- Alors nous y penserons encore plus tard. Soulignai-je dans un demi-sourire que je désirai rassurant. Ce n’est pas important.

Il était le plus important. Il était celui dont je devais prendre soin, celui que je devais protéger et soigner après un tel choc. Deux semaines d’arrêt… C’était long, cela allait être particulièrement long pour lui. Alors il était inutile de s’inquiéter davantage pour des choses dont il n’était pas responsable, que je pouvais gérer et que j’acceptais… Tant qu’il allait bien. Car c’était le plus important. En paniquant, en faisant venir Merindah, cela l’avait sauvé et c’était la seule chose qui m’important à cet instant. Maintenant qu’il était hors de danger – car je tentais toujours désespérément de m’en convaincre, quand bien même doute qu’il avait planté dans mon esprit prenait toute la place – il fallait s’occuper du reste, de prévenir son club, par exemple, chose à laquelle je le poussai… En vain.
Il s’inquiétait pour moi… Fronçant les sourcils, je soupirai mais ne répondis pas immédiatement alors qu’il se replongeait sur son parchemin.

Attrapant ce dernier terminé et complété, j’hochai la tête.

- Je m’en occupe tout de suite. Je reviens et on va discuter d’une chose après. Soufflai-je avant de quitter la chambre.

Demander à l’école un envoi direct… Sûrement cela serait-il plus facile, mais qui aller voir ? M’avançant à travers les couloirs en réfléchissant, j’eus une chance, à vrai dire, celle de tomber sur la Professeur d’Histoire de la Magie qui, inquiète de ce qu’elle avait pu apprendre de la part de Merindah, me demanda des nouvelles de Mika. Des nouvelles que je tentai de lui donner en faisant taire mes inquiétudes, ne faisant, finalement, que répéter les dires de l’Infirmier Meyer, avant que je ne lui demande un service. Envoyer au plus rapide la lettre que Mika m’avait fourni pour son club… Nous n’avions plus de Directeur de Maison et je ne savais pas faire qui me tourner et… Elle accepta. Sans même hésiter, elle accepta et partit presqu’immédiatement, me promettant un envoi immédiat avant son prochain cours.
C’était au moins chose faite… Retournant dans la salle commune des Poufsouffle, je poussai la porte de la chambre partagée avec Mika pour revenir vers lui, un léger sourire aux lèvres.

- Le Professeur Wheeler l’a envoyé directement et au plus rapide. Tu ne devrais pas tarder à avoir une réponse.

Soupirant, j’enlevai mes chaussures pour enjamber le sorcier et m’installer à côté de lui, l’observant un instant en silence avant que ma main ne glisse sur sa joue.

- Mika… Commençai-je en fronçant les sourcils, plus sérieusement. Je n’ai pas envie que tu t’inquiètes pour moi. Je n’ai pas fait « exprès » que cela se sache. Mais… Même si je ne suis pas rassuré, car je lui devais une certaine honnêteté malgré tout, je ne veux pas que tu t’inquiètes. Je gèrerais s’il y a quelque chose. Je ne l’avais juste pas prévu, je dois refaire mes calculs mais… Non. Ce n’est pas moi qui suis important. Encore moins en ce moment. Tu es la seule priorité, toi, ta santé et ton club. Expliquai-je le plus clairement possible. Tu n’imagines pas combien j’ai eu peur de te voir comme ça, de t’entendre souffrir et de ne pouvoir rien faire, que la situation m’impose d’imaginer que je pouvais te perdre alors… S’il te plait. Ne t’inquiète pas pour moi. Je vais gérer. Ou je vais faire comme si rien ne s’était passé. Merindah a promis qu’elle ne dirait rien et l’Infirmier a sûrement d’autres choses à faire que de s’intéresser à deux élèves. Mais je n’ai pas besoin d’être rassuré… ou seulement par le fait que tu vas aller mieux, que tu n’auras plus mal et que je ne te ferais pas plus de mal, que tu ne risques plus rien et que tu remonteras vite sur ton balai pour faire d’autres cascades qui vont faire en sorte que je te haïsse à chaque fois tellement j’aurais peur de te voir tomber. Mais pour le moment, ne t’occupe pas de moi. C’est à moi de m’occuper de toi et de faire en sorte que tout aille pour le mieux. D’accord ?

Si ma voix était calme, douce et même se voulait être apaisante, mon ton n’en était pas pour le moins ferme. Au contraire. J’étais décidé, je savais ce que je voulais et surtout ce que je ne voulais pas : qu’il s’inquiète pour moi. Pas maintenant. Jamais, finalement, mais surtout pas maintenant. Pas quand il devait penser à lui avant tout. Pas quand il était ma seule et unique priorité.

