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#14582 -
Retrouvailles studieuses
Feat Engel K. Malefoy Yaxley

Le dernier cours du vendredi pour les 7ème années s’était terminé il y a à peu près vingt minutes, et la bibliothèque était presque vide. La plupart des élèves avaient préféré terminer leur première semaine de cours en allant profiter du parc encore baigné de soleil, et prévoyaient sans doute de se consacrer à leurs devoirs pendant le week-end. Ils avaient bien raison, la douceur des températures et le beau temps n’allaient pas durer encore longtemps dans ce coin d’Angleterre, mais Lazarus avait d’autres priorités.

Les cours. Étaient. Durs. Et ça ne faisait que commencer. Il avait beaucoup trop de retard à rattraper pour penser à se détendre. Bien sûr, les vacances d’été y étaient pour quelque chose. C’est fou tout ce qu’on peut oublier en à peine deux petits mois. Mais au-delà de ça, il n’avait jamais été particulièrement brillant. Pas par manque de travail – il avait toujours travaillé du mieux possible. Par manque de… allez savoir. Sans doute un tas de petites choses. Il n’avait pas la mémoire d’Engel, ou le phrasé de Zackary, entre autres. Jusqu’à présent, ça ne l’avait pas plus dérangé que ça, on n’avait pas besoin d’être brillant pour rejoindre le département des jeux et sports magiques, là où son père voulait le faire entrer. Alors il avait passé la plus grande partie de sa vie sans penser à son avenir ou aux ASPIC, mais tout était différent maintenant.

Devenir majeur était une étape importante pour tout le monde, et Lazarus n’y échappait pas. Les semaines qui précédèrent son 17ème anniversaire furent pleines de réflexions et d’interrogations. Une question en particulier n’avait cessé de le tarauder depuis. Avait-il été vraiment lui-même, à des moments de sa vie ? De mémoire, il avait toujours fait ce qu’on attendait de lui sans trop se poser de questions. Avec ses parents, il jouait au garçon bien éduqué, avec ses cousins, il jouait au plus fort. À Poudlard, il avait été le parfait Serpentard. Et quand ce n’était pas pour les gens autour de lui, il se comportait comme l’auraient voulu ses ancêtres et le nom qu’ils lui avaient légué. Au final, les gens avec qui il avait dévoilé ne serait-ce qu’une toute petite partie de son être devaient se compter sur les doigts d’une main, grand maximum. Maintenant qu’il s’en rendait compte, cette posture de gentil toutou le rendait malade, et il avait envie de tout laisser tomber, mais peur aussi. Beaucoup trop pour agir sans avoir assuré ses arrières.

On en revenait donc aux ASPIC, qu’il devait réussir, et à la bibliothèque. Depuis qu’il y était entré, Lazarus farfouillait partout avec des gestes fébriles, marmonnant dans sa barbe et emportant tous les ouvrages dont le titre lui semblait avoir un rapport quelconque avec les leçons qu’il avait pu avoir. Il avait relu ses notes, et les chapitres de ses manuels en rapport avec ses différents cours, mais sentait le besoin d’aller un peu plus loin sur les divers sujets abordés. Ça lui semblait être une bonne idée pour décrocher quelques précieux points supplémentaires quand le moment sera venu. Il sortit finalement d’une allée en portant une lourde pile de grimoires qui dépassait de loin le haut de sa tête.

BAM !

La pile atterrit lourdement sur la table la plus proche, la faisant trembler de toute part. Ce n’est qu’après qu’il remarqua que quelqu’un était déjà assis à une place.

« Oh, pardon. » Si la personne était en train d’écrire, elle avait dû faire une grosse rature, se dit-il en émergeant de derrière la pile. Il vit alors un visage familier. « Engel ! Ça va ? Tu as passé de bonnes vacances ? »

En reconnaissant la jeune fille, Lazarus avait aussitôt eu un grand sourire. Il poussa la pile de livre sur le côté pour pouvoir s’asseoir en face d’elle sans les avoir au milieu.

