En tant qu’étudiant, je m’étais toujours débrouillé pour éviter les relations sociales, trouvant futile toutes ces histoires d’amitiés, de groupes. La bonne chose c’était qu’à cette époque je pouvais le justifier avec mes études, préférant me concentrer sur mon travail que sur les distractions. D’ailleurs ce n’était point faux, j’étais ce genre d’étudiant à avoir un retourneur de temps, totalement illégal, pour m’assurer de suivre plus de cours et avoir plus de temps pour réviser. En tant qu’adulte, j’avais appris que malheureusement il n’existait pas de moyens d’éviter les relations sociales sans subir certaines conséquences. Au début c’était de la curiosité, des gens se demandant si j’avais des amis, si je sortais de temps en temps, puis des rumeurs, des bruits de couloirs…. Je passais pour un sorcier dangereux à cause de mon incapacité à m’intéresser aux autres. C’est à partir de là que j’avais commencé à me construire une vie, placer un décor, décorer ma demeure pour donner l’impression d’avoir quelque chose à faire du monde. J’ai commencé à créer des sourires, à imiter des émotions que je n’avais pas, de m’intéresser aux gens faussement sans me soucier de leur sang, d’avoir des amis que je pouvais jeter du jour au lendemain pour aller boire un verre, avoir des relations allant du coup d’un soir à la compagne pour une courte période, sans me soucier non plus de son sang, pour donner l’illusion d’être comme tout le monde. C’est surement ça qui m’a permis de vivre longuement tranquille car finalement tout au long de ma vie je n’ai fait que jouer la comédie. Sauf pendant le Tournoi des Trois Sorciers à Poudlard, avec Amara qui fut la première personne à me connaitre et les 5 années passées en Turquie où j’ai découvert le plaisir de côtoyer d’autres personnes.

Pourquoi je vous parle de tout ceci en ce jour ? Et bien car justement c’est lié à l’affaire du moment. Venus Carter, une sorcière de Poudlard, une psychomage… Depuis que je suis revenu sur les terres Britanniques, je n’ai pas encore pris le temps de nouer de relations ou de me créer une vie, ayant retrouvé d’abord ma famille, renoué un lien avec Amara, avec Aylin et l’assemblée au service d’Abadone. Ca risquait d’éveiller trop de soupçons, surtout avec les projets en cours… Donc il me fallait m’ouvrir à mes confrères et mes consoeurs de Poudlard pour commencer à paraitre un peu plus… normal. J’aurais pu me diriger vers un nom connu, un Sang-Pur avec qui j’aurai pu converser de choses évidentes… Mais non, cela aurait été trop facile en me collant une image d’extrémiste et puritain. Carter, c’était un nom qui ne me parlait pas, donc pas de quiproquo ou de suppositions de ce côté-là, c’était déjà pas mal. Mais en plus il semblerait que cette dernière côtoie mon cousin… Bon je ne sais pas si c’est professionnel ou si elle est jouet de ce dernier, mais c’était une chose que je comptais découvrir. Après tout il est naturel d’être curieux pour sa famille non ?

Du coup, après avoir donné cours aux cinquièmes sur les créatures farceurs, je scelle mon bureau pour travers Poudlard en direction de celui de ladite Psychomage qui ne me connait point encore réellement. Je m’étais informé pour m’assurer de l’efficacité de mon action, elle n’avait pas de rendez-vous prévu en ce jour. Le dos de ma main frappe donc à cette porte, trois coups minutieusement identiques. Même intensité, même temps d’espace entre chaque choc de ma main et du bois. N’attendant point de réponses, je pousse cette porte en arborant un visage ouvert, légèrement souriant pour le coté amical et un regard se voulant simple voir humble. « Mademoiselle Carter, j’ai appris que vous n’aviez point de rendez-vous et j’ai fini ma journée. » Mise en place d’une évidence pour créer le contexte de ma présence, celle d’un homme qui ressent le besoin de rencontrer ses collègues et de profiter de s’être installé pour enfin prendre du temps pour lui. « Donc je trouve l’opportunité idéale pour vous inviter à prendre un verre aux trois balai, ça nous permettrait de faire un peu plus ample connaissance. » Hum, j’ai la sensation qu’il manque un petit quelque chose… Oui, je pense qu’ajouter un point plus professionnel pourrait la convaincre à accepter mon invitation. « D’ailleurs j’aimerai en profiter pour discuter de quelques cas au sein de mes élèves. Rien de bien méchant, mais étant plus un adapte du comportement des créatures, votre avis pour le comportement de ces jeunes me sera précieux. » Je parle d’un ton simple avec un brin de gentillesse, accompagné d’un geste du bras classique quand une personne parle, suivant simplement un rythme logique. « Alors ça vous tente ? Me dites point que vous êtes du genre à laisser un confrère en détresse. »