Mission impossible ? Evidemment… Le contraire m’aurait étonné mais… cela ne changeait rien. Il allait devoir le faire car je refusais qu’il puisse s’inquiéter ou faire quoique ce soit pour moi, à cause de ce que Merindah savait. Pas maintenant. Il n’en aurait pas la force… Il n’avait déjà pas la force d’aller jusqu’aux toilettes…
Hochant la tête, je l’avais ainsi porté suite à sa demande jusqu’aux toilettes, évitant les quelques élèves de Poufsouffle qui pouvaient sécher les cours pour le relâcher une fois arrivés, non sans le guider jusqu’à la cabine de peur qu’il ne tombe.

- Tu me dis s’il y a un problème. Soufflai-je, inquiet de le retrouver comme il y a quelques courtes heures.

Et… Ouvrir l’eau ? Arquant un sourcil alors que je comprenais parfaitement pourquoi il me demandait cela. Une demande qui vint me faire lever les yeux au ciel un instant avant que je ne m’exécute, peu désireux d’engager un combat idiot à ce point avec lui.

- Inutile d’être gêné de cela… Murmurai-je malgré tout avant qu’il ne ferme la porte.

Au moins, l’eau ne fut pas beaucoup gâchée tant cela ne dura pas et, rassuré de le voir encore sur ses deux jambes, je vins me positionner à ses côtés. Au cas où. Ma main dans son dos prêt à le supporter s’il venait à vaciller tandis qu’il se lavait les mains.
Il ne pouvait pas ne pas penser à ce qu’il pourrait se passer… Cette vérité m’arracha un soupir, passant ma main dans ses cheveux avant que je ne le soulève pour l’asseoir sur le lavabo, me glissant entre ses cuisses.

- Hae… Murmurai-je en cherchant ses lèvres. Je ne partirais pas. En tout cas pas tant qu’il serait mal, c’était une certitude. Et Merindah m’a promis qu’elle ne dirait rien alors… Tu lui fais confiance, n’est-ce pas ? Le reste… Cela me regarde. Que je sois inquiet ou non me regarde et ce n’est pas la priorité pour le moment. Mais je ne partirais pas. Je te le promets.

Quand bien même il y aurait un problème, quand bien même j’y serais obligé… Je ne partirais pas. Quitte à… Quitte à trouver le moyen de me bannir du Japon et de Corée, je ne repartirais pas. C’était là ma promesse. Celle de veiller sur lui. Maintenant et pour toujours. Surtout dans cette situation. Une situation qui me fit le porter à nouveau, non sans que je ne lui esquisse un sourire que je désirais rassurant, trouvant ses lèvres que j’embrassai avec une tendresse certaine.

- Alors n’y pense vraiment pas. Pense seulement à te reposer et à m’obéir. Soufflai-je dans un très léger rire avant que je ne remonte dans notre chambre pour le reposer dans le lit, le recouvrant, l’instant d’après, d’une couette pour m’asseoir à côté de lui alors que Rainy se trouvait rapidement une place contre son corps. Tu vois. Même Rainy veut que tu te reposes avec lui. Indiquai-je en gratouillant la tête de l’animal. Est-ce que tu veux que j’aille te chercher quelque chose ? Que je fasse quelque chose ? M’enquis-je alors. Tout ce que tu veux. Estime qu’aujourd’hui tu as de la chance d’avoir un Jeon a tes ordres.

Cela ne changeait pas vraiment de d’habitude mais… Quand bien même. Je ferais ce qu’il désirait. Même si cela impliquait d’aller jusqu’à Istanbul pour je ne sais quelle pâtisserie turque. Une chance, d’ailleurs, qu’il ne m’ait jamais dit aimer cela… Istanbul restait particulièrement loin. Mes pensées divaguant sur ce que je pourrais faire pour lui, je secouai doucement la tête de gauche à droite, me penchant sur lui pour embrasser sa tempe.

- Je peux jouer aussi si tu veux. Ou je peux te laisser tranquille. Je veux juste que tu te reposes. D’accord ?...

Il n’y avait pas de mais. Je refusais chaque tentative de remarque, chaque refus de sa part. Il n’avait pas à s’inquiéter et c’était ainsi. Mika n’avait, en effet, qu’une chose à faire : m’obéir. Et accessoirement se reposer. Esquissant un sourire à sa remarque, j’hochai doucement la tête en le reprenant dans mes bras, satisfait.

- Tu me le feras payer quand tu iras mieux. Lui murmurai-je avant que nous ne remontions dans notre chambre afin qu’il se rallonge, qu’il se repose.

M’intéressant à ce dont il pourrait avoir besoin, à ce que je pourrais faire pour lui, j’eus le mérite de le faire rire, ce qui m’arracha un sourire soulagé. J’aimais son rire. Et bien plus dans cette situation.

- Mmh… Me mis-je à réfléchir. Si. Mais de manière bien moins visible habituellement. Soufflai-je alors pour toute réponse.

