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Thomas Gaunt
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Amara Yaxley -Mancini & Thomas Gaunt
Il y a des sifflements qui hurlent en silence

Janvier - Manoir Yaxley




Il était plus que temps d'accélérer les choses. Il était plus que temps que mon père passe la main, mais je savais qu'il ne le ferait jamais de son vivant. Pour lui, je n'étais qu'un héritier a peine capable de lui arriver au petit doigt de pieds. C'était quelque peu agaçant mais jusqu'à présent sa stupidité m'avait permis de construire mes propres forces, lentement, mais sûrement. Puis l'occasion s'était présentée. Si parfaite que la louper aurait été une erreur monumentale. Alors je l'avais saisis, a bras le corps même. Cela dit, j'avais du un peu me précipiter et je n'aimais pas ça du tout. Fort heureusement, je savais réagir rapidement. Mais dorénavant, il me fallait passer a la suite....Cette situation ne pouvait pas durer éternellement sans finir par attirer un peu trop de suspicions. Mais pour cela, j'avais besoin de l'aide d'Amara.

Cette femme était ce qu'elle était, dire que je lui faisais confiance était peut être trop s'avancer, cela dit, elle était la seule capable de me fournir ce que je voulais et, même en apprenant le pourquoi, j'avais plus de chance de la gagner a ma cause plutôt qu'elle se dresse pour défendre mon père. Ce dernier l'ayant toujours traitée avec condescendance, tenant fermement les cordons de sa bourse confier par un autre imbécile. Je ne sais pas ce qu'Amara pouvait penser de la situation mais je l'avais observé alors qu'elle venait soutenir ma mère...J'ai même prier que Bill ne meurt d'une crise cardiaque durant ces...entretiens...avec la sorcière, mais cela n'était pas arrivé. Dommage. Cela lui aurait été sans doute plus agréable. Tant pis pour lui.

Transplaner jusqu'au manoir Yaxley ne fut pas un problème, j'avais juste choisit très précisément mon moment pour me présenter a sa porte. Je savais qu'Amara avait visité son mari il y avait peu de temps. Même sans avoir été dans la même pièce qu'eux, j'imaginais sans peine comment cela avait pu se dérouler, de quoi gonfler le ressentiment de cette femme et, peut être la rendre plus à l'écoute de ce que je voulais. Peut être. Mais je n'ignorais pas aussi qu'elle était une femme dangereuse non plus, cela étant je l'avais toujours traitée avec respect et, pour une fois, sans calcul de ma part. Et parfois, je me demandais comment ma mère et elle pouvaient s'entendre tout en étant si diamétralement opposées. Aucune idée...

Je me présentais donc a la porte du Manoir, vêtu d'une simple veste coupée a la perfection et d'un jean, bien que les productions moldues restaient parfois a revoir, j'aimais bien ce type de vêtements, pour une fois qu'ils faisaient quelque chose d'utile...Ca n'arrivait pas souvent déjà. Bref, j'attendis patiemment que la gouvernante de la maison m'ouvre et me guide jusqu'à un petit salon pendant qu'elle allait prévenir sa maîtresse. Avisant un bar, je m'en approchais, servant deux verres d'un whisky apparemment assez âgé pour que je puisse en savourer chaque gorgée et, lorsqu'enfin la maîtresse des lieux apparut, je lui tendis le second verre, un sourire amusé aux lèvres mais une étincelle déterminée dans les iris. « Je me suis permis de me servir, Amara. Pardonne moi de venir sans prévenir, j'espère que je ne te dérange pas trop. »


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Dernière édition par Amara Mancini-Yaxley le Lun 6 Mar - 10:34, édité 2 fois
     


 Thomas Gaunt & Amara Mancini Yaxley 
Epping Forest, Manoir Yaxley, janvier 2023


   Ci sono fischi che urlano in silenzi   

La nuit tombait sur Londres et sur le manoir Yaxley. Une nouvelle journée terminait. Une nouvelle journée qui se terminait, comme toutes cette semaine, dans la frustration depuis que Croban avait annoncé à son épouse sa tentative de sortie de prison. Si au début, Amara avait cru que JAMAIS un homme tel que lui serait épargné par la justice, aujourd’hui, elle en avait de gros doute. Corban réussirait. Elle le voyait chaque jour : il se rapprochait de la réussite. Elle le voyait aux visites presque quotidienne des Aurors qui venaient frapper à sa porte pour un nouvel interrogatoire, une nouvelle perquisition, ou des papiers. C’était presque si Elegius Carrow, l’avocat familial, passait lui aussi ses journées ici.

La matriarche tentait de garder la tête haute, mais elle le savait : d’ici deux semaines, sa vie tournerait de nouveau au cauchemar. Peut-importait les paroles optimistes d’Abadone Greengrass et Blake Nott. Elle le savait. Corban sortirait et elle redeviendrait l’épouse trophée, sans voix et accablée de coups. Ce qui lui déchirait le plus, c’était qu’Amara ne pouvait pas protéger ses filles. Corban avait entamé de fichues procédures pour fiancer Bella, Aurora demeurait libre, mais pour combien de temps ? Quant à Ottavia… Ottavia avait grandi sans connaître son père. Elle avait grandi dans l’insouciance et le bonheur. Du haut de ses 4 ans, elle n’était pas autorisée à trouver refuge à Poudlard. Ottavia sentait que quelque chose tramait et peut-importait qu’Amara tente la rassurer, l’enfant comprenait que trop bien ce qu’il se passait.

- Maîtresse, appela la voix du vieil elfe de maison. Un invité pour vous. Il vous attend au salon.
- Qui ? demanda-t-elle.

Mais trop tard. Spurcus s’en était allé, ignorant royalement Amara. La Sicilienne se crispa et lança une insulte à la volée. Elle sorti du bureau, tout juste à temps pour entendre la voix de l’elfe grommeler à lui-même qu’il avait en hâte le retour de son bien aimé maître pour que la noble maison des Yaxley retrouve enfin tout son honneur. AAAAAAAAAAAAAAAARH. Fichu elfe. Plus écoeurant que lui, il n’y avait. Amara avait bien essayé de lui rendre sa liberté, mais ce foutu suppo de Corban refusait. Il était né ici et mourrait ici au service du Maître.