« Je me suis dit que ces derniers mois avaient dû être mouvementés en entendant les professeurs t’appeler… heu… Malefoy. »

Il chercha à regarder les mains de la jeune fille, ayant vu sur l’un de ses doigts une chevalière assez proche de celle qu’il portait lui-même, et qui représentait les armoiries de sa famille. Mais en pensant à sa famille, Lazarus se demanda s’il ne venait pas de mettre les pieds dans le plat avec un enthousiasme débordant. Sans connaitre tous les détails, il savait qu’Engel venait d’un orphelinat, et ce nouveau nom voulait dire qu’elle avait retrouvé sa vraie famille, qu’elle connaissait maintenant ses racines, non ? C’était étonnant qu’une Malefoy ait pu disparaître, mais malgré l’étrangeté de la situation, il avait vu ça comme une bonne nouvelle. Cependant, c’étaient des sangs purs, et pas n’importe lesquels. Alors ces retrouvailles pouvaient aussi être très compliquées…

Pour se donner une contenance, il prit le livre le plus haut de sa pile et se mit à chercher le sommaire. C’était un livre de potions, super, une de ses matières préférées, il allait pouvoir en savoir plus sur la potion Winggenweld. Mais même le livre en main, il ne cessait de jeter des coups d’œil à Engel.

Engel K. Malefoy Yaxley
Engel K. Malefoy Yaxley
Septième Année
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Age : 17
Profession/Niveau : étudiante 7e année
Race : Humain
Statut : Sang Pur
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Baguette : Bois d'if, ventricule de dragon, 32 cm fine, souple
Patronus : Loup
Epouvantard : Un Lycan en furie
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Retrouvailles Studieuses

Lazarus Goyle & Engel K. Malefoy Yaxley
Vendredi 08 Septembre 2023, Bibliothèque




La première semaine de cours était finie. Certains allèrent directement se jeter à l’air libre pour pouvoir profiter du soleil dans le parc. Même moi, cela me démanger d’aller changer de tenue pour pouvoir aller courir un peu et faire mon sport dans cette ambiance encore estivale. Mais cela devrait attendre un peu pour le moment. Mes notes pour les cours avaient été notés à la hâte aujourd’hui et je devais les reposer au propre avant toute chose. Quoi de mieux que la bibliothèque pour faire cela me direz-vous ? Je devrais être tranquille là-bas. Bon, ce n’est pas ma nouvelle colloc qui allait faire du bruit au vu de sa discrétion mais au moins, je pouvais aller consulter directement certaines réponses et marquer des appréciations en plus au besoin.  

Vêtue de mon uniforme, je descends à la bibliothèque, saluant miss Evans avant d’aller à ma table de prédilection, posant mes affaires. Je pose ma cape sur la chaise, remonte les manches de ma chemise au-dessus de mes coudes, dévoilant une partie du tatouage de mon bras comme d'habitude, et je remonte mes cheveux en chignon pour me dégager un peu. Ma cravate jaune et noir ira sur le coin de la table à côté de mes affaires alors que la chemise légèrement déboutonnée révèle le collier en or blanc de ma mère avec l’emblème de son clan. Ma chevalière au doigt devient moins sujette de discussion, les gens commençant à s’habituer à mon nom même si cela fait bizarre pour une partie. Les gens né-moldus ont crus que je leur tournerais le dos alors que pas du tout.  

Je vais chercher quelques livres, principalement sur les sortilèges. Le cours s’est très mal passé et ce professeur me donne horreur. On lit dans les livres d’histoires la période de Dolorès Ombrage en tant qu’enseignante à Poudlard et je compare le professeur Wellington à elle maintenant. Et quand je vois ce que cette garce à fait avec les miens... Non, je vais garder mes notes dans son cours au beau fixe mais je me refuse de participer plus à ce cours. Je me retiendrais de devoir répondre. Jeter un sort à Kathleen, même si la plupart de nous en rêve pendant les cours, est inexcusable. Et nous insulter ensuite de débiles.... Ce prof devrait retourner d’où il vient et y rester. Bref.