Il était vrai que c’était habituellement le cas. Je ferais tout pour lui, tout ce qu’il désirait, tant que cela pouvait le rendre heureux… Je ne faisais donc que continuer ce qui était notre habitude, mon plaisir… Mais dans un autre but, finalement.
Et il accepta que je fasse quelque chose : jouer. M’installant par terre, le dos collé au lit, je m’exécutai alors, jouant et chantant toutes les chansons que je pouvais, celles que j’avais composées, bien sûr, mais aussi d’autres que je connaissais jusqu’à ce que je sois certain qu’il soit profondément endormi… Enfin. Esquissant un léger sourire, je me relevai alors, embrassant sa tempe et caressant Rainy pour m’installer à mon bureau. Je n’allais pas aller en cours de la journée alors… Mieux valait que je prenne de l’avance sur ce que je pouvais. Ainsi me mis-je à travailler. Difficilement, à vrai dire. Je n’avais pour ainsi dire par dormi depuis plus de vingt-quatre heures et mon corps commençait à émettre des signes de fatigues visibles, me faisant jusqu’à m’assoupir sur mon bureau, réveillé en sursaut par un bruit à la porte.
Fronçant les sourcils, l’air encore endormi, j’étais ainsi allé ouvrir sur un homme qui se présenta comme étant le médicomage en charge de Mika… celui qui n’avait donc pas fait son travail… Ce fut peut-être plus froidement que je ne l’aurais voulu que je l’accueillis alors, le laissant entrer dans la chambre pour en fermer la porte et le laisser faire le travail qu’il aurait dû faire la veille.
Un travail qui m’obligea plus d’une fois à serrer les poings. J’avais une envie douloureuse de l’éloigne de Mika. Il le faisait souffrir et… Et il aurait dû le faire avant, ne pas laisser les choses s’aggraver comme elles l’avaient faite ! Mais je n’en fis rien, fort heureusement. Laissant l’homme remplir sa mission, je l’écoutai seulement attentivement. Un traitement cette semaine pour calmer les… Inflammations… Inflammations c’était… Le feu ? Le feu dans son corps et… Ah. Oui. 염증. Oui. Pas de sport ni de Quidditch pendant une semaine et… Pas de sport. Rien. Je… Oui. Aucun sport… L’idée qui m’était venue à l’esprit était claire et affirmée… Mika ne souffrirait d’aucun sport. C’était évident. Et heureusement que l’anglais et le coréen se ressemblèrent à cet instant. Des poudres hyper protéinées contenant du collagène. Je comprenais, empêchant la frustration de me gagner. Il devait manger. Il devait manger car… 45 kilos ? Arquant un sourcil, je posai mon regard sur mon petit ami, l’air inquiet. C’était peu… Bien trop peu…

Hochant la tête aux mots du médicomage, je réfléchissais d’ores et déjà à un plan d’action. Le gaver n’allait pas être une solution, encore moins alors qu’il venait de prendre ce que j’imaginais être l’anti vomitif… Mais les repas de Poudlard étaient ce qu’ils étaient et… Etaient-ils suffisants ? Je ne connaissais rien à l’alimentation ou pas grand-chose et… Il fallait que je me renseigne.
Au vu des traits de Mika, les boissons du docteur ne furent pas un immense succès mais si cela pouvait lui permettre de se sentir mieux… Alors c’était la seule chose à faire.
Les bandes eurent, finalement, le fin mot quant à mon refus de risquer de faire du mal au sorcier… Il alalit falloir le préserver… Il avait besoin de se reposer, de reprendre des forces et de grossir, donc… Prenant notes des instructions du médecin, je le saluai alors, toujours bien trop froidement comparé à ce dont j’avais l’habitude, avant qu’il ne s’en aille. Enfin.
Posant mon regard sur Mika de qui je m’approchais, je secouai doucement la tête.

- Tu vas déjà attendre que les médicaments fassent effet. Lui indiquai-je en l’aidant à se recoucher convenablement dans le lit. Je verrais pour t’apporter autre chose tout à l’heure. Mais d’abord, repose-toi encore.

D’autant qu’il avait eu mal et… Non. A cette pensée, la haine que je pouvais ressentir pour ce médicomage augmentait de nouveau… Mieux valait que je me concentre sur Mika. Juste sur lui. Maintenant.

- Au moins tu vas pouvoir reprendre le Quidditch. Soufflai-je, tentant d’être positif. C’est une bonne chose. On va te faire reprendre du poids, d’accord ? Mais… Je ne connaissais rien à l’alimentation… J’allais devoir apprendre… Et vite… Fais-moi confiance, d’accord ? Laisse-moi faire. Mais ne mange plus dans la grande salle. Pour cette semaine, nous mangerons ici.