Ainsi, sa réponse, Amara se prépara à rejoindre le petit salon. Elle glissa sa main dans ses cheveux pour y remettre de l’ordre, vérifia son rouge à lèvre carmin et remonta son soutien-gorge push up, bien consciente d’avoir vu les regards de quelques Aurors traîner un peu trop sur sa poitrine. Alors autant se servir de ce que Merlin nous a offert non ? Elle descendit les escaliers, laissant ses talons hauts annoncer son arrivée sur le sol de merisier et rejoignit le salon, s’attendant à y trouver des Aurors, ou Elegius venant lui annoncer la sortie anticipée de Corban. Mais non. C’était Thomas. Thomas Gaunt, qui venait de se servir un verre d’un liquide ambré qu’il avait dû croire être du pur feu.

- Thomas, salua-t-elle en réalisant que son décolleté absolument proéminent ne lui serait d’aucune utilité.

Elle s’avança et se saisit d’un verre, laissant un sourire amusé se dessiner sur son visage. Quitte à recevoir la visite d’un homme Gaunt, celle de Thomas était de loin la plus plaisante.

- Mais bien-sûr. Cela dit, je me dois de préciser qu’il ne s’agit pas de whisky, mais de grappa pur feu, fit-elle remarquer avec un air malicieux. Tu as mis les pieds sur le territoire italien en pénétrant ma maison.

D’un geste élégant du poignet, elle lui fit signe de s’asseoir. Lorsqu’il fut installé sur le sofa, elle s’installa à ses côtés avant de venir croiser ses infinies jambes. Par habitude, elle laissa le haut de sa robe remonter au gré de son mouvement, révélant alors le haut de sa cuisse délicieusement hâlée et…. parfumée. Cela dit… avant de réaliser, à nouveau, que son jeu de séduction était inutile en présence du fils Gaunt. Ah… les habitudes ont la vie dure. Elle redescendit alors l’ourlet de sa robe, un sourire amusé sur les lèvres, l’air un peu trop stupide.

- Comment se porte ton très cher père ? J'étais si triste de la savoir en mauvaise santé.  J’ai tout espoir qu’il se remette sur pied au plus vite, mentit-elle en posant sa main sur le genoux de Thomas.



Aardbei
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Amara Yaxley -Mancini & Thomas Gaunt
Il y a des sifflements qui hurlent en silence

Janvier - Manoir Yaxley




Cette femme était absolument magnifique. Et elle savait magnifiquement bien jouer de ses atouts. C'était sans doute l'une de ses armes les plus fatales. Adolescent, je me serais sans doute damné pour l'une de ses caresses. Sauf qu'adolescent, je ne l'étais plus. Cela dit, j'aimais vraiment la regarder. Comme on le fait d'une statue particulièrement superbe cela dit. Il n'y avait aucune étincelle de concupiscence dans les iris sombres lorsque je les posais sur elle. Amara était toujours gracieuse dans ses gestes, la femme sang pure parfaite. Belle, accueillante... Mais si je l'avais réduit a que cela, je ne serais pas dans son salon a l'heure actuelle. Amusé, je levai le verre a mes yeux lorsqu'elle me précisa la nature de cette boisson. « Vraiment ? » Puis mon regard se détourna du liquide ambrée, se posant sur son visage. « Serait ce un territoire ennemi ? » susurrais je presque langoureusement mais l'éclat calculateur de mes yeux dénotait du ton de ma voix.

Je pris place a son invitation, admirant sa posture mais soulevant un coin de mes lèvres a sa façon de remettre sa robe en place. Elle savait. Elle savait qu'elle ne m'aurait pas a son charme comme elle pouvait le faire avec mon père. Si jamais j'avais douté un jour de son intelligence, cela n'aurait plus été le cas. Elle était observatrice, mais a quel point voyait elle juste dans mon jeu ? Aucune idée. Si j'étais un serpent, elle était une vipère, une véritable vipère. Mon sourire s'élargit a sa paume envahissante. Elle savait mais elle pouvait toujours poser une main aux ongles effilés, parfait, sur moi. Une vipère. Cette image était terriblement juste. Je ne réagis pas vraiment a son toucher, esquissant juste un sourire amusé. Quant a son commentaire...Ah... « Il va toujours bien...Pour le moment du moins. Les médicomages sont enthousiasme mais le choc a dût être plus violent qu'on ne le penserait. » répondis je en levant le verre a mes lèvres, dégustant une gorgée du breuvage. « Mmmh...Délicieux, quoiqu'un peu piquant. Cela te ressemble bien. » Nous pouvions jouer a ce jeu longtemps mais je ne pouvais pas vraiment me le permettre. « Mère le veille autant que faire se peut. »

je me saisis délicatement de ses doigts fins, les emprisonnant entre les miens a la ligne plus puissante, plus brute. «  Que crois tu qu'il se passera si il venait a disparaître, la mia bella vipera ? » Mon sourire se creusa de froideur, d'une froideur si glaciale et haineuse que le venin de mes mots se paraît de douceur innommable. Mais cela ne dura qu'un instant, une micro seconde avant que que mes traits de reprennent leur affabilité habituelle me permettant de lever ses doigts a mes lèvres pour les effleurer. Non je ne m'étais jamais réellement fait prendre au piège de ses tours et je savais très bien quelle alliée elle pourrait être. Cela se lisait dans mes mots, comme dans mes gestes.


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Dernière édition par Amara Mancini-Yaxley le Lun 6 Mar - 10:35, édité 1 fois
     


 Thomas Gaunt & Amara Mancini Yaxley 
Epping Forest, Manoir Yaxley, janvier 2023


   Ci sono fischi che urlano in silenzi   

Dès sa première réponse, Thomas donna le tempo. Un tempo épicé, joueur. Fort bien. Cette visite serait ainsi bien plus intéressante que celle d’un Auror dont les joues virent au rouge soutenu au premier petit morceau de chair.