Elle aurait pu continuer sa question, je n’ai aucune honte de dire que je m’informe sur mes confrères, sur les élèves et même sur la majorité des êtres que je croise. Je suis un être méticuleux qui aime posséder toutes les cartes dans ses mains. Vous savez ce genre de sorcier qui serait capable en croisant une personne de remonter toute son historique génétique. Bon du coté de Venus je n’ai pas encore grandes infos sur son passé, son sang et son entourage… Le fait que son nom ne m’est point connu n’aidant pas mais j’aurai toutes ces informations un jour. Je connaitrai surement même ses repas préférés, où elle va le dimanche matin, quel était le nom de ses premiers camarades dans sa jeunesse. Certains aiment disséquer des corps, moi ce sont des histoires ? « Et bien enchanté Venus. Il est vrai que ce sera plus chaleureux pour communiquer qu’user des protocoles habituels de politesse. D’ailleurs j’en ai oublié les bases les plus essentielles. » Dis-je d’un ton presque amical, en m’inclinant légèrement. « Je me nomme Theodore, Theodore Nott. Il est vrai que mon arrive récente ne m'a pas permis de me présenter à tous mes confrères de Poudlard. »

Il faut dire que je n’aimais pas m’embarrasser de futilité, et elle venait surement de le constater, n’ayant point tourné autour du pot et frappé droit au but. Elle, moi, discussion, verre. Franchement, pourquoi rajouter du blabla inutile autour de ça ? Au moins les intentions sont exposées. En tout cas, la damoiselle en question avait accepté et nous sommes parti de Pourdlard pour le pré-au-lard, retrouver une taverne assez connue par les jeunes de l’école pour sa bièraubeurre. En tout cas, personne ne pourra me reprocher de ne point tenter de m’intégrer, surtout que mon esprit est malgré tout préoccupé par d’autres affaires qui sont restées malheureusement en attente.

Trinquant, prêt à échanger avec cette femme, c’est un aspect toujours amical que j’aborde, m’accoudant à la table devant nous pour être légèrement inclinée vers elle. « Et bien comme je vous disais, j’avais l’envie de faire connaissance… Après tout je suis revenu y a peu et bien des visages me sont inconnus. » Et je déteste l’inconnu… Mais bon ça c’est un autre soucis. Par contre je me doute bien que la conversation que Venus préférerait aborder en première c’est le cas des élèves que je pense dans le besoin. Ca même si j’ai usé de ce prétexte pour faciliter l’entrevue, en effet il a bien des élèves qui peuvent sembler avoir des difficultés, ou en tout cas sont dans une posture qui pourrait causer quelques soucis à venir. « Mais je pense que ceci peut attendre, il serait surement préférable de commencer par l’affaire des étudiants tant que l’esprit n’est point embrumé par quelques verres. »

D’ailleurs en parlant de ça, je vins le saisi entre mes doigts sans pour autant commencer à boire. « Je voudrai vous parler d’une élève de Sixième qui souffre d’un mal particulier. Mais avant toutes choses, je tiens à préciser que ce n’est point la mal qui est la source de mon inquiétude mais bien la situation de ladite élève. » En effet, Venus a surement été informée pour le cas d’Engel, comme tous les membres du corps enseignant de Poudlard. « Donc j’aurai besoin de votre avis sur Engel Turner, et vos conseils. » Je ne donne pas encore toutes les informations sur ce qui me tracasse officiellement, mais assez d’informations pour lui permettre déjà de se remémorer ce dossier. D’ailleurs je ne sais pas encore si la lycanne pense à consulter chez Venus… Si ce n’est pas le cas, il faudra peut-être aussi remédié à ce problème.

Ne me demandez jamais ce que je pense de quelqu’un physiquement, mon regard n’est jamais attiré par le physique, insensible à tous les jeux de charmes tel que les décolletés. J’ai un regard analytique, étudiant les mouvements, le langage corporel, les expressions du visage, les tics nerveux, les détails marquant comme une tache de rousseur… Un peu comme si je décomposais un être en une liste le définissant. Elle a de suite noté le fait que je viens de revenir. Au moins ça confirme que la psychomage a une oreille attentive et sait noter les détails. Ce serait triste du contraire d’ailleurs vue sa fonction. « En effet, j’étais parti après mes ASPIC pour faire deux autres années d’études à Castelobruxo, partant ensuite au travers du monde pour m’occuper des créatures magiques avant de revenir en septembre dernier. » Je résume bien rapidement, restant sur un ton agréable, donnant juste des informations pour ouvrir la porte aux converses et questions. Faut dire que finalement j’ai passé la moitié de ma vie hors de l’Angleterre et mine de rien j’avoue que dès fois je regrette certains de mes voyages. Point le genre de regret que vous pourriez avoir, non juste des regrets car la vie avait un coté plus intéressant. En Turquie j’avais pu être moi-même par exemple… Ou au Burkina Faso je ne voyais point le temps avancer, n’ayant presque aucun contact humain et profitant d’étudier et admirer les Runespoors.