Je me faisais confiance. J’étais capable d’apprendre bien des choses en peu de temps et ce sujet ne ferait pas exception. J’allais d’ailleurs d’ores et déjà attendre le sommeil de Mika pour m’échapper de la chambre et me rendre quelques instants à la bibliothèque en quête d’ouvrages de santé ou même de potions qui pourraient m’aider. Peut-être même le Professeur Gaunt aurait-elle de l’aide à m’apporter… Dans mon esprit se faisaient déjà les liens, les plans que j’allais devoir mettre en place et… Cela ferait beaucoup de travail. En plus de mes cours… Il allait me restait très peu de temps pour dormir mais… Mieux valait cela que la fin de sa saison. Il allait y arriver. Je m’en faisais la promesse solennelle.

- Essaie de fermer les yeux… Murmurai-je alors quoiqu’un peu fermement, peut-être même trop, face au temps qui allait bien trop vite défiler. Si je ne suis pas là quand tu te réveilles, attend moi. J’ai seulement une tâche à faire…

- S’il te plait. Insistai-je alors qu’il m’assurait pouvoir manger avec les autres. Tu mangeras ici, ça sera plus facile.

Outre le fait que je l’aurais bien plus sous les yeux, au moins pourrais-je faire ce que je pouvais pour la nourriture, chose que j’allais, d’ailleurs, commencer dès maintenant. Lui devait se reposer, mais moi… J’allais d’ores et déjà me rendre à la bibliothèque prendre les premières informations, emprunter les premiers livres qui pourraient me servir pour l’aider.

- Je dois aller à la bibliothèque. Soufflai-je, honnêtement quoique préférant ne pas donner mon idée.

Le risque que je n’y arrive pas, que je ne sois pas capable de l’aider était trop important pour que je lui avoue tout. Je devais d’abord essayer de chercher, de comprendre, puis lui en parler. Le reste coulerait de source.

Au moins, sa position trouvée, il ne mit pas bien longtemps à se rendormir, m’arrachant un sourire plus doux alors que ma main passait dans ses cheveux et que mes lèvres se posaient sur son front. C’était mieux aisni. M’éclipsant, comme prévenu, de la chambre, je m’étais ainsi rendu à la bibliothèque, à la recherche de tout ouvrage pouvant m’aider. Il n’y en avait, à vrai dire, pas beaucoup. Seulement dix. Dix que j’empruntai en une fois, sous le regard surpris et presque inquiet de la bibliothécaire présente sur les lieux. Ce n’était pas étonnant, finalement. Quel étudiant se plongerait aussi durement dans les régimes alimentaires, les proportions et les besoins des sportifs ? Manger n’importe quoi aurait été une idée, certes, mais ce n’était pas ce dont il avait besoin.
J’avais mis bien plus de temps que prévu pour trouver tout cela. J’avais, d’ailleurs, commencé à étudier, à lire, le premier repas qu’il m’était possible de lui proposer m’étant venu en tête après étude approfondie de sa composition. Est-ce qu’au bout d’une semaine j’allais pouvoir me reconvertir en diététicien ? C’était possible… Mais pas le but. Le but se trouvait dans ma chambre, endormi ou… Au vu de l’heure… Je m’étais absenté trop longtemps. Il fallait que je rentre.

Un sort pour maintenir les livres en lévitation, les laissant me suivre sans m’épuiser à les porter, je descendis ainsi jusqu’à la maison des Poufsouffle, évitant soigneusement les quelques élèves, avant d’ovurir la porte de notre chambre, y trouvant un Mika bel et bien réveillé, comme je le craignais et… Plissant les yeux sans un mot alors que les livres se posaient sur mon bureau, je ne pouvais que constater qu’il s’était levé sans m’attendre mais… Il avait faim… Arquant un sourcil, cette information mit une longue seconde avant de parvenir à mon cerveau manquant cruellement de sommeil. Il avait faim ? Alors…

Alors je fis volteface, sans attendre, sans parler, pour quitter la chambre afin de me rendre aux cuisines. Il était, de toutes façons, l’heure de manger et je commençais à mon tour à avoir faim… Sauf que ce ne fut pas mon souci. A la place, j’en vins à expliquer rapidement la raison de ma présence, la raison de l’aide dont j’avais absolument besoin. Je ne savais pas cuisiner et quand bien même, je ne savais pas si je pourrais cuisiner ici mais eux, les elfes, savaient et… C’était leur donner davantage de travail, mais… Mika en avait besoin et je ne savais pas quoi faire d’autre.
Une chance qu’eux étaient toujours… Gentils ? C’était le terme. Ils acceptèrent de m’aider. Sûrement l’urgence de la situation – ou plutôt de ma voix – aida en cela. Mais le résultat était là. Leur fournissant le repas entier qu’il me fallait avec les proportions calculées. Ils n’avaient pas de poudre de protéine… Je devrais trouver cela à Pré Au Lard demain soir. En attendant, nous allions faire sans. Et vingt minutes plus tard, tout me fut apporté sur un plateau. Remerciant platement les elfes, je ne m’attardais pas dans les cuisines, remontant jusqu’à ma chambre dont je poussai la porte, les bras remplis.