Je reviens à la table et je les dépose sur ma table avec soin avant de sortir mes parchemins et mes cours, ainsi que mon nécessaire pour pouvoir écrire. J’ai pris plusieurs encres différentes pour faire le distinguos entre les informations basiques, les essentiels et celles en plus pour mon propre savoir. Cela donne une meilleure lecture à mes parchemins. Je dépose mon sac sur la chaise à côté et je commence lentement à m’y mettre avant d’entendre que cela gronde et farfouille un peu de partout. Cela me fait hausser un sourcil. Quelqu’un semble avoir du mal à trouver son bonheur dans les livres ou ne semble savoir s’y prendre.  Je vois alors sortir d’une allée une personne difficilement identifiable vu que la pile de livres dépasse sa tête. Ok, il faudrait peut-être lui dire que cela est dangereux et que le sort de lévitation aide beaucoup dans des cas comme cela. Je le vois se diriger vers la table la plus proche qui se trouve être la mienne et je referme rapidement mes encres en attente de ce que je pense inévitable, ma plume revenant dans ma main.  

BAM !

Je vois miss Evans grincer des dents et je lui fais signe que je vais rappeler les consignes à la personne avant qu’elle ne se lève. Il semble remarquer maintenant que je suis là et je comprends mieux comment il a pu porter tout cela à lui tout seul. Nous sommes peu à pouvoir le faire mais Lazarus Goyle est sportif et il est musclé. Je n’aime généralement pas les jugements des gens sur lui. Après tout, sa famille a une mauvaise réputation sur l’intelligence et il a été injustement traité et considéré ainsi depuis le premier jour de notre scolarité. Je trouve cela complétement déplacé et il a mon soutien. Il n’a jamais été méchant avec moi. Enfin, il riait avec d’autres mais je ne le pense pas avec un fond méchant comme tout le monde semble le croire. On ne peut pas être supposément bête et méchant quand on voit la personne courir en récitant ses cours. Et plusieurs l’ont vu continuer ses exercices avec des livres en mains. Cela a fait le tour de l’école ainsi que les ricanements.  

Je vois le moment où il me reconnait quand il émerge de derrière la pile et j’hausse un sourcil avant d’avoir un petit sourire. Avant que je ne sois choquée quand il m’appelle par mon prénom. Nous avons toujours fait nos cours ensembles mais nous ne nous sommes pas souvent parler et jamais il ne m’a appelé ainsi. Il semble... Amical et vraiment intéressé par comment je vais. Son sourire fait remonter le mien alors qu’il s’assoit en face de moi, en poussant la pile. Je me suis intéressée à lui, comme à tous mes camarades d’années, mais pas suffisamment. Il semblait le genre à faire ce qu’on attend de lui les autres années. J’ai remarqué un léger changement chez lui. Cela m’intrigue je dois le dire. Et puis, j’ai toujours été gardé des autres jusqu’à fin l’année dernière. Mon jugement a pu être biaisé. Autant lui donner une chance et voir sa nature réelle. Et puis, je souris presque à la pensée, les Malefoy et les Goyle n’ont-ils pas des histoires liées depuis des siècles ?  

-Bonjour Lazarus. Je vais bien, merci et toi-même ? J’ai passé des vacances... Particulières oui mais bonnes. Et les tiennes ?  Et avant toute chose, j’ai vu miss Evans grimacer du bruit, tu devrais faire attention la prochaine fois même si nous savons que tu n’as fait exprès. Elle est gentille mais je ne la contrarierais pour rien au monde.

Je suis amusée et je le dis comme une bonne blague avant qu’il n’évoque autre chose et, j’en penche doucement la tête quand il soulève mon premier nom. Ma chevalière est clairement visible alors que j’entrecroise les doigts après avoir posé les coudes sur la table. Elle est à la même hauteur que la deuxième armoirie visible contre ma peau. Je le regarde droit dans les yeux et il ne semble pas me dire de cela d’une manière intéressée comme certains qui sont venus me parler cette semaine. Après tout, je suis reconnue comme étant sang-pure. Beaucoup voient une nouvelle “pouliche” ou intérêt pour leur famille. Mais pas lui, je ne vois pas ce calcul. Il semble concerné de manière totalement ingénu et cela me détend. Oui. Je crois que révisé complétement mon jugement pourrait être une bonne chose et d’apprendre à le connaître un peu. Il est aussi énergique qu’un labrador et tout aussi mignon d’apparence. Je le vois qui se demande s’il n’a pas fait une gaffe et je le rassure d’un nouveau sourire.

