’extrême retard dans le programme de cette école, et ses convictions d’éducation d’un autre âge. Objectivement, il n’est pas difficile d’opposer deux programmes pour justifier d’un résultat décevant. », ce qui était largement le cas là bas.

Mais concernant l’école, je pointais la dégradation des comportements, les fausses excuses, les pertes dans nos rangs, dans nos ambitions. Nous ne devions pas nous relâcher, nous ne devions pas accepter les choix hasardeux de certains sous prétexte. Et il soulignait en effet qu’il restait un trimestre avant de parler d’Hensley, ce qui m’arracha un rire sincère. Un agent du chaos que j’aimais bien pousser de temps en temps à la folie pour obtenir ce que je voulais, « Pitié, j’en ai espéré qu’elle prenne une pierre. Je ne sais même pas ce qu’elle fait chez nous, elle a la stratégie d’un mollusque… Quand tu connais son père, c’est désespérant. », un homme intéressant, brillant, mais pas la fille.

De toute façon cette école était un nid de vipère, non de faiblesse qu’il faudrait éliminer d’une façon ou d’une autre et… Sa question me fit froncer les sourcils, légèrement. Un remord ou une façon de confirmer ses pensées ? Autant ne peut-être pas dire exactement ce qu’il en ait sans cacher une vérité. « Au risque de passer pour un monstre… Je n’ai perdu personne, je n’ai pas été blessé, j’ai juste perdu une semaine de cours… Cette école est condamné à vivre des trucs improbable, je me suis résigné. Mais non je ne suis pas traumatisé, juste agacé de pas pouvoir étudier en paix sans que ça chouine toutes les dix secondes. Ceux qui sont mort n’ont pas su faire usage de leurs magie intelligemment, on va pas en plus devoir pleurer la médiocrité. », même si j’aimais bien les voir effondré pour chaque variation, pour chaque souvenir, c’était un fait. À vouloir sauver les autres, nombres étaient mort.

ft. Damian

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Nous tombons d'accord sur un point : notre seule parole ne suffira pas. La parole de sangs purs serpentards qui se plaignent d'hybrides innocents, forcément, cela va paraître louche et nous desservir. C'est fort regrettable de remettre ainsi la parole d'élèves en doute, simplement à cause de leur sang et leurs opinions, alors que si ces êtres inférieurs se plaignaient de harcèlement de notre part, ils seraient tout de suite crus. Le passé nous handicape et nous ôte la présomption d'innocence. Le corps enseignant dira que c'est faux, mais nous savons tous que malgré un devoir de neutralité, les a priori, eux, sont bien là. Poudlard a perdu de sa superbe, c'est certain, mais les résultats restent meilleurs que ceux de Durmstrang par exemple, qui, pourtant, ne comporte que des sorciers de Sang Pur... Ce qui m'amène à me demander ce qui pêche dans leur système, alors que cela devrait être l'excellence. Je hoche la tête, songeur, quand il me rétorque que ce sont surtout le programme à la ramasse et une d'éducation dépassée qui expliquent ces résultats décevants. Je suis surpris de déceler autant de recul et d'intelligence chez le Flint. Un gars que je n'ai jamais vraiment calculé, pas qui semble pourtant avoir des valeurs morales qui collent aux miennes.

Je n'ai pas intérêt à parler de ça à Keith.

Nous partageons beaucoup de choses lui et moi, mais il est évident que nous n'avons pas le même avis sur tout et que nos routes sont en train de prendre des virages très différents. Là où lui, souhaite devenir avocat, défendre de nobles causes, qu'il s'entiche d'un homme, hybride en plus, moi, je reste droit dans mes bottes, à essayer de faire la fierté de mes parents et de porter haut notre nom. Je me demande ce que le Flint pense que mon frère. Il ne nous a clairement pas confondu. Et il ne doit pas ignorer les frasques de mon jumeau. Personne ne les ignore alors qu'il a décidé de ne pas se montrer discret...