- Un territoire ennemi ? répéta-t-elle à l’interrogative alors que son accent italien venait délicieusement ponctuer chaque syllabe. Tout dépend si ta venue est belliqueuse.

Un sourire en coin sur son visage aux traits beaucoup trop parfaits pour être eux d’une femme de 40 ans sans le moindre artifice cosmétique, la Yaxley invita Thomas à s’installer, s’assayant à son tour, non sans user de quelques tours. La matriarche prit des nouvelles du père Gaunt ce à quoi Thomas répondit avec toute la décence d’un fils de Bill. Inutile, en soit, puisqu’Amara était celle qui avait mené le patriarche à sa chambre lorsque ce dernier s’était effondré.

- Il n’y a pas de maux plus terribles que ceux de l’âge, répondit-elle sur un ton énigmatique, montrant bien que de toute évidence, elle me croyait absolument pas en une histoire de malaise, surtout après la visite d’Heather à sa salle de classe. De toute évidence, les enfants Gaunt s’étaient passé le mot pour la gratifier de visites impromptues.

Thomas goûta à sa boisson, pointant du doigt qu’elle seyait parfaitement à Amara. Cette remarque ne manqua pas de faire légèrement rire l’hôtesse de ce fameux rire, un peu trop élégant, qu’elle usait pour flatter la gente masculine. Il affirma alors que Christina veillait sur Bill. Mh. Oui, soit, le contraire aurait été surprenant, ce à quoi Amara hocha la tête d’un air entendu, puisque la réponse de Thomas était aussi logique qu’affirmer que le ciel est bleu et le soleil jaune. Cependant, la suite accapara un peu plus l’attention de l’Italienne. Thomas saisit les doigts d’Amara, alors qu’une froideur sans nom se dessina sur le visage de l’héritier l’espace d’une seconde. Amara aurait pu en être effrayée. Seule à seul avec lui, n’importe qu’elle autre épouse se serait sentie piégée, à la mercie de l’homme. Mais pas elle.  Au contraire, elle opta pour une attitude toujours aussi… joueuse. Elle se pencha ainsi vers lui avant de venir murmurer des mots à son oreille, son souffle chauf venant chatouiller sa nuque :

- Probablement des choses que ces murs ne sauraient entendre.

Elle se recula, un léger sourire au visage. Jouer l’innocence, encore et toujours. Néanmoins, sa phrase n’avait pas été dénuée de sens. Elle lui avait seulement rappelé à qui l'allégeance des Yaxley appartenait. Du moins… celle de Croban. Ainsi… ce n’est ni en anglais, ni en italien qu’Amara poursuivit la conversation, mais bel et bien en fourchelang :

- Quel genre de fils pense donc au trépas de son si bien aimé père ? s’enquit-elle alors que de, si sa voix maniait le mensonge à la perfection, son regard, lui, laissait échapper une certaine note d’ironie.

Appelé par les mots sifflants, les cinq serpents d’Amara firent leur apparition. Elle les laissa venir, entourant le sofa de leurs longs corps de reptiles. L’un s’enroula autour du mollet d’Amara, remontant ainsi le long de sa jambe jusqu’à venir se redresser sur le haut de sa cuisse. N’importe qui aurait pu se sentir terriblement pris au piège, ainsi cerné. Mais la Sicilienne ne fit rien. Elle n’avait pas à faire à n’importe qui. Après tout, le Gaunt se sentirait probablement entouré d’alliés.

Au final… ne l’était-il donc pas ?



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Amara Yaxley -Mancini & Thomas Gaunt
Il y a des sifflements qui hurlent en silence

Janvier - Manoir Yaxley




Oh Amara n'était sans doute pas dupe. Que mon père s'effondre était une chose, mais qu'il demeure alité en était une autre, cependant, elle se garda bien d'en faire une remarque quelconque. Mon pauvre père n'était même plus capable d'apprécier autrement qu'avec les yeux les visites de la délicieuse amie de sa femme. Honnêtement, je ne savais pas ce que pourrait en penser le vieux Yaxley, sans doute trouvait il ça normal. Encore une preuve, si il y en avait besoin qu'il était temps pour la vieille génération de laisser sa place. Avec ou contre leur gré bien évidemment. J'avais rongé mon frein bien assez longtemps, le temps de construire mes propres forces et ce, sous le nez d'un paternel aveugle. Quel imbécile. Mais ce trait ne s'accordait pas a la femme venimeuse assise a mes côtés. Mais jusqu'à quel point avait elle vu ? Je n'en avais pas la moindre idée, cela dit, je n'avais rien a craindre pour le moment après tout, mon père n'était plus que l'ombre de lui même, il était temps d'y mettre un point final n'est ce pas ? Et pour cela il me fallait l'aide d'Amara. Une aide pernicieuse et vicieuse. Fatale. Mon sourire s'affina avec lenteur lorsqu'elle se pencha a me frôler, déposant ses mots sur la peau fine de ma nuque. Non définitivement pas une femme de façade, même si elle savait particulièrement bien joué ce rôle. Le temps d'un souffle, je lui avais laissé voir ce qui pouvait nager a l'intérieur de mon esprit, ce serpent qui ne dormait jamais réellement. Cela aurait sans doute fait fuir une femme mais pas elle, oh que non et je doutais de pouvoir franchement la terrifier un jour.  « Ton intuition est toujours aussi redoutable... » minaudais je a son murmure tandis qu'une flamme aussi froide que l'hiver frémit au fond de mes prunelles d'obsidienne.