-Merci de t’en inquiéter Lazarus. Et oui, ils ont été mouvementés, on peut le dire. Et c’est bien Malefoy oui. Malefoy Yaxley pour être précise. J’ai le nom de chacun de mes clans.  

Je le vois prendre son livre et je viens ouvrir le mien ainsi que mes flacons d’encre avant de sortir mon ancien cours que je mets à côté du parchemin vierge. Je recommence doucement à l’écrire, tournant quelques pages pour chercher les annotations et il pourra voir aisément donc mon changement de code couleur et le sérieux alors que je réécris tout au propre. Mais je sens son regard sur moi plusieurs fois et je souris de manière amusée à nouveau avant de lui dire sans relever la tête de ce que je fais.  

-Je peux t’aider en quoique ce soit ? Tu sembles avoir pris beaucoup de livres pour une seule cession d’études. Bien plus en tout cas que les miennes quand je fais mes révisions d’examen, ce qui est impressionnant. Et je ne refuse jamais à un autre élève de lui donner un coup de main s’il a des difficultés tant que cela ne m’y mets pas moi. Ou as-tu, comme les autres, de la curiosité sur ma nouvelle situation ? Je ne t’en voudrais pas et, si j’ai pu répondre aux premiers, je peux étancher ta soif de savoir aussi, cela ne me dérange pas. Pour une fois, nous sommes tranquilles ici, c’est le début de l’année donc les gens préfèrent profiter encore un peu du temps clément extérieur avant de venir s’enfermer ici.  

Je relève doucement le regard vers lui avant de me souvenir de quelque chose avant d’éclater de rire.

-Ah oui, nous n’avons pas souvent parlé ensemble mais je suis désolée de te dire que mon débit de paroles ne change pas des cours à ma vie privée, c’est même encore pire. Donc si tu ne supportes pas les gens qui parlent trop, tu es mal tombé avec moi. Surtout si tu as besoin d’aide au passage. Je vais vouloir t’expliquer en prenant des exemples pour te faciliter la compréhension. Pas que je ne pense pas que tu penses comprendre autrement mais j’ai remarqué que certains comprennent mieux ainsi. Surtout avec les sorts complexes que nous apprenons.  

J’espérais ne pas le faire fuir. Après tout, il avait été gentil là, et prévenant. Autant l’être à mon tour avec lui. Même si j’ai plutôt tendance à être sans filtre et pieds dans le plat, merci mon éducation à la moldue à l’orphelinat. Pas le genre de chose qu’on s’attendrait d’une fille de bonne famille comme les miennes. Même si ma branche chez les Malefoy est la secondaire et que nous sommes plus connus pour avoir des tempéraments de feu voire carrément le sang chaud. Mon frère et mon père m’ont fait d’ailleurs ravisés sur le fait que mon tempérament est volcanique. Je suis limite la plus calme des trois quand on y regarde. Quant aux femmes Yaxley.... Nous avons toutes survécus à Corban, mes tantes encore plus sous sa dictature et elles se sont révélées avec le caractère fier de la famille. Elles sont de la vieille école mais la plupart comprennent que la vieille façon de penser de feu-Corban est révolue.  



by aardbei



_________________


   
    Engel K. Malefoy Yaxley

Moon is up, the sun is down. You can't have it both ways round. Ohh babe, won't you listen to me. We are worlds apart, you see
.

   
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Retrouvailles studieuses
Feat Engel K. Malefoy Yaxley

Lazarus se sentait toujours un peu gauche dans ce genre de situations. Comment entamer une discussion avec quelqu’un qu’on connait depuis plus de six ans sans lui avoir jamais vraiment parlé ? Mais il comptait bien faire des efforts. Le temps où il restait au milieu des Serpentards, faisant semblant de rire à leurs blagues de mauvais goût, était révolu. S’il était content de tomber sur la Poufsouffle, ce n’était pas pour son nouveau nom, mais parce que c’était une fille intelligente, et sportive. Il l’avait vu courir dans le parc assez de fois pour savoir qu’elle avait une endurance remarquable, que certains Goyle lui envieraient – lui-même aurait probablement à souffrir un peu pour la suivre.