Il a été détourné d droit chemin par Mara. Si Mara n'avais pas existé, mon frère se serait cantonné à ce qu'on attendait de lui, au lieu de briguer une liberté qui le déshonore... Et combien d'élèves comme Yoon qui traînent dans l'école ? Ces raclures qui méprisent les règles des Sang Purs, qui sont pourtant là depuis des siècles et ont préservé le mode de vie sorcier, mais aussi les sorciers tout courts. « J'avoue que je ne sais pas quelles qualités l'ont conduites au sein de notre maison... » C'est affligeant. Elle aurait été mieux chez les Poufsouffle. Quoique je ne sais pas si on peut parler de loyauté chez elle. Je me demande si il est déjà arrivé qu'un élève ne trouve pas de maison... Et que le Choixpeau l'ai envoyé dans une d'entre elles par dépit. « Elle tient peut-être davantage de sa mère. »

Et je lui demande ce qu'il ressent suite à cette fameuse nuit. Beaucoup d'élèves en sont ressortis complètement traumatisés, certains ne sont pas revenus à la rentrée, incapables de remettre un pied dans l'enceinte de cette prison de pierre qui s'est retrouvée être un piège mortel. Et malgré toute ma bonne volonté... Je n'ai pas ces appréhensions. Est-ce que quelque chose cloche chez moi ? Je tiens à très peu de gens ici. Et les seules personnes qui comptent s'en sont sorties. Les autres... Juste des PNJ à mes yeux, des anonymes. Vivants ou morts, ils n'impactent pas ma vie... Et il me confirme que cela ne l'impacte pas non plus. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'ils sont morts parce qu'ils étaient des sorciers médiocres, un accident arrivant parfois plus vite qu'on ne peut lancer un sort. « Tu es dur. Je pensais être insensible, mais j'ai trouvé pire que moi. » J'ai un petit sourire en coin. C'est un peu rassurant quand même pour moi. Je ne suis juste pas hypersensible.   

ft. Malone

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« Le simple fait que l’on puisse faire plier le Choixpeau à sa volonté peut être une réponse… », soulignais-je avant de parler des qualités de son père, mais… Sans doute tient-elle en effet davantage de sa mère. « Une femme de chambre. » soupirais-je avant de répondre de façon assez franche à ce qui s’est passé cette nuit. Une réalité pourtant légèrement modifiée sur certaines choses, mais qui est sans doute la plus exempte de manipulation. Il est définitivement comme je le pensais. Un être intéressant et qui pourrait prendre part à la quête d’Abadone.

Mais étais-je dur ? Non, j’étais vraiment bien pire que lui étant donné mon implication dans tout ça, mais je réponds surtout à son sourire. Ce même sourire qui me semble aujourd’hui la preuve de sa bonne volonté, de ce qu’il serait possible d’atteindre. « Réaliste. Nuance. », car je savais que le monde était plein d’élément imprévisible, mais je savais aussi qu’il y avait une chose assez simple à faire, « Un protego à champ limité le temps de sortir du château aurait été une sécurité nécessaire et peu couteuse en magie. », pourtant presque personne s’était contenté de le faire, pas même lui de mémoire, de ce que j’avais pu avoir comme information.

« On nous a tellement apprit à s’aider les uns les autres que la moitié ont utilisés trop de magie pour sauver les plus jeunes. Ou des amis… », ce qui avait fait gonfler le nombre de morts de façon assez exponentiel, il fallait le reconnaitre. Et souvent dans les plus faibles. « Au lieu de former tout le monde à l’individualité et à l’efficacité, l’école a formé ses étudiants à l’entre aide… Combien sont retournés dans les débris pour sauver d’autres élèves que leurs familles ? Pire… Combien ont usé de leurs magies sous la panique au point de s’évanouir et mourir dans le lac ? », un défaut de l’école, des choix qu’on avait faits, « Si tout le monde avait assuré sa survie et évacué dans le calme, il n’y aurait pas eu autant de mort. Et une fois à l'abri ou en sécurité, il aurait été possible de maintenir le château pour permettre aux secours d’évacuer ceux ayant été prit de cours. », ce qui permettait de nuancer ma violence, mais pas l’idée. Tout avait été mal fait, pour mon plus grand plaisir.

ft. Damian

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« Parce que Hensley a de la volonté ? » Je réponds avec une pointe de moquerie. Je n'ai pas beaucoup d'estime pour Kathleen, sans pour autant la détester non plus. Elle est amusante parfois. Agaçante la plupart du temps. Le fait qu'elle ne soit pas très intelligente n'aide pas... Comme me le souffle mon camarade, sa mère est une femme de chambre... A peine mieux qu'un elfe de maison donc. Mais ce n'est là qu'une incartade, alors que le réel sujet revient sur le tapis : les nuisances faites par tous ces sang-mêlés avec des créatures... Je ne comprends même pas comment on peut vouloir copuler avec ces... abominations... Les vélanes, à la rigueur, bien que l'attachement soit factice de par cette beauté simulée. Mais les gobelins, les géants ? Et voilà qu'au lieu de faire profil bas, ils pourrissent la vie des Sangs Purs, en toute impunité. J'aimerai pouvoir y faire quelque chose, mais je connais aussi la politique de l'école...

La tolérance.