Effectivement, je n'étais pas venu voir un Yaxley, nul doute que Corban aurait a cœur de protéger son vieil ami mais je me doutais qu'Amara n'irait pas lui parler de notre conversation. Elle n'avait aucun intérêt a le faire même, surtout pas, ce serait sans doute doubler l'épaisseur de la cage dont elle supportait les barreaux. Et puis, en fouillant un peu dans les affaires de mon père, j'étais tombé sur une correspondance particulièrement dérangeante si cela devait arriver et nul doute qu'Amara n'était pas prête a voir son cher et tendre époux rentrer a la maison, n'est ce pas ? Ma peau se couvrit de frisson lorsque sa bouche charnue laissa échapper des sifflements agréablement familiers. Frissons de peur et de dégout ? Bien sûr que non, ce langage me rappelait ce que j'étais et ce que je serais tout simplement, une musique terriblement agréable a mes oreilles. D'un regard indolent, j'observais la lente danse des reptiles appartenant a mon hôtesse. Ils étaient ses bébés et vivaient très librement dans le manoir après tout. Souriant avec un amusement certain, j'usais du même langage en répondant a sa question.  « Le digne fils d'un tel père, ma douce. Le digne fils. » J'étais un Gaunt après tout, un de ceux qui n'hésitait pas a écraser son propre père pour s’élever, après tout n'existe-t-il pas une race de serpent capable de se dévorer entre eux ?  « En fouillant dans les papiers de mon père, je suis tombé sur un échange plutôt intéressant...Quelle merveilleuse nouvelle que celle du retour prochain de ton époux n'est ce pas ? Il serait dommage que son retour se fasse a l'occasion d'un enterrement et je n'imagine pas la perte immense que cela serait de devoir enterrer son meilleur ami. Qu'en penses tu ? Son chagrin risque d'être incommensurable... » Et surtout ce serait lui ôter un allié de poids, unis dans la déviance et l'arrogance arriérée de patriarches aussi méprisable. Le priver de Bill Gaunt laissait le champ libre a Amara pour faire ce qu'elle...aurait sans doute envie de faire. Mes lèvres se plissèrent avec lenteur d'un sourire vipérin tandis que mes yeux caressaient les traits magnifiques qui me faisaient face. En cet instant, j'avais tout d'un cobra royal.

Mon regard se plissa doucement tandis que mon index venait doucement caresser le crane vipérin d'un serpent bien curieux. Les écailles glaciales au contact de ma peau me plut, comme toujours, tout comme ces yeux fendus, brillant d'un éclat carnassier.  « Je pense qu'un changement est nécessaire parfois, il faut juste savoir en reconnaître l'instant idéal. » sifflais je avec un rien d'indolence arrogante. Elle comprenait très certainement les avantages qu'elle pourrait retirer de la mort de Bill Gaunt et si elle le désirait a son tour, je pourrais lui rendre la pareille, après tout, on n'avait rien sans rien n'est ce pas ?



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 Thomas Gaunt & Amara Mancini Yaxley 
Epping Forest, Manoir Yaxley, janvier 2023


   Ci sono fischi che urlano in silenzi   

La matriarche Yaxley se mordit la lèvre inférieure de délectation lorsqu’elle entendit Thomas confirmer son intuition. Ce n'était véridiquement pas une visite de courtoisie. Du moins… pas pour Corban et Bill. Y avait-il des paroles au goût plus sucré que celles-ci ? Probablement pas. A l’inverse du regard ténébreux de Thomas, celui d’Amara se fit plus… désireux, enflammé.

Elle mit alors des mots sur les sous-entendus : le trépas de Bill Gaunt. L’avait-elle prononcé en Anglais pour que leur vicieux elfe de maison puisse tout rapporter à Corban ? Oh que non ! Merlin, elle n’était pas stuptide. Elle en avait juste l’air. Alors que ses mots avaient sifflé dans la pièce, ses serpents firent leur apparition, encerclant les deux protagonistes. L’un des serpents, Ernesto, un serpent noir au ventre rouge vif grimpa le long de son mollet pour rejoindre le haut de la cuisse d’Amara et se dresser.

- Quelle ironie, ton père n’a jamais cru au karma, répondit-elle avec une ironie moqueuse lorsque Thomas affirma être le digne fils de son père.

La matriarche Yaxley ne cachait absolument pas son plaisir. Thomas faisait littéralement face à une autre femme. Une femme qu’il n’avait jamais rencontré avant. Il avait probablement suspecté son existence, mais n’avait jamais eu le plaisir de se trouver en sa présence. Une Amara affirmée, manipulatrice et vicieuse, qui éprouvait une profonde cruauté envers son époux et Bill Gaunt.

Thomas mentionna alors être tombé sur la correspondance ce Bill et Corban, et expliqua donc être au courant des manœuvres du Yaxley… qui pourraient se réaliser en la douce occasion d’un enterrement : celui de Bill. Oh mais quelle superbe mélodie. Un véritable miel aux oreilles d’Amara qui ferma quelques secondes les yeux, brûlant de plaisir en imaginant cette scène.

- Ce serait si malheureux, dit-elle avant de lever la main pour venir la poser avec douceur sur la joue de Thomas. Et ses pauvres enfants… délaissés de l’amour paternel en ce funeste événement.

Bien-sûr, ironie profonde. Thomas et Heather ouvriraient probablement une bouteille de Champagne pour célébrer le trépas de leur père. Intérieurement, Amara ressenti néanmoins une pointe d’inquiétude pour les deux filles de Bill et Christina. Pourtant, Thomas serait probablement un chef de famille moins abject que son prédécesseur, non ?... Espérons-le.

Baissant de nouveau sa main, un fin sourire aux lèvres qui traduisait combien elle n’était aucunement peinée à l’idée de ce décès, elle observa Thomas tendre sa main vers Ernesto dont la langue siffla au contact du Gaunt.

- Un changement appréciable, si tu veux mon honnête opinion. Mais pourquoi ainsi te tourner vers moi ?

Oh, elle n’était pas dupe. Si Thomas venait aujourd’hui lui confier son plan, c’était bien parce qu’il avait besoin d’elle. Il était un garçon intelligent, elle le savait. Il ne prendrait le risque d’informer autrui que si cette personne avait une utilité précise.

- Tu n’es pas comme ton père, tu ne viens pas pour flatter ton égo. Alors dis moi, sans détour ce que tu désires.



