La famille de Oncle Ron et Tante Hermione, c’étaient les cousins que Albus voyait le plus souvent. Son père, son oncle et sa tante avaient été tellement intimes pendant leurs études qu’ils éprouvaient le besoin de se retrouver souvent. Sa mère et Tante Hermione s’entendaient si bien que ça ne lui posait pas de souci. Du coup, pendant les vacances, Rose et Hugo, ils les voyaient très régulièrement et tous les cinq, avec James et Lily, ils passaient du temps à s’amuser et à faire les fous. Plus exactement, c’étaient les autres qui faisaient les fous. Albus ne participait pas aux joyeusetés.

Il avait plutôt tendance à rester dans son coin, en proie aux rêveries et à laisser son imagination prendre le dessus. Pendant que tout le petit monde courait dans le jardin de la maison, Albus, assis dans son coin, s’imaginait des histoires au sujet d’un nuage, du vent dans les arbres, ou de ce petit lapin qui fronçait le nez dans un buisson. Il ne fallait pas grand-chose pour avoir les prémices d’une histoire et le Poufsouffle avait l’esprit volubile et ne manquait pas de s’imaginer de nouveaux contes et de nouveaux projets qu’il écrivait par la suite. Ses cousins y étaient habitués.

Ils avaient fini de déjeuner, son frère, sa sœur et ses cousins avaient démarré une partie de course en balai, avec l’obligation de ne pas trop s’élever pour ne pas être vus des moldus, et dans son coin, le Albus doué de vertige rêvassait. Il était en train de s’imaginer une très jolie histoire à-propos d’un roi fait de nuage et de sa fille qui voulait trouver un endroit pour s’écouler sur terre sous forme de pluie, il se demandait si c’était dans son jardin que cette charmante et pluvieuse enfant allait s’abattre. Il était dans un monde lointain et ses cousins et sa famille n’étaient plus à portée de son esprit.

Les vacances étaient enfin là, on devait profiter des moments de détente surtout que l'année prochaine, c'est les buses du coup, ça n'allait pas être de tout repos. Aujourd'hui, comme beaucoup de fois d'ailleurs, j'étais avec mes cousins, James et Albus ainsi que ma cousine Lily, mais pas que puisqu'il y avait mon petit frère Hugo. Nos parents étaient très proche et ce depuis leurs études à Poudlard et cette proximité entre eux était restée du coup, on se voyait énormément.

J'étais en train de jouer en compagnie de Lily, James et Hugo dans le jardin depuis une demi-heure environ lorsque j’aperçus Albus dans son petit monde du coup, je dis aux autres de continuer sans moi sans pour autant expliquer pourquoi. Suite à quoi, je m'éloignai de ceux-ci pour me diriger vers le poufsouffle et une fois près de lui, je demandai :

- Albus, tu as l'air dans les nuages, est-ce que ça va ?

Il ne fallait pas croire que parce que Albus se tenait dans son coin et rester dans ses pensées, il n'allait pas bien ou il faisait la tête. Son imaginaire était l'endroit où le jeune sorcier appréciait le plus de passer du temps. Il avait passé un grand nombre de fêtes de famille à rester dans son coin sans parler à personne, à part pour les politesses d'usage. Ce n'était pas qu'il n'aime pas ses cousins ou son oncle et sa tante, mais il y avait tellement à faire sur les routes de l'imaginaire, tellement de trains à prendre et de routes à emprunter, qu'il n'avait pas le temps de passer plus de quelques minutes dans la vie réelle.

Bien entendu, il y avait des personnes pour qui il était d'accord pour sortir un peu de ses voies imaginaires et de leur manifester plus d'attention qu’aux autres. Les principaux était son groupe d'amis. Sa cousine Rose, Anne la tornade, et la jolie Zoé, voilà des personnes à qui il prêtait plus facilement l'oreille qu’aux autres, simplement parce qu'ils étaient tout particulièrement chers au cœur du jeune garçon. Alors quand sa cousine vint le sortir de ses pensées, il lui offrit un grand sourire.

« Tu avais déjà remarqué que les nuages ressemblent à des histoires qui défilent. Celui-là sera un dragon qui survole une tour gigantesque qu'il protège. Celui-là un lion qui rugit parce qu'il est temps pour lui de prendre le commandement de son clan, et là il y a toi, ma jolie cousine qu’un joli prince emmène sur son cheval blanc. »

Albus aimait beaucoup imaginer Rose en princesse de conte de fée. Il trouvait que son teint pâle et ses cheveux d'un noir de jais lui faisait ressembler aux princesses des contes moldus dont la beauté était si parfaite qu'elle envoûtait tous les chevaliers alentours. Elle avait souvent été l'héroïne de ses différentes rêvasseries et il ne s'en cachait pas, même si cela la faisait plutôt sourire qu'autre chose. Si pour certaines personnes, Albus semblait bizarre ou fou, Rose préférait généralement sourire de ses envolées poétiques.