Posant le plateau près de Mika, non sans avoir débarrassé le dernier, je soufflai enfin, finalement, presque épuisé – quoique ce n’était pas « presque » épuisé – de cette course.

- Tu vas pouvoir manger autre chose que du chocolat. Indiquai-je simplement. Tu as 100g de crudité. Du poulet Tikka Massala avec du fenugrec qui est censé ouvrir l’appétit. J’ai demandé à ce qu’il y ait plus de viande pour rajouter des protéines et de la patate douce au lieu du riz puisque c’est une bonne source de glucide. Et en dessert, un brownie… Vu que tu aimes ça. Avec un peu de glace vanille. Je pense que comme ça… Tu auras tout ce qu’il faut… Et ce sera bien mieux que du chocolat seul… Alors… Vas-y. Tu peux manger.

J’avais mis du temps à revenir. Je n’aimais pas être en dehors de la chambre, loin de lui, lorsque je devais veiller sur lui mais c’était important. Son repas devait être fait et complet. Je devais être là pour le demander, pour le vérifier et pour le lui rapporter. Il avait faim. C’était le plus important et… Enfin. J’avais pu revenir. Débarrassant le plateau pour poser à sa portée le nouveau, je lui expliquai enfin ce que je lui avais commandé, la composition de ce menu spécialement créé pour lui et… Pardon ?
Fronçant les sourcils, réellement surpris, je tournai la tête vers lui pour l’observer sans rien comprendre. Pourquoi me demandait-il pardon ? Qu’avait-il fait de mal ? Il… Désobéir ? Mais… Il n’avait pas beaucoup marché, il voulait… Soupirant, j’avais fini par comprendre… Il s’était levé… Mais que pensait-il donc ? Que je lui en voulais ? Oui. Visiblement…

Lèvres entrouvertes, j’étais sur le point de répondre lorsqu’il reporta son attention sur le plateau. Il devait manger… C’était plus important… Alors… Je me tus. Le laissant manger. L’ordre qu’il prenait n’avait aucune importance pour moi. L’important était qu’il puisse tout manger. Sans exception. Même ce que je savais qu’il n’aimait pas… Ce qu’il fit. Me faisant légèrement sourire face à l’effort que cela représentait sans doute pour lui.

Mais il termina le plateau. Pratiquement entièrement. Tant mieux. Soupirant, j’arquai un sourcil à sa voix sans comprendre ce qu’il était en train de me dire.

- Qu’est-ce que tu as dit ? M’enquis-je en plissant les yeux avant que je ne soupire de nouveau, passant ma main sur mon visage avant de débarrasser le plateau.

M’asseyant sur le lit en tailleur, à côté de lui, je glissai doucement ma main sur sa jambe, au-dessus de la couette, caressant cette dernière avec une tendresse toute réfléchie.

- Tu as assez mangé ? Demandai-je, la voix douce, sereine. Si ce n’est pas le cas, je peux aller te chercher autre chose. Sinon… Relevant les yeux vers lui, je secouai la tête de gauche à droite. Je ne suis pas fâché, Hae. Je… Désolé. Je ne voulais pas… T’inquiéter ? Ou… Enfin… Je ne sais pas ce que tu as pu penser. Tu as dit que tu avais faim et je n’ai plus pensé qu’à cela. C’est ma faute. Pardonne moi… J’ai un peu de mal à me concentrer ce matin. Admis-je dans un sourire désolé, me décalant pour m’installer plus près de lui. Tu as bien fait de bouger si tu en avais besoin et que tu n’es pas sorti de la chambre sans moi. Je ne veux juste pas que tu risques quelque chose… Tout à l’heure je voulais seulement t’attacher au lit parce que tu voulais aller faire je ne sais quoi je ne sais où. Là… Je sais que tu ne vas pas faire n’importe quoi. C’est différent. Murmurai-je en caressant lentement sa main que j’avais finalement pris entre les miennes. Alors je ne suis pas fâché. C’est promis. Je voulais juste… J’ai été aux cuisines demander ce repas à 1.000 calories et assez protéinés pour ton corps. Il fallait juste que j’aille leur expliquer ce qu’il fallait exactement pour toi. Et je vais juste faire cela toute la semaine, il faut encore que j’étudie la composition des aliments, des menus, les différents éléments nécessaires au corps et à la santé et les besoins énergétiques mais… C’est pour cela qu’il faut que tu manges ici à tous les repas. D’accord ? S’il te plait. Continuai-je, l'air réellement désolé. Mais je te promet... Je ne suis pas en colère. J'ai juste été un idiot qui n'a pas réussi à penser à deux choses à la fois.