Bref, du coup un retour récent en Angleterre, débutant directement comme Professeur à peine arrivé… Autant dire que ça n’avait pas laissé beaucoup de temps pour s’installer et s’occuper des affaires les plus simples comme faire connaissance. Surtout qu’à ça il faut rajouter la famille et les Neo Mangemorts… Ce dernier détail d’ailleurs qui restera sous silence, évidemment… « Mais je suis curieux, vous… d’où venez-vous ? » Après tout je suis un fier descendant de Teignous Nott qui avait écrit le registre des 28 sacrés. Le nom de la jeune femme n'y est point mentionné alors la curiosité me guide. Est-elle d’un autre pays ? Une parente sang-pur qui a épousé un homme né moldu ou de Sang mêlé ? Bien des petites questions qui traversent mon esprit.

Un petit sourire amusé quand elle me confie ne pont résister à l’alcool. Voilà exactement le genre d’informations qu’il me fallait. Faire boire Venus pour obtenir d’elle ce que je veux : informations sur sa personne, informations sur sa relation avec Christopher, informations sur les autres d’ailleurs… En tant que Psychomage elle doit en entendre pas mal. Puis je pourrai jouer les chevaliers servants qui s’est montré bien sage et a raccompagné une damoiselle ivre pour qu’elle reprenne ses esprits dans un repos paisible. Mon esprit calcule un peu les probabilités, les méthodes à appliquer pour l’encourager à consommer. « Nous sommes encore jeune, il faut profiter de la vie de temps en temps et puis ça fait du bien de s’amuser sans se prendre la tête. » Usant d’un ton pouvant faire penser à un bon vivant, quelqu’un qui serait carpe diem. D’ailleurs à ces mots je lève mon verre pour trinquer avec Venus et boire une première gorgée. « D’ailleurs ne parlez jamais de cette soirée à mes élèves, pour eux je dois rester le professeur de glace et tyrannique. » Ajoutant un sourire avec la voix amusé avant de reprendre une seconde gorgée.

Jouer un rôle dans un rôle, c’est surement ce que je préfère, décomposer la mascarade pour la rendre plus complexe et détaillée. Mais l’esprit festif de passer un moment agréable avec une collègue, à discutailler et partager, commence aussi par une conversation sérieuse. C’est d’ailleurs mieux de débuter sur le sujet complexe. Bon au moins Venus avait bien tous les détails au sujet d’Engel et comprenait qu’il y avait bien des difficultés à cet état. « En effet, sa condition est complexe surtout avec l’intervention du Ministère… Mais ce n’est pas tout. » Je prends un air plus sérieux, un visage plus strict aussi. « Justement nous avons parlé des loups-garous lors de mon cours. Non point de la malédiction mais de la partie animale. » Car oui, après tout le Ministère de la Magie a classifié les loups-garous comme être et comme créature. « J’ai pu constater des petits malins qui s’amusaient à imiter le loup… Sans savoir bien entendu la particularité de leur camarade. » Des petits malins à qui j’avais rappelé la menace d’une telle créature, sa capacité de chasse, son intelligence et surtout le peu de chance qu’ils auraient de pouvoir fuir si ils étaient pris pour proie. « Tout cela m’a fait me demander ce qu’elle a ressenti….La lycanthropie est un sujet abordé dans différents cours, c’est aussi un sujet d’ouvrages pouvant être rudes, de moquerie, de plaisanteries… Des choses que nous entendons tous sans nous en offusqué car nous sommes point impacté. » Mettant le sujet avec plus de précision sur le tapis, me doutant qu’elle sait où je voulais en venir. « Mais elle, quand elle entend ou voit ce genre de chose… Comment le ressent-elle ? Est-ce que sa nuit à son osmose avec le loup ? Eveille la peur d’elle-même ou la haine des autres ? » En parlant je viens soupire face à cette situation, glissant sous mon menton, signe de réflexion. « Elle n’a personne à qui en parler… Elle ne peut pas se confier à des camarades, elle ne peut pas en parler avec le Ministère… Et j’espérai qu’au moins elle venait vous voir. » Je laisse bien comprendre que ses mots ne m’ont point inquiété mais que cette inquiétude était déjà présente par différentes réflexions et constatations. « Oui, je trouve qu’il serait bien qu’elle puisse vous voir… Je pense qu’elle aura besoin d’un soutien malgré tout, qu’elle ne soit pas seule face à cette épreuve. » D’ailleurs je pose la main à plat sur la table, montrant un peu de motivation sur le sujet. « D’ailleurs, elle apprécie mon cours mais les créatures sont naturellement craintives avec elle… Pour l’aider j’ai décidé de lui faire rencontrer une créature très rare… Un vrai enfant de deux loups-garous. » Des loups à l’intelligence humaine, qui arrivent à échapper aux hommes mais pourraient surement voir une non menace chez Engel. « Qu’en pensez-vous ? »

Donc elle est anglaise… Dommage, j’aurais préféré savoir que ce soit une sang-pur d’un autre pays, mais au moins ça m’a déjà permis d’obtenir les premiers détails sur la personne qui discute avec moi, les premiers d’une longue liste. Je suis un poil surpris par contre qu’elle ne soit pas plus curieuse et ne cherche pas de son coté à obtenir quelques compléments d’informations. Serait-ce une sorte de retenue de crainte de me mettre mal à l’aise ? Nous verrons plus tard, après tout elle n’est peut-être pas curieuse quand il ne s’agit point d’une situation professionnelle. « Et bien je pourrai vous donner quelques conseils si vous le souhaitez. Dépendant de savoir si vous voulez voir le monde civilisé, moldu ou la beauté de la nature. » A noter le choix des mots, je n’ai point dit le monde magique mais le monde civilisé car après tout la nature fait aussi parti du monde magique. D’ailleurs je me rends compte que depuis tout à l’heure nous nous vouvoyons, c’est aussi un détail que je vais devoir arranger en cette soirée.