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Amara Yaxley -Mancini & Thomas Gaunt
Il y a des sifflements qui hurlent en silence

Janvier - Manoir Yaxley




Le vernis craqua. Celui qu'elle portait toujours en société, la femme objet, la femme que l'on affichait pour sa propre arrogance. Il se morcelait lentement mais sûrement confirmant sans aucun doute que mon choix était le bon. Si il me fallait une alliée dans cette affaire, ce serait elle. Elle qui vivait depuis bien trop longtemps sous la souveraineté de mon père, elle pouvait aimer ma mère, être la marraine de ma cadette, elle restait une femme fière qui ne pardonnait pas si facilement l'humiliation et Merlin savait combien mon père l'avait fait. Une flamme noire s'éleva dans mes iris en réponse a la sienne, pernicieuse et vicieuse.  « Mon père ne croit qu'en lui même... »  En un pauvre imbécile aveugle qui n'avait même pas vu le mépris et la haine dans les yeux de son fils, ni même ses actions dissimulées.

Cela étant, je ne venais pas les mains vides en quelque sorte, tomber sur la correspondance de mon père m'avait décidé a venir trouver Amara, confirmant certain doute. Avec un plaisir certain, je la vis fermer les yeux comprenant d'elle même où je voulais en venir. Mon père ne devait pas se porter aux cotés de Corban, le priver de lui serait comme faire d'une pierre deux coups et même si Corban émettait des doutes, ils seront rapidement étouffés, j'en faisais mon affaire. De plus, je refusais de le voir prendre l'ascendant sur ma famille, quand mon père mourrait ce serait moi et moi seul le maître. Les sifflements vipérins de la pièce s'emplissait de complicité, d'atroces et de non dits, mais jamais ils n'avaient sonné aussi parfaitement a mon oreille. Amara était une femme intelligente, quelle pitié qu'elle soit entravée par son sexe ? Une femme restait toujours bien plus perverse qu'un homme, quoiqu'en dise mon père.  « Notre tristesse serait incommensurable... »  susurrais je avec un demi sourire glaçant, fermant a moitié les paupières devant sa caresse. Quiconque entrerait penserait a un jeu amoureux, mais nous étions bien loin de l'amour, bien trop loin.

Sur une dernière caresse a son serpent, je m'appuie plus confortablement au dossier du canapé, dardant sur elle un regard légèrement amusé mais remplit d'abysses insondables.  « Je ne serais jamais comme mon père, c'est un fait établi, quant a pourquoi toi ? »  J'émis un petit rire follement amusé.  « Allons Amara, j'avoue sans peine que ton déguisement est parfait, une belle femme, sensuelle et idiote...N'est ce pas ce que tu veux que tout le monde croit ? »  fis je en saisissant entre mes doigts une mèche de sa somptueuse chevelure, la laissant glisser doucement entre leur pulpe.  « Mais vois tu, j'observe depuis longtemps, l'ombre a parfois un avantage on ne sait jamais qui s'y cache, ni qui regarde. Même si je ne peux prétendre savoir qui tu es réellement, il reste une chose certaine, l'étiquette de femme objet ne te conviens absolument pas.  Je t'ai regardé. Très attentivement même. Nos intérêts convergent. De plus, tu le sais, je ne suis pas mon père, ce contrôle qu'il a sur toi, pourquoi ne pas te le rendre ? Ce que je veux, mia bella, c'est tout simplement nous libérer tout les deux. Je deviens chef de famille, tu obtiens une liberté sans entrave...N'est ce pas un bon marché ? Cela fait longtemps que tu cache tes crocs.»  L'éclat de mes iris est implacable, je ferais n'importe quoi pour atteindre mes buts, se débarrasser d'un père ou d'un mari ne me ferait ni chaud ni froid tant que j'y trouvais mon compte.



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 Thomas Gaunt & Amara Mancini Yaxley 
Epping Forest, Manoir Yaxley, janvier 2023


   Ci sono fischi che urlano in silenzi   

Voilà que la conversation avait prit une tournure des plus… différentes. Délicieusement différente. Alors que Thomas affirmait que son père ne croyait qu’en lui même, Amara inclina légèrement la tête sur le côté.

- C’est faux, souffla-t-elle de sa voix suave. Ton père ne croit qu’en le pouvoir.

Alors que le fils prodige parlait de la mort de son père avec une tristesse si peu réelle, Amara vint placer sa main sur la joue de ce dernier, lui offrant une douce caresse, comme elle l’avait si souvent fait pour les enfants Gaunt. Mais en ce jour, ce geste avait une bien différente signification. Fermant quelque peu les yeux, Thomas décrivit dans un sourire atroce la douleur que serait la perte de leur père.

-  Bien-sûr, susurra-t-elle. Pauvre enfants, livrés si tôt à eux-même, privé de la sagesse de leur si cher père.  

Quel délicat rêve que celui d’ôter la vie de Bill. Presque tout aussi délicieux que d’ôter la vie de Corban. Le monde ne se porterait que mieux sans la présence de ces atroces personnages. Un fin sourire au visage, elle ôta sa main tandis que Thomas se recula plus confortablement dans le sofa, affirmant que jamais il ne serait comme son père. Non, c’était sûr. Thomas serait-il mieux ? Ça n'était pas certain. Mais il serait différent, elle l’avait toujours sut, déjà quand il n’était qu’un jeune adolescent, dont le regard avait été forcé vers les courbes de son corps de jeune femme. Peu-importe que ses mains avaient été placées sur ses formes féminines, Thomas ne les avait jamais dévorées avec avidité comme son père le faisait. Le fait que l’héritier affirme avoir percé son masque ne l’effraya en rien. Amara l’avait toujours senti. Thomas était un garçon trop intelligent pour ne pas s’être aperçu comment elle menait Bill par le bout du nez. Ou plutôt… par le bout de ses seins. Elle s’adossa contre le sofa à son tour, son serpent sifflant sur elle. Un fin sourire aux lèvres, elle ne dit rien, laissant Thomas poursuivre, laissant lui parler de cette liberté qu’on lui avait ôtée et qu’elle désirait plus que tout. Oui, Bill disparu, elle perdrait l’un des liens qui serrait ses poignets. Mais il lui restait Corban. Corban qui abusait encore et toujours de son intelligence pour sortir une septième fois des entraves de la prison. Finalement, il cessa de parler et Amara éclata de rire. Un rire, franc, mélodieux, qui remplit toute la pièce.