Heureusement, la fille n’avait pas l’air gênée par son arrivée subite, et bruyante. Quand elle lui dit que Ms Evans l’avait entendue, il rentra un peu la tête dans les épaules et jeta un coup d’œil inquiet de son côté, mais elle semblait occupée à autre chose. Ouf ! Il n’avait pas envie de se la mettre à dos dès la rentrée.

« Tu as raison, je vais faire gaffe. » dit-il en évitant de parler trop fort « Mes vacances étaient très calmes, comme d’habitude. » Il habitait en pleine campagne. Certes, il y avait eu quelques visites familiales, mais dans l’ensemble, l’été était plutôt monotone. « Par contre, j’ai cassé mon balai, et maintenant que j’ai essayé ceux de l’école, je le regrette amèrement. »

Il avait ajouté ça avec une expression de douleur évidente sur le visage. Pour lui qui n’avait jamais eu que de bons balais, même quand il n’était qu’un tout petit garçon, c’était vraiment déroutant de se rendre compte à quel point certains pouvaient être mauvais. La discussion partit ensuite sur le nouveau nom d’Engel. Malefoy Yaxley, deux noms connus, et associés à Vous-Savez-Qui, difficile de ne pas faire de parallèle avec son sang à lui, mélange de Crabbe et Goyle. Lazarus se sentait bien incapable d’imaginer ce que cela pouvait faire de s’être cru né-moldu pendant toute sa vie, et découvrir un jour qu’on appartient à deux grandes familles comme celles-là. Engel avait l’air assez… fière ? C’est ce qu’il semblait. En tout cas, elle affichait sans les cacher des bijoux liés à ses deux clans, comme elle les appelait. Et il y avait autre chose, un tatouage dont il ne pouvait voir qu’une petite partie. Est-ce qu’elle l’avait déjà, l’an dernier ? En tout cas, s’il l’avait vu, il s’en souviendrait.

Tout ça éveillait pas mal d’interrogations chez Lazarus, mais il préféra garder sa curiosité pour lui. D’abord parce qu’ils ne se connaissaient pas bien, ensuite parce qu’elle avait sûrement déjà dû être interrogée par tout un tas d’élèves depuis son retour de vacances. Et puis, elle était là pour travailler, et Lazarus ne voulait pas trop la déranger non plus. Cela dit, il ne pouvait s’empêcher de la regarder, avec ses encres de différentes couleurs et son parchemin impeccable. Visiblement, elle savait rester sérieuse, même sans avoir de professeur sur le dos. Engel ne manqua pas de remarquer ses regards, mais au lieu de s’en offusquer, elle proposa de l’aider ou de répondre à ses questions. Les yeux de Lazarus s’arrondirent alors qu’il l’écoutait, et ça aussi, elle s’en rendit compte. Il eut lui aussi un éclat de rire quand elle parla de son débit de parole, avant de rentrer à nouveau la tête dans les épaules, puis de jeter un coup d’œil à Ms Evans. Ça va, elle ne semblait pas y avoir prêté attention.

« Tu es… marrante. »

Il était obligé de le lui dire, pendant des années, il avait entendu les autres Serpentards la traiter de « sang de bourbe rat de bibliothèque », mais elle n’était pas du tout la fille ennuyeuse qu’ils essayaient de dépeindre. Elle semblait prête à aider, et pas sur un ton condescendant, parce que c’était un Goyle et donc quelqu’un de forcément limité. Non, ça semblait spontané et naturel, et ça faisait du bien. Il n’avait jamais aimé les doubles jeux.