« Alors si ça peut vous rassurer, j’ai une petite potion qui vous libérera directement de toute gueule de bois. C’est très pratique le matin après une bonne soirée. » En même temps, j’ai tendance à avoir toutes sortes de potions en ma possession, souvent des potions qui altèrent l’esprit. Que ce soit pour créer la confusion, apporter l’oubli de certaines pensées, ou même pousser la personne vers un comportement altéré. Mais je suis curieux de quel petit surnom elle parle… Après tout, ce genre de conversation crée la familiarité, donc le rapprochement. Après avoir bu une gorgée à mon verre, j’en profite alors pour développer cette opportunité, cela même si elle pense que le dit surnom ne pourrait finalement pas me correspondre. « Et bien, vous avez éveillé mon intérêt… Quel est donc ce surnom ? » Dévoilant une pointe d’espièglerie dans la voix, mon regard se posant sur elle et scrutant les expressions de son visage. « Je trouve ça bien dommage… Je pense que la taquinerie, le rire, et même des fois le sarcasme peuvent être de bons outils pour transpercer la carapace qu’un jeune se crée. » Un petit débat sur la vision des choses pourrait montrer mon intérêt pour sa profession et la pratique de cette dernière. « Je vais comparer le sorcier à la créature mais… Quand une créature a peur, elle se referme sur elle-même ou tente de fuir, du coup pour l’attirer il faut faire preuve de patience et tenter d’éveiller sa curiosité ainsi que son envie de jouer. » Un peu comme faire rouler une balle pour que la créature vienne jouer avec et se rapproche naturellement. « Ne pensez-vous pas que taquiner un élève pour chercher à rendre l’ambiance de votre séance plus amicale pourrait justement le pousser à s’ouvrir plus aisément ? ». Bien entendu, je parle d’une façon interrogative, ne connaissant point la psychomagie comme il faudrait, je ne sais pas si cette méthode serait réellement efficace.

Bien, en voilà une information intéressante… Venus n’est donc point de ces sorciers qui seraient pour l’extermination d’Engel à cause de sa nature. C’est rare de nos jours, certains ne supportant pas les hybrides à cause de l’impureté du sang, d’autres car un loup-garou représente une maladie, une malédiction et un meurtrier en puissance. « Je tiens à vous remercier et vous féliciter Venus. C’est un plaisir de voir qu’il existe encore des sorciers qui peuvent avoir l’esprit ouvert. » Et dire que même certains sorciers qui se font mordre préfèrent la mort que de devenir un loup-garou… Ce qui montre la force du préjugé envers ces créatures.

D’ailleurs tout en parlant je fis signe au barman de nous resservir deux verres, ce serait dommage de se retrouver déjà à sec non ? « Je me demandais justement si c’était un manque de volonté de venir vers vous, un manque de connaissance face aux bienfaits d’une conversation avec une Psychomage ou si elle aurait peur car son cas n’est point réellement courant. Je crois qu’après tout, il lui a justement été déconseillé toute sa vie de parler de sa condition depuis qu’elle en a hérité…ça doit décourager je pense. » Mon regard se pose délicatement dans celui de Venus, gardant un léger sourire sur mes lèvres malgré le côté sérieux de la conversation je veux adopter un air plus détendu. « Et je pense que si vous lui tendez la main, elle sera heureuse de la saisir. »

Flatté, en apparence, par le compliment de Venus. « Disons que j’essaye d’aider avec ce que j’ai en ma disposition. Mais je pense surtout que c’est vous qui pourriez faire le plus gros du travail avec elle. » Alors que les deux verres nous sont servis, j’en capture un entre mes doigts pour l’emmener à mes lèvres après quelques nouvelles paroles. « Vous montrez déjà posséder un esprit ouvert, un intérêt pour les élèves, une certaine douceur dans la voix… Je suis certain que votre aide lui sera très précieuse. »