- Mmmh… Thomas, fit-elle par lâcher dans une connotation de plaisir des plus franches. Ton père a toujours cru que son argent et son influence pouvait faire vibrer n’importe quelle femme et lui obtenir toutes les faveurs de son corps féminin.

Elle rit de plus belle, basculant sa nuque en arrière, ses longues mèches châtains venant caresser son dos et sa poitrine. Elle redressa ensuite la tête, reposant son regard chocolat sur Thomas.

- Mais ton père est un homme simple. Un sourire, un regard… dit-elle avant de se mordre brièvement la lèvre inférieure, presque avec envie. ... la promesse d’un merveilleux moment … (elle remit une de ses mèches en place, glissant au passage habilement sa main sur son décolleté, juste à la naissance de sa poitrine. ... Ou une caresse… (elle se pencha en avant, posant sa main sur la cuisse de Thomas, remontant en direction de son entrejambe, avant de s’arrêter brusquement.

Elle affiche alors un sourire, presque moqueur, et se redressa, soudainement mettant entièrement fin à ce numéro de charme qui avait toujours tant fonctionné sur des hommes tels que Bill Gaunt.

- Ton père se croyait si puissant, si fort. Sans jamais réaliser que les cuisses sur lesquelles ils lorgnaient faisaient de lui ce qu’elles voulaient.

Un aveux, une conformation pour Thomas : elle venait de confirmer chacune de ses phrases, chacune de ses remarques. Elle n’était pas qu’un joli sourire sans défense, une femme trophée qu’on collectionnait et plaçait sur une étagère pour faire joli.

- Dans toute son immondice, ton père est un homme simple. Qu’est-ce qui me fait penser que j’y gagnerai réellement avec toi ? Quel est le proverbe que vous anglais dites si souvent ? Un démon que tu connais est mieux qu’un démon qu’on ne connaît pas. Je pourrai faire simple, choisir la simplicité en continuant d’user de mon corps pour obtenir ce que je veux de ton père. Je sais comment faire. Mais toi… toi tu n’as jamais voulu ce que ton père veut. Je me souviens de tes mains hésitantes sur mes courbes. Quel âge avais-tu, Thomas ? 12 ? 14 ans ? Je me souviens de tes phalanges perdues et perplexes, alors que ton corps de jeune adolescent semblait désireux et que ton père te disait de découvrir les contours de ma chaire. Je me souviens de ton regard fuyant le lendemain quand je prenais le thé avec ta mère. Non, tu n’es plus cet enfant. Tu n’es pas non plus ton père. Mais qui es-tu, Thomas Gaunt ? Qu’est-ce qui ne me prouve pas que me débarrasser d’un démon ne m’entrave pas d’un autre ?

Non, elle n’était pas stupide, moins qu’elle le montrait, du moins. Oui, Thomas avait de belles paroles. Des paroles tentantes, qui lui donnaient envie. Mais elle ne se jetterait pas dans un pari si risqué sans avoir un tant soit peu de garanties.



Aardbei
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Amara Yaxley -Mancini & Thomas Gaunt
Il y a des sifflements qui hurlent en silence

Janvier - Manoir Yaxley




La rectification d'Amara provoqua un rire sourd qui balaya ma poitrine. « Un pouvoir qu'il n'a jamais été en mesure de conserver. C'est ironique non ? »  Parce qu'il n'avait pas l'intelligence pour, pas la poigne pour, pas la patience pour. Il se laissait dévorer par l'avidité sans prêter attention aux pièges qui s'éparpillaient sur son chemin. Quelle imbécillité. Et l'idiotie pouvait être fatale, elle le serait dans son cas.

Faussement attristé, faussement chagriné, tout sonnait tellement faux dans la scène qui se joua entre les deux serpents que nous étions. Pourtant un étranger aurait peut être tendu un mouchoir, touché par tant de peine. Mais il suffisait de discerner l'éclat métallique qui nageait dans mes iris pour comprendre qu'il n'existait aucune de ses émotions en moi lorsque je pensais a tuer mon propre père. Aucune culpabilité pour un acte que chacun pense péché. Rien ne transpirait de mon sourire, si ce n'est une froideur sans nom, une cruauté sans borne envers ce géniteur qui n'avait d'importance que le fait d'avoir éjaculer dans le ventre de ma mère. La lueur de mes iris transperçant la barrière de mes paupières étincelle d'un gel caverneux. Il n'est pas difficile d'y voir une haine aussi glaciale que les pôles s'y prélasser lorsque j'évoque mon père. Amara se dévoilait pourquoi continuer a faire l'enfant ignorant après tout ? « Ne serait ce pas une tragédie ? »  murmurais je en frémissant tout de même sous la caresse lascive et tranchante de la femme qui me faisait face. Amara n'était pas a sous estimer, elle était patiente, cruelle et acide si elle le voulait. S'en faire une ennemie serait une erreur que je ne voulais pas commettre.