Ta... Dam ? Bloquant un instant, j'avais fini par soupirer, un léger sourire aux lèvres. Oui... Tadam. Il avait tout mangé... Et c'était la seule chose que je voulais. Il n'avait, d'ailleurs, plus faim. Parfait. Mais... Il fallait avant tout que je m'excuse. Il avait imaginé que je pouvais être en colère et si la raison exacte de ses pensées m'échappaient, les faits étaient bien là... Sûrement était-ce mon demi tour qui l'avait induit en erreur. Je ne voyais que cela et ainsi m'excusai-je, tentant de m'expliquer, de lui expliquer pourquoi j'avais agi de la sorte. J'avais une chose précise en tête, celle qu'il avait faim et qu'il avait besoin de prendre du poids. Par là... Plus rien, le temps d'un instant, n'avait alors existé. Parti dans mes pensées, je n'avais fait qu'agir en fonction de mes pensées, rien de plus, des pensées monotâches tant mon cerveau commençait à tourner au ralenti.

- Non. Lui répondis-je alors qu'il me proposait de dormir avec lui après. Il faut encore que je veille sur toi et je vais redescendre les plateaux aux cuisines. C'est la moindre des choses.

M'installant un peu plus près de lui, je m'excusai alors à nouveau. Je lui faisais confiance, évidemment. Je voulais seulement qu'il ne se mette pas en danger et cela... Il l'avait compris, fort heureusement. Alors, afin de m'expliquer davantage, je finis par lui avouer ce que je désirais faire, ce que j'allais faire.

- Je ne me donne pas de mal. Je fais seulement ce que je dois faire. Expliquai-je calmement. Et j'aurais mes ASPICs, quoiqu'il en soit, ne t'en fais pas. Il y a des cours où j'ai de l'avance et d'autre que je ne vais pas oublier de travail alors... Ne t'en fais pas. Je travaillerais toujours autant à côté. Et l'eau n'est pas une solution, Hae... S'il t'a dit de prendre du poids, je suppose que ce n'est pas pour rien, donc c'est important et donc l'eau ne suffira pas.

Mais j'avais été idiot. Seulement parce que mon idiot de cerveau était devenu monotâche, j'en avais oublié les ressentis de Mika et la peur que je pouvais lui faire avoir... Alors... Non. Définitivement, non. Je n'étais pas en colère. Ou peut-être un peu contre moi à cet instant. Pourtant, le sorcier réfuta cette pensée, arguant de ce que je faisais pour lui.

-  Non... Apprendre à prendre soin de toi c'est juste ce que je dois faire. Ce ne sera jamais inutile pour moi. Imagine dans... 10 ans, quand tu seras devenu un grand champion et que je devrais cuisiner pour tes retours de match ? Autant que j'apprenne maintenant. Soulignai-je dans un sourire certain, serrant mes doigts sur les siens. Je me repose déjà. Tentai-je alors de le rassurer, sentant son inquiétude se diriger vers ma propre fatigue. Et je ne compte pas bouger de là...

C'était certain. J'allais rester près de lui, au moins le temps qu'il s'endorme. Après coup... J'avais encore à faire. Apprendre ce qu'il fallait pour lui, déjà, mais aussi réviser les cours que j'étais en train de rater, et ramener les plateaux à la cuisine aussi. Puis j'essaierais, si possible d'aller voir pour ses devoirs, à lui, qu'il ne fallait pas oublier et... Cela devrait suffire pour l'après midi... Si tant était que j'aie déjà assez d'heures pour faire cela. J'allais d'ailleurs commencé. Quittant la main de Mika, j'enroulai bientôt mon bras autour de ses épaules, caressant doucement son bras, distraitement alors que d'un sort informulé et sans baguette, je faisais venir mon livre d'Histoire de la Magie pour me plonger dedans. Ainsi, je resterais près de Mika sans perdre de temps. Je n'avais pas le temps de dormir en journée, certes, mais au moins pourrais-je veiller sur lui sans le quitter, comme il me l'avait demandé, en quelques sortes.

- Je te promet de ne pas bouger de là tant que tu ne te seras pas endormi. Ponctuai-je alors, tournant la tête pour l'embrasser tendrement. Je partirais seulement dix minutes à un moment pour aller te chercher de quoi manger quand tu te réveilleras. Et ce soir, je m'éclipserais peut-être pour aller à Pré-Au-Lard rapidement pour y trouver de la poudre de protéine, je crois que nous en aurons besoin pour tes repas. Mais je reviendrais vite. Je demanderais à Merindah de me remplacer auprès de toi, d'accord ? En attendant... Rendors toi, mon coeur. Murmurai-je dans un sourire avant que mon regard ne se retourne vers mon ouvrage. Dans une heure, je pourrais bouger et faire autre chose. En attendant... Il fallait que je rattrape mon absence.

- Ils se trompent donc ? Soufflai-je peu convaincu dans un demi-sourire tendre. Soit. C’est faux alors. Mais ça n’empêche certainement pas que tu vas prendre du poids.