Après cette flatterie je parque une petite pause, voulant parler d’un autre cas mais avant je souhaiterai rendre la conversation encore plus agréable. « Venus, je sais que nous faisons à peine connaissance mais je dois dire que le vouvoiement est une chose que je préfère laisser pour les affaires plus… administratives. Accepteriez-vous que je vous tutoie ? » Le ton toujours amical, je passe la main dans ma chevelure pour la tirer un peu vers l’arrière, restant sur des mouvements corporels paisibles. « D’ailleurs, je me doute que vous ne pouvez pas parler des dossiers de vos patients, mais on m’a mis en garde au sujet d’une élève à problème, Kathleen Hensley je crois… Pourtant lors de mes cours je trouve qu’elle fait partie des élèves les plus attentive, sérieuse ainsi que possédant de bonnes interventions. » Après avoir exposé ces quelques faits, j’en viens à ma question. « Savez-vous pourquoi cette dernière est considérée comme une élève à problèmes ? » Bien entendu, si elle ne peut pas me répondre pour une question éthique, et bien j’accepterai son silence à ce sujet. C’est juste qu’elle risque de faire parti de mes meilleures élèves

Je soupire un instant, jouant mon rôle en regardant finalement mon verre, le bougeant un peu entre mes doigts pour faire tanguer le liquide s’y trouvant. « J’avoue que je regrette un peu le Poudlard de mon enfance, tout semblait plus… classique, traditionnel et hiérarchisé… Si on ne tient pas compte des problèmes de la guerre magique. »

Bien, au moins la Psychomage sait se détendre et rire avec les confrères, usant de taquinerie légère. Une personne surement décomplexée qui doit avoir une facilité à s’ouvrir aux gens, ou alors qui a ce comportement justement pour aider autrui à s’ouvrir à elle. « A possible, ça fait longtemps que j’en ai pas eu besoin… Je dois dire qu’ici il est facile d’être raisonnable. » L’Angleterre a ce côté plus sérieux avec un balai dans le cul alors que je me rappelle de certains pays… L’alcool était accompagné d’autres joyeusetés qui auraient pu embrumer plus d’un esprit. Laisser transparaitre que je peux être homme à festoyer me rendra surement plus humain, avec ses défauts comme tout le monde.

Un peu surpris un instant quand elle me nomme Monsieur Glaçon… Bon j’ai presque envie de dire qu’il y a un coté flatteur à ce surnom, montrant que j’avais parfaitement le visage désiré en cours, celui d’un homme intolérant et froid. Même si je sais être passionné en parlant des créatures, je sais vite devenir tranchant envers les comportements les plus déviants. « Je vous remercie, ça me permettra de comprendre pourquoi ma présence jette un froid. » Jouant sur sa taquinerie en partie, avant que nous entamions l’utilisation du rire en thérapie. Et c’est là qu’elle me parle d’un décès, un sujet complexe pour certains, un sujet facile pour d’autres. J’ai connu des personnes qui vivaient mal un décès, Aylin et sa famille avaient souffert à la mort de Dilara, celle avec qui j’ai failli me fiancer. Mais je n’ai jamais été personnellement confronté à une mort qui m’affectait. D’ailleurs à quoi bon souffrir ? Ca ne fait pas revenir le mort à la vie, il ne reste que défunt. Un soupire triste se dévoile, une émotion que je mimique bien à force de la côtoyer et je tourne le regard de mes mains à Venus. « J’avoue que je ne pourrai pas jouer votre rôle… J’ai pu voir des proches affectés par la mort et je suis totalement dénué d’une capacité à réconforter autrui… » Ce qui est totalement la vérité, moi-même j’ai été frappé par une mort quand j’étais jeune, celle de ma mère, et cela m’a jamais réellement affecté. « Même quand ça m’avait concerné, je ne comprenais pas pourquoi les gens éprouvaient de la compassion car je pouvais voir les Sombrals… » User de confessions réelles au milieu du mensonge, une arme que j’use souvent pour bien embrouiller les pistes.

Allez hop, fini la confesse c’est un verre de plus qui tombe sur la table, une façon simple de faire boire quelqu’un c’est de ne pas lui laisser le temps de réagir. Il faut dire que si Venus est le genre de personne qui veut toujours faire plaisir aux autres, elle pourrait avoir crainte de refuser un verre déjà servi. Ne serait ce que par politesse… et une fois le verre de trop, le reste coule tout seul. « Merci pour elle, je dois dire qu’elle doit surement manquer cruellement de confiance envers les adultes… Vu ce qu’elle vit depuis l’incident. » Je précise ceci, même si ça semblait évident. Mais bon, vu comment le ministère doit la traiter, ça doit pas être la joie tous les jours. C’est un sujet que je connais bien, j’enseigne justement à mes élèves les déviances du ministère face à ces créatures pour les sensibiliser, parlant même de la loi de Dolores Ombrage qui avait su passer sans difficultés.