« C’est vrai que je suis curieux, ce serait mentir de dire le contraire. Parce que ce qu’il t’es arrivé – quoi que ça puisse être – c’est pas courant. Mais c’est pas si important que ça non plus. Je ne suis pas en train de te parler parce que tu es une Malefoy Yaxley. Au contraire, j’en ai marre de ça. De rester dans les mêmes sphères, avec des gens qui pensent me connaitre parce qu’ils connaissent mes origines. C’est usant. »

Lazarus eut un soupir. Pendant un instant, il se dit que c’était bizarre que la première personne avec qui il exprimait son ras-le-bol soit quelqu’un avec qui il venait à peine de commencer à discuter. Et en même temps, ça avait du sens. Engel venait d’entrer dans son monde, d’une certaine manière, celui des sangs purs, et elle-même avait sans doute déjà remarqué les changements que son nouveau nom provoquait chez les gens. Elle pouvait le comprendre. Son regard se tourna ensuite vers sa pile de livres, et il se passa une main dans les cheveux d’un air embêté.

« J’ai pas encore trouvé d’organisation, je t’avoue, mais je vais devoir énormément travailler cette année. Parce que je veux mes ASPIC. Je savais déjà que ce serait dur avant la rentrée, mais maintenant c’est sûr. Même dans les matières où j’avais la moyenne l’an dernier il faudra que j’étudie beaucoup plus, sinon je vais couler. »

Il n’était même pas sûr de pouvoir suffisamment rattraper son retard pendant l’année pour vraiment réussir et espérer poursuivre ses études. Mais pour savoir si c’était possible, il n’y avait qu’un moyen. Essayer de toutes ses forces et voir le résultat. Avoir quelqu’un pour l’aider pourrait changer beaucoup de choses. Mais maintenant qu’il voyait Engel, il comprenait qu’avant même de se pencher sur ses différents cours, il devait apprendre à… apprendre. L’air intéressé, il se pencha sur qu’elle faisait. Ce n’était pas un devoir, apparemment elle réécrivait ses notes de cours.

« C’est pour faire joli, toutes ces couleurs ? Je vais recopier mes notes aussi, tiens. »

Il sortit alors ses propres cours, et disons que, déjà à la base les filles ont tendance à écrire plus proprement que les garçons, mais là, c’était le jour et la nuit. Les notes de Lazarus étaient brouillonnes, pleines de tâches et de ratures. Il y avait aussi quelques gribouillis dans les marges, pour illustrer certaines choses. Les différentes ingrédients de la potions Wiggenweld, ou le geste à faire pour lancer Ascendio, entres autres. Il sortit aussi un parchemin vierge et se mit à recopier, et même s’il n’avait que de l’encre noire, le résultat était nettement plus lisible. Rien que ça, ça allait l’aider.

Engel K. Malefoy Yaxley
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Retrouvailles Studieuses

Lazarus Goyle & Engel K. Malefoy Yaxley
Vendredi 08 Septembre 2023, Bibliothèque




Quand je lui signale que Mme Evans l’a entendue, il rentre la tête dans les épaules et regarde discrètement ce qu’il en elle. Je souris doucement, amusée avant de continuer la conversation avec lui. Quand il m’annonça avoir casser son balai, je fis une grimace de compassion, surtout en voyant son expression de douleur.

-Je suis désolée que tu es cassé ton balai. J’ai volé pendant des années avec ceux de l’école avant d’avoir le mien par le professeur Mancini. Il voulait que j’aie un balai adapté pour faire de meilleurs buts pour notre équipe de quidditch. Je sais que je donne du fil à retordre aux autres équipes dont la tienne. Et j’ai clairement vu la différence de niveau entre les balais.    

L’ancien directeur de maison, maintenant mort, avait toujours été bon pour Engel malgré les dernières trahisons. Et puis, Lazarus et moi se sommes déjà opposés dans nos matchs même s’il avait plutôt tendance à m’envoyer des cognards dessus. J'en ai pris quelques-uns et il est vraiment un bon joueur pour moi. La discussion se poursuit et nous parlons de mes noms. Oui, j’en suis fière. Fière d’avoir enfin un endroit que je peux appeler chez moi avec des gens qui, pour la plupart, m’aiment et me soutiennent. Le reste peuvent aller se faire monter par un groupe de centaures pour mon avis. Mais oui, passée de Né-moldue a Sang-pure n’est pas facile. C’est un milieu que je tente de comprendre mieux vu que je suis parachutée dedans. J’ai aussi des attentes qui sont poussés sur moi dû à mon sang. Je vais devoir m’y faire. Certains de ma famille ont vu les tatouages qui ne sont clairement pas féminin pour celui du bras mais je les ai depuis un an maintenant. Je ne fais plus attention à ne pas le montrer. Celui de mon bras part de mon poignet et va finir d’un côté en dessous de mon omoplate, de l’autre recouvre presque plus de la moitié de mon sein, recouvrant la cicatrice de la morsure ayant fait de moi un loup-garou. Tout le monde ou presque avait pu en avoir un aperçu pendant sa 6e année. Certains participants à des fêtes magiques avaient pu le voir presque en entier ainsi que les autres.  