Bien évidemment, je m'inquiétais très vite pour les personnes avec qui j'étais très proche, et même si j'avais une grande famille ce n'était pas le cas avec tout le monde d'ailleurs Albus était l'un des seul avec qui j'étais ainsi. Toutefois, même si je savais que mon cousin était souvent dans son coin et ailleurs dans ses pensées, je ne pouvais pas m'empêcher d'être inquiète pour ce dernier. Du coup, lorsque je l'avais remarqué, je m'étais donc dirigée vers lui afin de savoir comment le blaireau se sentait.

Évidemment, celui-ci me répondit en évitant ma question, j'avais l'habitude de voir le poufsouffle comme ça néanmoins dans un autre sens, je ne pouvais pas m'empêcher constamment derrière mon cousin, car son état m'inquiétait énormément alors qu'il n'y avait aucune raison. Celui-ci me demanda alors si j'avais remarqué que les nuages ressemblaient à des histoires de ce fait, je levai la tête pendant que le poufsouffle me cita un exemple, il avait une certaine imagination, on ne pouvait pas le cacher.

- Tu m'étonneras toujours Albus, tu es très observateur toutefois, ça ne répond pas ma question, dis-je en rigolant.

Le blaireau finit même par me citer qu'il me voyait avec un joli prince sur un cheval blanc ce qui me fit sourire d'ailleurs. C'est alors une question me vint à l'esprit et elle concernait mon cousin, est-ce qu'il savait déjà ce qui voulait faire après ses études du coup, je lui dis :

- Tu sais que tu pourrais faire écrivain plus tard, avec toute l'imagination que tu as, tu pourrais écrire de bons livres et faire une belle carrière dans le domaine Albus.

On avait jamais vraiment parlé de tout ça ensemble cependant comme on allait rentrer dans l'année des buses, je trouvais bien d'y réfléchir tout doucement, car moi-même, je ne savais pas ce que je ferais une fois sortie de mes études.

Albus ne savait pas pourquoi les membres de sa famille étaient aussi à l'écoute de ses rêveries et de son imagination. Si tous ne l'étaient pas de façon équivalente, il n'y avait aucun doute sur le fait que Rose faisait partie des membres de la famille qui étaient le plus ouvert à ses divagations. Ce n'était pas pour rien que c'était elle qui faisait partie de son groupe d'amis. Zoé et Anne étaient toujours d'accord aussi pour l'écouter et le complimenter sur ces histoires, mais elles ne faisaient pas partie de la famille. Les deux filles lui manquaient d'ailleurs beaucoup pendant les vacances, parce qu'il adorait leur petit quatuor et l'unité qu'ils représentaient tous ensemble.

En attendant, il n'avait pas pu s'empêcher de raconter à Rose l'impression que les nuages lui faisaient en ce moment. Même si elle l'aimait de tout son cœur et que ses histoires ne la dérangeaient pas, Rose ne put s'empêcher de rire en lui faisant remarquer par la même occasion qu’il n'avait même pas pensé à répondre à sa question. C’était la pure vérité et le jeune homme manquait suffisamment de concentration pour ne même pas se souvenir de la question qui lui avait été posée. Cela lui arrivait souvent, mais il n'en était pas très fier et il préfère généralement présenter tout de suite ses excuses quand cela se produisait.

« Je suis désolé. J’étais distrait. C’était quoi la question ? »

En lui disant qu'il pourrait devenir écrivain plus tard, Rose lui faisait le plus beau compliment qu'elle pouvait lui faire. C’était le rêve du jeune garçon depuis déjà longtemps, même s'il ne le disait pas. Il avait tellement peur que ce soit quelque chose d'irréalisable qu’il n'osait pas supposer que cela pourrait être vrai. Pourtant, il avait envie plus que tout au monde d'écrire un livre que tout le monde s'arracherait. Mais il n'était pas sûr d'en être capable. Il y avait tout un monde entre inventer une histoire et la rédiger d'une telle manière qu'elle donne envie d'être lue au reste du monde. Il espérait pouvoir un jour en arriver là, mais il n'avait aucune certitude.

« Merci Rose. J’espère bien que j'y arriverai un jour. Mais je ne sais pas si c'est possible. »

Je ne pus m'empêcher d'avoir un léger rire lorsque mon cousin s'excusa qu'il était distrait et me demanda, c'était quoi la question, est-ce que ça servait que je la lui repose ? Oui et non, on va dire, car dans un sens, j'avais eu ma réponse puisqu'il était clairement dans les nuages cependant, allait-il bien ? C'était difficile à dire du coup, je lui répondis :

- Dans un certain sens, je pense que j'ai eu ma réponse néanmoins, est-ce que ça va ? Pourquoi tu ne nous rejoins pas avec Hugo, Lily et James ?

Je ne pouvais pas le nier avec l'imagination que mon cousin avait, je trouvait qu'il aurait un énorme potentiel à devenir écrivain et s'il suivrait cette voie, je serais toujours là derrière lui à le soutenir et j'étais sûr qu'Anne et Zoé ferait la même chose. Évidemment, je lui avais dit et Bubus me remercia en disant également qu'il espérait bien y arriver, mais il ne savais pas si c'était possible.

- Albus, dis-je en posant une main sur son épaule. Si c'est un de tes rêves, tu dois faire tout pour l'accomplir et tu as les capacités pour y arriver enfin, je dis ça, mais j'adore la musique, mais je doute que je sois capable de...