Finalement nous passons au deuxième élève, la fouteuse de trouble réputée qui pourtant dans mon cours semble prometteuse. Ca me chiffonne quelque part mais me rend aussi curieux. En fait, ça me rend réellement curieux, et non uniquement une couverture pour la conversation, car si le cours de SCM la passionne au point d’être différente que dans le reste de ses études, c’est qu’elle doit avoir une affinité particulière avec les créatures, voir un intérêt devenant rare. « Je comprends… Le secret professionnel avant tout, même si tu n’es pas liée par un serment inviolable, ça fait l’honneur de ta personne. » Je respecte son choix de ne pas parler de Miss Hensley mais je tiens malgré tout à mettre un point en avant. « Alors si je peux me permettre, quand tu vas la rencontrer… Cette petite semble passionnée et très sérieuse lors de mon cours. Ce qui m’a surpris justement vu sa réputation. Donc si il doit avoir un conseil disciplinaire ou autre chose du genre… Je pense que ce n’est pas un cas perdu. » Pas comme certains imbéciles qui tentent d’arracher les moustaches d’un Flereur dans mon dos…

J’écoute l’avis intéressant de Venus sur notre société, débat que j’ai lancé en parlant d’un temps révolu qui me manquait. Etrangement elle s’est arrêtée, comme perdue un instant dans ses pensées. Ah, voilà… J’ai touché quelque chose là, un point un soulever vu qu’elle s’en détourne rapidement. Je bois une gorgée en la regardant avant de poser mon verre sur la table. Mon coude y reste, le poignet se redressant sans le verre et je pose la joue contre mes doigts en la regardant. « Tu peux partager tes pensées sans craintes… Je serai heureux d’avoir ton opinion. Tu semblais mettre en avant un positif pour nos jeunes mais la fin que tu as interrompu laissait entendre un voile noir qui allait couvrir tout ça. » L’incitant à partager son point de vue d’une voix douce, avant de répondre à sa question avec une forme d’honnêteté, peut-être pour l’aider justement à se sentir en confiance. Si moi je m’ouvre, elle pourra le faire facilement.

« Je suis un Nott, un Sang-Pur et Serpentard… J’ai été directement considéré et vu comme un potentiel ennemi, malgré que je restais dans mon coin à étudier et que j’avais toujours refusé de rejoindre Malefoy et sa petite bande. » Ce qui était totalement vrai, la seule personne que j’ai connu à l’époque de mes études et que j’ai considéré comme amie c’était Amara, lors du Tournoi des Trois Sorciers et c’était justement parce qu’elle était étrangère à Poudlard que la communication a été facilité. « Et puis ce… Seigneur des ténèbres a corrompu bien des familles de Sang-pur, cherchant un pouvoir personnel et égoïste en manipulant les autres… Il a totalement souillé notre monde car à cause de lui les Sang-purs ont oublié certains préceptes comme la noblesse. » Ma voix montre une pointe d’agacement, et je n’ai pas trop à me forcer car ce sont des pensées sincères. Je déteste Voldemort, c’était juste une erreur pathétique qui n'avait déjà pas sa place à la tête des Mangemorts, c’était un Sang-mêlé, qui voulait l’immortalité et non la grandeur des 28 sacrés. « C’est aussi un peu pour ça que je suis parti voyager après mes études… Comme tu dis, il y a des stigmates qui sont restés et cela se voit encore aujourd’hui. » Il me suffit de penser à Corban pour savoir à quel point certains ont perdu la noblesse de leur sang. « Je suis navré, tout ceci doit bien te paraitre ennuyeux. ». Faisant un signe de la main subtile au serveur pour l’inviter à envoyer les prochains verres.

« Hum… Ce n’est pas un problème d’écoute mais… Disons que pour moi la mort est une fatalité, c’est une chose qui est inévitable…  » Une chose qui apporte la peur dans l’esprit de bien des êtres au point de pousser à des extrémités atteignant la folie. « La mort est la chose qui touchera tout le monde un moment où l’autre, c’est inévitable et pleurer la mort ne viendra pas ramener un être à la vie, avoir peur d’une chose inévitable c’est vivre avec une angoisse… » Je ne sais pas si elle pourrait comprendre ma logique, mais pour moi c’est comme un ennemi invincible donc s’en inquiéter est porter un poids de trop vu que le jour venu, rien ne pourra l’arrêter et souffrir, pleurer pour un défunt ne va pas le faire renaitre de ses sens. Pour ça d’ailleurs que j’ai un peu bousculé Aylin au sujet de la mort de sa sœur, car je n’avais pas cette vision que les sentiments humains déforment la logique. « Regarde, tu sais qui a fait tant de maux et de tords juste pour l’immortalité, pour tenter de vaincre ce qui ne peut être vaincu… Et je pense que c’est pour ça que je ne suis pas doué pour réconforter les gens à ce sujet. » Je soupire un instant, mais vu qu’elle est psychomage, le faite de me confier ainsi pourra la pousser à se dévoiler aussi. Vous savez l’histoire de partager des points de vue entre potes. « Nous battre pour aider une personne qui souffre, c’est naturel car nous pouvons la sauver, la guérir… nous battre contre la mort est vain… S’inquiéter pour une personne malade ou maudite, c’est normal, l’être est vivant et torturé par ses maux. Avec encore un espoir d’être sauvé. Pleurer un mort ne va ni changer sa condition, ni toucher l’être défunt. » Je soupire une nouvelle fois avant de regarder Venus. « Je me doute que ma pensée peut paraitre déviante, mais je pense qu’il faut juste honorer sa mémoire pour ce qu’il a vécu, car c’est son histoire qui sera immortelle et non le pleurer pour ce qu’il est advenu de lui. » Ce qui rend du coup très difficile pour moi de soulager un être triste ou marqué par le deuil, car leurs émotions les rendent illogiques et irrationnels.