Cela dit, qu'elle n'entre pas immédiatement dans ce complot ourdi depuis des années ne m'étonne pas. Elle est prudente après tout, méfiante aussi. C'est tout a son honneur, j'aurais sans doute trouvé étrange qu'elle acquiesce sans garantie. J'avais plus ou moins grandis avec cette femme quelque part. Mes premiers émois d'adolescent, je les lui devais, mes premiers fantasmes aussi. Avec l'âge était venu le recul, le dégoût de la fange dans laquelle se roulait mon géniteur, envoûté par une peau blanche et douce, des courbes qui feraient se damner Merlin. Etait ce cela qui me permettait de garder la tête froide devant une telle femme ? Possiblement. C'était bien la seule chose que m'avait apprise mon père après tout, devenir tout le contraire de ce qu'il était. Et cela, elle l'expliquait admirablement bien. Il m'était même difficile de rester totalement de marbre lorsqu'elle déployait aussi suavement ces charmes. La courbure d'une nuque, le velours d'un rire de gorge, la promesse contenue dans le chemin de ses doigts. Néanmoins, l'éclat froid de mes iris ne scille pas. Il était hors de question que je succombe comme mon père l'avait fait et le faisait toujours, devenant pantin sans même s'en rendre compte. « Pour cela encore aurait il fallut qu'il te regarde dans les yeux...Mais même magnifiques, ce n'est pas ce qui l’intéresse, contrairement a moi. »  C'était en le faisant que j'avais pu voir le calcul, la manipulation. Pourquoi n'avais je rien dit ? Parce qu'outre terriblement amusant a regarder, cela me servait. Ainsi mon père ne me prêtait aucune attention ou presque. C'était parfait. Je ne savais pas vraiment comment ma mère pouvait le vivre et dans le fond, je m'en fichais pas mal. Elle avait choisis sa croix après tout.

Puis elle pose sans hésiter ses doutes me concernant et, a chaque mot, mon sourire s'affirme, prenant des lignes figées entre approbation et amusement. J'entends ses doutes et je les comprends même. Dans un sens, je suis plus dangereux que mon père. « Quel intérêt ? »  fis je doucement, d'une voix lancinante. Quel intérêt aurais je a enfermer une femme comme elle ? « Tu es trop difficile a contrôler, tu vois, je n'aime pas devoir sans cesse regarder derrière moi pour voir si une vipère ne se cache pas dans l'ombre. »  j'avalais une gorgée de mon vin, légèrement pensif, portant a mes yeux le verre sans réellement le voir. « Que se passera-t-il lorsque ton mari rentrera a la maison Amara ? La reine en son royaume restera-t-elle couronnée ? Contrairement a mon père, Corban est plus...Comment le dire...Lucide te concernant. Tiens tu tant que cela a les voir renouer avec leur vieilles habitudes ?Etre une poupée au Manoir Gaunt est une chose, l'être dans ton propre manoir en est une autre tu ne pense pas ? Quant a moi... Je te l'ai dis, je n'ai aucun intérêt a te garder enchaînée et je crois qu'au contraire, c'est moi qui m’enchaîne tu ne trouve pas ? »

Mon regard moqueur glisse du verre au beau visage racée de la femme. « Quels risques y a-t-il a s'associer si chacun tient la chaîne de l'autre ? Je suis beaucoup de chose, Amara, mais certainement pas ingrat, ne serait ce pas plus rassurant pour toi d'avoir dans ton ombre une carte que tu peux abattre lorsque tu le désire ? »  


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 Thomas Gaunt & Amara Mancini Yaxley 
Epping Forest, Manoir Yaxley, janvier 2023


   Ci sono fischi che urlano in silenzi   

Thomas rit à sa remarque et ce à juste titre. Oui. C’était ironique. Bill avait passé sa vie à courir après quelque chose qu’il n’avait jamais réussi à obtenir et aujourd’hui, son propre fils planifiait sa chute.

- C’est ce qui fait de ton père un délice, répondit-elle sur un ton appuyé.

Pour toute autre personne, entendre Amara qualifier Bill de “délice” n’aurait été rien d’autre que la Sicilienne jouant de ses talents d’actrice pour lécher les bottes du Gaunt. Mais dit dans une telle phrase… elle révélait à demi-mot à Thomas le plaisir qu’elle prenait à parfois torturer Bill en jouant de ses rêves inatteignables.

Pour autant, ce jour-là, elle découvrait l’héritier Gaunt. Certes, elle avait toujours connu Thomas. Mais là, elle le voyait tel qu’il était, hors de l’ombre de son père. Il était l’homme sombrement brillant qui sciait si bien aux Gaunt. Bill avait créée Thomas pour sa réussite mais Thomas avait créé sa perte. C’était si mélodieux. Presque poétique. Les voilà qui pleuraient satiriquement la mort de Bill, qualifiant cette dernière de tragédie. Quelle ironie.

Pourtant, même si l’idée du trépas de Bill Gaunt faisait son certain effet chez Amara, elle ne pouvait que se poser une question cruciale : qu’est ce qui lui donnait la garantie qu’elle ne faisait pas que changer de maître ? Bill, avait au moins l'avantage d’être contrôlable par sa libido. Thomas, lui, avait bien plus de contrôle. Un contrôle dont il faisait actuellement preuve alors qu’Amara déployait tout son charme sur lui. Il n’était plus le jeune garçon qu’il avait été et qui avait succombé à ses hormones. Il était un homme qui, en dépit d’un probable désir, savait encore user de ses méninges. C’était en soi, une amélioration pour la famille Gaunt. Mais en était-ce une pour elle ? Telle une statue de marbre au regard de glace, Thomas demeurait maître de la situation, déplorant sans détour la stupidité de son père, puis sortant de son propre schéma de pensée pour répondre aux interrogations de la Sicilienne. Bien-sûr, pour Thomas, comprendre la dynamique du mariage entre Corban et Amara semblait d’une simplicité enfantine. Il comprenait le danger qu’elle représentait. La qualifiant de vipère se cachant dans l’ombre. En rien une insulte, cela sonnait bien plus comme un compliment aux oreilles d’Amara qui se trouvait mise à nue, sa stratégie sur la table. Un sourire en coin se dessina sur son visage, un sourire qui s’était figé lorsque Thomas mentionna le retour de Corban. Non, elle ne serait pas couronnée. Non, ses journées ne seraient pas faites de roses et d’eau fraîche. Quand Corban sortirait, elle serait de nouveau esclave de cet homme abject.