J’étais malgré tout désolé d’avoir pu lui faire peur, de l’avoir effrayé sans le vouloir alors même que je n’avais fait que me concentrer sur une unique tâche, oubliant le reste. D’ailleurs continuai-je à me concentrer sur ce fait : je voulais qu’il aille bien et cela allait visiblement passer par son alimentation. Fort heureusement, je ne cuisinais pas, les elfes s’en chargerait. Mais il fallait que je leur donne les éléments, que je puisse créer des menus pour lui, pour sa santé et ses goûts. Après tout, ne serait-ce pas une chose qu’il faudrait que je fasse lorsqu’il reviendrait de ses matchs ? J’aimais à le croire, à l’imaginer, quand bien même la réalité serait différente. Cela me faisait du bien et sa réponse, alors, ne me convainquit pas. Secouant la tête de gauche à droite, je refusais l’idée de ne lui faire que des pâtes – quand bien même je ne savais actuellement faire que cel… Non, même cela je ne savais pas le faire.
Mais avant toute chose, il fallait encore qu’il se repose. Moi… Je n’allais pas bouger. En tout cas pas tant qu’il ne dormirait pas. Je resterais là pour veiller sur lui. Et dès lors qu’il se serait endormi, je m’éclipserais. J’avais quelques courses à faire et surtout des cours et des livres à lire. Quand bien même je n’étais pas obligé de faire la moitié.

- Je sais. Répondis-je dans un murmure.

Bien sûr que je n’en étais pas obligé mais… Je le voulais. Je tenais à prendre soin de lui. De toutes les façons qu’il soit. La démarche de Mika ne m’échappa pourtant pas. Arquant un sourcil alors qu’il glissait contre moi, que je frissonnai légèrement à la sensation de ses doigts sur ma peau, j’esquissai un léger sourire à sa voix. Il chantait pour tenter de m’endormir… Secouant la tête, je le serrai doucement contre moi.
J’admis qu’il me fut difficile de rester complètement éveillé. Sa voix me berçait toujours bien trop mais… Il fallait que je reste éveillé et ainsi tentais-je de me concentrer sur mon ouvrage, sur les lignes qui se brouillaient dans mon esprit. Plus d’une fois, je me surpris à m’endormir l’espace de cinq minutes, revenant à la réalité comme si mon esprit refusait de céder la place à mon corps et sa fatigue. Mais je devais tenir et… Comment avait-il fait son compte ?... Clignant des yeux, j’observai avec attention. Il me tenait, comme attaché à moi et… Je tentai de me dégager mais cela ne fit que le faire réagir et je ne voulais pas le réveiller alors… Soupirant, je me laissai un peu plus glisser dans le lit, l’entourant difficilement de mes bras pour me blottir contre lui.

- Petit wallaby… Murmurai-je à moi-même, le visage enfoui contre lui. J’ai eu peur…

Fermant les yeux un instant, je soupirai. Je pouvais bien me permettre quelques minutes de répit, de non lutte et… Il ne fallut pas longtemps pour que je finisse par m’endormir, bercé par son odeur, par sa peau contre la mienne.
Lorsque je me réveillai, plus d’une demi-heure avait passé, m’arrachant un grondement de mécontentement. J’avais perdu trop de temps. Mais emmêlé de la sorte avec lui… Je mis plus de dix minutes à réussir à m’en dépêtrer, à m’échapper de sa prise. Finalement assis près de lui, je l’observai encore un moment, soupirant, pour embrasser sa tempe.

- Une bataille de perdue, Hae. Lui murmurai-je avant d’attraper ma cape et quitter les lieux rapidement.

Je devais profiter de son repos pour faire ce que je devais faire. D’abord, Pré-Au-Lard… Non. Ses devoirs. Je connaissais son emploi du temps, fort heureusement, et cela ne prit ainsi que vingt minutes pour que je puisse récupérer cours et devoirs du jour. Maintenant… Pré-Au-Lard… Donc. Avais-je le temps ? Je n’avais, de toutes les manières, pas beaucoup de choix et… Grimaçant, je soupirai. Soit. Le balai allait être le plus rapide pour y aller, quoique je n’aime pas cela. Remontant discrètement dans la chambre, j’avais ainsi attrapé mon propre balais qui ne me servait presque qu’à épousseter la chambre tant je ne l’appréciais pas, pour quitter la maison et me rendre dans le parc de Poudlard. Soit… Allons-y.

Je savais voler. Evidemment. Mais… Je n’étais définitivement pas à l’aise sur un balais. Sauf peut-être derrière Mika… Je devais néanmoins le faire, pour lui et… Il fallait que j’y aille. Ainsi volai-je jusqu’à l’entrée de Pré-Au-Lard, me posant finalement avec soulagement pour me dépêcher jusqu’aux différentes boutiques de ma liste. Un ou deux livres, une bouillotte, la poudre de protéine mais aussi quelques sucreries réconfortantes, du chocolat, des gâteaux et… Quelques protections de Quidditch. Oui. Voilà. Quelques. Mes courses terminées, je réenfourchai rapidement le balai. Plus que le retour et… Sérieusement ?... Levant les yeux vers le ciel qui s’était couvert, je fus ravi des trombes d’eau et de l’orage qui éclata. C’était parfait. Voler sous l’orage. Qu’y avait-il de mieux ?...