En tout cas je note que Venus semble croire en l’esprit rédempteur pour nos jeunes… Je ne suis pas certain d’être d’accord avec elle sur le fait que les jeunes ne sont jamais réellement méchants. Je pense qu’il y a des fruits qui sont perdus dès la naissance à cause de leur famille et qui ne pourront jamais devenir quelque chose de bien. Je ne parle pas de bien dans le sens manichéen du bien et du mal, mais de bien dans le sens utile à notre société. Et je sens bien que Venus au travers de nos échangent se ferme encore, mais je tente malgré tout de la pousser à se sentir en confiance, à se sentir simplement en sécurité.

« Malheureusement les jeunes sont toujours influencés… Beaucoup veulent montrer qu’en ce monde le sang et le rang fait le pouvoir… Quand tu vois certains abusant de leur influence pour obtenir tout ce qu’ls veulent… Je crois qu’il est  tristement naturel que des jeunes ne réfléchissent pas aux réelles conséquences et imitent un comportement déviant dans l’espoir d’être supérieur.  » Mine de rien ça a toujours existé, les bandes, les clans, les groupes, avec un leader qui influence les plus moutons tout en faisant rêver d’une fausse gloire et d’un pouvoir sur autrui. « Alors d’un côté des Pur-sang vont prôner ce côté sacré, des mêlés qui vont vouloir se rapprocher d’eux vont cracher sur leur partie moldue et en pas les nés moldus vont se prendre les remarques, insultes et humiliations…  » J’hausse les épaules comme si c’était une situation inévitable. Et ça l’est d’ailleurs… Heureusement que la jeunesse protège encore notre pureté. Enfin, buvant mon verre j’ai exposé la vision de mon rôle sur cette situation, sur ce qu’elle craint, venant juste conclure par. « Il en faudra du temps pour que les conséquences de la guerre magique ne disparaissent, il en faudra aussi pour que les mentalités évoluent. J’espère que la première Ministre Née Moldue aidera en ce sens. » Je ne dis qu’une semi vérité, mon espoir c’est que les mentalités évoluent pour les créatures, pour les sorciers j’en ai rien à faire. Qu’ils soient tous écrasés ces moldus.

D’ailleurs la conversation est passée sur une partie de mon enfance et ma vision de la situation à cette époque. Je me rends compte d’un détail dans ce qu’elle me dit en réaction, elle trouve injuste que par ma pureté et mon nom j’ai pu être une cible. Mais comme cette dernière n’est point pure, elle a aussi dû connaitre d’autres formes de harcèlements. Ne croyez pas que les Sang-mêlé ont tous une vie tranquille car même si ils sont tolérés… Aucune famille pure digne de ce nom en acceptera un. « C’est gentil mais je ne vais pas me plaindre… Ni trouver injuste la méfiance à cause de mon sang et nom… En fait, je crois que me plaindre serait insulter les autres car je sais bien que mon rang m’a donné bien des avantages. Ceux qui connaissent l’injustice, ce sont les nés-moldus, les hybrides ainsi que les maudits… » Je prends une grande gorgée de mon verre que je dépose sur la table en la regardant, voyant qu’elle n’a pas refusé du coup celui qui a été apporté. Bon, c’est bien parti pour la mission de l’enivrer. « Jeune je voyais comment Malefoy traitait les autres, rabaissait ceux qui n’étaient pas de son rang… Et aujourd’hui, ce genre de choses se trouvent encore…  » Mon regard se porte dans celui de Venus, voulant analyser ses réaction sur le moment. « Enfin je suppose qu’avec ta mission, tu dois surement voir souvent des élèves se plaindre de ce genre de harcèlement à cause de leur sang.. »

Hein ? Quoi ? des robots ? C’est quoi ça ? Mon regard sur elle est plein d’interrogations, ne connaissant pas du tout ce mot et me demandant si elle s’est juste emmêlée dans ses expressions ou si elle parle d’une créature qui m’est inconnue. Alors, honnêtement, si elle connait une créature dont je n’ai pas la connaissance, je suis presque prêt à dire qu’un sang-de-bourbe pourrait être un élève talentueux. « Rot beaux ? » Un rot qui est beau ? Alors bon je veux bien tenter d’imaginer un rot mélodieux ou un rot parfumé, mais un rot beau c’est vraiment complexe comme image non ? Et quel rapport avec la mort ? Et bien l’alcool semble vraiment avoir un effet rapide sur son esprit si elle fait déjà des salades de mots. En tout cas elle ne semble pas trop me juger sur ma vision de la mort… C’est … rare ? Enfin je sais bien que ce sujet est dangereux, que je manque de tact ou d’humanité quand on parle du deuil… J’en ai déjà fait les frais.