Elle inclina légèrement la tête sur le côté, les mots de Thomas pénétrant ses pensées, ses idées, frayant leur chemin jusqu’à ses espoirs. Une carte à abattre. Il en serait une. Corban, dépossédé de son grand ami, était isolé. Plus faible. C’était terriblement tentant. Oserait-elle franchir le pas ? Thomas supprimant Bill ouvrait la voie à bien d’autres choses. Des désirs et des rêves qu’elle avait rêvés, telle une lointaine utopie hors de portée. Mais le jeune Gaunt lui montrait le direction d’un futur qui lui semblait tout à coup possible de toucher du bout des doigts. Amara était telle un canari, forcée de chanter, prisonnière d’une jolie cage aux barreaux dorés. Une cage dont Thomas pourrait obtenir les clés. Elle n’avait toujours rien dit, pesant le pour et le contre, presque surprise d’être ainsi considérée à sa juste valeur. Finalement, elle prit son verre et le leva en direction de Thomas avant de faire entrechoquer le contenant de cristal contre celui du Gaunt.

- Alors brisons nos chaînes, Thomas, trinqua-t-elle avant de prendre une gorgée.

Cette gorgée avait un autre goût, celui de l’espoir. Un bref instant, le regard d’Amara avait brillé d’un éclat que Thomas n’avait probablement jamais vu chez elle. Pourtant, le chemin serait long, difficile et dangereux et elle ne pouvait oublier ses trois filles, dont la vie serait menacée à la moindre erreur.

- Connais-tu Giaccomo ? s’enquit-elle ?

Ne s’attendant pas vraiment à ce que Thomas connaisse les prénoms de ses serpents, Amara appella le dit Giaccomo par son prénom. Ce dernier, un serpent d’un peu plus de deux mètres de long s’approcha, sifflant. Ses écailles ocres, prenaient une teinte presque dorée à la lumière des bougies.

- C’est un inland taipan. N’est-il pas magnifique ? dit-elle en souriant alors que Giaccomo venait s’enrouler autour du bras de sa maîtresse, remontant sur son buste. Rapidement, tout le corps d’Amara se retrouva encerclé par ce serpent que bien des gens trouveraient terrifiant. On dit qu’un seul crochet contient assez de venin pour tuer 140 personnes. Mais bien-sûr, les effets varient en fonction de la quantité de venin.

Oui… Thomas verrait très bien où elle voulait en venir. Elle ne lui présentait pas l’un de ses bébés. Mais une arme.



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Amara Yaxley -Mancini & Thomas Gaunt
Il y a des sifflements qui hurlent en silence

Janvier - Manoir Yaxley




Les secondes s'écoulaient. Tic tac. Une a une alors même que ma voix c'était tue. Je savais ce que je dessinais devant les yeux de cette femme. Une opportunité, une liberté, un choix, tant de choses qui ne devaient sans doute jamais lui avoir été offerte. Du moins, pas dans ce sens, alors j'attends. Je suis patient, je sais l'être lorsque c'est important et ce moment l'est. Doucement, le vin danse dans mon verre, comme une vague tentatrice qui s'échoue sur le transparent du verre. Je lui laisse faire le chemin seule. Réaliser l'importance de cette première étape. Amara est une femme intelligente, je sais qu'elle fera le bon choix, ce ne sera pas l'envie de m'aider non, ce serait son propre désir qui l'emportera. La générosité et l'amitié sont des notions très abstraites lorsqu'il s'agit de nous après tout. Nous pouvons nous cacher derrière ces mots emplit de dévotion pour cacher nos propres dessins. Et l'oeuvre que je lui dépeins est aussi attractive d'une envie depuis bien trop longtemps refoulée.

Ainsi un lent sourire étira mes lèvres lorsque je devine son accord dans le son si suave de sa voix. Oui, la liberté, n'est ce pas le plus merveilleux des nectars pour celle qui en est assoiffée ? Évidemment, je respecterais mes propres mots, elle aura mon aide dès qu'elle en exprimera le désir. Je suis beaucoup de chose, sans doute un traître aux yeux de beaucoup mais je n'oublie jamais les faveurs qui me sont accordées. Naïf ? Non, juste la bonne chose a faire, il y a des êtres qu'il ne vaut mieux pas tromper. Amara faisait parti de ceux là. J'incline légèrement la tête en signe de connivence lorsqu'elle lève son verre, me joignant a elle dans la dégustation de ce vin dont le goût venait de prendre des allures d'ambroisie. Je capte un mouvement sinueux sur ma droite et lorsque je détourne un instant les yeux, je suis presque hypnotisé par la couleur si changeante du serpent qui se présente comme un roi en son domaine. Langoureusement, il s'enroule autour de sa maîtresse, jusqu'à presque me défier du regard. J'aime ce regard. Froid. Assassin. Comme si il était conscient de sa propre dangerosité.  « Quel prénom intéressant... » susurrais je doucement avant que mon sourire ne se fasse bien plus froid et carnassier a mesure des mots qu'elle prononçait.

Je ne me risque pas a le toucher, pas encore, bien que le Fourchelangue me protégeait assez efficacement, je n'étais pas son maitre et je doutais qu'Amara apprécie une ingérence quelconque de ma part au sein de sa cour serpentine.  « Un superbe tueur...C'est ce que j'ai toujours trouvé fascinant chez les serpents...Il est déjà trop tard lorsqu'ils nous permettent d'admirer leur beauté. » Et je m'arrangerais pour que mon père ne puisse user du Fourchelangue, qu'il regarde avec horreur la mort s'approcher langoureusement sans rien pouvoir y faire. Le reste sera facile...Terriblement facile alors même qu'une lueur presque diabolique enflamme un instant mes iris. « Ce serait terrible si il se perdait au sein du Manoir Gaunt alors qu'il n'y a personne pour le guider... » Personne ne songeait un seul instant qu'un Fourchelangue puisse mourir de la morsure de son animal préféré n'est ce pas ? L'illusion serait parfaite et presque...idéale en vérité... Ma mère ne possédait pas ce don, ma sœur était absente, ma benjamine ne sortait jamais...Et moi...  « Qu'il s'échappe lors d'une de tes ...représentations seraient catastrophique et je n'épargnerais absolument aucun effort pour te rendre ton petit trésor, tu le sais n'est ce pas ?. »



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