Une tolérance qui ne va que dans un sens malheureusement. Cependant, le jeune homme qui se tient avec moi me parle sans détour et n'essaie même pas d'afficher une quelconque peine hypocrite face à la catastrophe qui a touché Poudlard. Et je me reconnais en lui... Je me sens moins seul à ne pas être traumatisé par cette expérience. « Les élèves les plus jeunes n'ont pas toujours pu trouver quelqu'un pour les protéger et la magie est capricieuse en 1e année... » Il n'a pourtant pas tort... Un sort aussi basique a échappé à la majorité d'entre nous, parce qu'il y avait des éléments externes qui sont venus interférer avec le bon sens et la magie. Et il continue en parlant justement de s'occuper des plus jeunes et plus faibles... Une entraide qui s'est avérée fatale pour beaucoup.

Et ses paroles trouvent un écho en moi. J'ai sauvé Kathleen. Elle m'a aidé aussi malgré sa maladresse. C'était un juste retour des choses. Sans compter que je n'étais pas seul avec elle. Va expliquer que tu as laissé une camarade se noyer ? « Tu l'a jouée individualiste pour t'en sortir ? » J'ai un léger rictus : « Est-il utile d'ajouter que des professeurs ont même empiré la situation ? » Comme quoi... Les adultes ne sont pas plus intelligents ou doués que nous finalement. Dans la panique, ils font des conneries... Et ce n'est pas rassurant. Mais cela fait un moment que je doute de la sécurité de cet endroit, et de la compétence de son corps enseignant. Pas tous... Mais certains... C'est le problème en embauchant tout et n'importe quoi... Comme des créatures faibles et pleurnicheuses comme Miss Wheeler par exemple. « Cependant, avec des si... On refait le monde. » A l'entendre... Il sait tout mieux que les autres. Il est empreint d'une arrogance certaine concernant ses qualités. Que ce soit réel ou non. Comme dit, c'est facile de critiquer ensuite une façon de faire. C'est dans le feu de l'action qu'il faut être aussi malin.  

ft. Malone

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« Je pense que la stupidité à ce point est un signe de volonté. », soulignais-je avant de laisser la conversation prendre un angle de moins en moins innocent face à mes motivations. Je ne me cachais pas, du moins l’homme que j’incarnais ne se cachait pas. Mais il pointait les réalités les plus déplaisantes, celles dont on ne voulait pas. Cette école était dysfonctionnelle. La survie n’aurait pas été si difficile, ni douloureuse avec les bonnes armes. Inclinant légèrement la tête à sa réponse, je dus me retenir d’hausser un sourcil, de laisser pulser mes vrais sentiments, « Même en l’admettant… Tu as vu beaucoup de quatrième année et plus en user ? On pourra retourner le problème dans tous les sens, qu’il y aura toujours deux vérités à la fin : Cette école est désordonnée et les élèves trop faibles. », mais à la place, tout le monde avait cherché à sauver tout le monde.

Sa question m’arrache pourtant un léger rire, quoique plus franc à son rebond. « J’ai gelé l’eau du lac et l’eau sur les murs pour les solidifier. Je suis sortie sur mes deux jambes et mon calme a permis à d’autres d’en profiter. Jouer les héros m’aurait fait louper le principal. Si l’aide meurt avant d’arriver, alors il n’y a pas d’aide du tout. », un raisonnement assez froid, que j’avais pourtant joyeusement respecté, même si j’avais en réalité tiré quelques personnes de l’eau pour marquer les esprits sur ma présence et ma participation. « Quant aux professeurs… Est-il nécessaire de rappeler que ceux qui se sont illustré sont à peine des sorciers ? », non. Tout le monde le savait très bien.

Mais il était mature, calme, réservé. Il y avait bien une réalité qu’on ne pouvait lui arracher. Avec des si, on referait sans doute le monde. « Mais à défaut de refaire le passé, il est possible d’écrire le futur. » soulignais-je en le regardant avec un peu plus de sérieux, « Et je pense qu’il est peut-être temps, pour les personnes encore lucide, de le faire. », le message était bien plus clair, bien plus marqué. « Aujourd’hui une école, mais rien ne nous dit qu’il ne s’agira pas de notre sang demain. », et pour cela, il n’y aurait pas mille solutions. J’avais durci mon discours, mes volontés. J’agissais à visage découvert, à égalité. Quel que soit le piège, il pouvait se reposer sur le fait que lui aussi avait de quoi se défendre, de quoi répondre aux accusations. Je refermais mon emprise sur lui un peu plus fermement, sans pour autant couper sa retraite. Serait-il finalement assez mûr pour ça ? 