Mes interrogations et ma proposition de l’aider ainsi que mes paroles sur mon débit de paroles eurent tôt fait de faire rire le Goyle qui éclata de rire avant de se rappeler où il était et de jeter un coup d’oeil vers la bibliothécaire. Celle-ci ne prêtait pas attention et il sortit la tête des épaules. Il me surprend. Et puis il dit quelque chose qui me fait presque repartir en rire. Oh, je sais la réputation que je me traîne et je les emmerde tous cordialement. Je reste discrète dans mon rire alors que je secoue doucement la tête.  

-Merci du compliment, tu es le premier à me le faire.    

Je restais naturelle avec lui et cela semblait lui plaire. Lazarus commençait gravir des places dans les échelons de mon estime envers les gens. Il n’était pas au même niveau que les crétins serpentards mais il était juste neutre avec une pointe de sympathie. Je l’écoute de plus en plus et je vois ce qu’il veut dire. Il n’est pas comme les autres à venir me parler pour mon sang. Certes, ce n’est pas courant mais je suis la deuxième dans ce cas. Shae s’est révélée être Rayne Nott. Mais Shae ne prend sa situation aussi bien que moi. Et je le comprends aussi. Les gens se font une fausse impression de nous et pensent nous connaître. Cela peut être usant pour la plupart si ce n’est pas pire. Je me souviens du traitement qui m’a été infligé parce qu’on ne voyait en moi que le loup et non pas l’enfant puis l’adolescente. Je soupire doucement, secouant la tête pour chasser les images déplaisantes avant de me lancer.

-Les gens ne font généralement pas l’effort de venir voir ce qu’il y a derrière parce qu’ils ne veulent pas se rendre compte qu’ils ont tords. Tu es comme ils l’ont décidé en te mettant dans une case, même si celle-ci est à l’opposé de ce que tu es. Et ils veulent que tu joues ce rôle qu’ils t’ont attribués malgré toi. J’apprécie le fait que tu ne viennes pas discuter avec moi à cause de mon sang ni de mon nom. Même si on peut dire qu’il serait presque d’usage qu’une Malefoy et un Goyle soit amis à cause de nos familles. Mais non, si je suis amie avec toi, cela sera parce que nous l’avons décidé, parce que nous nous apprécions, nous avons une compréhension de l’autre et que nous avons des points communs.    

Je réalise ce que je dis et je viens jeter un regard un peu paniqué sur lui en levant les mains.

-Enfin, on se parle pour la première fois, mais je sais que c’est ce que les gens attendront de nous, tu ne pourras peut-être pas me supporter ou je vais trouver tes blagues nulles ? Je ne veux pas m’avancer en disant que tu seras forcément un ami alors qu’on se connait à peine. Enfin je ne suis pas contre l’idée non plus ! Argghhh désolée... Je suis mauvaise là-dedans... Je n’ai que peu d’amis et je limite généralement mes interactions parce que les gens me trouvent bizarre mais sympathiques et ils veulent généralement des tips pour les cours.    

J’étais nerveuse là, et dès que j’étais nerveuse, cela sortait n’importe comment. Je baisse légèrement la tête, la mettant entre mes mains avec les coudes posés sur la table et je respirais un grand coup pour reprendre contenance avant de lui jeter un œil par mes doigts qui s’écartèrent.

-Désolée.... Je comprendrais si tu préfères m’éviter après çà. Et oups, j’ai commencé à te tutoyer sans que tu me donnes la permission.  