Mais je le fis. Le plus rapidement possible. Mika devait sûrement être réveillé et je ne voulais pas passer trop de temps loin de lui. Il pourrait avoir besoin de moi. De retour, trempé jusqu’aux os, à Poudlard, je me ruai jusqu’à la maison des Poufsouffle pour remonter les marches quatre à quatre, déposant les cornets au sol, près du lit, non sans avoir volé un baiser au sorcier, pour y prendre et ranger livres et protéines. Mika aurait ainsi le loisir de voir les autres achats par lui-même puisqu’ils lui étaient destinés. Quant à moi… J’allais devoir me changer… Et vite.

Je n’avais pas eu le temps de rétorquer quoique ce soit, de refuser qu’il se lève et de l’en empêcher véritablement. Mika avait quitté le lit et avait désormais posé une serviette sur mes cheveux. Me changer… Oui mais…

- Alors reste au lit. Avais-je murmuré avant de reprendre contrôle de mes gestes, de quitter le moindre de mes vêtements pour en changer rapidement.

Je n’avais plus honte devant lui, je ne ressentais plus de gêne à me montrer nu, au contraire, la plupart du temps, j’aimais presqu’en jouer. Ce n’était pas le cas aujourd’hui, à vrai dire. Le but était bien différent et… Que ça ne s’additionnait pas ?
Arquant un sourcil, je me retournai vers lui en enfilant le t-nouveau boxer qu’il m’avait sorti.

- Je sais. Répondis-je en soupirant.

Ce n’était pas faute de l’avoir espéré, je devais l’admettre. Au moins aurait-il été en sécurité avec cinquante mille couches de protection. Mais de toutes façons, en soi, le choc avait dû lui abîmer sa protection, donc il n’en avait plus, ou tout du moins il lui en manquait une. Je n’avais donc, dans les faits, que remplacé sa protection… En y ajoutant quelques autres. C’était tout… Enfilant sans trop me presser t-shirt et short, j’avais fini par rejoindre le sorcier sur le lit, m’y installant non loin, l’observant alors qu’il m’indiquait que ce qu’il s’était passé était une exception.
Une exception oui mais qui avait failli lui coûter la vie et… Baissant la tête, sourcils froncés, je ne pus réfuter ses propos. J’avais peur, oui. Et pas seulement « un peu ».

- Il est incompétent. Grognai-je entre mes dents quand il fut question du médicomage. Et ce n’est pas qu’une question d’argent. Tes parents ont failli te perdre. Merindah a failli te perdre et... Et j'ai failli te perdre.

Si ma voix était claire, calme et posée, mon esprit, lui, ne l’était en rien. Revivant soudainement la peur que j’avais ressenti face à cette perspective, il s’agitait, bien plus que je ne l’aurais voulu alors qu’instinctivement, ma main attrapa la sienne pour la serrer, pour me rassurer : il était là, vivant et tout irait bien.

- Ne t’en fais pas. Avais-je fini par reprendre. Je… J’ai peur. Parce que je me suis rendu compte que je pouvais te perdre à tout moment et que… Sûrement égoïstement, c’est la dernière chose dont j’ai envie… Je ne pourrais pas supporter et… Te voir souffrir, ça aussi c’était…

Impossible à supporter. Définitivement. J’aurais pourtant tout fait pour prendre sa douleur, pour le soulager au moins un peu de ce qu’il ressentait mais… J’avais été impuissant. Complètement impuissant et… Peut-être avais-je bien agis, peut-être avais-je limité les conséquences mais… J’avais été impuissant, je n’avais pas pu l’aider, pas vraiment.

- Ca passera… Assurai-je. J’ai juste besoin de…

Un instant, je me stoppai. Je ne pourrais jamais être sûr qu’il revienne vivant ou tout du moins sans blessure, évidemment, et… Non. Je ne devais pas lui mettre cette pressions supplémentaire, pas lorsqu’il devait déjà être concentré à tous les instants durant un match. Alors, doucement, je secouai ma tête, esquissant un sourire qui, bien que forcé, se voulait réel.

- Ne t’en fais pas. Je te fais confiance sur un balai et je vais finir par venir à presque tous tes entraînements. Comme ça, je pourrais tuer le médicomage si je vois qu’il ne fait pas son travail. Plaisantai-je dans un demi-rire en m’approchant de lui, posant mon front contre le sien tout en fermant les yeux. Et ce n’est pas le moment pour me rassurer. Tu dois penser à toi. Lui soufflai-je. Quand bien même j’aime quand ta voix est aussi douce mais… Repose toi, Hae. C’est le plus important.

Mes peurs attendraient. Mes peurs passeraient. Il était, à mes yeux, définitivement le plus important.