The hunt

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"The Dagaaly's Kingdome"

Le corps de l'homme est bien petit par rapport à l'esprit qui l'habite. - ...

          Il s’avère que la plus sage de ce groupe était assurément celle qui était la plus dénigrée dû à la nature de son sang. Les sang-purs Occidentaux semblaient aveuglé par cette pseudo supériorité qui pouvait certainement les conduire à leur perte. Il n’était ici que quatre sorciers, certes audacieux, mais dont une était enceinte et dont une autre n’avait probablement jamais réellement connu de combat en condition réel. Ce qui n’était aucunement le cas des Dagaaly dont le nom en lui-même signifiait Guerrier. Dès leur plus jeune âge, la plupart de ces sorciers étaient élevés dans des conditions hostiles. La savane botswanéenne était autant un paradis, que la terre d’innombrables prédateurs ordinaires comme magiques. Le très féroce Nundu lui-même, cauchemars de bien des sorciers, en arpentait le territoire. Pour maîtriser ne serait-ce qu’un spécimen sauvage et adulte, il fallait compter au moins une centaine de sorciers aguerris. Mais les Dagaaly, qui respectaient la nature et ses forces, avaient su adapter un mode de vie survivaliste quant à la présence même de ce prédateur exceptionnel, dont le repousser par des arcanes propre à leur magie traditionnelle.
         Ils étaient alors très tôt éduqués à la compréhension de la survie et de la chasse, mais surtout au respect de la férocité de mère nature elle-même qui pouvait se montrer sans pitié en temps de sécheresse. La menace que pouvait alors représenter des sorciers occidentaux ayant connu que confort et vie paisible, était bien risible pour eux, alors même que ces derniers n’avaient aucunement réalisé que leur présence avait déjà été repérée par les dagaaly et reporté à l’ensemble de la tribu depuis quelques heures. Des vautours traversaient le ciel de temps à autre, des sorciers experts en magie de transformation chargés d’observer les alentours pour la sécurité de la tribu. Pour les Dagaaly, quatre sorciers étaient donc en approche et même si les éclaireurs n’avaient pas été témoins de la transformation de Theodore Nott, un sphynx dans la région ne passait aucunement inaperçu, aucun animal de ce genre existait ici. Son pelage ne pouvait supporter la chaleur de ses terres, sans compter qu’il n’y avait qu’aucune proie adaptée à son style de chasse dans ses régions. De plus, sa présence ne pouvait tromper un clan qui vivait de leur transformation en Animagus depuis des centaines d’années.

          Lorsque les quatre sorciers arrivaient aux extrémités du village constitué de plusieurs Bomas et de fermes, plusieurs guerriers et guerrières les attendaient. Ils n’étaient aucunement armés de baguette, toutefois ceux et celles qui connaissaient les méthodes d’enseignement à Uagadou, devaient forcément savoir que la plupart des sorciers de ce continent excellaient en magie sans baguette... Pour eux, ce n’était qu’un instrument auquel l’on ne devait pas dépendre. Donc, en face des Nott, de la Mancini et de la Carter, une quinzaine de Dagaaly les attendaient. Pourtant, ces derniers ne semblaient guère hostiles, simplement curieux face à leur présence. Toutefois, les personnages âgés et les enfants restèrent à l’écart le temps que les guerriers et guerrières puissent s’assurer en premier lieux de la raison de la présence de ses étrangers et si oui ou non, ils devaient les traiter en invité ou en ennemi. Ils n'étaient pas les premiers envahisseurs que la tribu repoussait par la violence et le sang, ni même les derniers. Ils s’écartèrent à l’approche d’un lion majestueux, prenant forme humaine afin de se présenter.
         Les symboles qu’il portait, désignaient sa grande sagesse et le nombre d’années qu’il avait vécu en ces terres, pourtant, il n'était pas si vieux. Les mots qui sortirent de sa bouche, étaient dits dans une langue propre au Dagaaly, un étrange créole du Sestwana. Pourtant, à ses côtés, une jeune guerrière vint à traduire en anglais ce qu’il exprimait. « Paix sur vous, je suis Nangara Bakari, fils de Tangou Bakari, ancien sage de notre tribu. Que nous vaut la présence de sorciers telle que vous en ces terres reculées ? »