Deuil, déviance, finalement nos sujets de conversations sont bien sombres en ce moment, manquant cruellement d’une pointe de lumière. Mais c’est bien, ça me permet de mieux analyser la jeune femme, d’en découvrir plus sur elle et sur ses pensées. « Les Sang-Pur ne vont jamais soutenir quelque chose qui n’est pas dans leur intérêt… Regarde les Weasley… Ils sont fiers de se mêler et tous les Sang-purs les ont désigné comme traitres à leur sang. » Ah ça, les Weasley mériteraient tous d’êtres brulés vifs sur la place publique pour de telles trahisons. Tous ceux qui diminuent la pureté de leur nom ne méritent que de trouver la souffrance et la mort…  Chose que je ne peux pas dire devant elle, que je me dois de cacher. Enfin vous allez me dire, il y a bien eu un Sang-mêlé qui a quasiment été écouté par tous les sang-pur et presque même vénéré. Comme quoi ce monde est bien corrompu depuis bien trop longtemps. « Je peux comprendre que tous connaissent des maux divers ou variés… Mais l’histoire ne montre aucun rassemblement de harcèlement envers les sang-purs. Certes il fut un temps des Moldus ont brulé des sorciers sur des buchers. Mais franchement ça fait des siècles. » Je rajoute un soupire brièvement avant de me montrer plus posé. « Enfin pardonne moi, je m’emporte sur ce sujet mais je fais partis de ces personnes à avoir vu des préceptes se faire manipuler pour devenir des armes de manipulation. Et ça a tendance à m’agacer. » Alors je suis réellement sincère sur ces derniers mots, sauf que je ne parle pas des moldus… Je me suis inspiré du scandale des centaures qui a tendance à m’énerver pour trouver les émotions nécessaires pour rendre mon speech crédible. Si il y a bien une espèce qui a été manipulé par des sorciers, ce sont eux… Leurs préceptes ont été touché par le Ministère et sont devenus une arme contre eux même… Après on s’étonne qu’ils nous détestent.

Je ris un peu à sa remarque, trouvant ça assez amusant comme image. Le Theodore du passé n’était qu’un mur de pierre vivant, un bloc de glace qui ne laissait personne l’approcher. Sur toutes mes années à Poudlard, la seule personne que j’ai réellement côtoyée ce fut Amara lors du tournoi des Trois Sorciers. Ça montre clairement le peu de relations sociales que j’ai eu. « Et tu tomberais sur un jeune homme qui passerait sa vie entre les Sombrals et les livres, étudiant dans son coin en refusant de se joindre aux autres… Ce n’est pas un secret, j’ai toujours eu un meilleur contact avec les créatures que les sorciers. » C’est exactement pour ça que je suis devenu un excellent Magizoologue, que mon livre est une référence sur les Runespoors, et que j’ai été engagé sur un immense projet pendant 5 années en Turquie. « Mais je pense que ça aurait été surement les paroles les plus gentilles que j’aurai eu à l’époque. ». Oui dire ceci est une façon de la remercier de l’idée. Même si je pense que si ça avait été possible, je ne l’aurai juste pas écouté.

« Oh un dernier avec plaisir oui. » Faisant directement signe au barman, ayant intentionnellement mal compris les paroles de Venus, comme si au lieu de dire que son verre actuel était le dernier, elle proposait de prendre encore un dernier. En même temps, si elle me tend la perche pour la battre hein, faut pas se plaindre.

Et voilà d’ailleurs que la conversation prend une tournure intéressante. Elle me demande si j’ai un lien avec Chris. Sa question est un peu bizarre dans le sens que… Bah… Christopher Nott… Theodore Nott… Il n’y a pas vraiment beaucoup de Nott dans ce monde, juste notre famille. Bon je vais mettre ça sur le compte de l’alcool qui commence à lui montrer au nez. « Christopher… Christopher … Tu parles du Professeur d’Etude des Moldus ? » Je fais semblant de réfléchir, venant me gratter le menton en regardant vers le plafond avant de rire légèrement. « Oui c’est mon cousin… Même si nous nous sommes que peu connus vu que j’étais disons au travers du monde depuis la fin de mes études. » C’est vrai que quand j’y pense, je ne connais presque pas Blake et Christopher… Enfin, je connais la lubie étrange de Christopher pour les prisons, les asiles, les moldus… Et Blake bien c’est aussi la meilleure amie d’Amara, ça réuni un peu plus la famille. « Je compte profiter de mon retour en Angleterre pour passer un peu plus de temps en famille et découvrir ce qu’ils sont devenus pendant toutes ces années. »

Sur le coup, pas besoin de mentir car je compte bien reprendre du temps avec eux, essayer de renouer un peu les liens de la famille. Par contre je compte aussi profiter que Venus ait mis ce sujet sur le tapis pour venir la relancer. « Mais si tu me demandes ça c’est… Enfin je veux dire, Chris a des ennuis ? C’est un de tes patients ? » Bah oui autant tenter de voir si il côtoie cette femme parce qu’elle est une confrère de Poudlard ou parce qu’il a besoin d’une thérapie. J’espère vraiment que ce n’est pas pour une thérapie et qu’il ne se confie pas sur ses particularités.