Je ne pense pas qu’il soit contre quand même vu qu’il fait de même. La nervosité finit par passer et je reprends une position normale pour tenter de faire mes cours. Je l’écoute ensuite parler de nos études en regardant la pile de livres. Il est vrai que pour certains, il n’est pas marrant de tout savoir. Je me suis battue pour avoir mes connaissances pour sortir du rôle de victime que tout le monde voulait que je porte. J’ai prouvé que je pouvais dépasser chaque cliché sur une victime mais en demandant toujours plus de moi-même. Cela n’était généralement pas sain. Et j’essayais d’être moins exigeante avec mon travail et mes capacités cette année. Je n’étais pas en relâchement totale mais je me pardonnais mes échecs quand j’en faisais sur les premières tentatives.

-Si tu as besoin d’aide pour la trouver ou juste pour t’aider, ma proposition est sincère. Et, tu es dans la même année que moi. Cela me permettra de faire mes révisions en même temps donc on y sera tous les deux gagnants dans le processus. Je ne suis pas contre cela du tout. Par contre, je te préviens, cela m’arrive de chantonner parfois quand je suis trop concentrée dans un devoir, si cela te dérange, tu pourras me le dire.    

Je le vois se pencher sur mon cours ainsi que sur les couleurs et je l’entends alors me dire quelque chose qui me fera rire à nouveau avant qu’il ne décide de faire la même chose. Et je vois alors le résultat sur son parchemin. Je grimace doucement à l’allure qu’il a et je vois qu’il n’a que du noir. Je viens me mordre la lèvre avant de décaler mon sac, le posant sur la table juste à côté d’où il était et de décaler mon cours et ma plume avec les livres un peu, lui laissant ma place.

-Viens ici. Tu peux utiliser mon encre et je vais t’expliquer. Ce n’est pas pour faire joli mais pour savoir ce que je dois apprendre en priorité. C’est un code couleur.    

Je lui montre tour à tour les différentes encres avant de lui expliquer.  

-J’utilise l’encre noir pour les informations basiques presque non essentiels, l’encre bleu pour celles qui sont essentiels dans le cours. L'encre doré sert pour mes annotations en plus du cours dû à mes propres recherches dans les livres et qui peuvent être pertinentes à dire en cours ou à ressortir en devoirs ou contrôle. Cela prouve que tu as fait des recherches par toi-même. Si tu veux, on peut tester avec l’un des cours que tu as à recopier, cela pourra peut-être t’aider à comprendre et à te faire ton organisation ? Et si cela te convient, je pourrais te donner celles-ci, j’ai un autre lot dans ma chambre.    

Je n’attendais rien de lui. Cela se voyait sur mon visage que je faisais cela dans un réel souci de l’aider. Pas pour corriger une maladresse ou juste par intérêt. Non, cela faisait partie de mon bon cœur après tout. Et je le faisais déjà avec les enfants à l’orphelinat avant ou avec certains étudiants d’ici, cela ne changerait rien de plus avec lui. Mais je sentais que Lazarus avait un bon fond et cela me poussait d’autant plus à avoir envie de l’aider et de faire ce qu’il fallait pour cela. Je vais dans mon sac en pêcher deux de plus, une rouge et une verte.

-Celle en vert, c’est spécialement pour les professeurs qui partent à la dérive et je note donc ses informations ainsi pour ne pas me surcharger de choses inutiles. Le rouge... C’est pour quand je dois souligner des choses que j’ai du mal à comprendre et qu’il faut que je révise impérativement.    

Je les mets avec les autres. J'ai complétement oublié que ma cravate est toujours de son côté. Je sors une petite gourde d’eau magique que je place aussi en cas où on a soif et il peut voir que j’ai de quoi largement quoi me sustenter à travers une poche plastique contenant de la viande séchée, des fruits et des barres protéinés. Il fallait que je garde mon énergie même si j’en débordais régulièrement avec mon loup. Et je gardais cela à part du reste pour éviter que cela ne se renverse dans mon sac et ne salisse mes cours ou mes devoirs.  




by aardbei



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    Engel K. Malefoy Yaxley

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