ft. Damian

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J'ai un léger rire à la réponse du Flint. Je ne sais pas trop quoi penser de lui, ni de notre conversation. Il n'hésite pas à exprimer ses idées, aussi répréhensibles puissent-elles être pour les bien pensants qui pullulent au sein de notre école. Est-ce qu'il me teste ? Est-ce qu'il m'a déjà observé et sait pouvoir parler librement sans que je ne m'offusque ou le balance. Tout cela m'interpelle et me donne à réfléchir, je l'admets. Je l'apprécie et pourtant, je reste quelque peu sur mes gardes. On ne sait jamais, des fois que ce serait aussi un moyen de me piéger. Mes réponses sont plus pondérées et prudentes, même si je n'en pense pas moins. Il est intransigeant vis à vis de la sécurité de cette école et des compétences des élèves. Beaucoup de morts, car beaucoup de faibles, d'idiots et de chevaliers en armures qui ont voulu sauver les autres et ont raté.

Mais lui qui se pose en donneur de leçons, comment a-t-il géré cette nuit catastrophique ? S'est-il montré plus malin que tous les autres ? Il m'explique qu'il a usé d'un glacius pour pouvoir sortir de l'eau froide et sortir en marchant, d'autres venant s'engouffrer derrière lui. Il n'a pas tort, bien entendu, mais c'est un raisonnement froid et calculateur, dénué du moindre sentiment. C'est assez rare chez quelqu'un d'aussi jeune. « Non inutile de le rappeler ». J'en avais tout aussi bien conscience.

Cependant, hormis discuter indéfiniment sur ce qu'on aurait du faire et utiliser un retourneur de temps pour changer les choses, cela n'est que supputations stériles. Sa réponse allume un intérêt dans mon regard. Écrire le futur ? Vraiment ? Il a forcément quelque chose dans la tête. « Des personnes lucides, comme toi et moi ? » Qu'est-ce qu'il me propose au juste ? Dans quoi veut-il m'entraîner ? « Qu'est-ce que tu me proposes ? Tu as forcément quelque chose derrière la tête... Finalement, cette histoire d'hybrides chiants, ce n'était qu'une façon d'instaurer le dialogue, non ? »

ft. Malone

come back to the light my child

Il n’était pas idiot, loin de là. Malléable, facile à cerner, mais pas idiot. Il avait fini par comprendre, par me demander ce que je lui proposais exactement. Avoir quelque chose derrière la tête serait mentir, mais la suite. Elle m’arracha un sourire. « Exactement… » assurais-je avant de me redresser légèrement, non sans le regarder droit dans les yeux. « Il me fallait vérifier si tu étais toujours… Un bon candidat. Isabella n’avait pas été… Très concluante. Ton charme l’a quelque peu fait dévier… », elle avait préféré roucouler plutôt que de s’assurer des bonnes dispositions du Rowle à notre cause.

« Ce que je te propose, c’est une simple présence à une simple réunion. Libre à toi d’accepter, ou de refuser. Dans le cas contraire tu oublieras simplement notre discussion et tu reprendras ta vie, dans le second… Tu participeras à faire de cette école et ce pays quelque chose de grand. », à lui de faire le choix qu’il jugerait le plus avisé. Mais je n’irais pas le contraire. J’effacerai simplement les détails les plus… Dérangeant dirons-nous. Mais rien de plus. « Il y a bientôt deux ans que nous t’avons remarqué. Que des personnes bien plus haut placés pensent à raison que tu pourrais être… Un élément de choix. », quelqu’un avec qui construire un véritable renouveau. Il ne lui fallait qu’une étincelle pour mettre feu à sa rage.

« Ce que je te propose n’est pas un jeu, mais un avenir. Celui que tout le monde devrait mériter, mais dont on nous prive ici… Les Hybrides ne sont que des pièces d’un mécanisme grippé à plus d’un niveau. Et ce que je te propose, c’est simplement d’être l’un des ingénieurs en réparant le fonctionnement. », ou un bras armé, mais il n’était pas assez stupide pour n’être que ça. Il avait attiré plus d’un regard, ce n’était pas pour rien. Et sa déduction n’en était que plus réelle. « Alors oui, je te propose de garder cette lucidité, mais surtout de prendre le temps de la réflexion… Je ne suis pas fan des décisions impulsive… », faux, j’adorais ça, mais lui était bien plus réfléchi, « Ou guidé par l’instinct… », faux à nouveau. « Tout choix devant servir ton avenir doit-être réfléchit. Surtout ici. », d’autant qu’il deviendrait un allié, ou un ennemi. 

ft. Damian